taf95

Bonjour, Par un courriel du 4 mars dernier Joselito me fait savoir qu'il a regardé les stations de secours Localsat de la dépression de la Cailleuse. Il reconnaît qu'il y a un hic dans le graphique mais pas dans leurs matos. Aussi il va se renseigner et me tiendra au courant. Marc Fond de la dépression de la Cailleuse le 15 décembre 2010 (vallon sud ou affluent ), pour patienter :

Bonjour, Les hauteurs des sondes thermiques de la dépression de la Cailleuse sont réajustées aux normes depuis juillet 2020. Sonde A : 1m64. Sonde B : 1m72.(Source Joselito) Marc

Bonjour à tous, Vous avez tous compris que cette remarque de 'alsavosges' vise le texte de ma signature : (Le fond du trou à froid de la Cailleuse, en forêt de Montmorency (Val-d'Oise), le 5 janvier 1985 (altitude 139 m). Candidat au titre de pôle du froid de la région parisienne. Au fond de ce TAF la nuit du 7 au 8 février 2018, température minimale à 1 m de haut par rapport au sol, avec environ 25 cm de neige au sol, soit 75 cm au-dessus de la neige : -24.9°C (source Localsat©) ! Une nuit en dehors de toute vague de froid concernant la région parisienne. Ce n'est qu'à 22 km de Notre-Dame de Paris à vol d'oiseau.) Sa remarque est pertinente, car cette fameuse nuit de février 2018 la sonde thermique concernée était encore à un mètre de haut par rapport à la surface du sol. Par conséquent, en présence d'environ 25 cm de neige au sol, cette sonde n'était plus qu'à 75 cm de haut par rapport à la surface de la neige ; soit beaucoup moins que la norme de 1m50, considérée par rapport à la surface du sol, naturellement nue sinon préalablement déneigée. Un point très important, objet de ce message : J'ai reçu hier matin un courriel de Joselito, qui récupère doucement. Il me fait savoir qu'il vient de regarder sur Infoclimat les derniers posts concernant les hauteurs des sondes thermiques de la dépression de la Cailleuse. Il tient à préciser que ces dernières sont réajustées aux normes depuis juillet 2020. Sonde A : 1m64. Sonde B : 1m72. Certes j'avais été mis au courant de ce changement de hauteur, mais comme je n'avais pas pris de note et que par la suite le forum de Localsat s'était interrompu, je n'ai pas pu revenir là-dessus. Joselito vient donc de m'éclairer. Merci à lui ! Marc

Bonjour, Concernant le thermomètre de Localsat installé au fond de la dépression de la Cailleuse à un mètre de haut par rapport à la surface du sol plutôt qu'à 1m50, je suis tout à fait d'accord avec cette phrase. Un mètre de haut, c'est bien sûr trop près de la surface du sol pour faire une comparaison pertinente avec une station météorologique environnante placée à 1m50 de haut plutôt qu'à un mètre. Mais cette regrettable réalité ne m'empêchera pas de continuer à faire des comparaisons entre les minimums thermiques nocturnes relevés par Localsat au fond de la dépression de la Cailleuse à un mètre de haut par rapport à la surface du sol et les minimums thermiques nocturnes concomitants relevés par Météo France aux trois stations météorologiques régionales environnantes (Pontoise-Cormeilles, le Bourget et Roissy) à 1m50 de haut par rapport à la surface du sol. Même si je sais bien qu'une telle comparaison présente un sacré biais d'ordre méthodologique qu'il faudra toujours garder à l'esprit pour interpréter correctement la grandeur des différences observées. En tout cas je remercie Localsat de poursuivre ses investigations météorologiques à la dépression de la Cailleuse et de nous faire profiter de certains relevés. Les thermomètres que j'utilisais autrefois au fond de la dépression de la Cailleuse ont été installés d'emblée à 1m70 de haut par rapport à la surface du sol. Aussi la question délicate soulevée plus haut ne s'est pas posée, bien heureusement. Ce que j'ai observé dans cette dépression au plan de la météorologie, de la botanique et de la phénologie m'a convaincu très tôt, c'est-à-dire à la fin des années soixante, qu'avec cette dernière on avait affaire à un trou à froid remarquable et notamment à un trou à gel. Marc PS (03/03/2021) : Les hauteurs des sondes thermiques de la dépression de la Cailleuse sont réajustées aux normes depuis juillet 2020. Sonde A : 1m64. Sonde B : 1m72. (Source Joselito)

Finalement, concernant le minimum thermique du bas de la dépression de la Cailleuse durant la nuit du 10 au 11 janvier 2021, j'ai retenu du graphique de Localsat un pic à -22.5°C. Voilà ! Marc PS (03/03/2021) : Les hauteurs des sondes thermiques de la dépression de la Cailleuse sont réajustées aux normes depuis juillet 2020. Sonde A : 1m64. Sonde B : 1m72.(Source Josélito)

Finalement, concernant le minimum thermique du bas de la cuvette de la Cailleuse à un mètre de haut durant la nuit du 10 au 11 janvier 2021, j'ai retenu du graphique un pic à -22.5°C. Voilà !

Bonjour, Au fond de la cuvette de la Cailleuse à un mètre de haut, par exemple durant la nuit du 13 au 14 février 2021, la température est descendue jusqu'à au moins -13.0°C (source Localsat), en effet je suis arrivé trop tard sur le graphique de 24h glissantes pour pouvoir voir ce qu'il s'était passé dans une première partie de nuit avant 4h du matin. En tout cas, -13.0°C y a eu lieu vers 7h15. D'après le contexte régional, il semble qu'à la Cailleuse ce moment ait bien été celui du minimum thermique. En effet, d'après Météociel, durant cette nuit-là Pontoise-Cormeilles est descendu jusqu'à -6.0°C, atteint vers 8h, le Bourget jusqu'à -5.7°C, atteint vers 7h et Roissy jusqu'à -5.3°C, atteint vers 8h. A chacune de ces stations, durant cette nuit-là les conditions n'étaient pas parfaitement radiatives (ciel clair, vent calme), car même si le ciel était bien dégagé en deuxième partie, il y eut trop de vent sur la totalité de la nuit. Concernant le fond de la cuvette de la Cailleuse, je dirai qu'en comparaison de la nuit du 13 au 14 février arrivant juste avant un puissant redoux, certaines des nuits antérieures de la période de froid considérée ont été encore plus froides.(Surtout que d'après des données de Localsat, à la Cailleuse il y avait un peu de neige au sol le 11 février (9cm), le 12 (6cm) et le 13 (1 ou 2 cm), mais plus rien le 14 à 3h45.)* * PS (27/02/2021) : A la suite d'une remarque pertinente de Philippe ('psncf') en réponse à ce commentaire, veuillez considérer que cette phrase, mise ultérieurement entre parenthèses, ne reflète pas la réalité en ce qui concerne la cuvette de la Cailleuse ! Pour preuve : les images que 'neige95' a montrées sur ce topic dans un commentaire daté du 14 février dernier. En forêt de Montmorency il y avait alors certes beaucoup de glace sur les pièces d'eau ; mais très peu de neige au sol, notamment au fond de la cuvette de la Cailleuse, dont vous verrez une photo l'illustrant bien. Si au fond de cette cuvette durant la nuit du 13 au 14 février dernier il y avait eu vraiment de la neige au sol, cette nuit-là il y aurait fait nettement plus froid qu'il ne l'y a fait en réalité. Marc

1) Je trouve que cette résolution est assez fine pour qu'en forêt de Montmorency soient mises en valeur des dépressions de dimension raisonnable - comme la dépression de la Cailleuse ou celle, contiguë, du Faisan doré - dont le périmètre - c'est-à-dire la ligne de crête, où la pente s'inverse - grosso modo circulaire a un diamètre de l'ordre de 500 à 1000 mètres. En effet, dans ce genre de forêt ce sont des dépressions de cette dimension qui nous intéressent, c'est-à-dire à une échelle moyenne de magnitude (méso, plutôt que macro ou micro), avec une superficie de l'ordre de 25 à 100 hectares. 2) La zone de vérité correspond à peu près à cette ligne en pointillés bleus ; mis à part que dans le vallon principal cette dernière devrait monter un peu plus haut le long du ruisseau de la Cailleuse. 3) C'est bien ça. Les sources d'air froid de la dépression de la Cailleuse, situées plus ou moins haut le long de ses pentes, forment une vaste ceinture réfrigérante tout autour du fond de la dépression et sont à l'origine du phénomène advectif de cold air pooling, déjà mentionné par ailleurs. Mais ces pentes ne présentent pas d'éboulis semblables aux éboulis froids alpins (glacières). Ce sont simplement des pentes sablonneuses arides, à base de sable de Fontainebleau, très poreux et donc si propices au refroidissement de surface en conditions radiatives. A quoi va s'ajouter, dans les mêmes conditions, un surrefroidissement radiatif de la surface du manteau de sphaignes de la tourbière située en fond de dépression. Marc

Bonjour 'Babarskaja', 1) Merci pour cette carte de la forêt de Montmorency, qui est plus détaillée que celle juste au-dessus ! Le talus sur lequel serpente la D192p (route de St-Leu-la-Forêt à Chauvry) fait séparation entre la dépression du Faisan Doré, située à droite, et la dépression de la Cailleuse, située à gauche. Mettons là le quasi-col du Faisan Doré ! Plus loin en direction de la droite se trouve un vrai col, situé vers 163m d'altitude, à peu près au Carrefour dit de la Cailleuse. C'est pour moi le vrai col du Faisan Doré. Ce col est situé à la tête de deux petites vallées : le vallon du Ruisseau de la Cailleuse, qui descend tout doucement vers l'ONO via les dépressions du Faisan Doré puis de la Cailleuse, situées en contrebas de la butte des Sapins Brûlés ; et le vallon du Château de la Chasse, qui descend en sens contraire, c'est-à-dire vers l'ESE, mais plus fortement et via la dépression du Château de la Chasse. Comme tu l'as fait judicieusement remarquer, la dépression du Faisan Doré est théoriquement une dépression fermée, puisqu'elle présente bien un espace clos. Mais ce dernier est tout à fait artificiel et en plus il a une surface réduite et ne fait que deux mètres de profondeur ! A ma connaissance, il est à peu près sans propriétés méso-climatiques particulières. Mis à part, il est vrai, une conservation de la neige au sol relativement bonne, mais due avant tout à l'encaissement de ce lieu, un encaissement important dont l'équivalent est observé ailleurs, tout au long de cette petite vallée. Ceci dit, la conservation de la neige au sol est quand même nettement plus marquée en aval de cet endroit, c'est-à-dire du côté de la dépression de la Cailleuse, notamment au niveau de la tourbière du même nom, qui en tapisse le fond. 2) !! Paragraphe initial remplacé par = Bah oui, à cet endroit il y a certes une véritable cuvette topographique. Pour autant je ne qualifierais pas la dépression du Faisan Doré de dépression fermée, car son espace clos est vraiment minuscule et en plus d'origine complètement artificielle ! C'est donc à peu près sans intérêt particulier, mis à part la conservation au sol de la neige. Quant à la dépression de la Cailleuse, c'est vraiment autre chose ! Tu la trouveras facilement à partir du croisement du chemin Route des Fonds avec la D192p, en suivant ce chemin en direction de l'ONO sur quelques centaines de mètres. Arrivé là, tu verras combien c'est franchement autre chose que les alentours de l'ancienne Auberge du Faisan Doré. C'est impressionnant : au milieu de tous ces bouleaux, tu te croirais dans une forêt du Grand Nord de la Scandinavie, par exemple au Finnmark, surtout s'il y a de la neige dans la tourbière. Finalement, je profite de ce commentaire pour mentionner ici un joli texte de Claude-Marie Vadrot, qui illustre ce que je viens de raconter. Extrait de son livre La nature sauvegardée (les espaces protégés en France), au chapitre les vieilles forêts de l'Ile-de-France : Marc

Bonjour, 1) A propos du minimum thermique de -20°C/-22°C relevé en bas de la cuvette de la Cailleuse durant la nuit du 10 au 11 janvier 2021, cette dernière n'est pourtant pas fermée. Le vallon est ouvert et l'air froid s'écoule inexorablement par gravité, malgré le boisement. Mais l'ouverture, plutôt étroite, forme un long couloir assez boisé. Une espèce de bouchon, au travers duquel l'air peut bien sûr quand même passer. Ce verrou doit donc limiter dans une certaine mesure la fuite d'air froid en direction de l'Oise située en contrebas à plusieurs kilomètres. A ce propos, il y a quelques années Localsat a fait une investigation sur place avec des fumigènes. La fuite de la fumée est apparue évidente. Et j'avais moi-même constatée ce phénomène avec de la vraie fumée lorsque j'investiguais sur place autrefois. N'empêche que dans certaines conditions météorologiques cette cuvette fait penser à la puissance d'un trou à froid fermé (cold air pooling à grande échelle à partir des pentes refroidies par le rayonnement, surrefroidissement radiatif de la surface de la tourbière à sphaignes située en fond de cuvette (tourbière de la Cailleuse), fort gradient de température vertical inversé). 2) Voici une illustration à petite échelle montrant le contexte, suivie d'un détail à plus grande échelle (carte IGN décalquée et colorisée par mes soins) : Au milieu on voit deux entonnoirs en enfilade, de part et d'autre de la route D192p : à gauche la cuvette de la Cailleuse, en bleu et vert, et à droite la cuvette du Faisan doré, en jaune et rose. Zoom. L'image en noir et blanc que j'ai installée au tout début de ce topic montre la cuvette de la Cailleuse telle qu'elle se présentait le 2 mars 1974. On voit le vallon sud ou vallon affluent sous la neige. Je pense qu'à la cuvette de la Cailleuse, par conditions radiatives, la nuit, la plus basse température ayant lieu dans l'air à un mètre de haut se produit quelque part au fond de ce vallon. 3) Excusez-moi ! Retour de cette discussion au topic des trous à froid en France. Comme ce fut déjà le cas fin 2008, à l'époque où je venais de débarquer sur ce forum. Marc

Bonjour à tous, Sur le topic Suivi du temps en Ile-de-France -Janvier 2021, au milieu de la nuit du 10 au 11 de ce mois j'ai fait une supposition concernant le déroulement à la dépression de la Cailleuse de la nuit en cours. Ensuite j'ai continué cette discussion sur le même topic, ce qui m'a conduit à déborder sur le topic de février 2021. Plutôt que les copier ici, je préfère communiquer les références ('taf95') des commentaires en question : Suivi du temps en Ile-de-France - Janvier 2021 : 11/01/2021 01:11 12/01/2021 04:20 31/01/2021 19:57 Suivi du temps en Ile-de-France - Février 2021 : 01/02/2021 04:28 02/02/2021 03:07 Marc

Bonjour, Bonjour à tous, C'est pour revenir sur la cuvette de la Cailleuse en forêt de Montmorency, concernant la nuit du 10 au 11 janvier 2021, à la suite de plusieurs commentaires récents à ce sujet postés dans le topic de suivi du temps en Île-de-France du mois précédent (janvier 2021). Voici le contexte régional avec les trois stations météorologiques régionales de référence : Pontoise-Cormeilles, le Bourget et Roissy (données Météociel). Le minimum thermique de la nuit est de -2.1°C à Pontoise-Cormeilles, -3.7°C au Bourget et -2.4°C à Roissy. C'est à comparer avec celui relevé à un mètre de hauteur en bas de la cuvette de la Cailleuse (donnée Localsat), que j'ai estimé à -20°C/-22°C dans un premier temps*. Les écarts s'approchent de 20°C ! Voyons rapidement quelles furent les conditions météo (nébulosité, anémométrie et clarté de l'air à chacune de ces stations de référence : Pontoise-Cormeilles : Ciel clair de 21h à 1h. Vent : 0km/h (6km/h) à 22h, 0km/h (4km/h) à 23h, 0km/h (8km/h) à 0h et 5km/h (9km/h) à1h. Brume de 22h à 9h. Le Bourget : Ciel clair de 13h à 3h. Vent faible de 18h à 11h. Brume de 20h à 11h. Roissy : Ciel dégagé (0/8 à 1/8) de 13h à 3h. Vent faible de 21h à 6h. Brume de 22h à 12h. Pas de neige au sol en région parisienne cette nuit-là ! Mais peut-être y eut-il du givre au fond de la cuvette de la Cailleuse, végétation et sol compris, ce qui en imitant la neige pourrait expliquer un froid aussi extrême. (*) PS (28/02/2021) : Finalement, concernant le minimum thermique du bas de la cuvette de la Cailleuse durant la nuit du 10 au 11 janvier 2021, j'ai retenu du graphique un pic à -22.5°C. Voilà ! Marc

Bonjour à tous, Dans un premier temps je mets ici le graphique que m'avait communiqué Localsat il y a deux semaines (source : Localsat) : J'y ai beaucoup réfléchi entre temps, mais ne trouvant pas de solutions par moi-même aux questions mentionnées plus haut, j'ai fini par contacter Localsat pour avoir des renseignements. On m'a répondu mi-janvier : - taf95 : Les marques concernant le temps portées sur l'axe des abscisses (Days/hours) ne se succèdent pas de façon régulière car il en manque certaines, ce qui rend délicate l'analyse du graphique. Par exemple, à gauche on lit : Hr 15 Hr 17 Hr 18, il manque donc Hr 16 ! Et ainsi de suite... Peut-on m'expliquer ces manques ? - Localsat : Il est vrai que cela est embêtant, les petits traits indiquent le timing entre 2 heures. J’ai signalé ce souci ça doit être solutionné rapidement. - La ligne rouge, concernant le point haut de la Cailleuse, ne pose pas de souci. Par contre la ligne bleue concernant le point bas de la Cailleuse présente un tracé singulier que je comprends mal. L'aspect général de cette dernière indique bien un refroidissement puissant suivi par un réchauffement de même nature, mais le détail de son tracé présente des irrégularités : vu de près il est même assez chaotique, avec des descentes et des montées abruptes et de plus ou moins grande amplitude, que j'ai du mal à m'expliquer. J'ai l'impression qu'elles ne résultent pas de phénomènes naturels - comme par exemple des mouvements d'air à l'intérieur d'un lac d'air froid dus à l'action du vent sur la surface du lac (les sèches) -, mais plutôt qu'il s'agit d'artéfacts. Est-ce qu'on peut m'éclairer là-dessus. - Concernant cette ligne bleue, elle est très chaotique et même trop d’un point de vue scientifique - c'est le moins que l'on puisse en dire. J’ai demandé ce jour à Peter et il m’a précisé que ce cas n’est pas isolé, surtout dans des trous à air froid de plaine. Peter me précise au sujet de cette anomalie qu’il s’agit d’un hiatus météorologique (une pause, voire un refroidissement et ou réchauffement parfois aléatoirement) je découvre également « ce hiatus ». - Ceci dit, je pose la question de base : s'il est vraiment correct ce graphique est magnifique, car il montre une puissance extraordinaire pour un trou à froid ouvert et non fermé. Entre le haut et le bas de cette cuvette l'inversion instantanée de la température est par moment incroyable : je lis 13°C ou 14°C ! Est-ce que c'est bien la réalité ? A première vue cette amplitude pourrait s'expliquer par la présence de neige au sol en forêt de Montmorency, éventuellement uniquement au fond de la cuvette. Mais je vois à côté du graphique de Localsat que l'indication de nivôse pour cette nuit-là est à zéro : absence de neige en fond de cuvette ! Est-ce que l'appareil nivôse était activé ? Des photos satellitaires permettraient peut-être de savoir par ailleurs s'il y avait ou non de la neige dans cette forêt. - Pas de neige cette nuit-là, un terrain bien gelé. Oui le nivôse LoraWan est bien activé. Nous attendons une confirmation de la Tn via le data interne. - Cette demande, parce que je désire comprendre un peu mieux comment ce trou à froid fonctionne. Et parce que j'aimerais écrire un commentaire sur le forum d'Infoclimat à propos des dernières facéties météorologiques de la cuvette de la Cailleuse. Pour cela, j'aimerais connaître votre évaluation exacte du minimum thermique du bas de la Cailleuse, que j'estime à -20°C/-22°C. Et obtenir de Localsat l'autorisation de montrer dans cet éventuel commentaire au forum d'Infoclimat le graphique mis en pièce jointe dans mon présent courriel. - Il n’y a aucun souci concernant l’écriture d’un commentaire sur Infoclimat. Toutefois Josélito est de retour mardi prochain et je préfère qu’il donne son avis et d’ici là les datas seront examiné. De toute façon la station de secours indique presque la même chose ainsi que Satsignal. Josélito reprends (doucement) ce mardi. Il te contactera. J'attends des nouvelles complémentaires de la part de Localsat... Marc

Bonjour, 1) Un fort albedo, c'est-à-dire le rapport de l'énergie lumineuse réfléchie à l'énergie lumineuse incidente (équivalent de la réflectance), signifie le fort pouvoir réfléchissant d'une surface. Albedo du sable léger, sec et bien blanc, exactement comme celui en surface aux Sables du Cul de Chien : mettons 25 à 45%. On voit que cet albedo peut renvoyer près de 50% de l'énergie lumineuse issue du soleil. Le reste, près de 50% étant absorbé par le sable. En conditions radiatives (ciel clair sans vent) à la belle saison l'ensoleillement est le moteur d'un échauffement de la couche de surface du sable, en contact avec l'atmosphère. Mais un autre facteur favorise un tel échauffement : la faible conductivité thermique associée à la faible capacité calorifique (inertie thermique) du sable situé sous cette couche de surface, sec jusqu'à une certaine profondeur. La fraîcheur constante des profondeurs supérieures du sol (mettons seulement 10°C à quelques mètres) remonte difficilement à travers cet isolant thermique jusqu'à la couche de surface, pour en atténuer le réchauffement dû à l'ensoleillement. En conditions radiatives la nuit, mais sans neige au sol, la surface du sol est par contre soumise à une perte nette d'énergie lumineuse vers le ciel, exclusivement dans l'infrarouge. Cette perte refroidit la couche de surface du sol, qui ne peut pas trop compter sur une remontée de chaleur pour les deux raisons décrites plus haut (sol à base de sable sec : fort isolement thermique et faible capacité calorifique). Sur le plan thermique c'est grâce à ces deux raisons qu'en conditions radiatives la nuit et en absence de neige au sol les Sables du Cul de Chien se démarquent aussi bien des stations météorologiques des environs (Melun, Fontainebleau, etc). Je dirai aussi que dans les mêmes circonstances la cuvette de la Cailleuse en forêt de Montmorency se démarque de la même façon par rapport aux stations météorologiques des environs (Pontoise - Cormeilles, le Bourget, Roissy, etc). Mis à part qu'au fond de cette cuvette on trouve un sol tourbeux surmonté d'un tapis de sphaignes, c'est-à-dire deux isolants thermiques remarquables, à la place du sable sec des Sables du Cul de Chien. Et mis à part qu'à la cuvette de la Cailleuse s'ajoute au refroidissement radiatif de l'air en contact avec la surface du fond de cuvette, une mise en route en fin d'après-midi des sources d'air froid situées sur les pentes pour alimenter ce fond de cuvette en air froid supplémentaire (phénomène du cold air pooling). 2) De la même façon qu'en forêt de Fontainebleau, en forêt de Montmorency une couche de neige va logiquement loger tout le monde à la même enseigne et annuler les effets particuliers dus au substrat, comme le sable ou l'argile entre autres. Donc à priori, dans cette circonstance météorologique, lors des grosses vagues de froid sur la région parisienne on ne s'attendrait pas à relever en forêt de Montmorency localement des températures minimales nocturnes démentes. Mis à part qu'à la cuvette de la Cailleuse, en conditions radiatives, il faudra toujours tenir compte du fonctionnement des sources d'air froid situées sur ses pentes, à l'origine du phénomène du cold air pooling, cette descente de l'air froid et dense vers le bas des pentes puis le long des lignes de thalweg en direction du fond, où il se rassemble de toutes parts pour édifier un lac d'air froid d'une profondeur de plusieurs mètres, jusqu'à 20 ou 30 mètres dans certains cas. Dans les conditions particulières d'une grosse VDF avec sol recouvert de neige, ce phénomène pourrait prendre une dimension inhabituelle. Avec pour conséquence la production dans l'air à un mètre de hauteur en fond de cuvette, d'une température minimale nocturne démente, éventuellement comprise entre -35°C et -40°C. Certes ce fut probablement le cas au cours du mois de décembre 1879, continuellement enneigé et dans l'ensemble terriblement froid en région parisienne, et sans doute aussi le cas au cours du mois de décembre 1871 où cette région connut une période enneigée et extraordinairement froide. Mais il s'agit là d'une autre époque... Marc

Bonjour à tous, Compte tenu de l'absence autour du site les Sables du Cul de Chien d'un véritable rempart topographique contrairement par exemple à la cuvette de la Cailleuse en forêt de Montmorency, dont le périmètre présente seulement une petite ouverture, il pourrait se comporter comme un plateau sablonneux tout simplement. Je pense au plateau sablonneux où se trouve la station solognote de Romorantin. Les Sables du Cul de Chien forment un plateau sablonneux sinueux et mal défini, qu'entourent plusieurs buttes séparées les unes des autres par des échancrures descendant jusqu'au niveau-même du plateau. Je ne vois pas ce qui, en conditions radiatives, pourrait empêcher l'air froid formé grâce au puissant refroidissement radiatif de la surface du sable, de s'échapper du site par ces échancrures grâce à la gravité. Cet air froid serait donc en partie perdu pour le site. On pourrait alors parler d'un plateau à air froid (PAF) plutôt que d'un trou à air froid ou trou à froid (TAF). Pas de véritable concavité ! Cette configuration me fait penser entre autres aux gorges d'Apremont, situées non loin de là en forêt de Fontainebleau. Maintenant, cela ne veut pas dire qu'il ne puisse pas faire très froid dans l'air sur le plateau en question. Un exemple de PAF : les Seignes de Gillet dans le Doubs. On cite plus haut le froid qu'il fit dans le sud de la région parisienne durant la nuit radiative du 7 au 8 janvier 2010, durant laquelle à la station de Brétigny-sur-Orge la température descendit un peu plus bas que -20°C. Cette station est pourtant située sur un plateau et non dans un creux, ce qui suggéra l'édification sur place d'un dôme d'air froid, de plus en plus épais au cours de la nuit. Les Sables du Cul de Chien devraient faire l'objet d'une étude météorologique. Au moins en se rendant sur place muni d'un thermomètre itinérant. Marc

Bonjour à tous, A propos de Pla de Boum, il existe plusieurs commentaires sur le forum d'Infoclimat, notamment au topic de Climatologie "Les trous à froid en France". Pour retrouver certains de ces commentaires, vous pouvez faire une recherche sur la page de présentation des Forums d'Infoclimat, en inscrivant dans la fenêtre située en haut à droite de ladite page, par exemple : "Pla de Boum Comus". Dans ce cas, vous obtiendrez une vingtaine de références. Dans un premier temps, vous pourrez vous limiter à celles mentionnant en tête "Les trous à froid en France" et "taf95". Si vous avez le courage de me lire au sujet de la puissance de ce trou à froid, je pense que le commentaire suivant, du 15 janvier 2014, vous la fera sentir : Marc

Bonjour, Cette clairière, située à peu près au centre de la cuvette de la Cailleuse, au confluent de deux vallons, est sur le plan climatique l'endroit le plus froid de la forêt de Montmorency à mon avis. La photographie a été prise depuis un ponton édifié il y a quelques années au bord du chemin forestier appelé la route des Fonds. Ce ponton offre un panorama bienvenu sur une partie de la tourbière de la Cailleuse (tourbière n°3). Je me rappelle qu'autrefois, par conditions radiatives en forêt de Montmorency (ciel clair et vent calme), à l'endroit de ce ponton j'observais régulièrement un vent catabatique. C'était toujours en fin d'après-midi, quand la lumière du jour baissait et que j'étais prêt à retourner à la maison. A la belle saison, par curiosité bien sûr mais aussi pour sentir cette fraîcheur agréable, en général je faisais un crochet par cet endroit avant de revenir chez moi. Mais par temps froid je redoutais de passer par là, car le ressenti de ce vent catabatique était franchement glacial : aussi je ne m'y attardais pas. Marc

Bonjour, A ma connaissance, actuellement il n'y a que Localsat pour faire des relevés météorologiques au TAF de la Cailleuse. Mais c'est devenu difficile d'en devenir membre, car des relevés d'eux ont été repris par des membres indélicats qui les ont divulgués par la suite à des tiers moyennant finance. Ils ont donc réservé la divulgation de leurs relevés à certaines personnes en fonction de certains critères. Par exemple, je suis désormais en catégorie N1 par dérogation (membre N1 "privilégié"), grâce notamment aux investigations que j'ai menées au TAF de la Cailleuse pendant des années. C'est plus facile d'entrer si tu es enseignant, chercheur ou propriétaire d'une station météorologique professionnelle dont tu mettrais les relevés à leur disposition : tu es alors admis dans une catégorie supérieure, avec d'autres droits. Maintenant tu peux t'adresser à eux de ma part (Jean-Marc Chipoulet, pseudo : taf95), surtout que tu habites à Bouffémont, donc à deux pas du TAF de la Cailleuse, ce qui pourrait les intéresser. Mais ce n'est pas gagné. Leur base est en Suisse à Interlaken. Voici l'adresse de leur site internet : https://localsat.net/. Marc

L'ordre de grandeur prévu pour le minimum thermique du fond de la cuvette de la Cailleuse à un mètre de hauteur par rapport à la surface du sol durant la nuit du 10 au 11 janvier 2021, m'a été confirmé par un graphique thermométrique sur vingt-quatre heures glissantes issu du groupe Localsat qui poursuit sur place des investigations météorologiques. Par rapport à la barre thermique envisagée ci-dessus il y a même de la marge, c'est dire ! Aussi, je devrais revenir ultérieurement sur un événement météorologique aussi considérable. Et poser des questions à Localsat sur l'élaboration du graphique thermométrique (souci concernant l'axe des abscisses avec la succession des heures) et sur ce qu'on me permettrait d'en révéler (loi sur la protection des données). Marc

Bonjour à tous, D'ores et déjà je puis dire que dans les bas-fonds de la forêt de Montmorency (Val-d'Oise) - et notamment au fond de l'emblématique cuvette de la Cailleuse - cette nuit, compte tenu de la clarté du ciel et de l'absence de vent que l'on observe sur la région en ce moment (voir par exemple Pontoise - Cormeilles sur Météociel), il aura régné un air de Sibérie. Peut-être même en dessous de moins vingt degrés Celsius pour le minimum thermique du fond de la Cailleuse à un mètre de hauteur par rapport à la surface du sol. Et ce, apparemment sans neige au sol ! Malheureusement, je ne suis dans le coin que par la pensée. Marc

Bonjour 'jbaf', Je comprends ce que tu veux dire. Mais, en toute rigueur et comme tu le sais, c'est la tridécennie 1991-2020, et non celle 1981-2010, qui servira de norme pour l'analyse du mois de janvier 2021 - janvier 2020 étant lui concerné par la tridécennie 1981-2010. Attendons donc que finisse janvier 2021 pour le comparer avec les nouvelles normes. C'est alors qu'on verra si, niveau excitation météo, pour la jeune génération janvier 2021 ressemblera à ce à quoi ressembla en son temps janvier 1985 pour les plus anciens de ceux ici présents. Marc

Bonjour 'Kryophil', Comme cela n'a pas encore été fait par ailleurs, je me permets de relever deux détails dans ton post du premier janvier 2021 à 13h49 concernant Hintergräppelen : à "...les jours de glace (Tmax>0°C)..." il s'agit plutôt de Tmax<0°C, à la légende du graphique "Mittelwert 2019" s'agit-il vraiment de 2019 ou plutôt de 2020 ? Pourrait-on corriger. Marc

Bonjour, Il me semble que sur ce topic on n'insiste pas assez sur les effets du foehn qui, par flux d'ouest sur la France, sévit habituellement tout le long du versant oriental du massif vosgien. Dans ces conditions, il n'y a qu'à voir encore tout récemment des zones de précipitation s'arrêter net le long de la ligne de crête vosgienne, comme si elles s'écrasaient contre un mur. Sur cent cinquante kilomètres du nord au sud. C'est remarquable d'ampleur. Je dirais qu'il y a là un défaut majeur du climat alsacien. J'en observe à loisir un exemple depuis le village de Neubois, situé dans le val de Villé en contrebas de cette ligne de crête (massif du Champ du Feu, etc) et à faible distance de la plaine d'Alsace. Marc

S'agit-il bien d'Herbouilly ?