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El Niño - La Niña


Quercus

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Posté(e)
Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )

http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/analysis_monitoring/lanina/enso_evolution-status-fcsts-web.pdf

Regarde le rapport de la NOAA du 20/05/2013 on voit très bien que depuis le début de l'année on est dans un début de nina. Le modèle que tu montres, c'est CFS. Je me suis demandé aussi la dernière pourquoi il montrait de telle anomalie alors que j'avais vu sur le précédent rapport des anomalies négatives.

exactement et je suis autant surpris que toi à ce sujet. merci pour le lien PDF, effectivement ca démontre mieux la situation actuelle
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exactement et je suis autant surpris que toi à ce sujet. merci pour le lien PDF, effectivement ca démontre mieux la situation actuelle

Le retour de la NAO+ serait conditionner par la nina selon toi ?

Ca serait logique avec QBO+/Nina c'est généralement bon pour le zonal cette situation.

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Posté(e)
Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )

Le retour de la NAO+ serait conditionner par la nina selon toi ?

Ca serait logique avec QBO+/Nina c'est généralement bon pour le zonal cette situation.

Je pense pas que le retour de la NAO+ depuis la mi-avril aurait été provoqué par la Nina. Les conditions dans le pacifique sont restées proche du neutre tous le printemps ( dernier chiffre -0,4) et les conditions neutres devraient persister toute l'année et l'hiver prochain selon la NOAA. Le retour de la NAO+/AO+ a été probablement provoqué par le refroidissement de la stratosphère au mois de mars ( effet 2 à 4 semaines après voire plus)
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  • 9 months later...

Histoire de ne pas (enfin, plus) polluer les débats des prévisions saisonnières du printemps à venir, et dans la mesure où cela va éventuellement impliquer pas seulement le printemps mais toutes les saisons à venir, je propose de ramener ici les débats sur le potentiel El Niño qui se profile.

Actuellement, on constate une véritable envolée du contenu de chaleur dans le Pacifique équatorial :

[align=center]post-2200-0-56945500-1395678893_thumb.png[/align]

Pour le moment le gros de ces anomalies n'ont pas atteint la surface, où on a même assisté à un refroidissement temporaire des SST à l'est du fait de la remontée d'eaux plus fraîches "expulsées" par la propagation des eaux plus chaudes :

[align=center]wkxzteq_anm.gif[/align]

On peut également voir sur cette image la progression toujours en cours de la très forte Kelvin Wave :

[align=center]wkd20eq2_anm.gif[/align]

[align=center] [/align]

[align=center] [/align]

[align=center] [/align]

En concordance, on observe un effondrement du Southern Oscillation Index (négatif = Niño, positif = Niña) :

[align=center]soi30.png[/align]

Et une augmentation de la nébulosité consécutive à la convection qui se renforce, ce qui génère une baisse de l'OLR (outgoing longwave radiation) désormais bien négative après trois années dominées par des anomalies positives (conditions ENSO-) :

[align=center]region.ts.dateline.gif[/align]

On ne peut être certains à ce jour qu'un El-Niño va se développer dans le courant des prochains mois car cela va aussi dépendre notamment du rôle moteur ou frein que pourront jouer les conditions atmosphériques. On peut néanmoins signaler que de nombreux spécialistes des agences météorologiques américaine (NOAA), japonaise (JMA) et australienne (BOM) ont déjà fait part de leur inquiétude, au sens où les conditions actuelles pourraient être favorables à l'émergence d'un El-Niño de très forte intensité au vu de la puissance des anomalies chaudes en présence (voir par exemple cet article datant d'il y a un mois mais encore plus d'actualité).

L'article des Echos cité dans le topic du printemps, faisait notamment suite à des articles parus dans la presse américaine ces dernières semaines. Même si je ne suis pas toujours un adepte de l'actualité météorologique issue de la presse non spécialisée, le fait que cet article soit paru dans un journal comme les Echos qui est une grande pointure pour ne pas dire une référence nationale dans le domaine économique et financier, et non pas un tabloïd que l'on distribue à la sortie des stations de métro, est tout de même révélateur du sérieux de la situation.

Anomalies.png.542b46caf160bd32f18660f419

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C'est pour cela que je repose mes questions ici :

Avec les indices ENSO 4, ENSO 3.4, ENSO 3 et ENSO 1.2 que vous avez ici http://www.cpc.noaa.gov/data/indices/sstoi.indices pour voir si a tel moment il y a l’El Niño Modoki ou l’El Niño "classique" ne peut-on pas le voir ainsi :

- lors d"un El Niño Modoki l'indice ENSO 3.4 est assez positif et l'indice ENSO 1.2 voir ENSO 3 sont plutôts négatifs ou peut-être neutres ??

- lors d"un El Niño "classique" l'indice ENSO 1.2 et ENSO 3 sont biens positifs et l'indice ENSO 3.4 inférieur à celui de l'indice 3 ??

Williams

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C'est une façon de voir en effet Williams, mais tant qu'à faire tu peux aussi tout simplement utiliser les données mensuelles ou hedbomadaires de l'indice Modoki (EMI).

Oui j'avais ce lien que tu avais donnée, mais c'était pour voir si tu pensais de même.

Car si on compare un des indices JMA ou MEI ou SOI avec l'anomalie de la température de l'hiver on a en moyenne 30 % de lien avec les hivers doux, froids et corrects même si on tient compte du QBO etc. Donc en regardant avec 2 types d'El Nino et de La Nina peut être que cela donnera un taux plus élevé.

Williams

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Petit aparté pour la minute "comparaisons" avec les années passées...

J'ai essayé de regarder rapidement, dans les dernières décennies, les années qui pourraient être comparables à celle-ci au niveau de l'Enso (développement d'un El-Niño dans le courant de l'année), de l'activité solaire (plutôt déclinante mais encore modérément élevée) et de la QBO (démarrant l'année en phase positive mais devant s'enfoncer vers le négatif). Cela ne laisse pas beaucoup de choix, il n'y a que deux années qui répondent à l'appel : 1972 et 1993. Sans rentrer dans les détails et l'analyse :

1972 avait connu un début plutôt dans la grande douceur, surtout en février et mars. Douceur de courte durée avant un mois d'avril moyen, un mai très moyen, un juin plus que maussade, un juillet banal ne compensant pas un août médiocre avant un septembre catastrophique en guise de plat de résistance. L'hiver qui avait suivi avait été sans grande tendance, sinon un peu doux au début et un peu frais à la fin.

1993 a connu un mois de février assez frais .. et c'est bien le seul mois frais qu'on y ait connu de toute la première moitié de l'année. Janvier très doux, avril plutôt printanier après un mars banal, mai et juin fort plaisants également, juillet un chouilla plus frais mais un août tout à fait potable. L'automne avait par contre été bien frais, avec un mois de novembre exceptionnellement froid. Pour la blague, ce fut d'ailleurs le seul mois d'hiver, puisque décembre, janvier et février du pseudo hiver qui suivi furent tous plus doux que novembre !

Le seul point que ces deux années aient finalement en commun, c'est leur automne pas terrible.

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Posté(e)
Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )

Petit aparté pour la minute "comparaisons" avec les années passées...

J'ai essayé de regarder rapidement, dans les dernières décennies, les années qui pourraient être comparables à celle-ci au niveau de l'Enso (développement d'un El-Niño dans le courant de l'année), de l'activité solaire (plutôt déclinante mais encore modérément élevée) et de la QBO (démarrant l'année en phase positive mais devant s'enfoncer vers le négatif). Cela ne laisse pas beaucoup de choix, il n'y a que deux années qui répondent à l'appel : 1972 et 1993. Sans rentrer dans les détails et l'analyse :

1972 avait connu un début plutôt dans la grande douceur, surtout en février et mars. Douceur de courte durée avant un mois d'avril moyen, un mai très moyen, un juin plus que maussade, un juillet banal ne compensant pas un août médiocre avant un septembre catastrophique en guise de plat de résistance. L'hiver qui avait suivi avait été sans grande tendance, sinon un peu doux au début et un peu frais à la fin.

1993 a connu un mois de février assez frais .. et c'est bien le seul mois frais qu'on y ait connu de toute la première moitié de l'année. Janvier très doux, avril plutôt printanier après un mars banal, mai et juin fort plaisants également, juillet un chouilla plus frais mais un août tout à fait potable. L'automne avait par contre été bien frais, avec un mois de novembre exceptionnellement froid. Pour la blague, ce fut d'ailleurs le seul mois d'hiver, puisque décembre, janvier et février du pseudo hiver qui suivi furent tous plus doux que novembre !

Le seul point que ces deux années aient finalement en commun, c'est leur automne pas terrible.

il y avait pas d'El Nino en 1993 Stephane, l'ENSO était neutre de juillet 1992 à aout 1994 inclus
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Oui et non Mike.

Oui, dans le sens où si on s'en tient uniquement à la définition retenue par la NOAA, si on a bien dépassé le seuil de +0,5° en zone Niño 3.4 cela n'a pas été assez durable pour que cet épisode soit officiellement classé comme un El-Niño.

Néanmoins, cet épisode de 1993 est assez intéressant et n'est pas sans présenter de similitudes avec la situation actuelle.

Traditionnellement, les grands El-Niño se développent plutôt en été voire à l'automne, atteignant leur maximum d'intensité dans le courant de l'hiver qui suit. Que l'on regarde le MEI comme l'ONI, cela se voit très clairement. Si on regarde le MEI, on constate qu'il n'y a que deux années seulement depuis 1950 qui ont démarré avec des valeurs >1 dès le printemps : 1993 et 1997.

Nous savons qu'actuellement, nous connaissons également un démarrage à la fois très puissant et très précoce de l'activité, ce qui nous place donc en similitude avec ces deux années. Maintenant, on le voit bien, 1993 et 1997 n'ont pas connu le même dénouement. La première a vu son activité ENSO+ se casser la figure du fait de conditions devenues beaucoup moins favorables en été (des fois à démarrer trop vite on se prend les pieds dans le tapis), alors qu'en 1997 tout s'est parfaitement enchaîné pour nous conduire au plus grand El-Niño de ces dernières décennies.

Personnellement, je ne prétends pas savoir comment évoluera 2014. Les choses peuvent parfaitement s'organiser pour entretenir la situation et nous conduire à un grand El-Niño, comme elles peuvent se tasser et étouffer dans l’œuf cet épisode à l'image de ce qu'il s'est passé en 1993. Mais quand même, on peut noter que nous sommes dans des conditions générales plutôt défavorables, manifestées par la phase négative de la PDO. Partant de la, on ne peut exclure que cet épisode évolue davantage comme celui de 1993 (les pieds dans le tapis), que comme celui de 1997.

Or, par chance, il se trouve que 1993 était -comme cette année- marqué par une activité solaire déclinante bien qu'encore modérée, et par une QBO marquant son inversion entre phase positive et phase négative. Pas inintéressant de saisir l'occasion pour se livrer au jeu des comparaisons même si ce n'est pas certain que cela apportera quelque chose.

Encore une fois, je ne sais pas si l'éventuel El-Niño de 2014 continuera sur sa lancée ou se comportera comme celui raté de 1993, mais les deux ont la particularité rare d'être partis de la même ligne de départ. Ce n'est pas rien.

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Posté(e)
Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )

Oui et non Mike.

Oui, dans le sens où si on s'en tient uniquement à la définition retenue par la NOAA, si on a bien dépassé le seuil de +0,5° en zone Niño 3.4 cela n'a pas été assez durable pour que cet épisode soit officiellement classé comme un El-Niño.

Néanmoins, cet épisode de 1993 est assez intéressant et n'est pas sans présenter de similitudes avec la situation actuelle.

Traditionnellement, les grands El-Niño se développent plutôt en été voire à l'automne, atteignant leur maximum d'intensité dans le courant de l'hiver qui suit. Que l'on regarde le MEI comme l'ONI, cela se voit très clairement. Si on regarde le MEI, on constate qu'il n'y a que deux années seulement depuis 1950 qui ont démarré avec des valeurs >1 dès le printemps : 1993 et 1997.

Nous savons qu'actuellement, nous connaissons également un démarrage à la fois très puissant et très précoce de l'activité, ce qui nous place donc en similitude avec ces deux années. Maintenant, on le voit bien, 1993 et 1997 n'ont pas connu le même dénouement. La première a vu son activité ENSO+ se casser la figure du fait de conditions devenues beaucoup moins favorables en été (des fois à démarrer trop vite on se prend les pieds dans le tapis), alors qu'en 1997 tout s'est parfaitement enchaîné pour nous conduire au plus grand El-Niño de ces dernières décennies.

Personnellement, je ne prétends pas savoir comment évoluera 2014. Les choses peuvent parfaitement s'organiser pour entretenir la situation et nous conduire à un grand El-Niño, comme elles peuvent se tasser et étouffer dans l’œuf cet épisode à l'image de ce qu'il s'est passé en 1993. Mais quand même, on peut noter que nous sommes dans des conditions générales plutôt défavorables, manifestées par la phase négative de la PDO. Partant de la, on ne peut exclure que cet épisode évolue davantage comme celui de 1993 (les pieds dans le tapis), que comme celui de 1997.

Or, par chance, il se trouve que 1993 était -comme cette année- marqué par une activité solaire déclinante bien qu'encore modérée, et par une QBO marquant son inversion entre phase positive et phase négative. Pas inintéressant de saisir l'occasion pour se livrer au jeu des comparaisons même si ce n'est pas certain que cela apportera quelque chose.

Encore une fois, je ne sais pas si l'éventuel El-Niño de 2014 continuera sur sa lancée ou se comportera comme celui raté de 1993, mais les deux ont la particularité rare d'être partis de la même ligne de départ. Ce n'est pas rien.

seul problème, c'est que l'activité solaire du passé donc du dernier siècle n'a strictement plus rien à voir avec le cycle actuel depuis 2006 qui est bien faible. Fonte de la banquise donc meilleur place aux anticyclones sur le bassin de l'arctique + AMO+, faible activité solaire en continue ( maximum le plus faible depuis... au delà de 100 ans) + PDO - sont en total opposé de ce qui s'est passé entre 1970 et 2000. On sait qu'à ces périodes la, la banquise arctique était à son maximum, l'AMO était dans son cycle négatif ( davantage d'anomalie négative sur le bassin de l'arctique) et l'activité solaire était très élevée ( cycle 20,21 et 22) avec des minimums solaires courts. Une activité solaire forte sur plusieurs cycles provoquent des changements au niveau jets avec un jet beaucoup plus au nord. En l’occurrence donc, nous avons changé totalement de cycle et ce qui pourrait expliquer les blocages nordiques en augmentation radicale depuis 2008 et les hivers doux au Canada

Les températures de la stratosphère ont tendance à se refroidir d'année en année lors de cycle solaire fort et inversement dans un cycle solaire faible ce qui pourrait expliquer ces hivers à doux à répétition sur cette période citée ci dessus sous les latitudes moyennes

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Posté(e)
Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )

les anomalies négatives s'estompent rapidement autour du pacifique d'ouest en est:

anomnight.3.27.2014.gif

comparaison avec les anomalies Stt deux semaines plus tot:

anomnight.3.6.2014.gif

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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

Personnellement je prefere le code couleur suivant qui laissent en gris les anomalies comprises entre +/- 0,5° e qui sont non significatives

post-12488-0-96488000-1395951051_thumb.gif

Anomali260314.gif.42951af0f9c7db12f2d258

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Posté(e)
Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )

on distingue à présent bien le début d'El nino sur la dernière image des anomalies Stt

anomnight.3.31.2014.gif

El Nino a l'air de prendre forme plus rapidement qu'au printemps 2009 où les anomalies négatives étaient encore légions à cette période

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Les anomalies chaudes commencent en effet à atteindre la surface, avec un réchauffement de 0,4° des SST en zones ENSO 3 et 3.4 sur la dernière semaine.

Néanmoins, ce sont surtout les anomalies de sous surface qui continuent d'exploser à des niveaux extrêmes, on arrive sur des valeurs de +7° à 150 mètres de profondeur ce qui est véritablement énorme. Le contenu de chaleur du Pacifique équatorial (toujours en progression extrêmement rapide) fait désormais jeu égal avec les maximums de l'El-Niño de 2009/2010 alors qu'il n'est encore qu'en début de développement, et il dépasse même les valeurs de fin mars 1997.

A voir la suite et selon comment les anomalies de vent vont continuer d'engraisser ce petit garçon en devenir déjà obèse ou au contraire mettre un frein à son développement.

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Deux petites zones sont à nouveau en développement de part et d'autre de l'équateur dans le Pacifique ; leur organisation pourrait (?) permettre la mise en place d'un nouveau coup de vent d'ouest (WWB) très favorable au développement d'un éventuel Niño.

[align=center]post-2200-0-03198800-1396371630_thumb.png[/align]

[align=center] [/align]

[align=center] [/align]

Le SOI se maintient à des valeurs très négatives (-12,6 sur le dernier relevé, valeur qui n'avait pas été observée depuis 2010), démontrant que les conditions générales restent très propices.

ENSO.png.0f06998a6bd5e060fa66cf50364848d

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Posté(e)
Bonrepos-riquet ( 15km au NE de Toulouse )

Question certainement bête, mais est-ce qu'un tsunami, comme celui de ce matin qui se déplace dans le sens contraire à celui de l'onde d'El Niño, peut freiner ou perturber sa propagation?

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Je ne pense pas que cela ait la moindre influence Epica : l'onde de tsunami est à la fois très courte et très peu marquée en haute mer, alors que pour s'imaginer la Kelvin Wave en cours il faut se représenter une immense masse d'eau, quasiment équivalente au volume de la Méditerranée, en train de lentement se déplacer à 7 / 8 km/h de moyenner vers l'ouest. En gros ce serait comme vouloir arrêter un train de marchandise chargé à bloc avec un éternuement.

Un article intéressant publié aujourd'hui sur les prévisions de l'ENSO à consulter sur Nature. Il y a un petit couplet sur la perte de fiabilité des prévisions liée aux dysfonctionnements de plusieurs bouées mesurant la température et les courants, qui tombent en panne et qui ne sont plus réparées du fait des coupes budgétaires dans l'administration américaine. Information qui se croise avec le fait que 41 nouvelles bouées viennent d'être déployées dans le cadre du programme Argo dans le Pacifique tropical, elles seront probablement bien utiles dans le suivi ce cet épisode.

Niveau prévisions courtes, un nouveau coup de vent d'ouest (WWB) pourrait survenir entre le 4 et le 7 avril ; en attendant les vents d'est (alizés) sont toujours quasiment absents ou atones dans le Pacifique occidental. Cela pourrait entretenir le boost du contenu de chaleur de l'océan, qui affiche une telle pente qu'il pourrait atteindre s'il ne ralenti pas d'ici là les niveaux du super El-Niño de 1997/1998 d'ici deux à trois semaines seulement.

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Posté(e)
Briançon (05) 1260m

Question certainement bête, mais est-ce qu'un tsunami, comme celui de ce matin qui se déplace dans le sens contraire à celui de l'onde d'El Niño, peut freiner ou perturber sa propagation?

Comme l'a dit Treize, ce sont deux choses différentes. Une onde qui se propage à la suite d'un séisme est juste un transport d'énergie et non de masse, alors qu'un phénomène global comme El Niño, c'est un phénomène global pour lequel il y a un transport de masse de l'ouest vers l'est (et d'énergie bien sûr). En effet, en plus d'une anomalie de température des deux côtés du Pacifique, El Niño se caractérise également par des anomalies de bathymétrie. Pour faire simple, les alizés sont beaucoup plus faibles voire inversés (westerly wind bursts), du coup il n'y a plus ce phénomène d'accumulation d'eau chaude à l'ouest du Pacifique, la thermocline est moins inclinée, le gradient de densité est-ouest est moins important, ce qui explique ce transport de masse vers l'est qui agit un peu comme une force de rappel. Evidemment, les particules d'eau vont beaucoup plus lentement que le signal qui les déplacent default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Je cherchais vainement depuis avant hier un historique du contenu de chaleur dans le Pacifique, et j'ai fini par trouver celui du Warm Water Volume (littéralement : volume d'eau chaude), avec confrontation des anomalies de températures relevées en zone Niño 3.4 :

[align=center]post-2200-0-00361300-1396543618_thumb.gif[/align]

[align=center](Cliquez pour agrandir)[/align]

Le niveau de chaleur arrive désormais sur des valeurs qui n'ont été atteintes qu'une seule fois depuis 1980, et c'était lors du super El-Niño de 1997/1998 - et on est toujours dans une phase d'accélération qui le fait presque monter à la verticale sur les derniers jours.

Notez la plongée inversée des températures en zone Niño 3.4 sur les dernières mesures : cela provient du fait que les eaux chaudes ont poussé si fort à 100/150 mètres de profondeur qu'elles ont éjecté les eaux plus fraîches résiduelles à la surface tellement vite qu'elles n'ont pas eu le temps de se réchauffer. En gros, c'est un effet de "pousses toi de là que je m'y mette". Ce n'est pas inédit comme phénomène, mais c'est la première fois qu'on l'observe avec autant d'intensité. De toute manière maintenant cela n'a plus d'importance, car les eaux fraîches se sont faites littéralement balayer même de la surface et les SST en zone Niño 3.4 ont démarré leur ascension avec +0,6° de hausse sur les 20 derniers jours - et cela s'accélère.

Trop tôt pour dire si on se dirige ou non vers un nouveau "super El-Niño" d'intensité proche de celui de 1997/1998, cela dépendra encore de beaucoup de facteurs sur les prochains mois, mais le fait est que les probabilités sont loin d'être négligeables.

WWV.gif.aa3e39215288d42169118a43ddc31c1e

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Posté(e)
Montpellier (34) / Langlade (30) en Vaunage (10 km au SO de Nîmes)

Et quelles seraient les conséquences d'un super El-Nino à l'échelle Européenne ?

Merci.

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Posté(e)
Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )

Et quelles seraient les conséquences d'un super El-Nino à l'échelle Européenne ?

Merci.

pour le moment, on ne peut absolument pas savoir les conséquences surtout qu'elles sont pas directes car d'autres paramètres rentrent en jeu. Et en saison estivale, c'est toujours plus compliqué qu'en hiver. Mais les épisodes El Nino sur l'Europe ont souvent été synonyme d'été chaud et orageux comme l'été 1997, 2009, 1992, 1982 mais il y aussi eu des étés pourris comme 1987, 2002 et 1972 donc bien difficile de trancher

pour le moment, on va surveiller jusque où cet épisode d'El Nino ira, de quelle intensité etc

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Et quelles seraient les conséquences d'un super El-Nino à l'échelle Européenne ?

C'est doublement difficile de te répondre, d'une part parce que l'Europe est globalement assez peu affectée par l'ENSO (on pressent que cela peut renforcer les occurrences de certains schémas mais le signal n'est pas non plus bien net), et d'autre part parce que les super El-Niño ont parfois des mécanismes et des conséquences qui finissent par diverger de ceux des Niños traditionnels.

C'est encore plus vrai dans le cas actuel, où on a des conditions qui pourraient atteindre le seuil du Niño dès ce printemps, alors que la très grande majorité des épisodes Niño ne démarrent vraiment qu'à l'automne. Cela réduit le champ des comparaisons ne serait-ce que pour cet été au seul cas connu où des conditions Niño se sont manifestées dès le printemps et ont tenu ensuite, à savoir ... ben ce fameux 1997. Sinon on a 1993 dans l'autre sens qui est le seul cas où on a vu des conditions Niño démarrer au printemps, pour se planter ensuite dans le neutre. On voit bien qu'on est dans un cas peu commun pour ne pas dire rare où il va être très difficile de réaliser des perspectives en se basant sur les observations passées.

Je pense que la réponse la plus honnête que l'on puisse te faire c'est qu'on ne le sait pas vraiment.

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Posté(e)
Montpellier (34) / Langlade (30) en Vaunage (10 km au SO de Nîmes)

D'accord merci à vous deux default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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