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dann17

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  1. Après, je tiens à préciser quand même qu'il est fort possible que tout près de la limite de la zone méditerranéenne, les coins comme par chez toi deviennent effectivement méditerranéens. Car c'est un fait que, depuis une cinquantaine d'années, le climat méditerranéen est tout de même légèrement remonté vers le nord : de Donzère, la limite inclut et dépasse désormais Montélimar. En d'autres termes, peut-être est-il remonté d'une vingtaine de km vers le nord. Mais guère plus.
  2. @acrid vintaquatre, merci, tu as tout résumé ! Je me tue à dire, moi aussi, qu'en France, le climat ne va pas du tout vers la « méditerranéisation ». Même chez MF, ils se plantent ! Ça fait des années que je pense que le climat en France (surtout dans une moitié sud) va progressivement se « subtropicaliser », mais en prenant des directions très compliquées pour les plantes...
  3. La région lyonnaise possède un climat très similaire (en 1,5 °C plus doux) à celui de l'Alsace. Dans ces coins-là, les brouillards et nuages bas hivernaux sont très tenaces, notamment lors des conditions anticycloniques, par rayonnement. C'est une caractéristique continentale classique. Donc pas surprenant que Lyon (et Ambérieu, encore pire !) soient sujettes à ce type de temps. L'ensoleillemnet hivernal est très faible là-bas en effet. J'en sais quelque chose ! lol
  4. Merci pour ces cartes @Ciel d'encre, Oui, en effet, j'avais lu que le courant de la Jument était lui aussi très fort, mais il est apparemment considéré comme étant pas mal moins dangereux que les trois principaux que sont le Raz Blanchard, le Raz de Sein et le passage du Fromveur. Il me semble bien ce dernier (celui de la mer d'Iroise) est le plus redouté, notamment à cause des nombreux îlots qui parsèment cette mer d'Iroise. Voici à titre d'exemple cette photo que j'ai prise le 28 juin 2022 lorsque je me trouvais sur Ouessant (en face de la baie de Penn ar Roc'h) : ici, on voit le passage du Fromveur par temps calme, avec au milieu de l'image le phare de Kéréon, et derrière les îlots de Bannec et Balanec, et au fond sur la droite, l'île de Molène (Enez Moal). Puis tout au fond, on distingue la côte du continent. La brume de chaleur était très épaisse... 😁 Les abords de l'île (et de toutes les îles et îlots) sont très dangereux, car truffés de récifs granitiques tranchants...
  5. Oh, très intéressant, merci ! Non en effet, de mon côté, je ne connaissais pas l'existence de ce courant égéen ! Si tu me permets, ce n'est pas le « canal d'Europe », mais le canal d'Euripe, qui signifie « courant violent ». Donc tu as raison, ce courant est plus rapide encore que celui du Fromveur. Mais il semblerait qu'il soit très localisé et très rare (les conditions de sa présence restent encore de nos jours assez mystérieuses !). https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/102002687 En fait, le passage du Fromveur (« Strizh-mor ar Froñveur », càd détroit du Fromveur) est très puissant, large et imposant, et il constitue l'un des (si ce n'est le) passages les plus dangereux d'Europe : il est même interdit aux cargos depuis la la catastrophe de l'Amoco Cadiz en mars 78. La Marine française avait malheureusement brillé par son absence au moment du drame. Les seuls qui avaient pu intervenir étaient deux remorqueurs de la Marine allemande. Mais devant la puissance du courant et compte-tenu de la mer très forte, ils n'ont pas réussi. Dans les jours qui ont suivi, pour aider le personnel militaire (et civil) français en très grand nombre, les renforts sont venus de la Grande-Bretagne, de Belgique, des Pays-Bas, de l'Allemagne (RFA), du Danemark, de la Suède et de la Norvège. Le CROSS Corsen te les règles de navigation du rail d'Ouessant ont enfin été rapidement mis en place juste après (il n'y avait rien en mer d'Iroise avant cela, seule la station maritime radio du Conquet qui n'avait même pas de radar !). J'ai pu voir le résultat de cette terrible marée noire pendant les années qui ont suivi (j'étais très jeune, mais nous allions en vacances chaque été dans la région retrouver les racines familiales lol). Partout, mais vraiment partout, les rochers en granite susceptibles d'être touchés par les flots étaient recouverts de pétrole. Et on en voit des traces aujourd'hui encore... Mais le courant le plus rapide d'Europe se trouve bel et bien en France, non loin de là, entre le Cotentin et l'île anglo-normande d'Alderney, avec une vitesse max de 12 kts (22km/h) : il s'agit du Raz Blanchard. Le raz de Sein lui aussi est très dangeureux. Raz est un mot normand (norrois pour être précis) qui signifie courant d'eau. Un proverbe breton dit ceci : « Qui voit Ouessant voit son sang, qui voit Molène voit sa peine, et qui voit Sein, voit sa fin ». Bienvenue en mer d'Iroise ! Désolé pour le HS, mais il s'agit là d'une corde sensible pour moi...
  6. Oui, tu as raison. Mais c'est pas surprenant. Tant que les fonctions vitales de ces plantes ne sont pas menacées, elles peuvent continuer à pousser. Seulement, l'important à prendre en compte, c'est que, que ce soit sur le littoral breton ou aux îles Scilly, il manque à ces plantes le principal pour se régénérer naturellement et spontanément : la chaleur. Il est très différent de pouvoir faire pousser des plantes et de les laisser établir des peuplements naturellement. Merci pour ce message si pertinent...
  7. Le top, pour s'imprégner vraiment des conditions hyperocéaniques et pour se dépayser le plus possible par rapport à l'Ardèche méridionale (région que je connais très bien, ma mère étant de Joyeuse. Tu connais ce bourg ?), c'est d'aller dans le Finistère (qui se dit Penn ar bed en breton, signifiant « bout du monde »), et même, tout au bout du Penn ar bed, vers Le Conquet, Kermorvan, Porspoder, la pointe de Corsen : Et encore mieux : traverser le passage du Fromveur (un courant marin très puissant - le plus puissant d'Europe - qui passe dans les îles du Ponant), et aller rejoindre Enez Eussa (Ouessant). Là-bas, tu te crois presque en Irlande. D'ailleurs, on n'en est plus qu'à 425 km (264 mi) en traversant la mer celtique. Et à mi-chemin se trouvent les îles Scilly, à 20 mi au large de l'extrêmité ouest des Cornouailles britanniques. Des îles au climat très proche de celui d'Ouessant, et sur lesquelles on trouve un jardin botanique subtropical, voyez plutôt... Et là, notre amie « Nick » est en PLS, ou en extase, ou les deux, et s'écrie : « Vous voyez bien !! » Au passage, sur Ouessant, on est plus près des côtes canadiennes que des côtes orientales de la Méditerranée... Bon, je vois que, dans le Loir-et-Cher, les locaux ont dû te dire « On dirait qu'ça t'gêne de marcher dans la boue ! » En écrivant ça « avec ça il faisait très froid et très humide le matin, avec un brouillard pas possible (le genre de conditions qu'on a rarement chez nous) j'ai repenser à ces histoires de repeuplement des forêts de la moitié nord avec des espèces du sud et je me suis dit que c'était pas gagné... » Tu as tout résumé. Remarque, il te suffisait d'aller seulement 140 km au nord-est d'Aubenas à vol d'oiseau ou à moins de 200 km par la route (donc en région lyonnaise) pour que tu fasses le même constat. Quoique tout de même un peu moins humide et moins brouillardeux en février que dans le Loir-et-Cher. Eh oui, il faudrait vraiment un changement radical pour que les régions du nord de la France jouissent d'un climat méditerranéen permettant la croissance spontanée des oliviers. Je me répète, mais ce n'est pas vers cela que nous nous dirigeons.
  8. En avril-mai, l'océan est encore assez froid. Par conséquent, la convection thermique est littéralement coupée : la masse d'air devient alors bien plus stable. Alors qu'au même moment, les villes continentales subissent cette convection thermique de plein fouet, sans être altérée par la présence de la cellule anticyclonique des Açores comme c'est plus le cas en été.
  9. Une ânerie ! 😉 Sinon, oui, tu as raison, certaines variétés résistent jusque là. Seulement, comme je viens de le dire à Denis, l'olivier ne supporte pas l'humidité trop élevée (brouillards trop fréquents), le risque de gel printanier, les sols trop humides et frais pendant trop longtemps, etc...
  10. Tu ne vas pas remettre ça ! Les oliviers plantés... en plus dans les jardins des maisons, bien exposés, de la sacro-sainte « cuvette grenobloise »... ça ne veut rien dire du tout ! Arrête de systématiquement vouloir faire en sorte que l'on se dise que Grenoble serait sur le point de devenir méditerranéenne ! Pardonne-moi mais tu me fais vraiment penser à Fantomon, dans ces moments-là ! Chez mes parents aussi (extrême nord-Isère), dans leur jardin, y a un olivier que mon père a planté y a quelques années. À Strasbourg aussi, je connais qqun qui l'a fait. Et à Lyon comme à Strasbourg, ces oliviers fructifient. Même à Brest !! Chez mes beaux-parents, ils ont planté un olivier !! Bref, arrête, ça devient ridicule. Quoi que tu en dises, le climat grenoblois reste (et restera encore très longtemps) beaucoup trop humide (et trop risqué du point de vue du gel printanier) pour que des oliviers puissent se reproduire spontanément en pleine nature. Point à la ligne. Après, que le climat de cette région se « subtropicalise » ça, oui, petit à petit, on y va. Tout comme à Lyon. Mais sa méditerranéisation, ça on en est beaucoup plus loin. Et ça ne va pas dans cette direction. Ce sont plutôt les orangers qui pourront peut-être pousser en région Rhône-Alpes d'ici quelques décennies. Qui sait.
  11. Bonjour acrid, Encore une fois, il faut bien comprendre que, justement, si ces essences (chênes verts et pubescents) parviennent à tenir le coup par endroit dans le Périgord, c'est qu'elles ne sont justement pas « méditerranéennes » en tant que telles. Des plantes vraiment méditerranéennes seraient plutôt le pin d'Alep, l'olivier, etc... or, celles-là ne pourraient pas pousser spontanément par chez toi. Cela dit, cela signifie qu'effectivement, la combinaison sécheresse climatique relative + conditions édaphiques fait en sorte de favoriser la présence ces essences à été sec.
  12. Je rebondis sur ce message très intéressant qui est presque passé inaperçu... Ce que voulait dire boubou07 (et il a raison), c'est que, d'une manière générale, la végétation ne s'établit pas quelque part parce qu'elle s'y plaît, mais bien parce que la concurrence ne l'empêche pas de le faire. Cela dit, au vu des descriptions écologiques des différentes essences méditerranéennes et submédit, le qualificatif héliophile est unanime. Donc je pense tout de même que cette végétation a besoin d'un ensoleillement marqué. Cet ensoleillement estival intense lui est nécessaire car il permet à la plante (via ses feuilles sclérophylles) d'aller pomper de l'eau profondément pour la maintenir en vie durant l'été trop sec. Il faut garder à l'esprit que, contrairement aux régions tempérées non méditerranéennes, l'été en région méditerranéenne est une période durant laquelle la végétation fait le « dos-rond ». C'est donc l'irradiation solaire intense qui le permet. D'une manière générale, et ce partout sur Terre, la végétation a besoin des éléments atmosphériques suivants : chaleur, lumière, eau. Evidemment, après, tout est question de juste milieu : ni trop, ni trop peu. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, la végétation méditerranéenne n'est pas très exigeante en « énergie », en ce sens qu'elle n'a pas besoin d'un couplage eau + chaleur (donc simultané) important, contrairement à la végétation subtropicale, et, plus encore, la végétation tropicale. La flore subtropicale xérique pourrait donc survivre à la sécheresse des étés méditerranéens sans problème. En revanche, le manque d' « énergie » le reste de l'année ne serait pas suffisant. « ces endroits ne sont pas couvert de cette flore typique parce que les hivers y sont doux et ensoleillés et que donc cette flore peut passer l'hiver, mais au contraire, parce que c'est la seule flore à être capable d'y supporter les étés qui sont chauds et surtout extrêmement secs. » Je crois que tu donnes un peu trop d'importance à la sécheresse estivale. Certes il est vrai que la flore euro-sibérienne « classique » (càd les espèces continentales et océaniques « classiques ») ne supporterait pas l'été méditerranéen. Seulement, c'est aussi l'inverse : la végétation méditerranéenne ne supporterait pas des hivers trop froids (persistance de sols froids et détrempés et/ou gel trop fort). Pour recentrer sur le chêne vert, celui-ci ne peut pas être un marqueur méditerranéen, car il déborde trop des conditions euméditerranéennes (que ce soit climatiquement ou géographiquement). En effet, bien qu'il supporte sans problème la sécheresse écologique estivale (due aux conditions climatiques et/ou édaphiques), il est toutefois capable de résister aux sols froids et détrempés en hiver ainsi qu'à des gelées assez marquées (jusqu'à -20 °C).
  13. Y a même des cigales au Québec, région reconnue pour son climat méditerranéen...
  14. Pourtant, les glands, c'est pas ce qui manque ! 😁 (bon ok je sors)
  15. Absolument ! Il y a 15 ans, j'ai appris (sur le forum IC) que le chêne pubescent est typique en région méditerranéenne (quoique, pas partout). Mais il a été très fortement utilisé si bien qu'il a souvent disparu au profit du chêne vert. Mais plus tard, je me suis rendu compte que la zone écologique naturelle du chêne pubescent n'est pas la zone méditerranéenne xérique. En effet, on parle d'espèce « subméditerranééenne » : https://www.cnpf.fr/sites/socle/files/cnpf-old/2021_03_24_conqueth_autecologie.pdf Cet arbre a besoin de suffisamment d'humidité (IhA > 0), donc on ne peut pas le trouver dans le « thermo-médi » ni dans la partie trop sèche du « méso-médit » de Gaussen.
  16. Juste une petite précision : les chênes verts ne sont pas exclusivement méditerranéens. Bien sûr que leur aire de répartition s'inclut très bien dans le domaine méditerranéen, mais ils débordent sans difficultés. En fait, le chêne vert se retrouve dans les régions possédant un été écologiquement sec, non pas tant parce qu'il s'y plaît, mais tout simplement parce que beaucoup d'autres essences (non sclérophylles) ne supportent pas cette sécheresse. Donc étés secs, mais il supporte des conditions bien plus fraîches que celles du climat méditerranéen. On en retrouve donc beaucoup dans l'intérieur du nord-ouest de l'Espagne, à plus de 1200 m d'altitude, là où la Tm de janvier se rapproche de 0 °C, et où les -20 °C sont presque accessibles. Et là où l'été n'est plus si chaud (un peu moins de 20 °C). En France, ils débordent assez aisément du domaine méditerranéen, là encore précisément où l'été est sec.
  17. Oui, mais en même temps, on ne peut pas faire ce même type de comparaison entre Grenoble et Toulouse (cette dernière étant plus de 3 °C plus douce en moyenne en janvier !) : à Toulouse, la neige et les journées sans dégel étaient déjà des phénomènes assez rares « avant ». Alors qu'à Grenoble, il était impossible qu'il ne neige pas et quasiment impossible qu'il n'y ait aucune journée sans dégel. Les moyennes du nombre de jours sans dégel étaient de près de 12 jours à Lyon ; 4,5 jours à Grenoble (très fort ICU cependant) ; et 2,5 jours à Toulouse. Elles se sont désormais effondrées à (depuis 2013) 3,5 jours à Lyon ; 0,5 jour à SMH ; et 0 jours à Toulouse. Je suis donc assez surpris de constater que le gel persistant est effectivement beaucoup plus marquant à Lyon qu'à Grenoble. Car même au Versoud, un peu à l'écart de l'ICU grenoblois, la moyenne du nbre de jours sans dégel est seulement de un jour de plus qu'à SMH ! Quant à la neige, voici ce que ça donne à Lyon (une véritable catastrophe !) : « Avant », il y avait en moyenne environ 20 jours de chute de neige par hiver et environ 2 semaines de tenue au sol. Désormais, il tombe en moyenne 8 à 10 jours de neige par an, et elle ne tient plus que 2 ou 3 jours ! Cet hiver 2024-2025 est donc littéralement historique, puisqu'il n'était jamais arrivé qu'il ne neige absolument pas à Lyon durant un hiver. Et il était même inenvisageable que cela ne se produisît !
  18. Pas assez froid, mon fils... (je fais référence à une pub d'il y a 20 ans...) 15°C, c'est déjà un niveau correct en climat tempéré !
  19. Comparons ces deux régions (il faut prendre deux villes côtières pour pouvoir obtenir la meilleure comparaison possible, et à même altitude) : St-Nazaire et La Corogne. Les Tm annuelle à St-Nazaire (1991-2020) est de 12,6 °C, et celle de La Corogne (1991-2020) est de 15,1 °C. Càd 2,5 °C de plus. Il y a exactement la même différence thermique entre St-Nazaire et Bremerhaven tout près de Hambourg, ville côtière de la mer du Nord, pas loin de la frontière danoise)... Donc si je respecte ta logique, je peux dire que St-Nazaire a un climat proche de celui de Bremerhaven, en un peu plus océanique. En été, l'HR moyenne est de 75 % à Noirmoutier (contre 52 % à Nîmes...). Le vent est donc extrêmement desséchant à Noirmoutier ! 18 °C en été... effectivement, c'est très méridional...
  20. Perso, j'aime les étés chauds et bien ensoleillés mais arrosés de quelques orages, et j'adore les hivers froids et neigeux, et lumineux aussi. Le RC tend à tirer tout vers la grisaille humide, molle et terne en hiver, et, en été, vers la moiteur des nuits ainsi que la chaleur de plus en plus écrasante des journées accompagnée d'un ciel poisseux. Franchement, y a mieux... Tout simplement parce que Noirmoutier possède un climat subtropical xérique beaucoup trop chaud pour les oliviers : on y trouve des arganiers et même quelques palmiers dattiers dans les coins brûlants protégés de la brise marine où les autres arbres ne résistent pas.
  21. Mais en quoi un climat froid serait-il « ridicule » vis-à-vis d'un climat chaud ?! Pourquoi cette manie (tu es loin d'être le seul, Denis, rassure-toi) consistant à toujours valoriser la chaleur et la sécheresse au détriment de la fraîcheur qu'on méprise allègrement ? Surtout en ces temps-ci, où nous nous dirigeons malheureusement vers un climat de plus en plus chaud et qui risque même d'être carrément trop chaud voire insupportable l'été. Je ne vois pas en quoi ce serait réjouissant...
  22. Je comprends parfaitement ta réaction. Elle est même logique, c'est vrai. Mais je ne cherchais pas du tout à « noircir » le climat de Noirmoutier. Au contraire, je cherchais justement à apporter une nuance en insistant (peut-être un peu trop, c'est vrai) sur les traits océaniques caractéristiques. Tu sais, personnellement, je connais très bien la côte charentaise (Ré, Oléron, Royan) et son climat, et je connais tout autant les côtes bretonnes (finistériennes surtout, et dans une moindre mesure celles du sud de la Bretagne). Et j'affectionne beaucoup ces régions. Et tu peux constater que je suis un des premiers (si ce n'est le seul) à être allé dans le sens de « Nick » en affirmant que les étés de Noirmoutier sont effectivement (tout juste) écologiquement secs. Et qu'il s'agit en effet d'un trait méditerranéen. Maintenant, puisque j'aime effectivement beaucoup nuancer les propos, et voyant que « Nick » se lançait de nouveau dans la brèche (comme à son époque glorieuse...) sans aucune retenue, j'ai pensé qu'il fallait redresser la barre en insistant sur le fait qu'il est normal que le climat de Noirmoutier puisse être classé avec les autres climats océaniques plus nordiques, même s'ils sont souvent moins bien ensoleillés et moins secs en effet. Ça choque un peu, ça pique un peu, je sais, mais c'est pourtant légitime. La fraîcheur (ou plutôt l'absence de chaleur) presque constante à Noirmoutier est un trait commun important à tous les climats océaniques à été moyen et à été bref. Je ne vais toutefois évidemment pas placer Noirmoutier dans la même catégorie que Bergen ou Stornoway ! Donc s'il est vrai que Noimoutier est particulièrement bien ensoleillée et sèche l'été (pour une station océanique de cette latitude), il ne faut pas oublier qu'on peut trouver la même chose localement dans le Kent, pas loin de Londres, à près de 52°N... Contrairement à ces sites français (ou anglais !) très localisés (de Penmarc'h à Oléron, de même qu'à Allhallows, donc) présentant un légère sécheresse écologique estivale exacerbée par la topographie, le vrai climat océanique à été sec et long commence au sud de Vigo, sur la cote atlantique à la frontière entre l'Espagne et le Portugal. Là-bas, la cause est vraiment atmosphérique, donnant au climat une physionomie déjà bien différente de celle qu'on retrouve plus au nord. ps : une pensée chaleureuse et sincère pour Michel que j'aimais (aime) beaucoup... 😉
  23. Ecoute Fantomon (ou Nick, je sais plus), comme tout le monde te le dit, il faudrait vraiment que tu passes un été dans le Midi, même à Nîmes. Tu comprendrais très vite pourquoi Noirmoutier et Nîmes, ben c'est pas exactement pareil... Le climat à Nîmes (méditerranéen) est radicalement différent de celui de Noirmoutier (océanique marqué). Même si j'ai effectivement dit que ces deux types climatiques sont globalement « cousins ». Mais ça, c'est vraiment dans les grandes lignes. Oui, Noirmoutier possède effectivement des étés plutôt secs, et la présence de quelques îlots de chênes verts l'atteste. Seulement voilà, il ne faut rien exagérer : l'indice hydrique estival Ihe oscille entre 0 et -1, sur une échelle de la xéricité ou de l'humidité qui va grosso-modo de -60 (atrocement sec) à +60 (hyperhumide). À titre de comparaison, Nîmes (Garons) a un Ihe de -22. Autrement dit, ce n'est pas parce que, en 1970-2000, il tombait 25 mm de pluie à Noimoutier en août contre 27 mm à Nîmes en juillet qu'il faudrait en déduire que « c'est plus sec à Noimoutier » ! Les bases de la climato nécessitent de tenir compte de l'ETP, donc aussi des températures, de l'ensoleillement, du vent, de l'HR, de nombre de jours de pluie, etc... Donc, non, c'est nettement plus sec à Nîmes. L'Ihe de Dunkerque et de +19. Donc la sécheresse des étés à Noimoutier est pile à égale distance de celle de Nîmes et celle de Dunkerque... Pourquoi il ne pleut pas beaucoup à Noirmoutier l'été ? Tout simplement parce qu'à Noirmoutier, le climat est très océanique, très venté, avec des vents qui viennent très souvent de l'océan (de l'ouest et du nord-ouest). Ces vents, associés à l'influence de l'Anticyclone des Açores, empêchent toute convection thermique (il fait trop frais, le relief est plat, et ils sont trop forts). L'été à Noirmoutier, comme quasiment partout ailleurs plus au nord (comme en Bretagne, en Normandie, en Flandres, et comme dans toutes les côtes hanséatiques, Hambourg, et même Göteborg !), les températures maxi oscillent fréquemment et presque constamment entre 20 et 24 °C. C'est très léger. À Nîmes, la (forte) chaleur est quasiment constante durant tout l'été ! Et le Soleil est largement plus implacable (on le fuit, même !), alors qu'on s'y met sans problème à Noirmoutier. L'humidité relative à Noirmoutier est presque toujours supérieure à 80% ! Alors qu'à Nîmes, elle est très souvent inférieure à 40 % ! Mais même l'hiver est très différent : 50% d'ensoleillement à Nîmes contre 30% à Noirmoutier. 7 à 10 jours de pluie par mois à Nîmes contre 15 à 18 jours à Noirmoutier ! Je ne parle pas du vent... Ni de l'humidité ! Bref, ce qui ressort de la façon la plus frappante, c'est que c'est très océanique à Noirmoutier. Et ce, toute l'année. Alors, certes, l'été est assez sec. Mais sache que c'est quasiment pareil à Penmarc'h (sud Finistère). Et je vais même te dire : il y a un coin, en Angleterre (!), où les étés sont aussi secs qu'à Noirmoutier, et c'est même plus sec tout court sur l'année entière : Allhallows, dans le Kent : https://www.google.ca/maps/place/Allhallows,+Rochester,+Royaume-Uni/@51.5083537,0.0462999,8.04z/data=!4m6!3m5!1s0x47d8d127adfbd267:0x96e377a41a05ea21!8m2!3d51.46831!4d0.639455!16zL20vMDh0amxx!5m1!1e4?entry=ttu&g_ep=EgoyMDI1MDMwNC4wIKXMDSoASAFQAw%3D%3D Et puis il faudrait que tu arrêtes avec ta « lettre C dite subtropicale ». C'est ridicule...
  24. Cette étude (dont les cartes présentées en jettent au premier abord) est à jeter aux oubliettes. C'est une véritable honte d'un point de vue scientifique. Nous en avons largement discuté il y a quelques années. Tout le monde était d'accord.
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