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Climatologie Hiver 2009/2010


Lolox
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Quand tu lis hiver 85 et hiver 56 frais, ca fait quand même froid dans le dos. Je sais que ce sont des moyennes sur 3 mois mais la vague de février 56 qui a duré 1 mois a été plus qu'exceptionnel! La classe/ centille, c'est un peu voir même beaucoup bidon!

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Cet hiver est surement parmi les hivers les plus froids depuis un petit moment mais surtout ce qui m impressione c est sa durée default_ohmy.png/emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> et encore le froid n est pas fini.

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Posté(e)
Les Sables d'Olonne

Cet hiver est surement parmi les hivers les plus froids depuis un petit moment mais surtout ce qui m impressione c est sa durée default_ohmy.png/emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> et encore le froid n est pas fini.

Non les chiffres sont implacables, pour Angers cet hiver avec 4°4 de moyenne n'est

pas plus froid que le précédent (2008-09) qui avait connu la même température moyenne,

et 2005-06 avait été plus froid ici avec 4°, soit 0°4 de moins.

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Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Quand tu lis hiver 85 et hiver 56 frais, ca fait quand même froid dans le dos. Je sais que ce sont des moyennes sur 3 mois mais la vague de février 56 qui a duré 1 mois a été plus qu'exceptionnel! La classe/ centille, c'est un peu voir même beaucoup bidon!

Décidément, je n'ai toujours pas réussi à faire passer le message sur la variabilité très importante de la T selon l'échelle temporelle et/ou géographique concernée !

J'ai pourtant déjà largement expliqué les échelles utilisées dans de précédents messages. Il faudra donc que je rajoute l'échelle systématiquement.

Un mois ne fait pas le plus souvent un hiver à lui tout seul. Il ne faut pas mélanger l'échelle mensuelle, où février 56 est classé "Exceptionnellement froid", avec celle des hivers de 3 mois, ni mélanger une vague de froid ou une succession de vagues de froid, avec hiver froid.

L'hiver est classé "Froid" si la valeur est inférieure ou égale à celle du seuil des 10% des hivers les plus froids, donc dans le cas présent pour 10% des hivers les plus froids des 334 années précédentes, qu'on ne va pas ignorer pour faire plaisir à ceux qui ne savent/veulent pas "dé-zoomer", bloqués à la date de leur naissance ou depuis 1950 ou 1900.

Pour les centiles, 10% des valeurs les plus froides, c'est le seuil qui définit le froid climatologique, pas celui du café du commerce ou de mon ressenti personnel où il fait froid à moins de 25° !

Ce seuil est donné et utilisé par les spécialistes du monde entier pour le suivi du climat qui travaillent pour l'OMM (il est aussi dans l'IMFREX).

Un hiver est classé "Très froid" avec le seuil des 3% des hivers les plus froids.

Un hiver est classé "Exceptionnellement froid" avec le seuil des 1% des hivers les plus froids.

L'échelle des centiles n'est pas bidon, elle est mathématique et elle est choisie quand une distribution n'est pas assez gaussienne, et dans le cas présent ça ne changerait rien aux résultats pour tes dates (ça le change pour d'autres).

L'hiver 2010 est "normal" aussi pour les échelles prévues pour une distribution gaussienne (pour 1956 , 85, 87, avec ces 3 échelles différentes, ça ne change rien à la classification, pour ces hivers, c'est pareil)

1963 est juste sous la limite de l'exceptionnel pour les données de Paris (le seuil de l'exceptionnel en centiles est à -4.09°, 63 a une anomalie de -4.05° et le seuil en échelle gaussienne est encore plus lointain, -4.9° pour celle à -3 ET et -4.2° pour celle à -2.57 ET pour le niveau exceptionnel).

334 ans de données ce n'est encore assez long pour un échantillonnage assez complet avec la variabilité de la T à Paris.

Il faut arrêter de raisonner sur une échelle de nain avec Paris, uniquement sur la distribution de 71-2000 ou sur celles des 50 années /100 dernières années, alors qu'on dispose d'une série homogénéisée enfin un peu longue.

Le chaud, le froid climato, à l'échelle humaine, se définit selon le nb de cas qu'on est sensé observé en moyenne en 100 ans, par rapport à plusieurs échantillons de périodes de 100 ans.

Donc il est logique et courant de considérer "Froid" ce qu'on observe en moyenne 1 fois tous les dix ans (10%) et "Exceptionnel" ce qu'on est sensé observé en moyenne qu'une fois en 100 ans (1%) et si on l'observe plusieurs fois en moyenne/100 ans, ce n'est plus une exception, c'est "Très froid" (à partir de 1 fois tous les 33 ans (3%) )

L'hiver 2009/2010 est donc climatologiquement "Normal" par rapport à la distribution de toutes les valeurs relevées depuis 1676 (c'est indépendant de la période pour calculer l'anomalie, je pourrais calculer l'anomalie par rapport à la plus récente normale/100 ans ou /30 ans, ça ne changera pas la distribution des 334 ans et le fait que l'hiver est normal par rapport à cette distribution ou par rapport à la distribution normale théorique correspondant à une plus longue série).

La normalité de l'hiver en centile ratisse 1.54° alors que la gaussienne ratisse un écart-type (+-0.5 ET, soit 1.63°), on est plus vite dans le frais avec les centiles qu'en échelle gaussienne, d'autant plus que la distribution est déséquilibrée, donc en centiles c'est plus juste pour la distribution observée, on est dans le frais à -0.38° alors qu'en gaussienne on y est qu'à -0.82° qui elle est plus juste pour la distribution théorique probable sur une plus longue durée.

Vous ne vous rendez pas compte qu'avec la variabilité importante qu'on relève dans un lieu donné comme Paris (écart-type de l'hiver 1.63°), pour obtenir simplement la moyenne des hivers à Paris à +-0.1° près, il faudrait environ 1026 ans de données (sous réserve qu'il n'y ait pas d'erreurs d'homogénéisation et autres, que la série soit stationnaire, donc en réalité il faudrait bien plus car on sait qu'il y a des erreurs > 0.5° et que la série n'est pas stationnaire ) !

A titre de comparaison, une moyenne de température globale des hivers de la planète est obtenue à +-0.1° avec environ seulement 27 ans de données (sous les mêmes réserves).

Il faut beaucoup plus de données pour obtenir un échantillonnage représentatif pour une station donnée que pour la Tm globale mondiale, dont la variabilité est très nettement plus faible (les erreurs y sont plus faibles aussi).

Le manque de perception chronique des importantes différences de variabilité de la T selon les échelles temporelles et géographiques, c'est bien la principale raison pour laquelle les médias, les gens et bien plus malheureusement une majorité des passionnés pourtant avertis (y compris certains scientifiques du domaine), n'appréhendent pas toujours que +-0.7° c'est énorme pour une anomalie globale de la planète alors que +-0.7° ce n'est vraiment rien pour un été/hiver pour un lieu donné comme Paris.

Il faut toujours analyser les valeurs en regard de la variabilité, et donc toujours regarder l'écart-type et la forme de la distribution (s'il y a une colonne "nb d'écart-type" dans mes tableaux, c'est bien pour vous aider à y voir plus clair à ce niveau)

Enfin ne vous inquiétez pas, comme pour les mois précédents, j'effectue aussi un classement à la petite semaine, car quand j'utilise le panel des 29 stations de TreizeVents, je classe le froid/chaud par rapport à ce panel depuis 1950, bien que la longueur soit insuffisante.

Il y en aura donc toujours pour tous les goûts. default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Hiver météorologique(décembre, janvier, février) 2009-2010:

A Taradeau, avec 6,1°c de moyenne des températures a un déficit de 1,2°c comparé à la moyenne de 7,3°c depuis 1999, est est aussi frais que 2005-2006.

Au Luc en Provence, avec 6,6°c de moyenne des températures a un déficit de 0,8°c comparé à la moyenne de 7,4°c depuis 1946.

A Taradeau, avec 328 mm de précipitation pour une moyenne de 195,2 mm depuis 1999, est très arrosé.

Au Luc en Provence, avec 338 mm de précipitations pour une moyenne de 236,3 mm depuis 1946, est bien arrosé. Depuis le début des observations en 1973, c'est l'hiver le moins ensoleillé derrière 1978.

En résumé, à Taradeau, l'hiver 2010 est frais ,très mal ensoleillé, et très arrosé.

http://pagesperso-orange.fr/sud-meteo/luchiverarchive.html

OutsideTempHistory.gif

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Merci beaucoup à ChristianP qui nous replace cet hiver sur une longue échelle temporelle et qui finalement le banalise. Elle nous permet de relativiser notre ressenti de cet hiver qui pourrait être considéré exagérément froid dans sa durée et à l'échelle d'une vie humaine. Il est évident que le facteur de l'intensité du froid (février 56 en est le paroxysme au XXème siècle sur plusieurs journées et sur un mois à l'échelle de la France) et celui de la quantité de neige qui varie d'une région à l'autre, créent des chocs émotionnels qui nous feront gardées en mémoire des hivers considérés personnellement remarquables mais à l'échelle du temps et de l'espace comme normaux ou simplement frais.

J'ai l'exemple de mon père qui a connu février 56 et bien il n'a cessé de me rappeler les rigueurs de ce mois en maintes occasions, preuve qu'il a conservé une forte réminiscence sur cette période causée sûrement par un ressenti intense, alors qu'il m'a rappelé moins souvent des faits sur l'hiver 63 pourtant plus rude dans sa longueur. Ceci dit ce sont les deux seuls hivers qu'il a conservé précisément en mémoire pour le froid. Il y a aussi une période d'un troisème hiver qu'il se souvient bien surtout pour la neige : l'hiver 70-71 avec le fameux fin décembre 70 et l'exceptionnelle chute de neige (1,10 m) en Haut-Vivarais (Ardèche) à 400 m d'altitude, suivie de températures minimales proches de -20°C début janvier. Donc je pense que si la moyenne des températures sur les trois mois d'hiver est la référence pour le classement de la rigueur hivernale, notre classement personnel sera aussi influencé par l'intensité des vagues de froid et par les épisodes et hauteurs de neige.

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Quel intérêt de prendre les données de Paris ? on peut difficilement faire pire comme station non représentative...

En tout cas et comme l'a bien montré Cotissois, il faut remonter de plusieurs dizaines d'années pour retrouver un hiver alliant froid d'altitude et "temps dépressionnaire".

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Posté(e)
Brassac les Mines (sud 63) 405m sur les bords de l'Allier

Décidément, je n'ai toujours pas réussi à faire passer le message sur la variabilité très importante de la T selon l'échelle temporelle et/ou géographique concernée !

J'ai pourtant déjà largement expliqué les échelles utilisées dans de précédents messages. Il faudra donc que je rajoute l'échelle systématiquement.

Un mois ne fait pas le plus souvent un hiver à lui tout seul. Il ne faut pas mélanger l'échelle mensuelle, où février 56 est classé "Exceptionnellement froid", avec celle des hivers de 3 mois, ni mélanger une vague de froid ou une succession de vagues de froid, avec hiver froid.

L'hiver est classé "Froid" si la valeur est inférieure ou égale à celle du seuil des 10% des hivers les plus froids, donc dans le cas présent pour 10% des hivers les plus froids des 334 années précédentes, qu'on ne va pas ignorer pour faire plaisir à ceux qui ne savent/veulent pas "dé-zoomer", bloqués à la date de leur naissance ou depuis 1950 ou 1900.

Pour les centiles, 10% des valeurs les plus froides, c'est le seuil qui définit le froid climatologique, pas celui du café du commerce ou de mon ressenti personnel où il fait froid à moins de 25° !

Ce seuil est donné et utilisé par les spécialistes du monde entier pour le suivi du climat qui travaillent pour l'OMM (il est aussi dans l'IMFREX).

Un hiver est classé "Très froid" avec le seuil des 3% des hivers les plus froids.

Un hiver est classé "Exceptionnellement froid" avec le seuil des 1% des hivers les plus froids.

L'échelle des centiles n'est pas bidon, elle est mathématique et elle est choisie quand une distribution n'est pas assez gaussienne, et dans le cas présent ça ne changerait rien aux résultats pour tes dates (ça le change pour d'autres).

L'hiver 2010 est "normal" aussi pour les échelles prévues pour une distribution gaussienne (pour 1956 , 85, 87, avec ces 3 échelles différentes, ça ne change rien à la classification, pour ces hivers, c'est pareil)

1963 est juste sous la limite de l'exceptionnel pour les données de Paris (le seuil de l'exceptionnel en centiles est à -4.09°, 63 a une anomalie de -4.05° et le seuil en échelle gaussienne est encore plus lointain, -4.9° pour celle à -3 ET et -4.2° pour celle à -2.57 ET pour le niveau exceptionnel).

334 ans de données ce n'est encore assez long pour un échantillonnage assez complet avec la variabilité de la T à Paris.

Il faut arrêter de raisonner sur une échelle de nain avec Paris, uniquement sur la distribution de 71-2000 ou sur celles des 50 années /100 dernières années, alors qu'on dispose d'une série homogénéisée enfin un peu longue.

Le chaud, le froid climato, à l'échelle humaine, se définit selon le nb de cas qu'on est sensé observé en moyenne en 100 ans, par rapport à plusieurs échantillons de périodes de 100 ans.

Donc il est logique et courant de considérer "Froid" ce qu'on observe en moyenne 1 fois tous les dix ans (10%) et "Exceptionnel" ce qu'on est sensé observé en moyenne qu'une fois en 100 ans (1%) et si on l'observe plusieurs fois en moyenne/100 ans, ce n'est plus une exception, c'est "Très froid" (à partir de 1 fois tous les 33 ans (3%) )

L'hiver 2009/2010 est donc climatologiquement "Normal" par rapport à la distribution de toutes les valeurs relevées depuis 1676 (c'est indépendant de la période pour calculer l'anomalie, je pourrais calculer l'anomalie par rapport à la plus récente normale/100 ans ou /30 ans, ça ne changera pas la distribution des 334 ans et le fait que l'hiver est normal par rapport à cette distribution ou par rapport à la distribution normale théorique correspondant à une plus longue série).

La normalité de l'hiver en centile ratisse 1.54° alors que la gaussienne ratisse un écart-type (+-0.5 ET, soit 1.63°), on est plus vite dans le frais avec les centiles qu'en échelle gaussienne, d'autant plus que la distribution est déséquilibrée, donc en centiles c'est plus juste pour la distribution observée, on est dans le frais à -0.38° alors qu'en gaussienne on y est qu'à -0.82° qui elle est plus juste pour la distribution théorique probable sur une plus longue durée.

Vous ne vous rendez pas compte qu'avec la variabilité importante qu'on relève dans un lieu donné comme Paris (écart-type de l'hiver 1.63°), pour obtenir simplement la moyenne des hivers à Paris à +-0.1° près, il faudrait environ 1026 ans de données (sous réserve qu'il n'y ait pas d'erreurs d'homogénéisation et autres, que la série soit stationnaire, donc en réalité il faudrait bien plus car on sait qu'il y a des erreurs > 0.5° et que la série n'est pas stationnaire ) !

A titre de comparaison, une moyenne de température globale des hivers de la planète est obtenue à +-0.1° avec environ seulement 27 ans de données (sous les mêmes réserves).

Il faut beaucoup plus de données pour obtenir un échantillonnage représentatif pour une station donnée que pour la Tm globale mondiale, dont la variabilité est très nettement plus faible (les erreurs y sont plus faibles aussi).

Le manque de perception chronique des importantes différences de variabilité de la T selon les échelles temporelles et géographiques, c'est bien la principale raison pour laquelle les médias, les gens et bien plus malheureusement une majorité des passionnés pourtant avertis (y compris certains scientifiques du domaine), n'appréhendent pas toujours que +-0.7° c'est énorme pour une anomalie globale de la planète alors que +-0.7° ce n'est vraiment rien pour un été/hiver pour un lieu donné comme Paris.

Il faut toujours analyser les valeurs en regard de la variabilité, et donc toujours regarder l'écart-type et la forme de la distribution (s'il y a une colonne "nb d'écart-type" dans mes tableaux, c'est bien pour vous aider à y voir plus clair à ce niveau)

Enfin ne vous inquiétez pas, comme pour les mois précédents, j'effectue aussi un classement à la petite semaine, car quand j'utilise le panel des 29 stations de TreizeVents, je classe le froid/chaud par rapport à ce panel depuis 1950, bien que la longueur soit insuffisante.

Il y en aura donc toujours pour tous les goûts. default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Merci pour cette explication et pour ton esprit de synthèse.
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Je ne comprends pas le message que tu veux vraiment faire passer Christian . Si on prend en compte la moyenne climatique depuis des siècles c'est peut-être un hiver normal. Mais aujourd'hui la tendance de réchauffement climatique s'impose tellement qu'on peut oublier le climat de ces années là. On est dans un nouveau cycle d'évolution où la moyenne doit être considérée comme croissante. Cet hiver est exceptionnel compte tenu de la tendance au réchauffement climatique. Simple accident ou indice d'une certaine déstabilisation ?

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En plus on compare ici un hiver du 21e siecle avec les hivers des 350 dernieres annees, dont pas moins de 220 environ font parti du PAG [de 1660 a 1880 en France]. En plus, sur 3 mois la difference de TM entre differents hivers est souvent plutot faible, et sur quelques dixiemes de degres, en 350 ans, on peut gagner ou perdre une bonne vingtaine de places au classement. Or les releves de Louis Morin en 1660 jusqu'en 1710, je crois que la fiabilite n'exedait pas le degres, et pour les releves de l'observatoire, je pense qu'on est gentil en accordant une fiabilite de 0.5 degres.

J'aime moi aussi beaucoup ces donnees antiques, mais je ne pense pas que l'on puisse faire un classement si precis avec ces valeurs [malheureusement].

Enfin, je reconnais que les connaissances de christian en matiere de raisonnement scientifique et statistiques sont bien bien meilleurs que les miennes, et on voit clairement qu'il sait ce qu'il fait. Cependant, je trouve les criteres appliques mal choisis par rapport au but de l'etude.

En effet un hiver est "tres froid" si il est dans le dernier centile, et pour etre considere comme "froid" il faut qu'il se classe dans les 4% les plus froids. Seulement un hiver dans le premier centile des plus froids a une duree de retour d'environ 100 ans, et un hiver dans les 4 derniers centiles une duree de retour de 25 ans: On parle plus de CLIMAT que de CLIMATOLOGIE a mon gout... Car une duree de retour de 100 ans, ca correspond a 4 generations, et jusqu'a la fin du 19e siecle, il pouvait bien se passer 2 generations [50 ans chaque une] sans que l'on connaisse un de ces hivers. Meme de nos jours l'esperance de vie n'atteint pas 100 ans [et on en est loin]: comment expliquer a quelqu'un qu'un tel hiver fait partie de la climatologie sachant que malgre son grand age il n'en aura jamais vu? En un siecle, le climat change beaucoup, et si la temperatures a gagner quelques dixiemes de degres entre les annees 1960 et les annees 2000, elle a aussi gagner pres de 2 degres dans le Nord du pays entre les annees 1690 et les annees 2000. [pour vous rendre compte, je vous conselle d'aller faire un tour sur le sujet "l'apogee du PAG" dans la rubrique climatologie, qui traite de la fin du 17e siecle].

Bref, ces criteres me semblent peu adaptes a la caracterisation de nos hivers, meme si par ailleurs ils font sens mathematiquement, surtout car notre climat evolue enormement, et que ces criteres ne permettent pas de tenir compte de ces changements.

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Quel intérêt de prendre les données de Paris ? on peut difficilement faire pire comme station non représentative...

En tout cas et comme l'a bien montré Cotissois, il faut remonter de plusieurs dizaines d'années pour retrouver un hiver alliant froid d'altitude et "temps dépressionnaire".

Si tu avais la correction de lire les messages avant de parler, tu verrais tout l'intérêt et la représentativité pour la France de cette T homogénéisée sur une longue période :

/index.php?showtopic=53955&view=findpost&p=1229250'>http://forums.infocl...dpost&p=1229250

Cotissois analyse tout autre chose que la Tm de l'hiver. Je ne vois pas de contradictions, vu que tout le monde sait que la Tm d'un hiver peut-être assez banale avec des conditions synoptiques et hivernales pas courantes, à cause de périodes de redoux et du froid dynamique dépressionnaire, où les Tx plus froides sont parfois compensées par des Tn plus proches des normales (à cause des nuages et/ou du vent).

C'est clair qu'on ressent bien moins l'hiver avec des Tn glaciales et des journées ensoleillées sans vent, qu'avec du vent, de la neige à gogo et des nuages. L'hiver n'est pas remarquable pour la Tm, mais il l'est par les conditions hivernales fréquentes à cause de la neige et du verglas, d'autant plus que les gens passent bien plus de temps sur la route que dans les années 60-70.

Dans le SE, le bilan de l'hiver de la DIRSE donne une anomalie de -1.09° (rien que depuis 1950, on relève 15 hivers plus froids dans le SE, dont 2005/2006 et 91/92, donc en Tm, c'est un hiver qui n'est vraiment pas remarquable. C'est remarquable pour le bord de mer, car il ne voit pas des Tx et des Tn si souvent froides à cause de la persistance du froid dynamique, au bord de mer il y a baisse des Tn en plus de celle des Tx.

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Si tu avais la correction de lire les messages avant de parler, tu verrais tout l'intérêt et la représentativité pour la France de cette T homogénéisée sur une longue période :

[url=]http://forums.infocl...dpost&p=1229250[/url]

J'ai bien lu tes messages et je ne vois toujours pas comment les stations situées à l'intérieur de Paris peuvent être représentatives de l'ensemble de la France...

Dans ton classement l'hiver 2005/2006 n'apparait pas alors qu'il a été à l'échelle nationale un peu moins de 0.5°C plus froid que le cru 2008/2009.

Cet hiver (2005/2006) a en effet été marqué par du froid de basses couches de type radiatif (beaucoup d'inversions) et tout le monde sait bien que l'effet urbain est maximal dans ce genre de configuration (ce qui explique qu'il ne soit pas présent dans ton classement).

Avec les données de l'Aigoual le classement serait bien plus fiable et on éviterait de faire rentrer l'effet urbain et l'aménagement du territoire dans celui-ci. Malheureusement on ne dispose que de données sur un peu plus de 100 ans.

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Oui mais l'Aigoual est dans une des regions les plus meridionales du pays et a 1400m d'altitude, donc pas representatif du tout non plus. Mieux vaut en effet prendre les donnees de Paris, meme si elles peuvent etre biaisees par l'effet urbain.

La station que je prend en general pour faire des etudes comme ca c'est Chateauroux: central, pas d'effet urbain, donnees depuis 1893.

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Oui mais l'Aigoual est dans une des regions les plus meridionales du pays et a 1400m d'altitude, donc pas representatif du tout non plus.

La station de l'Aigoual est représentative de la masse d'air à un peu moins de 1600m d'altitude sur le sud du pays, contrairement à celle de Paris Montsouris qui représente le micro climat de Paris.

Toutes les stations de plaine sont de toute manière confrontées d'une manière plus ou moins importantes à ce problème de non représentativité de la masse d'air "réelle".

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La masse d'air reelle est interessante, mais d'un point de vut bilan de l'hiver, elle est seulement anecdotique. On s'en fout que l'hiver soit 10 degres sous les normes a 1400m, ce qui importe c'est comment il est entre 0 et 500m...

L'hiver 1880 n'a pas ete froid en altitude pourant il est glacial en plaine, pareil pour d'autres hivers. C'est ca qui compte au final.

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La moyenne pour Orly au sud de Paris est de 3,4°c pour 2009-2010 soit -0,8°c(moyenne 1947-2010), soit un hiver frais.

La moyenne pour 2008-2009 est de 2,8°c, soit - 1,4°c, soit un hiver froid.

L'hiver à Orly est moins froid cette année que l'an dernier.

Au Luc en Provence en centre Var, la moyenne des deux derniers hivers est identique avec 6,6°c soit -0,8°c(moyenne 1947-2010), soit 2 hivers frais, le dernier hiver froid date de 2005 avec 6,0°c(-1,4°c de déficit).

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Anecdotique pour toi, mais si on veut comprendre ce qui fait la pluie et le beau temps, il faut bien s'intéresser à la dynamique de l'atmosphère. L'anomalie dépressionnaire explique la domination de régimes perturbés (nuages et neige). L'anomalie froide à 1500m explique l'anomalie froide des Tx qui est quand même énorme.

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Posté(e)
St Georges sur Loire (49), 15 km à l'ouest d'Angers.

Personnellement je préfère moi aussi les valeurs de l'Aigoual, c'est quand même déjà beaucoup plus représentatif en effet (du moins en terme de fiabilité car effectivement la plupart des gens vivent en plaine default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ). C'est bien gentil les valeurs de Paris depuis 1700 mais même si çà reste très intéressant, avec l'urbanisation à outrance que l'on connaît aujourd'hui , y a pas besoin d'avoir fait Science-Pô pour comprendre qu'on ne peut pas prendre complètement ces données comme indicateur statistique fiable... default_rolleyes.gif

Et quand on sait en plus que c'est un des hivers les plus rudes en altitude depuis la 2è GM... default_innocent.gif

Bref hiver assez exceptionnel, et qui se poursuit toujours d'ailleurs. default_ph34r.png/emoticons/ph34r@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Je suis d'accord pour dire que les chiffres de l'Aigoual ont leur importance, seulement desole mais un monde separe la vie a 1500m de celle en plaine. Vouz pouvez avoir un hiver hyper depressionnaire et pas tres doux a l'Aigoual ou dans les Alpes, des chutes de neige record dans ces endroits [comme en 1999 pour les Alpes], et au final avoir un des hivers les plus doux en plaine sans chutes de neige. De meme si vous prenez l'Aigoual, vous pouvez avoir un bilan thermique positif ala fin de l'hiver la ou le bilan serait tres froid dans le quart nord du pays [combien de fois est ce qu'on a vu des jours sans degel dans le NPDC et des maxis de 10/15 degres dans le Sud le meme jour?].

L'aigoual donne donc une bonne idee de ce qu'il c'est passe durant l'hiver a condition de comparer ces donnees a d'autres. Si on prend l'Aigoual tout seul, on n'est pas toujours plus avance...

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Posté(e)
Saulx-les-Chartreux, Essonne (85 m)

La moyenne pour Orly au sud de Paris est de 3,4°c pour 2009-2010

Petite rectification : la moyenne pour Orly est de 2,9 °C pour cet hiver 2009-2010. Cet hiver est donc un poil plus doux que celui de l’année dernière (moyenne de 2,8 °C).

Ceci est valable pour la période allant du 1er décembre au 28 février.

Voici d’ailleurs un petit graphique pour comparer ces périodes-là :

tmdeshiversorly.jpg

En revanche, si on choisit de comparer les moyennes des 3 mois glissants les plus froids par saison, 2008-2009 affiche une moyenne de 2,6 °C pour la période [ 22 novembre ; 20 février ] et 2009-2010 devrait être au final plus froid – on a actuellement 2,6 °C de moyenne pour la période [ 7 décembre ; 7 mars ].

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De mon côté, je ne suis pas persuadé que l'Aigoual aurait un caractère plus représentatif que la station de Paris, j'aurais même tendance à penser qu'il n'y a pas pire que les données de cette station pour faire des études généralisées à l'échelle de la France. Tout simplement parce que, qu'on le veuille ou non, les données de Paris centre, micro-climat citadin ou non, sont plus représentatives de ce qu'il se passe en France en terme de températures que ce qu'il se passe à 1600 mètres d'altitude dans les régions méditerranéennes.

Un exemple concret en période hivernale : un bon anticyclone bien calé sur l'hexagone, rien de mieux pour du 6° de Tx à l'Aigoual quand les trois quarts des stations du pays enregistrent une journée sans dégel. En période de flux d'ouest très dépressionnaire avec froid en altitude, c'est l'inverse, l'Aigoual enregistre des températures déficitaires quand on enregistre 5° de Tn et 8° de Tx sur le reste du pays sous une couverture nuageuse dense. L'Aigoual, il est représentatif des masses d'air en altitude qui circulent sur notre pays, mais pas des températures en plaine.

A Paris, on est d'accord, l'effet urbain donne des températures bien plus élevées qu'ailleurs. Mais à partir du moment où cet effet ne date pas d'hier, je ne vois pas en quoi il est génant si l'on veut faire des comparaisons entre les derniers hivers. Cet hiver a peut-être été moins froid de 3° à Paris centre qu'en rase campagne normande (valeur prise au hasard), mais si on veut faire la comparaison avec l'hiver 2005-2006, en quoi est-ce important dans la mesure où cet écart existait déjà il y a 50 ans ? Si cet hiver à vu une anomalie de -1° à Paris centre, effet urbain ou pas, il y a de grandes chances pour que l'anomalie soit aussi très proche de -1° dans la campagne oisienne ou en Beauce.

Bon, histoire de donner un peu de profondeur à l'idée générale et de se retourner vers les chiffres : sur la période 1950 - 2008, les bilans mensuels de l'Aigoual présentent un écart type de 0.95° avec les moyennes nationales du panel de 29 stations en période hivernale. Pour la station de Paris Montsouris, cet écart n'est que de 0.48°. La station de Paris est donc, sur cette période, deux fois plus représentative de ce qu'il se passe au plan national que la station cévenole. Pour aller plus loin, l'une des stations les plus représentatives de la moyenne nationale, Châteauroux, présente un écart type de 0.39°. La station de Montsouris n'en est vraiment pas loin, moins d'un dixième de degré. Juste pour bien imager les choses, même la station de l'Ile de Groix, au large de la Bretagne, est plus représentative des hivers français que le Mont Aigoual (écart type : 0.60°).

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St Georges sur Loire (49), 15 km à l'ouest d'Angers.

ce sont les Italiens qui font sciences Pô default_thumbup.gif

LOL oui faut que j'arrête de boire! default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">
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De mon côté, je ne suis pas persuadé que l'Aigoual aurait un caractère plus représentatif que la station de Paris, j'aurais même tendance à penser qu'il n'y a pas pire que les données de cette station pour faire des études généralisées à l'échelle de la France. Tout simplement parce que, qu'on le veuille ou non, les données de Paris centre, micro-climat citadin ou non, sont plus représentatives de ce qu'il se passe en France en terme de températures que ce qu'il se passe à 1600 mètres d'altitude dans les régions méditerranéennes.

Un exemple concret en période hivernale : un bon anticyclone bien calé sur l'hexagone, rien de mieux pour du 6° de Tx à l'Aigoual quand les trois quarts des stations du pays enregistrent une journée sans dégel. En période de flux d'ouest très dépressionnaire avec froid en altitude, c'est l'inverse, l'Aigoual enregistre des températures déficitaires quand on enregistre 5° de Tn et 8° de Tx sur le reste du pays sous une couverture nuageuse dense. L'Aigoual, il est représentatif des masses d'air en altitude qui circulent sur notre pays, mais pas des températures en plaine.

A Paris, on est d'accord, l'effet urbain donne des températures bien plus élevées qu'ailleurs. Mais à partir du moment où cet effet ne date pas d'hier, je ne vois pas en quoi il est génant si l'on veut faire des comparaisons entre les derniers hivers. Cet hiver a peut-être été moins froid de 3° à Paris centre qu'en rase campagne normande (valeur prise au hasard), mais si on veut faire la comparaison avec l'hiver 2005-2006, en quoi est-ce important dans la mesure où cet écart existait déjà il y a 50 ans ? Si cet hiver à vu une anomalie de -1° à Paris centre, effet urbain ou pas, il y a de grandes chances pour que l'anomalie soit aussi très proche de -1° dans la campagne oisienne ou en Beauce.

Bon, histoire de donner un peu de profondeur à l'idée générale et de se retourner vers les chiffres : sur la période 1950 - 2008, les bilans mensuels de l'Aigoual présentent un écart type de 0.95° avec les moyennes nationales du panel de 29 stations en période hivernale. Pour la station de Paris Montsouris, cet écart n'est que de 0.48°. La station de Paris est donc, sur cette période, deux fois plus représentative de ce qu'il se passe au plan national que la station cévenole. Pour aller plus loin, l'une des stations les plus représentatives de la moyenne nationale, Châteauroux, présente un écart type de 0.39°. La station de Montsouris n'en est vraiment pas loin, moins d'un dixième de degré. Juste pour bien imager les choses, même la station de l'Ile de Groix, au large de la Bretagne, est plus représentative des hivers français que le Mont Aigoual (écart type : 0.60°).

Je partage assez cette analyse.

Je crois que le seul paramètre ou tout le monde est d'accord, c'est le nombre de jours de température froide sur la France, pour le reste cela dépend des régions, car celles-ci ont eu des conditions très disparates au niveau des chutes de neige et des gelées et en tirer une synthèse globale me parait assez compliqué et il y en aura toujours qui ne seront pas d'accord car ils se fieront à ce qu'ils ont ressenti dans leur région.

Cela ne me surprend pas que la Tm à Paris Montsouris soit légèrement supérieure par rapport à l'hiver 2008-2009, dans l'Oise donc assez proche de Paris, les gelées ont été certes fréquentes cet hiver mais nettement moins fortes que celles de janvier 2009.

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Petite rectification : la moyenne pour Orly est de 2,9 °C pour cet hiver 2009-2010.

Cet hiver est donc un poil plus doux que celui de l'année dernière (moyenne de 2,8 °C).

Ceci est valable pour la période allant du 1er décembre au 28 février.

Voici d'ailleurs un petit graphique pour comparer ces périodes-là :

tmdeshiversorly.jpg

En revanche, si on choisit de comparer les moyennes des 3 mois glissants les plus froids par saison, 2008-2009 affiche une moyenne de 2,6 °C pour la période [ 22 novembre ; 20 février ] et 2009-2010 devrait être au final plus froid – on a actuellement 2,6 °C de moyenne pour la période [ 7 décembre ; 7 mars ].

J'ai refais les moyennes et je m'étais trompé, et enfin on trouve 2,8°c(en prenant les 90 températures mini et maxi), exactement identique à l'hiver précédent de 2008-2009
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