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Cotissois 31

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Tout ce qui a été posté par Cotissois 31

  1. UKMO 18z identique au 12z lundi soir, soit direction la Bretagne.
  2. Bon ça va j'ai compris : je m'inscrit à ce site /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> En attendant, tu ne peux pas mettre la prévision SLP/vent de surface H+6 du CEP12z ?
  3. Alors voilà les observations de 18z http://www.oceanweather.com/data/NATL-Southern/marineM00.gif J'ai l'impression que le vent sur WKAE et 4XFV colle moyen. Les isobares c'est une prévision du run 6h avant, probablement GFS.
  4. Si CEP voit une évolution différente c'est sans doute une différence d'analyse. Perso j'ai l'habitude de faire confiance à UKMO pour l'analyse, on va voir ce qu'il nous sort pour le 18z.
  5. Oui GFS a quand même montré de bonnes capacités à prévoir ce genre de tempêtes. Pour faire le tour des modèles, HIRLAM prévoit 971 hPa sur la trajectoire de GFS mais avec un creusement plus tardif. Si le CEP voit plus creux et plus au nord, c'est que la phase d'intercation a vraiment du potentiel et peut prendre tôt en mer. Petit rappel : le creusement de Klaus aurait été sous-estimé de 10 hPa bien au large et expliquerait sa trajectoire plus nord.
  6. Pour suivre le thalweg d'altitude : http://www.ssd.noaa.gov/goes/east/natl/wv.jpg Maj toutes les 15 minutes Actuellement c'est le V gris au large de Terre-Neuve. La bande bleue à l'avant ce sont les cirrus qui circulent dans la zone barocline où la dépression va se développer. Le nom dépendra des dépressions précédentes qui arrivent en Europe. Probablement Reinhold.
  7. Oui GEM vers 972hPa /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> A priori pour l'instant on peut compter sur des rafales 130 kmh du Finistère aux Charentes avec 150 km/h sur les îles. 110 à 120 km/h sur tout le nord-ouest. Incertitude toujours sur la phase de maturité de la dépression et sa trajectoire. Si elle arrive comme GFS le voit, de type "klaussien", la tempête durera sans doute de nombreuses heures. Si elle arrive en phase de creusement, peut-être plus court mais localement plus fort.
  8. On ne va pas en faire toute une histoire mais sur les cas évoqués en Bretagne, rien d'exceptionnel. Au mieux 50 kts en mer, mais on dépasse sans doute pas les 120 kmh dans les terres, et on dépasse pas les 100 kmh à Rennes. Il n'y a pas eu 130 km/h à Rennes depuis décembre 1999. Bordeaux par exemple est plus exposé à de telles rafales, notamment grâce aux fronts de rafales en été. Donc si jamais on prévoit 130 à 140 kmh dans les terres bretonnes, surtout moitié est...rouge ! Dernier GFS : 160 à 170 km/h en mer à 1500m. Ca commence à faire. Dans cette zone de la perturbation, les profils ne seront pas très stabilisés avec un air assez sec à 3000m. Le creusement est vu plus précoce sur l'océan.
  9. Vous avez fini de dire des bêtises ? /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> Rappelez-moi la dernière fois que la Bretagne a été balayée par une tempête... Les innombrables coups de vent sur les côtes ça ne compte pas.
  10. Avec çà on peut être sûr que Météo-France suit la situation de très près . 970 hPa sur la Bretagne. (ce n'est pas un produit payant, pour les modérateurs /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> )
  11. Gros travail Christophe. Ton explication sur la localisation de la cyclogénèse par rapport à la zone barocline et son accélération qui permet de récupérer le tourbillon avant est très intéressante. Si j'avais le pouvoir je t'embaucherai au CNRM /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">
  12. De rien /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> La mécanique des fluides j'en ai fait beaucoup dans ma formation universitaire (pas terminée), aussi bien fondamentale qu'appliquée. Donc ça aide à comprendre les concepts permettant de décrire un fluide, qui sont beaucoup d'abstractions à partir du moment où on oublie l'échelle moléculaire. Je crois que tu es spécialisé dans le rayonnement et il est clair aussi j'apprend beaucoup dans tes messages. :original:
  13. CEP voit du 85 kts à 850 hPa qui entre dans les terres du pays de Loire. Ouille !
  14. Bon et bien changement de cap de UKMO ce matin. Il revoit un thalweg suffisamment consistant pour déclencher un puissant forçage QG, et aider la configuration SG/ED entre les 2 jets. UKMO 6z est parti sur le même chemin et on vérifie bien que dans ce cas la cyclogénèse prend. Elle pourrait à nouveau se creuser assez tôt au large et arriver en léger déclin. Le relief n'est pas aussi favorable que pour Klaus donc sans doute un flux d'ouest moins explosif. Mais on est quand même dans le modèle de Shapiro avec enveloppement de l'air chaud par la bande de transport d'air froid et ça créé un gradient très serré au sud-ouest de la dépression. Mais je n'affirmerai pas qu'elle ne puisse pas se creuser plus proche de nos côtes.
  15. Voici les cartes de tourbillon à 300 hPa (montrant à peu près les anomalies de la tropopause) GFS 12z http://images.meteociel.fr/im/625/300vort7_xec7.png UKMO 0z http://images.meteociel.fr/im/4889/300vort9_kxy5.png UKMO 12z http://images.meteociel.fr/im/6976/300vort7_uyi1.png Alors que GFS 12z suit bien le UKMO 0z, le UKMO de 12z voit une percée de tourbillon faible au large de Terre-Neuve dans le thalweg (encoche jaune à l'intersection des bandes rouges). Il semble que ce changement soit déterminant après pour développer ou pas un thalweg compact et une franche divergence en sortie gauche du jet arrière. Chez UKMO 12z, le thalweg n'est pas compact, perturbé par une bande de tourbillon isolée plus au sud et ça limite l'intensité de la divergence en sortie gauche du jet arrière et en entrée droite du jet avant (manque de courbure)
  16. Et voilà, nouveau GFS et toujours une tempête. Le GFS12z était un peu bizarre au niveau de la tropopause vous ne trouvez pas ? Sinon GME et NOGAPS se mettent à voir la tempête. Il est très possible que UKMO et GEM rechangent d'avis. Mais c'est une situation un peu délicate car sur l'ensemble GEFS, aucun scénario ne voit de forts creusements. Et comme le fait remarquer hailstone, de franches hésitations sur la configuration d'altitude. Mais un net décrochage de la tropopause est quand même assuré.
  17. Oui au sens dynamique on écrit des équations de tendance d'un paramètre en fonction des autres paramètres, et ça marche bien. Une sorte de causalité mais quand même abstraite. La réalité d'une particule est loin d'être importante en météorologie, et ça compliquerait les choses, mais vu que vous vous posiez le problème de causalité tourbillon-cisaillement...
  18. En effet, les modèles confirment totalement le risque. Position et intensité à préciser, mais dans tous les cas, ce qui inquiète un peu, c'est que la phase de creusement se produirait probablement juste au large ou sur la France. Dans tous les cas ça vise la France. Il ne faudrait pas qu'elle explose trop proche pour s'éviter un sting jet qui peut arriver dans une cyclogénèse vraiment explosive. Au "mieux", si elle arrive en léger déclin, il restera que comme Klaus on aura une nette séclusion d'air chaud et donc le risque de vents très forts persistants de secteur O à N. Bon, l'intensité est encore incertaine, peut-être parce que la contrainte du relief est moins forte.
  19. La particule c'est bien le concept d'un volume d'air qui contient toujours les mêmes molécules, et ça ne marche que pour des petites déformations et sur des courts intervalles de temps. Je n'ai pas du tout abordé l'échelle moléculaire car les concepts de milieu continu doivent permettre de l'oublier. Par contre, l'équation de Navier Stokes, et donc du vent, qui est à l'origine de tout, est basée dessus. C'est très compliqué ce que j'ai détaillé (je ne suis pas allé de main morte lol), mais c'est pour montrer qu'à la base de tout on a un mouvement d'air et des forces de pression. Après, le vent, le tourbillon, la divergence, le cisaillement ce ne sont que des concepts différents pour étudier le mouvement. Aucun n'explique l'autre, surtout que l'air n'est pratiquement pas visqueux.
  20. Non ce n'est pas que de la turbulence. En effet, l'air est considéré non visqueux par les modèles, et en principe ça fait une turbulence totale, sauf que la Terre tourne et la force de Coriolis ça change tout. Le tourbillon et le cisaillement doivent se comprendre à partir du champ de vent initial. Je tente une explication détaillée pour comprendre la philosophie du truc. Le vent, est une vision eulérienne du mouvement : on le représente par des flèches dont l'origine est "fixée au sol", comme des girouettes. En résumé, à un instant donné à un lieu donné, l'air va avec la vitesse et la direction du vent. Subtil mais à partir de là on peut oublier l'air comme un fluide et on fait de la cinétique du point : on prend un point et on calcule sa trajectoire sous l'effet du vent qu'il va rencontrer. C'est la vision lagrangienne du mouvement fluide. Si le vent est défini en plein de points on peut espérer avoir des trajectoires assez lisses et donc une impression de continuité. Maintenant on prend plusieurs points très rapprochés dans l'espace : ils définissent un volume standard (on peut imaginer un patatoïde pour simplifier la vision) : la particule. On calcule la trajectoire de ces points sous l'effet du vent et on regarde la déformation du volume, donc de la particule. Suivant le chemin que prennent ces différents points, la particule va subir deux déformations principales : dilatation et rotation. Si on considère un réseau où chaque groupe de points délimite un volume alors tous les volumes sont accolés et on décrit le fluide comme un ensemble continu de particules. Cette description purement cinétique avec des particules contraintes par des points qui subissent le vent n'est pas très physique mais c'est en gros ce que traduit le raisonnement abstrait mathématique avec équations sous forme eulérienne. Notez qu'il faut redéfinir les particules (et donc ses propriétés de déformation que sont le tourbillon et la divergence) très souvent car si on calcule la trajectoire des points associés sur sur un trop grand intervalle de temps, notre particule va devenir indéfinissable géométriquement ! C'est comme çà qu'on relie le champ de vent à un champ de tourbillon ou de divergence: le vent conditionne l'évolution de la frontière d'une particule, ce qui est totalement abstrait. Si la particule se dilate il y a divergence, si elle change d'orientation il y a tourbillon. Or le meilleur moyen de changer l'orientation d'une particule c'est d'avoir un cisaillement de vent qui entraîne les frontières de la particule dans deux directions opposées. D'où la relation cisaillement-tourbillon qu'on retrouve bien dans les formules mathématiques. Maintenant, on considère les particules comme des solides mous. Car même si la découpe d'un milieu fluide continu en particules est arbitraire, les lois valables pour un quelconque volume matériel qui ne perd pas de matière s'appliqueront. Si la particule tourne, c'est un volume de matière qui tourne et là imparable : son moment d'inertie se conserve car l'air n'est pas visqueux. Si le vent conditionne la particule à se contracter (définition de la convergence), ça ramène sa masse au centre et ça accélère la rotation par conservation du moment d'inertie : on dit que la convergence augmente le tourbillon. On note un effet feedback : alors qu'on considérait au début le vent comme causal, on fait apparaître le rôle de l'inertie (la masse) sur le vent. Donc la particule se déforme sous l'effet du vent mais en retour modifie le vent. Ainsi on peut dire que la divergence verticale à la base d'un courant ascendant étire la particule sur la verticale et par "incompressibilité" ça contracte la particule sur l'horizontale, ce qui augmente le tourbillon, et finalement entraîne la rotation du vent à la base. C'est un raisonnement (on sépare le vent en 2 composantes) pas une réalité physique, au contraire du patineur qui tourne de plus en plus vite en rabattant les bras. La boucle n'est pas bouclée car puisque dans notre raisonnement le vent conditionne tout, il faut trouver les équations qui le régissent. Et donc on utilise le 2nd principe de Newton sous forme eulérienne (c'est l'équation de Navier Stokes) pour avoir une équation du vent. Bel exercice de pensée ceux qui ont inventé çà ! edit : je rectifie mon explication sur l'étirement du tourbillon : il n'y a pas de conservation du moment d'inertie, car il n'y a aucune liaison rigide. L'effet patineur c'est seulement une analogie pour expliquer l'intensification des vortex lorsqu'ils s'apparentent à une rotation solide. De façon générale, la convergence provoque toujours une accélération du vent, on le vérifie facilement en considérant l'advection de la quantité de mouvement dans un flux qui ralentit. En soi, même pas besoin de passer par le tourbillon pour expliquer l'effet des ascendances sur l'intensification d'un vortex !
  21. Oui, nouvelles inquiétudes pour le début de semaine prochaine avec une configuration très similaire à Klaus. Ca en est étonnant qu'une situation comme çà peut se répéter aussi proche. On est vraiment dans un régime peu habituel avec à répétition un flux zonal sur l'océan fort et surtout très bas. Ceci explique la nette anomalie froide et dépressionnaire (bas géootentiels) à nos latitudes sur l'océan (voir carte ci-dessous)
  22. Un coup de vent semble probable mais la prévision semble plus compliquée que pour Klaus. UKMO (GEM dans une moindre mesure) retarde bien la cyclogénèse pour accentuer le creusement (explosif) sur la France (978 hPa avec gradient serré sur la Bretagne lundi à 12h) , ce qui montre que la configuration du jet est encore à préciser. CEP semble aussi voir un creusement sur la France, donc retardé. GFS semble faire bande à part là... Pour compliquer les choses, les cartes isobares de UKMO ( cartes Bracknell) souffrent d'un incompréhensible décalage géographique à cette échéance.
  23. Je serais curieux de voir les anomalies de géopotentiel car on est tout le temps dans le froid. Soit ça fait neige, soit ça fait tourbillon tempêtueux. Là en début de semaine, la basse tropopause plongerait hyper au sud, donnant un flux d'ouest à la latitude de Lisbonne ! Du coup c'est nous qui prenons les décrochements de tropopause et le risque de développement barocline associé. Tous les modèles voient une possibilité de creusement sur le proche-Atlantique. Et pas en flux de sud-ouest, non direct pour nous. Même si on peut croire que ce soit plus modéré que Klaus.
  24. Là où finalement ça simplifiait le problème je pense c'était l'ampleur du forçage (double sortie gauche entrée droite) lié à la cassure du jet qui est toujours assez prévisible. Du coup les modèles ont rapidement prévu la cyclogénèse associée. Tellement fort le forçage que la tempête a explosé 12h avant ce qui était prévu. Alors que si on reprend la situation de la veille, c'était "explosif" sur la forme, à condition qu'un phasage ait lieu au bon moment mais comme l'anomalie de tropopause était diffuse sur tout le côté nord du jet (ce que j'appelle la tranchée), on n'avait aucune certitude de comment elles décrocheraient et si ce serait avec le bon phasage . Avec Lothar en 1999 on a vu ce que ça faisait un bon phasage au bon moment avec une tranchée de tropopause au nord du jet... La seule vraie différence c'est que Lothar contenait une forte anomalie interne qui a aidé la tropopause à décrocher au "bon" moment. Là, comme Christophe l'avait senti, c'était un poil mal organisé en anomalie de basses-couches...
  25. Si au contraire, c'est un peu d'audace, il fallait oser. Faire de la planche à voile avec 45 kts de vent sur un lac bon il y a pire.
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