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Hydrates de méthane


Damien49
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Peut-être en raison des changements dans la branche terminale nord du GS, qui plonge en oblique au lieu d'emprunter des "puits" de descente comme auparavant.

Alain

http://groups.yahoo....ppement_durable

Peux tu en dire plus sur cette affirmation : il s'agit d'une obsevation ? sur combien d'années ? d'une simple prévision ?

En tous cas cela ne me paraitrait pas annodin.....w00t.gif

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Seule différence, je n'attendais pas les premiers dégazages de CH4 issus des clathrates arctiques avant encore quelques années, avec une montée en puissance seulement aux alentours de 2025.

Explication probable: le réchauffement de l'eau des mers péri-arctiques de faible et moyenne profondeur (entre 150 et1000 m) en bordure de la Sibérie est encore plus rapide que ce que tout le monde craignait.

Il n'y a pas d'indication à ce stade que les dégazages observés au large du Spitzberg ont débuté récemment. Peut-être observe-t-on simplement un phénomène mis en place depuis le début de l'Holocène. A ce stade, je crois que personne ne peut trancher ce point. Les Anglais ont effectué des mesures des isotopes du méthane dans l'atmosphère en bordure de l'Arctique. Ces mesures ne nécessitent pas de réviser le bilan du méthane en incorporant aujourd'hui une grosse contribution due à des dégazages d'hydrates. Ce qui ne veut pas dire que le sujet n'est pas d'importance, mais il est trop tôt pour crier au loup.

Par ailleurs il ne faut pas perdre de vue que l'essentiel du méthane dégazé à l'interface eau-sédiment est ensuite oxydé par des bactéries méthanotrophes dans la colonne d'eau, et retourne donc dans le cycle du carbone océanique. Les mesures de pression partielle de méthane effectuées à l'interface eau-sédiment et à l'interface eau-atmosphère donnent des différences considérables, y compris là où Semiletov a conduit ses observations.

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Et malheureusement, je redoute que ce ne soit qu'en début.

Quand le grand gisement de la mer de Beaufort (au nord de l'Alaska) sera à son tour touché (dans quelques années), les effets pourraient être bien plus graves...

Alain

Jice a remis les choses à leur place. C'est ton dada, d'accord mais ce n'est pas une raison pour ne pas replacer ces observations dans leur contexte. Ce qui importe, c'est l'évolution de ces émissions. Il y en a peut être toujours eu mais on n'était pas là pour les voir.
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Tout comme en Sibérie, la calotte glaciaire du Groenland se réduit inexorablement

Y -at-il une calotte en Sibérie?

Les scientifiques estiment que la quantité de méthane stocké dans le pergélisol arctique sous forme de clathrates (des hydrates) serait supérieure aux réserves mondiales de charbon et représenterait douze fois la quantité actuellement présente dans l'atmosphère

Alain,

Ne poste pas n’importe quoi , donne des chiffres

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Tout comme en Sibérie, la calotte glaciaire du Groenland se réduit inexorablement

Y -at-il une calotte en Sibérie?

Environ 82 000 km² de calottes glaciaires situées en Russie. Certes beaucoup moins qu'au Groenland mais tout de même 7 fois la calotte d'Islande.
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Environ 82 000 km² de calottes glaciaires situées en Russie. Certes beaucoup moins qu'au Groenland mais tout de même 7 fois la calotte d'Islande.

Merci pour la précision; sur le lien suivant http://www.spectrosciences.com/spip.php?breve169 je ne vois pourtant pas beaucoup de blanc sur la Siberie, sauf sur quelques îles au large
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Posté(e)
Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)

Merci pour la précision; sur le lien suivant http://www.spectrosc...ip.php?breve169 je ne vois pourtant pas beaucoup de blanc sur la Siberie, sauf sur quelques îles au large

Je me demande vraiment ce que tu espères voir sur ce genre de carte, à cette échelle, avec cette projection...

NASA_arctic_ice_control.jpg

Juste à occuper le terrain comme d'hab! default_pinch.gif

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Je me demande vraiment ce que tu espères voir sur ce genre de carte, à cette échelle, avec cette projection...

NASA_arctic_ice_control.jpg

Juste à occuper le terrain comme d'hab! default_pinch.gif

Ben autant que sur l'islande; mais pour le terrain je vous laisse discuter entre gens avertis
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Jice a remis les choses à leur place. C'est ton dada, d'accord mais ce n'est pas une raison pour ne pas replacer ces observations dans leur contexte. Ce qui importe, c'est l'évolution de ces émissions. Il y en a peut être toujours eu mais on n'était pas là pour les voir.

Juste si je peux simplement me permettre d'ajouter quelque chose au sujet de l'intérêt de telles découvertes … En plus de l'importance des variations des émissions, si cela peut permettre d'améliorer les connaissances sur les sources actuelles ce ne peut être que bénéfique. Si on connait bien, par les mesures, l'évolution inter-annuelle des concentrations (de méthane, pour ce qui nous intéresse dans ce topic), la régionalisation des sources est beaucoup moins bien connue. Les inventaires fait par les pays sont souvent incomplets voire erronées. Les méthodes d'inversions permettent de palier un peu le manque d'informations, mais c'est pas évident, et arriver à réduire l'incertitude sur des sources significatives ne peut être que bénéfique, en diminuant une partie de l'erreur globale, mais aussi, en retour, sur les autres régions.L'intérêt de mieux cibler les sources est non seulement pour élaborer avec une meilleur pertinence les émissions futurs en fonction des scénarios économiques, mais aussi de mieux cibler les sources clefs qui présentent rapport diminution des émissions / coût écolo-socio-économique le plus grand possible.
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En réponse à une demande de source par Th38 concernant la quasi disparition des puits (ou colonnes, ou cheminées) de plongée de la branche terminale du GS en mer de Norvège (avec pour conséquence une diffusion des eaux relativement tièdes en oblique dans les premiers 1000 m de profondeur au lieu de 3 à 4000 à la verticale, suivie d'un réchauffement de la masse des eaux de faible et moyenne profondeur au large de la Sibérie et probablement d'un début de déstabilisation des clathrates de ce secteur):

J'ai pris mes information dans le rapport du Pr. Peter Wadhams (avril 2005).

Wadhams et son équipe avaient fait leurs observations en utilisant un sous-marin britannique. Ils avaient constaté que 11 des 12 immenses colonnes de plongée des eaux (au moins 1 Km de diamètre chacune sur 3 à 4 Km de profondeur) repérées les années précédentes avaient disparu et que seule subistait une colonne d'environ 1 Km de profondeur.

Wadhams en avait déduit que le Gulf Stream ralentissait très fortement et pourrait s'arréter très rapidement, ce qui n'a absolument pas été confirmé par la suite.

Très différente et bien plus synthétique, mon explication personnelle (développée entre autres sur les forums d'InfoClimat) avait alors été que les eaux qui empruntaient jusque là les puits de plongée disparus devaient plutôt se diffuser en oblique et contribuer à réchauffer la masse des eaux arctiques à faible et moyenne profondeur, à commencer par la mer de Barents puis les mers situées au nord de la Sibérie.

J'ajoutais que la vérification en serait aisée dans les années qui suivaient en pronostiquant (dans l'ordre) : accélération de la réduction d'area de la banquise, à commencer bien sûr par les mers concernées; réchauffement mesurable de la température des 1000 premiers mètres d'eau dans ces mêmes mers; début de déstabilisation des gisements d'hydrates de méthane (clathrates) au large de la Sibérie; conséquences climatiques en arctique d'abord, dans les hautes latitudes de l'HN plus tard...

Les constatations effectuées par des équipes (surtout russes) de 2006 à 2009 ont déjà confirmé mes deux (et apparement mes trois) premières prédictions, donc la pertinence de mon hypothèse de diffusion en oblique dans les 1000 premiers mètres, et, partant, la vraisemblable validité de ma modélisation de l'évolution climatique dans l'hémisphère nord. Seule surprise: la déstabilisation des premiers (heureusement petits) gisements de clathrates parait s'être produite plus rapidement que je l'avais écrit, ce que je trouve plutôt inquiétant mais qui reste à confirmer.

Je trouve par ailleurs plutôt surprenant que la majorité des climatologues et des experts du GIEC paraissent ne pas avoir encore opéré le rapprochement (et la synthèse) entre ces quatre constats : quasi disparition des colonnes de plongée, réchauffement des eaux de moyenne profondeur (moins d'un Km), forte réduction de l'area des glaces flottantes arctiques depuis trois ans, indices d'un début de déstabilisation des gisements de clathrates dans les mêmes secteurs...

Pour trouver en français les infos essentielles contenues dans le rapport 2005 de Wadhams, utiliser Google, recherche avancée en tapant "colonnes" et l'expression complete "Peter Wadhams".

Alain

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Oui, grand merci Alain;

Même si tes prévisions ont largement été attaquées ces dernières années, force est de constater que malheureusement, la configuration climatique de la zone arctique se dégrade bien autant que tu l'avais prévu...

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Posté(e)
Nord du Gard - Saint-Ambroix - Alt: 151 m

Oui, grand merci Alain;

Même si tes prévisions ont largement été attaquées ces dernières années, force est de constater que malheureusement, la configuration climatique de la zone arctique se dégrade bien autant que tu l'avais prévu...

Vous avez beau crier au loup, pendant ce temps là, après la chute de 2007, la banquise artique se reconstitue année après année : http://www.ijis.iarc.uaf.edu/seaice/extent/AMSRE_Sea_Ice_Extent.png

alors que les alarmistes prévoyaient un emballement à cause de l'albedo qui conduierait à une disparition totale en 2020

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Vous avez beau crier au loup, pendant ce temps là, après la chute de 2007, la banquise artique se reconstitue année après année :

http://www.ijis.iarc.uaf.edu/seaice/extent/AMSRE_Sea_Ice_Extent.png

alors que les alarmistes prévoyaient un emballement à cause de l'albedo qui conduierait à une disparition totale en 2020

C'est assez fort ça la banquise se reconstitue année après année depuis 2007 !

On a énormément de recul depuis 2007, d'autant que le minimum de 2009 n'est pas encore connu !

Par ailleurs c'est hors sujet, il y a un fil spécifique pour la banquise arctique dans la rubrique Evolution du climat.

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Allez hop on continue, vous êtes très fort en ce moment. Auriez-vous déjà oublié les nouvelles règles du forum, condition de sa réouverture ? ardeche07, dernier avertissement également avant expulsion définitive de la zone Evolution du Climat (propos HS - polémique - sceptique/alarmiste). Cette dernière chance fait partie bien sûr d'une longue liste d'autres débordements par les mêmes personnes.

Bonne journée.

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Le mieux de l'area des glaces arctiques par rapport à 2007, que je ne conteste pas, reste encore très relatif (pour l'instant, 2009 reste la troisième pire année de la décennie et son minimum ne sera atteint que dans 8 à 10 jours, voire plus) et ne se manifeste pas depuis des années, mais seulement depuis un an et demi environ.

Il coîncide avec le soleil anormalement calme (entre parenthèses, un grand coup de chapeau à Williams qui avait exactement prévu l'arrivée de cette période de quasi-inactivité solaire) et ne devrait donc constituer qu'un sursis extrémement bienvenu que nous serions bien avisés de mettre à profit en réduisant plus drastiquement nos émissions de GES, plutôt que de laisser entendre un peu naïvement que le RC, c'est terminé.

En effet, les GES continuent à s'accumuler dans l'atmosphère, tandis que des signes avant-coureurs de la déstabilisation des gisements d'hydrates de méthane des mers arctiques (hausse des températures des eaux des mers de Barents et de Laptev par exemple, émanations de méthane en mer de Laptev...). De plus, l'inlandsis du Groenland et les glaciers continentaux de faible et moyenne altitude continuent à perdre du volume, contribuant - à peu près à égalité avec le réchauffement des eaux océaniques - à la poursuite de la montée du niveau moyen des mers.

Alors, quand, dans quelques années (au plus tard dans quelques décennies), le soleil retrouvera le niveau normal de son activité, et en l'absence de mesures réellement efficaces, nous pourrions connaître une remontée en puissance du processus de RC. Et il serait peut-être alors trop tard si nous nous sommes laissés endormir par l'apparence d'un arrêt de ce processus.

Ca vaut peut-la peine d'y réfléchir, non ?

Ps: comme personne ne peut dire avec certitude combien durera l'actuelle période de très faible activité solaire, je préfére maintenir ma prévision d'une disparition estivale de l'essentiel de la banquise arctique entre 2017 et 2025 (donc vers 2021, à plus ou moins 4 années près). Simplement, si l'activité solaire reprend d'ici deux ans, cette disparition pourrait se faire avant 2021, alors que, si l'inactivité solaire se prolonge au delà, cette même disparition ne se produirait qu'aux alentours de 2025.

Mais quelque soit la durée effective de cette inactivité, il me semble plus que probable que l'accumulation des GES finira par l'emporter par ses effets (directs ou indirects)...

Alain

Re-ps: désolé de ne pas me cantonner à la seule question des hydrates de CH4, mais leur situation et toutes les variables que je cite dans ce post comme dans ma précédente intervention sont imbriquées dans leurs causes comme dans leurs effets. C'est de l'analyse synthétique de toutes ces données que nous pouvons tenter de tirer des conclusions, bien sûr toujours susceptibles d'être plus ou moins nuancées ou remises en cause en cas de nouveaux faits ou de nouvelles hypothèses.

Et, cher Damien 49, ne t'inquiéte pas: je ne me formaliserai pas de lire ici ou là des accusations d'alarmisme. J'y suis maintenant habitué et je me garderai bien d'employer moi-même des termes discourtois ou susceptibles d'envenimer la discussion. L'énoncé des faits et la solidité du raisonnement (qui ne sont en aucune manière mon appanage exclusif !) devraient suffire...

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Invité Guest

Autant je ne conteste pas les arguments convaincants d'Alain Coustou, autant je me méfie des projections climatiques, qu'elles soient alarmistes ou pas. En effet, être en mesure de prévoir signifie que l'on connait tous les ressorts du système (enfin, du moins, suffisamment pour modéliser sa trajectoire sur 10, 20 ans ou plus), or on peut douter que nous en soyons là.

J'ai retrouvé à l'instant une encyclopédie de Géographie écrite en 1957 par des gens qui n'étaient pas des idiots à l'époque (des scientifiques tout ce qu'il y a de plus estimables), et qui pourtant se sentaient en mesure de prévoir la trajectoire climatique sur plusieurs décennies, ainsi que celle de la banquise arctique. Voici un extrait du chapitre climatique :

"Nous sommes dans une période de réchauffement général : la température du Spitzberg a augmenté de 9°c entre 1911 et 1935; le front des glaciers qui débouchent dans la vallée de Chamonix est en recul. Le dégel des glaces polaires semble assez rapide pour que l'océan Arctique soit navigable d'ici 25 à 50 ans. Pendant l'année géophysique internationale de 1957-58, on étudiera les variations de la glace polaire et de la banquise depuis 1932-1933, ce qui confirmera ou infirmera l'hypothèse."

On notera tout de même la prudence en fin de paragraphe (prudence qu'on aimerait plus souvent lire sur la plume d'Alain). Mais je pense que c'est assez parlant, que cela invite à l'humilité, et illustre quel simplisme il y a à livrer avec trop de certitudes des conclusions sur LA trajectoire d'un système aussi complexe que la machine climatique.

Je ne suis pas un sceptique quant à la possibilité d'une responsabilité des activités humaines dans une part du réchauffement climatique observé depuis deux décennies. Mais entre ça, et tirer des plans sur la comète quant à l'évolution du climat et la disparition de la banquise estivale d'ici 15 ans, il y a un pas que je ne franchirai pas. Ok pour lire ici des choses intéressantes sur les hydrates de méthanes, mais si à partir de là on pouvait éviter d'entendre trop d'extrapolations (hyper orientées d'un sens comme dans l'autre) ce serait encore mieux et je pense que ça calmerait les débats. Les excès des uns fabriquent les excès des autres, et après on n'en fini plus. Et tout le monde y perd. On appellera donc Alain Coustou à tout autant de modération que les autres...

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Hum... default_confused1.gif

Je croyais pourtant avoir été prudent et avoir soigneusement évité tout excès de language et toute affirmation inconsidéremment péremptoire dans mon précédent post : j'ai largement utilisé le conditionnel, parlé d'hypothèses, introduit des marges d'incertitude, évoqué plus des probabilités que des certitudes et noté que toutes les conclusions (donc y compris les miennes) sont susceptibles d'être nuancées, voire remises en cause par de nouveaux faits ou de nouvelles hypothèses.

Que faudrait-il de plus, sinon renoncer à toute analyse et à toute tentative de prévision ? Comment pourrions nous alors espérer progresser dans la connaissance et dans la contribution à l'interprétation scientifique ?

Alain

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Le mieux de l'area des glaces arctiques par rapport à 2007, que je ne conteste pas, reste encore très relatif (pour l'instant, 2009 reste la troisième pire année de la décennie et son minimum ne sera atteint que dans 8 à 10 jours, voire plus) et ne se manifeste pas depuis des années, mais seulement depuis un an et demi environ.

Il coîncide avec le soleil anormalement calme (entre parenthèses, un grand coup de chapeau à Williams qui avait exactement prévu l'arrivée de cette période de quasi-inactivité solaire) et ne devrait donc constituer qu'un sursis extrémement bienvenu que nous serions bien avisés de mettre à profit en réduisant plus drastiquement nos émissions de GES, plutôt que de laisser entendre un peu naïvement que le RC, c'est terminé.

En effet, les GES continuent à s'accumuler dans l'atmosphère, tandis que des signes avant-coureurs de la déstabilisation des gisements d'hydrates de méthane des mers arctiques (hausse des températures des eaux des mers de Barents et de Laptev par exemple, émanations de méthane en mer de Laptev...). De plus, l'inlandsis du Groenland et les glaciers continentaux de faible et moyenne altitude continuent à perdre du volume, contribuant - à peu près à égalité avec le réchauffement des eaux océaniques - à la poursuite de la montée du niveau moyen des mers.

Alors, quand, dans quelques années (au plus tard dans quelques décennies), le soleil retrouvera le niveau normal de son activité, et en l'absence de mesures réellement efficaces, nous pourrions connaître une remontée en puissance du processus de RC. Et il serait peut-être alors trop tard si nous nous sommes laissés endormir par l'apparence d'un arrêt de ce processus.

Ca vaut peut-la peine d'y réfléchir, non ?

Ps: comme personne ne peut dire avec certitude combien durera l'actuelle période de très faible activité solaire, je préfére maintenir ma prévision d'une disparition estivale de l'essentiel de la banquise arctique entre 2017 et 2025 (donc vers 2021, à plus ou moins 4 années près). Simplement, si l'activité solaire reprend d'ici deux ans, cette disparition pourrait se faire avant 2021, alors que, si l'inactivité solaire se prolonge au delà, cette même disparition ne se produirait qu'aux alentours de 2025.

Mais quelque soit la durée effective de cette inactivité, il me semble plus que probable que l'accumulation des GES finira par l'emporter par ses effets (directs ou indirects)...

Alain

Re-ps: désolé de ne pas me cantonner à la seule question des hydrates de CH4, mais leur situation et toutes les variables que je cite dans ce post comme dans ma précédente intervention sont imbriquées dans leurs causes comme dans leurs effets. C'est de l'analyse synthétique de toutes ces données que nous pouvons tenter de tirer des conclusions, bien sûr toujours susceptibles d'être plus ou moins nuancées ou remises en cause en cas de nouveaux faits ou de nouvelles hypothèses.

Et, cher Damien 49, ne t'inquiéte pas: je ne me formaliserai pas de lire ici ou là des accusations d'alarmisme. J'y suis maintenant habitué et je me garderai bien d'employer moi-même des termes discourtois ou susceptibles d'envenimer la discussion. L'énoncé des faits et la solidité du raisonnement (qui ne sont en aucune manière mon appanage exclusif !) devraient suffire...

A propros de la surface de la banquise de l'Arctique, si mes supositions de l'evolutions du climat dont j'ai detaillé au maximum et au plus simple dans cette nouvelle page http://la.climatologie.free.fr/rechauffement/rechauffement8.htm#1 ne penses tu pas que la banquise de l'Arctique pourait s'arranger si biensur l'homme n'exagere pas dans son activité (donc qu'il fait un pas sur les GES...) ???

Car la fonte de banquise doit etre dû : au rechauffement de la Terre, puis a cause des oscillations naturelles (AMO,...) comme l'anomalie de la SST a augmenté de 1970 a 2000 dans l'HN justement, etc... Donc avec la variation des phenomenes naturelles ceci devrait l'influencer plus ou moins suivant l'influence des autres phenomenes. Donc c'est lentement que la banquise devrait redevenir comme elle etait il y a quelque années, mais lentement.

Comme on voit ces dernieres annees alors l'indice de l'AMO a grimpé, donc baisse de la SST dans l'Atlantique Sud contrairement a l'HN voila que la banquise de l'Antarctique elle a bien évolué avec meme les records de surface depuis. Donc on vois les liens.

Williams

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Posté(e)
Sur les hauteurs d'Issy Les Moulineaux (92), proche Meudon

Autant je ne conteste pas les arguments convaincants d'Alain Coustou, autant je me méfie des projections climatiques, qu'elles soient alarmistes ou pas. En effet, être en mesure de prévoir signifie que l'on connait tous les ressorts du système (enfin, du moins, suffisamment pour modéliser sa trajectoire sur 10, 20 ans ou plus), or on peut douter que nous en soyons là.

..........................

Yann, bravo! default_thumbup1.gif ! Bravo, car ce message tempérise une majorité de posts inévitablement orientés vers le RC d'origine anthropique. Pourtant, un débat prenant en compte la complexité du climat et sa variabilité naturelle devrait permettre bien plus de projections, comme celle d'un refroidissement possible default_thumbup.gif indépendamment même des effets des GES, dont l'impact réel sur notre climat est d'ailleurs toujours à démontrer. Or, aujourd'hui, il n'en est strictement, le climat se réchauffe, et il continuera à se réchauffer tout ce siècle durant, point. Et les banquises disparaitront... Mais oui, nous sommes au fond passionnés par une science si prévisible!

Non, je suis pas un sceptique du réchauffement climatique, les chiffres sont là. Je suis juste sceptique sur la nature qu'on lui donne, sur l'évolution qu'on lui envisage, et finalement sur ce que tout cela signifie véritablement.

Le climat, le temps, la météo, tous est si imprévisible. Qui peut prévoir correctement une chute de neige h-4? Qui peut assurer à coup sûr une tendance à 7 ou 10 jours? Qui peut savoir de quel trempe sera notre prochain hiver ? Et qui peut savoir dans quel état se trouvera la banquise arctique ou notre climat en 2020 ou plus ?

Les posts d'Alain Coustou et de beaucoup d'autres sont très intéressants et très instructifs, gardons juste le plus de recul possible face à la machine climatique, et ne raisonnons pas comme si aucune alternative n'était possible à ce climat qui se réchauffe! ....

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Des inquiétants taux de méthane au-dessus de l’Alaska

Les services américains du National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) viennent d’annoncer avoir détecté des concentrations de gaz à effet de serre (GES) anormalement élevées au-dessus de l’Alaska.

http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3883

Comme toujours, je suis pas dans le catatrophisme, mais je cherche des réponses a ses nouvelles données.

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Des inquiétants taux de méthane au-dessus de l’Alaska

Les services américains du National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) viennent d’annoncer avoir détecté des concentrations de gaz à effet de serre (GES) anormalement élevées au-dessus de l’Alaska.

Voici le lien vers le dernier bulletin de l'OMM sur les gaz à effet de serre (n°4, paru fin 2008) : http://www.wmo.int/pages/prog/arep/gaw/ghg/documents/ghg_bulletin4_fr-web-final.pdf

On y voit que la concentration atmospérique en CH4 semble avoir sensiblement augmenté en 2007.

Explication vraisemblable : le développement des émissions de ce GES, liées au dégel en profondeur et sur de très grandes surfaces du pergelissol de Sibérie et d'Alaska.

Si c'est effectivement le cas, ce que semble confirmer le récent communiqué de la NOAA, il y aurait vérification d'une possible accélération du dégel du permafrost et ses conséquences sur les émissions de méthane au cours des années suivantes.

Un point plus encourageant : on voit dans le même bulletin de l'OMM que la situation pourrait être bien moins inquiétante si (et seulement si) les engagements découlant des accords internationaux sur la réduction des émissions de GES (Protocole de Kyoto et accords ultérieurs) sont effectivement respectés et si possible renforcés.

Alain

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Explication vraisemblable : le développement des émissions de ce GES, liées au dégel en profondeur et sur de très grandes surfaces du pergelissol de Sibérie et d'Alaska.

Si c'est effectivement le cas, ce que semble confirmer le récent communiqué de la NOAA, il y aurait vérification d'une possible accélération du dégel du permafrost et ses conséquences sur les émissions de méthane au cours des années suivantes.

Conclusion bien trop hâtive. Les données les plus récentes que j'ai pu voir (présentées par les chercheurs de la NOAA/CMDL à l'EGU à Vienne en avril) indiquent que cette augmentation n'est pas cantonnée aux hautes latitudes nord. Notamment la station de Cap Grim en Tasmanie enregistre aussi une augmentation de CH4 en 2007 (on en voit un bout dans ce graphique de la NOAA). Cette observation pourrait par exemple résulter d'une modulation interannuelle dans les échanges tropo-strato.
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Conclusion bien trop hâtive. Les données les plus récentes que j'ai pu voir (présentées par les chercheurs de la NOAA/CMDL à l'EGU à Vienne en avril) indiquent que cette augmentation n'est pas cantonnée aux hautes latitudes nord. Notamment la station de Cap Grim en Tasmanie enregistre aussi une augmentation de CH4 en 2007 (on en voit un bout dans ce graphique de la NOAA). Cette observation pourrait par exemple résulter d'une modulation interannuelle dans les échanges tropo-strato.

Je ne vois pas en quoi cette observation viendrait contredire mon analyse. Malgré la présence des calmes équatoriaux, l'atmosphère globale finit par voir sa composition tendre à s'homogénéiser plus ou moins après quelques mois (j'écris "plus ou moins", car cette homogénéisation n'est pas parfaite en ce qui concerne le méthane, ainsi qu'on peut le constater sur le graphe dont tu as eu la bonne idée de nous donner le lien dans ton post).

Rien d'étonnant alors que l'accroissement constaté des émissions de méthane par les sols dégelés dans l'HN (et plus tard par les émissions en provenance des gisements d'hydrates de méthane) ait des effets quelques mois plus tard sur la concentration atmosphérique (qui reste très faible, ne paniquons tout de même pas !) en méthane du reste de la planète. Le contraire eut été surprenant...

Alain

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