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Consommation électrique et météo


lolo44

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Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Une excellente nouvelle, mais j'attends de voir : le gouvernement par la voix de la ministre de la transition énergétique, vient d'annoncer qu'EDF "s'est engagée à redémarrer tous les réacteurs pour cet hiver" (source : le live de F Info sur la conseil de défense énergétique), ça me paraît étonnant que tous redémarrent, et plus encore que EDF n'attende pas l'avis de l'ASN.

Avec tous les réacteurs en service (je ne suis pas sûr que ce soit si souvent arrivé), évidemment, passer les pointes hivernales ne serait plus aussi impossible qu'à l'heure actuelle ; plus qu'à croiser les doigts, un pour confirmation, deux pour qu'il pleuve tout l'automne tant sur les centrales proches de cours d'eau (une majorité hélas!) que sur sur les massifs où nous avons des barrages, qui sont ce qu'il y a de plus efficace pour l'électricité de pointe.

 

Sinon je serai dans un dilemme sympathique, reprendre ma C3 diesel (certes sobre, 3,5l aux cents, mais quand même) ou continuer sur la Zoé, même s'il est vrai que je recharge en principe à partir de 22h30 (tarif nuit), bien après la pointe de 19h.
 

Edit : il semble bien que le gouvernement fasse pression sur l'ASN : ce matin EDF donne certes un calendrier détaillé de la remise en service :

12 dès fin de ce mois de septembre

4 au 1er novembre

7 à la date de l'hiver météo 1er décembre

 

4 en décembre, 3 en janvier, 2 en février.

 

Mais quelle sera leur puissance en tout début de froidure (ce qui inclut novembre par prudence...) s'il n'a pas replu suffisamment dans les cours d'eau d'ici là? 5 réacteurs littoraux (4 de Gravelines et 1 de Paluel) sont dans la liste avant le 1er octobre, ceux-là devraient pouvoir tourner à plein régime.

 

Pour les autres, il va falloir éviter un automne sec et une entrée en hiver précoce! D'autant que "selon les informations de BFMTV, EDF a confirmé son intention de tous les remettre en service d'ici quelques mois à condition qu'il n'y ait pas d'autres problèmes détectés", ce que la ministre s'est bien gardée de préciser hier en présentant comme définitif ce calendrier.  Désormais, le gouvernement met la pression sur l'ASN, tiraillée entre la crainte d'être attaquée en justice si demain survenait un accident sur un réacteur qu'elle aurait validé, et celle de l'être pour avoir mis la France en black out le cas échéant. Le mirage des autorités "indépendantes" se dissipe, une autorité a forcément une responsabilité qui va au delà du diagnostic technique dès lors qu'il lui est demandé non seulement le diagnostic, mais l'injonction de tel ou tel traitement, or cette décision est forcément dépendante aussi de l'économie, dont un dysfonctionnement grave et non maîtrisable peut faire plus de dégâts que celui de tel ou tel réacteur.

 

Vite, un turbozonal😋!

 

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GAZ : D'après les chiffres du monde ce mardi nous avons des réserves européennes de gaz à 88.0% contre 91.6% la semaine dernière et 77.0% au cours des dernières années à la même date. Cela signifie qu

Il semblerait que nous arrivions au terme (à confirmer tout de même car cette échéance semble être sans cesse repoussée par les modèles) de cette très longue séquence favorable à la problématique éner

La plupart d'entre vous connaissent, mais un petit rappel ne nuit pas    Pour ceux qui veulent suivre en temps réel les niveaux et origine des productions électriques en France Eco2mix

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Et Hop...Greta Thunberg devient mature (19 ans), en parlant de l'Allemagne voire d'autres : "I feel that it's a mistake to close them down in order to focus on coal...."

Ah ! les gros yeux noirs et méchants d'alors qui s'illuminent au regard de la fission des métaux lourds...

Et que dire de  cette Suede, pays le plus nucléarisé d'Europe comme aime bien nous le rappeler JMJ...

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Beauvoir (Manche/Mt st Michel
Le 16/10/2022 à 18:23, paysdaix a dit :

Et Hop...Greta Thunberg devient mature (19 ans), en parlant de l'Allemagne voire d'autres : "I feel that it's a mistake to close them down in order to focus on coal...."

Ah ! les gros yeux noirs et méchants d'alors qui s'illuminent au regard de la fission des métaux lourds...

Et que dire de  cette Suede, pays le plus nucléarisé d'Europe comme aime bien nous le rappeler JMJ...

Greta Thunberg n'a jamais dit autre chose : son inquiétude antinucléaire n'est jamais allée jusqu'à accepter de remplacer du nucléaire par du charbon. Par prétérition, elle admettait donc ce qu'elle dit simplement ouvertement maintenant. Mais cette mise au point explicite montre sans doute que les dangers de la politique irrationnelle allemande dans ce domaine sont plus facilement audibles. L'Allemagne vient d'ailleurs enfin de maintenir ses derniers réacteurs nucléaires au moins pour cet hiver.

 

Autre chose : les arrêts de travail dans le nucléaire sont en train de retarder dangereusement la reprise en main des moyens de production électrique pour cet hiver, avec notamment des grèves en cours à Gravelines, un des sites pourtant les plus fiables pour produire (notre plus puissante centrale, et en bord de mer!), et il y a des menaces de grève à Paluel autre site ne dépendant aucunement de la météo pour tourner à plein régime. J'avoue que ce point faible là du nucléaire m'avait échappé, une éolienne ne se met pas en grève!

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Le 19/10/2022 à 16:07, bruno50 a dit :

Greta Thunberg n'a jamais dit autre chose : son inquiétude antinucléaire n'est jamais allée jusqu'à accepter de remplacer du nucléaire par du charbon. Par prétérition, elle admettait donc ce qu'elle dit simplement ouvertement maintenant. Mais cette mise au point explicite montre sans doute que les dangers de la politique irrationnelle allemande dans ce domaine sont plus facilement audibles. L'Allemagne vient d'ailleurs enfin de maintenir ses derniers réacteurs nucléaires au moins pour cet hiver.

 

Autre chose : les arrêts de travail dans le nucléaire sont en train de retarder dangereusement la reprise en main des moyens de production électrique pour cet hiver, avec notamment des grèves en cours à Gravelines, un des sites pourtant les plus fiables pour produire (notre plus puissante centrale, et en bord de mer!), et il y a des menaces de grève à Paluel autre site ne dépendant aucunement de la météo pour tourner à plein régime. J'avoue que ce point faible là du nucléaire m'avait échappé, une éolienne ne se met pas en grève!

 

Un début de réponse 14 redémarrages au cours du mois de novembre.

Il est dit :

"Après Gravelines 5 le 16/09, Blayais 4 le 23/9, Saint Laurent B1 le 26/9, Gravelines 6 le 28/9, Bugey 2 le 8/10, Paluel 2 le 13/10, Cruas 4 le 23/10, c'est au tour de Chinon 1 le 31/10 de revenir sur le réseau soit 900MW de plus, sûrs, bas carbone, pilotables, économiquement rentables et amortis.
Avec une prévision de 14 redémarrages de réacteurs au mois de novembre, ce sera un mois chargé"

 

https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:6993097576765923328/?commentUrn=urn%3Ali%3Acomment%3A(activity%3A6993097576765923328%2C6993235235597381632)&dashCommentUrn=urn%3Ali%3Afsd_comment%3A(6993235235597381632%2Curn%3Ali%3Aactivity%3A6993097576765923328)

Modifié par Claret
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Le 19/10/2022 à 16:07, bruno50 a dit :

Autre chose : les arrêts de travail dans le nucléaire sont en train de retarder dangereusement la reprise en main des moyens de production électrique pour cet hiver, avec notamment des grèves en cours à Gravelines, un des sites pourtant les plus fiables pour produire (notre plus puissante centrale, et en bord de mer!), et il y a des menaces de grève à Paluel autre site ne dépendant aucunement de la météo pour tourner à plein régime. J'avoue que ce point faible là du nucléaire m'avait échappé, une éolienne ne se met pas en grève!

 

Je me suis fait la même remarque ce mois-ci. Eolien et solaires sont beaucoup plus résilients que le nucléaire. Ils ne peuvent pas voir leur production réduite à zéro par un tremblement de Terre (penser au Japon), un problème de soudure (penser aux centrales françaises actuelles), une grève (telle que celle qui ont eu lieu en octobre), une guerre (penser à Zaporijjia) ou je ne sais quelle soubresaut socio-politique ou technique.

 

En faisant un peu le point sur les modèles saisonniers que j'affectionne le plus, je vois qu'on conserve une tendance à la douceur et à la sécheresse sur la France. La sécheresse ne m'enchante pas du tout. En revanche, la douceur, c'est une vraie bénédiction cette année. D'un point de vue climatique, cette douceur permet d'éviter que les centrales à charbon allemandes et polonaises ne tournent à plein régime, avec les conséquences climatiques de long terme que nous connaissons tous.

L'Europe aurait due, dès octobre, puiser dans ses maigres réserves. Le flux de Sud-Ouest persistant, à la fois venté et exceptionnellement chaud a permis de maintenir une production électrique fréquemment élevée (éoliennes + photovoltaïque) et une consommation très basse. En France par exemple, ces deux derniers jours les parc éolien fourni 11 à 12000mw (Eco2mix – Production d’électricité par filière en France | RTE (rte-france.com)), l'équivalent de 13 centrales nucléaires. La consommation plafonne à 56 000mw alors qu'à cette période de l'année il est commun d'enregistrer des pics à plus de 70 000MW. La France a consommé 15 à 20% d'électricité en moins que d'habitude en octobre, en partie grâce aux efforts consentis (estimés à 8 points de pourcentage), mais surtout grâce à la météo (une dizaine de points de pourcentage). A l'échelle européenne, cela représente une économie faramineuse. Pendant ce temps, au lieu de voir les stocks de gaz attaqués prématurément, ces derniers continuent d'augmenter comme le montre indiscutablement ce graphique :

 

image.jpeg.25079ee9049a30d9714c4800afc294bb.jpeg

Oui, la récurrence de ce mois d'octobre fait clairement la différence sur les stocks de gaz, et, ce faisant, elle fait chuter les prix qui ont été divisés par trois depuis cet été (revenus au niveau de janvier). Les prochains jours restent un peu dans le même mode au niveau climatique avec une anomalie de température assez exceptionnelles attendue du Royaume Uni à la Baltique en passant par l'Allemagne.

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  • 2 weeks later...

Il semblerait que nous arrivions au terme (à confirmer tout de même car cette échéance semble être sans cesse repoussée par les modèles) de cette très longue séquence favorable à la problématique énergétique sur l'Europe de l'Ouest. Depuis les premiers jours d'octobre les HP se sont maintenues sur une bonne partie du continent (en gros centrées sur l'Italie) avec des PB sur le proche Atlantique et la mer de Norvège. Les cartes d'anomalies d'octobre sont parlantes et la tendance se maintient jusqu'à la fin de cette semaine, soit pendant 50 jours consécutifs :

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Cette anomalie persistante dans la synoptique s'est traduite par de puissants flux de Sud à répétition sur les pays les plus occidentaux de l'Europe avec à la clef, beaucoup de douceur (probablement record dans de nombreux pays) ce qui a bien entendu permis de limiter très significativement la consommation (bien des français n'ont démarré leur chauffage qu'autour du 11 novembre).

 

image.thumb.png.5f870006cb61746e45e26f2c25bd8ac2.png

 

 

Cette configuration a également permis au parc éolien d'Europe de l'Ouest de beaucoup mieux tourner que l'année dernière. Or, cela n'est pas du tout négligeable quand on sait qu'entre la mer du Nord et la péninsule ibérique (en passant par la France) on cumul près de 150 000MW de puissance installée (trois fois la consommation française moyenne en novembre) ! Même la production photovoltaïque s'est très bien tenue en raison de nuages bas très rares en Allemagne (80 000MW installés dans ce seul pays...), en France et au Benelux.

image.thumb.png.2314f32b621ad7b4869ac3bc60fa3294.png

 

En France le graphique de production montre bien la différence avec l'année dernière  avec une production éolienne fournissant en moyenne 6 000 à 8000Mw les dernières semaines (contre environ 4 000 MW en moyenne l'année dernière) et une consommation abaissée de 10 000 à 15 000MW. A titre d'exemple, le pic de consommation le plus élevé atteint entre le 1 octobre et le 20 novembre était de seulement 58 000MW contre plus de 70 000 l'année dernière et souvent 75 000 les années précédentes !

Cela a permis de faire passer incognito les très graves retards enregistrés dans le redémarrage du parc nucléaire. Même chose à l'échelle européenne ou le marché de l'énergie s'est bien détendu au point de ramener le cours du gaz à ses niveaux d'avant la guerre en Ukraine.

 

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La semaine prochaine le vent est annoncé plus faible et avec un risque de condition anticycloniques il faut s'attendre à un temps plus froid. Ce n'est pas encore acquis, mais cela marquerait un changement significatif sur cette météo de l'énergie. En attendant, ce qui est acquis, c'est que l'Europe a gagné depuis début octobre de vaste marges de manœuvre pour aborder cet hiver énergétique à hait risque. Les stocks se sont remplis à plus de 95% pour le gaz ce qui a fait baisser les prix. Il vaut toujours mieux cela que l'inverse.

Il n'y a plus qu'à espérer qu'EDF tienne son planning de redémarrage des centrales (une dizaine annoncée d'ici la fin du mois)... Ca, en revanche, je ne parierai pas trop dessus....

2022_11_17_reacteurs_arrets_previsions.png

 

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Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Les sorties de ce soir malheureusement semblent mettre fin au miracle parfaitement analysé par Quercus. Un mois de décembre européen soit sec, soit froid et neigeux avec vents continentaux dominants soufflant peu le soir et tôt le matin aux pointes de consommation semble l'hypothèse ce soir la plus plausible sous l'influence d'un anticyclone massif de la Scandinavie à la Sibérie. Pas rassurant du tout même si ces échéances sont lointaines car nous sommes loin d'avoir fait le plein des barrages et des cours d'eau, or c'est cette électricité là qui est mobilisée aux heures de pointe. Et même pour le reste on n'est pas assurés de passer décembre sans coupures, la communication alerte média d'EDF centrée sur janvier m'étonne un peu.

 

Modifié par bruno50
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Le 23/11/2022 à 20:06, bruno50 a dit :

Les sorties de ce soir malheureusement semblent mettre fin au miracle parfaitement analysé par Quercus. Un mois de décembre européen soit sec, soit froid et neigeux avec vents continentaux dominants soufflant peu le soir et tôt le matin aux pointes de consommation semble l'hypothèse ce soir la plus plausible sous l'influence d'un anticyclone massif de la Scandinavie à la Sibérie. Pas rassurant du tout même si ces échéances sont lointaines car nous sommes loin d'avoir fait le plein des barrages et des cours d'eau, or c'est cette électricité là qui est mobilisée aux heures de pointe. Et même pour le reste on n'est pas assurés de passer décembre sans coupures, la communication alerte média d'EDF centrée sur janvier m'étonne un peu.

 

En décembre ça devrait passer du fait des fêtes de fin d'année peu gourmandes en consommations.

Les petits coups de frais prévus cette semaine et durant la fin de la première quinzaine devraient nous donner une bonne idée de la tendance à venir.

Par contre si en janvier, lors de la rentrée, une vague de froid arrive, c'est sûr, ça va couper car nos voisins ne pourront pas nous fournir plus que ce que les lignes d'interconnexion permettent c'est à dire  14 GW.

Les consommations dues aux chargeurs de batteries et aux pompes à chaleur amplifieront le phénomène puisqu'il est prévu de baisser la tension alors que ces gros consommateurs fonctionnent à puissance constante c'est à dire que lorsque la tension baisse, leurs courants augmentent.

Et quand les courants augmentent ce sont les pertes en ligne qui sont décuplées.

Bref, la DOAAT, la CRE et le RTE naviguent à vue et croisent les doigts.

Un hiver électrique passionnant se dessine devant nous.

 

 

Ce soir 29/11/2022, la production au charbon allemande est a 81% c'est à dire proche de son maximum, et il ne fait pas froid en Europe, c'est dire que les interconnexions vont être rapidement limitées, chaque pays utilisant sa propre production sans partage.

 

 

81%.jpg

Modifié par Claret
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Le 28/11/2022 à 18:36, Claret a dit :

 

Ce soir 29/11/2022, la production au charbon allemande est a 81% c'est à dire proche de son maximum, et il ne fait pas froid en Europe, c'est dire que les interconnexions vont être rapidement limitées, chaque pays utilisant sa propre production sans partage.

 

 

81%.jpg

 

Ce site internet semble très intéressant Claret. Serait-il possible d'en connaître l'adresse internet ?

Hiver à haut risque en effet, et de ce fait, très intéressant. Je pense néanmoins qu'il n'y a pas lieu de paniquer outre mesure.

 

La France à une consommation d'électricité très dépendante de la température, c'est beaucoup moins vrai dans le reste de l'Europe et particulièrement en Allemagne. Par conséquent, une vague de froid sérieuse ne ferait pas beaucoup monter la consommation allemande (ou le chauffage est presque exclusivement au gaz) et l'Allemagne conserverait encore un bon potentiel d'exportation. Par ailleurs, il est à noter que mardi à 18h la production éolienne allemande était extrêmement basse, or, en cas de vague de froid sérieuse, le parc éolien allemand tourne fort. En effet les grosses vagues de froid sont toujours accompagnées d'un gros vent d'Est à Nord sur les littoraux de la Baltique et de la mer du Nord, c'est à dire précisément là où l'on trouve le plus d'éoliennes en Europe.

Il y aurait donc au moins 20 000 à 30 000MW de production éolienne (rien que pour l'Allemagne) en cas de "vraie" vague de froid.

On pourra par exemple regarder la situation de demain qui présentera sur l'Allemagne une similitude synoptique avec les scénarios à grande vague de froid :

 

Modele GFS - Carte prévisions

 

En tout cas, nous sommes bel et bien sorti de la récurrence synoptique hyper favorable qui aura reculé sur toute l'Europe la date d'entrée dans la saison froide de près de cinquante jours. Fini les flux de Sud-Ouest sine die.

 

Ce n'est pas non plus le scénario catastrophe qui nous attend puisque le froid resterait cantonné au tiers Nord du continent la plupart du temps et qu'il n'y aurait pas non plus de périodes sans vent trop durables (on est pas dans le scénario du gros patator sur la mer du Nord qui serait le scénario le plus inquiétant (ni éolien, ni solaire et très froid à l'échelle européenne).

 

J'ai calculé à partir du site "trackmywatt" la baisse de consommation en France par rapport aux années précédentes. La calcul ne porte pas sur le volume globale d'électricité mais sur le pic mensuel de consommation.

 

Octobre 2022 52 623MW (64 807MW en moyenne les six dernières années) > - 19% ! Monstrueux ! Depuis 2016 un seul mois a été plus bas, en plein COVID, c'était aout 2020)

 

Novembre 2022 : 68 842MW (80 202MW en moyenne les six dernières années) > - 14%. Et encore, la valeur la plus haute a été mesurée le derniers jours. Il s'en est fallu de peu pour que l'on signe une baisse de -20%...

 

Grâce à ces économies d'énergie permise entre autre par la douceur de l'automne et la bonne contribution de l'éolien, le taux de remplissage des réserves de gaz européennes était encore de 92% ce lundi soit 10% tout pile au-dessus des moyennes (source Le Monde).

 

 

 

 

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Hermanville-sur-mer,Calvados(14),plage du débarquement SWORD,Normandie.

Il y a un nombre d'article ce soir très important sur les coupures et éventuels délestages, commence-t-on à préparer tout le monde avec la tendance météo qui se profile(blocage potentiellement durable)? :)Ça y ressemble en tout cas.

 

Coupures d'électricité: Pap Ndiaye confirme qu'il n'y aura "pas école le matin" en cas de délestage (bfmtv.com)

Electricité : délestages tournants, trains et métros annulés, écoles fermées… le gouvernement demande aux préfets d’anticiper d’éventuelles coupures (lemonde.fr)

Coupure d'électricité : on vous raconte la grande panne de 1978 qui a paralysé la France (francetvinfo.fr)

Modifié par Nico 14
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Dans la Régie d'eau potable où je travaille, la sous-préfecture et le gestionnaire d'électricité ont prévenu que des coupures auraient très probablement lieu, dans des plages horaires précises correspondant aux pics de consommation (7h/9h - 18h/20h).

Ces coupures seront communiquées la veille en fin d'aprem pour le lendemain matin.

 

La conséquence est un arrêt des pompes des forages d'eau potable remplissant les réservoirs (châteaux d'eau) mais aussi un arrêt des surpresseurs permettant de renvoyer avec une pression de service suffisante l'eau vers les points éloignés du réseau.

Pendant ces coupures de 2 heures,la question est: "l'eau contenue dans les réservoirs peut-elle assurer l'alimentation durant la durée de la coupure?". Car non alimenté le château d'eau (parfois sous dimensionné) se vide.

Autre problème: la baisse de la pression de service dans les réseaux va inévitablement fragiliser la défense incendie: le débit aux poteaux incendie sera diminué et la lutte contre l'incendie moins efficace.

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Il y a 9 heures, MarcL a dit :

Pour compléter les liens donnés par Nico 14, ce matin (jeudi 22 décembre), M. Olivier VERAN, porte-parole du gouvernement donnait un interview sur RMC ce matin.

Il cite que l'on n'est pas en train d'annoncer aux Français qu'il y aura des coupures. -> Pourtant une phase de test est annoncé ensuite pour ce mois-ci (le 9 décembre par RTE de mémoire).

 

Le porte-parole évoque un mois de décembre pas plus froid que les autres. -> Sur quelle fondement se base-t-il? Et si décembre était au final assez froid?

 

Autre point, janvier est à risque, oui.-> Cependant, il semble qu'il devrait y avoir plus de réacteur en marche que pour ce mois de décembre qui devrait être peu doux voire assez froid.  

 

 

Ce qui justifie en partie le discours de Véran, c'est le fait que la deuxième moitié de décembre (à partir du 17 décembre à 20h), il n'y a plus rien à craindre jusqu'à la rentrée de janvier. Cela tient à un constat simple et implacable : pendant les congés de fin d'année la consommation électrique française baisse d'une dizaine de pourcents en raison de la baisse d'activité. Quelle est donc la période à risque en décembre ? > C'est entre aujourd'hui et le 17.

 

Pour cette période toute proche de deux semaines (2 au 17 décembre), les modèles court-terme sont relativement rassurants malgré une synoptique globale qui donne quelques frissons (anticyclone groenlandais). A priori, l'air arctique devrait viser un couloir Spitsberg > Ferroes > Açores. Pour la première semaine en tout cas, c'est acquis. Que se passera-t-il sur la semaine du 12 au 17 ? On ne peut pas être affirmatif mais les modèles actuels penchent pour le creusement de dépressions sur l'Europe de l'Ouest (creusement qui résulterait du débarquement d'air polaire sur un atlantique surchauffé). Cela n'est pas propice aux vagues de froid sur la France, en tout cas, pas au niveau du sol. Il pourrait y avoir un temps très agité et beaucoup d'eau dans des pays qui en manquent (péninsule ibérique, Sud de la France, Italie). D'un point de vue énergétique, ce serait tout bon avec du vent, de la douceur au sol et beaucoup d'eau / neige pour les grandes puissances européennes de l'hydroélectricité que sont l'Espagne, la France, l'Italie ou la Suisse.

 

A titre d'exemple, pour la France, CEP voit des T850hpa plus froide que la moyenne jusqu'à lundi, proches des moyennes de mardi au samedi 10 puis largement supérieures aux normes ensuite. 

 

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Il y a 13 heures, MarcL a dit :

J'avais cru entendre que les pompiers ont justement des pompes pour palier à ce manque. Ils peuvent ainsi atteindre de cette façon les hauts immeubles. 

 

En milieu rural les casernes n'en ont pas ou peu l'utilité car:

- il n'y a pas ou peu de bâtiments élevés.

- il leur est interdit d'aspirer dans les réseaux au risque de décompresser les canalisations.

 

De toute façon,si les surpresseurs sont en rade, avec ou sans pompe ils n'auront pas le débit suffisant aux bouches incendie.

La solution pour eux c'est de se déplacer avec des réserves mobiles ou d'aspirer dans les points d'eau (mares,étangs,bassins, rivières) à proximité.

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Hermanville-sur-mer,Calvados(14),plage du débarquement SWORD,Normandie.
il y a 59 minutes, Babarskaja a dit :

 

En milieu rural les casernes n'en ont pas ou peu l'utilité car:

- il n'y a pas ou peu de bâtiments élevés.

- il leur est interdit d'aspirer dans les réseaux au risque de décompresser les canalisations.

 

De toute façon,si les surpresseurs sont en rade, avec ou sans pompe ils n'auront pas le débit suffisant aux bouches incendie.

La solution pour eux c'est de se déplacer avec des réserves mobiles ou d'aspirer dans les points d'eau (mares,étangs,bassins, rivières) à proximité.

 

Chaque FPT ou CCR et déclinaison (fourgon-pompe-tonne) et même en milieu rural dispose d'une pompe donc capable pour la plupart d'envoyer 2000l/min jusqu'à 15b.Après ce qu'on appelle les besoins en eau dans le métier sont différenciés par le risque courant(ex: lotissement) et le risque particulier(ex zone industrielle).Les poteaux d'incendie pour le risque courant doivent pour être conforme délivrés au minimum 30m3 pendant une heure sous 1b de pression. Ça augmente ensuite en fonction du risque jusqu'à des études personnalisées .Si les poteaux ou bouches ne sont pas conforme les moyens pompiers sont par anticipation renforcés(CCGC) Camion-Citerne Grande Capacité (environ 10000l), c'est le rôle de la Défense Extérieure Contre l'Incendie(SDIS) de classifier ces poteaux.

 

Pour en revenir au lien météo/électricité ,l'analyse de @Quercus me semble en effet probable mais incertaine, il y a d'autres scénarios moins favorable qui vont dépendre du comportement des BG et leurs évolutions vers le sud de l'Europe. Certaines simulations montrent le continent enneigé sur d'assez grande surface, à suivre donc. En tout cas ,ça fait du bruit et le risque je pense doit être considéré au sommet de l'Etat vu comment la communication s'enchaine. On aurait le droit à un bon bazar organisé je pense:).

 

Les écoles fermées à cause des coupures d’électricité ? Stupeur et colère des premiers concernés (huffingtonpost.fr)

 

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Modifié par Nico 14
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Barberey-St-Sulpice - village - (Aube), alt. env. 105 m. & Neuvy (Marne), alt. : 160 m.

Bonjour !

 

Ayant été concerné par l'interruption de livraison d'énergie qui a touché Troyes et le département de l'Aube : les lumières se sont éteintes, puis allumées trois fois (comportement normal lorsque le système tente de réalimenter le réseau), entre env. 10h55 et env. 11h50.

Ensuite : plus de gaz à domicile, réseaux mobiles en carafe. Retour après une heure.

Energie coupée dans mon immeuble qu'étant à côté d'un hôpital.

 

Aucune notice ou message de coupure reçus.

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Il y a 2 heures, Nico 14 a dit :

Chaque FPT ou CCR et déclinaison (fourgon-pompe-tonne) et même en milieu rural dispose d'une pompe donc capable pour la plupart d'envoyer 2000l/min jusqu'à 15b.Après ce qu'on appelle les besoins en eau dans le métier sont différenciés par le risque courant(ex: lotissement) et le risque particulier(ex zone industrielle).Les poteaux d'incendie pour le risque courant doivent pour être conforme délivrés au minimum 30m3 pendant une heure sous 1b de pression. Ça augmente ensuite en fonction du risque jusqu'à des études personnalisées .Si les poteaux ou bouches ne sont pas conforme les moyens pompiers sont par anticipation renforcés(CCGC) Camion-Citerne Grande Capacité (environ 10000l), c'est le rôle de la Défense Extérieure Contre l'Incendie(SDIS) de classifier ces poteaux.

 

Merci pour les précisions ;)

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Il y a 3 heures, Nico 14 a dit :

 

Chaque FPT ou CCR et déclinaison (fourgon-pompe-tonne) et même en milieu rural dispose d'une pompe donc capable pour la plupart d'envoyer 2000l/min jusqu'à 15b.Après ce qu'on appelle les besoins en eau dans le métier sont différenciés par le risque courant(ex: lotissement) et le risque particulier(ex zone industrielle).Les poteaux d'incendie pour le risque courant doivent pour être conforme délivrés au minimum 30m3 pendant une heure sous 1b de pression. Ça augmente ensuite en fonction du risque jusqu'à des études personnalisées .Si les poteaux ou bouches ne sont pas conforme les moyens pompiers sont par anticipation renforcés(CCGC) Camion-Citerne Grande Capacité (environ 10000l), c'est le rôle de la Défense Extérieure Contre l'Incendie(SDIS) de classifier ces poteaux.

 

Pour en revenir au lien météo/électricité ,l'analyse de @Quercus me semble en effet probable mais incertaine, il y a d'autres scénarios moins favorable qui vont dépendre du comportement des BG et leurs évolutions vers le sud de l'Europe. Certaines simulations montrent le continent enneigé sur d'assez grande surface, à suivre donc. En tout cas ,ça fait du bruit et le risque je pense doit être considéré au sommet de l'Etat vu comment la communication s'enchaine. On aurait le droit à un bon bazar organisé je pense:).

 

Les écoles fermées à cause des coupures d’électricité ? Stupeur et colère des premiers concernés (huffingtonpost.fr)

 

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En fait, le "risque" de neige est bel et bien très élevé. Le GFS 6h l'illustre parfaitement avec mercredi 14 décembre une véritable tempête de neige simulée sur quasiment toute la France. Est-ce que cela est synonyme de krach électrique ? A mon avis, pas du tout. L'erreur serait de se concentrer sur la seule CONSOMMATION sans tenir compte du fait que la PRODUCTION d'électricité est désormais très dépendante de la situation synoptique.

Alors certes, nous aurions de l'air très froid en altitude avec -10 à 850hpa sur une bonne partie du pays et jusqu'aux Pyrénées. Pour autant, sur le plancher des vaches, avec le vent fort partout, d'origine maritime et la couverture nuageuse, on passerait à peine sous la barre des 0°c la plupart du temps avec très localement -5°c. Rien d'exceptionnel donc. En revanche, le vent soufflerait très fort sur toutes les éoliennes d'Europe occidentale et notamment française. Il faudrait donc compter sur 12 000 à 15 000MW d'éolien pour la France au moment du "pic" de ce scénario froid et près de 100 000Mw d'électricité éolienne sur l'Europe de l'Ouest. Pour tout dire, on serait davantage dans une situation d'excédent d'électricité que dans une situation de manque...

 

Tempête neigeuse du 14 selon GFS 6h:

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Grand froid à moyenne altitude sur l'hexagone :

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...Mais énormément de vent dans tous les parcs éoliens d'Europe :

 

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On est très loin du scénario à patator planté sur la mer du Nord qui flingue la production éolienne européenne tout en congelant la France sous du -5 à -10°c en fin de nuit. En fait, c'est ce scénario que l'on doit redouter plus que tout autre.

 

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Hermanville-sur-mer,Calvados(14),plage du débarquement SWORD,Normandie.
il y a 6 minutes, Quercus a dit :

 

En fait, le "risque" de neige est bel et bien très élevé. Le GFS 6h l'illustre parfaitement avec mercredi 14 décembre une véritable tempête de neige simulée sur quasiment toute la France. Est-ce que cela est synonyme de krach électrique ? A mon avis, pas du tout. L'erreur serait de se concentrer sur la seule CONSOMMATION sans tenir compte du fait que la PRODUCTION d'électricité est désormais très dépendante de la situation synoptique.

Alors certes, nous aurions de l'air très froid en altitude avec -10 à 850hpa sur une bonne partie du pays et jusqu'aux Pyrénées. Pour autant, sur le plancher des vaches, avec le vent fort partout, d'origine maritime et la couverture nuageuse, on passerait à peine sous la barre des 0°c la plupart du temps avec très localement -5°c. Rien d'exceptionnel donc. En revanche, le vent soufflerait très fort sur toutes les éoliennes d'Europe occidentale et notamment française. Il faudrait donc compter sur 12 000 à 15 000MW d'éolien pour la France au moment du "pic" de ce scénario froid et près de 100 000Mw d'électricité éolienne sur l'Europe de l'Ouest. Pour tout dire, on serait davantage dans une situation d'excédent d'électricité que dans une situation de manque...

 

Tempête neigeuse du 14 selon GFS 6h:

image.thumb.gif.ffbacd7c3e6f093cdbd65677b556bef5.gif

 

Grand froid à moyenne altitude sur l'hexagone :

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...Mais énormément de vent dans tous les parcs éoliens d'Europe :

 

image.thumb.gif.b43e8c580e42e5b680128da34d78c858.gif

 

On est très loin du scénario à patator planté sur la mer du Nord qui flingue la production éolienne européenne tout en congelant la France sous du -5 à -10°c en fin de nuit. En fait, c'est ce scénario que l'on doit redouter plus que tout autre.

 

 

 

Je te fais confiance sur le sujet électrique que je ne maitrise absolument pas. Je constate juste qu'il y a des probabilités qu'il fasse assez froid et sur la durée avec de vastes étendues enneigée à l'échelle du continent. Je n'ai pas d'idée sur l'impact que ça pourrait avoir sur le réseau.

 

Carte pour illustration à ne pas prendre au pied de la lettre:

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Troche - Altitude 410m / Lagrand - Altitude 600m
Il y a 4 heures, Quercus a dit :

 

En fait, le "risque" de neige est bel et bien très élevé. Le GFS 6h l'illustre parfaitement avec mercredi 14 décembre une véritable tempête de neige simulée sur quasiment toute la France. Est-ce que cela est synonyme de krach électrique ? A mon avis, pas du tout. L'erreur serait de se concentrer sur la seule CONSOMMATION sans tenir compte du fait que la PRODUCTION d'électricité est désormais très dépendante de la situation synoptique.

Alors certes, nous aurions de l'air très froid en altitude avec -10 à 850hpa sur une bonne partie du pays et jusqu'aux Pyrénées. Pour autant, sur le plancher des vaches, avec le vent fort partout, d'origine maritime et la couverture nuageuse, on passerait à peine sous la barre des 0°c la plupart du temps avec très localement -5°c. Rien d'exceptionnel donc. En revanche, le vent soufflerait très fort sur toutes les éoliennes d'Europe occidentale et notamment française. Il faudrait donc compter sur 12 000 à 15 000MW d'éolien pour la France au moment du "pic" de ce scénario froid et près de 100 000Mw d'électricité éolienne sur l'Europe de l'Ouest. Pour tout dire, on serait davantage dans une situation d'excédent d'électricité que dans une situation de manque...

 

Tempête neigeuse du 14 selon GFS 6h:

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Grand froid à moyenne altitude sur l'hexagone :

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...Mais énormément de vent dans tous les parcs éoliens d'Europe :

 

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On est très loin du scénario à patator planté sur la mer du Nord qui flingue la production éolienne européenne tout en congelant la France sous du -5 à -10°c en fin de nuit. En fait, c'est ce scénario que l'on doit redouter plus que tout autre.

 

Par contre, il y a quelque chose que je ne comprends pas. Si le vent comme sur cette carte avait lieu, il me semble que les éoliennes ont un rendement qui baisse passer un cap d'un certain km/h. Mais surtout est ce qu'elle marcherait avec ce vent? Et d'où vient ton calcul qui donne 12000 à 15000 MW? 😉

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il y a 27 minutes, ggdu19 a dit :

Par contre, il y a quelque chose que je ne comprends pas. Si le vent comme sur cette carte avait lieu, il me semble que les éoliennes ont un rendement qui baisse passer un cap d'un certain km/h. Mais surtout est ce qu'elle marcherait avec ce vent? Et d'où vient ton calcul qui donne 12000 à 15000 MW? 😉

Les éoliennes tournent à leur rendement maximal lorsque le vent moyen est compris entre 40 kmh et 90kmh au niveau du rotor, c’est à dire en gros les valeurs des rafales au sol. Au-delà, elles cessent de produire.

 

En fait, je n’ai pas fait de calcul, c’est en comparant avec des situations comparables passées. En France il y a 20 000mw de puissance installée. Le 17 novembre en fin de matinée on est monté à 15 000mw de production en France et on monte très fréquemment au-delà de 10 000mw. Sur la carte du 14 décembre on aurait quasiment tout le parc exposé à la gamme de vents permettant de donner le meilleur rendement. Il faut savoir qu’en France les départements qui concentrent le plus d’éoliennes sont la Somme, l’Aisne, l’Aube, le Pas de Calais, l’Oise, la Marne, l’Aude, la Loire Atlantique et les côtes d’Armor. Ces 9 départements réunissent près de 50% des éoliennes françaises.

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Il y a 14 heures, Quercus a dit :

Les éoliennes tournent à leur rendement maximal lorsque le vent moyen est compris entre 40 kmh et 90kmh au niveau du rotor, c’est à dire en gros les valeurs des rafales au sol. Au-delà, elles cessent de produire.

 

En fait, je n’ai pas fait de calcul, c’est en comparant avec des situations comparables passées. En France il y a 20 000mw de puissance installée. Le 17 novembre en fin de matinée on est monté à 15 000mw de production en France et on monte très fréquemment au-delà de 10 000mw. Sur la carte du 14 décembre on aurait quasiment tout le parc exposé à la gamme de vents permettant de donner le meilleur rendement. Il faut savoir qu’en France les départements qui concentrent le plus d’éoliennes sont la Somme, l’Aisne, l’Aube, le Pas de Calais, l’Oise, la Marne, l’Aude, la Loire Atlantique et les côtes d’Armor. Ces 9 départements réunissent près de 50% des éoliennes françaises.

 

Une petite correction des valeurs que vous donnez :

Une éolienne produit selon une loi qui fait que sa puissance est proportionnelle au cube de la vitesse du vent.

Si vous avez un vent 2 x plus rapide, vous avez 8 x plus de puissance.

La vitesse du vent à 80 km/h donne le maximum de la puissance d'une éolienne, passé cette valeur, elle est automatiquement positionnée en "drapeau" et ne produit plus rien.

Donc dans le cas d'une éolienne de 3 MWe, la puissance max (3 MWe) est calculée à 80 kmh.

Lorsque le vent est à 40 km/h elle produit 8 fois moins donc 380 kW.

Lors des périodes de très faible vent, elles sont mise régulièrement en mode "virage" pour empêcher la déformation du rotor en position fixe et pour aider au démarrage lors de l’augmentation des vents (le mode virage consomme de l'électricité au lieu d'en produire).

C'est pour toutes ces raisons que le parc éolien allemand qui atteint 62,7 GWe de puissance installée, ne produit en moyenne que 3,1 GWe lissés sur l'année.

Modifié par Claret
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Il y a 3 heures, Claret a dit :

 

Une petite correction des valeurs que vous donnez :

Une éolienne produit selon une loi qui fait que sa puissance est proportionnelle au cube de la vitesse du vent.

Si vous avez un vent 2 x plus rapide, vous avez 8 x plus de puissance.

La vitesse du vent à 80 km/h donne le maximum de la puissance d'une éolienne, passé cette valeur, elle est automatiquement positionnée en "drapeau" et ne produit plus rien.

Donc dans le cas d'une éolienne de 3 MWe, la puissance max (3 MWe) est calculée à 80 kmh.

Lorsque le vent est à 40 km/h elle produit 8 fois moins donc 380 kW.

Lors des périodes de très faible vent, elles sont mise régulièrement en mode "virage" pour empêcher la déformation du rotor en position fixe et pour aider au démarrage lors de l’augmentation des vents (le mode virage consomme de l'électricité au lieu d'en produire).

C'est pour toutes ces raisons que le parc éolien allemand qui atteint 62,7 GWe de puissance installée, ne produit en moyenne que 3,1 GWe lissés sur l'année.

Ce n’est pas ce que j’ai trouvé comme information. En fait il semble que ça dépende des modèles mais en général  ( les plus récents) la valeur nominale est atteinte dès 40kmh de vent moyen. Au-delà et jusqu’à 90kmh l’orientation des pales s’ajuste en fonction de la vitesse du vent pour réduire la prise au vent, et ce jusqu’à 90kmh de vent moyen ou la l’éolienne passe en effet en mode drapeau ( mais ce ne sont finalement qu’une poignée d’heures dans l’année) et ne produit donc plus rien. Sous 40kmh, en effet la puissance produite augmente au cube de la vitesse. 

 

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Petites explications sur les baisses de tension coupures, et autres demandes de limitations volontaires.

Depuis 10 ans la France a été privée de 11 000 MWe de production pilotable, pour des raisons diverses.

Les autorités avaient imaginé que pour réussir la transition énergétique, on pouvait compter sur les importations ce qui était vrai puisque l'Europe était surproductrice.

 

Mais la COVID est passé par là en décalant le rechargements des cœurs de réacteurs nucléaires (parce qu'il n'est pas possible de changer des éléments qui ne sont pas totalement usés) du fait de l'énorme baisse de consommation pendant toutes les périodes COVID confinées.

Les plannings d'entretien ont été décalés et les maintenances initialement prévues en dehors des hivers électriques, se sont retrouvées au moment où le besoin est le plus important.

Puis il y a eu les CSC problème de corrosion inconnu jusque là même si en vérité il ne concerne que des circuits inutilisés en temps normal (pour autant il faut réparer).

 

Sauf que pour réparer ces tuyauteries, il faut des ressources importantes en prestations et que ces ressources sont les mêmes que celles qui font les entretiens déjà décalés, alors c'est un peu plus long à réparer (mais on commence à en voir le bout).

Alors cet hiver et le suivant, il va y avoir des moments où la consommation risque de dépasser l'addition de toutes nos productions propres + l'ensemble des importations (limitées à 15 GWe techniquement).

 

La DOAAT a prévu trois niveaux de correction pour équilibrer la production et la consommation :

- Les baisses de tension réseau

- Les délestages volontaires de clients associés à la démarche visant à équilibrer production et consommation.

- Des coupures partielles de réseaux ciblés de façon tournante et limitées dans le temps (2 heures).

 

Le problème est que lorsqu'on interroge la DOAAT sur l'efficacité des baisses de tension elle avoue ne pas en avoir vérifié l’occurrence.

En effet, les appareils modernes (TV, ampoules LED, PàC, chargeurs de batteries, recharges de véhicules, moteurs électriques, électroménager, ordinateurs etc.) fonctionnent à puissance constante et compensent les baisses de tension par des augmentations de courant (P=UI) or, lorsqu'on augmente les courants dans les lignes, on décuple les pertes.

Tout va se jouer autour des vieux appareils fonctionnant en résistif pur mais on ne sait pas s'ils sont majoritaires ou pas.

Il ne restera donc plus que les délestages volontaires (déjà connus) et les coupures tournantes pour compenser notre thermosensibilité aux consommations d'électricité.

 

En clair, s'il y a durant plus de 4 jours un écart de plus de 6°C sur toute la France, on aura le droit à des coupures.

 

Mais pas d'inquiétudes, dans les campagnes il y a régulièrement des coupures de quelques heures notamment en cas de tempête et on y survit très bien 😉

 

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