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Banquises et changements climatiques


Alain Coustou
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ci-joint les graphes mensuels du NSIDC concernant l'extent de septembre.

on verra la forte baisse de la banquise arctique confirmée, alors que la banquise antarctique reste stable bien que l'extension hivernale maximale de cette dernière ait été assez élevée.

Il est à souligner qu'en l'absence du modèle idoine, l'observateur lambda ne peut que rester dans l'expectative, concernant le franchissement d'un éventuel seuil, à la suite de cette seule année.

En effet on a déjà observé une variation de cette amplitude, mais en sens inverse, en 1996.

IC n'existait pas à cette époque mais j'imagine déjà les commentaires à la suite de la constatation d'une telle augmentation d'extent.

Ceci confirme le fait, qu'en climatologie, il faut savoir être très très patient.

sie0907bs9.jpg

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ci-joint les graphes mensuels du NSIDC concernant l'extent de septembre.

on verra la forte baisse de la banquise arctique confirmée, alors que la banquise antarctique reste stable bien que l'extension hivernale maximale de cette dernière ait été assez élevée.

Il est à souligner qu'en l'absence du modèle idoine, l'observateur lambda ne peut que rester dans l'expectative, concernant le franchissement d'un éventuel seuil, à la suite de cette seule année.

En effet on a déjà observé une variation de cette amplitude, mais en sens inverse, en 1996.

IC n'existait pas à cette époque mais j'imagine déjà les commentaires à la suite de la constatation d'une telle augmentation d'extent.

Ceci confirme le fait, qu'en climatologie, il faut savoir être très très patient.

sie0907bs9.jpg

Le premier graphique que tu montres, météor, m'amène à reformuler l'idée selon laquelle les prochaines années pourraient connaitre une area minima de banquise significativement plus élevée que celle que nous avons connu cette année. Cela, évidemment, ne signifierait pas pour autant le passage vers une nouvelle période de refroidissement climatique. Tout comme les seuils de baisse de l'area dont parle alain Coustou ne signalent pas forcément le passage de seuils climatiques liés au RC. C'est ce que je voulais exprimer dans mon post plus haut. Mais à priori il était trop mal rédigé pour être compréhensible, si bien qu'il n'a suscité aucune réaction. default_shuriken.gif
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ci-joint les graphes mensuels du NSIDC concernant l'extent de septembre.

on verra la forte baisse de la banquise arctique confirmée, alors que la banquise antarctique reste stable bien que l'extension hivernale maximale de cette dernière ait été assez élevée.

Il est à souligner qu'en l'absence du modèle idoine, l'observateur lambda ne peut que rester dans l'expectative, concernant le franchissement d'un éventuel seuil, à la suite de cette seule année.

En effet on a déjà observé une variation de cette amplitude, mais en sens inverse, en 1996.

IC n'existait pas à cette époque mais j'imagine déjà les commentaires à la suite de la constatation d'une telle augmentation d'extent.

Ceci confirme le fait, qu'en climatologie, il faut savoir être très très patient.

sie0907bs9.jpg

et oui, et on remarque à quelle point l'antarctique est moins sensible au variation de l'area ...la grosse masse continental en antartcique évite ce genre de varariation!
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Le premier graphique que tu montres, météor, m'amène à reformuler l'idée selon laquelle les prochaines années pourraient connaitre une area minima de banquise significativement plus élevée que celle que nous avons connu cette année. Cela, évidemment, ne signifierait pas pour autant le passage vers une nouvelle période de refroidissement climatique. Tout comme les seuils de baisse de l'area dont parle alain Coustou ne signalent pas forcément le passage de seuils climatiques liés au RC. C'est ce que je voulais exprimer dans mon post plus haut. Mais à priori il était trop mal rédigé pour être compréhensible, si bien qu'il n'a suscité aucune réaction. default_laugh.png

non ton post était très clair et tout à fait compréhensible.

on a déjà insisté de multiples fois sur les circonstances météo locales assez exceptionnelles qui ont prévalu sur l'Arctique cette année.

Il n'est pas dit que ces circonstances se répètent l'année prochaine.

Par contre il sera intéressant de suivre l'évolution, non seulement de la banquise, mais aussi des conditions météo ou climatiques qui vont régner sur l'Arctique au cours de cet hiver.

Bon, je ne suis pas assez spécialiste, mais je me pose des questions sur le "dérangement", au moins au début de l'hiver, que va apporter à la circulation atmosphérique de l'Arctique la nouvelle zone d'eau libre avec tous les échanges océan-atm supplémentaires qui seront générés.

Par exemple risque t'il d'y avoir plus de tempêtes ou plus d'instabilité du vortex pouvant intéresser par conséquent notre hiver?

Pas évident.

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Je suis ok avec toi Météor, mais la banquise nouvellement formée cette hiver, ne va-t-elle pas être beaucoup trop fragile pour résister à l'été 2008 alors que nous connaissons une période de réchauffement marqué sur l'HN et en particulier l'Arctique ? Car, je ne doute pas que nous connaitrons des étés moins pires que cette année pour la banquise arctique, mais je pense que cette glace jeune aura du mal à résister l'été prochain (chaleur, perturbations, courants, ...). Pour avoir une chance de subsister, il faudra que les conditions météo soient favorables (hiver froid sur ces zones endommagées + été frais)

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Bon, je ne suis pas assez spécialiste, mais je me pose des questions sur le "dérangement", au moins au début de l'hiver, que va apporter à la circulation atmosphérique de l'Arctique la nouvelle zone d'eau libre avec tous les échanges océan-atm supplémentaires qui seront générés.

Par exemple risque t'il d'y avoir plus de tempêtes ou plus d'instabilité du vortex pouvant intéresser par conséquent notre hiver?

Pour l'instant on remarque qu'en altitude l'air est plus froid que l'année dernière.

Mais après... pour donner une tendance sur l'hiver, on peut penser que cette eau libre perd et va perdre beaucoup de calories avant de s'englacer, ca permettra peut être à la glace d'être plus épaisse (vu que l'eau sera plus froide qu'avec un couvercle de glace).

L'eau de l'arctique est peut être aussi moins salée en surface à la suite de cette fonte importante de banquise pérenne.

Mais il est certain que la banquise ne va pas prendre plusieurs mètres d'épaisseur en un hiver.

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Pour sortir des seuils et de l'affolement, deux études peuvent être lues.

La première publiée dans Geophysical research letters le 4 octobre (résumé disponible, article payant), sous le titre Rapid reduction of Arctic perennial sea ice. Elle avait été annoncée avec quelques détails par la NASA ici le 1er octobre.

En bref selon le communiqué de la NASA : Ce qui est en cause est d'abord le vent et ce vent est causé par une configuration de pressions atmosphériques inhabituelles.

La seconde date de 2000 et ne porte pas sur la situation datée. Elle apporte quelques lumières sur ce qui est habituel et inhabituel. Elle provient de l'université d'Alaska, consultable in extenso ici. Son titre est Arctic decadal and interdecadal variability.

En bref :

Je déduis de la première que la température seule n'est pas opérante comme on le croit et que les conditions cycloniques ont une grande part dans la réduction d'étendue observée.

La seconde montre qu'il existe des cycles décennal et séculaire qui se superposent et ont une valeur explicative.

On a le souvenir d'un minimum de banquise au début du XXe siècle, attesté par Amundsen qui à bord du Gjøa, bâtiment de 45 tonnes à voiles avec un moteur de 13 chevaux, bien loin d'être un brise-glaces, franchit le passage du Nord-Ouest en 1906. Plus anciennement entre 1833 et 1839, le même passage était libre de glaces l'été, voir ici.

À propos de seuil, le franchissement d'un seuil ne peut pas être affirmé tant que la dynamique ultérieure n'est pas observée pendant un temps suffisamment long.

Sinon tout maximum et tout minimum seraient abusivement nommés seuils.

Merci pour toutes ces informations intéressantes. Ils semblerait donc que la situation de la banquise arctique de cet été 2007 n'est peut-etre pas inédite. ouf! on est rassuré (je peux continuer a me soucier en priorité du givre qui s'accumule dans mon refrigirateur, alors ?).

Et pour illustrer ta conclusion: le paillasson ne fait pas le seuil d'entrée default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> , donc attendons de voir avant de conclure. En tout cas tout ça est captivant !

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ci-joint les graphes mensuels du NSIDC concernant l'extent de septembre.

on verra la forte baisse de la banquise arctique confirmée, alors que la banquise antarctique reste stable bien que l'extension hivernale maximale de cette dernière ait été assez élevée.

Il est à souligner qu'en l'absence du modèle idoine, l'observateur lambda ne peut que rester dans l'expectative, concernant le franchissement d'un éventuel seuil, à la suite de cette seule année.

En effet on a déjà observé une variation de cette amplitude, mais en sens inverse, en 1996.

IC n'existait pas à cette époque mais j'imagine déjà les commentaires à la suite de la constatation d'une telle augmentation d'extent.

Ceci confirme le fait, qu'en climatologie, il faut savoir être très très patient.

sie0907bs9.jpg

Voilà un graphique très utile dans la situation qui nous intéresse. Merci d'avoir déniché ça pour nous.

(quelle différence de comportement entre l'hemisphère nord et l'hemisphère sud, je suppose que l'extent est plus regulière dans le sud a cause de la présence du continent antarctique et à la masse de glace qui le recouvre.

Quant au problème qui nous intéresse, et comme tu le souligne meteor, il va falloir s'armer de patience parce qu'au jour d'aujourd'hui et bien on ne peut rien conclure concernant un eventuel passage de seuil; la faute à un extent très variable d'une année sur l'autre. Il nous faudrait des relevés sur une période beaucoup plus longue (peut-être 10 fois plus longue que sur ce graphique, puisqu'il y a une variation de l'anomalie de l'extent de 5% pour l'hemisphère sud et de 50% pour l'hemisphère nord. 250ans de relevés, ça doit pas être facile à trouver ça! default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> )

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L'extent de l'hemisphere sud ne cesse de croitre chaque mois depuis 1980:

Janvier:

http://nsidc.org/cgi-bin/wist/wist.pl?anno...fields=no_panel

Fevrier

http://nsidc.org/cgi-bin/wist/wist [...] s=no_panel

mars

http://nsidc.org/cgi-bin/wist/wist [...] s=no_panel

Avril

http://nsidc.org/cgi-bin/wist/wist [...] s=no_panel

Mai

http://nsidc.org/cgi-bin/wist/wist [...] s=no_panel

Juin:

http://nsidc.org/cgi-bin/wist/wist [...] s=no_panel

Juillet:

http://nsidc.org/cgi-bin/wist/wist [...] s=no_panel

Aout

http://nsidc.org/cgi-bin/wist/wist [...] s=no_panel

Septembre

http://nsidc.org/cgi-bin/wist/wist [...] s=no_panel

Octobre

http://nsidc.org/cgi-bin/wist/wist [...] s=no_panel

Novembre

http://nsidc.org/cgi-bin/wist/wist [...] s=no_panel

decembre

http://nsidc.org/cgi-bin/wist/wist [...] s=no_panel

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Posté(e)
Vincennes (94) / Penta di Casinca (2B) / Quiberon (56)

Mais après... pour donner une tendance sur l'hiver, on peut penser que cette eau libre perd et va perdre beaucoup de calories avant de s'englacer, ca permettra peut être à la glace d'être plus épaisse (vu que l'eau sera plus froide qu'avec un couvercle de glace).

Ben, je pense, naïvement peut être, que l'eau actuellement libre ne va perdre que ce qui lui est nécessaire jusqu'à englacement, ni plus, ni moins, je ne saisis pas trop en quoi ça pourrait jouer sur l'épaisseur plus importante de la glace ainsi formée... ? La température de congélation de l'eau de mer n'a pas varié, les calories arrachées à l'eau vont partir dans l'atmosphère, jusqu'à ce qu'on arrive à ce point de congélation, peu ou prou identique chaque année (dépendant de la salinité je crois). default_huh.png

Sinon, sujet très intéressant, symbolique certes, mais pas seulement. Merci pour toutes les contributions. default_huh.png

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Ben, je pense, naïvement peut être, que l'eau actuellement libre ne va perdre que ce qui lui est nécessaire jusqu'à englacement, ni plus, ni moins, je ne saisis pas trop en quoi ça pourrait jouer sur l'épaisseur plus importante de la glace ainsi formée... ? La température de congélation de l'eau de mer n'a pas varié, les calories arrachées à l'eau vont partir dans l'atmosphère, jusqu'à ce qu'on arrive à ce point de congélation, peu ou prou identique chaque année (dépendant de la salinité je crois). mellow.gif

En fait je parle surtout du premier mètre d'eau, avant cette eau était sous la glace (donc protégée des aléas atmosphériques), mais là avec les tempêtes, elle est brassée et perd des calories.

On va probablement se retrouver avec un premier mètre d'eau plus froid que s'il était sous la glace.

Tu vois ce que je veux dire ou pas ?

En montagne on utilise ce principe dans les réservoirs qui alimentent les canons à neige, on installe des bulleurs géants pour brasser au maximum l'eau.

Au lieu d'être stratifiée, la couche d'eau est uniformément plus froide ( souvent très proche de 0°C) sur toute sa hauteur.

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Ben, je pense, naïvement peut être, que l'eau actuellement libre ne va perdre que ce qui lui est nécessaire jusqu'à englacement, ni plus, ni moins, je ne saisis pas trop en quoi ça pourrait jouer sur l'épaisseur plus importante de la glace ainsi formée... ? La température de congélation de l'eau de mer n'a pas varié, les calories arrachées à l'eau vont partir dans l'atmosphère, jusqu'à ce qu'on arrive à ce point de congélation, peu ou prou identique chaque année (dépendant de la salinité je crois). default_huh.png

Sinon, sujet très intéressant, symbolique certes, mais pas seulement. Merci pour toutes les contributions. default_huh.png

par contre je me demandais si le fait qu'il y ait plus d'eau libre va influencer notre hiver dans l'HN? car plus d'énergie devrait partir dans l'atmosphère, normalement.
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Posté(e)
Vincennes (94) / Penta di Casinca (2B) / Quiberon (56)

Oui snow, je comprends mieux ce que tu voulais dire, peut être en effet, cela dit je ne sais pas à quel point le brassage est efficace, à quel point la stratification est importante dans l'Océan Arctique, etc... Bref, je ne connais pas l'efficacité de ce mélange, mais comme tu le dis, on peut le supposer. default_huh.png

Apparemment, dans l'océan arctique central, l'eau la plus froide reste dans les couches supérieures de l'océan, car en raison de sa salinité beaucoup plus faible, elle reste sur le dessus, donc il y a certainement du mélange, mais est-il réellement efficace ?

http://www.aari.nw.ru/projects/Atlas/Ocean...tml/maintoc.htm

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oui on est dans un domaine ou l'intuition, la pifométrie ou le qualitatif ne remplacent pas les calculs.

Il est probable que les échanges soient plus importants sans glace qu'avec glace.

Mais d'un autre côté la température de l'eau est plus élevée puisque cette dernière a pu capter d'avantage d'énergie du fait de l'absence de glace justement.(on le voit bien sur les cartes de SST)

On ne peut donc dire quelle peut être la température finale d'une couche de x m sans faire les calculs, compliqués, idoines.

Mais ce qui semble assez sûr c'est qu'une plus grande quantité d'énergie sera transmise à l'atmosphère dans cette région au cours de l'hiver.

La question étant de savoir si cette quantité c'est peanuts ou pas.

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oui en complément à mon post précédent, je pensais à une amplification du phénomène de "polar lows" ou dépressions polaires qui se forment lorsque de l'air très froid rencontre des masses d'eaux plus chaudes.

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C'est à la fois absolument passionnant et terriblement inquiétant. Il s'agit très exactement des données dont j'avais besoin pour confirmer ou infirmer mon hypothése (présentée à plusieurs reprises sur IC) selon laquelle la disparition des puits de plongée verticale des eaux du GS en fin de sa branche nord devait aboutir à une plongée oblique et étalée avec diffusion dans la masse des eaux de moyenne profondeur (entre 100 et 700 m), avec des conséquences probables d'abord sur l'accélération de l'amincissement de la banquise et ensuite sur la possible déstabilisation des gisements arctiques de clathrates, pratiquement tous situés à l'intérieur de cet intervalle de profondeur.

De fait, les mesures effectuées (en 5 sites seulement mais suffisamment espacés au large de la Sibérie pour être certainement représentatifs) et rapportées ici valident totalement l'hypothèse (qui n'était jusque là qu'une hypothèse logique) qui constituait un des principaux éléments sur lesquels je me fondais pour prévoir alors seul contre tous les avis une disparition estivale de la banquise bien plus rapide que dans les modèles du GIEC.

Reste à savoir s'il en sera de même en ce qui concerne ma prévision de destabilisation des hydrates de CH4 des gisements sous-marins de clathrates dans les mers arctiques. Mais, franchement, je ne vois désormais plus guère comment il pourrait en être autrement.

Merci pour cette doc, mais je me sens de plus en plus inquiet en ce qui concerne l'avenir de l'Arctique, au fur et à mesure que les faits d'observation convergent pour valider les hypothèse sur lesquelles j'ai fondé ma modelisation...

Et dans la marge d'incertitude que j'indique pour mes prévisions, ce pourrait bien être la plus proche de nous qui serait confirmée d'ici quelques années.

Je sais que je vais encore en énerver certains avec ce post, mais il s'agit de quelque chose de beaucoup trop grave pour ne pas le signaler et rappeler que mes posts succesifs prouvent que cette évolution était parfaitement prévisible.

Sans compter que le phénoméne observé a pris de l'ampleur aux environs de 2005, c'est à dire à l'époque où se situe approximativement ce que je continue à qualifier de second seuil climatique...

Alain

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Posté(e)
Agde (34) littoral ouest Hérault

J'ai envie de te poser des questions. Je précises d'abord que je respecte tes pensées !

Qu'est-ce qui différencie le RC actuel à ceux du passé ?

J'ai lu un post où tu disais qu'un "seuil de non-retour" allait être atteint. Mais dans le passé, ces "seuils" ont déjà été atteint, non ?

Enfin ton hypothèse, je ne la connais pas en détails mais quels sont les faits marquants que tu prédis ? Et est-ce que tu l'as soumise et/ou confronté à des scientifiques ?

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C'est à la fois absolument passionnant et terriblement inquiétant.

Oui, c'est terriblement inquietant;

Ces observations nous éloigneraient d'une variabilité naturelle quand à la fonte record de la banquise cette année.

Je crois que les 12 mois à venir seront décisifs:

-soit il y aura une reconstitution (partielle) de la banquise estivale, et on pourra alors souffler,

-soit cette banquise continue à se réduire l'an prochain, et alors là... default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

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J'ai envie de te poser des questions. Je précises d'abord que je respecte tes pensées !

Qu'est-ce qui différencie le RC actuel à ceux du passé ?

J'ai lu un post où tu disais qu'un "seuil de non-retour" allait être atteint. Mais dans le passé, ces "seuils" ont déjà été atteint, non ?

Enfin ton hypothèse, je ne la connais pas en détails mais quels sont les faits marquants que tu prédis ? Et est-ce que tu l'as soumise et/ou confronté à des scientifiques ?

Les différences essentielles, outre la responsabilité humaine, sont d'abord la rapidité (tout est relatif) du changement. Dans les variations naturelles, on a eu soit des changements climatiques extrémement lents (liés par exemple aux variations orbitales cycliques dites paramètres de Milankovitch ou à des chagements dans la répartition des masses continentales), , soit provoqués par un événement instantané ou quasi-instantané à l'échelle géologique, tel que la chute d'un astéroïde ou le déversement brutal et massif d'eau dans un océan suite à rupture d'un barrage naturel).Ensuite, il y a le fait que le RC en cours se produit à partir de ce qui constitue un interglaciaire. Autrement dit, on "ajoute du chaud au chaud" pour parler simplement, et non "du chaud au froid" comme à la fin des précédentes périodes glaciaires.

Bien sur, il y a eu des seuils de non-retour dans le passé géologique. Mais actuellement, quand on parle de seuil de non-retour, nous raisonnons à l'échelle humaine ou à celle de la civilisation, pas à celle des éres géologiques.

Selon moi le seuil de non-retour de l'actuel RC sera atteint à partir du moment où les rétroactions positives naturelles deviendront suffisamment puissantes pour entrainer une poursuite du RC même si les humains cessaient totalement d'emettre des GES et de détruire des forêts. En fait c'est un peu abstrait et je ne fais pas d'illusion: comme on ne réagira pas assez vite ni assez fortement, l'aggravation du RC est désormais inéluctable. On pourra seulement en réduire la gravité (ce qui n'est pas rien, chaque degré ou fraction de degré étant important), voire même en renverser la tendance avec du géoengineering (ex: mon projet de tour climatique destiné à accroitre la nébulosité ou à projeter de très fines poussières de calcaire dans l'atmosphère), une possibilité dont on a discuté sur un autre des forums d'IC.

Quoiqu'il en soit, même quand une catastrophe climatique (génératrice d'une extinction de masse) s'est produite dans le passé géologique de la Terre, on est ensuite revenu très lentement à la normale. Mais cela a parfois nécessité des millions d'années, comme après la transition Permien-Trias...

Quant aux faits marquants que je prédis, on peut relire mes posts, consulter le "scénario du cauchemar" (accessible à partir du lien vers "Terre, fin de partie?" en bas de ma signature, voire tout simplement lire cet ouvrage ou ma participation à "L'effet Vénus". On peut aussi consulter les premieres pages de mon cours de Master2 (Forêt, climat et développement durable), en libre accés sur mon site climatologique...

Alain

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Posté(e)
Agde (34) littoral ouest Hérault

Merci de ta réponse !

Les débats sur le RC sont passionnants et importants. Malheureusement, c'est dommage qu'on ne puisse pas en savoir plus... On constate une augmentation des températures certes, mais personne n'est capable de dire vraiment la raison. Il y a des hypothèses, seulement des hypothèses. La plus plausible serait qu'elle soit d'origine humaine. Cela semble logique dans le sens où la différence avec le passé est que l'industrialisation est passée par là... Mais même les rejets des GES ne pourraient pas expliquer entièrement le RC. Certains scientifiques (pas forcement sceptiques) affirment qu'on se trompe de cible.

Les "modèles" de prévisions sont contestés, des facteurs pouvant les influencer apparaissent tous les 6 mois, des scientifiques sont "corrompus" intellectuellement tandis que les vrais et honnêtes sont mis dans le même panier. Il y a des réchauffistes et des sceptiques etc... Même les observations faites aux différents points sur terre prêtent à contestation, c'est le comble... Enfin, on a beau chercher, il n'y a rien de bien concluant. Dommage ! C'est comme expliqué l'origine de l'univers... Qu'est-ce qu'il y avait avant le Big Bang ?

Finalement, moi qui suis pragmatique, j'ai du mal à comprendre l'affolement des politiques (je ne parle pas des écologistes) face au RC. Enfin, c'est comme çà. Je suis observateur et surtout spectateur.

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Les "modèles" de prévisions sont contestés,

A propos des modèles, je me posais une question de béotien à laquelle certains des intervenants sur ce forum ont certainement la réponse. Est-ce que la robustesse des différents modèles est testée à rebours? Ce que j'entends par à rebours (une expression plus précise doit exister mais je ne la trouve pas), c'est, au lieu de simuler un doublement de la teneur en CO2 sur les 100 prochaines années (une des hypothèses du GIEC je crois), de simuler une décroissance de cette teneur selon la pente exactement inverse de la croissance historique de cette teneur observée au 20ème siècle; afin évidemment de vérifier, pour chacun des modèles, si le résultat obtenu montre bien un refroidissement d'environ 0,7°C (i.e. un refroidissement de même ampleur que le réchauffement constaté au 20ème siècle).Naturellement, je n'invente pas la poudre et le fait de faire ce test de robustesse paraît évident; mais on lit tellement de choses sur le Net que je préférais carrément poser la question.

Merci d'avance pour vos réponses.

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A propos des modèles, je me posais une question de béotien à laquelle certains des intervenants sur ce forum ont certainement la réponse. Est-ce que la robustesse des différents modèles est testée à rebours? Ce que j'entends par à rebours (une expression plus précise doit exister mais je ne la trouve pas), c'est, au lieu de simuler un doublement de la teneur en CO2 sur les 100 prochaines années (une des hypothèses du GIEC je crois), de simuler une décroissance de cette teneur selon la pente exactement inverse de la croissance historique de cette teneur observée au 20ème siècle; afin évidemment de vérifier, pour chacun des modèles, si le résultat obtenu montre bien un refroidissement d'environ 0,7°C (i.e. un refroidissement de même ampleur que le réchauffement constaté au 20ème siècle).

Naturellement, je n'invente pas la poudre et le fait de faire ce test de robustesse paraît évident; mais on lit tellement de choses sur le Net que je préférais carrément poser la question.

Merci d'avance pour vos réponses.

Tu veux dire que le pas de temps est négatif? C'est ça?

Je ne pense pas que ça se fasse de cette manière, je ne vois pas vraiment comment

Les modèles inverses qui sont utilisés pour assimiler les données font un peu cela mais ils servent pour la prévi pas pour les simulations climatiques, et puis c'est pas vraiment ce que tu demandes.

Par contre, on initialise au climat d'aujourd'hui et on change la concentration en CO2 etc

de ce que je connais, on a plutôt simulé ainsi le climat des périodes glaciaires par exemple en forçant l'ensoleillement suivant Milankovitch mais avec un pas de temps positif.

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