dann17 Posté(e) 29 juin 2016 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Partager Posté(e) 29 juin 2016 (modifié) Bonjour à tous, Voici un sujet qui a souvent été (et qui le sera toujours !) discuté ici, étant donnée la subjectivité très grande : où passe donc la limite entre les climats océaniques et les climats continentaux ? et comment s'y prend-on pour la déterminer ? En effet, il s'avère que cette limite entre les climats maritimes et les climats continentaux ne correspond à rien (ou presque) de tangible : il n'existe pas vraiment de « végétation continentale » ni de « végétation maritime », et, pire encore, si elle existait, la limite entre les deux types de végétation serait extrêmement diffuse. Alors, pour éviter de trancher en sélectionnant un seul paramètre et d'en fixer un seuil de façon arbitraire, il est possible d'effectuer une approche purement climatologique basée sur la prise en compte de plusieurs paramètres, eux-mêmes découlant d'une analyse préalable de la « physionomie climatique » des climats maritimes et continentaux, telle que je vous l'avais exposée il y a quelques jours. Ces paramètres doivent être le plus fortement corrélés à l'appartenance aux deux « barycentres » de ces climats : le climat « hypercontinental », et le climat « océanique pur » : - En tout premier lieu, le paramètre principal - et de loin - est l'indice de continentalité thermique (Ict), lui-même issu de l'amplitude thermique annuelle moyenne et de la latitude. - un paramètre de moindre importance, mais tout de même essentiel : les précipitations du trimestre s'étirant de novembre à janvier inclus (Pnov + Pdéc + Pjan), qui sont quant à elles fortement corrélées au climat maritime pur. - l'écart entre les précipitations mensuelles de mars et celles de mai ( (Pmai - Pmars) / Pmars ) est en principe assez fortement corrélé à la continentalité (accroissement de la convection thermique). - idem, avec une corrélation (avec la continentalité) somme toute un peu plus faible, le rapport entre les précipitations de juin à août et celles de janvier à mars ( (Pjuin-août - Pjan-mars) / Pjan-mars ). - la variation entre la Tm de juillet et celle d'août (Tmjuil - Tmaoût) est assez bien corrélée à l'influence maritime (plus un climat est maritime, plus le mois d'août est chaud par rapport à juillet) - un autre paramètre assez bien lié au caractère maritime : les faibles amplitudes diurnes de juillet (Txmjuil - Tnmjuil ). - un septième et dernier paramètre : l'amplitude thermique absolue, assez fortement liée à la continentalité. Ainsi, j'ai pu établir un nouvel indice de continentalité absolue (pour le différencier de l'indice de continentalité thermique) permettant donc, je l'espère, selon cette approche, de délimiter les climats maritimes et les climats continentaux. Plusieurs formules sont nécessaires, mais rassurez-vous, elles ne sont pas compliquées. La procédure est un peu longue, mais elle est abordable (une bonne calculette, ou mieux : à rentrer dans excel par ex). L est la latitude => Attention : si votre matériel (calculette, excel ou autre) calcule sin (x) avec des radians, multipliez ce que vous avez entre parenthèses (x) par π /180 (soit par 0,01745). I1 = Itc = [(Tnjuil + Txjuil) / 2 - (Tnjanv + Txjanv) / 2] / [ 58 sin²(1,28 L) + 10 ] I2 = I1 [ 1 - (Pnov + Pdéc + Pjanv) / 1500 ] Remarque : Le total des précipitations des mois de novembre à janvier inclus ne doit jamais dépasser 600 mm. Les valeurs des précipitations mensuelles des mois de février, mars et mai ne doivent jamais dépasser 200 mm. I3 = I2 [ 1 + (Pmai - Pmars) / 10 Pmars ] Remarque : avant le calcul de I3, appliquez la procédure suivante : Si Pmars < 2, alors Pmars = 2 Si Pmai > 5 Pmars , alors Pmai = 5 Pmars I4 = I3 [ 1 + (Pjuin-août - Pjan-mars) / (15 Pjan-mars) ] Remarque : avant le calcul de I4, appliquer la procédure suivante : si Pjuin > 100 mm => Pjuin corrigé = 100 mm ; si Pjuil > 120 mm => Pjuillet corrigé = 120 mm ; si Paoût > 100 mm => Paoût corrigé = 100 mm Si Pjan < 2, alors Pjan = 2 ; idem pour Pfév et Pmars mais si Pjuin + Pjuil + Paoût > 10 (Pjan + Pfév + Pmars) et si 10 (Pjan + Pfév + Pmar) < 320 mm, alors Pjuin = 10 Pjan , Pjuil = 10 Pfév , Paoût = 10 Pmars. I5 = I4 [ 1 + (Tmjuil - Tmaoût - 0,5) / 8 ] , avec (si possible) : Tm = (Tnm + Txm) / 2 I6 = I5 [ 1 + ( 1 - (12/Ac)2 ) / 20 ] , avec Ac = (Txmjuil - Tnmjuil) / cos (L-20) I7 = I6 + (Txxabs - Tnnabs - 60) / 200 ICA = 1,523 √ ( I7 + 0,12 ) Comme vous le voyez, l'élément principal (celui qui a le plus de poids) est l'indice de continentalité thermique (donc incidemment l'amplitude thermique annuelle moyenne), dont toutes les autres formules découlent. La limite est fixée à 1,000. Les climats maritimes ont des valeurs de ICA comprises entre 0,001 et 1,000. Les climats continentaux ont des ICA compris entre 1,000 et 2,750 environ. Vous vous rendrez compte, au passage, que la limite entre le climat continental et le climat méditerranéen semble correspondre également (à très peu de choses près) à la même valeur, à savoir 1,000. Ce qui indiquerait bien que le climat méditerranéen est (sans doute pour plus de 95% des stations) un climat maritime. Modifié 30 août 2016 par dann17 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
acrid vintaquatre Posté(e) 30 juin 2016 Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail Partager Posté(e) 30 juin 2016 Merci pour ce beau petit exposé ! Bien que les éléments pris en compte dans les calculs soient logiques pour ce qu'on cherche à déterminer, je me demande toujours : comment détermines-tu les formules finales ? Je trouve que c'est toujours une très bonne idée de créer des indices, qui pallient en bonne partie au problème de l'aspect très arbitraire des limites climatiques. Genre...Telle ville et telle ville sont dans le domaine océanique sans aucun doute possible, mais évidemment à des degrés différents, alors lesquels sont-ils ? (même question côté continental) C'est pratique ! Fixes-tu une ou des limite(s) au sein du domaine océanique ? Entre l'océanique "pur" et le dégradé ? Celui de l'hyper-océanique ? J'avais observé (sans calcul approfondi) que l'hyper-océanique correspondait à peu près à une amplitude moyenne annuelle inférieure à 10° (ce qui en France par exemple correspond à certains spots bretons bien exposés). Et encore une question : l'amplitude absolue doit être prise sur toute la période de moyennes étudiée ? Je me permets de rebondir sur le 3ème critère, celui des précipitations augmentant entre Mars et Mai, pour déterminer la continentalité. N'est-ce pas une caractéristique qu'on rencontre sur la majorité du territoire français, y compris dans une bonne partie du domaine océanique et dégradé ? Je pense à toutes les régions s'étendant du Sud-Ouest à l'extrême Nord, qui connaissent toutes ce "pic" pluviométrique en Mai, même lorsque la pluviométrie redescend ensuite pour un minimum estival (cas des stations les plus proches de l'océan). D'ailleurs, pour aller plus loin, on peut prendre le cas assez particulier des stations de Midi-Pyrénées, où le maximum pluviométrique se produit au printemps (en Aquitaine il existe aussi ce pic printanier, mais quelque peu effacé par le pic de saison froide, bien plus marqué). N'ayant pas de maximum estival, mais pas non plus de maximum de saison froide, c'est un cas un peu "bâtard". Bon, cela dit, ça ne reste pas le critère principal, je chipote /emoticons/tongue@2x.png 2x" title=":P" width="20" /> 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 30 juin 2016 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 30 juin 2016 (modifié) Quote 6 hours ago, acrid33 said: comment détermines-tu les formules finales ? Bonjour Acrid, Merci pour ton commentaire. S'agissant des formules, voici mon cheminement : 1) Etude préalable de la « physionomie climatique » des climats les plus océaniques et les plus continentaux (les fameux « barycentres climatiques » dont j'ai parlé) : quels sont les types de temps ou les caractéristiques climatiques particulières propres à ces deux climats extrêmes ? 2) Détermination des paramètres climatiques à prendre en compte : ceux qui sont les plus corrélés avec les climats océanique pur et hypercontinental. 3) établir l' « ossature principale » des formules de façon à faire ressortir correctement les caractères maritime ou continental. 4) Donner un poids important à l'indice de continentalité, et moindre aux autres => pondération approximative des formules => détermination des coefficients. 5) Analyse de la physionomie climatique (à partir du point 1) de quelques stations qu'on imagine proches de la limite climatique entre océanique et continental, afin de déterminer si elles sont plutôt océaniques ou plutôt continentale (il y a bien sûr une certaine forme de subjectivité dans cette étape) : Strasbourg (plutôt continentale, car j'ai déterminé qu'elle possédait plus de caractéristiques parfaitement continentales que de caracéristiques parfaitement maritimes), Reims (plutôt océanique, car raisons inverses), etc... 6) L'étape 5 permet d'ajuster les coefficients des formules. 7) Le carré dans (12/Ac)2 dans la formule I6 provient du fait qu'il fallait que je donne plus de poids aux faibles amplitudes thermiques diurnes de juillet qu'aux fortes, car ce paramètre est très nettement corrélé au caractère maritime. 8) L'indice de continentalité thermique (ITC) et l'amplitude thermique diurne moyenne de juillet (Ac) dépendent de la latitude, d'où l'insertion de sinus et cosinus. 9) J'ai choisi les extrêmes (Tórshavn, Stornoway, Marion Island pour les climats les plus océaniques et Verkhoyansk, Oulan Bator, etc.. pour les plus continentaux) afin de fixer à 1 la limite entre continental et océanique => dernière formule (ICA). Quote Fixes-tu une ou des limite(s) au sein du domaine océanique ? Entre l'océanique "pur" et le dégradé ? Celui de l'hyper-océanique ? Va falloir que je m'y mette ! Vous pourrez m'aider, car je pense que, sur ce point, la subjectivité est très grande, donc l'avis de plusieurs d'entre vous serait utile ! Quote l'amplitude absolue doit être prise sur toute la période de moyennes étudiée ? Très bonne question. En fait, je ne pense pas qu'il serait raisonnable de tenir compte de records datant de plus d'un siècle par exemple ! Comme le -23,9°C observé à Paris-Montsouris le 10 décembre...1879 ! Donc je pense qu'on ne devrait prendre en compte que les valeurs après 1945. Ce qui est déjà pas mal. Quote Je me permets de rebondir sur le 3ème critère, celui des précipitations augmentant entre Mars et Mai, pour déterminer la continentalité. N'est-ce pas une caractéristique qu'on rencontre sur la majorité du territoire français, y compris dans une bonne partie du domaine océanique et dégradé ? Je pense à toutes les régions s'étendant du Sud-Ouest à l'extrême Nord, qui connaissent toutes ce "pic" pluviométrique en Mai, même lorsque la pluviométrie redescend ensuite pour un minimum estival (cas des stations les plus proches de l'océan). En fait, si l'on observe ce léger accroissement des précipitations entre mars et mai dans certaines stations pourtant océaniques (comme Bordeaux, Rennes, Lille, etc...), c'est simplement qu'elles présentent tout de même une certaine continentalité qui s'exprime de cette façon (il y a probablement un accroissement des précipitations d'origine convective thermique et orageuse entre mars et mai => ceci est une caractéristique continentale). Il faut comprendre que la plupart des stations océaniques ne possèdent pas uniquement des caractéristiques océaniques : elles ont toutes (ou presque) un peu (plus ou moins) de « continentalité ». Et inversement pour les stations appartenant au climat continental mais qui possèdent parfois des caractéristiques bien océaniques (dues aux influences océaniques plus ou moins marquées). ps : je n'arrive pas à éditer mon premier message, mais la formule finale est ICA = 1,523 √(I7 + 0,12) et non 1,543 (faute de frappe, désolé). Voilà ps : Voici quelques valeurs : Bordeaux : 0,865 Toulouse : 0,980 (tout près d' « appartenir » aux climats plutôt continentaux !) Nancy : 0,981 (donc sans doute un (tout petit) peu plus océanique que continentale) Strasbourg : 1,052 Lyon : 1,081 Chambéry : 0,966 (cette ville, située en piémont exposé plein ouest et un peu plus en altitude, subit un peu plus souvent des perturbation océaniques que la plaine lyonnaise) Brest : 0,639 (océanique « pur » ?) Ouessant : 0,403 (assurément océanique pur) Carcassonne : 0,945 Aix-en-Pce : 0,996 Modifié 5 juillet 2016 par dann17 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yves38 Posté(e) 1 juillet 2016 La Tronche (260 m) Partager Posté(e) 1 juillet 2016 Bonjour Dann, bonjour à tous Merci pour cette formule, intéressante et qui a du représenter un bon nombre d'heures de travail ! Par contre, je ne parviens pas à retomber sur tes chiffres, pour la période de relevés 1971-2000, j'obtiens les valeurs suivantes : - Toulouse Blagnac 1,24 - Tarbes 1,095 - Strasbourg 1,35 - Nancy 1,20 - Lyon 1,33 - La Hague 0,74 (pour reprendre un climat quasiment "océanique pur", mais je n'ai pas les données de Ouessant) - Clermont Ferrand 1,41 (le plus élevé en France) - Chambéry 1,21 - Carcassonne 1,13 - Brest 0,78 - Bordeaux 1,08 (plutôt légèrement continental donc mais pourquoi pas) Me suis-je trompé dans mes calculs ? J'ai re-vérifié pourtant mes formules (avec excel) plusieurs fois. Ou bien ce n'est pas cette période de relevés que tu as prise, dans ce cas, ça me paraît étonnant que ce soit aussi dépendant de la période. Les données, y compris les records, sont issues du livre "Statistiques climatiques de la France 1971-2000" édité par Meteo France Dernière remarque : les records me semblent influer un peu trop, il s'agit en effet de données quand même bien aléatoires. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 6 juillet 2016 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 6 juillet 2016 Le 01/07/2016 à 02:46, Yves38 a dit : Me suis-je trompé dans mes calculs ? J'ai re-vérifié pourtant mes formules (avec excel) plusieurs fois. Ou bien ce n'est pas cette période de relevés que tu as prise, dans ce cas, ça me paraît étonnant que ce soit aussi dépendant de la période. Les données, y compris les records, sont issues du livre "Statistiques climatiques de la France 1971-2000" édité par Meteo France Bonjour Yves, Pourrais-tu m'envoyer, pour une seule station (celle de ton choix), les valeurs intermédiaires (I1, ..., I7) qu'Excel te donne afin que je voie à quel endroit il y a un problème. Par la même occasion, envoie-moi s'il te plaît les valeurs de températures et précipitations mensuelles de la station (pour 71-00), car je ne dispose que des valeurs 4981-2010. Merci. Le 01/07/2016 à 02:46, Yves38 a dit : Dernière remarque : les records me semblent influer un peu trop, il s'agit en effet de données quand même bien aléatoires. Oui, c'est possible. Il faudra qu'on regarde ça de plus près. Cependant, j'attire l'attention sur le fait que cette amplitude absolue est tout de même très fortement corrélée à l'appartenance au climat continental ou océanique. Et il est important de s'assurer que les valeurs (Tnn et Txx) soient bien les bonnes pour la période 1945-2016 (si possible). 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
nicolass Posté(e) 6 juillet 2016 Megève (1106 m)/Saint-Gervais (808 m) en semaine - Samoëns (716 m) les WE Partager Posté(e) 6 juillet 2016 Bonjour, passionnant dann ! merci de partager vos recherches peut être pourrait on ne pas considérer les records de Tnn/Txx mais l'écart moyen annuel entre la Tnnm/Txxm et Tnn/Txx (rapporté à l'amplitude moyenne annuelle). Car je crois que dans les climats continentaux, les valeurs extremes annuelles tendent vers les records bien plus que dans les climats océaniques... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 6 juillet 2016 Nancy Partager Posté(e) 6 juillet 2016 (modifié) (Pmai - Pmars) Salut, Dann, je n'arrive pas à entrer la formule sur Excel notamment celle-ci " [ 58 sin²(1,28 L) + 10 ] " , Excel me propose SIN(nombre), dois-je rentrer à la place de (nombre) la latitude multipliée par 1,28 et multiplier le SIN par 58?. J'aimerai bien tester et bidouiller cette formule parce-que l'exemple de Chambéry avec un indice de continentalité inférieur à celui de Toulouse pose question. L'amplitude thermique annuelle entre le mois le plus froid et le plus chaud est tout de même supérieure de plus de 2° à celle de Toulouse et ce malgré l'influence lacustre à 500m de la station. Le climat des cluses prè-alpines présente il me semble des caractéristiques continentales plus affirmées qu'à Toulouse notamment d'un point de vue thermique. C'est donc le critère liée aux précipitations qui fait fait basculer Chambéry en dessous de Toulouse, mais je trouve cela tout-de-même assez surprenant, même si cela s'explique par la présence des Alpes. Cette station de Chambéry est intéressante pour tester et améliorer la formule car elle bénéficie d'un climat en quelque sorte hybride, thermiquement continental mais quasi-océanique en terme de répartition des précipitations. Comme le suggère nicolass, il serait aussi intéressant de remplacer les extrêmes absolues (TNabs et TXabs) par les extrêmes annuelles (moyenne annuelle des tnn et txx) et voir le résultat? Modifié 6 juillet 2016 par thib91 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Babarskaja Posté(e) 6 juillet 2016 Amiens Partager Posté(e) 6 juillet 2016 Hyper intéressant cette formule!Merci! J'ai pris les normales 1981-2010 car ce sont les seules normales que j'ai pour Amiens. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 6 juillet 2016 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 6 juillet 2016 Il y a 7 heures, nicolass a dit : peut être pourrait on ne pas considérer les records de Tnn/Txx mais l'écart moyen annuel entre la Tnnm/Txxm et Tnn/Txx (rapporté à l'amplitude moyenne annuelle). Car je crois que dans les climats continentaux, les valeurs extremes annuelles tendent vers les records bien plus que dans les climats océaniques... Il y a 3 heures, thib91 a dit : J'aimerai bien tester et bidouiller cette formule parce-que l'exemple de Chambéry avec un indice de continentalité inférieur à celui de Toulouse pose question. L'amplitude thermique annuelle entre le mois le plus froid et le plus chaud est tout de même supérieure de plus de 2° à celle de Toulouse et ce malgré l'influence lacustre à 500m de la station. Le climat des cluses prè-alpines présente il me semble des caractéristiques continentales plus affirmées qu'à Toulouse notamment d'un point de vue thermique. C'est donc le critère liée aux précipitations qui fait fait basculer Chambéry en dessous de Toulouse, mais je trouve cela tout-de-même assez surprenant, même si cela s'explique par la présence des Alpes. Cette station de Chambéry est intéressante pour tester et améliorer la formule car elle bénéficie d'un climat en quelque sorte hybride, thermiquement continental mais quasi-océanique en terme de répartition des précipitations. Comme le suggère nicolass, il serait aussi intéressant de remplacer les extrêmes absolues (TNabs et TXabs) par les extrêmes annuelles (moyenne annuelle des tnn et txx) et voir le résultat? Salut Thibault et Nicolas, salut à tous, S'agissant de la prise en compte des Tnnm et des Txxm annuelles, vous avez parfaitement raison : il serait en effet préférable de considérer ces valeurs plutôt que des Tnn et Txx absolus. C'est d'ailleurs précisément ce que je voulais faire au début, mais je me suis dit qu'il serait sans doute bien plus fastidieux d'aller à la pêche à ces valeurs (il faudrait pour cela éplucher les Tnn des 70 années - lorsque cela serait possible ! -, de 1945 à 2015, ce qui prendrait beaucoup de temps) que de se contenter des records absolus de froid et de chaleur. Mais si vous préférez déterminer ces Tnnm et Txxm, c'est effectivement le meilleur choix. Maintenant, à propos de Chambéry et Toulouse... Je conçois et comprends très bien que de voir Toulouse aussi continentale que Chambéry puisse déranger un peu. Certes, l'amplitude thermique annuelle de la capitale savoyarde atteint 2,5°C de plus que celle de la ville rose. Mais il ne faut pas oublier que cette dernière est située 2° plus au sud. Si les latitudes des deux villes étaient semblables, l'écart en amplitude thermique annuelle ne serait plus que de 1,7°C. C'est la raison pour laquelle l'indice de continentalité thermique de Toulouse est relativement élevé (0,328, contre 0,362 à Chambéry). Il ne faut pas oublier que Toulouse bénéficie d'une relativement bonne situation d'abri, ce qui fait que la « continentalité » peut s'y exprimer assez facilement, et ce en toutes saisons ou presque. Quant à Chambéry, l'amplitude thermique annuelle (et l'Itc) est certes plus forte (ceci étant le résultat, effectivement, d'une situation géographique encore plus continentale que Toulouse, évidemment). Seulement voilà, comme Yves l'a souvent fait remarquer, cette zone préalpine française est très souvent soumise à l'influence parfois directe des perturbations océaniques qui, par effet orographique, viennent souvent s'y éterniser et surtout, s'y manifester bien plus fréquemment que dans la plaine lyonnaise, en contre-bas. La région lyonnaise étant donc bien plus abritée, elle, donc nécessairement plus continentale. Les situations d'abris accroissent nécessairement un peu la continentalité (Clermont-Fd en est un très bon exemple). Il faut savoir que, plus on monte en altitude, plus l'influence maritime augmente. Une autre remarque : considérez le cas de Sable Island, une petite île canadienne située à 200 km au sud-est des côtes de la Nouvelle-Ecosse, dans l'extrême sud-est du Canada en plein océan Atlantique. Figurez-vous que l'amplitude thermique annuelle y atteint tout de même les 18°C, et ce par 43°56' N seulement, soit approximativement la même latitude que Toulouse => càd que son indice de continentalité thermique est aussi fort que celui de Chambéry. Malgré cela, il serait complètement farfelu de qualifier le climat de cette île de « semi-continental » ! Car là-bas, rien, absolument rien ne fait penser à un quelconque climat continental. Le climat y est parfaitement océanique, et je dirais même, océanique pur ! Si l'amplitude thermique annuelle y est si « forte » (relativement s'entend) là-bas, c'est parce que des intrusions d'air arctique se produisent parfois en hiver, et que, au contraire, l'été, ce sont de fréquentes intrusions de la masse d'air subtropicale (anticyclone des Bermudes) voire carrément tropicale qui poussent les températures fortement vers le haut au mois d'août. Bref, comme vous le voyez, on ne peut pas se fier uniquement à l'amplitude thermique annuelle, loin de là. Même si, il fait le reconnaître, ce paramètre est souvent le plus important, et de loin. D'où la complexité de l'exercice, comme vous pouvez vous en rendre compte ! Salut, Dann, je n'arrive pas à entrer la formule sur Excel notamment celle-ci " [ 58 sin²(1,28 L) + 10 ] " , Excel me propose SIN(nombre), dois-je rentrer à la place de (nombre) la latitude multipliée par 1,28 et multiplier le SIN par 58?. Tiens, voici la façon dont je rentre ça dans Excel : /(58*(SIN(1,28*C3*3,1415926/180))^2+10) C3 étant la latitude dans mon tableau. 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 6 juillet 2016 Nancy Partager Posté(e) 6 juillet 2016 (modifié) Il y a 4 heures, dann17 a dit : Salut Thibault et Nicolas, salut à tous, S'agissant de la prise en compte des Tnnm et des Txxm annuelles, vous avez parfaitement raison : il serait en effet préférable de considérer ces valeurs plutôt que des Tnn et Txx absolus. C'est d'ailleurs précisément ce que je voulais faire au début, mais je me suis dit qu'il serait sans doute bien plus fastidieux d'aller à la pêche à ces valeurs (il faudrait pour cela éplucher les Tnn des 70 années - lorsque cela serait possible ! -, de 1945 à 2015, ce qui prendrait beaucoup de temps) que de se contenter des records absolus de froid et de chaleur. Mais si vous préférez déterminer ces Tnnm et Txxm, c'est effectivement le meilleur choix. Maintenant, à propos de Chambéry et Toulouse... Je conçois et comprends très bien que de voir Toulouse aussi continentale que Chambéry puisse déranger un peu. Certes, l'amplitude thermique annuelle de la capitale savoyarde atteint 2,5°C de plus que celle de la ville rose. Mais il ne faut pas oublier que cette dernière est située 2° plus au sud. Si les latitudes des deux villes étaient semblables, l'écart en amplitude thermique annuelle ne serait plus que de 1,7°C. C'est la raison pour laquelle l'indice de continentalité thermique de Toulouse est relativement élevé (0,328, contre 0,362 à Chambéry). Il ne faut pas oublier que Toulouse bénéficie d'une relativement bonne situation d'abri, ce qui fait que la « continentalité » peut s'y exprimer assez facilement, et ce en toutes saisons ou presque. Quant à Chambéry, l'amplitude thermique annuelle (et l'Itc) est certes plus forte (ceci étant le résultat, effectivement, d'une situation géographique encore plus continentale que Toulouse, évidemment). Seulement voilà, comme Yves l'a souvent fait remarquer, cette zone préalpine française est très souvent soumise à l'influence parfois directe des perturbations océaniques qui, par effet orographique, viennent souvent s'y éterniser et surtout, s'y manifester bien plus fréquemment que dans la plaine lyonnaise, en contre-bas. La région lyonnaise étant donc bien plus abritée, elle, donc nécessairement plus continentale. Les situations d'abris accroissent nécessairement un peu la continentalité (Clermont-Fd en est un très bon exemple). Il faut savoir que, plus on monte en altitude, plus l'influence maritime augmente. Une autre remarque : considérez le cas de Sable Island, une petite île canadienne située à 200 km au sud-est des côtes de la Nouvelle-Ecosse, dans l'extrême sud-est du Canada en plein océan Atlantique. Figurez-vous que l'amplitude thermique annuelle y atteint tout de même les 18°C, et ce par 43°56' N seulement, soit approximativement la même latitude que Toulouse => càd que son indice de continentalité thermique est aussi fort que celui de Chambéry. Malgré cela, il serait complètement farfelu de qualifier le climat de cette île de « semi-continental » ! Car là-bas, rien, absolument rien ne fait penser à un quelconque climat continental. Le climat y est parfaitement océanique, et je dirais même, océanique pur ! Si l'amplitude thermique annuelle y est si « forte » (relativement s'entend) là-bas, c'est parce que des intrusions d'air arctique se produisent parfois en hiver, et que, au contraire, l'été, ce sont de fréquentes intrusions de la masse d'air subtropicale (anticyclone des Bermudes) voire carrément tropicale qui poussent les températures fortement vers le haut au mois d'août. Bref, comme vous le voyez, on ne peut pas se fier uniquement à l'amplitude thermique annuelle, loin de là. Même si, il fait le reconnaître, ce paramètre est souvent le plus important, et de loin. D'où la complexité de l'exercice, comme vous pouvez vous en rendre compte ! Tiens, voici la façon dont je rentre ça dans Excel : /(58*(SIN(1,28*C3*3,1415926/180))^2+10) C3 étant la latitude dans mon tableau. Merci pour les précisions concernant la formule à entrer dans le tableau Excel. J'ai également à disposition les tnm et txm annuels pour une cinquantaine de station du réseau climato français pour la période 1981-2010, je les posterai demain. Sous nos latitudes, l'altitude joue effectivement un rôle essentiel les amplitudes thermiques annuels et les précipitations. On peut également le vérifier dans le NE puisque les crêtes vosgiennes ont un climat qui s'apparente aux climats océaniques froids des hautes latitudes (polaire maritime) que l'on peut retrouver en Islande par exemple. Une température moyenne annuelle assez basse (4 à 6°) avec à peine 2 à 3 mois au dessus de 10° en tm, une amplitude thermique modeste (entre 13 et 15°) et des précipitations abondantes et bien réparties sur l'année. 1000 mètres plus bas, dans la plaine Alsacienne, le régime pluviométrique est déjà marqué par la continentalité et les amplitudes thermiques annuelles plus fortes (autour de 18°). Dans une moindre mesure on retrouve ces caractéristiques en Lorraine et notamment dans le sillon mosellan, tandis que les plateaux lorrains, pourtant modestes, sont humides toute l'année avec un pic pluviométrique en hiver (comme en régime océanique). Concernant l'exemple de l'ile Canadienne pourquoi ne pas envisager de qualifier son climat comme étant semi-continental ou continental-dégradé? dans le sens où les masses d'air arctiques ou subtropicales qui influencent son régime thermique (moyennes mais également extrêmes) sont en parties issues du continent nord américain. Par le jeux de la circulation atmosphérique, elles influencent encore massivement la partie occidentale de l'océan Atlantique. C'est assez étrange certes pour une île océanique, mais cette dernière n'est qu'à 200km des côtés. A l'inverse pour l'Europe occidentale on parle de climat océanique-dégradé jusque loin dans les terres (plusieurs centaines de km) ce qui peut paraître également étrange vue l'éloignement des mers. On a pour l'un (ile canadienne) et pour l'autre (continent européen) une confrontation entre des masses d'air aux caractéristiques marquées (continentales et océanique) qui par le jeux de la circulation atmosphérique s’engouffrent sur des "substrats" aux caractéristiques totalement opposées (l'océan pour l'une, une masse continentale pour l'autre) et qui en conséquence dégradent plus ou moins rapidement les caractéristiques initiales des masses d'air. Modifié 6 juillet 2016 par thib91 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 6 juillet 2016 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 6 juillet 2016 (modifié) Il y a 3 heures, thib91 a dit : Sous nos latitudes, l'altitude joue effectivement un rôle essentiel les amplitudes thermiques annuels et les précipitations. On peut également le vérifier dans le NE puisque les crêtes vosgiennes ont un climat qui s'apparente aux climats océaniques froids des hautes latitudes (polaire maritime) que l'on peut retrouver en Islande par exemple. Une température moyenne annuelle assez basse (4 à 6°) avec à peine 2 à 3 mois au dessus de 10° en tm, une amplitude thermique modeste (entre 13 et 15°) et des précipitations abondantes et bien réparties sur l'année. 1000 mètres plus bas, dans la plaine Alsacienne, le régime pluviométrique est déjà marqué par la continentalité et les amplitudes thermiques annuelles plus fortes (autour de 18°). Dans une moindre mesure on retrouve ces caractéristiques en Lorraine et notamment dans le sillon mosellan, tandis que les plateaux lorrains, pourtant modestes, sont humides toute l'année avec un pic pluviométrique en hiver (comme en régime océanique). C'est tout à fait ça. Citation Concernant l'exemple de l'ile Canadienne pourquoi ne pas envisager de qualifier son climat comme étant semi-continental ou continental-dégradé? dans le sens où les masses d'air arctiques ou subtropicales qui influencent son régime thermique (moyennes mais également extrêmes) sont en parties issues du continent nord américain. Par le jeux de la circulation atmosphérique, elles influencent encore massivement la partie occidentale de l'océan Atlantique. C'est assez étrange certes pour une île océanique, mais cette dernière n'est qu'à 200km des côtés. A l'inverse pour l'Europe occidentale on parle de climat océanique-dégradé jusque loin dans les terres (plusieurs centaines de km) ce qui peut paraître également étrange vue l'éloignement des mers. On a pour l'un (ile canadienne) et pour l'autre (continent européen) une confrontation entre des masses d'air aux caractéristiques marquées (continentales et océanique) qui par le jeux de la circulation atmosphérique s’engouffrent sur des "substrats" aux caractéristiques totalement opposées (l'océan pour l'une, une masse continentale pour l'autre) et qui en conséquence dégradent plus ou moins rapidement les caractéristiques initiales des masses d'air. Bon, je vois tout d'abord que tu as très bien compris qu'un climat dépend de deux éléments essentiels : le « substrat » (à savoir le milieu, le type de sol correspondant à l'emplacement de la station considérée ; et c'est précisément comme cela que je l'appelle moi aussi), et l'influence des masses d'air. Ces deux éléments peuvent être (indépendamment l'un de l'autre) maritimes (océaniques) ou continentaux. La combinaison (le couplage) de ces deux éléments fait en sorte qu'une des caractéristiques (continentale ou maritime) l'emportera sur l'autre. On ne peut pas définir un climat uniquement à partir de l'origine des masses d'air. Je veux dire par là que ce n'est pas parce que - par exemple - l'origine majoritaire des masses d'air est océanique (comme c'est le cas à Varsovie, par exemple, ou même à Minsk, voire à Moscou !) que le climat doit être qualifié en premier lieu d'océanique. Non, il faut, à mon avis, passer par l'étude de ce que j'appelle la « physionomie globale du climat » considéré. Cette « physionomie climatique » passe par l'analyse la plus complète - bien qu'assez subjective ou imprécise - des différents types de temps qui règnent dans la station considérée de même qu'en la prise en compte de certains paramètres climatiques particuliers. On attribuera certains critères (typiques du climat océanique pur ou du climat hypercontinental) tantôt dans une catégorie ou dans l'autre. Ces critères et types de temps sont (par exemple) : - existence et fréquence des brouillards de rayonnement givrants (propres au climat continental) - pluies (ou tempêtes de neige) fréquentes et copieuses en hiver (maritime) - vent, douceur, crachins, bruines en hiver (maritime) - pluies convectives thermiques ou orageuses en été (continental) - type de temps stable (brouillards de rayonnement ou beau temps) en hiver (continental) - HR moyenne très élevée même en juillet (maritime) - amplitude thermique diurne en juillet très faible (maritime) - amplitude thermique annuelle (ou plutôt Ict) très élevée (continental) etc etc... Alors, s'agissant de Sable Island, je peux t'assurer que les types de temps dominants sont très, très majoritairement (pour ne pas dire quasi exclusivement) maritimes. Le seul critère qui pourrait la ranger du côté continental est effectivement l'amplitude thermique annuelle (ou plutôt l'indice de continentalité thermique), mais tous les autres critères font clairement pencher la balance du côté maritime. L'influence atmosphérique continentale ne se produit là-bas qu'en hiver, ponctuellement, lors des advections d'air arctique déferlant du continent jusque loin au-dessus de l'océan. Mais ces advections sont d'ailleurs, très souvent (pour ne pas dire toujours) fortement « océanicisées » (forte évaporation de l'eau de l'océan dans la masse d'air froid et sec passant au-dessus des eaux, induisant des effets de lacs - grosses chutes de neige - comme ceux du nord-ouest du Japon). Mais l'hiver, la pluie, le vent, et de grands coups de douceur toute océanique règnent en général avec les brouillards d'advection. Ces brouillards d'advection (caractéristique très maritime) persistants se produisent toute l'année, et même surtout l'été ! L'été, absolument aucune pluie d'origine convective thermique ou orageuse. L'été, il n'y a absolument aucune influence continentale : l'air chaud qui s'incruste surtout en août résulte de la remontée de la cellule anticyclonique subtropicale des Bermudes, située en plein Atlantique, et apportant de l'air océanique très moite (ce phénomène engendrant d'ailleurs souvent les brouillards d'advection). Les dépressions qui arrivent (ou même les restes de cyclones tropicaux l'automne) résultent de masses d'air océaniques en provenance de la mer des Sargasses ou du Golfe du Mexique. Bref, je le répète, la seule influence continentale (qui est donc fortement dégradée, comme je l'ai expliqué) se produit épisodiquement l'hiver uniquement, par de grosses chutes de températures et un type de temps très neigeux. Donc, globalement, le climat y est typiquement océanique, et même, j'insiste, quasiment océanique pur ! Malgré une très légère influence continentale, uniquement responsable des températures moyennes hivernales plutôt basses (cette moyenne résultant donc d'alternances très fortes entre une grande douceur pleinement océanique et ces intrusions arctiques "océanicisées"). Je parlerais donc d'un climat océanique (pur ?) à été bref et à influence saisonnière arctique et subtropicale. https://en.wikipedia.org/wiki/Sable_Island#Climate Modifié 6 juillet 2016 par dann17 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 6 juillet 2016 Nancy Partager Posté(e) 6 juillet 2016 il y a une heure, dann17 a dit : Je parlerais donc d'un climat océanique (pur ?) à été bref et à influence saisonnière arctique et subtropicale. https://en.wikipedia.org/wiki/Sable_Island#Climate Curieux de voir ce que donnerait ton indicateur de continentalité pour cette station? Le climat océanique pur est à mon sens caractérisé par les faibles amplitudes thermiques, ce n'est pas vraiment le cas ici même si effectivement les "types de temps" et le régime de précipitation s'en rapproche. C'est tout de même un facteur important qui est ici bien perturbé par ces déferlements arctiques et l'influence des masses d'air tropicales et entraîne ces amplitudes thermiques fortes pour un milieu "océanique". Je vais faire un peu de branlette intellectuelle mais nous pourrions peut-être parler de climat "maritime tempéré" à été bref et à influence saisonnière arctique et subtropicale. Maritime est un adjectif qui exprime "ce qui se rapporte à la mer et à la navigation" mais également à ce " qui se trouve au bord ou dans le voisinage de la mer" cela sous-entend la présence de la terre. Ici la configuration et la présence de l’énorme masse continentale nord américaine influe fortement sur les températures même si les types de temps se rapporte aux milieux océaniques du coup cet adjectif de maritime est peut-être plus approprié? 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 7 juillet 2016 Nancy Partager Posté(e) 7 juillet 2016 (modifié) Les amplitudes moyennes annuelles entre les extrêmes pour les stations françaises (période 1981-2010). Les stations avec une amplitude >45° Elles se situent quasiment toutes en montagne ou du NE au CE à quelques exceptions près : - Romorantin et Mont-de-Marsan qui partagent des caractéristiques communes, cad situées au cœur d'un important massif forestier et sur un sol sableux. - Le Luc, Carpentras et Aix-en-Provence situés dans l'arrière pays méditerranéen, - Auch, Albi et Gourdon, parmi les stations les plus "continentales" du SO bien éloignées du littoral. Modifié 7 juillet 2016 par thib91 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 7 juillet 2016 Nancy Partager Posté(e) 7 juillet 2016 Les stations avec une amplitude entre 40 et 45° 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 7 juillet 2016 Nancy Partager Posté(e) 7 juillet 2016 Les stations avec une amplitude < à 40° 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 7 juillet 2016 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 7 juillet 2016 (modifié) Il y a 23 heures, thib91 a dit : Curieux de voir ce que donnerait ton indicateur de continentalité pour cette station? Le climat océanique pur est à mon sens caractérisé par les faibles amplitudes thermiques, ce n'est pas vraiment le cas ici même si effectivement les "types de temps" et le régime de précipitation s'en rapproche. C'est tout de même un facteur important qui est ici bien perturbé par ces déferlements arctiques et l'influence des masses d'air tropicales et entraîne ces amplitudes thermiques fortes pour un milieu "océanique". Je vais faire un peu de branlette intellectuelle mais nous pourrions peut-être parler de climat "maritime tempéré" à été bref et à influence saisonnière arctique et subtropicale. Maritime est un adjectif qui exprime "ce qui se rapporte à la mer et à la navigation" mais également à ce " qui se trouve au bord ou dans le voisinage de la mer" cela sous-entend la présence de la terre. Ici la configuration et la présence de l’énorme masse continentale nord américaine influe fortement sur les températures même si les types de temps se rapporte aux milieux océaniques du coup cet adjectif de maritime est peut-être plus approprié? Salut, Pour Sable Island, l'indice de continentalité absolue atteint 0,642. C'est une valeur propre aux climats très océaniques, ou très maritimes si tu préfères. À titre de comparaison, celui de Brest vaut 0,638, et celui d'Ouessant, évidemment bien plus faible encore, affiche 0,402. Alors effectivement, je suis d'accord avec toi pour ne pas parler de climat « océanique pur » pour Sable Island, étant donnée l'influence (très légère, mais suffisamment présente pour tirer les moyennes hivernales vers le bas de quelques degrés) des quelques intrusions arctiques, donc continentales. Je m'explique... J'ai jeté un coup d'oeil aux variations saisonnières de la température de l'océan dans la zone de Sable Island. Il s'avère qu'en été, au mois d'août, la température de l'eau (SST) est de 17,5°C (soit 0,4°C de moins que la Tm de l'air) en moyenne. Mais en hiver, et plus particulièrement en février (mois le plus froid à Sable Island), la SST n'est que de +2,1°C (soit 3,3°C de plus que la Tm de l'air). http://www.bio.gc.ca/science/data-donnees/archive/tsc/table_loader.php (source : gouvernement du Canada) La cause d'un tel écart (entre les SST de février et d'août) est le « combat » entre le courant du Labrador et le Gulf Stream. En hiver, le courant du Labrador a tendance à « écraser », à repousser les protubérances septentrionales du Gulf Stream vers le sud (petite illustration ci-dessous, sur un mois : de la fin novembre à la fin décembre), aidé par la cellule anticyclonique thermique hivernale (due au dôme d'air glacial sur le Canada). [/img] Ici, une autre animation pour vous montrer (sur une année entière) ce flux et reflux des « infiltrations » du Gulf Stream en été au large de la Nouvelle-Ecosse. Comme vous pouvez le voir, le jeu entre ces deux courants froid et chaud est marqué, et il influe nécessairement très fortement sur la température de l'air. C'est donc la raison pour laquelle l'amplitude thermique annuelle est obligatoirement assez élevée là-bas, même pour une zone sous influence totalement océanique. Car il faut savoir que, en plein « substrat océanique pur » (donc les îles en plein océan), la température moyenne de l'air est normalement très, très proche de la SST. Alors maintenant, il faut observer la différence entre la Tm de l'air et la SST au niveau de Sable Island en février : comme nous l'avons vu, elle est de 3,3°C. Cela signifie que des influences atmosphériques permettent un refroidissement de 3,3°C de la température moyenne de l'air. Ce sont précisément ces incursions arctiques puissantes bien que sporadiques qui en sont responsables. Ainsi l'on peut dire que l'effet de la continentalité à Sable Island (à 200 km au large des côtes) correspond à ce décrochage de 3°C en février. Considérons maintenant l'île d'Ouessant, située, quant à elle, à 20 km des côtes finistériennes. Là-bas, en février, la SST est de 10°C. Or la Tm de février y est de 8,2°C, soit un peu moins de 2°C de moins. Il convient donc de préciser que ces 2°C de décrochage correspondent, là aussi, à une influence continentale : les vents d'est sur la pointe bretonne sont certes beaucoup moins froids et fréquents que ne le sont les vents arctiques d'ouest/nord-ouest sur Sable Island, mais étant donnée la proximité des terres, la Tm de février à Ouessant est tout de même rabaissée de 2°C. Si l'on fait le même exercice pour le mois d'août, on s'aperçoit naturellement que la Tm de l'air sur Ouessant (16°C environ) est extrêmement proche de la SST (16°C environ également), ce qui est logique, car les vents d'est y sont beaucoup plus rares en cette saison. Donc à Ouessant, la continentalité - bien que très faible, évidemment - est tout de même responsable d'un décrochage de près de 2°C en février. Je répète également au passage que les incursions subtropicales l'été (dues à l'avancée de la cellule anticyclonique subtropicale des Bermudes) qui se rendent sur Sable Island n'ont rien à voir avec le continent nord-américain. Il s'agit bel et bien d'air maritime, pour ne pas dire océanique. Donc vous comprenez désormais que l'effet de la continentalité sur Sable Island est en fait pas énormément plus fort (60-70% de plus) que celui qui a lieu à Ouessant. Cela dit, étant donné que l'indice ICA de Sable Island est équivalent à celui de Brest, je suis d'accord pour considérer qu'il ne s'agit pas d'un climat océanique pur. Modifié 7 juillet 2016 par dann17 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Barry Posté(e) 10 juillet 2016 New York - parfois Paris & Besançon Partager Posté(e) 10 juillet 2016 Super intéressant ce sujet ! J'avais juste une question concernant l'indice de continentalité thermique (plus pour avoir vos avis, en fait). Quel paramètre vous paraît le plus pertinent entre la Tnnm et la Txnm ? Ce qui me turlupine à la base avec la Tnnm, c'est que ce paramètre est (a priori, rappelez moi à l'ordre si je me trompe ! ) bien plus sensible à la topographie locale que la Txnm qui, quant à elle, me paraît plus homogène. Je n'affirme pas que c'est un point "en faveur" de ce second paramètre mais cet aspect plus uniforme pourrait mériter qu'on s'y intéresse. La question sous-jacente finalement, serait de savoir, si on peu l'affirmer, qui des minimales ou des maximales ont le plus d'influence sur le milieu en hiver (végétation par exemple...). Avec seulement quelques notions, je ne suis pas du tout connaisseur du domaine (et je me doute évidemment que ce n'est pas binaire) donc je vais sagement attendre des éléments de discussion... Bonne soirée ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 13 juillet 2016 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 13 juillet 2016 Le 10/07/2016 à 17:37, Barry a dit : Super intéressant ce sujet ! J'avais juste une question concernant l'indice de continentalité thermique (plus pour avoir vos avis, en fait). Quel paramètre vous paraît le plus pertinent entre la Tnnm et la Txnm ? Ce qui me turlupine à la base avec la Tnnm, c'est que ce paramètre est (a priori, rappelez moi à l'ordre si je me trompe ! ) bien plus sensible à la topographie locale que la Txnm qui, quant à elle, me paraît plus homogène. Je n'affirme pas que c'est un point "en faveur" de ce second paramètre mais cet aspect plus uniforme pourrait mériter qu'on s'y intéresse. La question sous-jacente finalement, serait de savoir, si on peu l'affirmer, qui des minimales ou des maximales ont le plus d'influence sur le milieu en hiver (végétation par exemple...). Avec seulement quelques notions, je ne suis pas du tout connaisseur du domaine (et je me doute évidemment que ce n'est pas binaire) donc je vais sagement attendre des éléments de discussion... Bonne soirée ! Bonjour Barry, En fait, je ne comprends pas bien pourquoi tu parles des Tnnm ou des Txnm pour l'indice de continentalité thermique, puisque celui-ci tient compte - entre autres - de l'amplitude thermique annuelle moyenne, soit (Tmjuillet - Tmjanvier). Sinon, il est probable que la Tnnm soit un peu plus sensible à la nature du sol ainsi qu'à la topographie des lieux que ne doit l'être la Txnm. Cela dit, je pense que c'est bien la Tnnm qui a le plus d'impact sur la végétation en hiver (on appelle cela la rusticité). Il existe d'ailleurs des cartes sur cette rusticité : Mais il est vrai, cependant, que pour la végétation, les Txnm peuvent jouer également un peu, car un -15°C le matin sera plus facilement toléré si la Tx de la journée atteint 0°C que si elle ne dépasse pas les -10°C, par exemple. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 14 juillet 2016 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 14 juillet 2016 (modifié) Bon, voici un petit aperçu de ce peut donner l'indice de continentalité absolue (ICA). Les limites maritimes et océaniques sont les suivantes : ICA > 1,00 : « SCa » = Semi-continental d'abri (dénomination valable pour les zones relativement continentales de France) 0,85 < ICA < 1,00 : Océanique dégradé, ou méditerranéen à influence continentale 0,70 < ICA < 0,85 : océanique modéré ou méditerranéen maritime 0,50 < ICA < 0,70 : océanique marqué 0,25 < ICA < 0,50 : hyperocéanique ICA < 0,25 : hyperocéanique pur (inexistant en France) [im Modifié 14 juillet 2016 par dann17 7 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boomslang47 Posté(e) 14 juillet 2016 Partager Posté(e) 14 juillet 2016 Bonjour à tous, Je ne comprends pas l'extrapolation des lignes au niveau des Pyrénées, qui doivent par nature être plutôt continentales. Du côté de Perpignan, la ligne est certainement mal placée. Pour affiner, je serais curieux de voir les valeurs de Saintes, Cognac ou Angoulême : il est fort probable que Limoges soit un isolat < 0,90. Prendre en compte le nombre moyen de jours sans dégel modifierait sûrement cette carte, car à valeur d'ICA sub-égales, leurs nombres peuvent varier de 1 à 20 ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
acrid vintaquatre Posté(e) 14 juillet 2016 Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail Partager Posté(e) 14 juillet 2016 (modifié) Je reviens plusieurs plombes après donner mon avis Je suppose que sur cette carte seules les stations dont les valeurs apparaissent ont été prises en compte, non ? Le lissage pose encore quelques soucis locaux (les 3/4 des Pyrénées-Orientales en "océanique modéré" alors que l'influence océanique y est quasi-inexistante ), mais dans l'ensemble je trouve que cela correspond bien à ma vision des choses. ^^ C'est assez intéressant d'observer à quel point la saison chaude pèse dans la balance pour le Sud-Ouest -autant au niveau des Tmm estivales assez élevées pour une région si proche de l'océan, donnant ainsi une amplitude annuelle modérée (au sens français du moins), que de la relative importance des pluies de cette saison. Tout cela au point de ne placer que la moitié Ouest des départements côtiers dans le "vrai" climat océanique. Vu que tu demandais éventuellement des retours quant à nos ressentis personnels à tous, je donne le mien pour ce qui concerne le Nord de l'Aquitaine (et particulièrement une bande plus ou moins large allant du littoral girondin à Bordeaux, en continuant tout le long de la Dordogne, jusqu'aux confins du Lot). Au niveau de la végétation présente, qu'elle soit indigène ou importée, et au niveau du temps sensible, j'aurais tendance à placer plusieurs limites dans le dégradé océanique. - Une entre la bande littorale -s'étendant pas plus de 5-6 km dans l'intérieur, parfois moins (environnement forestier dense), parfois un peu plus (bassin d'Arcachon créant une "extension" relative de l'environnement maritime)- et l'intérieur des terres. A l'Ouest de cette limite l'inertie thermique de l'océan est très importante, les températures sont très "lissées" dans le temps, le minimum pluviométrique estival est très marqué...Au niveau de la végétation présente, les espèces méditerranéennes/subtropicales s'épanouissent complètement et sont donc plantés en nombre. - Une passant à peu près au niveau de la Garonne. Sur la rive gauche l'inertie thermique est encore importante (j'ai observé maintes fois à Bdx que les températures se maintiennent assez hauts jusque tard et ne baissent qu'en milieu/fin de nuit très souvent), le régime océanique typique qu'est celui de traîne d'Ouest y arrive encore très actif (et les cumuls en situation perturbée y sont donc importants). Tandis qu'en passant de l'autre côté sur l'Entre-Deux-Mers, cette influence océanique se fait moins prépondérante, les soirées et nuits sont plus fraîches, les synoptiques perturbées apportent moins de pluie en quantité. A Bordeaux on trouve encore beaucoup d'espèces méridionales plantées un peu partout, c'est nettement moins le cas plus à l'Est, très certainement en raison de la rusticité dont tu parlais avant. - Une que j'ai défini plus récemment, passant à peu près à la limite Gironde/Dordogne (sachant que c'est pas très précis, les deux départements se partagent le fleuve sur une quarantaine de km, et la limite est grosso-modo par là). C'est simplement en fin d'hiver/début de printemps que j'ai remarqué un gros décalage dans l'avancement de la végétation. Il y avait bien 10/15 jours de décalage sur la plupart des espèces. L'inertie thermique le soir et la nuit devient quasi-nulle (ici à Bergerac par temps clair, le soleil se couche à peine, la température plonge de plusieurs degrés en très peu de temps, été comme hiver). Ceci expliquant sûrement le décalage dans l'éclosion de la végétation au printemps, puisque les nuits froides deviennent bien plus nombreuses. Les espèces méditerranéennes/subtropicales deviennent très peu nombreuses dans l'ensemble, sûrement en raison de grands froids avec une durée de retour plus courte (d'ailleurs je ne sais pas comment tous les mimosas qu'il y a ici ont survécu à la VDF de Février 2012, mais ils sont toujours là). - Une encore moins précise entre Bergerac et l'Est du département. C'est plus difficile à définir, et d'une parce que j'ai vraiment l'impression que c'est très progressif, et de deux parce qu'il faudrait des stations à plusieurs endroits le long de la Dordogne pour vraiment se faire une idée (il y en a absolument aucune). Bien que le climat y soit toujours océanique au niveau des régimes de temps dominants (comme sur les 3/4 de la France en fait), le climat y subit une dégradation continentale assez importante. Je pense que cette "continentalité" est beaucoup due à la topographie très accidentée (je ne sais pas si l'importance du couvert forestier joue également). Les épisodes neigeux (inexistants depuis plusieurs années) reflètent assez bien cette situation ; on peut vite passer du simple au quadruple entre Bergerac et l'Est du département en terme d'épaisseur. Les masses d'air "extrêmes" dans le chaud et le froid y résistent bien plus. La végétation change assez radicalement, mais c'est davantage dû aux sols (pour la très forte présence du chêne vert notamment). Bon voilà pour cet exposé un peu long ^^ Modifié 14 juillet 2016 par acrid33 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 14 juillet 2016 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 14 juillet 2016 (modifié) Il y a 7 heures, Boomslang47 a dit : Je ne comprends pas l'extrapolation des lignes au niveau des Pyrénées, qui doivent par nature être plutôt continentales. Du côté de Perpignan, la ligne est certainement mal placée. Pour affiner, je serais curieux de voir les valeurs de Saintes, Cognac ou Angoulême : il est fort probable que Limoges soit un isolat < 0,90. Bonjour à tous, Oui, tu as tout à fait raison, Boomslang. Je viens de vérifier, et il est vrai que : 1) s'agissant des Pyrénées, l'intérieur est soumis à beaucoup moins d'influences océaniques que je ne le pensais (l'ICA d'Andorre atteignant même 1,02 ; mais je pense que, côté français, on reste légèrement sous les 1,00). Seule la partie occidentale des Pyrénées reste sous bonne influence océanique et est donc classée dans « océanique modéré ». 2) en effet, du côté de Perpignan, seule la zone située entre Argelès et la frontière (incluant le cap Béar) est en climat méditerranéen maritime modéré. 3) Et enfin, j'avais effectivement mal apprécié la situation particulière (de piémont) de Limoges, puisque Angoulême et Cognac ont une « océanicité » moins affirmée que Limoges et la Creuse. Citation Prendre en compte le nombre moyen de jours sans dégel modifierait sûrement cette carte, car à valeur d'ICA sub-égales, leurs nombres peuvent varier de 1 à 20 ! Je ne pense pas, en revanche, que ce critère soit suffisamment corrélé au niveau de continentalité ou d'océanicité : les zones océaniques froides présentent un grand nombre de jours sans dégel. J'ai changé ma carte en conséquence (voir 3 messages plus haut) Modifié 14 juillet 2016 par dann17 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
MathieuBreizh Posté(e) 14 juillet 2016 Partager Posté(e) 14 juillet 2016 Coucou Dann. Je trouve ton indice vraiment intéressant. J'aimerais beaucoup le tester sur Excel mais je n'arrive pas a obtenir les bons résultats. Pourrais tu développer un exemple concret avec le détail des calculs (par exemple: Stockholm ou Berlin)? Sinon associé a ton travail sur l'indice d'aridité et la durée de la saison estivale, tu pourrais faire une carte vraiment intéressante sur les différents climats du monde! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
equality Posté(e) 14 juillet 2016 Fontaine au bois Partager Posté(e) 14 juillet 2016 Bonjour à tous, ce sujet est hyper intéressant ! J'habite au quesnoy dans le sud est du Nord, 137 m d'altitude, dans les collines de l'avesnois (tout début des ardennes). À pourtant 100 km à vol d'oiseau de la mer, nous sentons les influences maritimes lors de passage de grosses perturbations mais aussi plus fortement l'influence continentale. (Nous somme à 45 min de route de lille). Ça va paraitre fou ce que je vais dire mais il y a ici une réelle frontière entre continentale et maritime (à 10 km de chez moi). Je vais vous donnez des exemples simples : En hiver : - Il fait ici en moyenne 8 à 10 degrés de moins que sur la cote. (il a déjà fait -10 ici quand il faisait 3 degrés à Dunkerque) - 4 à 5 degrés de moins qu'à Lille (Le même jours que l'exemple du dessus il y faisait - 4) - 3 degrés de moins qu'à valenciennes. - Il neige 30 jours en moyenne par an chez moi quand il y en a pas plus de 10 dans le reste de la région (mais en quantité plus faible). Au printemps : - Les journées sont sèches et ensoleillés. En été : un effet inverse se produit. - Pour une Température supérieur à 26° sur la cote il fera ici 32 ° - Pour une température de 30 ° à lille et valenciennes nous aurons 32° - Les orage de fin d'aprem sont nombreux. - Mise à part cette année il est rare que la température en journée de début juillet à fin Aout soit en dessous des 24°. L'automne est comparable au printemps avec des gelés précoces (gelée blanche fin aout il y a trois ans pour la plus précoce) Ici la dégradation en quelque kilomètres du climat maritime est impressionnante, pour reprendre mes exemples hivernaux je suis souvent surpris quand je vais à lille faire les magasin. Départ de lille sous la pluie, passage de valenciennes sous la pluie, et quelque kilomètre plus loin vous vous croyez en sibérie. Ça arrive souvent et c'est toujours une grande surprise. Nous avons aussi un ensoleillement comparable à la ville de toulouse. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 14 juillet 2016 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 14 juillet 2016 Il y a 8 heures, acrid33 a dit : Je suppose que sur cette carte seules les stations dont les valeurs apparaissent ont été prises en compte, non ? Le lissage pose encore quelques soucis locaux (les 3/4 des Pyrénées-Orientales en "océanique modéré" alors que l'influence océanique y est quasi-inexistante ), mais dans l'ensemble je trouve que cela correspond bien à ma vision des choses. ^^ Bonjour Acrid, Oui, les courbes sont interpolées à l'aide des seules données présentes sur la carte. Comme tu vois, j'en ai rajouté quelques unes, afin de corriger quelques erreurs que Boomslang et toi avez remarquées. C'est assez intéressant d'observer à quel point la saison chaude pèse dans la balance pour le Sud-Ouest -autant au niveau des Tmm estivales assez élevées pour une région si proche de l'océan, donnant ainsi une amplitude annuelle modérée (au sens français du moins), que de la relative importance des pluies de cette saison. Tout cela au point de ne placer que la moitié Ouest des départements côtiers dans le "vrai" climat océanique. Oui, c'est exactement ça : il existe une certaines continentalité présente dans une bonne partie du Sud-Ouest, sans doute due à la barrière des Pyrénées qui coupe plus ou moins fortement les influences océaniques provenant (assez fréquemment) du sud-ouest à l'ouest. Les influences maritimes méditerranéennes sont, elles aussi, assez restreintes (voire très restreintes) sur le Sud-ouest (les pluies diminuant assez nettement à partir du passage du Lauragais). Sinon, merci pour ta vision des limites de végétation ou de paysages. Il est vrai que tout ceci est très subjectif et assez difficile à délimiter. Juste une petite remarque cependant : je ne pense pas que la présence/absence de végétation méditerranéenne (ou plutôt pseudo-méditerranéenne) ait un lien direct avec le niveau d'océanicité des lieux. Même si je suis bien d'accord pour admettre que les zones les plus océaniques de la région sont sans doute les plus aptes à voir prospérer quelques espèces moins rustiques. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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