Higurashi Posté(e) 18 octobre 2016 Partager Posté(e) 18 octobre 2016 il y a 39 minutes, Nanuq a dit : Est-il possible d'avoir plus de données sur votre graphique? Quelles sont les courbes de couleurs, quelles sont les coordonnées pour la cellule Nord de Hadley.. A priori : la moyenne 81/10 en vert, les extrêmes bas en bleu, les extrêmes hauts en rouge, l'écart-type en nuances de gris et la courbe de 2016 en noir. Pour les coordonnées, le graphique représente une moyenne zonale de la circulation méridionale de Hadley (hémisphère nord, 0/30°N en gros). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gugo Posté(e) 18 octobre 2016 Chambéry (Savoie, 73), 270m Auteur Partager Posté(e) 18 octobre 2016 (modifié) Bonjour, Les cartes tombent à la mi octobre, les températures sont nettement sous les normes pour l'instant sur ce mois d'octobre: http://www.meteo-paris.com/actualites-meteo/vers-un-mois-d-octobre-plus-frais-que-la-normale-18-octobre-2016.html Enfin pas sûr que cela risque de durer au vue des dernières réactualisations des modèles Modifié 18 octobre 2016 par gugo 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pierre74 Posté(e) 18 octobre 2016 Chamonix Partager Posté(e) 18 octobre 2016 si les températures annoncées se confirment Chamonix finirait ce mois d'octobre avec une anomalie de -1 degré ce qui est pas mal! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
franckdemline Posté(e) 18 octobre 2016 Normandie Partager Posté(e) 18 octobre 2016 Joli cyclone de catégorie 5 dans le Pacifique Nord. Je reste persuadé que la saison 2016 va finir à un niveau élevé. 13 V tu peux nous faire une mise à jour de tes barres-graphes STP ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 22 octobre 2016 Partager Posté(e) 22 octobre 2016 (modifié) En regardant les cartes du JMA concernant l'activité ondulatoire en haute troposphère, je me suis amusé à remonter le film à l'envers pour essayer d'émettre des hypothèses sur l'origine du blocage dans le secteur Européen. La première chose que l'on remarque, c'est qu'il y'a eu une activité ondulatoire marquée vers la première partie du mois ( assez logique, c'est à ce moment que le blocage s'est formé) : Pour la légende: les vecteurs matérialisent l'activité des ondes, les lignes noires la fonction de courant (pour faire simple, cela montre les anomalies anticycloniques/dépressionnaires en haute troposphère) et en couleurs les anomalies d'OLR (cf. anomalie de nébulosité). Si on remonte dans le temps, on devine que l'activité provient de l'ouest atlantique, rien de transcendant à ce niveau : Mais chose intéressante, en remontant encore et avec le mode animation on semble deviner que fin septembre/début octobre le train d'ondes au niveau de l'Amérique a été réalimenté et réorienté vers la Scandinavie. Cela pourrait s'expliquer par une anomalie de divergence et donc de convection, qui s'est développée près de la zone des Caraïbes à ce moment là : On peut donc suggérer que l'atlantique tropical a pu jouer un rôle dans la formation du blocage européen. L'anomalie d'englacement près de la mer de Barents a également pu jouer en faveur de celui-ci, en l'exacerbant par exemple (à ce sujet, voir ce topic : http://forums.infoclimat.fr/f/topic/1533-banquise-automnale-et-prévisions-hivernales/ ). Du côté pacifique également on a une anomalie de divergence marquée près de l'Indonésie qui joue le rôle d'une source d'onde atmosphérique. A noter que ce n'est évidemment pas la seule cause possible, mais il semble qu'elle ait eu une influence non négligeable. D'autant plus que cela avait déjà un peu bloqué au mois de septembre, avec une anomalie de divergence située au niveau de l'atlantique tropical central. Modifié 22 octobre 2016 par Higurashi 8 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 22 octobre 2016 Brest Partager Posté(e) 22 octobre 2016 (modifié) Dans la moitié ouest, l'anomalie de faibles précipitations est vraiment remarquable depuis juillet. Un déficit de 50 à 70% sur 4 mois cumulés, c'est rare pour une région atlantique. Cela augmente les probabilités d'une compensation pour novembre...si les statistiques de la variabilité n'ont pas changé. On va finir par se méfier des statistiques passées, surtout une année où l'atmosphère et l'océan ont multiplié les signes d'anormalité. Modifié 22 octobre 2016 par Cotissois 31 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
franckdemline Posté(e) 22 octobre 2016 Normandie Partager Posté(e) 22 octobre 2016 Oui, en Normandie c'est presque du jamais vu un tel déficit fin octobre. Même 1976 n'était pas aussi sec à cette période de l'année. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 23 octobre 2016 Dax (40) Partager Posté(e) 23 octobre 2016 Le 18/10/2016 à 12:53, Nanuq a dit : Bonjour 13 Vents. Est-il possible d'avoir plus de données sur votre graphique? Quelles sont les courbes de couleurs, quelles sont les coordonnées pour la cellule Nord de Hadley.. (Blob?) Comme l'a précisé Higurashi, c'est un indice basé sur la fonction de courant entre l'équateur et les régions subtropicales. Il existe une climatologie de la cellule de Hadley, selon laquelle elle est plus intense (ce qui correspond à des courants plus forts et une cellule plus large) durant l'hiver et au contraire affaiblie en été (et c'est l'inverse pour l'hémisphère sud) : Pour l'hémisphère nord (moitié droite du graphique), la fonction de courant est positive entre 0 et 30° nord environ (c'est la cellule de Hadley), négative entre 30 et 60° nord (cellule de Ferrel), et généralement positive au-delà de 60° nord même si cela n'apparaît pas ici (cellule polaire). Vous noterez l'inversion des courants entre les deux hémisphères (merci Coriolis). On retrouve cette classification sur ce schéma basique ; La situation des derniers jours est assez détonante, d'une part par le caractère anormalement large de la cellule de Hadley (mais c'est aussi, malheureusement, un marqueur clair du réchauffement climatique), et d'autre part par le caractère anormalement vigoureux de la cellule polaire du fait des blocages nordiques très consistants de ces dernières semaines. Et entre les deux, la cellule de Ferrel est pressurisée comme une saucisse : Sur cette carte qui provient de la JMA, ce sont les lignes et pointillés noirs qui matérialisent les anomalies de courant et qu'il faut regarder. On discerne bien les plage très positives en Arctique (cellule polaire renforcée), les plages négatives en dessous qui correspondent à notre cellule de Ferrel aplatie, et en dessous de 40° nord les anomalies sont à nouveau positives, indiquant l'élargissement vers le nord de la cellule de Hadley. Citation Parce-que globalement, à l'échelle de l'hémisphère, la multiplication des cyclones va plutôt dans le sens de la démesure et j'attends, cette année une saison exceptionnelle. Citation 13 V tu peux nous faire une mise à jour de tes barres-graphes STP ? C'est remonté un peu notamment avec Nicole en Atlantique, mais cela reste quand même assez loin des records en la matière. En Atlantique nord, 2016 est actuellement 21è au classement depuis le début des mesures ; le mois de novembre le plus actif depuis le début des mesures avait produit 12 d'ACE, si on égalisait ce score cela ne nous ferait gagner qu'une place au classement. Pour mémoire, dans les classements officiels de la NOAA, une année cyclonique est considérée comme "hyperactive" (le seuil maximum) en Atlantique à 150 d'ACE, ce qui est totalement hors de portée désormais. C'est un peu mieux dans le Pacifique (13ème place au classement mais qui ne démarre qu'en 1971), mais il est également peu probable désormais d'atteindre le seuil "hyperactif" qui est à 200 d'ACE. Pour un autre élément qui ne va pas nous apporter d'éléments concrets directs sur les prévisions mais que je trouvais intéressant de partager, j'ai édité à partir des serveurs de la NOAA un graphique représentant les anomalies de température de surface en Eurasie depuis le mois de juillet en fonction de la latitude : Vous avez les dates en ordonnées et la latitude en abscisse. J'ai matérialisé deux périodes qui sont remarquables : - D'abord, dans le carré noir, on remarque que l'Arctique sibérien a connu un réchauffement brutal et durable durant tout le mois de septembre, mais que ce réchauffement n'a pas eu comme corollaire un refroidissement à des latitudes plus basses. On a été, sur cette période, dans un schéma quasiment pur d'amplification arctique : alors qu'à cette époque la glace doit commencer à bien se reformer et l'air au dessus à se refroidir, l'océan Arctique était largement libre de glace. Du coup, tout le potentiel de refroidissement y passe pour refroidir un océan en surchauffe, mais du coup en surface l'air reste à température quasiment stable. Et plus on avance dans la saison, plus l'anomalie augmente, puisque la température est "bloquée" autour de 0° tant que l'océan n'a pas regelé en surface, alors que la normale fait qu'il devrait geler de plus en plus nettement. J'ai édité sur l'outil de Moyhu l'anomalie de température en surface au dessus de l'océan Arctique sibérien, qui montre que la température est restée au dessus du point de gel quasiment un mois de plus que la normale durant cette période : Il n'y a donc aucun forçage atmosphérique particulier (anomalie de circulation, etc) : l'Arctique surchauffe tout seul du fait de mécanismes internes qui lui sont propres, et les latitudes moyennes continuent leur petite vie comme si de rien n'était. - Ensuite, on est passé en octobre dans un schéma dynamique d'AO- : même si le phénomène décrit en septembre s'est poursuivi en Arctique, on a basculé dans un régime atmosphérique propre à générer des anomalies positives marquées dans les hautes latitudes et des anomalies froides tout aussi marquées aux latitudes moyennes. C'est ce que matérialisent les deux carrés gris : l'amplification des anomalies chaudes déjà présentes très au nord, et en corollaire la constitution d'une très grosse "piscine d'air froid" plus au sud, dans les terres. Même si cela devrait durer, cela ne nous apprend pas forcément grand chose pour la suite, mais c'est toujours intéressant d'avoir une certaine perception des mécanismes en jeu. En tout état de cause, avec cette dynamique AO- intense, il neige très abondamment dans les terres de l'hémisphère nord (combinaison de ce refroidissement marqué et d'une atmosphère globale qui bat des records de contenu de vapeur d'eau = humidité). les graphiques du FMI (l'institut finnois, pas le front monétaire...) indiquant du coup que la quantité de neige tombée jusqu'à présent, estimée à près de 400 gigatonnes, est très largement au dessus de la normale : En attendant la suite, je reste confiant sur le potentiel d'un mois de novembre particulièrement frais voire hivernal dans nos contrées ; les modélisations des derniers jours sont plutôt intéressantes et surtout particulièrement proches du schéma général probable. Du coup, je reposte ce que j'avais rédigé le 6 août : Citation - En novembre, nouveau changement significatif, et on notera au passage que la TNA semble forcer bien davantage que l'AMO, même si la direction est la même : des probabilités d'occurrence largement accrue de régimes de dorsale Atlantique voire d'anticyclones groenlandais, et en balance des décrochages dépressionnaires potentiellement massifs vu l'avancement de la saison sur l'Europe. Au niveau de la France, cela pourrait concorder avec des séquences de flux de nord-ouest à nord régulières, apportant un temps froid (et même potentiellement déjà hivernal sur les reliefs exposés), pas forcément très humide en pluviométrie, mais souvent bien nébuleux. Davantage de lumière en Méditerranée, mais au prix d'un couple Mistral / Tramontane en belle forme. Pour le moment le coup de chance ne marche pas trop mal, mais à voir si cela se concrétise et surtout si cela tient dans la durée. 15 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mike Posté(e) 23 octobre 2016 Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m ) Partager Posté(e) 23 octobre 2016 il y a une heure, TreizeVents a dit : Comme l'a précisé Higurashi, c'est un indice basé sur la fonction de courant entre l'équateur et les régions subtropicales. Il existe une climatologie de la cellule de Hadley, selon laquelle elle est plus intense (ce qui correspond à des courants plus forts et une cellule plus large) durant l'hiver et au contraire affaiblie en été (et c'est l'inverse pour l'hémisphère sud) : Pour l'hémisphère nord (moitié droite du graphique), la fonction de courant est positive entre 0 et 30° nord environ (c'est la cellule de Hadley), négative entre 30 et 60° nord (cellule de Ferrel), et généralement positive au-delà de 60° nord même si cela n'apparaît pas ici (cellule polaire). Vous noterez l'inversion des courants entre les deux hémisphères (merci Coriolis). On retrouve cette classification sur ce schéma basique ; La situation des derniers jours est assez détonante, d'une part par le caractère anormalement large de la cellule de Hadley (mais c'est aussi, malheureusement, un marqueur clair du réchauffement climatique), et d'autre part par le caractère anormalement vigoureux de la cellule polaire du fait des blocages nordiques très consistants de ces dernières semaines. Et entre les deux, la cellule de Ferrel est pressurisée comme une saucisse : Sur cette carte qui provient de la JMA, ce sont les lignes et pointillés noirs qui matérialisent les anomalies de courant et qu'il faut regarder. On discerne bien les plage très positives en Arctique (cellule polaire renforcée), les plages négatives en dessous qui correspondent à notre cellule de Ferrel aplatie, et en dessous de 40° nord les anomalies sont à nouveau positives, indiquant l'élargissement vers le nord de la cellule de Hadley. C'est remonté un peu notamment avec Nicole en Atlantique, mais cela reste quand même assez loin des records en la matière. En Atlantique nord, 2016 est actuellement 21è au classement depuis le début des mesures ; le mois de novembre le plus actif depuis le début des mesures avait produit 12 d'ACE, si on égalisait ce score cela ne nous ferait gagner qu'une place au classement. Pour mémoire, dans les classements officiels de la NOAA, une année cyclonique est considérée comme "hyperactive" (le seuil maximum) en Atlantique à 150 d'ACE, ce qui est totalement hors de portée désormais. C'est un peu mieux dans le Pacifique (13ème place au classement mais qui ne démarre qu'en 1971), mais il est également peu probable désormais d'atteindre le seuil "hyperactif" qui est à 200 d'ACE. Pour un autre élément qui ne va pas nous apporter d'éléments concrets directs sur les prévisions mais que je trouvais intéressant de partager, j'ai édité à partir des serveurs de la NOAA un graphique représentant les anomalies de température de surface en Eurasie depuis le mois de juillet en fonction de la latitude : Vous avez les dates en ordonnées et la latitude en abscisse. J'ai matérialisé deux périodes qui sont remarquables : - D'abord, dans le carré noir, on remarque que l'Arctique sibérien a connu un réchauffement brutal et durable durant tout le mois de septembre, mais que ce réchauffement n'a pas eu comme corollaire un refroidissement à des latitudes plus basses. On a été, sur cette période, dans un schéma quasiment pur d'amplification arctique : alors qu'à cette époque la glace doit commencer à bien se reformer et l'air au dessus à se refroidir, l'océan Arctique était largement libre de glace. Du coup, tout le potentiel de refroidissement y passe pour refroidir un océan en surchauffe, mais du coup en surface l'air reste à température quasiment stable. Et plus on avance dans la saison, plus l'anomalie augmente, puisque la température est "bloquée" autour de 0° tant que l'océan n'a pas regelé en surface, alors que la normale fait qu'il devrait geler de plus en plus nettement. J'ai édité sur l'outil de Moyhu l'anomalie de température en surface au dessus de l'océan Arctique sibérien, qui montre que la température est restée au dessus du point de gel quasiment un mois de plus que la normale durant cette période : Il n'y a donc aucun forçage atmosphérique particulier (anomalie de circulation, etc) : l'Arctique surchauffe tout seul du fait de mécanismes internes qui lui sont propres, et les latitudes moyennes continuent leur petite vie comme si de rien n'était. - Ensuite, on est passé en octobre dans un schéma dynamique d'AO- : même si le phénomène décrit en septembre s'est poursuivi en Arctique, on a basculé dans un régime atmosphérique propre à générer des anomalies positives marquées dans les hautes latitudes et des anomalies froides tout aussi marquées aux latitudes moyennes. C'est ce que matérialisent les deux carrés gris : l'amplification des anomalies chaudes déjà présentes très au nord, et en corollaire la constitution d'une très grosse "piscine d'air froid" plus au sud, dans les terres. Même si cela devrait durer, cela ne nous apprend pas forcément grand chose pour la suite, mais c'est toujours intéressant d'avoir une certaine perception des mécanismes en jeu. En tout état de cause, avec cette dynamique AO- intense, il neige très abondamment dans les terres de l'hémisphère nord (combinaison de ce refroidissement marqué et d'une atmosphère globale qui bat des records de contenu de vapeur d'eau = humidité). les graphiques du FMI (l'institut finnois, pas le front monétaire...) indiquant du coup que la quantité de neige tombée jusqu'à présent, estimée à près de 400 gigatonnes, est très largement au dessus de la normale : En attendant la suite, je reste confiant sur le potentiel d'un mois de novembre particulièrement frais voire hivernal dans nos contrées ; les modélisations des derniers jours sont plutôt intéressantes et surtout particulièrement proches du schéma général probable. Du coup, je reposte ce que j'avais rédigé le 6 août : Pour le moment le coup de chance ne marche pas trop mal, mais à voir si cela se concrétise et surtout si cela tient dans la durée. ça marche certes mais coup de chance ou pas? tu n'aurai pas pu prévoir que l'état du profil stratosphérique/troposhérique avec un ENSO qui fonctionne comme si c'était un El Nino ( bien loin de la nina) avec une dépression aléoutienne en permanence allaient se profiler de cette manière car normalement ca devait pas se passer de cette facon. ENSO la Nina met en évidence des hautes pressions Aléoutiennes et non de basses pressions. Les hautes pressions permanentes dans les tropiques déclenchent une tendance dynamique qui provoque une amélioration du jet sur l'Asie du sud-Est et qui déclenche une chute des pressions de l'autre coté de l'Himalya à travers le Pacifique nord qui a son tour provoque une forte activité de l'onde 1 perturbant davantage le vortex polaire en début de saison. Mais un motif Aléoutienne/PNA + est généralement typique d'un El Nino dans le pacifique et pas du tout un état La Nina. Le PNA+ est d'ailleurs parti pour continuer à rester positif début novembre: Maintenant, il y a pas si longtemps, on disait que l'état la Nina pendant l'automne a tendance à provoquer des remontées chaudes coté atlantique nord en milieu/fin d'automne. Mais j'ai vérifié dans les archives depuis 1950 et il y a eu quand meme pas mal d'années où ça n'a pas fonctionné correctement. Cela fonctionne plus souvent lors d'un état la NINA basé Est ( de type EP) que celui basé central ( type CP comme actuellement dans les anomalies stt). Ce qui confirmerait donc ce que je disais plus haut, que la Nina actuelle ne fonctionne pas correctement et surtout ne fonctionne pas comme elle devrait le faire. Autre facteur, l'enneigement sibérien d'ici quelques semaines devrait certainement être très élevé au vue des prévisions ce qui pourrait provoquer une forte activité sibérienne plus tard dans la saison ( hautes pressions permanent) . Si je devais faire des prévisions saisonnières comme certains le font, je mettrais une mise en garde vers une fin d'année propice aux vagues de froid Européenne ( donc notamment en décembre) si l'état ENSO actuel ne joue pas son vrai jeux. Nous y verrons plus clair d'ici la mi-novembre 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Riki58 Posté(e) 23 octobre 2016 Partager Posté(e) 23 octobre 2016 Les dernières tendances de la NAO et AO ne sont clairement pas orientés pour une reprise du zonal vers chez nous, et il va falloir surveiller l'état de la banquise qui risque d'avoir toutes les difficultés du monde à se reconstituer. Le tout étant aidé par une MJO active en phase 8. Il y aurait d'ailleurs, je pense, un lien entre l'enneigement conséquent que subit actuellement l’hémisphère nord en très peu de temps, la superficie du manteau blanc explose, et la masse d'eau libre au pole: cette eau libre favorise l'apport d'humidité, le contraste entre température de l'eau aidant également. Cette humidité se déposant en neige au sol. Je suis curieux de voir le début du mois de novembre. La NAO s'effondre l'AO en fait autant Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
serge26 Posté(e) 23 octobre 2016 Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement Partager Posté(e) 23 octobre 2016 il y a 27 minutes, Riki58 a dit : Les dernières tendances de la NAO et AO ne sont clairement pas orientés pour une reprise du zonal vers chez nous, et il va falloir surveiller l'état de la banquise qui risque d'avoir toutes les difficultés du monde à se reconstituer. Le tout étant aidé par une MJO active en phase 8. Il y aurait d'ailleurs, je pense, un lien entre l'enneigement conséquent que subit actuellement l’hémisphère nord en très peu de temps, la superficie du manteau blanc explose, et la masse d'eau libre au pole: cette eau libre favorise l'apport d'humidité, le contraste entre température de l'eau aidant également. Cette humidité se déposant en neige au sol. Je suis curieux de voir le début du mois de novembre. La NAO s'effondre l'AO en fait autant pas plus que l'an dernier! et meme un peu moins..... 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 23 octobre 2016 Partager Posté(e) 23 octobre 2016 (modifié) Il y a 2 heures, mike a dit : ça marche certes mais coup de chance ou pas? tu n'aurai pas pu prévoir que l'état du profil stratosphérique/troposhérique avec un ENSO qui fonctionne comme si c'était un El Nino ( bien loin de la nina) avec une dépression aléoutienne en permanence allaient se profiler de cette manière car normalement ca devait pas se passer de cette facon. ENSO la Nina met en évidence des hautes pressions Aléoutiennes et non de basses pressions. Les hautes pressions permanentes dans les tropiques déclenchent une tendance dynamique qui provoque une amélioration du jet sur l'Asie du sud-Est et qui déclenche une chute des pressions de l'autre coté de l'Himalya à travers le Pacifique nord qui a son tour provoque une forte activité de l'onde 1 perturbant davantage le vortex polaire en début de saison. Mais un motif Aléoutienne/PNA + est généralement typique d'un El Nino dans le pacifique et pas du tout un état La Nina. Le PNA+ est d'ailleurs parti pour continuer à rester positif début novembre: Cette situation n'est d'ailleurs pas étrangère au fait que ce schéma de Nina modoki ait autant de mal à se mettre en place. La circulation dans le pacifique est très perturbée et est peu disposée à laisser la Nina en placer une (couplage océan/atmosphère peu efficace). En conséquence, ce n'est pas elle qui force grand chose de prime abord, ça force plutôt "contre" elle (on va peut-être finir par atteindre le stade officiel de Nina mais c'est vraiment poussif). Pour développer un peu plus, si on reprend la carte de Treize postée plus haut : En regardant les OLR (un indicateur de la nébulosité pour faire simple, représenté par les plages de couleurs), on voit qu'entre l'Indonésie et l'atlantique ouest l'activité convective est anormalement au nord. Ce qui explique le déplacement anormalement nord de la circulation de Hadley et de la ceinture de hautes pressions associée, aboutissant à un renforcement du jet sur le nord pacifique. Ces anomalies de convection sont également visibles sur la carte de ce seul paramètre, ci-dessous : Modifié 23 octobre 2016 par Higurashi Re-upload d'une image. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
ggdu19 Posté(e) 31 octobre 2016 Troche - Altitude 410m / Lagrand - Altitude 600m Partager Posté(e) 31 octobre 2016 (modifié) Bilan d'Octobre 2016, fraîcheur avec une moyenne inférieure à -0,8°C sous les normales. La sécheresse elle continue avec un déficit pluviométrique de -29%, le Centre-Ouest étant le plus touché. Enfin, l'ensoleillement à était plutôt normal avec une petite anomalie de +9%. A vérifier avec Météo France http://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2016-10-31-19h37/bilan-meteo-d-octobre-2016---un-mois-sec-et-frais-31338.php http://www.meteofrance.fr/actualites/42109749-octobre-2016-premier-bilan Modifié 31 octobre 2016 par ggdu19 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Vil Posté(e) 31 octobre 2016 Houdan (78) Verneuil sur Avre (27) Partager Posté(e) 31 octobre 2016 Bonsoir à tous, J'espère ne pas faire de HS en déposant ça ici mais il y a un indice qui est quand même assez exceptionnel en cette fin du mois d'octobre c'est le SAI qui est vraiment à ne pas prendre à la légère ! C'est surtout pour l’Eurasie que c'est impressionnant, j'ai remonté les archives jusqu’à 1999 et jamais la couverture neigeuse n'avait été aussi importante pour une fin octobre. Jugez plutôt par vous même : Si la théorie de Cohen a été malmené ces dernière années (2013 et son fameux OPI...) je pense que la on aurait un cas d'école a supposer qu'elle se vérifie cette année. Tout est la pour que sa théorie soit validée ou non, a savoir : Couverture neigeuse très importante en Eurasie, la mer de Barents libre de glace, une anticyclone prédominant au nord de la Sibérie jusqu'au pôle.... bref, tout est présent pour que ces flux de chaleurs mitraillent le Vortex Polaire cette année. je suis vraiment curieux de voir ce que cela va donner pour cette fin d'automne. Ps : Je ne suis qu'un amateur, si j'ai dis des bêtises n'hésitez pas à me corriger 8 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
cytruj Posté(e) 31 octobre 2016 Combs-la-Ville 77380 et Massy 91300 Partager Posté(e) 31 octobre 2016 Puisque tu permets qu'on te corrige, j'aimerais juste te dire que l'OPI ne vient pas de lui, mais d'un Italien. (Du moins des souvenirs que j'en ai ^^ et PS (ironie) : je n'autorise personne de me corriger ) Cytruj 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 1 novembre 2016 Brest Partager Posté(e) 1 novembre 2016 (modifié) Après vérification, il faut reconnaître que les runs de CFSv2 depuis l'été montrent un signe évident de AO- pour la fin automne / début hiver. Dans le détail, le run de fin septembre, le plus AO- ( privilégie une anomalie dépressionnaire sur l'Europe centrale qui renforce les précipitations sur cette zone mais la sécheresse ne serait éventuellement qu'en Méditerranée. Cela s'associe à des températures nocturnes anormalement douces, pas forcément en journée. Vu la signature de la sécheresse actuelle, soit CFSv2 se plante sur la prévision régionale, soit ça va se retourner de façon prononcée d'ici décembre. J'ai déjà dit cela fin septembre, mais plus le temps passe, plus la sécheresse dans l'ouest devient intenable statistiquement. Modifié 1 novembre 2016 par Cotissois 31 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
ggdu19 Posté(e) 3 novembre 2016 Troche - Altitude 410m / Lagrand - Altitude 600m Partager Posté(e) 3 novembre 2016 (modifié) Le 31/10/2016 à 19:51, ggdu19 a dit : Bilan d'Octobre 2016, fraîcheur avec une moyenne inférieure à -0,8°C sous les normales. La sécheresse elle continue avec un déficit pluviométrique de -29%, le Centre-Ouest étant le plus touché. Enfin, l'ensoleillement à était plutôt normal avec une petite anomalie de +9%. A vérifier avec Météo France http://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2016-10-31-19h37/bilan-meteo-d-octobre-2016---un-mois-sec-et-frais-31338.php http://www.meteofrance.fr/actualites/42109749-octobre-2016-premier-bilan Publication du bilan de Météo-France pour le mois d'Octobre, un poil plus frais que dit avant avec une anomalie de-0,9°C soit un mois bien frais. http://www.meteofrance.fr/actualites/42109749-climat-bilan-octobre-2016 Modifié 3 novembre 2016 par ggdu19 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gugo Posté(e) 3 novembre 2016 Chambéry (Savoie, 73), 270m Auteur Partager Posté(e) 3 novembre 2016 (modifié) Il y a 1 heure, ggdu19 a dit : Publication du bilan de Météo-France pour le mois d'Octobre, un poil plus frais que dit avant avec une anomalie de-0,9°C soit un mois bien frais. http://www.meteofrance.fr/actualites/42109749-climat-bilan-octobre-2016 A voir novembre mais on est partis déjà pour une première décade sous les normes. Octobre et novembre sous les normes peut être? Sommes nous partis vers deux mois d'affiler sous les normes qui pourrait "compenser" septembre? Modifié 3 novembre 2016 par gugo Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Sky Blue Posté(e) 3 novembre 2016 Partager Posté(e) 3 novembre 2016 (modifié) De toutes les façons ce record me parait intouchable pour cette année 2016, voir pour quelques années. Il en sera de même pour décembre ou c'est encore plus fort, plus haut en terme d'anomalies. Faut quand même pas déconner. Ou alors le mal est encore plus grave que prévu. La prévision pour Novembre 2016.(froide) Modifié 3 novembre 2016 par Sky Blue Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 4 novembre 2016 Partager Posté(e) 4 novembre 2016 (modifié) Sur l'analyse et la prévision du vent méridien en haute troposphère, on voit qu'on a une superbe configuration d'onde de Rossby au niveau du pacifique nord ( grosso modo : une dorsale sur le Pacifique centre/ouest, une autre vers l'Amérique et entre les deux un thalweg ) : @splillo L'axe du bas représente la longitude et l'axe de gauche la date. Ce pattern quasiment stationnaire est maintenu par un forçage de la convection tropicale au niveau du Pacifique ouest qui agit comme une source d'onde de Rossby (RWS). Une carte à garder si on veut s’initier à la lecture de ce genre de diagramme, l'alternance dorsale/thalweg ainsi que la propagation sont vraiment flagrantes. Modifié 4 novembre 2016 par Higurashi 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 5 novembre 2016 Partager Posté(e) 5 novembre 2016 (modifié) Pour compléter et illustrer au sujet de la source située au niveau du Pacifique-ouest tropical, on peut la voir sur la carte suivante (à droite en plage de couleur bleu/violet) : C'est un cas assez évident d'interaction tropiques/extratropiques qui aboutit en fin de course à du PNA+ et influence également l'écoulement dans le secteur nord-atlantique. Modifié 5 novembre 2016 par Higurashi 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Blackened Posté(e) 17 novembre 2016 Partager Posté(e) 17 novembre 2016 En cette journée du 17/11, on pète des records en Arctique : Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
tintin et milou Posté(e) 17 novembre 2016 Verrières-le-Buisson (91) Partager Posté(e) 17 novembre 2016 il y a 36 minutes, Blackened a dit : En cette journée du 17/11, on pète des records en Arctique : Oui, cette carte me laisse rêveur, le rouge me semble très, trop uniforme en zone arctique. Loin de moi l'idée de la contester, mais la précision sur toutes les autres zones laissent penser que les instruments de mesure sur la partie arctique sont peut être en trop faible nombre. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 17 novembre 2016 Partager Posté(e) 17 novembre 2016 Elles sont assez nombreuses (d'ailleurs ici c'est basé sur GFS, donc pas directement de l'obs), c'est juste que le seuil de l'échelle s'arrête à +20°C d'anomalie. Du coup ça sature. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
wolverine Posté(e) 17 novembre 2016 Partager Posté(e) 17 novembre 2016 il y a 6 minutes, tintin et milou a dit : Oui, cette carte me laisse rêveur, le rouge me semble très, trop uniforme en zone arctique. Loin de moi l'idée de la contester, mais la précision sur toutes les autres zones laissent penser que les instruments de mesure sur la partie arctique sont peut être en trop faible nombre. je le pense aussi puisque les données satellites recueillies pour les pôles sont perturbées du fait de l'orbite géostationnaire qui ne permet pas d'avoir de données très fiables au dessus do 60°N et au dessous du 60°S puisque le signal est davantage perturbé par rapport aux latitudes moyennes. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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