Tristan06

Incroyable cette récurrence dans les Alpes-Maritimes depuis maintenant plusieurs mois. Absolument tous les épisodes circulent soit vers le Var soit à peine au large du département, nous évitant soigneusement (en tout cas le plus gros), et ce même quand le maximum est modélisé dans les terres comme ce fut le cas hier. Après oui, de bonnes pluies bénéfiques pour la nature même si le déficit reste présent pour cet automne. 44.8mm de mon côté à Grasse, le plus gros étant tombé lors des averses préfrontales entre l'après-midi et le soir.

Attention tout de même au risque d'orages peu mobiles la nuit prochaine entre l'est du Var et le littoral/proche arrière-pays des Alpes-Maritimes. On se retrouve dans une situation favorable à ce type d'événement avec ce flux de sud-ouest en altitude et de sud/sud-est en basses couches. L'Esterel pourrait bien jouer son effet tremplin et favoriser un événement potentiellement assez virulent et/ou diluvien sur les secteurs cités précédemment. La zone entre Fréjus, Grasse et Antibes semblent la plus à risque, en témoignent les cumuls prévus par différents modèles : Si des cumuls de 80 voire 100mm en moins de 3 heures sont "gérables" près des Cévennes, ce n'est pas la même histoire sur le littoral très urbanisé de la Côte d'Azur.

Comme évoqué plus haut, attention au déferlement à l'arrière du front demain après-midi entre Est 83 et Ouest 06. Comme souvent dans ce type de situation les secteurs allant de Canjuers aux abords du Cheiron en passant par le pays de Fayence, le pays de Grasse et le pays de Vence semblent les plus exposés aux rafales les plus virulentes, potentiellement même un poil plus au sud qu'habituellement. On peut jouer du 120-130 de façon temporaire sur ces secteurs en milieu d'après-midi, potentiellement plus de 150km/h sur les secteurs habituellement exposés entre Bargemon, Mons, Saint-Cézaire et Saint-Vallier. Cela s'annonce bref (2/3 heures environ) mais potentiellement costaud, les ICON, généralement très bons dans la modélisation de ce type de rafales, sont encore plus virulents qu'arome (pointes à plus de 140-150km/h sur les secteurs les plus exposés).

Comme dit juste au-dessus, il n'y a pas de tendance à la baisse qui se dégage véritablement et même dans les cartes que tu as posté la baisse est loin d'être flagrante , juste une différence de zonage. Le potentiel reste inchangé pour demain soir, à savoir un risque d'orages virulents et très pluvieux pouvant engendrer des cumuls horaires/tri-horaires notables, notamment entre basse vallée du Rhône, 13 et sud/ouest 83. Comme l'a évoqué Run999H, l'anomalie d'altitude ralentit sa course en progressant vers l'est, ce qui laisse envisager une phase assez peu mobile sur les régions cités précédemment. Avec une masse d'air très instable et surchargée en humidité, ça peut vite dégénérer sur certains secteurs. A noter également le risque de fortes rafales descendantes, de chutes de grêle et de phénomènes tourbillonnaires le long des côtes entre la Camargue et le sud du Var notamment. Les indices supercellulaires sont notables lors du passage et il ne serait pas étonnant de voir se développer une structure linéaire avec quelques structures supercellulaires temporaires s'y greffant, voire une structure de type LEWP.

J'avoue ne pas trop comprendre ? L'épisode reste complètement d'actualité et celui-ci s'annonce quand même très actif sur nos régions, effectivement moins du côté du Roussillon mais il est rare que ces secteurs soient vraiment concernés dans ce type de flux. Alors oui peut-être pas du 150mm généralisés mais on part quand même sur un gros balayage orageux sur la majorité du pourtour avec justement un bon phasage entre dynamique et instabilité et une masse d'air surchargée en humidité, en témoignent les valeurs d'eau précipitable pour dimanche soir : Compte tenu de l'instabilité disponible et de cet air très humide, on peut jouer des lames d'eau horaires supérieures à 50-60mm localement et des cumuls potentiellement notables là où le passage sera le moins véloce, à savoir les abords des Cévennes, voire l'Hérault dès dimanche matin, les abords du Rhône ainsi que le sud du 13 et du 83. Des cumuls à 3 chiffres sont envisageables sur ces secteurs d'ici lundi matin, de façon localisée certes, mais cela reste notable et peut déjà engendrer pas mal de difficultés, notamment si ceux-ci sont observés en 2/3h.

Effectivement, mes clichés correspondent au cas de Garrigues-Sainte-Eulalie. De ce que j'ai pu voir et de ce qu'on a pu me rapporter des dégâts sur place, on retrouve un couloir de dégâts assez restreint avec des arbres sectionnés ou tombant dans des directions parfois opposées, ce qui pourrait corroborer la thèse d'une tornade. Je rajoute une photo capturée peu avant celles postées sur Facebook avec le renflement visible juste sur la gauche du village de Saint-Chaptes, qui pourrait déjà correspondre à la possible tornade. La rotation était à ce moment là impressionnante avec un inflow vraiment puissant. À noter également que l'activité foudre s'est nettement renforcée durant ce laps de temps, ce qui est caractéristique des supercellules entrant en phase tornadique.

Ça chauffe vite et fort également du côté du 06 avec déjà 35.2°C à Mandelieu à 9h30 ou encore 34.5°C à Valbonne-Sophia à la même heure. 34.2°C de mon côté à Grasse.

Et même 31.8°C à 22h45 avec un regain de chaleur depuis environ 1h en raison de la bascule du vent au nord/nord-ouest. On note également 31.9°C à la même heure du côté de Valbonne-Sophia ou encore 31.3°C à Menton. 26.9°C chez moi à Grasse, assez rare d'avoir une telle température à cette heure sur mon secteur, la cuvette dans laquelle je me trouve étant normalement un peu plus "protégée" des valeurs nocturnes excessives par rapport au reste du littoral azuréen.

Je me trouvais directement sur la trajectoire de ce fameux mésovortex dans la nuit de dimanche à lundi, plus précisément à l'ouest de la Fare-les-Oliviers au niveau du point bleu sur cette capture doppler : De mon côté rien de tornadique n'a pu être observé car les rafales ont quasiment toujours conservé une direction ouest/nord-ouest, excepté quelques variations en fin d'orage. Par contre, effectivement ça a soufflé très fort sur mon point de vue avec à vue d'œil 110/120km/h par moments. J'ai par ailleurs pu observer quelques dégâts le long de la D10 en direction de la Fare-les-Oliviers, à savoir des branches arrachées et des arbres tombés sur la route, néanmoins ceux-ci sont tous tombés dans la même direction, toujours cet axe ouest/nord-ouest. Pas de photos par contre car il faisait nuit et la pluie était encore forte lors de mon passage. Pas impossible qu'un phénomène tornadique localisé se soit produit du côté de Miramas vu le doppler mais à la vue des vidéos, des dégâts observés et des zones touchées en plus de mon expérience personnelle cinq kilomètres plus à l'est je pencherais plutôt pour des rafales descendantes.

- édité- A noter que le feu d'Aumes/Castelnau-de-Guers prend également rapidement de l'ampleur du côté de l'Hérault.

Effectivement réplique qui s'est bien faite ressentir jusqu'à Grasse avec ce bruit sourd caractéristique de ce genre d'évènement. Décidément ça bouge pas mal aujourd'hui.

Succession d'intensités pluvieuses parfois fortes depuis la fin de nuit avec déjà 16.6mm depuis minuit sur Grasse, dont 13.4mm sur la dernière heure.

Je rebondis sur vos réponses car le débat est je pense intéressant. Je ne comprends pas l'intérêt de minimiser les valeurs de ces TàFs, celles-ci sont pourtant relevées dans des abris normalisés donc elles sont représentatives du climat d'un secteur donné, localisé certes mais où certaines personnes habitent malgré tout. L'exemple du fait d'installer une station sur le sommet du Mont Blanc est un peu "gros", là effectivement ces données auraient un intérêt plus important pour les passionnés ou les climatologues, mais rien n'empêche dans tous les cas de les communiquer au grand public. Parce que le fait de ne sélectionner que certaines valeurs dans un soucis de communication sur la tendance globale du réchauffement climatique est on ne peut plus contre productif à mon sens et ça donne surtout des arguments aux climatosceptiques. On ne devrait que communiquer des valeurs relevées à proximité des grandes villes dans ce cas là ? Autre exemple, habitant dans une cuvette, je relève souvent 4 à 5°C de moins en début de journée que les stations aux alentours situées plus en altitude, du coup je devrais garder mes valeurs pour moi sachant qu'elles ne représentent qu'un climat plus local ? Pourtant d'autres secteurs froids (sans forcément parler de TàF) sont souvent cités lors des nuits froides et anticycloniques hivernales, sans parler du fait que le record de froid français a justement été relevé dans un trou à froid ... Où est la limite dans les valeurs à communiquer au grand public ? En partant de ce principe, pourquoi ne pas faire pareil pour les stations installées précisément pour relever des valeurs "extrêmes" durant les canicules estivales ? Certaines stations de l'intérieur du Var, de l'Hérault, du Gard ou de l'Aquitaine n'auraient dans ce cas là pas grand intérêt car représentatives de spécificités locales du climat, pourtant ce sont souvent les premières qui sont citées durant les canicules. Pareil lors des situations de foehn où les valeurs sont issues de phénomènes très localisés, et donc pas forcément représentatives du climat de la région. Concernant l'article, il est bien représentatif d'une personne qui a voulu parler d'un sujet qu'il ne maîtrisait absolument pas et a surtout voulu faire ça à la va vite. Une recherche de 3 minutes lui aurait permis de comprendre le phénomène et éviter de se ridiculiser de la sorte, mais dans un sens, bien fait pour lui. Après effectivement la pédagogie est importante, mais que ce soit sur le tweet en question qui avait bien cité "doline" ou sur d'autres tweet reprenant cette valeur en citant le terme de "trou à froid", tous les éléments étaient à la disposition du "journaliste" pour écrire un article bien plus développé et intéressant que ce torchon qui avait plus l'air d'une attaque personnelle qu'autre chose.

Cumul final de 1666.2mm de mon côté sur Grasse (06) pour 2024, une année exceptionnellement humide sur mon secteur avec deux mois à plus de 400mm (mars et octobre). À noter également un cumul de 1735mm à Saint-Vallier-de-Thiey, quelques kilomètres au Nord de ma station.

En effet, ça n'a pas loupé dans le secteur avec une tornade potentiellement virulente signalée il y a quelques dizaines de minutes entre Carlet et Alginet. De nombreux dégâts sont à signaler, en plus des inondations catastrophiques touchant la zone.