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Banquises et changements climatiques


Alain Coustou
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À noter une compilation large de documents relatifs tant aux populations d'ours qu'aux conditions climatiques dans l'Arctique. Les textes sont accompagnés des liens vers les textes et les déclarations cités.

Il s'agit d'un rapport du Sénat américain du 30 janvier courant mis en ligne à cette url.

On y trouve notamment les liens vers :

L'étude de la NASA publiée le 4 octobre 2007 dans GRL sur les vents inhabituels qui ont déplacé la banquise ancienne : ici

ainsi que l'analyse par la NASA de l'article de Son Nghiem sur le même thème.

L'étude de l'université de Duke

North Atlantic warming tied to natural variability; but global warming may be at play elsewhere

Une histoire de passage du Nord-ouest et beaucoup d'autres textes intéressants.

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Un article de synthèse sur l'épisode 2007 vient de paraître dans Eos Transactions, la revue hebdomadaire de l'AGU. Lien (payant) ici.

Les auteurs insistent sur le rôle combiné d'une moindre épaisseur de la banquise ces dernières années et d'une configuration météo particulière (anticyclone sur l'Arctique durant trois mois et dépressions sur la Sibérie centrale et occidentale).

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L'anomalie de surplus de la glace dans l'hemisphere sud est la plus importante depuis le debut des relevés comme le constate ce graphique

http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM....anom.south.jpg

Il semble que le record de l'arctique d'anomalie de glace soit compensé pa le record d'extension de la banquise antarctique dans l'hemisphere sud, comme quoi...

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L'anomalie de surplus de la glace dans l'hemisphere sud est la plus importante depuis le debut des relevés comme le constate ce graphique

http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM....anom.south.jpg

Il semble que le record de l'arctique d'anomalie de glace soit compensé pa le record d'extension de la banquise antarctique dans l'hemisphere sud, comme quoi...

On retrouve avec évidence le "découplage" d'évolution des deux hémisphéres qui est une des piliers de ma modélisation de l'évolution climatique.Ce découplage ne restera pas total mais s'explique à mon sens essentiellement par des différences morphologiques entre les deux hémisphères et des transferts de calories allant principalement dans le sens Sud-Nord.

D'où un sursis en ce qui concerne la tendance au réchauffement climatique au niveau ds hautes latitudes de l'HS.

Ajoutez que les actuelles caractéristiques orbitales terrestres n'ont pas les mêmes conséquences sur les deux hémisphères. Elles tendent naturellement ainsi à entrainer des hivers plus froids dans l'HS (au moins aux hautes latitudes) que dans l'HN.

Alain

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L'anomalie de surplus de la glace dans l'hemisphere sud est la plus importante depuis le debut des relevés comme le constate ce graphique

http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM....anom.south.jpg

Il semble que le record de l'arctique d'anomalie de glace soit compensé pa le record d'extension de la banquise antarctique dans l'hemisphere sud, comme quoi...

Oui et comme le montre le schema ci-dessous l'evolution de l'Antarctique evolue a l'inverse de celle de l'Arctique.

evol-banquise.gif

Pour plus d'infos sur cela : http://la.climatologie.free.fr/banquise/banquise.htm

Williams

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Il me semble que l'analyse de l'extension de la banquise antarctique (=eau de mer qui a gelé) ne devrait pas être confondue avec l'analyse de la masse de la calotte glaciaire de l'Antarctique: la première n'a pas d'influence sur le niveau des océans (qu'elle soit gelée ou liquide, ça reste de l'eau de la mer et occupe le même espace); mais la diminution de masse de la calotte, joli gros tas de glace posée sur le continent antarctique, se transformant en eau qui alimente les mers et océans voisins, contribue à la montée des eaux.

Il semble que le retrait de banquise, qui agissait comme "bouchon", favorise le glissement des glaciers: une accélération des glaciers supérieurs a été constatée suite à la soudaine débacle de la banquise "Larsen B"; de plus, les glaciers terrestres ont leur "langue" qui arrive sous le niveau de l'eau; la fonte de la banquise, du fait d'eaux plus chaudes, permet à ces eaux de "lécher" la base du glacier, de le faire fondre et de provoquer des vêlages massifs- donc un apport d'eau à la mer.

Une récente étude de la Nasa (Eric Rignot), http://www.nasa.gov/topics/earth/features/...a-20080123.html, évalue que la perte annuelle nette de glace de la calotte est passée de 112 milliards de tonnes en 1996 à 196 milliards de tonnes en 2006 (marge d'erreur importante +/- 91 milliards de tonnes). La hausse de niveau des océans correspondante serait ainsi de 0,3 mm/an (1996) à 0,5 mm (2006). Cette perte de masse serait quasiment équivalente à celle du Groenland (mais les chiffres ne sont pas rappelés dans ce résumé).

Donc : on peut avoir dans la même année une forte étendue de banquise (du fait d'une eau globalement moins salée, qui gèlerait plus vite ??), ET une perte de masse de la calotte glaciaire.

...merci de me signaler si je suis planté sur ce (quasi-premier) post....

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Ajoutez que les actuelles caractéristiques orbitales terrestres n'ont pas les mêmes conséquences sur les deux hémisphères. Elles tendent naturellement ainsi à entrainer des hivers plus froids dans l'HS (au moins aux hautes latitudes) que dans l'HN.

Non, c'est FAUX. On ne voit rien de tel.
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Une récente étude de la Nasa (Eric Rignot), http://www.nasa.gov/topics/earth/features/...a-20080123.html, évalue que la perte annuelle nette de glace de la calotte est passée de 112 milliards de tonnes en 1996 à 196 milliards de tonnes en 2006 (marge d'erreur importante +/- 91 milliards de tonnes). La hausse de niveau des océans correspondante serait ainsi de 0,3 mm/an (1996) à 0,5 mm (2006). Cette perte de masse serait quasiment équivalente à celle du Groenland (mais les chiffres ne sont pas rappelés dans ce résumé).

Donc : on peut avoir dans la même année une forte étendue de banquise (du fait d'une eau globalement moins salée, qui gèlerait plus vite ??), ET une perte de masse de la calotte glaciaire.

...merci de me signaler si je suis planté sur ce (quasi-premier) post....

Il faut se poser la question de la "perte annuelle de glace" par rapport à quoi, quelle moyenne annuelle ?Or cette moyenne annuelle est donnée par un modèle informatique.

On est donc dans le domaine du virtuel qui sort du champ de la réfutabilité et de la méthodologie scientifique.

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Il faut se poser la question de la "perte annuelle de glace" par rapport à quoi, quelle moyenne annuelle ?

Or cette moyenne annuelle est donnée par un modèle informatique.

On est donc dans le domaine du virtuel qui sort du champ de la réfutabilité et de la méthodologie scientifique.

Je ne comprends (réellement) pas cette remarque ? Les chiffres donnés dans ce résumé d'étude sont une perte de masse en gigatonnes: perte nette de masse de 112 GT en 1996, perte nette de masse de 196GT en 2006. Il n'y a pas de comparaison à une moyenne, une courbe, ni de jugement de valeur disant/inférant "oulala c'est horrible, c'est pire qu'en xxx". On ne connait pas le bilan (théorique, selon des modèles & des analyses satellites), on ne connait pas (au moins dans ce papier) la perte de masse en 1986, 1976...Je lis juste trois points (on va les mettre au conditionnel)

- la calotte antarctique perdrait de la masse (même si je ne connais pas sa masse totale théorique)

- elle en aurait perdu plus en 2006 qu'en 1996

- ce phénomène semble être non antagoniste avec un accroissement de surface de banquise.

Si quelqu'un a accès au papier complet avec plus d'infos... je n'ai que le résumé du site NASA !

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Si quelqu'un a accès au papier complet avec plus d'infos... je n'ai que le résumé du site NASA !

On en a déjà parlé il y a 2 semaines ! : /index.php?showtopic=26481&st=0'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?show...=26481&st=0Et le fait qu'on compare bien la perte par rapport à une simulation est bien précisé dans l'abstract, ça ne peut pas être plus clair. Dans 2 mois, on va encore devoir revenir sur une représentation erronnée colportée par les médias (je ne dis pas que c'est ta faute) default_online2long.gif

"Large uncertainties remain in the current and future contribution to sea level rise from Antarctica. Climate warming may increase snowfall in the continent's interior, but enhance glacier discharge at the coast where warmer air and ocean temperatures erode the buttressing ice shelves. Here, we use satellite interferometric synthetic-aperture radar observations from 1992 to 2006 covering 85% of Antarctica's coastline to estimate the total mass flux into the ocean. We compare the mass fluxes from large drainage basin units with interior snow accumulation calculated from a regional atmospheric climate model for 1980 to 2004. In East Antarctica, small glacier losses in Wilkes Land and glacier gains at the mouths of the Filchner and Ross ice shelves combine to a near-zero loss of 4 +/- 61 Gt yr-1. In West Antarctica, widespread losses along the Bellingshausen and Amundsen seas increased the ice sheet loss by 59% in 10 years to reach 132 +/- 60 Gt yr-1 in 2006. In the Peninsula, losses increased by 140% to reach 60 +/- 46 Gt yr-1 in 2006. Losses are concentrated along narrow channels occupied by outlet glaciers and are caused by ongoing and past glacier acceleration. Changes in glacier flow therefore have a significant, if not dominant impact on ice sheet mass balance."

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...Here, we use satellite interferometric synthetic-aperture radar observations from 1992 to 2006 covering 85% of Antarctica's coastline to estimate the total mass flux into the ocean. We compare the mass fluxes from large drainage basin units with interior snow accumulation calculated from a regional atmospheric climate model for 1980 to 2004. ...

Ce qui mériterait explication est l'utilisation d'un modèle pour évaluer l'accumulation de neige, alors que les auteurs disent avoir les enregistrements interférométriques.Les chutes de neige sont faibles, compatibles avec la limite de résolution du radar.

Y avait-il une impossibilité à les utiliser ?

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Une petite mise à jour, il y a eu pas mal d'évolution depuis le dernier point qui avait été fait sur la banquise dans ce topic.

En ce qui concerne la banquise du pôle nord, le déficit est depuis décembre relativement stable voir en léger recul à un peu moins d'un million de kilomètres carrés. On se trouve à quelque chose près dans les valeurs de l'année dernière à la même date :

current.365.jpg

Dans l'hémisphère sud cette fois, depuis le pic d'extension record atteint vers la mi-décembre l'anomalie est en très nette régression puisqu'elle s'est plus que divisée par quatre en un mois et demi. On reste cependant au dessus de l'area mesurée l'an dernier à cette période :

current.365.south.jpg

En résumé, on reste sur un déficit chronique de l'ordre d'un million de kilomètres carrés du côté du pôle nord, tandis qu'en Antarctique après les records de décembre dernier l'area semble revenir assez rapidement vers les normes.

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Ce qui mériterait explication est l'utilisation d'un modèle pour évaluer l'accumulation de neige, alors que les auteurs disent avoir les enregistrements interférométriques.

Les chutes de neige sont faibles, compatibles avec la limite de résolution du radar.

Y avait-il une impossibilité à les utiliser ?

La perte de glace dans les décharges côtières est déterminée par les mesures interférométriques satellites (mesure d'une surface). Le gain de glace par la neige, sur le continent, est déterminé par... un modèle CGM régional, et non par les mesures interférométrique, no way !

C'est comme si tu détermines un gain de poids sur 10 ans non pas par une balance mais par un modèle à partir ce que tu manges, tes heures de sommeils, ton activité physique, le nombre de bières par semaine... Côté précision, c'est franchement pas terrible.

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(Minitax : sujet déja traité)

Ah oui zut, désolé, je n'avais pas suivi ce fil-là sur l'antarctique jusqu'à la fin.

...tu n'exagères pas un peu avec le nombre de bières par semaine ? je lis "interior snow accumulation calculated from model", pas evaluated. Et il s'agit d'un modèle sur des données du passé - un tel modèle n'est-il pas plus précis/validable qu'un modèle de prévisions sur le futur ? (c'est une vraie question, pas une polémique !)

Je suis également d'accord avec toi, les articles du Monde ne sont pas forcément bien traduits... et donc je citais le résumé de la Nasa (qui connait parfois elle aussi des problèmes de résumé, voire de calcul...) plutôt que le Monde.

Merci de ton extrait (de l'article complet ?). Si je comprends bien "Losses are concentrated along narrow channels occupied by outlet glaciers and are caused by ongoing and past glacier acceleration", ces "étroits canaux" concentrent les pertes de glace (donc: alimentation réelle de l'océan), et l'article évalue (via le modèle controversé) l'équilibrage de cette perte par les précipitations neigeuses à l'intérieur du continent ? Donc, peut-on dire que les franges de la calotte perdent aujourd'hui de la glace, alors que la contrepartie est répartie sur l'ensemble du continent - et qu'en tenant compte du facteur temps (la neige tombée à l'intérieur mettra longtemps à "couler" avec les glaciers vers l'océan), cette perte de glace côtière est nette ? si j'essaie d'être plus clair... quel serait le résultat de cette évaluation de balance si on comparait les évolutions de l'ablation/des apports sur une bande côtière d'un km, et non plus sur l'ensemble de l'antarctique ?

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...tu n'exagères pas un peu avec le nombre de bières par semaine ? je lis "interior snow accumulation calculated from model", pas evaluated. Et il s'agit d'un modèle sur des données du passé - un tel modèle n'est-il pas plus précis/validable qu'un modèle de prévisions sur le futur ? (c'est une vraie question, pas une polémique !)

Oui, effectivement calculer, c'est mieux qu'évaluer: le calcul permet à un mauvais modèle de fournir des résultats précisément faux default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">Quant aux données du passé, justement, c'est parce qu'on ne les a PAS qu'on utilise un modèle. Imagine, le continent Antarctique, équivalent en taille à l'Europe et disposant ... d'une dizaines de stations quasiment toutes situées sur les côtes. C'et comme si on détermine le régime de pluies de toutes l'Europe avec autant de stations qu'il y a de capitales. Côté données, tu m'avoueras qu'il y a mieux. Donc les modèles peuvent être paramétrés comme on veut pour donner le résultat qu'on veut, personne ne saura si c'est vrai ou faux. Tu utiliserais un modèle d'aile d'avion qui n'a quasiment pas été confronté aux données d'essais en soufflerie toi ?

et qu'en tenant compte du facteur temps (la neige tombée à l'intérieur mettra longtemps à "couler" avec les glaciers vers l'océan), cette perte de glace côtière est nette ? si j'essaie d'être plus clair... quel serait le résultat de cette évaluation de balance si on comparait les évolutions de l'ablation/des apports sur une bande côtière d'un km, et non plus sur l'ensemble de l'antarctique ?

Ce n'est pas comme ça qu'il faut raisonner. Une fois que c'est dans le tuyau et c'est le cas puisque la calotte antarctique ne date pas d'aujourd'hui, les glaciers qui tombent dans l'océan, c'est comme les fleuves qui se déversent dans la mer: il y a une certaine quantité d'eau échangée de cette manière chaque année. Pour connaître le bilan annuel, on est obligé de déterminer ce qui tombe sur le bassin versant (gain) et ce qui s'en va à l'embouchure (perte). Si tu n'étudies que l'embouchure, tu ne peux faire aucun bilan.
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Ce n'est pas comme ça qu'il faut raisonner. Une fois que c'est dans le tuyau et c'est le cas puisque la calotte antarctique ne date pas d'aujourd'hui, les glaciers qui tombent dans l'océan, c'est comme les fleuves qui se déversent dans la mer: il y a une certaine quantité d'eau échangée de cette manière chaque année. Pour connaître le bilan annuel, on est obligé de déterminer ce qui tombe sur le bassin versant (gain) et ce qui s'en va à l'embouchure (perte). Si tu n'étudies que l'embouchure, tu ne peux faire aucun bilan.

Sauf que ce qui tombe au coeur de l'Antarctique ne met pas vraiment un an pour arriver sur la côte... Ce qui sort à la côte aujourd'hui est la réponse à des gains datant de plusieurs milliers ou dizaines de milliers d'années.
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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Quant aux données du passé, justement, c'est parce qu'on ne les a PAS qu'on utilise un modèle. Imagine, le continent Antarctique, équivalent en taille à l'Europe et disposant ... d'une dizaines de stations quasiment toutes situées sur les côtes. C'et comme si on détermine le régime de pluies de toutes l'Europe avec autant de stations qu'il y a de capitales. Côté données, tu m'avoueras qu'il y a mieux. Donc les modèles peuvent être paramétrés comme on veut pour donner le résultat qu'on veut, personne ne saura si c'est vrai ou faux. Tu utiliserais un modèle d'aile d'avion qui n'a quasiment pas été confronté aux données d'essais en soufflerie toi ?

C'est bien beau de critiquer, mais en l'état actuel des choses, il parait évident qu'on ne peut pas faire mieux et autrement.
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Oui, effectivement calculer, c'est mieux qu'évaluer: le calcul permet à un mauvais modèle de fournir des résultats précisément faux default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Quant aux données du passé, justement, c'est parce qu'on ne les a PAS qu'on utilise un modèle. Imagine, le continent Antarctique, équivalent en taille à l'Europe et disposant ... d'une dizaines de stations quasiment toutes situées sur les côtes. C'et comme si on détermine le régime de pluies de toutes l'Europe avec autant de stations qu'il y a de capitales. Côté données, tu m'avoueras qu'il y a mieux. Donc les modèles peuvent être paramétrés comme on veut pour donner le résultat qu'on veut, personne ne saura si c'est vrai ou faux. Tu utiliserais un modèle d'aile d'avion qui n'a quasiment pas été confronté aux données d'essais en soufflerie toi ?

A te lire régulièrement , on comprend que tu as eu de très mauvaises expériences avec la modélisation dans tous les domaines...
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Bon, j'ai failli me laisser piéger par minitax, et entrer dans une polémique ("oui, mais l'A380, il a volé du 1er coup ?-et le viaduc de Millau, il tient debout !"). Et puis j'ai rapidement googlé "minitax recul banquise arctique", et me suis rendu compte que "mon cher miniTax", a un penchant marqué pour ladite polémique... S'il te plait, sois plus gentil et indulgent, arrête d'écrire comme si on était tous crétins ou contre toi ! Quand je lis les articles ou les textes que tu apportes, je me mets dans un état ouvert de doute, mais le ton de tes commentaires est largement contre-productif à tes idées, je crois...

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Posté(e)
Agde (34) littoral ouest Hérault

Et puis j'ai rapidement googlé "minitax recul banquise arctique", et me suis rendu compte que "mon cher miniTax", a un penchant marqué pour ladite polémique...

default_blink.png Mais c'est une star notre miniTax. J'aurai jamais eu l'idée de faire une recherche google sur lui ! default_wub.png (y'a t'il un rapport ?)
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Quel bilan sur l'avancée de la banquise arctique au coeur de l'hiver?

Pour ma part je note plusieurs choses :

bonne avancée en mer de Baffin et on peut espérer de bonnes épaisseurs de glace vers l'archipel canadien vu le froid qui y est concentré depuis de nombreuses semaines.

retard comblé en mer de Béring mais l'épaisseur sera t elle suffisante en mer de Chuchki pour limiter la vitesse de fonte estivale?

bilan très excécrable par contre en mer de barents jusqu'à maintenant et la mer de Kara n'est pas encore tout à fait comblée...il est à craindre une forte fonte au primtemps.

Généralement au niveau de l'area la situation est plutot bonne puisque d'après les graphes de cryosphère le million de km ²de déficit se comble (on fait un peu mieux que l'an passé ) et peut être qu'en mars il sera rattrapé?

Evidemment on ne peut pas tirer de conclusion par rapport à l'été prochain mais cela reste une bonne nouvelle qu'on pourrait mettre ( même si aucun lien à priori ) en parallèle avec le record de terres enneigées pour janvier.

A noter une fracture de la banquise perrenne en mer de Beaufort qui a eu lieu en décembre (animation visible su environnement canada ) Que pourrait elle signifier ?

Avis aux experts.

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A noter une fracture de la banquise perrenne en mer de Beaufort qui a eu lieu en décembre (animation visible su environnement canada ) Que pourrait elle signifier ?

bonjour,

j'ai pas trouvé l'animation. Peux tu mettre le lien stp ?

Merci

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Quel bilan sur l'avancée de la banquise arctique au coeur de l'hiver?

Pour ma part je note plusieurs choses :

bonne avancée en mer de Baffin et on peut espérer de bonnes épaisseurs de glace vers l'archipel canadien vu le froid qui y est concentré depuis de nombreuses semaines.

retard comblé en mer de Béring mais l'épaisseur sera t elle suffisante en mer de Chuchki pour limiter la vitesse de fonte estivale?

bilan très excécrable par contre en mer de barents jusqu'à maintenant et la mer de Kara n'est pas encore tout à fait comblée...il est à craindre une forte fonte au primtemps.

Généralement au niveau de l'area la situation est plutot bonne puisque d'après les graphes de cryosphère le million de km ²de déficit se comble (on fait un peu mieux que l'an passé ) et peut être qu'en mars il sera rattrapé?

Evidemment on ne peut pas tirer de conclusion par rapport à l'été prochain mais cela reste une bonne nouvelle qu'on pourrait mettre ( même si aucun lien à priori ) en parallèle avec le record de terres enneigées pour janvier.

A noter une fracture de la banquise perrenne en mer de Beaufort qui a eu lieu en décembre (animation visible su environnement canada ) Que pourrait elle signifier ?

Avis aux experts.

Curieux. La fracturation et les mouvements de la glace sont effectivement très nets, mais la couverture de glace de la mer de Beaufort ne semble pourtant pas prèsenter par ailleurs d'anomalie particulière autre qu'une épaisseur probablement faible.Par contre, la mer de Barents (au large de laSibérie Occidentale) et l'est de la mer du Groenland sont libres de glaces flottantes. Possible que le réchauffement notable des eaux entre la surface et 1000 m, constaté par une équipe russe, empêche la banquise de se reformer dans cette région. mais le phénoméne, qui a débuté vers 2005 et est causé par la disparition de la plongée profonde des eaux de la branche du GS, ne devrait pas encore fortement concerner la mer de Beaufort.

Des changements très importants sont en tout cas en cours depuis 2 ou 3 ans.

Je pronostique pour cet été une anomalie de l'area de la banquise arctique au mieux du même ordre de grandeur que celle de 2007 et au pire aggravée de plusieurs centaines de milliers de Km². Mais la faiblesse de l'épaisseur de la banquise, son fractionnement, sa sensibilité accrue aux courants et la tendance au réchauffement des eaux arctiques me font pencher pour la seconde hypothèse, à savoir un nouveau recul de l'ordre de plusieurs centaines de milliers de Km² (environ 1/2 million ?) vers septembre 2008. Et celà en dépit du calme persistant de l'activité solaire et de la présence de la Nina dans le Pacifique.

Plus globalement, l'évolution actuelle des caractéristiques de l'Arctique m'améne à confirmer la probabilité de la disparition estivale de la banquise arctique vers 2017, à deux ans près (donc, avec une possibilité de voir cette disparition survenir dès l'été 2015). Simultanement, je crains une déstabilisation du gigantesque gisement de clathrates de la mer de Beaufort (au large de l'Alaska) avant 2020. On pourra probablement alors parler de troisième seuil climatique (le second ayant été franchi en 2005/2007).

L'évolution climatique qui aboutira à cette situation aux conséquences potentiellement désastreuses pourrait s'accélérer à partir de 2011-2012 (point de non-retour).

Alain

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