sirius Posté(e) 18 février 2018 Haut Doubs Auteur Partager Posté(e) 18 février 2018 Citation La question qui reste posée, c'est comment va réagir la circulation globale à cette modulation des sources et puits de chaleur ? ben, justement, peut être bien comme ça Citation à savoir des masses froides de moins en moins présentes en "haut", et de plus en plus présentes en "bas"? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 18 février 2018 Partager Posté(e) 18 février 2018 Peut-être, oui. Après, ma remarque était plus générale. Comment cela pourrait influencer les régimes de temps ? Par quels mécanismes les grands mouvements atmosphériques sont/seront ré-organisés etc. Là-dessus, il y a beaucoup d'hypothèses mais pas évident de savoir comment tout cela s'applique dans le monde réel. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebb Posté(e) 18 février 2018 Partager Posté(e) 18 février 2018 (modifié) C'est tout l'enjeu de l'étude de l'évolution du VP, comme l'étude de Coehn et al en fin d'année 2017. Le gradient Nord/Sud forme le VP, et le VP refroidit la masse d'air par le haut. Selon cette étude, les périodes de VP intense sont à la baisses, à la faveur des périodes de VP faibles, un classement par groupe a été effectué. Une synthèse de cette étude se trouve d'ailleurs sur Global Climat. Donc un VP moins solide c'est moins d'air froid sur la colonne, et une sensibilité accrue à d'autres facteurs comme la MJO, ENSO etc...d'où l'idée de régimes de temps pouvant rester "bloqués" des semaines, avec les fameux méandres du jet. Après, on en est encore plus dans la suggestion que dans la démonstration, la période étudiée est d'une durée qui n'efface pas certains bruits longs comme l'AMO, la PDO qui ont peut être leurs effets rétroactifs propres sur le VP, et puis on peut jouer la mauvaise langue avec l'impression subjective que Cohen aime bien le froid en Europe. Cela étant, son papier vient en corroborer d'autres sur l'évolution du jet en particulier. Modifié 18 février 2018 par sebb 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
serge26 Posté(e) 20 février 2018 Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement Partager Posté(e) 20 février 2018 Le 17/2/2018 à 17:40, Higurashi a dit : L' anomalie de température prévue par GFS et moyennée sur les 7 prochains jours est dantesque. Tandis que les masses d'air froid sont progressivement excentrées vers les latitudes plus basses, c'est portes ouvertes aux advections douces au pôle. L’extension est déjà dans les choux actuellement, ça ne risque pas de s'arranger prochainement quand on voit ça. Bon et bien la prévision se confirme!! plus de 6° d'anomalie positive moyennée sur le bassin avec plus de 20° coté Béring!! çà se passe de commentaire! 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yoann44 Posté(e) 20 février 2018 Chauvé (44) Partager Posté(e) 20 février 2018 (modifié) il y a 31 minutes, serge26 a dit : Bon et bien la prévision se confirme!! plus de 6° d'anomalie positive moyennée sur le bassin avec plus de 20° coté Béring!! çà se passe de commentaire! Et c'est loin d'être fini... Entre le 21 et le 25 deux remontées d'air chaudes dantesques pour la saison devrait atteindre le Pôle Nord en passant par la mer de Wandel (entre 20 et 30°c d'anomalies de T°c modélisée ! ). Un "petit" coup de grignotage par le Béring, un autre en passant par le Groenland, je pense que la banquise se serait bien passée de l'échange méridien qui nous permet par la suite le Moscou Paris... Après, l'anomalie de température tendrait à se calmer mais la banquise risque bien d'atteindre en Mars une autre valeur record de plus faible extension maximale après celle de 2017... (et sans parler de la banquise Antarctique qui flirte maintenant avec le record de 2017...). Edit : On a une meilleure vision de ce que cela pourrait donner avec les températures prévues (on serait ainsi au dessus de 0°c au pôle Nord aux alentours du 25...). Modifié 20 février 2018 par Yoann44 6 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebb Posté(e) 21 février 2018 Partager Posté(e) 21 février 2018 Surpris de voir qu'à partir d'une certaine profondeur, le réchauffement n'a pas l'air si bruyant que ça: https://twitter.com/Ketil_Isaksen 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 21 février 2018 Partager Posté(e) 21 février 2018 il y a 50 minutes, sebb a dit : Surpris de voir qu'à partir d'une certaine profondeur, le réchauffement n'a pas l'air si bruyant que ça: L'inertie thermique amortit le bruit. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 21 février 2018 Partager Posté(e) 21 février 2018 A cette profondeur on a déjà un effet important d'intégrateur temporel, dans une zone qui se réchauffe très vite en plus donc pas si étonnant. Il y'a d'ailleurs une technique de paléoclimatologie qui consiste à analyser le profil thermique en profondeur dans les sols, on y retrouve les marques des variations climatiques passées encore "en mémoire". 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 21 février 2018 Dax (40) Partager Posté(e) 21 février 2018 Dégel aujourd'hui à la station de Cap Morris, au nord du Groenland, qui est d'ailleurs la station météo la plus au nord du monde. L'ancien record du dégel le plus précoce à cette station était détenu par un 2 mai ..! 1 13 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 21 février 2018 Partager Posté(e) 21 février 2018 il y a une heure, TreizeVents a dit : Dégel aujourd'hui à la station de Cap Morris, au nord du Groenland, qui est d'ailleurs la station météo la plus au nord du monde. L'ancien record du dégel le plus précoce à cette station était détenu par un 2 mai ..! Oui, j'en avais parlé dans le topic suivant plus tôt dans la journée : 1 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chat rouge Posté(e) 21 février 2018 Partager Posté(e) 21 février 2018 une "débâcle " dans le détroit de béring et une grande crevasse en mer de sibérie orientale dignes aussi d'un mois de mai , et un "trou" dans la glace au nord est du groënland ... j'ai mal à ma banquise ! et dans le même temps un "moscou paris " prévu dans les jours à venir sur notre pays ... si cette vague de froid avait la bonne idée d'aller plutôt se recentrer la haut et voir en arctique le travail qu'il reste à faire cet hiver , je ne serais pas contre ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
rcaman Posté(e) 22 février 2018 Partager Posté(e) 22 février 2018 (modifié) Quoi d'exceptionnel quand la poussée atlantique est aussi puissante ? Le retour de bâton est sur l'Europe , dois-on relever en contrepartie que des records de froids vont s'établir dans les prochaines semaines plus bas en latitude ? Vous prenez un point singulier du Groenland pour faire du sensationnel. Quand la cote nord-ouest est sera positive même en mai, là oui je m'affolerai. Modifié 22 février 2018 par rcaman 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yoann44 Posté(e) 22 février 2018 Chauvé (44) Partager Posté(e) 22 février 2018 (modifié) Il y a 6 heures, rcaman a dit : Quoi d'exceptionnel quand la poussée atlantique est aussi puissante ? Le retour de bâton est sur l'Europe , dois-on relever en contrepartie que des records de froids vont s'établir dans les prochaines semaines plus bas en latitude ? Vous prenez un point singulier du Groenland pour faire du sensationnel. Quand la cote nord-ouest est sera positive même en mai, là oui je m'affolerai. Tu peux déjà suivre le forum artic sea ici où des spécialistes indiquent bien que ce qui se passe est historique (ah oui c'est sûr ses remontées dantesques de masse d'air chaudes on en voient depuis 2015, mais avant ? Et bien non, pas à ce point ! Et depuis l'hiver 2016-2017, c'est le défilé de records en Arctique...) : https://forum.arctic-sea-ice.net/index.php?topic=2141.1000 Tu peux aussi suivre ces fils twitters de météorologues, glaciologues et climatologues qui sont également plus qu'interloqués de ce qui se passe dans l'HN actuellement : https://twitter.com/EricHolthaus https://twitter.com/Ketil_Isaksen https://twitter.com/ZLabe Et enfin tu peux juste aussi cesser de faire du relativisme à propos du RC (mais juste assez pour ne pas te faire passer pour un climatosceptique, comme on peut le voir dans chacune de tes interventions précédentes à ce sujet lorsqu'on va sur ton profil...) N'hésites pas également à faire un tour sur ce blog et à lire les commentaires de passionnés qui relaient constamment les dernières études et observations sur le climat. On verra si tu considères qu'on exagère (ce qui est le fond de ta pensée je crois). https://robertscribbler.com/2018/02/21/north-pole-region-predicted-to-experience-another-instance-of-above-freezing-temperatures-as-the-bering-sea-ice-is-blasted-away/ Modifié 22 février 2018 par Yoann44 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Vincent-86 Posté(e) 22 février 2018 Partager Posté(e) 22 février 2018 (modifié) En fait, il s'en cogne de ton argumentation, et plutôt dans le registre de la conviction. A prendre comme un troll en quelque sorte Modifié 22 février 2018 par Vincent-86 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 22 février 2018 Dax (40) Partager Posté(e) 22 février 2018 Il y a 17 heures, rcaman a dit : Quoi d'exceptionnel quand la poussée atlantique est aussi puissante ? Le retour de bâton est sur l'Europe , dois-on relever en contrepartie que des records de froids vont s'établir dans les prochaines semaines plus bas en latitude ? Vous prenez un point singulier du Groenland pour faire du sensationnel. Quand la cote nord-ouest est sera positive même en mai, là oui je m'affolerai. On a des cartes magnifiques, mais pour autant je ne sais pas trop ce qu'on va battre comme records. Mensuels ? Oui enfin quand on voit le niveau d'un février 1956, on se dit qu'on n'a pas grand chose à espérer. Décadaires ? On a quand même du lourd en face (genre 1909 ou 1948), on n'aura probablement pas ce niveau. Journaliers ? Oui à ce niveau ça devrait le faire, mais vraisemblablement pas partout. Donc, soyons rassurés : pendant que l'Arctique bat en février les records mensuels d'avril, on devrait battre des records quotidiens en Europe. Ah ben en voila un bel équilibre, on se demande pourquoi on s'inquiète Plus sérieusement, je me posais une question à laquelle je n'ai pas forcément de réponse, c'est de savoir si ces dynamiques à vortex excessivement déconcentré avec grande douceur au pôle et coup de froid sur les continents aux latitudes moyennes n'étaient pas en quelque sorte favorables, ponctuellement, au niveau climatique. Je m'explique : - D'accord, la banquise morfle, l'extension est en plein recul, mais c'est encore en partie la nuit la haut ou alors des jours très courts avec un soleil qui ne monte guère dans le ciel, - Pendant ce temps, les conditions froides conduisent à davantage de nébulosité et de couverture neigeuse aux latitudes moyennes, soit des endroits où l'albedo joue un rôle significatif, ce qui fait qu'on a moins d’absorption de rayonnement solaire et une réduction de la quantité d'énergie reçue par le système. A court terme, la quantité d'énergie "perdue" aux latitudes moyennes est-elle significative au point d'influer sur le global ? Je n'ai pas la démonstration mathématique, peut-être que je me trompe, mais je ne serais pas étonné que la réponse soit positive. On est d'accord, à long terme, le rapport a de fortes chances de s'inverser : la neige fondra tôt ou tard à 45° nord, et quand le soleil arrivera sur un océan arctique qui n'est pas "à blanc" (alors que lui aurait pu le rester plus longtemps dans la saison !), ça ne sera pas la même. 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gerardlh Posté(e) 22 février 2018 Rouen Est 152 m. Partager Posté(e) 22 février 2018 C'est très clair sur cette image du tropic au pôle https://earth.nullschool.net/#current/wind/surface/level/orthographic=-356.61,62.58,279 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebb Posté(e) 22 février 2018 Partager Posté(e) 22 février 2018 Pas facile d'avoir un avis sur ton hypothèse Treize. Après je pense que les autres continents sont aussi à prendre en compte comme la pluie de records de la façade Est américaine. Tout comme l'air doux qui va stationner sur l'océan des hautes latitudes. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 23 février 2018 Partager Posté(e) 23 février 2018 Il y a 15 heures, TreizeVents a dit : - Pendant ce temps, les conditions froides conduisent à davantage de nébulosité et de couverture neigeuse aux latitudes moyennes, soit des endroits où l'albedo joue un rôle significatif, ce qui fait qu'on a moins d’absorption de rayonnement solaire et une réduction de la quantité d'énergie reçue par le système. A court terme, la quantité d'énergie "perdue" aux latitudes moyennes est-elle significative au point d'influer sur le global ? Je n'ai pas la démonstration mathématique, peut-être que je me trompe, mais je ne serais pas étonné que la réponse soit positive. Au niveau du continent où ce déferlement hivernal se produit, surement, mais au global... Ça conduirait à une hausse nette de l'albédo du système si tout le reste était fixé. Or, ce n'est pas le cas. En particulier, le schéma de circulation présent aux latitudes extratropicales influence également les subtropiques et la bande tropicale. Si cela s'associe à une baisse de nébulosité dans ces régions par exemple (donc baisse de l'albédo), on a largement le potentiel de compenser la hausse de ce dernier plus au nord. Cela peut aussi s'associer à une concentration des grands centres convectifs, ce qui diminue la surface occupée par ces derniers. Le but de mon message est surtout de souligner le fait que sur une perspective globale c'est peut-être moins intuitif qu'il n'y paraît. Après, je n'ai pas la prétention de juger de l'effet net. Probablement même que la réponse diffère suivant l’événement. 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 24 février 2018 Partager Posté(e) 24 février 2018 On remet ça au Cap Morris Jesup (extrême nord du Groenland) avec une température qui s'envole à 6 °C... Exceptionnel, même en plein été il ne fait pas toujours aussi doux là-haut. http://www.dmi.dk/groenland/maalinger/vejret-lige-nu/stations/vis/4301 1 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebb Posté(e) 24 février 2018 Partager Posté(e) 24 février 2018 Par contre, sans vouloir faire d’excès d'optimisme, je suis presque surpris de voir que l'extent ne soit pas en record bas actuellement. Dans le sens où pour le moment, c'est aussi mauvais qu'en 2017, sans être pire. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
serge26 Posté(e) 25 février 2018 Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement Partager Posté(e) 25 février 2018 Il y a 10 heures, sebb a dit : Par contre, sans vouloir faire d’excès d'optimisme, je suis presque surpris de voir que l'extent ne soit pas en record bas actuellement. Dans le sens où pour le moment, c'est aussi mauvais qu'en 2017, sans être pire. En ce moment on observe une hausse nette de la superficie en mer d'OKHOTSK grace à des conditions assez calmes qui compense la perte ailleurs. BAFFIN également à repris un peu. Mais dans les 2 cas, la situation devrait se dégrader dans les prochains jours. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chat rouge Posté(e) 25 février 2018 Partager Posté(e) 25 février 2018 en effet ... 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yoann44 Posté(e) 26 février 2018 Chauvé (44) Partager Posté(e) 26 février 2018 (modifié) Ce qui se passe actuellement en Arctique est juste impressionnant, historique et inquiétant... Heureusement que les anomalies de températures en été ne sont pas du tout du même ordre dû entre autre à des étés en Arctique plutôt nuageux et à un vortex polaire qui ne part pas en lambeaux, avec de plus une humidité atmosphérique accentué au printemps (dû entre autre à la pus grande zone de surface océanique découverte de banquise) qui accentue les chutes de neige sur le pack de glace, limitant ainsi la fonte de ce dernier lors de la saison de fonte... Si nous n'avions pas cet effet rétroactif négatif . Mais un jour, cela ne durera pas. En attendant sur le forum Arctic sea ice c'est l'emballement, de même que sur les sites parlant du climat et sur les tweets des glaciologues et climatologues. https://robertscribbler.com/2018/02/25/a-hole-in-winters-heart-temperatures-rise-to-above-freezing-at-the-north-pole-in-february/ Impressionnant de voir à quel point la déformation du Jet Stream est marqué à ce point et remonte directement de la côte Nord-Ouest de l'Afrique jusqu'au Groenland (entraînant ainsi une remarquable masse d'air chaud), ce qui a déjà pour effet d’entraîner un phénomène dantesque pour un mois de Février (et inédit ? Les spécialistes diront si c'est le cas) de dislocation majeure du pack au nord de l'île ! La banquise se fracture d'ailleurs dans de nombreux autres endroits. Heureusement nous ne sommes pas encore à la fin de la saison de congélation du pack, mais malgré cela, et malgré un retour à des températures plus "normales" d'ici quelques jours dans la région, le pack va avoir du mal à se reconstituer avant le début de la saison de fonte... Source de l'image : https://forum.arctic-sea-ice.net/index.php/topic,2141.1100.html Et que dire de l'étendue de glace en Mer de Béring suite aux assauts répétés de masse d'air chauds de ces dernières semaines... Et voici ce que cela donne sur l'extent global de la banquise : Source : https://forum.arctic-sea-ice.net/index.php/topic,2223.200.html Modifié 26 février 2018 par Yoann44 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yoann44 Posté(e) 27 février 2018 Chauvé (44) Partager Posté(e) 27 février 2018 Le retour à la "normale" pour l'Arctique se confirme d'ici quelques jours, espérons que cela permettra un recongélation d'une partie du pack, notamment du côté de Béring. Il faut aussi noter que paradoxalement cette masse d'air chaude pulsé par de forts vents entraîne un épaississement du pack au nord de la polynie qui s'est ouverte au nord du Groenland, et que la recongélation de la polynie va par la suite augmenter le volume du pack. Nous n'avons pas assisté à de fortes exportations de la banquise vers le Pacifique et l'Atlantique avec ces masses d'air chaudes mais bien à une forte fonte et sublimation de la glace heureusement à une époque où un retour à la normale des températures peut (normalement) recongeler assez rapidement la glace (cela se serait passé fin Mars ou en Avril, au moment où le soleil pointe également son nez près du Pôle Nord, les conséquences auraient par contre là été beaucoup plus redoutables à long terme). Du coup, l'épaisseur moyenne de la banquise n'est pas à un niveau record et tant que nous n'aurons pas de conditions synoptiques favorisant l'exportation de l'épais pack de glace actuellement concentré au nord-ouest du Groenland, on peut se rassurer un peu sur l'impact de l’événement actuel (j'ai bien dit un peu ). Ce n'est donc pas tant sur les conséquences pour cette année que cet évènement est redoutable, mais sur ce qu'il indique (avec les autres remontées dantesques de masses d'air chaudes depuis 2015) sur de possibles nouveaux changements profonds du climat en Arctique (notamment en hiver). Et les conséquences, si le phénomène s'accentue, est assez redoutable pour l'écosystème Arctique ainsi que pour une accélération de la fonte de l'Arctique passé un certain seuil. Les climatologues en sont ainsi à tenter encore de comprendre pourquoi l'Arctique est ainsi soumis à ces vagues de "chaleur" majeures depuis 2015 (bien qu'il existe déjà plusieurs recherches sérieuses qui se croisent souvent d'ailleurs, cf cet article :http://leclimatoblogue.blogspot.fr/2017/01/science-en-direct-un-nouveau-feedback.html , quelles en sont les conséquences à plus ou moins long terme et si cela va perdurer... Rien de bien rassurant en tout cas. Au passage, avis aux spécialistes : est-ce que ces remontées de masse d'air chaudes en Arctique en hiver ne participent en même temps à atténuer temporairement le réchauffement climatique, notamment en conditions non-nuageuses ? Une sorte de soupape de la planète en quelque sorte Ma question est peut-être bête, je suis encore bien novice par rapport à certains en physique et climatologie. En attendant, il est surprenant (et en même temps non ) que les médias ne communiquent quasiment pas sur cet événement historique et révélateur des changements profonds à venir pour la région Arctique et ainsi pour l'ensemble de la planète. En attendant, je vous laisse profiter des deux derniers excellents articles de Neven et Robert Scribbler sur la situation (les commentaires aux articles sont également bien intéressants) : https://robertscribbler.com/2018/02/26/a-large-area-of-open-water-forms-in-the-melting-sea-ice-north-of-greenland-during-february/ http://neven1.typepad.com/blog/2018/02/talk-about-unprecedented.html 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 27 février 2018 Partager Posté(e) 27 février 2018 Merci pour le suivi @Yoann44 Je n'ai pas compris ta question par contre ? Si tu pouvais préciser. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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