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Les trous à froid en France


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Vous avez quand même une mentalité de m*** sur votre forum de TAFeurs, quand je lis ce genre de topic vous touchez vraiment les sommets du ridicule: http://www.localsat.net/forum/topic/4858-lnstallati

Hello,   j'ai fini de recenser les TAF à partir de ce topic.   J'ai créé une cartographie interactive simple sur Framacarte.org, voici le lien:   Cartographie des TAF de

Quelques photos des dolines sur le Méjean. (Désolé pour la qualité, les conditions étaient rudes hehe)    -Doline du Serre de Fourcat :    En haut (1180m) :   

Images postées

Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Je n'ai pas lu le sujet en entier donc je ne sais pas si cela a déjà été mentionné mais il y a un trou à froid très célèbre en Suisse sur le plateau jurassien à 1050m proche de la frontière. Il s'agit du village de La Brévine. -3,6°C hier matin, et souvent -30°C l'hiver. Je suppose que d'autres lieux ayant la même configuration topographique doivent avoir des Tn similaires, je pense en particulier à la Vallée de Joux, dans le Jura aussi, mais plus au sud. Dans les 2 cas, un plateau de moyenne altitude "isolé" des plaines environnantes (non visibles), emprisonnant ainsi l'air froid descendant par temps calme et clair.

Bonjour 'mammatus74'.De La Brévine on a parlé bien sûr, mais aussi de Mouthe, ainsi que d'autres trous à froid du massif du Jura. Mais on a parlé aussi de nombreux autres TAF, depuis celui du Yeun Ellez dans les Monts d'Arrée (Massif Armoricain) ou bien celui de la tourbière de la Cailleuse en forêt de Montmorency (Bassin Parisien), tous deux ouverts et de ce fait présentant des caractéristiques climatiques somme toute modérées, jusqu'à ceux de Gstettner-Alm dans les Préalpes d'Autriche et Peter Sinks dans les Montagnes Rocheuses d'Utah, tous deux fermés et véritables monstres de la géophysique.

C'est une vaste revue qui s'est voulue descriptive mais aussi explicative. En plus elle est riche en liens (sites et images). A voir en détail, à mon avis.

Bonne lecture.

Marc.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Merci beaucoup Marc (de même que Christian) pour ces recherches très instructives et tes commentaires très pertinents. Je tâcherai d'y apporter quelques éléments supplémentaires dès que j'en aurai le temps.

Je souhaite en revanche effectuer une petite précision : c'est très rarement le froid hivernal qui empêche la croissance des arbres. Ce n'est pas parce que la température a pu descendre sous les -50°C qu'il n'y a plus d'arbres au fond de cette dépression. Regardez en Sibérie orientale, où les -50°C et même -60°C sont plutôt "fréquents", les conifères (mélèzes, épiceas) et même bouleaux sont très présents là bas.

Non, en fait il existe deux facteurs limitant la croissance et la présence des arbres:

1) la fraîcheur de la moyenne mensuelle du mois le plus chaud, soit juillet : au dessous d'une moyenne de +10°C, les arbres ne peuvent plus croître (on touche là à la limite toundra-taïga par exemple, ou bien à la limite des forêts en zone montagneuse : par exemple, à environ 2000m dans les Alpes du Nord, il ne fait approximativement 11-12°C de moins qu'en plaine à 200m d'altitude, donc il fait environ 9°C en juillet --> limite des arbres franchie)

2) c'est ici le cas qui nous concerne : ce sont encore les températures d'été qui vont être le facteur limitant, mais plus les moyennes. Là, il s'agit des occurences de températures inférieures à -5°C qui vont empêcher l'éclosion des bourgeons. Or ces températures basses (< -5°C) sont souvent atteintes même en juillet dans ce coin de l'Utah apparemment, de même qu'à Gstettneralm...

Donc, les températures extrêmes hivernales ne sont pas responsables de l'absence d'arbres...

Je crois d'ailleurs que les arbres qui supportent le mieux les gels forts et intempestifs estivaux sont les mélèzes, comme on peut en trouver aux confins septentrionaux de la taïga de Sibérie Orientale, ou jusque sur les hauteurs des monts Verkhoiansk.Si ce que j'écris là intéresse quelqu'un... default_whistling.gif
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Merci beaucoup Marc (de même que Christian) pour ces recherches très instructives et tes commentaires très pertinents. Je tâcherai d'y apporter quelques éléments supplémentaires dès que j'en aurai le temps.

Je souhaite en revanche effectuer une petite précision : c'est très rarement le froid hivernal qui empêche la croissance des arbres. Ce n'est pas parce que la température a pu descendre sous les -50°C qu'il n'y a plus d'arbres au fond de cette dépression (Peter Sinks). Regardez en Sibérie orientale, où les -50°C et même -60°C sont plutôt "fréquents", les conifères (mélèzes, épicéas) et même bouleaux sont très présents là-bas.

Non, en fait il existe deux facteurs limitant la croissance et la présence des arbres:

1) la fraîcheur de la moyenne mensuelle du mois le plus chaud, soit juillet: au-dessous d'une moyenne de +10°C, les arbres ne peuvent plus croître (on touche là à la limite toundra-taïga par exemple; ou bien à la limite des forêts en zone montagneuse: par exemple, à environ 2000m dans les Alpes du Nord, il fait approximativement 11-12°C de moins qu'en plaine à 200m d'altitude, donc il fait environ 9°C en juillet --> limite des arbres franchie).

2) c'est ici le cas qui nous concerne : ce sont encore les températures d'été qui vont être le facteur limitant, mais non plus les moyennes. Là, il s'agit des occurences de températures inférieures à -5°C qui vont empêcher l'éclosion des bourgeons. Or ces températures basses (< -5°C) sont souvent atteintes même en juillet dans ce coin de l'Utah apparemment, de même qu'à Gstettneralm...

Donc, les températures extrêmes hivernales ne sont pas responsables de l'absence d'arbres...

Bonjour 'dann17'.

Je le pense aussi, sans l'avoir clairement exprimé dans un post du mois de mai dernier sur ce topic: 'taf95' 03/05/2009 - 01:56.

Reprenons une partie d'un article sur Middle Sink, par Joe Bauman, au Deseret Morning News (18 février 2006), cité par moi dans ce post. En voici ma traduction:

Titre: Vous pensez qu'il fait froid ici? Alors allez voir du côté des Sinks.

"Un des aspects les plus extraordinaires de Middle Sink est ce que Stephens appelle 'une limite des arbres inversée'. Habituellement, la limite des arbres marque l'altitude au-dessus de laquelle c'est juste trop inhospitalier pour que les arbres croissent; c'est pourquoi les hautes montagnes sont dénudées.

Mais à Middle Sink, les arbres au bord de la dépression sont normaux. Juste au-dessous, ils commencent à être rabougris. Cinq ou dix pieds plus bas, 'ils ressemblent à des arbustes'. Au fond du bassin, aucun arbre ne pousse à cause du froid.

Les Sinks montrent un froid extraordinaire même en été. Au fond de Peter's Sink, il ne se passe jamais plus de quatre jours entre deux gels successifs, dit Stephens. 'Par conséquent, la saison végétative est tout juste de quatre jours ou moins, parce que vous trouvez toujours un gel'."

Je reprends aussi une partie d'un article sur Peter's Sink, par Lynn Arave, à Deseret News (8 août 1990), cité aussi par moi au même post du topic. En voilà ma traduction:

Titre: Peter's Sink, lieu le plus froid de l'Utah.

"A la question 'Est-ce que Peter's Sink, à l'altitude de 8100 pieds, est aussi le lieu de l'Utah le plus froid en été?', William J. Alder a répondu 'Je suppose qu'il pourrait l'être. C'est au moins un des plus froids'.

'C'est clairement un des lieux de l'état les plus froids en été' a dit Stephens. Il ajouta que les températures tombent habituellement jusqu'entre 20°F (~ -7°C) et 29°F (~ -2°C) et entre 30°F (~ -1°C) et 39°F (~ 4°C) la nuit en été et quelquefois jusqu'aux teens, compris entre 10°F (~ -12°C) et 19°F (~ -7°C).

D'après celui-ci, Peter's Sink est un endroit plutôt froid à n'importe quel moment du jour ou de l'année, et quand des conditions sans vent se présentent, cela se refroidit réellement.

D'après ce dernier, les arbres ne peuvent survivre où la température de l'air descend au-dessous de -50°F (soit environ -46°C). D'où il n'y a pas d'arbres et très peu de végétation dans ces dolines. C'est un phénomène de 'limite des arbres inversée'."

Là c'est évidemment discutable cette idée qu'en hiver les très grands froids mettent en péril les arbres. Dans les zones dont on parle, on n'est pas sous les tropiques et les arbres s'endurcissent contre le froid avant l'hiver.

Je reprends enfin une partie d'un commentaire sur Peter's Sink, par Todd Foisy sur un forum étasunien (Talk Weather), cité par moi encore sur le même post du topic. Date: Di.06/07/2003-11:31pm (heure loc. US). En voilà ma traduction:

Titre: Peter's Sink, Utah - Un endroit très froid!

"Samedi matin 5 juillet 2003 (heure loc. US), la température est descendue jusqu'à 22,5°F (~ -5°C), et dimanche matin 6 juillet 2003 (heure loc. US) jusqu'à 26,6°F (-3°C)! Ces températures sont très typiques du milieu de l'été. Ces matins-là la température n'est descendue que jusqu'entre 60°F (~ 16°C) et 69°F (~ 21°C) à Salt Lake City! Une gelée à pierre fendre est normale à Peter's Sink au milieu de l'été! Ce lieu n'est en réalité pas si haut que ça (seulement 8200 pieds d'altitude, soit environ 2499 mètres), mais comme c'est une dépression sans issue pour l'air froid, la température y descend très bas. Pour montrer combien ce trou à froid est puissant, il faut dire que les températures étaient plus chaudes de 20°F (environ 11°C) juste 200 pieds (~ 61m) au-dessus du fond de la dépression et même de 25°F (~ 14°C) à 30°F (~ 17°C) au sommet d'une hauteur 300 pieds (environ 91 mètres) au-dessus du fond".

A noter que ces minimales matinales de 22,5°F (~ -5°C) et 26,6°F (-3°C), c'est durant une période de températures au-dessus de la normale avec des températures typiques de début août."

Pour rappel: 1,0°C: 1,8°F et C: 5/9(F -32).

L'auteur d'une des images mises en liens chez 'flickr' ('The Sink II') résume bien la vérité dans sa légende. Je traduis:

"Il fait si froid dans ces bassins à cause des inversions de température que les arbres ne poussent pas au fond de ceux-ci. Vous pouvez voir de petits arbres rabougris quand vous montez le versant, puis de plus grands plus haut. Peter Sink est réputé pour ne jamais se passer de températures au-dessous de 0°C plus de quatre jours consécutifs tout au long de l'année. Il n'y a pratiquement aucune végétation au fond de ce bassin parce que la saison végétative n'est longue que de quatre jours."

Je ne connais pas la résistance au froid de l'espèce d'arbre, apparemment un pin, par laquelle les paysages de ce coin de l'Utah semblent être largement dominés. Il est sûr que les arbres qui poussent dans les parties inférieures de ces dolines doivent en hiver bénéficier d'un endurcissement considérable contre le froid, comme c'est le cas de ceux qui vivent dans d'autres lieux très froids en hiver.

A ce propos je pense à deux conifères, au pin cembro ou arolle (Pinus cembra) et particulièrement au mélèze de Dahurie (Larix dahurica) qui, comme tout mélèze, perd ses aiguilles avant la saison froide. Ce mélèze est un trait dominant des paysages des plateaux et montagnes de Sibérie centrale et de Sibérie orientale, à l'est de l'Iénissei, où l'été est relativement chaud. Ses bourgeons supportent en hiver -70°C...aussi ce mélèze peut coloniser des régions où la température s'abaisse jusqu'à -60°C ou -70°C à la période froide.

J'ai moi-même campé au cours de l'été 1975 (14/15 juillet) en forêt boréale, dans un coin reculé du Yukon. Beaver Creek, petite bourgade située à deux pas de la frontière d'Alaska et à une vingtaine de kilomètres de Snag, le pôle du froid d'Amérique du Nord où c'est descendu un peu plus bas que -60°C.

Dans ces bois, d'aspect un peu particulier, c'était plein de vie. Conifères, peupliers, bouleaux nains, myrtillers, lycopodes. Un tapis continu et profond de mousses cachait beaucoup de branches mortes. Un monde apparemment sans excès. La nature paraissait alors très hospitalière, facilement on se serait cru quelque part en France, même si c'était bourré de moustiques énormes et agressifs, en une multitude que je n'avais encore jamais vue. Durant cette nuit douce, pas fraîche du tout et où la lumière du jour ne céda pas complètement, j'avais peine à imaginer qu'à cet endroit en hiver c'était l'enfer glacé du Grand Nord du Canada.

Tous ces arbres qui entouraient la tente, alors très sensibles au froid car désendurcis totalement à la saison chaude, devaient absolument être endurcis en hiver, grâce à une abondance de sucre dans leurs tissus, contre la formation de cristaux de glace dans les espaces intercellulaires, mais aussi à l'intérieur des cellules, que ne manqueraient pas d'occasionner sinon des froids terribles, sans commune mesure avec ce qu'on connaît chez nous, même lors des vagues de froid les plus dures.

Je pense aussi qu'en hiver à Peter's Sink et Middle Sink, à tous les niveaux, au bord comme plus vers le fond de la doline, les arbres sont efficacement endurcis contre le froid.

Par contre ce sont bien les gels notables qui se produisent en été au fond de ces dolines au climat impitoyable, qui y rendent impossible la présence d'arbres.

Les gels à -5°C et au-dessous qui y sévissent régulièrement la nuit à la belle saison, décimeraient systématiquement l'appareil foliaire et les bourgeons de toute plantule d'arbre qui, évidemment non endurcie à cette période contre les conséquences léthales qu'entraînent sur les tissus vivants non protégés des températures légèrement inférieures à 0°C, aurait réussi d'aventure à s'installer dans un milieu aussi hostile. En effet dans un délai de quatre jours, il y aurait de fortes chances que cette malheureuse plantule soit détruite par les effets léthaux de si basses températures sur ses organes sensibles voués à la photosynthèse, mécanisme indispensable à la croissance.

Alors devant ces atteintes du gel répétées à peu près tous les quatre jours, la tentative de colonisation ne ferait pas long feu.

Marc.

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A voir un message sur 'petite balade dans un monde un peu plus hivernal que Paris, 'taf95' 05 septembre 2009 - 20:39: Le gel du premier juin 1975 au trou à froid de la tourbière de la Cailleuse (-2,7°C).

Marc.

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Posté(e)
Saint-Etienne (42), quartier/village de Rochetaillée (790m), contreforts Nord du massif du Pilat

Comme le précise M.Gagnard dans l'édito de son site, "le poste de Bruno Aujoulat, membre de l'AMRL, situé au Sapt de St Genest Malifaux [12km au Sud de Saint-Etienne] a connu plusieurs jours de gel en juin, 2 en juillet et de nouveau 2 en août. Pour cet endroit là, on ne peut parler ni de dernière ni de première journée de gel."

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Enfin en Juin il n'y a pas que les trous a froid ou il peu geler. Il me semble qu'en fait pas mal de stations MF en Picardie, Ile de France, Normandie, Region Centre, Auvergne ou autres on deja vu des gelees debut juin, et parfois pas loin en juillet/aout [Romorantin, Luxeuil, Vichy]. Peut etre que dans ces coins la il y a d'autres endroits encore un peu plus froid?

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Posté(e)
Malemort du Comtat (84) - 212 m ; Carpentras (Serres) - 99 m boulot ; parfois Nélu (Aunay sous Auneau) (28) - 155 m

Juste une question, n'y a t'il pas eu de gel ce matin dans certains trous à froid ?

ju

a part Saugues et Mouthe qui ont gelé ce matin aucune station de plaine n'a gelé ce matin (2,5°C a Mourmelon (51) et Auberive (52) de mini) default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">Champagnole (39) qui est a 537 m a enregistré 0,8°C ce matin
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Enfin en Juin il n'y a pas que les trous à froid où il peut geler. Il me semble qu'en fait pas mal de stations MF en Picardie, Ile-de-France, Normandie, Région Centre, Auvergne ou autres ont déjà vu des gelées début juin, et que certaines n'en ont pas été loin en juillet/août (Romorantin, Luxeuil, Vichy).

Tout d'abord il me semble bien établi qu'en France en juin il ne peut pas geler en plaine, hors trou à froid. Par contre cela est possible en moyenne montagne, vers 1000 mètres d'altitude. Ensuite il faut savoir que les stations MF que tu cites, de Romorantin à Vichy en passant par Luxeuil, toutes à basse altitude, donc en plaine, sont tenues pour être dans des trous à froid. J'ai lu des critiques disant qu'elles n'étaient pas représentatives du climat régional, surtout à propos de Romorantin (idem d'ailleurs pour Charleville-Mézières non cité ici). C'est un peu comme si MF mettait une station météorologique au TAF de la Cailleuse en forêt de Montmorency et qu'on estimait les données enregistrées représentatives du climat régional du centre de l'Ile-de-France, c'est à dire de la région parisienne. A leur vue, les gens seraient dubitatifs ou se mettraient à trembler.Marc.
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Posté(e)
Ban de Laveline alt 420 m

Hier midi, le courant d'air qui s'échappe du pierrier de la Glacière de Straiture était à +4.9°. Les roches étaient dégoulinant de condensation.

Nul doute que dans ces ravins, avec les minis que nous enregistrons actuellement (4.8° a 5°), il doit geler brièvement sur le matin. Je vais tenter de placer des thermos enregistreurs.

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Posté(e)
Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre.

Tout d'abord il me semble bien établi qu'en France en juin il ne peut pas geler en plaine, hors trou à froid. Par contre cela est possible en moyenne montagne, vers 1000 mètres d'altitude. Ensuite il faut savoir que les stations MF que tu cites, de Romorantin à Vichy en passant par Luxeuil, toutes à basse altitude, donc en plaine, sont tenues pour être dans des trous à froid. J'ai lu des critiques disant qu'elles n'étaient pas représentatives du climat régional, surtout à propos de Romorantin (idem d'ailleurs pour Charleville-Mézières non cité ici). C'est un peu comme si MF mettait une station météorologique au TAF de la Cailleuse en forêt de Montmorency et qu'on estimait les données enregistrées représentatives du climat régional du centre de l'Ile-de-France, c'est à dire de la région parisienne. A leur vue, les gens seraient dubitatifs ou se mettraient à trembler.

Marc.

Bonjour Jean Marc, il a gelé en de nombreuses station de plaine dans le val d'Oise au début du mois de juin 1991, précisément dans la nuit 4/06/1991 au 5/06/1991 voici les valeurs :-1.8° a Bray et lu, -0.6° a Buhy, -0.5° a Condécourt, -0.5° a Wy dit joli village.Les deux premières sont situées dans les vallons du Vexin a l'ouest du département, Condécourt en vallée de seine, par contre Wy dit joli village est a 130 mètres d'altitude en plein champ.

Il avait fait 1,1° au Bourget.

le 1/08/1923 il avait fait jusqu'à 1,9° au Bourget, ce qui permet de penser qu'il a du a nouveau gelé notamment dans le Vexin a ce moment la

Phil

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Posté(e)
Saint-Etienne (42), quartier/village de Rochetaillée (790m), contreforts Nord du massif du Pilat

Je ne suis pas spécialiste sur le sujet mais j’aurai tendance à dire qu’un TAF n’est pas représentatif du climat d’une région voire même d’une commune. Je ne parlerai que du TAF de Saint-Genest-Malifaux que je connais situé 12km au Sud de Saint-Etienne dans le massif du Pilat. Il peut y geler tous les mois de l’année (c’est le cas cette année) mais là rien d’étonnant pour un plateau de moyenne montagne.

En période d’inversion, la Tn du TAF peut connaître une forte différence avec la Tn des sommets du massif situés à 1300/1400m d’altitude. En effet en plein hiver, alors que les sommets baignent parfois dans des températures positives le TAF lui descend régulièrement sous les -10°C.

Pour argumenter qu’un TAF peut ne pas être représentatif de la commune sur laquelle il se trouve voici un peu plus bas quelques chiffres assez parlants. Tout d’abord le contexte : la commune de Saint-Genest-Malifaux (3300 habitants) dans la Loire culmine à plus de 1200m d’altitude mais le cœur du village n’est situé qu’à 960m d’altitude le long d’une pente, le TAF quant à lui est localisé à 920m en fond de plateau et bord de rivière.

La commune est équipée de trois abris 7714 de chez DAVIS et d’enregistreurs HOBO PRO. L'abri à 950m d'altitude est situé dans le village sur un coteau. Celui à 920 m d'altitude est dans une cuvette à 700m du premier. Celui disposé à 1020 m est localisé sur les hauteurs du village. Tous ces enregistreurs ne sont séparés que de quelques centaines de mètres.

Moyenne des Tn en juillet 2005 :

1020m : 11,9°C

950m : 10,6°C

920m : 8,1°C

Moyenne des Tn en septembre 2005 :

1020m : 9,2°C

950m : 7,2°C

920m : 5,3°C

Moyenne des Tn en janvier 2006 :

1020m : -2,8°C

950m : -4,1°C

920m : -5,7°C (pour info -8,3°C en février 2005)

Ensuite Tn journalière

Le 29 décembre 2006 :

1020m : 2,0°C

950m : -6,9°C

920m : -10,7°C

Soit 12,7°C d’écart sur la même commune, à quelques centaines de mètres de distance et pour seulement 100m de dénivelé

Le 8 août 2005 :

1020m : 6,8°C

950m : 3,1°C

920m : -1°C

Soit 7,8°C d’écart

Et les exemples sont nombreux chaque année sur cette commune.

Pierric

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Ensuite il faut savoir que les stations MF que tu cites, de Romorantin à Vichy en passant par Luxeuil, toutes à basse altitude, donc en plaine, sont tenues pour être dans des trous à froid. J'ai lu des critiques disant qu'elles n'étaient pas représentatives du climat régional

+1 !

La station MF la plus proche de chez moi, c'est Vichy, dont les séries de Tn interdiraient en théorie toute agriculture fruitière, légumière, voire même un développement correct du maïs. Or le nord Limagne est plein de jardins productifs, (or TAF, bien sur), d'arbres fruitiers, et même de nombreux amandiers dés les premier coteaux à l'ouest. Le maïs y pousse sans pb.

Qu'en serait-t-il si les gels de juin est septembre étaient réellement aussi courants qu'à Vichy Charmeil ?

C'est un peu comme si MF mettait une station météorologique au TAF de la Cailleuse en forêt de Montmorency et qu'on estimait les données enregistrées représentatives du climat régional du centre de l'Ile-de-France, c'est à dire de la région parisienne. A leur vue, les gens seraient dubitatifs ou se mettraient à trembler.

Marc.

Tres bel exemple, c'est exactement cela !

Certains (qui ne connaissent pas la région) restent cependant convaincu de la parfaite représentativité de Vichy Charmeil sur le climat de plaine de nord Limagne. Heureusement que la réalité est tout autre.

PS : Merci Marc pour la qualité de tes interventions sur le sujet !

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Posté(e)
Chélieu 38 (554 m ) et hauteur de Mieussy/Thyez (965 m )

Je ne suis pas spécialiste sur le sujet mais j’aurai tendance à dire qu’un TAF n’est pas représentatif du climat d’une région voire même d’une commune. Je ne parlerai que du TAF de Saint-Genest-Malifaux que je connais situé 12km au Sud de Saint-Etienne dans le massif du Pilat. Il peut y geler tous les mois de l’année (c’est le cas cette année) mais là rien d’étonnant pour un plateau de moyenne montagne.

En période d’inversion, la Tn du TAF peut connaître une forte différence avec la Tn des sommets du massif situés à 1300/1400m d’altitude. En effet en plein hiver, alors que les sommets baignent parfois dans des températures positives le TAF lui descend régulièrement sous les -10°C.

Pour argumenter qu’un TAF peut ne pas être représentatif de la commune sur laquelle il se trouve voici un peu plus bas quelques chiffres assez parlants. Tout d’abord le contexte : la commune de Saint-Genest-Malifaux (3300 habitants) dans la Loire culmine à plus de 1200m d’altitude mais le cœur du village n’est situé qu’à 960m d’altitude le long d’une pente, le TAF quant à lui est localisé à 920m en fond de plateau et bord de rivière.

La commune est équipée de trois abris 7714 de chez DAVIS et d’enregistreurs HOBO PRO. L'abri à 950m d'altitude est situé dans le village sur un coteau. Celui à 920 m d'altitude est dans une cuvette à 700m du premier. Celui disposé à 1020 m est localisé sur les hauteurs du village. Tous ces enregistreurs ne sont séparés que de quelques centaines de mètres.

Pierric

je partage tout à fait ton avis , l'exemple de SGM est très parlant , pour connaitre un peu ce site à 920 m , il n'y a aucune habitation dans ce lieu et il n'est en rien representatif du climat de la ville . D'ailleurs même sans le contexte TAF , une Tn est très subjective , il suffit de deplacer son abri de 300 en distance et 10 m de denivellé pour avoir 3 °C d'ecart sur une MINIMALE selon les conditions climatiques c'est dire .SGM est très froid en flux de nord , mais des que le vent vire au sud , même par nuits etoilées , les Tn sont très chaudes , bref je prefere de loin un climat plus continental ( çà ne sert à rien de "peter " des Tn ) et je pense q'un manteau neigeux serait du même avis que le mien .
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Hier midi, le courant d'air qui s'échappe du pierrier de la Glacière de Straiture était à +4,9°C. Les roches étaient dégoulinantes de condensation.

Nul doute que dans ces ravins, avec les minis que nous enregistrons actuellement (4,8°C à 5,0°C), il doit geler brièvement sur le matin. Je vais tenter de placer des thermos enregistreurs.

Bonne idée. Mais bien les placer, le choix de l'emplacement est vraiment important. Aussi attention au vol, c'est cher. Alors bien les cacher...Bon courage.

Marc.

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Bonjour Jean-Marc, il a gelé en de nombreuses stations de plaine dans le Val-d'Oise au début du mois de juin 1991, précisément dans la nuit du 4/06/1991 au 5/06/1991, voici les valeurs :-1,8°C à Bray-et-Lu, -0,6°C à Buhy, -0,5°C à Condécourt, -0,5°C à Wy-dit-Joli-Village.

Les deux premières sont situées dans les vallons du Vexin à l'ouest du département, Condécourt en vallée de Seine, par contre Wy-dit-Joli-Village est à 130 mètres d'altitude en plein champ.

Il a fait 1,1°C au Bourget.

le 1/08/1923 il avait fait jusqu'à 1,9°C au bourget, ce qui permet de penser qu'il a dû à nouveau geler notamment dans le Vexin à ce moment-là.

Phil

Bonjour Philippe.Intéressant ce que tu viens d'exhumer. Tout le monde avait oublié, à commencer par moi. D'où tires-tu ces données? Du Bulletin Climatologique du Val-d'Oise?  J'avais bien pris quelques notes à l'époque (étais déjà dans l'est). Et avais dû me dire que cela descendrait bien bas à la Cailleuse.

Quelques précisions, tout d'abord, sur ces trous à froid, dont j'ai déjà vu passer le nom de certains sur le forum d'IC. Bray-et-Lu est dans la vallée de l'Epte, non loin du confluent avec l'Aubette. Buhy est à proximité de Saint-Clair-sur-Epte. Condécourt n'est pas vraiment en vallée de Seine, mais, il est vrai non loin du fleuve, dans la vallée d'une rivière qui porte aussi le nom d'Aubette. Quant à Wy-dit-Joli-Village, un bien joli nom qui m'a parfois fait rêver, c'est situé près de la source de l'Aubette, mais la deuxième, celle qui passe à Condécourt, situé en aval.

Je lis les informations que j'ai notées, tirées simplement des médias de l'époque (journeaux, télé). Ceci est donc sans garantie, mais néanmoins semble bien être le reflet de la réalité. Voici:

2/06/1991. Le matin, 3°C à Reims et Evreux (mais 15°C à Arcachon et 16°C à Montélimar).

4/06/1991. Le matin, températures entre 1°C et 2°C sur la Lorraine et la Champagne, avec ciel clair sans vent.

Le 4/06/1991 au soir on prévoit pour le 5/06/1991 au matin 2°C à Paris - banlieue avec petites gelées blanches dans les jardins, 3°C à Reims, 4°C à Strasbourg, 7°C à Mulhouse. En fait il a fait le matin du 5/06/1991 très frais en N et NE de la France, avec air clair sans vent. Ce jour-là, au petit matin, il fait 2°C en Ile-de-France! et -2°C à Charleville!

Tout ceci est édifiant. Au TAF de la Cailleuse la température était déjà tombée bien bas au début du mois de juin, notamment jusqu'à -2,7°C le matin du 1/06/1975, ce que j'ai récemment narré sur le forum. Et voici, selon toute vraisemblance, que cela s'est produit une nouvelle fois ce matin du 5/06/1991. Le thermomètre min-max dont j'ai parlé était toujours au fond du TAF à l'air libre, mais mes relevés étaient beaucoup trop espacés pour que je pusse en déduire quelque donnée. Sans oublier d'ailleurs qu'entre temps, durant un laps de temps d'une bonne quinzaine d'années cela était arrivé d'autres fois, ce que je reporterai sur le forum ultérieurement.

Marc.

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Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre.

Bonjour Philippe.

Intéressant ce que tu viens d'exhumer. Tout le monde avait oublié, à commencer par moi. D'où tires-tu ces données? Du Bulletin Climatologique du Val-d'Oise? J'avais bien pris quelques notes à l'époque (étais déjà dans l'est). Et avais dû me dire que cela descendrait bien bas à la Cailleuse.

Marc.

Les données proviennent du Mensuel météorologique du val d'Oise "Hectopascal" dont le N° 1 date de Novembre 1986.Dans le genre température très basse en plaine, en période presque estivale, Emilien Renoux l'un des fondateurs de la météo en France relate que le 16/05/1802 il a fait jusqu'à -6° en banlieue Parisienne,

lui même 68 ans plus tard avait relevé avec thermomètre a fronde -4,9° le 2/05/1870 a Choisy le roy.

Phil

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Je partage tout à fait ton avis, l'exemple de Saint-Genest-Malifaux (SGM) est très parlant, pour connaître un peu ce site à 920 m, il n'y a aucune habitation dans ce lieu et il n'est en rien représentatif du climat de la ville. D'ailleurs même sans le contexte TAF, une Tn est très subjective, il suffit de déplacer son abri de 300 m en distance et 10 m de dénivelée pour avoir 3°C d'écart sur une MINIMALE selon les conditions climatiques, c'est dire.

SGM est très froid en flux de nord, mais dès que le vent vire au sud, même par nuits étoilées, les Tn sont très chaudes, bref je préfère de loin un climat plus continental (ça ne sert à rien de "peter " des Tn) et je pense qu'un manteau neigeux serait du même avis que le mien.

Bonjour.Faut-il comprendre que la configuration des sources d'air froid du TAF de SGM est telle que par nuit étoilée, un vent de sud sur la région (pas trop fort bien entendu, pas la tempête qui brasse l'air dans tous les coins du paysage), va empêcher la formation d'air froid au contact des pentes refroidies par la radiation infrarouge nette, mais un de nord en sera au contraire parfaitement incapable, avec au final pour résultat: par flux de sud (temps chaud) il n'est pas question de lac d'air froid dans ce TAF et il ne peut y faire que chaud, et par flux de nord (temps froid) il y a obligatoirement un lac d'air froid et il ne peut y faire que très froid, voire extrêmement.

Marc.

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Le gel en Juin est loin [tres loin] d'etre impossible, avec des occurences en 1991, 1975, 1962, plus une autre fois dans les annees 30, une autre dans les annees 20 et j'en oublie sans doute.

Pour l'histoire, voici des infos que j'ai trouve concernant l'epoque du PAG:

11 Mai 1644: C'est la 10e gelee blanche consecutive en Beauce.

30 Juillet au 1er Aout 1688: Gelees nocturnes en Indre et Loir.

2 Septembre 1688: Gel de nouveau en Region centre.

7/9 Mai 1691: Fortes gelees dans l'Est.

Mai 1692: Meme shemas.

18 Octobre: retour du gel dans le sud du pays, aneantissant ce qui aurait pu etre vendanger.

3 Mai 1698: -0.1 a Paris, gelees fortes dans le Nord et l'Est.

9 Juillet 1711: Il gele a Dreux.

Debut juin 1740: dernieres gelees a Paris. Le gele reprend des le 4 octobre.

17 Juin 1761: Gel en region centre.

7 Juin 1764: 2e jour de gel d'affilee a Dreux

10/11 Aout 1784: gelees en Beauce.

12 Juin 1791: neige au sol dans le Sud du RU!

20 Avril 1852: -9.2 a Vendome

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Les données proviennent du Mensuel Météorologique du Val-d'Oise "Hectopascal" dont le N° 1 date de Novembre 1986.

Dans le genre température très basse en plaine, en période presque estivale, Emilien Renoux l'un des fondateurs de la météo en France relate que le 16/05/1802 il a fait jusqu'à -6°C en banlieue parisienne, lui-même 68 ans plus tard avait relevé avec thermomètre à fronde -4,9°C le 2/05/1870 à Choisy-le-Roi.

Phil

Merci pour l'info. Ce doit être une mine de données.

Impressionnantes ces valeurs.

Bon, il faut garder à l'esprit qu'il s'agit du XIXème siècle, donc du bout du petit âge glaciaire, et aussi que la région parisienne était alors beaucoup moins urbanisée qu'aujourd'hui. L'agglomération était bien moins étendue. Cela n'était pas tentaculaire comme ça l'est à présent. Il suffit de voir les peintures des impressionnistes pour s'en convaincre. Beaucoup de lieux, pas si loin que ça de Notre-Dame, comme par exemple la vallée de la Seine près d'Argenteuil, étaient encore des coins charmants. Oh, la pollution industrielle battait bien son plein ici ou là avec l'utilisation du charbon et je pense qu'à cette époque il n'aurait pas fait bon vivre par exemple à Saint-Denis. Mais la campagne était encore proche de l'Ile de la Cité. Les concepts de petite couronne, proche banlieue, moyenne banlieue, grande banlieue, etc...n'étaient pas près d'avoir cours. Il y avait la ville de Paris, ville densément peuplée, alors déjà aussi étendue qu'aujourd'hui, et sa banlieue, de superficie relativement restreinte, point. Au-delà, un beau mélange de champs et de prés entourant de vastes forêts.

Aujourdhui, l'agglomération s'étend en suivant les cours d'eau, la Seine, la Marne, dans une moindre mesure l'Oise, des forêts finissent par être encerclées. Si l'extension ne s'arrête pas, un de ces jours elle finira par buter contre le rivage de la Manche...Elle aura bouffé une partie importante du Bassin Parisien.

Alors les climats naturels dans ces conditions ne peuvent que s'effacer au profit de l'artificiel, du climat urbain, qui ne présente à mes yeux absolument aucun intérêt. Celui de l'intérieur de Paris (intra muros) doit en être l'exemple le plus achevé en France. Mais il restera au moins une perle climatique: le TAF de la Cailleuse, au coeur d'une forêt protégée.

Marc.

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Je ne suis pas spécialiste de ce sujet mais j'aurais tendance à dire qu'un TAF n'est pas représentatif du climat d'une région voire même d'une commune. Je ne parlerai que du TAF de Saint-Genest-Malifaux que je connais, situé 12km au Sud de Saint-Etienne dans le massif du Pilat. Il peut y geler tous les mois de l'année (c'est le cas cette année) mais là rien d'étonnant pour un plateau de moyenne montagne.

En période d'inversion, la Tn du TAF peut connaître une forte différence avec la Tn des sommets du massif situés à 1300/1400m d'altitude. En effet en plein hiver, alors que les sommets baignent parfois dans des températures positives, le TAF lui descend régulièrement sous les -10°C.

Pour argumenter qu'un TAF peut ne pas être représentatif de la commune sur laquelle il se trouve, voici un peu plus bas quelques chiffres assez parlants. Tout d'abord le contexte: la commune de Saint-Genest-Malifaux (3300 habitants), dans la Loire, culmine à plus de 1200m d'altitude, mais le cœur du village n'est situé qu'à 960m d'altitude le long d'une pente, le TAF quant à lui est localisé à 920m en fond de plateau et bord de rivière.

La commune est équipée de trois abris 7714 de chez DAVIS et d'enregistreurs HOBO PRO. L'abri à 950m d'altitude est situé dans le village sur un coteau. Celui à 920 m d'altitude est dans une cuvette à 700m du premier. Celui disposé à 1020 m est localisé sur les hauteurs du village. Tous ces enregistreurs ne sont séparés que de quelques centaines de mètres.

Moyenne des Tn en juillet 2005 :

1020m : 11,9°C

950m : 10,6°C

920m : 8,1°C

Moyenne des Tn en septembre 2005 :

1020m : 9,2°C

950m : 7,2°C

920m : 5,3°C

Moyenne des Tn en janvier 2006 :

1020m : -2,8°C

950m : -4,1°C

920m : -5,7°C (pour info -8,3°C en février 2005)

Ensuite Tn journalière

Le 29 décembre 2006 :

1020m : 2,0°C

950m : -6,9°C

920m : -10,7°C

Soit 12,7°C d'écart sur la même commune, à quelques centaines de mètres de distance et pour seulement 100m de dénivelée

Le 8 août 2005 :

1020m : 6,8°C

950m : 3,1°C

920m : -1°C

Soit 7,8°C d'écart

Et les exemples sont nombreux chaque année sur cette commune.

Pierric

Bonjour.Belle démonstration: on voit bien qu'un trou à froid n'est pas représentatif du climat régional.

Le TAF de Saint-Genest-Malifaux est terrible. J'ai appris son existence récemment, en lisant le forum d'IC. Je n'avais en effet rien lu à son sujet dans "Recherches sur le climat du Massif Central français" par Pierre Estienne, au Mémorial de la Météorologie Nationale N° 43, 1956, dans lequel l'auteur a pourtant appuyé sur les TAF de ce massif, notamment ceux de Gelles et de Saugues, pour ne citer ici que deux exemples. Celui de Saint-Genest-Malifaux devait être encore inconnu au milieu du siècle dernier.

Heureux celui qui l'a découvert. Parce que c'est un TAF d'une sévérité vraiment exceptionnelle pour le Massif Central. En effet, bien qu'équipé d'une ouverture, ce TAF ferait, par sa rigueur surprenante, plutôt penser aux TAF fermés du massif du Jura (relief karstique) qu'aux TAF ouverts du Massif Central (alvéoles granitiques).

Un exemple de cette sévérité, me direz-vous! Au fond de ce TAF, malgré de petites dimensions, la minimale matinale du 1/03/2005 (il faut dire: premier jour du printemps météorologique de cette année-là) est de... -31,5°C! C'est donc un peu plus bas que ce qui a été relevé (-29,5°C) au fond d'un autre TAF, celui de Saugues, pourtant très réputé, immense alvéole granitique.

En plus, comme on voit plus haut, c'est tout près (12 km) d'une métropole régionale de plusieurs centaines de milliers d'habitants. La chaleur et la pollution atmosphérique dégagées par ce grand îlot urbain n'auraient-elles donc aucune influence significative sur la sévérité de ce trou à froid? On peut le penser au vu des températures relevées.

Marc.

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Le gel en Juin est loin (très loin) d'être impossible, avec des occurences en 1991, 1975, 1962, plus une autre fois dans les années 30, une autre dans les années 20 et j'en oublie sans doute.

Pour l'histoire, voici des infos que j'ai trouvées concernant l'époque du petit âge glaciaire (PAG):

11 Mai 1644: c'est la 10ème gelée blanche consécutive en Beauce.

30 Juillet au 1er Août 1688: gelées nocturnes en Indre-et-Loir.

2 Septembre 1688: gel de nouveau en région Centre.

7/9 Mai 1691: fortes gelées dans l'Est.

Mai 1692: même shéma.

18 Octobre: retour du gel dans le sud du pays, anéantissant ce qui aurait pu être vendangé.

3 Mai 1698: -0.1 à Paris, gelées fortes dans le Nord et l'Est.

9 Juillet 1711: il gèle à Dreux.

Début juin 1740: dernières gelées à Paris. Le gel reprend dès le 4 octobre.

17 Juin 1761: gel en région Centre.

7 Juin 1764: 2ème jour de gel d'affilée à Dreux.

10/11 Août 1784: gelées en Beauce.

12 Juin 1791: neige au sol dans le Sud du Royaume-Uni!

20 Avril 1852: -9.2 à Vendôme.

Bonjour. Merci pour ces informations sur le petit âge glaciaire. Très intéressant. Je ne suis pas trop étonné sur le coup, en effet j'ai eu l'occasion de voir des informations de ce genre sur le forum d'IC. L'auteur est peut-être toi d'ailleurs, il faut que je fouille le thème du PAG. Par exemple, j'ai bien retenu lors de cette consultation certains événements extraordinaires à première vue, en tout cas impossibles de nos jours, compte tenu du climat actuel. Certains de ceux dont tu parles ici-même me disent quelque chose, un goût de déjà vu quelque part, comme par exemple: le 9 juillet 1711 il gèle à Dreux, début juin 1740 dernières gelées à Paris, 10/11 août 1784 gelées en Beauce, 12 juin 1791 neige au sol dans le Sud du Royaume-Uni. C'est fantastique au premier abord. Mais c'était le PAG, un climat nettement différent de celui d'aujourd'hui régnait alors, c'est pourquoi de tels événements ne sont finalement pas si surprenants, si on les situe bien dans le contexte climatique de cette époque-là.

Mais je le redis, je suis persuadé qu'à notre époque en France en plaine, hors trou à gel, il ne peut pas geler au mois de juin. Mais je suis prêt à changer d'avis si on m'apporte une preuve du contraire.

Marc.

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Saint-Etienne (42), quartier/village de Rochetaillée (790m), contreforts Nord du massif du Pilat

Faut-il comprendre que la configuration des sources d'air froid du TAF de SGM est telle que par nuit étoilée, un vent de sud sur la région (pas trop fort bien entendu, pas la tempête qui brasse l'air dans tous les coins du paysage), va empêcher la formation d'air froid au contact des pentes refroidies par la radiation infrarouge nette, mais un de nord en sera au contraire parfaitement incapable, avec au final pour résultat: par flux de sud (temps chaud) il n'est pas question de lac d'air froid dans ce TAF et il ne peut y faire que chaud, et par flux de nord (temps froid) il y a obligatoirement un lac d'air froid et il ne peut y faire que très froid, voire extrêmement.

Bonjour Marc,D'après les relevés du METAR de Saint-Etienne, voici un exemple de nuits étoilées consécutives (9 au 10 et du 10 au 11 janvier 2005) avec petit vent de Sud/Sud-Est appelé également dans le secteur vent du Midi. Ne connaissant pas l'heure des Tn, j'indique les Tn des 3 jours concernés :

Le 9 janvier 2005 Tn de -5,1°C dans le TAF de SGM

Le 10 janvier 2005 Tn de -5,2°C

Le 11 janvier 2005 Tn de -8,6°C

Par contre je pense que dès que le vent du Midi se renforce sans pour autant souffler en tempête, le TAF de SGM ne peut plus se "mettre en route". Il faudrait que je trouve des exemples. Le Pilat comme la région stéphanoise et même une partie du Massif-Central est très sensible aux vents de secteur Sud. A partir du moment où il devient modéré l'air froid est très rapidement chassé. J'ai dejà vu en ville un petit manteau neigeux (5/10cm) complètement disparaitre au cours d'une nuit et ce malgré un ciel relativement dégagé sous la seule action du vent du Midi.

Le TAF de Saint-Genest-Malifaux est terrible. J'ai appris son existence récemment, en lisant le forum d'IC. Je n'avais en effet rien lu à son sujet dans "Recherches sur le climat du Massif Central français" par Pierre Estienne, au Mémorial de la Météorologie Nationale N° 43, 1956, dans lequel l'auteur a pourtant appuyé sur les TAF de ce massif

Un autre mériterait qu'on s'y intéresse toujours dans le Pilat mais altiligérien. C'est celui de Riotord (900m), 12km à vol d'oiseau au Sud de celui de SGM. Micka sur le topic Massif-Central nous fait part régulièrement de ses relevés. Là-bas, on grattait dejà les pares brises le 30 août dernier : /index.php?showtopic=47374&view=findpost&p=1058629'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?showtopic=47374&view=findpost&p=1058629
Heureux celui qui l'a découvert.

Si tu souhaites des infos beaucoup plus précises sur le TAF de SGM, contacte les locaux possesseurs des HOBO : http://pagesperso-orange.fr/meteolyonnaise/postes%20exterieurs/saint_genest/introsgmx.htm
En plus, comme on voit plus haut, c'est tout près (12 km) d'une métropole régionale de plusieurs centaines de milliers d'habitants. La chaleur et la pollution atmosphérique dégagées par ce grand îlot urbain n'auraient-elles donc aucune influence significative sur la sévérité de ce trou à froid? On peut le penser au vu des températures relevées.

L'agglomération stéphanoise n'a à mon avis que très peu d'influence (voire aucune) sur ce TAF. D'une car le TAF se situe à 9/10km à vol d'oiseau de l'entrée Sud de l'agglo et qu'entre les 2 l'urbanisation reste très faible. De plus, le TAF est situé sur un plateau 400/500m plus haut en altitude qu'une bonne partie de l'agglo, les contreforts du Pilat entre l'agglo et le plateau faisant du coup peut-être barrage à la chaleur urbaine et la pollution atmosphérique. Enfin, l'agglo stéphanoise est très étalée, notamment d'Ouest en Est le long de deux vallées (Ondaine et Gier). A vol d'oiseau plus de 30km séparent les deux extrémités (Unieux/Rive-de-Gier). Il n'y a donc pas une grosse concentration urbaine autour de la ville centre (Saint-Etienne), ainsi la chaleur urbaine et la pollution atmosphérique sont peut-être plus diffuses dans l'espace.Pierric
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