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Statistiques et anomalies climatiques globales


sirius

Messages recommandés

bon maintenant, vous prenez l'indice que vous voulez pour définir ce que vous voulez, après tout c'est votre problème.

Je ne suis pas très connaisseur de tout çà, juste que voir en 3 posts une assertion :

"le plus intense depuis soixante ans au moins"

suivi de

"mais çà permet de voir que la nina de 2010/2011 n'est pas exceptionnelle"

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Je reviens sur ce sujet mal placé dans le national car c'est global. "Le réchauffement climatique en pause : records de chaleur mondiaux, c'est fini !" http://www.lameteo.org/index.php/news/2822

Beaucoup d'erreurs élémentaires et incroyables pour des pro dans tout ce que je viens de lire, que ce soit dans l'édito de Fred sur "Où en est le RC", https://www.lameteo.org/index.php/news/3149-ou-en

Autre vision...les dernières 12000 années..   

Images postées

  • 2 weeks later...
Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Comme l'anomalie globale de janvier est fraîche (pour le moment, en attendant les autres valeurs), voici une petite mise à jour pour comparer les valeurs avec 2008, toutes les séries recalées sur les dernières normales (011982-122011) :

anot5moyclass012012.png

echeldistri5anoglob.png

Les graphes simples pour suivre l'évolution du climat et des anomalies mensuelles :

ano992012dernorm.png

ano7598dernorm.png

On remarque que le climat s'est déjà réchauffé depuis 99, autant en 13 ans et un mois, qu'en 24 ans (de 75 à 98), période où la T mensuelle est passée bien plus souvent sous la dernière normale calculée chaque mois et où l'anomalie moyenne de la période a été plus faible.

Ca signifie aussi que la courbe rouge pourrait rester au même niveau qu'actuellement pendant une dizaine d'années, sans qu'on puisse dire que le climat s'est moins réchauffé après 98 qu'avant (précisément de 75 à 98).

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On remarque que le climat s'est déjà réchauffé depuis 99, autant en 13 ans et un mois, qu'en 24 ans (de 75 à 98), période où la T mensuelle est passée bien plus souvent sous la dernière normale mensuelle calculée chaque mois et où l'anomalie moyenne de la période a été plus faible.

Ca signifie aussi que la courbe rouge pourrait rester au même niveau qu'actuellement pendant une dizaine d'années, sans qu'on puisse dire que le climat s'est moins réchauffé après 98 qu'avant (précisément de 75 à 98).

Très intéressant et très clair ! Y a-t-il désormais des données qui permettraient de suivre la température globale des premières couches océaniques (0-300 ou 0-700 m), à ce rythme mensuel ?
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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Il existe les anomalies sur 3 mois comme dans l'explorateur du KNMI à jour fin décembre 2011. Là je ne suis pas sur le bon ordi pour sortir le même style de graphe que plus haut, en attendant tu as les données ici :

http://climexp.knmi...._n19822011a.txt

http://climexp.knmi...._n19822011a.png

(peut-être que ces liens seront invalides pour quelqu'un qui n'est pas enregistré sur ce site)

Il n'y a pas longtemps que ce paramètre a pris un coup de chaud, le record a été battu ( en automne 2011 : 0.25) :

2011.0000 0.185769

2011.0834 0.185769

2011.1666 0.185769

2011.2500 0.169931

2011.3334 0.169931

2011.4166 0.169931

2011.5000 0.250948

2011.5834 0.250948

2011.6666 0.250948

2011.7500 0.162689

2011.8334 0.162689

2011.9166 0.162689

Edit : Voici les graphes

anohco992011dernorm.png

anohco7598dernorm.png

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Christian : merci de ces ajouts. La température ou contenu de chaleur des océans 0-700 m me semble un bon marqueur, qui exclut d'autorité certaines objections (biais de mesure en surface terrestre). On voit que ce contenu de chaleur a continué d'augmenter assez régulièrement dans la décennie 2000, malgré un cycle solaire plus faible que ceux des décennies 1980 et 1990. Un prochain Nino important pourrait le faire baisser... mais on verrait alors la signature de ce transfert de chaleur dans l'atmosphère.

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  • 2 weeks later...
Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Bon comme ça concerne l'évolution du climat et les stats, je poursuis ici sur le soleil, le sujet fermé en paléo, vu que c'est ahurissant de lire certains trucs !

mike Posté Aujourd'hui à 17:43

Si certains croient ici qu'on va m'apprendre quoi que ce soit sur l'activité solaire, il peut tout de suite faire marche arrière que ca soit clair.

C'est absolument incroyable que tu puisses penser que plus personne ici, n'a plus rien à t'apprendre sur l'activité solaire, sans l'ombre d'un mini travail scientifique et sans aucun diplôme de haut niveau sur l'activité solaire, en ne comprenant absolument rien aux stats, avec juste du bla-bla extrait par-ci, par-là, pour coller à tes croyances !

Heureusement qu'aucun scientifique sérieux, n'a pris ta grosse tête et ta suffisance proportionnellement avec ta nano-connaissance du domaine, malgré le fait que certains peuvent t'aligner plusieurs doctorats et quelques dizaines de publications sérieuses. Ils sont autrement plus humbles et savent écouter n'importe quelle personne qui argumente scientifiquement.

Toi, non seulement tu n'argumentes pas scientifiquement, mais en plus tu te la joues, plus grand spécialiste de l'activité solaire ! On aura vraiment tout vu chez les négativistes !

J'avais pourtant diffusé des références en français qui montrent l'incohérence des données solaires à court-terme, par exemple ici sur ce graphe, on voit vite pourquoi ça ne sert à rien de se fixer sur de courtes périodes :

http://meteo.besse83...vetautresct.jpg

Il n'y a que les illuminés et les astrologues qui pensent pouvoir tirer des règles fiables avec l'incohérence sur de telles courtes périodes sans modèle physique évolué !

Il faut prendre du recul pour voir de la cohérence et analyser les données : http://meteo.besse83.../uvetautres.jpg

Donc sors nous au moins un modèle de bruit qui tienne la route pour pouvoir dire que le bruit est anormal par rapport au bruit habituel d'un cycle faible, moyen ou fort (ça se teste mathématiquement, si tu ne sais pas, ouvre des bouquins de maths, bosse les, arrête le pifomètre et de perdre ton temps à sélectionner dans les poubelles tout ce qui colle à tes croyances)

Les graphes sont extraits de :

"Forçage solaire dans l'UV et

dans le visible

T. Dudok de Wit (LPC2E, Orléans)"

Et à lui, tu vas lui apprendre que regarder l'activité à court terme ça a du sens et que ça signifie quelque chose pour l'avenir sans modèle évolué ?

Je ne vois pas en quoi un cycle plus faible est anormal, vu que dans le passé il y en a en pagaille (du moins théoriquement).

La question est de savoir si dans la catégorie des cycles plus faibles, celui-ci est anormal et s'il permet d'annoncer d'autres cycles faibles, vu qu'il aurait été précédé d'un grand maxi (après un grand maxi, l'activité est sensée faiblir). Mais bon même chez des sceptiques qui publient, certains ne sont déjà pas d'accord sur ce point. Pour Leif Svalgaard on n'a pas eu de grand maxi solaire, vu que d'après lui, 'il faudrait corriger les données antérieures à tour de bras, des cycles plus faibles à remonter qui feraient justement disparaitre notre grand maxi. Alors comment peux tu avoir des certitudes sur quelques mois de données, alors que même en étudiant le long terme, c'est le flou le plus complet même chez les sceptiques qui ont une démarche encore scientifique (Svalgaard , à priori, vu qu'on ne connait pas encore le maxi de ce cycle, à l'air d'avoir assez bien prévu son niveau avec une méthode physique lui et non au pifomètre)

Ensuite ce n'est pas parce qu'on observe x cycles faibles, que c'est important pour le climat, car pour le moment, c'est considéré comme marginal par rapport aux causes du RC, jusqu'à preuve scientifique du contraire (et non jusqu'à ce qu'il y ait x^y adorateurs du dieu Soleil, qui ont tous la même caractéristique que toi, ils se foutent totalement de la méthodologie scientifique !)

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Pour illustrer un peu les propos de ChristianP, j'avais parlé de processus ARMA. À vouloirs faire trop de chose, on ne fait plus rien default_thumbup.gif Et je n'ai pas pris le temps d'étudier le bruit sur le SSN. Malgré tout, pour l'illustration. ChristianP en a déjà longuement, abondamment, et brillamment parlé ici même, mais pour revenir une fois de plus sur les bruits.

Il existe des méthodes de modélisations de ces bruits. Ici, je suppose que le bruit sur l'activité solaire est un bruit rouge + bruit blanc qu'on modélise par un processus ARMA. Cette hypothèse n'est pas totalement justifiable en l'état mais elle se défend.

Si on pose un ARMA(1,1) à 0.8 et 0.2 avec un sigma à 15 et une moyenne à 0, ce qui est une assez bonne approximation pour le SSN, on obtient un magnifique bruit rouge + blanc. De mémoire, j'avais ~ 0.95 et 0.25 sans retirer le cycle donc même après avoir viré au moins le nombre d'onde 1, je doute qu'on arrive à faire descendre beaucoup les chiffres. Certes à proprement parler c'est du pifomètre default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Mais R est en train de tourner d'agoniser et je ne vois pas me taper une régression multiple en sin, cos et lin sur OOo avec plus de 6000 données (question de puissance de calcul en fait, ce n'est pas optimisé pour ce genre de délires et c'est l'ordi que je fous en carafe sinon default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> )

Bref, le bruit :

mike0.jpg

On claque là dessus un cycle de 11 ans avec maximum par 120 :

mike1.jpg

Et on obtient globalement quelque chose de réaliste.

Un vrai cycle à 120 cela à cette trogne :

wolfjmms.png

L'un dans l'autre, cela se tient.

Et si de cet exemple fictive on sort des périodes choisis durant la phase montante du cycle (j'ai réinitialisé le compteur, ce sont les périodes aux alentour du 1080ème jour et 1880ème jour sur le graphe principal)

mike2q.jpg

mike3n.jpg

Et pour revenir à du plus concret, le blind test c'était sur la période du deuxième semestre 2000 default_whistling.gif La modélisation et la réalité se recoupe ici et montre combien il est "facile" de récupérer une baisse de l'activité solaire sur 6 mois (6 mois... Pas quelques dizaines de jours ou une après-midi, mais 6 mois...) même quand le max solaire n'est pas encore passé default_cat.gif

Moralité, quand on choisi bien ces périodes, on peut toujours trouver des périodes de baisse de l'activité. D'autant que ces baisses sont significatives au sens des moindres carrées default_thumbup.gif Et pourtant se produise en pleine phase montante de l'activité.

L’objectif de cette remarque est plus théorique que pratique. Comme je le disais, je n'ai pas vraiment bidouillé les données, et je n'ai donc pas de chiffres précis pour contraindre la modélisation. C'est de l’estimé et non du calculé pour les paramètres, même si ils ne sont pas sortis du chapeau. C'est pour l'illustration du problème que peut poser le bruit sur une tendance. D'autant que cette tendance a peu de chance d'être une pure sinusoïde, et je penses qu'il faudrait aller chercher un plus grand nombre d'onde lors de la régression multiple default_shifty.gif Combien, ce sera à déterminer sur le tas si je puis dire, mais cela pour insister sur le caractère plus théorique.

Ce qu'il faut surtout en tirer est qu'il est tout à fait possible d'avoir des périodes de fortes baisses de l'activité solaire simplement à cause de ce bruit. default_flowers.gif

Après, on peu aussi discuter de savoir l'information que peut apporter le bruit. Il est clair que, bien qu'on parle de "bruit", cela reste un signal. Après, je ne saurais trop quoi dire de plus par rapport à ce que disait ChristianP. La modélisation du bruit est complexe (d'autant que je me demande si la variabilité n'est pas augmenté durant le max par rapport au min, ce qui fait que l'homoscédacité n'est pas vérifié default_ph34r.png/emoticons/ph34r@2x.png 2x" width="20" height="20"> ), et montrer que le bruit a significativement changé et annonce un grand minimum, ce n'est pas gagné.

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Ok, pour reprendre un peu, je vais essayer d'y aller mollo et de ne pas larguer tout le monde. ChristianP en avait déjà parlé à propos des températures mondiales, sur le fait de savoir si la tendance depuis : 1998, 2002, 2010, autre (rayez la mention inutile ^^ ) était significative.

Là, on part du SSN au pas quotidien depuis 1996 :

mike0.jpg

Objectivement, c'est fin moche. Il y a des points qui se balade partout dans tous les sens, cela fait plus nuages de mouches moches qu'autre chose.

Dans ces données, se superposent en fait plusieurs signaux. D'une part, on a un cycle de ~11 ans assez évident, mais on a également une variabilité court terme importante. De plus, on a un effet de seuil avec un trou entre 0 et ~20. Le SSN ne peut pas prendre par exemple comme valeur 5 ou 7.

Regardons un peu l'acf :

mike1xj.jpg

L'ACF indique la corrélation avec les valeurs précédentes. Par exemple, au lag 1200 environ, on a une corrélation de 0, c'est-à-dire que la valeur d'un jour donné n'est pas lié à la valeur qui s'est produit 1200 jours avant (par exemple la valeur du 1er Janvier de l'an 2000 ne dépend pas des valeurs de l'Automne de l'an 1996). On remarque une forte autocorrélation pour les petits lags, c'est-à-dire que les valeurs d'un jour donné dépend fortement des valeurs des jours immédiatement précédents (par exemple, la valeur du 1er Janvier de l'an 2000 est liée aux valeurs des jours de Décembre de l'an 1999).

De plus, on retrouve bien un cycle de ~11 ans. Il y a une autocorrélation significativement positive pour les lags 4500 environ, et 4500 jours cela fait 12.5 ans default_thumbup.gif Évidement, la durée du cycle n'est pas constante, et en fait le cycle 23 a même duré dans les 12.75 ans, ce qui fait qu'on tape au delà de 11 ans et même au delà de 12 ans pour le pic d'autocorrélation.

Ce qui nous intéresse ici, c'est de savoir si l'activité solaire sur le court terme a changé significativement, pour déterminer si oui ou non l'activité est anormale (dans le sens que j'ai compris d'activité typique d'un minimum de Dalton). Cela signifie que la tendance actuelle n'est pas seulement du bruit, mais aussi une tendance lourde qui indique que ce cycle et les suivants vont manger la poussière.

Il est donc important en premier lieu de sortir le cycle de 11 ans. J'ai tenté deux approches, la première avec une régression linéaire multiple.

Sous R, en supposant que notre matrice de données a été importée, on y va ainsi et en posant arbitrairement la période a 12.5 ans d'après l'acf et avec 6574 données (du 1er Janvier 94 au 31 Décembre 2011) :

omega = 2*pi*(1/(12.5*365))x=seq(from=1,to=6574,by=1)reg <- lm(SSN~(x+cos(omega*x)+sin(omega*x)+cos(omega*2*x)+sin(omega*2*x)))VarCovar <- vcovHAC(reg)

On compare les coefficients contenus dans reg et VarCovar, et cela nous donne ceci :

VarCovar	                (Intercept)	       x	sin(omega * x)	cos(omega * x)	cos(omega * 2 * x)	sin(omega * 2 * x)(Intercept)      	8.254075055	-1.28E-003	-2.0457150153	-3.4257949069	1.76E+000	0.5203320219x	                -0.001280556	3.64E-007	-0.0001506014	-0.0002133616	-2.77E-005	0.0003197337sin(omega * x)	        -2.045715015	-1.51E-004	5.3681969651	1.7463301036	1.49E+000	-3.1960322964cos(omega * x)	        -3.425794907	-2.13E-004	1.7463301036	9.9670825299	-4.22E+000	-4.3148153235cos(omega * 2 * x)	1.758951255	-2.77E-005	1.491335835	-4.2186016186	6.29E+000	0.1560302866sin(omega * 2 * x)	0.520332022	3.20E-004	-3.1960322964	-4.3148153235	1.56E-001	6.5239582849

reg(Intercept)	       x	sin(omega * x)	cos(omega * x)	cos(omega * 2 * x)	sin(omega * 2 * x)97.50434	-0.00425	-46.54166	-68.12994	18.10246	9.60548

Les données de variance sont sur la diagonale de VarCovar (8.25 puis 3.64E-7, puis....), et on compare à la valeur du coeffcient donné par reg ; en sachant qu'il faut prendre la racine pour avoir l'écart-type qui lui permet de calculer l'intervalle de confiance. Pour le sin(omega2*x), c'est un peu short ( racine(6.5239) = 2.55 par rapport à 9.60) mais cela passe.

Esthétiquement, c'est pô tellement c'est choli ^^ , mais cela donne un résultat avec un SSN négatif :

mike2o.jpg

Retente ta chance ^^

Mathématiquement, il est possible de complexifier le modèle en rajoutant une amplitude variable :

omega = 2*pi*(1/(12.5*365))x=seq(from=1,to=6574,by=1)reg <- lm(SSN~(x*(cos(omega*x)+sin(omega*x)+cos(omega*2*x)+sin(omega*2*x))))VarCovar <- vcovHAC(reg)

Voire de passer par nls pour taper dans le non linéaire. On pourrait, mais ce serait négliger le problème biais-variance. À augmenter le nombre de paramètres du modèle, on finir bien par trouver un modèle qui colle aux observations, mais qui est rigide et ne pourra pas décrire l'évolution de la série si de nouvelles données apparaissent. C'est d'ailleurs un problème qu'on rencontre chez certains négativistes, qui construise un modèle ad-hoc pour décrire les températures du 20ème siècle, mais avec tellement de degrés de libertés qu'au final cela n'a plus aucun sens. Donc, comme nous sommes ici pour faire les choses proprement et ne pas charger le modèle avec quarante milles et quelques brouettes de paramètres, on va simplement lisser avec un petit lowess. Un LOWESS est un modèle mathématique qui calcule une moyenne à un instant entre les valeurs les plus proches, une sorte de moyenne glissante mais en (très) amélioré.

SSNLowess<-(lowess(SSN,f=0.1,iter=3))SSNRes<-(SSN-SSNLowess$y)

Et :

mike3p.jpg

Tout de suite, cela a une autre g****e ^^ Va donc pour le lowess.

Le résidu :

mike5d.jpg

Remarquons que le résidu a un double effet kiss cool. Déjà, on retrouve le problème du trou avec les valeurs à 0. On a un gentil alignement de valeurs durant les minimums qui décrivent le lowess inversé default_wacko.png Et de plus, les résidus ont une tête à passer par des minimums et maximums default_191769.gif .

On recommence à s'exciter avec l'acf sur les résidus, parce qu'il ne suffit pas que cela est de la g****e.

mike4ra.jpg

On retrouve bien une tentative de bruit rouge + bruit blanc et sans cyclicité. Le bruit rouge, c'est le gros pic pour les petits lags. Le bruit blanc, c'est le reste, l'espèce de trémor sismique qui ne ressemble à rien. L'inquiétant, c'est l'absence de cyclicité default_fear.gif . On n'a pas un cycle de 11 ans sur les résidus, donc pour modéliser les résidus cela s'annonce galère.

On passe là dessus quelques tests statistiques. Pour la stationnarité (au choix, ou tous en même si on veut se faire plaisir) :

adf.test(SSNRes)pp.test(SSNRes)kpss.test(SSNRes)

Il donne le même résultat, stationnaire (ouf, on est sauvé ^^ ). Pour le KPSS par exemple :

        KPSS Test for Level Stationaritydata:  SSNRes KPSS Level = 0.341, Truncation lag parameter = 18, p-value = 0.1Message d'avis :In kpss.test(SSNRes) : p-value greater than printed p-value

Remarquons aussi le message d'avis, cela est sans doute au fait que l’échantillonnage est tellement grand que la valeur p n'a plus vraiment de sens (histoire de 5% et toussa, sur un gros paquet le seuil de 5% est totalement irréaliste pour des test asymptotique). Mais passons et restons simple.

Donc, va pour la stationnarité :

SigmaRes <- sd(SSNRes)MeanRes <- mean(SSNRes)

On a un sigma à ... 35 ...

(Je laisse apprécier)

(Je laisse encore apprécier)

(Je laisse toujours apprécier ^^ )

Et une moyenne à 3.3. Avec un sigma à 35, pas la peine de se prendre la tête avec un test, ce n'est pas significativement différent de 0.

Testons la normalité des résidus (on aurait pu tenter un test Shapiro Wilk, mais il ne prend pas les échantillons de plus de 5000 valeurs ^^ ) :

ks.test(SSNRes,rnorm(6574,MeanRes,SigmaRes))

        Two-sample Kolmogorov-Smirnov testdata:  SSNRes and rnorm(6574, MeanRes, SigmaRes) D = 0.101, p-value < 2.2e-16alternative hypothesis: two-sided 

Pas de loi normale, retente ta chance ^^

C'est là qu'on se dit que cela commence à devenir coton. Entre des résidus stationnaires et sans autocorrélation, mais pas de loi normale, pour modéliser le bruit blanc cela a être galère.

On peut donc tenter de se modéliser le résidu du Lowess avec un ARMA(1,1) :

arma(SSNRes,c(1,1))

Call:arma(x = SSNRes, order = c(1, 1))Coefficient(s):      ar1        ma1  intercept   0.856423   0.003178   0.456888  

Et on confirme bien que le coefficient du MA(1) ~ 0. On peut donc tenter un simple AR(1) suivi d'un simple MA(1) (je dois dire que là, c'est un peu à l'aventure compagnon : http://www.youtube.com/watch?v=47nosn4M6vM&feature=related ^^ C'est la première fois que je vois cela default_laugh.png )

arma(SSNRes,c(1,0))Call:arma(x = (SSNRes), order = c(1, 0))Coefficient(s):      ar1  intercept     0.8573     0.4551 

arma((SSNRes),c(0,1))Call:arma(x = (SSNRes), order = c(0, 1))Coefficient(s):      ma1  intercept     0.6848     3.2919  

Comme je l'avais montré dans le message précédent, avec un AR à 0.80, pour récupérer quelque chose de significatif, cela est galère. Avec un AR à 0.86, c'est encore pire. Il est donc clair que la tendance récente (sur les 2 ou 3 derniers mois diront nous) n'a donc rien de significatif.

Bon, c'est du vite fait pas très bien fait. Je rejoins tout à fait ChristianP il faut prendre du recul pour analyser la cohérence des données, et avec les données depuis seulement 94, c'est mal barré ^^ On manque clairement de données pour modéliser correctement ce foutoir. En tout état de cause, le travail présenté ici ne pourrait donc justifier positivement que ce cycle 24 présente les mêmes caractéristiques que le cycle 23, mais en moins actif. Pour autant, il montre qu'il n'existe aucune preuve positive (et j'insiste sur le positive, pas juste de l'argumentation par défaut...) que ce cycle 24 détonne particulièrement dans le paysage des cycles solaires.

P.S. : Y m’énerve le forum avec sa limite sur les émoticônes. Je suis gai et le fait savoir default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> et v'là plus que je suis obligé de passer limite plus de temps à chercher tous les petits bonhommes jaunes pour les remplacer par un ^^ qu'à écrire.

P.S. : Y m'énerve aussi avec sa correction automatique ^^ Le jour où on rencontrera le loup sur le névé, on dira quoi pour ne pas avoir les étoiles : "Oh, on a vu la bouche du loup" ? V'là le genre ^^

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je suis en train de me dire que j'ai du en fait encore plus vous tuez qu'à l'accoutumé default_blushing.gif Mais bon voila quoi, suffit pas d'avoir une baisse de l'activité solaire sur quelques jours/dizaines de jours pour que cela soit le signe d'un minimum de Dalton.

P.S. : Sur le premier graphe, c'est aussi Wherever qu'il faut lire en fait, désolé default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Je n'ai pas apporté grand'chose default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> C'était plus pour donner des pistes de réflexions sur comment abordé le SSN.

Sinon, pour signaler que la série HADCRUT4 passera sans doute bientôt en preeview. Cette nouvelle base de données des températures globales marquera une amélioration majeur de l'HadCRUT3 qui était connu pour être biaisé vers le froid (d'où une affection marqué des négativiste pour celle-ci...). Cela remonte à 2009, quand le CEP a conduit une étude montrant que l'HadCRUT était biaisé vers le froid :

tempgraph.jpg

En haut, l'analyse pour le HadCRUT3, en bas l'analyse par le CEP. On voit que le manque de couverture se fait particulièrement dans les régions à fort réchauffement (particulièrement l'Arctique), ce qui biaise de facto vers le froid.

http://www.metoffice.gov.uk/news/releases/archive/2009/land-warming-record

Ce diagnostic a été renforcé à la publication de l'analyse BEST du groupe Berkeley

updatedcomparison10.jpg

Si les données BEST, NCDC et GISS convergent tout-à-fait, l'HadCRUT diverge sérieusement, notamment à partir des années 2000 et dans les années 20/30.

Et donc on arrive à la fin de l'année 2011 avec un agenda qui annonce la publication sous peu de l'HadCRUT4 qui va supplanter l'HadCRUT3 :

http://www.metoffice.gov.uk/media/pdf/9/s/MOSAC_16.4.pdf

HadCRUT4

The new version of the global near-surface temperature anomaly dataset, HadCRUT4 is close to completion. The dataset is produced in a collaboration between the Met Office Hadley Centre and the Climatic Research Unit of the University of East Anglia. The new analysis includes new data in regions that were poorly observed in HadCRUT3, particularly in Russia and at high latitudes in the northern hemisphere. The underlying data used to generate the new HadCRUT4 dataset will be free from any restrictions to public distribution when the dataset is released.

The manner in which uncertainties are represented in the dataset has been updated to allow more straightforward analysis of the data by scientists. The dataset is now presented as an ensemble dataset, with uncertainties communicated using multiple realisations of the data that are equally likely given the uncertainty model. This ensemble approach has not previously been applied to global surface temperature datasets.

The update to the data set has adjusted the annual temperature anomalies in comparison to the previous version of the dataset. Most notably, the inclusion of new bias adjustments for marine data has resulted in a warming in the mid 20th century, relative to HadCRUT3. The inclusion of new land station data at high latitudes and in Russia has resulted in a warming of years in the late 20th century/early 21st century. These temperature differences, although small, make some differences to the annual temperature rankings but long-term trends in HadCRUT4 are not greatly different than those of HadCRUT3.

Once accepted by peer review, the HadCRUT4 dataset will supersede HadCRUT3 as the principal dataset used by the Met Office Hadley Centre to assess global temperature change.

Et début 2012, le premier graphique de l'HadCRUT4 :

http://www.metoffice.gov.uk/media/pdf/1/e/PresentationMOSAC_16.4_Gordon.pdf

hadcrut4.png

Et que voit-on ? 2010 et 2005 a égalité devant 1998 default_whistling.gif

En espérant que les aficionados du "le RC s'est arrêté en 1998" change de disques default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

J'aurais d'autres posts d'ici ce soir, il y a encore du vrac à sortir, mais dans l'immédiat cela ne va pas être possible default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Pour continuer, un peu de comparaison modèle/réalité.

model11w.jpg

En gris, l'enveloppe à 95% des modèles, et la moyenne des modèles en noir.

De même pour le contenu en chaleur de l'océan :

ohc11.jpg

Nous restons dans l'enveloppe, mais on note quand même une tendance à être sous la moyenne des modèles. À voir comment cela évolue...

De même pour la prévi décennale de Smith et al., 2007 :

17237312.png

http://julesandjames.blogspot.com/2011/02/hotand-not.html

Et pour mon petit modèle : -0.093°C pour 0.19°C prévu default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Cela diverge encore, de 0.28°C. Je n'ai pas eu le temps de m'y mettre, mais promis je fais le faire, parce que là il y a forcément une couille dans le pâté default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Je crains que ce ne soit un problème avec les paramètres, trop de paramètres tue le paramètre comme je le disais tantôt à propos du SSN. Pour Février, le modèle donne 0.14°C +/- 0.1°C

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C'est une blague ou quoi la légende "confidence". En rouge, c'est 10% ! default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Sinon on peut être en-dessous la moyenne ou au-dessus, ça ne remet rien cause, il ne faut jamais croire que la moyenne d'un ensemble est absolument décisive.

Annoncer les températures au nom de la moyenne, ça ne veut pas dire qu'on a plus confiance dans la moyenne qu'autre chose. C'est juste que sans autre argument valable, ça permet de faire une prédiction qui ne sera pas loin de la vérité. Tout dépend du niveau d'exigence.

Perso, je crois vraiment qu'il ne faut pas attendre des merveilles de précision sur le scénario climatique année par année, région par région. On arrive à faire des hindcast qui reproduisent bien l'observation, signe qu'on comprend ce qui se passe. Le déterminisme nous dit qu'on a une tendance positive non négligeable. Tout le reste il faut le voir en terme probabiliste.

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C'est une blague ou quoi la légende "confidence". En rouge, c'est 10% ! default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Plus vous êtes proche de la moyenne, moins vous avez de chance de couvrir l'ensemble des observations default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Ou dit autrement, vous n'avez que 10% de chance d'avoir tout le monde rester groupir autour de la moyenne.

Sinon on peut être en-dessous la moyenne ou au-dessus, ça ne remet rien cause, il ne faut jamais croire que la moyenne d'un ensemble est absolument décisive.

Annoncer les températures au nom de la moyenne, ça ne veut pas dire qu'on a plus confiance dans la moyenne qu'autre chose. C'est juste que sans autre argument valable, ça permet de faire une prédiction qui ne sera pas loin de la vérité. Tout dépend du niveau d'exigence.

Perso, je crois vraiment qu'il ne faut pas attendre des merveilles de précision sur le scénario climatique année par année, région par région. On arrive à faire des hindcast qui reproduisent bien l'observation, signe qu'on comprend ce qui se passe. Le déterminisme nous dit qu'on a une tendance positive non négligeable. Tout le reste il faut le voir en terme probabiliste.

Oui, cela est certain. Quand je disais qu'on était sous la moyenne, c'était plus une remarque d'ordre général. Tant qu'on reste dans l'enveloppe à 95% cela ne me pose pas plus question.
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Plus vous êtes proche de la moyenne, moins vous avez de chance de couvrir l'ensemble des observations default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Ou dit autrement, vous n'avez que 10% de chance d'avoir tout le monde rester groupir autour de la moyenne.

C'est tordu, mais je comprends que ce n'est pas la confiance sur le scénario moyen. default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">
Oui, cela est certain. Quand je disais qu'on était sous la moyenne, c'était plus une remarque d'ordre général. Tant qu'on reste dans l'enveloppe à 95% cela ne me pose pas plus question.

Toi oui mais pas tout le monde ! default_tongue_smilie.gif
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Et bien j'en apprend sur ce forum !default_blush.png

Merci en particulier à ChristianP et à Paix, même si il me faut relire plusieurs fois vos contributions pour comprendre....

Ca me rassure de voir que je ne suis pas le seul à lire et relire pour tout comprendre.

Ok, pour reprendre un peu, je vais essayer d'y aller mollo et de ne pas larguer tout le monde

Va doucement mon ami Paix, je vieilli à vitèsse grand V. default_tongue_smilie.gif

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Pour continuer sur ce petit tour, SkepticalScience propose un petit post sympa pour comparer différentes prévisions :

http://www.skepticalscience.com/comparing-global-temperature-predictions.html

Et une petite dédicace forum, avec la prévision 2003 de Landscheidt. Comme il n'est pas très bavard sur sa méthodo, j'ai juste linéarisé son "Nadir of the LIA with it's coldest phase in 2030" entre 2002 et 2030 :

nadirz.jpg

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J'avoue que je ne suis pas tous les détails des interventions de paix! Je me sens en tout cas, incapable d'y détecter une éventuelle erreur, je ne suis probablement pas le seul mais j'apprécie beaucoup le sérieux de ces interventions.

En passant, je constate que les prévisions de Smith et al ne sont pas (pas encore?) vérifiées.

Si je me souviens bien, leur approche consistait à forcer le modèle du Hadley Center avec les SST obervées ces dernières décades en une sorte d'apprentissage de la variabilité du modèle.

L'idée était que les modèles présentent les oscillations océan - atmosphère mais ni avec la bonne périodicité, nia avec la bonne phase. En assimilant les Variations observées on force la trajectoire du modèle dans le pasé et on espère qu'il restera sur une trajectoire réaliste pour les années proches à venir.

J'ai synthétisé, j'espère avoir été clair et respectueux de la méthodologie employée.

Dans ce cas, le fait que les dernières années aient été plutôt des années La Nina n'explique pas ce désaccord puisque, en fait, cela aurait dû être prévu par le modèle.

A ce stade, on ne peut peut être même pas parler vraiment de désaccord puisqu'on reste quand même à l'intérieur de l'intervalle de confiance mais on est plutôt dans la fourchette basse.

En admettant que la méthode décrive correctement la variabilité, il faut chercher les causes ailleurs

1 on peut rep^rendre à l'envers le raisonnement cher à certains sceptiques qui expliquent le réchauffement par des oscillations basse fréquence (suffit d'inverser le signe)

2 faut charcher d'autres forçages qui n'ont pas été pris en compte correctement dans la simultaion on a alors deux candidats principaux

le soleil et son retard à l'allumage

les aérosols

Perso, j'ai un faible pour la deuxième hypothèse

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Pour autant, il montre qu'il n'existe aucune preuve positive (et j'insiste sur le positive, pas juste de l'argumentation par défaut...) que ce cycle 24 détonne particulièrement dans le paysage des cycles solaires.

Oui, franchement ta démonstration est non seulement impossible à suivre, mais à mon sens complètement vaine.

En effet, on ne suit pas un cycle solaire, ni ne prédit le suivant, à partir des simples SSN.

Concernant l'atypisme du cycle 24 par rapport aux autes, si j'ai bien compris, mais dans ce fatras comment en être sûr , les "autres" c'est uniquement le cycle 23 et la fin du 22 puisque tu utilises les données à partir de 1994.

C'est plutôt léger.

Tous les spécialistes du solaire s'accordent pour dire que le cycle 24 est un cycle faible par rapport aux précédents et qu'il est, possiblement, un cycle de transition vers des cycles encore plus faibles.

Mais rien qu'avec les SSN on peut constater qu'il est atypique, en ce qui concerne son début, par rapport aux 3 cycles précédents:

debuts-de-cycles-solaires.jpg

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Oui, franchement ta démonstration est non seulement impossible à suivre, mais à mon sens complètement vaine.

En effet, on ne suit pas un cycle solaire, ni ne prédit le suivant, à partir des simples SSN.

Concernant l'atypisme du cycle 24 par rapport aux autes, si j'ai bien compris, mais dans ce fatras comment en être sûr , les "autres" c'est uniquement le cycle 23 et la fin du 22 puisque tu utilises les données à partir de 1994.

C'est plutôt léger.

Tous les spécialistes du solaire s'accordent pour dire que le cycle 24 est un cycle faible par rapport aux précédents et qu'il est, possiblement, un cycle de transition vers des cycles encore plus faibles.

Mais rien qu'avec les SSN on peut constater qu'il est atypique, en ce qui concerne son début, par rapport aux 3 cycles précédents:

Oui, il est cliar qu'il est plus faible, et qu'on est sans doute en transition vers des cycles de plus en plus faibles, mais le fait est qu'un ralentissement temporaire de l'activité solaire durant la phase montante du cycle n'est pas significative, il y a trop de bruit pour en conclure quelque chose sur la suite.

Il y a d'une part le fait indéniable que ce cycle 24 sera plus faible que le 23, cela se matérialisant notament par un minimum long et profond, et que globalement les cycles suivants devraient être encore plus faibles.

Mais il y a aussi le fait que globalement, on ne peut pas prévoir l'évolution de l'activité solaire par la simple étude du SSN, surtout sur un pas subannuel, le bruit étant important à cette échelle ; et rien n'indique que le ralentissement actuelle de l'activité solaire puisse indiquer que le cycle 24 sera typique d'un minimum de Dalton.

Soyons bien clair, je ne suis pas là pour défendre l'idée que ce cycle 24 sera aussi actif que le 23, ou que la tendance au ralentissement de l'activité solaire au délà de ces cycles de 11 ans ne se poursuivra pas, ou que je sais-je encore. Mais on ne peut pas ranger ce cycle 24 dans la catégorie des cycles faibles type Dalton juste pour un ralentissement de l'activité sur 3 mois. Ce que disait déjà spaceweather :

What's going on? In fact, solar activity is on the rise. For instance, an X-class solar flare on Jan. 27th triggered the strongest solar radiation storm since 2005. Also, auroras have been sighted recently as far south as Virginia and Oklahoma. The quiet interregnums are a sign that the current solar cycle, while active, is not quite as strong as other solar cycles that preceded it--like a mild hurricane season in the Gulf of Mexico. According to this point of view, temporary spells of low activity are to be expected. On the other hand, some researchers believe the quiet holds greater significance; it could foreshadow a major drop in solar activity. This is controversial, however, because forecasting the 11-year solar cycle is still an infant science. Indeed, surprises may be in the offing. Stay tuned for updates.

Ce cycle 24 est bien 'on the rise' et dans ce cadre là ne détonne pas particuliérement par rapport au 23 ou autre d'avant, bien qu'il sera plus faible. Je ne remets en aucun cas en cause le fait que le 24 sera plus faible que le 23, et même probablement que le 20. Pour après, on verra bien, mais là non plus je ne remets pas en cause non plus le fait qu'on va sans doute vers un ralentissement global de l'activité solaire. Bon, comme je le disais, l'activité solaire n'est pas plus que cela mon truc, je ne m'aventurais pas plus avant. Mais la variabilité court terme du SSN n'est pas pertinent pour défendre ce point de vue, c'est cela que je voulais souligner.

Et évidemment, évidemment, ce cycle s'annonçant plus faible il est logique d'avoir une montée plus faible comparée au 23 : 'while active, is not quite as strong as other solar cycle'. Mais là non plus la variabilité court terme du SSN n'est pas pertinente pour tirer des conclusions sur le fait que ce minimum sera fortement écrêté.

Ce que j'essaye juste de montrer est l'importante variabilité court terme du SSN, et la cohérence de celle-ci avec le cycle 23. Je suis bien conscient aussi qu'il y a d'autre cycles avant le 23 aussi, mais on peut quand même relever que la montée du cycle 23 s'était aussi accompagné d'une forte variabilité, avec des moments de fortes baisses de l'activité solaire. C'est juste pour essayer de préciser cela un peu. Pour moi le plus marquant reste quand même l'AR à ~0.85. Cela montre combien le bruit rouge est fort, même si cela reste approximatif et que j'en suis bien conscient. Là aussi, j'ai bien conscience des limites de l'approche, mais si la montée du cycle 24 ne présente pas énormement par rapport à celle du 23, on ne peut pas en tirer de conclusions. Mais quand je dis cela, ce n'est pas non plus contradictoire avec le fait que ce cycle 24 est plus faible. On a bien le bruit court terme d'un côté ; et de l'autre la tendance plus générale. Mais le bruit court terme, sur 3 mois, ne nous apprend rien sur la tendance plus générale. Il n'y a donc pas contradiction, ce sont deux signaux différents. Le bruit lui étant cohérent avec ce qui s'est déjà fait, et n'indique donc en aucun cas que la baisse de l'activité du 24 est une tendance plus lourde qui donnera un cycle typique de Dalton.

Et puis, certes cela manque de recul, puisque je n'ai les données que depuis 94, mais on peut quand même en tirer quelques grandes idées je penses, même si l'approche n'est pas suffisante. Je sais bien qu'on ne pourra pas extrapoler cela pour prévoir le 24, mais l'idée est bien de dire qu'objectivement on ne peut pas tirer de conclusions sur le 24 à partir de la tendance des 3 derniers mois. Je ne prétends pas prévoir l'activité du 24, mais simplement souligné que la montée du 24 se caractérise par une tendance long terme de baisse de l'activité solaire, et d'un bruit qui ne nous apprends rien puisqu'on retrouve le même à la montée du 23.

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