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Climats du monde


dann17

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Il y a 1 heure, Gaël13 a dit :

 

Merci pour ce topo Gaël, ta photo map m'a intrigué, l'espèce voisine "Cercis siliquastrum " est un arbre qui m'est très familier,étant typique des printemps en pays Aixois (et pas que), espèces voisines donc ! 

Et il existe même une espèce vicariante en Californie (Cercis occidentalis), et encore d'autres espèces au Mexique et en Asie, mais toujours dans des régions à étés chauds (si je ne m'abuse...).

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

#581. St Louis.

 

St Louis, Missouri, est au centre d'une agglomération de 2.2 millions, d'habitants, à la confluence du Mississippi et du Missouri.

Kansas City est à 380kms, Memphis 415kms, Chicago 415kms, Cincinnati 500kms:

72434_map0.jpg

 

Nous sommes dans les Grandes Plaines, avec une partie plus accidentée au sud ouest, qui s'étend jusqu'à la région de Tulsa: l'Ozark. C'est donc assez plat autour de la ville, à part les environs immédiat des fleuves (leur lit est 50m à 100m plus bas que les plaines voisines).

72434_dem.jpg

 

La station étudiée est sur l'aéroport, à 21kms au nord ouest du centre ville. Entre le centre ville et l'ouest de O'Fallon cette agglomération s'étend sur plus de 65kms dans le plus pur style américain: un centre ville dépeuplé (-63% de population depuis 1950), et d'interminables zone pavillonnaires très monotones.

72434_map1.jpg

 

Vue vers le sud, le parc à instruments est comme d'habitude bien implanté, dans un endroit très dégagé à proximité des pistes et assez loin du béton.

72434_map2S.jpg

 

72434_StLouis_A.png

 

La continentalité s’affirme ici (ICA= 1.28), et rien qu'en regardant les extrêmes (Txn -17°c, Tnx 30°c) on voit du premier coup d’œil que ce climat, à défaut d'être bien vivable, nous préservera de l'ennui. Nous avons une variante chaude d'un climat continental faible à modéré, avec un été long. Le pic de pluviométrie au printemps est commun aux autres climats de cette zone de Grandes Plaines et aussi des Prairies. J'en ai déjà mentionné la cause: cette zone est un terrain de bataille entre le froid encore vif dans les hautes latitudes et la chaleur printanière qui pousse fort depuis le Golfe du Mexique. On retrouve ce même mécanisme en Asie Centrale, entre la Sibérie encore froide et les déserts qui se réchauffent très vite.

 

Les roses des vents montrent un peu plus de variations saisonnières qu'à Memphis: ici le flux méridien de nord s'incurve vers le nord ouest, la composante zonal d'ouest s'affirmant au fur et à mesure que l'on progresse vers le nord. En été c'est plus variable, mais on distingue encore une tendance à la domination des vents de sud chaud et humides provenant du Golfe du Mexique (surtout au début de l'été).

72434_StLouis_C.png

 

 

Il y a aussi pas mal de brises dans les vents estivaux, comme le suggèrent les tableaux horaires:

72434_StLouis_B.png

 

 

Voici un hiver normal: nous ne sommes pas toujours vers les extrêmes, mais les t° et la couleur du ciel varient quasi constamment d'un jour à l'autre, avec des variations sur 24h de +/- 5°c à 10°c qui sont monnaie courante. Les précipitations tombent plus abondamment lors de redoux pluvieux, en revanche le caractère sec du froid limite vraiment les quantités de neige reçues. Les journées les plus froides de l'hiver sont tout de même bien rudes, surtout lorsqu'on rajoute le vent rarement calme.

72434_DEC03-FEB04.png

 

BONUS: décembre 2000, mois le plus froid de ma période d'étude. La variabilité du temps importante de ces régions fait qu'on ne peut jamais parler de vague de froid comme l'on l'entend en Europe, avec une anomalie froide continue pendant une ou deux semaines: on distinguait beaucoup de coups de froid (2 à 3 jours) sur l'exemple ci-dessus, mais le dégel ne se faisait jamais trop attendre, fusse t-il temporaire.

Décembre 2000 montre une vrai vague de froid durable, avec des conditions constamment hivernales pendant presque 3 semaines et au final une anomalie de -8°c sur le mois, de loin l'anomalie négative la plus marquée de ma période d'étude.

72434_DEC00.png

 

 

Nous sommes ici en limite de la Tornado Alley, il faut donc se méfier des orages de printemps potentiellement destructeurs. Ceux ci apportent aussi beaucoup d'eau, et les variations de t° fréquentes et importantes de cette saison attestent des combats de masse d'air qui s'y déroulent. Il n'est donc pas aberrant de passer de -10°c à presque +30°c en dix jours comme sur cet exemple, et même en mai lorsque la chaleur s'installe plus durablement on peut encore ressortir les vestes pour un ou deux jours. C'est une saison pas toujours facile à vivre (comme le reste de l'année en fait !) mais passionnante à suivre: les choses évoluent très vite, les centres d'action et les masses défilent constamment.

72434_MAR-MAY15.png

 

 

L'été est en moyenne moins chaud qu'à Memphis, mais on retrouve les mêmes vagues de chaleur humides avec des tn hautes (> 25°c) et des tx largement supérieures à 35°c, qui font que ces régions des Grandes Plaines subissent au final des épisodes bien plus difficiles à supporter que celles de la Floride et de la côte Atlantique où la variabilité des t° est bien plus faible. On peut compter normalement sur quelques épisodes moins chauds et bien plus secs pour tempérer l'été, et également sur des journées grises et pluvieuses qui malgré la forte humidité marquent une pause dans la chaleur.

72434_JUN-AUG05.png

 

 

BONUS: Juillet 2012. L'un des trois grands étés qui ont marqué les Grandes Plaines depuis 2000 (avec 2007, vu sur la fiche de Memphis, et 2011 qui sera vu lors de la prochaine fiche). C'est le mois le plus chaud de ma période d'étude, avec trois canicules très intenses. On remarque que l'hygrométrie est plus clémente que d'habitude, ce qui au final se traduit par des indices Biométéo (j'utilise ici le Heat Index) similaires à ceux des chaleurs humides plus typiques présentées sur l'exemple ci-dessus. C'est aussi un mois très peu arrosé, mettant la nature vraiment à rude épreuve.

72434_JUL12.png

 

 

Voici un exemple d'automne assez contrasté: septembre est vraiment sec, novembre le rattrape en étant particulièrement maussade. Il est rare dans ce genre de climat de trouver un mois entier aussi agréable que ce mois de septembre 2004; puis les choses se gâtent dès début octobre avec un temps qui retrouve une variabilité quotidienne typique de la saison hivernale.

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Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

 

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Le Gosier, Guadeloupe / Puteaux (92) ou Etoile sur Rhône (26), en vacances

Salut Mottoth, merci pour ces fiches sur les États-Unis, un régal pour les passionnés ces climats ! 

 

J'étais dans un autre pays assez intéressant au niveau climat (mais pas que) cet été c'est l'Equateur. Pour la latitude c'était beaucoup plus frais mais aussi plus gris que ce à quoi je m'attendais dans les plaines pacifiques notamment ! Merci le courant de Humboldt! 

 

Du coup je me demandais si tu avais prévu une série sur ce pays ? 

 

Merci à toi et bravo pour toutes ces fiches ! 

 

Edit : je viens de voir ta fiche sur Piura au Pérou et l'info sur les données trop récentes sur l'Equateur... Dommage ! On va attendre un peu alors 😊

Modifié par bibi1526
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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)
Il y a 16 heures, bibi1526 a dit :

Edit : je viens de voir ta fiche sur Piura au Pérou et l'info sur les données trop récentes sur l'Equateur... Dommage ! On va attendre un peu alors 😊

 

Si ma mémoire est bonne les données avant 2008 pour ce pays et la Colombie sont trop rares et/ou inexploitables, donc en effet je vais attendre encore 2 ou 3 ans avant d'avoir une période d'étude "décente" (12 ans mini).

 

#582. Tulsa.

 

Tulsa, Oklahoma, surnommée au siècle dernier "capitale mondiale du pétrole", compte environ 1 million d'habitants avec son agglomération.

Dallas est à 385kms, Kansas City 355kms, St Louis 555kms, Memphis 540kms, Houston 690kms, Denver 870kms et Chicago 935kms.

72356_map0.jpg

 

A l'est et au nord est se trouvent le plateau et les monts rabotés de l'Ozark, à l'ouest les plaines et collines de l'Osage. Au milieu coule l'Arkansas, un affluent majeur du Mississippi qui s'écoule depuis les Rocheuses.

72356_dem.jpg

 

La station étudiée est sur l'aéroport, à 11.5kms du centre ville. L'agglomération parait vraiment monolithique avec son damier orienté au nord et ce carré de suburbs d'environ 20kms de côté.

72356_map1.jpg

 

Voici une vue vers le nord est du parc à instruments. C'est un peu moins bien que les implantations habituellement vues sur les aéroports américains, avec le bâtiment des pompiers à seulement 55m de distance ou ce grand parking à 160m. Mais cela reste très correct, avec une bonne exposition aux vents dominants (nord ou sud).

72356_map2NE.jpg

 

72356_Tulsa_A.png

 

Ce climat subtropical continental modéré n'est pas si modéré que cela, un rapide coup d’œil sur les extrêmes (Tnn -24°c, Txx +45°c, RRx 175mm) en disant déjà long.

L'hiver est modérément froid et l'été vraiment chaud (et long), et l'on retrouve le pic de RR annuel de printemps constaté partout dans cette vaste région. Nous sommes en bordure est du cœur le plus actif de la Tornado Alley, et mai est précisément le pic d'activité tornadique.

 

Le vent est sensible ici, c'est la première fiche depuis le début de cette série à Miami à présenter des vents moyens nettement supérieurs à 15km/h sur certains mois. Kansas City, étudiée il y a quelques années, présente des vents de force similaire à 355kms au NNE, et Dallas à 385kms au SSO également: c'est donc au nord ouest d'une diagonale Dallas - Tulsa - Kansas City que le climat devient vraiment venté, avec un pic au printemps lors du maximum d'instabilité annuel; on pourrait étendre cette limite vers le nord en l'incurvant vers l'est depuis Kansas City jusqu'à Chicago, qui connait des vent presque aussi forts. La zone des vents les plus forts se situe selon la NOAA le long d'une ligne Lubbock (Texas) - Amarillo (Texas) - Dodge City (Kansas) avec des valeurs de vent moyen annuel qui dépassent 20km/h, et c'est précisément cette zone qui est la plus tornadique et qui est réputée pour les variations de t° les plus brutales et spectaculaires.

Ces valeurs de vent moyen élevées sont donc un bon marqueur des forts contrastes qui vont marquer les 3 saisons automne/hiver/printemps, d'autant plus que les roses des vents soulignent le caractère antagonique des vents dominants: nord ou sud, c'est un affrontement de flux méridiens quasiment constant sauf en été où les hautes pressions subtropicales stabilisent la zone en encouragent un flux de sud chaud et souvent humide.

72356_Tulsa_C.png

 

 

72356_Tulsa_B.png

 

 

Voici le même exemple d'hiver que celui de St. Louis: 2003-2004. C'est un hiver équilibré qui ne part jamais trop dans les extrêmes, le pic de froid de début janvier étant conforme aux tnn/txn annuelles médianes. On peut faire les mêmes remarques qu'à St. Louis: la majorité des précipitations tombe sous forme de pluie, avec des t° supérieures aux normales, et la neige tombe en petite quantité dans un air souvent trop sec. Le gel est souvent bien fort mais il ne dure pas longtemps, et à contrario les journées printanières peuvent être très éphémères.

72356_DEC03-FEB04.png

 

 

On continue avec l'année 2004 pour le printemps. Cette saison est bien entendue très variable et marquée par la violence des pluies. Sur cet exemple on dénombre 4 gros épisodes pluvieux avec des cumuls le 50 à 90mm. Cette année là les excès de RR de mars et avril ont compensé un mois de mai finalement bien calme.

72356_MAR-MAY04.png

 

BONUS: mai 2003, un mois qui n'a rien d'extraordinaire mais qui est plus digne du tumulte de la tornado alley que je vous ai annoncé mais pas donné avec l'exemple ci-dessus.

Voici donc un bon mois de mai bien agité, bien contrasté et orageux, avec au final un bilan parfaitement normal:

72356_MAY03.png

 

 

L'été est chaud, encore chaud, et souvent trop humide. Cependant l'humidité de l'air ne précipite plus aussi facilement qu'au printemps, et les orages d'été ne sont plus aussi pluvieux, d'ailleurs en période de forte chaleur il n'apportent pas vraiment de rafraichissement non plus. On retrouve les canicules humides déjà vues à Memphis et St. Louis, avec des Tn>25°c et des Tx>35°c. Ces chaleurs sont durables et les périodes plus vivables plus rares dans l'été. Occasionnellement on atteint ou dépasse les 40°c, c'est d'ailleurs la txx annuelle médiane.

72356_JUN-AUG18.png

 

BONUS: l'été 2011. Un été exceptionnel dans l'Oklahoma et dans le Texas, j'en ai d'ailleurs déjà parlé dans les fiches Texanes. Le voici dans son intégralité, chaque mois étant le plus chaud de sa catégorie depuis au moins 2000. La première décade d'aout est complètement délirante avec des chaleurs dignes de l'Arizona, elle se termine d'ailleurs par un festival orageux. Le Td fut heureusement moins élevé que d'habitude, on retrouve en fait à peut près les même valeurs de t° ressentie que lors des vagues de chaleur humides plus classiques, il semble qu'il y ait toujours un compromis t° vraie / Td qui tend vers la même limite de chaleur ressentie, que l'on soit dans une configuration chaude et humide ou très chaude et plus sèche. Si l'on regarde en arrière notre canicule de juin 2019 c'était la même chose en France avec des valeurs inédites d'humidex, qui pour certaines villes se sont traduites par des Td records et pour d'autres par des t° vraie records.

Les conditions de l'été 2011 ont probablement été semblables aux pire années du dust bowl, et notamment l'année 1936, et d'ailleurs au niveau national ce fut l'été le plus chaud depuis 1936.

72356_JUN-AUG11.png

 

 

Ce n'est plus une surprise pour vous: l'automne est la plus belles période pour une large portion des Etats Unis, et ici c'est encore le cas avec un bel exemple en 2001. Certes les températures ont tendance à faire de larges variations dès la fin septembre, mais on ne connait plus de t° trop extrêmes et c'est souvent du très beau temps, avec des séquences de mauvais temps bien plus espacées qu'en hiver ou au printemps.

72356_SEP-NOV01.png

 

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

 

Modifié par mottoth
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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 20/09/2019 à 07:16, mottoth a dit :

#582. Tulsa.

 

Ce climat subtropical continental modéré n'est pas si modéré que cela, un rapide coup d’œil sur les extrêmes (Tnn -24°c, Txx +45°c, RRx 175mm) en disant déjà long.

L'hiver est modérément froid et l'été vraiment chaud (et long)

Effectivement, il y a un problème : il est clair que, compte-tenu de la latitude déjà bien méridionale (36°N seulement), le fait d'être capable d'atteindre en moyenne chaque année -12°C l'hiver et 40°C l'été est un gage de continentalité déjà bien affirmée.

Alors le problème, il est tout simple : je viens tout juste de me rendre compte que je m'étais tout simplement trompé dans les appellations des niveaux de continentalité correspondant à l'indice de continentalité absolue ICA... :$

Voilà ce que j'avais écrit il y a 3 ans (le 11 août 2016) : 

« ICA < 0,25 : hyperocéanique pur (ou 0,30 ; à voir, avec vous...)

0,25 < ICA < 0,50 : hyperocéanique

0,50 < ICA < 0,70 : océanique marqué

0,70 < ICA < 0,85 : océanique modéré (ou maritime modéré, ou méditerranéen maritime selon les cas)

0,85 < ICA < 1,00 : océanique dégradé (ou maritime à influences continentales, ou méditerranéen à influences continentales selon les cas)

1,00 < ICA < 1,15 : semi-continental (ou semi-continental d'abri selon les cas)

1,15 < ICA < 1,30 : continental léger (ou continental d'abri selon les cas)

1,30 < ICA < 1,50 : continental modéré

1,50 < ICA < 2,00 : continental marqué

ICA > 2,00 : hypercontinental »

 

Si vous regardez bien, vous constaterez qu'il y a autant de catégories pour les climats maritimes ou océaniques que pour les climats continentaux, ce qui est une bonne chose.

Cependant, en y regardant de plus près, on constate qu'à la première catégorie des climats océaniques (la moins marquée : 0,85 < ICA < 1,00) correspond l'appellation « océanique dégradé », et son équivalente continentale (1,00 < ICA < 1,15) s'appelle « semi-continental ». Pourquoi pas.

La deuxième catégorie océanique (0,70 < ICA < 0,85), quant à elle, s'appelle « océanique marqué ». Alors que la 2ème catégorie continentale (1,15 < ICA < 1,30) se somme « continental léger ».

Mais il faut attendre la 3ème catégorie continentale pour voir apparaître le même qualificatif (« marqué ») que celui de la 2ème catégorie océanique : problème !

 

Par conséquent, il m'apparaît nécessaire de procéder à une modification des appellations. Voici celle que je propose :

 

ICA < 0,25 : hyperocéanique pur (ou 0,30 ; à voir, avec vous...)

0,25 < ICA < 0,50 : hyperocéanique

0,50 < ICA < 0,70 : océanique marqué

0,70 < ICA < 0,85 : océanique modéré (ou maritime modéré, ou méditerranéen maritime selon les cas)

0,85 < ICA < 1,00 : océanique dégradé (ou maritime à influences continentales, ou méditerranéen à influences continentales selon les cas)

1,00 < ICA < 1,15 : semi-continental (ou semi-continental d'abri selon les cas)

1,15 < ICA < 1,30 : continental modéré (ou continental d'abri selon les cas)

1,30 < ICA < 1,50 : continental marqué

1,50 < ICA < 2,00 : hypercontinental

ICA > 2,00 : hypercontinental absolu

 

Dites-moi ce que vous en pensez...

 

Donc, pour Tulsa, oui, on peut parler d'un climat continental marqué.

 

Le 20/09/2019 à 07:16, mottoth a dit :

Ce climat subtropical continental modéré n'est pas si modéré que cela, un rapide coup d’œil sur les extrêmes (Tnn -24°c

Il y a un autre « problème » dont je tiens à parler ici (car j'avais oublié de le faire jusque là).

L'indice de subtropicalité pour Tulsa atteint la valeur déjà honorable de 15120. On serait donc tenté, sans aucun doute possible, de parler de climat subtropical.

Mais on ne le peut pas ici !  Il s'agit d'une spécificité purement américaine, plus particulièrement dans les états du Tennessee, du nord de l'Arkansas et de l'Oklahoma où l'indice de subtropicalité atteint les 11000, mais où la Tnn absolue est inférieure à -20/-25°C. Or aucune plante subtropicale ne résiste à de telles valeurs :  donc le climat n'y est pas subtropical.

Ceci ne se produit (des Tnn absolues aussi basses pour des Tnm relativement raisonnables) que dans cette partie du monde où, comme Mottoth l'a très bien expliqué, les descentes arctiques sont parfois extrêmement virulentes !

 

Ainsi, le climat de Tulsa (tout comme celui de Nashville, par exemple) ne peut être qualifié de subtropical.

Je parlerai donc ici d'un climat continental marqué à été long.

 

ps : petit ajout...

L'indice hydrique estival de Tulsa n'atteint que Ihe = +10,5 => malgré les précipitations relativement abondantes, l'été n'est pas loin d'être écologiquement sec (à cause de la très forte chaleur qui règne durant cette période). Il ne l'est pas, bien entendu, mais des périodes de sécheresse ne doivent pas être inhabituelles.

L'indice annuel IhA vaut 36,2 => la végétation est associée à un climat sub-humide. Bien qu'encore entourée de forêts , cette ville ne se situe donc pas loin de la limite ouest (même nord-ouest) du grand sud-est humide américain. On se rapproche ici de la transition vers le sud-ouest américain et ses grandes zones arides.

 

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)
Il y a 23 heures, dann17 a dit :

Par conséquent, il m'apparaît nécessaire de procéder à une modification des appellations. Voici celle que je propose :

 

ICA < 0,25 : hyperocéanique pur (ou 0,30 ; à voir, avec vous...)

0,25 < ICA < 0,50 : hyperocéanique

0,50 < ICA < 0,70 : océanique marqué

0,70 < ICA < 0,85 : océanique modéré (ou maritime modéré, ou méditerranéen maritime selon les cas)

0,85 < ICA < 1,00 : océanique dégradé (ou maritime à influences continentales, ou méditerranéen à influences continentales selon les cas)

1,00 < ICA < 1,15 : semi-continental (ou semi-continental d'abri selon les cas)

1,15 < ICA < 1,30 : continental modéré (ou continental d'abri selon les cas)

1,30 < ICA < 1,50 : continental marqué

1,50 < ICA < 2,00 : hypercontinental

ICA > 2,00 : hypercontinental absolu

 

Dites-moi ce que vous en pensez...

 

 

La symétrie entre classification océanique et continentale est rétablie, par contre peut-être que la limite entre le continental marqué et l'hypercontinental pourrait être repoussée un peu, à 1.60 voire un peu plus au lieu de 1.50 ?

 

Il y a 23 heures, dann17 a dit :

 

ps : petit ajout...

L'indice hydrique estival de Tulsa n'atteint que Ihe = +10,5 => malgré les précipitations relativement abondantes, l'été n'est pas loin d'être écologiquement sec (à cause de la très forte chaleur qui règne durant cette période). Il ne l'est pas, bien entendu, mais des périodes de sécheresse ne doivent pas être inhabituelles.

L'indice annuel IhA vaut 36,2 => la végétation est associée à un climat sub-humide. Bien qu'encore entourée de forêts , cette ville ne se situe donc pas loin de la limite ouest (même nord-ouest) du grand sud-est humide américain. On se rapproche ici de la transition vers le sud-ouest américain et ses grandes zones arides.

 

 

L'été 2011, bien que particulièrement extrême en chaleur, est un bon exemple d'été trop sec.

Le wiki anglais de Tulsa dit ceci: "It is situated on the Arkansas River between the Osage Hills and the foothills of the Ozark Mountains in northeast Oklahoma, a region of the state known as Green Country". L'article linké donne une carte de l'Oklahoma qui semble préciser la même zone de transition avec les climats xériques du grand sud-ouest américain.

 

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

#583. Dodge City.

 

Dodge City, Kansas, est réputée être la ville la plus venteuse des Etats Unis. En plus de son climat extrêmement tumultueux et assez inhospitalier, cette ville au cœur du Midwest occupe une place de choix dans le mythe Américain du Far West et fut l'un des lieux clé dans la notion de frontière qui théorisa l'expansion des États Unis vers l'Ouest. Cette ville, établie au milieu du XIXe siècle, est rapidement devenue un haut lieu de l'élevage et des Cowboys, dans une région qui vis de nombreux affrontement entre blancs et indiens. Aujourd'hui encore l'économie principale de la ville est l'industrie de la viande.

Tulsa est à 405kms, Kansas City 485kms, Denver 465kms, Lubbock 485kms.

72451_map0.jpg

 

Nous sommes à environ 800m d'altitude, la zone monte en pente douce des Grandes Plaines vers les Hautes Plaines. Le relief étant très peu accidenté cette élévation progressive est insensible et invisible à l’œil du voyageur qui parcours ces plaines.

72451_dem.jpg

 

La vallée de l'Arkansas est peu profonde, le paysage est très monotone à l'exception des cultures irriguées en disque. La ville compte 27 000h.

72451_map1.jpg

 

La station étudiée est sur l'aéroport, à 4.6kms du centre ville. Voici une vue vers l'OSO:

72451_map2WSW.jpg

 

72451_DodgeCity_A.png

 

NB: cette aéroport secondaire ne reporte pas la nébulosité de l'étage moyen et supérieur (base des nuages > 3600m). Les stats de nébulosité sont donc très incomplètes et mes tableaux vont souvent donner une impression erronée d'un grand beau temps alors que le ciel peut être très voilé voire même couvert d'altostratus.

 

Par rapport à Tulsa (405kms à l'est) la pluviométrie est presque divisée par deux: ce n'est pas semi-aride au sens de Köppen, d'ailleurs seul septembre semble sec (novembre est trop froid pour faire partie de la saison végétative). Gaël nous précisera j'espère les indices d'humidité de ce climat, cependant il est fréquemment admis que Dodge City se trouve à la limite de la zone semi-aride du Midwest (je me souviens avoir lu que la frontière empirique est le 100e méridien ouest). La variabilité inter annuelle des précipitations explique la vulnérabilité de la zone vis-à-vis des sècheresses et la tentation de son rattachement à la zone semi-aride, et l'histoire du Dust Bowl est pleine d'enseignements: la politique volontariste du gouvernement fédéral au début du XXe siècle (années 10 et 20) a encouragé l'établissement d'une agriculture massive dans le Midwest en incitant la venue de nouveaux colons, avec à l'époque un manque de recul regrettable sur la variabilité du climat du midwest. Dans le courant des années 20 des années inhabituellement humides ont donné raison à l'adage optimiste de l'époque "la pluie suit le labour" (rain follows the plow). Puis durant les années 30 un cycle d'année sèches (1934, 36, 39-40) ont radicalement changé la donne: non seulement les exploitations "à l’Européenne" n'ont pas résisté à ces années, mais en plus les dommages causés au sol par les labours ont accéléré son assèchement et favorisé la formation de nuages et tempêtes de poussières, rendant la région complètement invivable. Aujourd'hui les tempêtes de poussière du Dust Bowl ne surviendraient plus: les bonnes leçons ont été tirées de ces erreurs, et les précieuses herbes de la prairie protègent à nouveau le sol de l'érosion et de la sécheresse. Mais le spectre des années de sécheresse et de vaches maigres subsiste dans ces plaines, et le dernier exemple en date fut le spectaculaire été 2011.

Nous le verrons plus en détails plus bas, les précipitations sont de plus souvent trop violentes pour être efficaces, et les vents constamment forts et souvent asséchant sont également un défi pour la végétation.

 

C'est donc un climat continental marqué à été chaud et long, épisodiquement xérique. Les minis/maxis annuels médian sont impressionnants: -19°c / +41°c, on endure ici grands froids et très fortes chaleurs lors d'une année normale.

On retrouve les mêmes roses des vents qu'à Tulsa: des vents méridiens, avec des affrontements nord/sud la plupart de l'année et une majorité de vents de sud en été sous la cellule de hautes pressions subtropicales.

72451_DodgeCity_C.png

 

 

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Voici un hiver au bilan équilibré, 2014-2015. C'est une saison où il peut faire 25°c ou -20°c "sur un coup de dé", l'hiver n'est qu'une succession de coup de printemps et de coups de froids, de coups de vents poussiéreux et de blizzards, sans logique ni unité apparente. Les tx peuvent varier dans un sens ou dans l'autre de 15°c à 20°c en 24h, puis pourquoi pas dans l'autre sens un ou deux jours après. On trouve même des types de temps que l'on ne s'attend pas à priori à trouver ici, comme ce brouillard tenace dans une certaine douceur du 10/12 au 13/12.

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Le printemps continue dans la même veine, avec de fortes amplitudes thermiques. Les t° moyennes plus élevées qu'en hiver se traduisent par plus d'eau précipitable et donc aussi plus d'eau précipitée sous ces incessants conflits de masse d'air: c'est le pic annuel de RR, bien que cet exemple de 2005 manque un peu d'eau.

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BONUS: mars 2009, particulièrement contrasté, marqué par un bon blizzard en fin de mois !

72451_MAR09.png

 

 

Je ne l'ai pas encore mentionné sur cette fiche: Dodge City est en plein dans la Tornado Alley. Ceux qui on potassé un peu la théorie savent que les situations à risque maximal présentent un conflit de trois masses d'air autour du point au meilleur potentiel tornadique: une chaude et humide (généralement au sud / sud-est), une chaude et sèche (généralement à l'ouest) et une froide (généralement au nord, moins humide que la première mais plus que la deuxième). Dans le Midwest les deux premiers éléments sont souvent présents et séparés par un front de point de rosée appelé dry line. Celle ci connait une oscillation diurne perpendiculaire aux courbes de relief: elle descend vers l'est en journée, et remonte vers l'ouest en soirée. Voici quelques exemples d'observations de la dry line à Dodge City pris durant les mois de mai de ma période d'étude:

 

19/05/2011: on commence la journée dans l'air humide, dans un vent moyen de 160°. Puis vers 15hTU (10h locale) la dry line passe avec un vent qui prend la direction moyenne 210° jusqu'en fin d’après midi, avec des HR bien basses dans l'air sec (jusqu'à 17%). Puis le vent reprend une composante légèrement est au deuxième passage de la dry line vers 0h TU (19h locale). Cette journée se conclura peu après par un orage qui a fini par se former au voisinage de la dry line.

72451_Dryline_19MAY2011.png

 

10/05/2005: un cas où la dry line fait 4 passages (deux aller retours) en 24h sur la ville: d'abord une évolution diurne classique (passage dans l'air sec à 14hTU / 9h du matin et retour de l'air humide à 0h TU / 19h); puis un retour nocturne de l'air sec, entre minuit (5hTU) et 4h du mat (9hTU), avec probablement des orages dans le secteur (des éclairs 'LT' reportés en temps présent). Notez à chaque fois la légère inflexion du vent (en moyenne 170° dans l'air humide, 200° dans l'air sec).

72451_Dryline_10MAY2005.png

 

08/05/2003: une situation fortement dynamique: on commence dans l'air doux et humide, puis le cœur d'une dépression apporte une première bascule de sud ouest chaude et sèche, puis ensuite une bascule au NNO sous le front froid avec l'arrivé du froid et de conditions d'humidité intermédiaires. Typiquement le type de conflit 'tripolaire' qui peut dégénérer en tornado outbreak.

72451_Dryline_08MAY2003.png

 

07/05/2000: un autre exemple où les trois masses d'air se succèdent dans une situation bien dynamique. Là encore pas encore de gros temps mais ça bouge bien quand même.

72451_Dryline_07MAY2000.png

 

 

Voici un été normal, 2005. Appréciez la brièveté des pluies en juillet et aout, au final on ne dénombre que 6 orages modérément pluvieux durant ces deux mois, qui accusent un léger déficit mais sans que l'on puisse parler de véritable anomalie climatique. Améliorations appréciables par rapport aux étés des grandes plaines: les chaleurs sont moins humides, et le refroidissement nocturne plus prononcé. Plus de tn > 25°c ici, ni même de points de rosée tropicaux.

72451_JUN-AUG05.png

 

BONUS: juillet 2011, mois le plus chaud d'un été complétement hors norme. Ce fut aussi une année de sécheresse marquée.

72451_JUL11.png

 

BONUS: juillet 2010. Parfois l'humidité du golfe du Mexique est advectée par ici plutôt que le long de sa trajectoire préférentielle le long du Mississippi, et l'on trouve d'occasionnel déluges orageux avec des lames d'eau très inattendues ici comme les 177mm de cet épisode début juillet 2010. J'ai dénombré 4 autres épisodes à plus de 100mm/24h depuis 2000, et un 5e à plus de 90mm.

72451_JUL10.png

 

 

Enfin un exemple d'automne. C'est un peu plus calme qu'au printemps: les changements de temps peuvent être tout aussi radicaux, mais ils sont moins fréquents qu'en mars ou avril.

72451_SEP-NOV13.png

 

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

 

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 2 heures, mottoth a dit :

par contre peut-être que la limite entre le continental marqué et l'hypercontinental pourrait être repoussée un peu, à 1.60 voire un peu plus au lieu de 1.50 ?

Je suis entièrement d'accord : trop de régions seraient incluses dans cette catégorie, sinon.

 

Il y a 2 heures, mottoth a dit :

L'été 2011, bien que particulièrement extrême en chaleur, est un bon exemple d'été trop sec.

Oui, en effet, et tu l'avais parfaitement bien illustré dans ta fiche.

 

Il y a 2 heures, mottoth a dit :

Le wiki anglais de Tulsa dit ceci: "It is situated on the Arkansas River between the Osage Hills and the foothills of the Ozark Mountains in northeast Oklahoma, a region of the state known as Green Country". L'article linké donne une carte de l'Oklahoma qui semble préciser la même zone de transition avec les climats xériques du grand sud-ouest américain.

Intéressant, merci !

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 2 heures, mottoth a dit :

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

Quel climat ! Excellente fiche ! Franchement bravo, mon gars, tu as tout très bien expliqué.

« C'est tout », comme tu dis !  Elle est bonne, celle-ci !  :D

 

Il y a 2 heures, mottoth a dit :

NB: cette aéroport secondaire ne reporte pas la nébulosité de l'étage moyen et supérieur (base des nuages > 3600m). Les stats de nébulosité sont donc très incomplètes et mes tableaux vont souvent donner une impression erronée d'un grand beau temps alors que le ciel peut être très voilé voire même couvert d'altostratus.

Le nombre  d'heures d'ensoleillement reporté pour la période de juin à août inclus est-il correct ?

Il faut que je sache ça avant de rentrer les données pour l'indice.

 

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)
Il y a 8 heures, dann17 a dit :

Le nombre  d'heures d'ensoleillement reporté pour la période de juin à août inclus est-il correct ?

Il faut que je sache ça avant de rentrer les données pour l'indice.

 

L'ensoleillement provient des vieilles normales CLINO 1961-1990. Il semble que ces mesures de l'époque sur-estimaient de 10% à 15% les cumuls d’ensoleillement par rapport à ce que l'on trouverait aujourd'hui avec un matériel moderne (c'est ce qui avait été conclu ici il y a quelques année en comparant entre elles  des stations assez proches le long de la frontière Canada - Etats Unis).

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 22/09/2019 à 17:30, mottoth a dit :

#583. Dodge City.

 

Nous sommes à environ 800m d'altitude,

cultures irritées en disque. 

 

Par rapport à Tulsa (405kms à l'est) la pluviométrie est presque divisée par deux: ce n'est pas semi-aride au sens de Köppen, d'ailleurs seul septembre semble sec (novembre est trop froid pour faire partie de la saison végétative). Gaël nous précisera j'espère les indices d'humidité de ce climat, cependant il est fréquemment admis que Dodge City se trouve à la limite de la zone semi-aride du Midwest (je me souviens avoir lu que la frontière empirique est le 100e méridien ouest).  (...) Aujourd'hui les tempêtes de poussière du Dust Bowl ne surviendraient plus : les bonnes leçons ont été tirées de ces erreurs, et les précieuses herbes de la prairie protègent à nouveau le sol de l'érosion et de la sécheresse. Mais le spectre des années de sécheresse et de vaches maigres subsiste dans ces plaines, et le dernier exemple en date fut le spectaculaire été 2011.

Nous le verrons plus en détails plus bas, les précipitations sont de plus souvent trop violentes pour être efficaces, et les vents constamment forts et souvent asséchant sont également un défi pour la végétation.

 

C'est donc un climat continental marqué à été chaud et long, épisodiquement xérique. Les minis/maxis annuels médian sont impressionnants: -19°c / +41°c, on endure ici grands froids et très fortes chaleurs lors d'une année normale.

 

Bonjour à tous,

 

Voici ce que je pourrais rajouter à propos du climat de cette localité.

L'indice hydrique estival est le suivant : Ihe = +3,6  =>  là, on est vraiment tout près de la sécheresse écologique estivale, mais ça reste encore à peu près humide. Le problème, c'est que le printemps et le début de l'été est la seule période de l'année à peu près « humide ». Le reste du temps, il fait trop froid, ou un peu sec. Mais pas trop non plus. C'est la raison pour laquelle l'indice hydrique annuel IhA ne vaut « que » -17,2. On est évidemment dans le domaine xérique mais, selon moi, on reste tout de même bien loin des conditions presque semi-arides annoncées par la méthode de Köppen (il faudrait que l'IhA atteigne -45 pour cela !) : le biome naturel potentiel est bel et bien ici l'écotone correspondant à la limite entre la forêt xérophile et la steppe (donc la « prairie »). Pas seulement à cause du niveau de sécheresse, mais bien aussi à cause du froid hivernal : un IhA < 0 (donc conditions « simplement » xériques, donc pas nécessairement semi-arides) associé à une Tm de janvier < 0°C correspond à la steppe.

Les cultures irriguées sont d'ailleurs souvent un bon indicateur d'un climat xérique.

Alors effectivement, avec une xéricité modérément marquée (-17) et une saison végétative relativement brève, une année un peu sèche couplée à une mauvaise utilisation des sols peut conduire à une exacerbation de la sécheresse. D'ailleurs, une grande partie du Mid-west a été victime des activités anthropiques (tant européennes qu'autochtones) responsables de la destruction de cet équilibre bioclimatique fragile  : de nombreuses forêts ont disparu à la suite des défrichements ou des feux. Cela a occasionné un changement, un décalage du climax : désormais. la forêt n'est plus possible dans beaucoup d'endroits de la Prairie, alors que le climat n'a pas sensiblement évolué.

 

De plus, là encore, tout comme à Tulsa, bien que n'étant pas loin des 11000 normalement requis, l'indice de subtropicalité qui affiche 10450 ne peut en fait pas être pris en compte ici à cause des Tnn tout à fait extra-ordinaires qui peuvent survenir dans ce coin du monde (les valeurs de -25 à -30°C « biaisent » complètement la valeur de l'indice).

 

La Tm est tout juste 5 mois et demi au-dessus des 14°C, ce qui fait qu'on se trouve à la limite entre les « étés moyens » et les « étés longs ».

 

Je parlerais donc d'un climat se situant à la limite entre le continental marqué xérique à été long (donc de la forêt xérophile) et le continental marqué steppique à été moyen.

 

 

 

Modifié par dann17
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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 16 heures, dann17 a dit :

la steppe (donc la « prairie »)

Oui, juste une petite précision : j'avais fait une erreur en écrivant que la Prairie équivalait à la steppe.

En fait, non, la Prairie concerne ces régions dont le climat suffisamment humide permettrait le maintient de la forêt si les activités anthropiques n'avaient pas détruit l'équilibre bioclimatique précaire. Dans ces régions, les quantités de précipitations sont en principes plutôt faibles, mais l'IhA est tout de même positif.

Alors que la steppe représente le biome des régions sèches (l'IhA est négatif) et dont l'hiver est froid (Tm de janvier < 0°C).

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)
Il y a 17 heures, dann17 a dit :

 

 

La Tm est tout juste 5 mois et demi au-dessus des 14°C, ce qui fait qu'on se trouve à la limite entre les « étés moyens » et les « étés longs ».

 

Je parlerais donc d'un climat se situant à la limite entre le continental marqué xérique à été long (donc de la forêt xérophile) et le continental marqué steppique à été moyen.

 

 

Appellation compliquée, et c'est bien normal tellement Dodge City est à la limite de toutes les influences qui concernent cette région: nous sommes sur l'isotherme 0°c en janvier, à la limite des hivers froids, nous sommes sur le 100e méridien ouest à l'ouest duquel l'agriculture "conventionnelle" n'est plus du tout viable, mais pour autant les fortes précipitations issues de l'humidité du Golfe du Mexique peuvent encore survenir (la RRx/24h annuelle est de 57mm, soit 10% du cumul annuel moyen).

 

Je ne vais pas continuer cette série vers le nord aujourd'hui: il reste beaucoup d'espace à couvrir entre le Nebraska et le Nunavut, en passant par les prairie Canadiennes. Ce sera pour plus tard, à l'occasion d'une future longue série nord américaine. Dodge City est donc notre terminus pour l'instant dans le Midwest américain, il me reste encore quelques fiches pour combler les trous laissés dans la région des lacs et l'Ontario, puis nous changerons de continent.

 

#584. Detroit.

 

Detroit, Michigan, compte 3.7 millions d'habitants avec son agglo. Detroit, c'est de la musique: la soul avec le label Motown, mais aussi des musiques plus urbaines:  tout un pan du rock un peu sale (Iggy Pop, MC5, Ted Nugent) mais surtout la Techno qui naquit ici au début des années 80.

Detroit c'est aussi grandeur et décadence de l'industrie américaine: c'est une ville emblématique de la Rust Belt, cette large région du nord est des Etats Unis qui subi de plein fouet la désindustrialisation et la migration de l'économie vers le tertiaire et vers les suburbs. Détroit, en capitale de l'automobile, a été particulièrement touchée par les crises successives du secteur: cette ville a connu une chute record de 25% de sa population dans les années 2000 ! Donc pas de local de l'étape à la Stooges ou Jackson Five pour mettre en musique cette fiche, mais un groupe anglais qui a su parfaitement raconter en un peu moins d'un quart d'heure l'histoire de cette partie du Michigan et plus globalement de la Rust Belt: Dire Straits avec leur Telegraph Road (cette route relie la banlieue nord ouest de Detroit à Toledo sur 128kms).

Chicago est à 380kms, Cincinnati 365kms, Pittsburgh 320kms, New York 785kms.

72537_map0.jpg

 

C'est la région des grands lacs et des plaines qui les entourent.

72537_dem.jpg

 

Dans sa plus grande dimension l'agglo fait 70kms le long d'une diagonale NNE/SSO. La station étudiée est sur l'aéroport intercontinental à 26kms du centre ville.

72537_map1.jpg

 

Vue vers l'est. Une implantation correcte malgré les larges zone bétonnées de ce gros aéroport.

72537_map2E.jpg

 

72537_Detroit_A.png

 

Revoici un climat continental, à la limite entre le modéré et le marqué, avec un régime pluviométrique qui donne plusieurs bons indices sur la localisation de la ville: les précipitations hivernales ne sont pas trop basses même si elles ne sont pas aussi élevées que plus à l'est en se rapprochant de l'humidité Atlantique, et l'on distingue un pic au moi de mai qui rappelle le climat des grandes plaines plus à l'ouest.

Le froid hivernal est limite pour maintenir une couche de neige au sol pendant tout l'hiver - du moins une couche de 1 pouce (2.5cms) ou plus d'épaisseur, les épaisseurs plus fines n'étant pas comptabilisées.

 

Les roses des vents sont très partagées en été, un peu moins en hiver avec une majorité de zonal incurvé au sud-ouest. Les froids les plus mordants viennent du nord-ouest.

72537_Detroit_C.png

 

72537_Detroit_B.png

 

 

Voici un hiver récent comme exemple d'hiver moyen: l'hiver 2017-2018 avait été marqué par une vague de froid assez durable entre noël et début janvier, ce qui n'est pas si courant sur une telle longueur. Au final l'intensité du froid a été un peu plus forte que les extrêmes annuels médians, mais encore loin des records. Cet exemple montre bien la succession de périodes de gel (et parfois de neige forte) entrecoupées de redoux suffisamment forts pour faire fondre la neige. Cela reste un climat bien venté et agité par rapport à nos hivers européens, et le fort refroidissement éolien est à considérer lors de chaque coup de froid.

72537_DEC17-FEB18.png

 

 

Voici un exemple de printemps un peu sec (mars surtout) mais au bilan thermique normal et au déroulé bien représentatif. La neige est encore fréquente en mars, puis avril et mai sont marqués par des dégradations pluvio orageuses qui laissent rarement le temps au beau temps prospérer.

72537_MAR-MAY01.png

 

 

Voilà un été moyen, avec cependant un pic de chaleur humide très marqué début aout, typique des chaleurs trop lourdes endurées dans l'est des États Unis. La pluie et les orages sont plutôt associés à des conditions douces voire chaudes, les séquences fraiches étant plutôt marquées par un temps assez stable et sec. Les tn souvent tropicales sont je trouve l'élément le plus remarquable (avec le fort Td) des coups de chaleur, plus que les tx 'vraies'.

72537_JUN-AUG06.png

 

 

En automne septembre voit généralement les dernières chaleurs humides, puis on peut espérer une belle séquence douce en octobre, quelque chose entre l'été indien des Canadiens et la belle arrière saison d'un très grand quart sud-est des Etats Unis. Le froid est un peu long à arriver, l'hiver ne culminant vraiment qu'en janvier et février (décembre est bien plus doux que février): novembre ne voit donc pas beaucoup la neige, comme sur cet exemple.

72537_SEP-NOV10.png

 

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

 

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Megève (1106 m)/Saint-Gervais (808 m) en semaine - Samoëns (716 m) les WE
Il y a 2 heures, mottoth a dit :

En automne septembre voit généralement les dernières chaleurs humides, puis on peut espérer une belle séquence douce en octobre, quelque chose entre l'été indien des Canadiens et la belle arrière saison d'un très grand quart sud-est des Etats Unis. Le froid est un peu long à arriver, l'hiver ne culminant vraiment qu'en janvier et février (décembre est bien plus doux que février): novembre ne voit donc pas beaucoup la neige, comme sur cet exemple.

 

Salut @mottoth, et merci pour toute cette série !!

 

Concernant la phrase en gras, c'est justement contraire à la caractéristique du climat continental non ? 

Si on prend les climats les plus continentaux (Sibérie...), décembre est au même niveau ou presque que janvier.

 

Un peu atypique donc...

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)
il y a 18 minutes, nicolass a dit :

Concernant la phrase en gras, c'est justement contraire à la caractéristique du climat continental non ? 

Si on prend les climats les plus continentaux (Sibérie...), décembre est au même niveau ou presque que janvier.

 

Un peu atypique donc...

 

Probablement la présence des Grands Lacs, de la Baie d'Hudson, et des milliers de lacs plus petits qui parsèment l'Ontario et le Québec. Ca fait beaucoup d'eau, et ça pourrait expliquer ce décalage thermique de l'hiver.

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Megève (1106 m)/Saint-Gervais (808 m) en semaine - Samoëns (716 m) les WE
il y a 5 minutes, mottoth a dit :

 

Probablement la présence des Grands Lacs, de la Baie d'Hudson, et des milliers de lacs plus petits qui parsèment l'Ontario et le Québec. Ca fait beaucoup d'eau, et ça pourrait expliquer ce décalage thermique de l'hiver.

 

Et également qu'en Sibérie, le froid ne vient de nul part, il se créé sur place et est donc très dépendant de la hauteur du soleil.

 

Tandis qu'en Amérique du Nord, le froid résulte des descentes Arctiques, directement lié aux masses d'air, plus froides en février qu'en décembre.

 

Enfin, je pense :) il y a donc 2 types de climats continentaux ? @dann17

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 5 heures, nicolass a dit :

Si on prend les climats les plus continentaux (Sibérie...), décembre est au même niveau ou presque que janvier.

 

Il y a 5 heures, mottoth a dit :

Probablement la présence des Grands Lacs, de la Baie d'Hudson, et des milliers de lacs plus petits qui parsèment l'Ontario et le Québec. Ca fait beaucoup d'eau, et ça pourrait expliquer ce décalage thermique de l'hiver.

 

Il y a 5 heures, nicolass a dit :

Et également qu'en Sibérie, le froid ne vient de nul part, il se créé sur place et est donc très dépendant de la hauteur du soleil.

Tandis qu'en Amérique du Nord, le froid résulte des descentes Arctiques, directement lié aux masses d'air, plus froides en février qu'en décembre.

 

Mottoth a fourni la bonne réponse, mais nicolass aussi : les eaux des lacs Ontario, Supérieur et Huron sont encore relativement « chaudes » en décembre, alors qu'elles sont souvent partiellement gelées en janvier et février. Par ailleurs, les descentes arctiques sont effectivement plus marquées ou fréquentes en février qu'en décembre. Tout cela fait en sorte que décembre est à peine plus froid que février, malgré le bilan radiatif beaucoup plus favorable en février.

 

Il y a 5 heures, nicolass a dit :

Concernant la phrase en gras, c'est justement contraire à la caractéristique du climat continental non ? 

Oui, c'est vrai qu'une telle caractéristique ne va pas dans le sens des climats continentaux : la présence des  grands lacs est une forme d'influence maritime non négligeable. Cela dit, cette influence maritime est bien moins prégnante que la continentalité à Toronto.

 

Il y a 5 heures, nicolass a dit :

il y a donc 2 types de climats continentaux ?

Oui, absolument !

Les climats continentaux aux hivers très humides et/ou hyper neigeux et dont les étés sont souvent également très humides (en termes de masses d'air) sont des climats continentaux dits « de façade est ».  Si ces climats sont souvent bien continentaux, c'est à cause des (ou grâce aux) advections fréquentes et massives de masses d'air tantôt arctique l'hiver, tantôt subtropicale voire tropicale (!) l'été. Ces advections exacerbant les écarts de températures moyennes saisonnières.

Mais ces climats continentaux « de façade est » sont en fait largement empreints d'influences maritimes ou océaniques.

Ce sont des climats continentaux que je qualifierais de « dynamiques ». 

 

Alors que les « vrais » climats continentaux (comme en Russie, en Asie centrale ou dans le centre des Etats-Unis ou du Canada) sont eux quasiment exempts d'advections de masses d'air complètement extérieures et exogènes (sauf dans le Mid-west ou dans les steppes mongoles ou chinoises aux latitudes trop méridionales : les advections arctiques hivernales y sont virulentes). Ce sont des climats continentaux endogènes ou presque car, comme tu l'as dit, le froid hivernal s'y crée vraiment sur place.

 

C'est la raison pour laquelle il est difficile de comparer le climat de Toronto à celui du sud de l'Ukraine qui, pourtant, présente les mêmes Tm mensuelles, ou encore celui de Saguenay à celui d'Omsk. Leurs physionomie climatique est très différente !

Modifié par dann17
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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)
Le 25/09/2019 à 01:50, dann17 a dit :

C'est la raison pour laquelle il est difficile de comparer le climat de Toronto à celui du sud de l'Ukraine qui, pourtant, présente les mêmes Tm mensuelles.

 

Très bonne transition:

 

#585. Toronto.

 

Toronto, Ontario, est la plus grande ville Canadienne, avec presque 6 millions d'habitants pour son agglomération.

Detroit est à 340kms, Pittsburgh 355kms, New York 560kms, et Montréal 510kms.

71624_map0.jpg

 

La ville est construite sur une pente douce qui descend vers le lac Ontario. L'escarpement vers l'ouest et le nord ouest dépasse 500m d'altitude par endroit.

71624_dem.jpg

 

On trouve une urbanisation continue entre Oshawa et Niagara Fall, qui constitue ce que l'on appelle le Golden Horseshoe et qui compte à elle seule plus de 9 millions d'habitants, soit 55% de la population et 21% de la population du Canada ! On mesure jusqu'à 115kms entre Oshawa et Hamilton.

La station étudiée est sur l'aéroport intercontinental Pearson, en pleine zone urbaine à 18kms du centre ville et 10kms du lac.

71624_map1.jpg

 

Vue vers l'est: l'implantation de la station n'est pas si mal pour une zone aussi bétonnée.

71624_map2E.jpg

 

71624_Toronto_A.png

 

C'est donc un climat continental modéré, de façade est: le régime de précipitation est assez uniforme pour un climat continental, avec des précipitations hivernales importantes. Et on constate le même décalage thermique de l'hiver qu'à Détroit, New York ou Montréal avec un mois de février nettement plus froid que décembre. On peut dénombrer à peu près 2 mois d'enneigement continu au cœur de l'hiver, et décembre est justement généralement exclu de cette période (dates moyennes 1/01 au 28/02).

L'été est tout juste chaud (Tm de juillet > 22°c), l'extrême sud de l'Ontario (Windsor, London, Hamilton, Toronto) étant la seule zone à remplir cette condition au Canada.

 

Le vent zonal domine en hiver, tandis qu'en été c'est une alternance de brises (de lac, de terre).

71624_Toronto_C.png

 

 

L'alternance des brises est bien visible durant les mois de soleil haut (avril ->septembre): brises de terres nocturnes (300° à 360°), brises de lac diurnes (150°).

71624_Toronto_B.png

 

 

Voici l'hiver dernier (2018-2019) en exemple plutôt bien dans la moyenne, même si le début de l'enneigement continu aura été laborieux. On trouve de nombreux redoux vraiment forts et ceux ci mettent à mal la couche de neige, d'autant plus que Toronto n'est pas du bon côté du lac pour connaître d'abondantes neiges d'effet de lac.

Remarquez comme le vent souffle vraiment fort lors des plus gros froids, c'est vraiment pénible à endurer:

71624_DEC18-FEB19.png

 

BONUS: février 2015. Le seul mois depuis au moins 2000 à ne pas avoir connu de dégel. ce fut un mois de grand hiver, et là encore les journées les plus froides sont aussi les plus ventées, avec au plus bas des IRE voisines de -40.

71624_FEB15.png

 

 

Le printemps est une saison redoutée au Québec (cf la déprime saisonnière chaque année dans les topics de suivi de ce forum), et c'est sensiblement pareil ici avec la neige et le gel qui s'accrochent jusqu'en avril et aussi pas mal de temps maussade. Seul le mois de mai est vraiment agréable sur cet exemple, et encore il se solde par de grosses variations de t°:

71624_MAR-MAY13.png

 

 

L'été est une saison variable, où les périodes de temps moins chaud sont souvent plus belles et plus agréables que les périodes douces/chaudes, souvent grises et/ou trop humides.

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Septembre voit encore quelques pulsions subtropicales, souvent brèves (comme à Detroit), puis début octobre on guette un éventuel été indien (ici 4 jours du 7 au 10/10). Courant novembre le rythme hivernal reprend, avec de fréquents changement de temps et de masses d'air, mais la neige et le fort gel se font encore rares.

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Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

 

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 6 heures, mottoth a dit :

L'été est tout juste chaud (Tm de juillet > 22°c)

Euh...! 

Non, là je ne peux pas te laisser écrire ça, mon cher Mottoth ! 

L'humidex moyen maxi en juillet atteint 33 à Toronto, ce qui est bien plus élevé qu'à Toulouse (30,5) par exemple, et même plus chaud également qu'à Marseille (31 ,5). Leur Txm de 27,5°C de juillet est vraiment nettement plus chaude qu'une Txm de 27,5°C en France. Idem pour la Tm.

Bref, non, sincèrement, l'été à Toronto est justement vraiment chaud (je n'ose pas écrire « très chaud », mais cela me titille), et souvent difficilement supportable sans climatisation ou sans y être vraiment habitué. D'ailleurs, même les nuits d'été y sont souvent éprouvantes.

En revanche, il est vrai que l'été n'y est pas particulièrement long, mais sans être bref non plus.

 

Donc bien que le niveau de chaleur estivale ne transparaisse pas de façon explicite dans l'appellation climatique, je parlerais donc d'un climat continental modéré de façade est à été moyennement long.

 

Sinon, il faudrait donner une définition claire de « continental de façade est » : peut-être irais-je avec un seuil sur les précipitations hivernales. 

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)
Il y a 3 heures, dann17 a dit :

Euh...! 

Non, là je ne peux pas te laisser écrire ça, mon cher Mottoth ! 

L'humidex moyen maxi en juillet atteint 33 à Toronto, ce qui est bien plus élevé qu'à Toulouse (30,5) par exemple, et même plus chaud également qu'à Marseille (31 ,5). Leur Txm de 27,5°C de juillet est vraiment nettement plus chaude qu'une Txm de 27,5°C en France. Idem pour la Tm.

Bref, non, sincèrement, l'été à Toronto est justement vraiment chaud (je n'ose pas écrire « très chaud », mais cela me titille), et souvent difficilement supportable sans climatisation ou sans y être vraiment habitué. D'ailleurs, même les nuits d'été y sont souvent éprouvantes.

En revanche, il est vrai que l'été n'y est pas particulièrement long, mais sans être bref non plus.

 

Donc bien que le niveau de chaleur estivale ne transparaisse pas de façon explicite dans l'appellation climatique, je parlerais donc d'un climat continental modéré de façade est à été moyennement long.

 

 

Je ne suis pas vraiment d'accord: Toronto est aussi souvent dans l'air polaire plutôt sec que dans l'air subtropical en été, et on le vois bien sur l'exemple de l'été 2003 très moyen que j'ai posté. A part une poignée de journées chaudes et vraiment humides, ça ressemble pas mal à ce que l'on connait dans le sud-ouest de la France.

D'ailleurs le Td moyen et la plage habituelle de Td montrent des similitudes entre Toronto et Toulouse (05-centile, Td moyen, 95-centile):

- Toronto: 8 / 15.0 / 21

- Toulouse: 8.7 / 14.2 / 19.0

Le Td moyen est un peu plus élevé à Toronto (moins de 1°c d'écart), vers le bas le 05-centile s'abaisse à peu près au même niveau (il est même un peu plus sec à Toronto !), la seule différence notable se fait sur le 95-centile (les "5% du temps où il fait le plus humide") avec 2°c de plus à Toronto: ces conditions bien plus lourdes mais au final limitées dans le temps laissent à tort l'impression que l'été est bien pire à Toronto, mais au final ce n'est que quelques jours par an. Et si l'on regarde plus loin les conditions chaudes de Toulouse ne sont même pas tellement différentes:  le 95-centile de Heat Index en juillet est le même à Toulouse (31.6) qu'à Toronto (31.5), en raison d'une t° vraie plus élevée à Toulouse (et en aout Toulouse creuse carrément l'écart avec 2°c de plus !). Il n'y a que sur les pointes de t° annuelles ou les conditions les plus extrêmes que l'écart se creuse vraiment, avec des records horaires de Heat Index voisins de 45 à Toronto alors que l'on a du mal à dépasser 40 à Toulouse (à part le 43.1 de juin dernier, tiens d'ailleurs devant le 41.7 de Toronto !).

 

J'ai déjà abordé le sujet - mais sans trop insister - sur les fiches de Pittsburgh ou Cincinnati, et en regardant en arrière on peut dire la même chose du climat de Chicago: l'été est souvent bien ventilé par l'air polaire avec des t° modérées et une humidité assez basse, ce n'est pas constamment le hammam tropical (c'est même plutôt rarement le cas - seulement quelques jours par an -  dans le cadre d'un été normal).

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Il y a 2 heures, mottoth a dit :

 

Je ne suis pas vraiment d'accord: Toronto est aussi souvent dans l'air polaire plutôt sec que dans l'air subtropical en été, et on le vois bien sur l'exemple de l'été 2003 très moyen que j'ai posté. A part une poignée de journées chaudes et vraiment humides, ça ressemble pas mal à ce que l'on connait dans le sud-ouest de la France.

D'ailleurs le Td moyen et la plage habituelle de Td montrent des similitudes entre Toronto et Toulouse (05-centile, Td moyen, 95-centile):

- Toronto: 8 / 15.0 / 21

- Toulouse: 8.7 / 14.2 / 19.0

Le Td moyen est un peu plus élevé à Toronto (moins de 1°c d'écart), vers le bas le 05-centile s'abaisse à peu près au même niveau (il est même un peu plus sec à Toronto !), la seule différence notable se fait sur le 95-centile (les "5% du temps où il fait le plus humide") avec 2°c de plus à Toronto: ces conditions bien plus lourdes mais au final limitées dans le temps laissent à tort l'impression que l'été est bien pire à Toronto, mais au final ce n'est que quelques jours par an. Et si l'on regarde plus loin les conditions chaudes de Toulouse ne sont même pas tellement différentes:  le 95-centile de Heat Index en juillet est le même à Toulouse (31.6) qu'à Toronto (31.5), en raison d'une t° vraie plus élevée à Toulouse (et en aout Toulouse creuse carrément l'écart avec 2°c de plus !). Il n'y a que sur les pointes de t° annuelles ou les conditions les plus extrêmes que l'écart se creuse vraiment, avec des records horaires de Heat Index voisins de 45 à Toronto alors que l'on a du mal à dépasser 40 à Toulouse (à part le 43.1 de juin dernier, tiens d'ailleurs devant le 41.7 de Toronto !).

 

J'ai déjà abordé le sujet - mais sans trop insister - sur les fiches de Pittsburgh ou Cincinnati, et en regardant en arrière on peut dire la même chose du climat de Chicago: l'été est souvent bien ventilé par l'air polaire avec des t° modérées et une humidité assez basse, ce n'est pas constamment le hammam tropical (c'est même plutôt rarement le cas - seulement quelques jours par an -  dans le cadre d'un été normal).

 

Effectivement, pour y avoir séjourné en été il peut faire très chaud à Toronto mais par période...les rafraîchissement sont plus marqués et il n'y a pas la constance des forte chaleurs que l'on retrouve désormais dans le midi méditerranéen. De plus la période estivale concernée par de possible fortes chaleurs est bien plus courte que dans le midi.

On peut donc considérer l'été dans le midi comme étant plus chaud vue sa longueur et sa constance (au moins dans le 1/4 SE).

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Le 27/09/2019 à 07:42, mottoth a dit :

 

Je ne suis pas vraiment d'accord: Toronto est aussi souvent dans l'air polaire plutôt sec que dans l'air subtropical en été, et on le vois bien sur l'exemple de l'été 2003 très moyen que j'ai posté. A part une poignée de journées chaudes et vraiment humides, ça ressemble pas mal à ce que l'on connait dans le sud-ouest de la France.

D'ailleurs le Td moyen et la plage habituelle de Td montrent des similitudes entre Toronto et Toulouse (05-centile, Td moyen, 95-centile):

- Toronto: 8 / 15.0 / 21

- Toulouse: 8.7 / 14.2 / 19.0

Le Td moyen est un peu plus élevé à Toronto (moins de 1°c d'écart), vers le bas le 05-centile s'abaisse à peu près au même niveau (il est même un peu plus sec à Toronto !), la seule différence notable se fait sur le 95-centile (les "5% du temps où il fait le plus humide") avec 2°c de plus à Toronto: ces conditions bien plus lourdes mais au final limitées dans le temps laissent à tort l'impression que l'été est bien pire à Toronto, mais au final ce n'est que quelques jours par an. Et si l'on regarde plus loin les conditions chaudes de Toulouse ne sont même pas tellement différentes:  le 95-centile de Heat Index en juillet est le même à Toulouse (31.6) qu'à Toronto (31.5), en raison d'une t° vraie plus élevée à Toulouse (et en aout Toulouse creuse carrément l'écart avec 2°c de plus !). Il n'y a que sur les pointes de t° annuelles ou les conditions les plus extrêmes que l'écart se creuse vraiment, avec des records horaires de Heat Index voisins de 45 à Toronto alors que l'on a du mal à dépasser 40 à Toulouse (à part le 43.1 de juin dernier, tiens d'ailleurs devant le 41.7 de Toronto !).

 

J'ai déjà abordé le sujet - mais sans trop insister - sur les fiches de Pittsburgh ou Cincinnati, et en regardant en arrière on peut dire la même chose du climat de Chicago: l'été est souvent bien ventilé par l'air polaire avec des t° modérées et une humidité assez basse, ce n'est pas constamment le hammam tropical (c'est même plutôt rarement le cas - seulement quelques jours par an -  dans le cadre d'un été normal).

 

Je pense que pour Chicago, on est plutôt au même niveau que l’été Marseillais en moyenne. Tout dépend où on se situe dans la ville, les écarts entre le littoral et les "neighborhoods intérieures", peuvent être parfois assez élevés. La station de l'aéroport Midway est plus chaude que celles de O’Hare par exemple, et se rapproche d’avantage des conditions ressentis dans des zones telles que Oak Park. La célèbre vague de chaleur de 1934, est un belle exemple des différences de températures, ayant lieu à travers la mégalopole :

 

- par effet de brise de lac, les températures ne dépasse pas les 34°C sur le littoral sur cet exemple, alors qu’elle grimpe à plus de 41-42°C (et jusqu’à 43°C à Midway) dans les endroits à l’abri des effets modérateurs du lac Michigan.

 

- lorsque la brise est absente, les températures s’envole mêmes sur le plein littoral.

 

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)
il y a 16 minutes, THE_PHOENIX a dit :

 

Je pense que pour Chicago, on est plutôt au même niveau que l’été Marseillais. Tout dépend où on se situe dans la ville, les écarts entre le littoral et les "neighborhoods intérieures", peuvent être parfois assez élevés. La station de l'aéroport Midway est plus chaude que celles de O’Hare par exemple, et se rapproche d’avantage des conditions ressentis dans des zones telles que Oak Park. La célèbre vague de chaleur de 1934 par exemple, est un belle exemple des différences de températures, ayant lieu à travers la mégalopole :

 

 

Chicago est en moyenne 1°c à 1.5°c plus chaude que Toronto en été, et le Td moyen de juillet est lui aussi un peu plus élevé avec 16.3°c de moyenne (16.5°c en aout). Donc oui au niveau chaleur ressentie on doit égaler les zone méditerranéennes Françaises les plus chaudes comme Marignane, Nimes, Perpignan.

 

La vague de chaleur de 1934 est à replacer dans le contexte du dust bowl des années 30 dont je parlais récemment, merci de l'avoir postée: elle montre bien l'intensité extrême de la sécheresse sur le Midwest. La majorité des records de chaleur historiques de la région des Grands Lac et du Midwest datent de 1934 ou 1936... avec un matériel un peu ancien donc, mais tout de même ces records résistent bien depuis plus de 80 ans !

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

#586. Traverse City

 

Traverse City, Michigan, est une ville d'environ 15 000h qui occupe une position relativement nordique dans l’État. C'est une zone moins peuplée et peu défrichée, sur l'imagerie satellitaire les forêts semblent occuper la majorité du sol.

Detroit est à 330kms, Chicago 360kms, Toronto 490kms et Val d'Or 700kms.

72TVC_map0.jpg

 

La ville est au fond de la Grand Traverse Bay, une baie du lac Michigan. Je ne m'attendais pas à trouver autant de reliefs, avec des collines près du lac et un plateau qui dépasse par endroit 500m d'altitude dans le centre du Michigan.

72TVC_dem.jpg

 

La station étudiée est sur l'aéroport, à 5kms du centre ville et 1.6km de la baie.

72TVC_map1.jpg

 

Elle est bien isolée du béton de l'aéroport, et proche du milieu 'naturel' de la région, des bois et des collines. Ici une vue vers le sud est:

72TVC_map2SE.jpg

 

72TVC_TraverseCity_A.png

 

C'est un climat continental modéré à marqué, avec cependant ce fort décalage thermique de l'hiver vers février (bien plus froid que décembre). Ce décalage est encore accentué par rapport à Detroit ou Toronto, et la durée moyenne d'enneigement continu (épaisseur >= 1 pouce soit 2.5cms) englobe bien le cœur de l'hiver qui est constitué de janvier et février. L'été n'est pas 'chaud' au sens de Köppen (Tm > 22°c), il semble d'ailleurs assez contrasté à la vu des extrêmes de juillet et aout, notamment tnn et tnx ! Je ne m'explique pas trop ce minimum secondaire de RR en juillet, on le retrouve sur les normales de la NOAA mais en beaucoup plus atténué. Notez un maximum de précipitations d'automne: on le retrouvera et on en reparlera sur les prochaines fiches.

 

Le zonal souffle essentiellement de l'ouest en hiver; durant la saison de soleil haut on retrouve une domination des brises de lac de NNE, notamment au printemps où elles ralentissent bien la hausse des températures. Globalement ce climat est nettement moins venté que ceux des grandes villes de la région (Chicago, Detroit, Toronto)... est ce du à la foret plus présente ?

72TVC_TraverseCity_C.png

 

 

72TVC_TraverseCity_B.png

 

 

L'hiver est dominé pas un temps gris et plus ou moins neigeux sous les vents du lac: la neige d'effet de lac est plus importante en début de saison qu'en fin de saison une fois le lac gelé (si il gèle). L'exemple suivant (2017-2018) est à la fois normal pour le bilan des 3 mois et les extrêmes de t° rencontrés, en revanche son déroulé est un peu inhabituel avec du froid et de la neige précoces en décembre, puis un fin d'hiver assez douce (la neige disparait d'ailleurs complètement durant janvier puis à nouveau précocement mi-février).

Et le vent est donc globalement moins fort par rapport au reste de la région des grand lacs, certes il donne encore des IRE pénibles lorsqu'il fait froid, mais on trouve aussi des journées où il est clément.

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BONUS: février 2015, exceptionnel ici aussi. Les tn profitent des nuits plus calmes pour plonger bien plus bas à Chicago, Detroit ou Toronto. Le -30°c du 20/02 est le seul de ma période d'étude.

72TVC_FEB15.png

 

 

Le printemps est long à venir. Mars est un mois qui peut être pleinement hivernal avec encore pas mal de neige et de gel. La hausse du thermomètre est laborieuse, et le vent froid du lac peut ramener des flocons jusqu'en mai. Les coups de douceurs sont fragiles en cette saison, tout est une question de flux: de sud chaud et continental, ou de nord froid et lacustre. On le voit bien sur ce mois de mai: il peut faire aussi chaud que dans les métropoles plus au sud, mais la fraicheur ne recule jamais très loin et reste en embuscade sur le lac.

72TVC_MAR-MAY13.png

 

 

Sur cet exemple d'été normal on voit bien que ces contrastes demeurent en été: par flux de sud les coups de chaleur humides sont dignes de ce que l'on observe ailleurs aux Etats Unis, d'ailleurs les tn de nuits ventées peuvent être vraiment impressionnantes avec plusieurs valeurs autour de 28°c sur ma période d'étude.

En revanche les périodes de basses humidité apportent des nuits vraiment fraiches et des journées à la chaleur très agréable. Certains jours maussades sont vraiment frais.

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Cet exemple d'automne 2011 nous gratifie d'un magnifique été indien début octobre, ensuite c'est beaucoup plus tristounet. Notez aussi la belle séquence début septembre avec des montagnes russes thermiques.

72TVC_SEP-NOV11.png

 

 

Au final c'est un climat intéressant, une variante moins ventée et bien contrasté toute l'année (même en été) des climats continentaux de la région des Grands Lacs. En hiver le surplus de grisaille est consolé par un vent moins "méchant".

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

 

 

 

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Merci @mottoth pour cette fiche, climat en effet très intéressant à étudier. L'hiver tout de même bien qu'en dent de scie est assez continuellement froid. Pour ce qui est de l'enneigement continu ( environ 2 mois en fonction des années) ça me semble évident vu l'allure médiane des températures en hiver. Vu la proximité du lac, le froid très intense lors de décrochage polaire notamment sur le plan des tn en comparaison de Chicago, Madison, Milwaukee... entre autre a dû mal à perdurer et la majorité du temps les températures bien que froides sont souvent modérées.  De part et d'autres les coups de douceurs peuvent être remarquables dès février comme on a pu le voir mais la chaleur notamment l'été n'est jamais vraiment durable ce qui n'est pas surprenant vu la position de la station, coincée à l'intérieur de l'Etat du Michigan dans la partie Nord pas forcément très bien exposée aux fortes chaleurs notamment journalières ( ça doit être rare que l'on dépasse les 35°C). En revanche les tn sont remarquables et quand une certaine chaleur et synoptique s'installe en l'absence de vent, ça doit être véritablement l'enfer en ce qui concerne les tn.  

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