ToNy06 Posté(e) 7 juillet 2023 Nice (06, colline de Cimiez, 95m) ; parfois Allos (04, Haut-Verdon, 1400m) ou Roccasparvera (Italie, Piémont, 800m) Partager Posté(e) 7 juillet 2023 il y a 8 minutes, orejane a dit : Bonjour, je suis assez ignorante en matière de climatologie mais je lis ce forum avec intérêt depuis de nombreuses années. J'habite dans l'Hérault près du lac du Salagou. La sécheresse est catastrophique, les ruisseaux sont à sec, même les arbres du maquis souffrent et certains meurent. Le spectacle est désolant et très inquiétant. Est ce qu'on a connu des sécheresses telles que celle ci dans le passé ? Des étés plus humides comme en 2021 sont ils encore possibles ? Merci de vos reponses Bonjour, Selon les secteurs, nous en sommes maintenant à 1 an et demie, voire 2 ans de lourds déficits (souvent de l'ordre de 50%, voire plus, comme dans le 06, le 13, le 11 ou le 66) C'est déjà arrivé par le passé d'avoir dans nos régions 2 années très sèches consécutivement, voire plus : les années de 2003 à 2007 étaient souvent en déficit, parfois très lourds comme en 2007. Ce qui change la donne, c'est le réchauffement climatique : avec la chaleur, il y a beaucoup plus d'évapotranspiration, et les besoins en eau sont donc plus imporrtants. Si l'on ajoute à cela les pompages toujours plus élevés (piscines individuelles, golfs, besoins agricoles et industriels, etc...) et des déperditions importantes d'eau dans le réseau (souvent faute d'entretien), on comprend pourquoi le déficit que l'on connaît actuellement est d'autant plus inquiétant (voire localement dramatique), tant pour la végétation que les nappes phréatiques... 3 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Matpo Posté(e) 7 juillet 2023 Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles Partager Posté(e) 7 juillet 2023 il y a 12 minutes, ToNy06 a dit : déperditions importantes d'eau Je complète : un gérant de veolia indique récemment 20 % de perte en moyenne nationale 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
ToNy06 Posté(e) 7 juillet 2023 Nice (06, colline de Cimiez, 95m) ; parfois Allos (04, Haut-Verdon, 1400m) ou Roccasparvera (Italie, Piémont, 800m) Partager Posté(e) 7 juillet 2023 il y a 1 minute, Matpo a dit : Je complète : un gérant de veolia indique récemment 20 % de perte en moyenne nationale J'ai entendu le même chiffre de la bouche d'un retraité de chez Veolia. Et on a même des secteurs avec 40%(!!) de perte, comme du côté d'Avignon 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Matpo Posté(e) 7 juillet 2023 Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles Partager Posté(e) 7 juillet 2023 (modifié) Oui ça ne m étonne pas @ToNy06, j avais entendu 30 % déjà usuellement C est fou quand même Je parlais il y a peu des capacités folles des arbres à survivre cerlclés de béton avec une zone d infiltration à peine plus large que leur tronc souvent, mais le réseau doit bien leur profiter aussi Modifié 7 juillet 2023 par Matpo 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
orejane Posté(e) 7 juillet 2023 34700 salelles du bosc Partager Posté(e) 7 juillet 2023 Merci pour ces réponses. Mais j'ai encore une question de novice. les déperditions sur le réseau affectent l'eau disponible pour les usages humains, domestique, agricole, industriel, etc .. mais en quoi cela affecte t'il la flore et la faune sauvages ? Certes la quantité disponible dans les cours d'eau et les nappes est impactée, mais la garrigue ou le maquis ne puissent pas leur eau dans les rivières, ils ont besoin de pluie. Est ce que le gaspillage de l'eau affecte le régime des pluies ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Matpo Posté(e) 7 juillet 2023 Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles Partager Posté(e) 7 juillet 2023 (modifié) il y a 56 minutes, orejane a dit : Merci pour ces réponses. Mais j'ai encore une question de novice. les déperditions sur le réseau affectent l'eau disponible pour les usages humains, domestique, agricole, industriel, etc .. mais en quoi cela affecte t'il la flore et la faune sauvages ? Certes la quantité disponible dans les cours d'eau et les nappes est impactée, mais la garrigue ou le maquis ne puissent pas leur eau dans les rivières, ils ont besoin de pluie. Est ce que le gaspillage de l'eau affecte le régime des pluies ? En première vue comme ça je dirai que des déperditions induisent des pompages plus importants, et donc un abaissement des nappes, ce qui peut impacter certaines zones (le cas d arbres notamment zones humide mais pas seulement qui en cas d abaissement de la nappe n ont d un coup plus d accès à l eau et meurent est un phénomène connu) Peut être d autres aspects auxquels je ne pense pas la... Modifié 7 juillet 2023 par Matpo 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
marco44 Posté(e) 7 juillet 2023 asserac 44 Partager Posté(e) 7 juillet 2023 Une chose est sure, certains on des priorités qui sont a l'opposées des autres. Par exemple, a la Baule alors que nous subissons une sécheresse des sols inquiétantes et qu'il serait judicieux de ne pas abaisser les nappes, (ce qu'on nous demande par ailleurs) cette municipalité ne pense qu'a l'apparence de sa ville pour l'accueil de ses touristes. Alors arrosage quotidien des bandes enherbées sur le remblais ainsi que au passage les trottoirs et les routes. J'ai des photos mais comme elles ne sont pas de moi je ne peux vous les montrer, aussi les douches de plage qui devait être restreinte qui fuit a tout va. Quand il sera nécessaire ces élus viendrons nous faire la morale pour économiser l'eau qu'ils ont gaspillées. 2 1 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ericatalan Posté(e) 7 juillet 2023 Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) Partager Posté(e) 7 juillet 2023 Bonsoir Voilà où nous en sommes dans la basse vallée de l'Agly (66). Des parcelles agricoles entières sont mortes ou mourantes. Des pans entiers de l'écosystème s'effondrent. Nous sommes que le 7 juillet. On se revoit à la fin de l'été pour faire le bilan.... 1 6 26 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fil67 Posté(e) 8 juillet 2023 Le Valtin, 750m Partager Posté(e) 8 juillet 2023 L’hiver avant l’heure sur les dernières photos. C’est vraiment moche. Et triste. Même constat quasiment par ici dans les collines sous vosgiennes côté alsacien, la forêt est dans un sale état, vraiment, je m’y baladais hier, avant que ce soit peut être interdit un de ces quatre en raison des risques d’incendies. Arbres morts, en dépérissement, bois secs en pagaille au sol, c’est vraiment pas beau à voir, je ne reconnais plus ces coins si familiers encore verdoyants il y a 15 ans à peine. 1 3 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Babarskaja Posté(e) 8 juillet 2023 Amiens Partager Posté(e) 8 juillet 2023 Il y a 10 heures, ToNy06 a dit : Si l'on ajoute à cela les pompages toujours plus élevés (piscines individuelles, golfs, besoins agricoles et industriels, etc...) et des déperditions importantes d'eau dans le réseau (souvent faute d'entretien), on comprend pourquoi le déficit que l'on connaît actuellement est d'autant plus inquiétant (voire localement dramatique), tant pour la végétation que les nappes La consommation moyenne des ménages est plutôt en baisse depuis le tournant des années 2000, entre prise de conscience et généralisation des mitigeurs. Cependant, la population étant en augmentation, les besoins le sont tout autant. C'est encore plus vrai dans le milieu industriel qui a amélioré ses "process": une usine dépendante de la Régie AEP où je bossais est passé de 1,2 millions de m3/an à 700 000 m3/an en 20 ans. Idem pour le milieu agricole qui a amélioré ses techniques d'irrigation et optimisé le matériel. Mail là aussi besoins en hausse, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Globalement tout le monde fait des efforts mais pas trop. Concernant le taux de fuite certaines grandes villes atteignent 50%. C est le cas d'Amiens number one de France qui se saisit seulement du problème depuis que la cour des comptes a tapé sur la tête de la com d'agglo. Depuis 2 ans les subventions des agences de l eau ont été discrètement supprimées pour les collectivités compétentes en eau potable pour etre réorientées ni pour les golf ni pour les piscines ni pour l industrie mais pour la protection des zones humides et le milieu agricole. Il y a le problème des dsp aussi,Veolia a bonne presse mais c est une entreprise privée qui "gère " des réseaux publics avec un évident souci de bénéfice in fine (incompatible avec une bonne maintenace des réseaux). @Matpoc est exactement ça: toute eau pompée dans une nappe est perdue,si la moitié fuite,on pompe davantage. Le temps que cette eau retourne (en partie seulement) à la nappe,la ressource en eau du sous sol diminue. 4 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fil67 Posté(e) 8 juillet 2023 Le Valtin, 750m Partager Posté(e) 8 juillet 2023 Bien trop peu de pluie depuis 2 mois sur le nord-est, parfois à peine 30mm dans les secteurs les plus mal servis. Ensoleillement exceptionnel, période de bise soutenue extrêmement longue en seconde quinzaine de mai/début juin, taux d'humidité atmosphérique historiquement bas. Tous les voyants sont au rouge, sauf un, les températures, qui jusque là ont su rester tout à fait "raisonnables". Raisonnable, on le devient par la force des choses, au vu des chiffres: même si juin 2023 compte parmi les mois de juin les plus chauds ( jusqu'à 5°c d'excédent sur la moyenne des maximas), on n'a pas connu dans le nord-est de véritable coup de chalumeau jusque là, heureusement. Chaleur de fond constante certes, du début à la fin du mois, mais pas de pointes à 35°c pendant plusieurs jours. Situation qui, été après été, se tend de plus en plus sur les contreforts vosgiens alsaciens, où les affleurements granitiques sont légion et sur lesquels se développe du coup une végétation un peu particulière, aux accents du sud par endroits, en tout cas bien endurcie à la chaleur et aux sécheresses passagères. Malheureusement pas aux sécheresses répétitives, la preuve en est cet été encore une fois, qui vient assidument compléter le travail de sape commencé il y aura bientôt 10 ans avec en 2015 le top départ de nos étés de folie, caractérisés sur de bien trop longues périodes par la sécheresse, l'ensoleillement excédentaire et les températures largement excédentaires. Versant alsacien, côté est, au-dessus du secteur de Dambach la Ville. En rouge sur cette portion de paysage les arbres ou zones d'ores et déjà très durement éprouvés par les derniers étés. Qualité zoom portable, c'est pas top, mais ça montre au moins l'ampleur des dégâts, sur tous types d'essence. De plus près, dans ou à proximité immédiate du vignoble, et donc hors forêt pour le moment. Là, ça trie sec depuis quelques années, et ça va continuer à le faire cet été très probablement. En arrivant dans la forêt, chênes sessiles en majorité, ici toujours sur versant est. Milieu sélectif certes, mais c'est vraiment pas la joie. Au bout du rouleau pour beaucoup d'exemplaires pourtant bien installés, qui ne se remettent absolument plus des différents coups de boutoir successifs des étés. Evolution en cours vers une sorte de steppe une fois que les arbres adultes ne dispenseront plus l'ombre indispensable à la croissance des tous jeunes semis près du sol? Un peu plus loin, toujours en versant est, une image en quatre temps, bien représentative du drame silencieux qui mine nos forêts en ce moment même: au premier plan le jeune arbre qui a séché sur pied l'été dernier, au second plan celui qui a succombé à l'une des sécheresses précédentes, 2021, 2020, 2019, 2018, on ne sait même plus, et derrière à gauche, le chêne adulte à bout de souffle, qui finira par ne plus conserver que quelques branches près du tronc avant de mourir. Enfin à droite en haut, un chêne encore sain, à qui il reste 2 options: soit il est plus résistant à la sécheresse et pourra transmettre ses gènes à ses descendants, soit il commencera à faiblir, peut-être cet été, sinon en 2024 ou 2025 De passage sur les versants nord, l'image est moins sombre. On y retrouve le hêtre, pas mal de sapins des Vosges (pas l'épicéa). Les feuillus semblent en bon état dans l'ensemble. Par contre on trouve déjà un certain nombre d'Abies roussis, parmi lesquels souvent des jeunes exemplaires (moins de 15/20 ans). Les plus petits au sol (moins de 5/10 ans) sont majoritairement en bon état pour le moment, protégés par l'ombrage des arbres adultes alentours. Quasiment tous les vieux exemplaires de sapin sont en bonne santé sur ces versants nord, c'est bon signe, mais la situation reste précaire quoiqu'il arrive. On passe en peu de temps en versant ouest, qui ouvre sur les vallées de Villé et de Sainte-Marie-aux-Mines, théoriquement déjà significativement plus humides que les versants alsaciens de la plaine. Les nuages et les précipitations vosgiennes se heurtent une dernière fois sur cette petite crête de l'Ortenbourg, apportant une ambiance plus humide et plus nuageuse. C'est le domaine du hêtre et du sapin des Vosges, des myrtilliers, des mousses, etc, etc... Sauf que voilà, tout ce petit monde qui apprécie une certaine humidité atmosphérique, un ensoleillement raisonnable et des précipitations un peu plus marquées en général se retrouve maintenant piégé sur des versants ouest où domine en été l'implacable soleil de l'après-midi, avec des températures de plus en plus fréquemment dignes du sud de la France. Sur les affleurements granitiques qui plus est, ça ne pardonne pas, et c'est un carnage en règle maintenant. Les populations de sapin sont décimées, sur des centaines de mètres on ne voit que de grands exemplaires complètement roussis parmi les feuillus. Abondance de bois mort , d'aiguilles et de feuilles sèches au sol, un bon terreau pour la relève en temps normal, sauf que là on est maintenant plus sur un bon terreau pour les incendies estivaux... La canopée se défait peu à peu, les sols se trouvent de plus en plus exposés à la sécheresse de l'air et à l'ensoleillement intense. Les jours de ce type d'association forestière de versant ouest sont comptés. Sans doute les espèces qui poussent actuellement sur les versants sud aux conditions infernales l'été maintenant viendront se réfugier ici dans les années/décennies qui viennent. Mais pour le hêtre et le sapin, ça sera à plus haute altitude quand c'est possible, ou disparition tout simplement le cas échéant, sauf exemplaires isolés particulièrement bien adaptés. Les hêtres en grande souffrance, feuillage clairsemé en plein été, charpentières qui sèchent, et toujours les résineux qui abdiquent, partout, les uns après les autres. Allez, on entre dans le dur maintenant: les versants sud. Végétation ligneuse par nature plus clairsemée, bien moins exubérante, c'est normal dans ce type d'endroits, sauf que théoriquement, ça reste à peu près vert. Là maintenant on en est clairement au stade de l'éradication, tout simplement. Ne survivront que les plus costauds, et encore, qu'est-ce qui nous attend durant les étés des années 2030,2040 ou 2050? Personnellement, à terme, je pense que les Vosges vues de la plaine d'Alsace ressembleront par endroits à ce qu'on voit dans les montagnes du sud: toutes les zones à escarpements granitiques (pour l'instant plutôt dissimulées sous les chênes sessiles et pins sylvestres) finiront par se dépouiller de toute végétation ligneuse, il n'y restera plus que de la broussaille et une strate herbacée surtout verte durant l'hiver. Bon on va laisser passer le premier vrai gros coup de chalumeau de l'été maintenant, 3 ou 4 jours potentiellement à 35 et plus. Ca risque de faire très mal si cela ne s'accompagne pas de l'une ou l'autre averse ou orage. Comme dit, prochaine étape: les incendies 😢 3 6 1 25 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Matpo Posté(e) 8 juillet 2023 Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles Partager Posté(e) 8 juillet 2023 il y a 8 minutes, Fil67 a dit : Bien trop peu de pluie depuis 2 mois sur le nord-est, parfois à peine 30mm dans les secteurs les plus mal servis. Ensoleillement exceptionnel, période de bise soutenue extrêmement longue en seconde quinzaine de mai/début juin, taux d'humidité atmosphérique historiquement bas. Tous les voyants sont au rouge, sauf un, les températures, qui jusque là ont su rester tout à fait "raisonnables". Raisonnable, on le devient par la force des choses, au vu des chiffres: même si juin 2023 compte parmi les mois de juin les plus chauds ( jusqu'à 5°c d'excédent sur la moyenne des maximas), on n'a pas connu dans le nord-est de véritable coup de chalumeau jusque là, heureusement. Chaleur de fond constante certes, du début à la fin du mois, mais pas de pointes à 35°c pendant plusieurs jours. Situation qui, été après été, se tend de plus en plus sur les contreforts vosgiens alsaciens, où les affleurements granitiques sont légion et sur lesquels se développe du coup une végétation un peu particulière, aux accents du sud par endroits, en tout cas bien endurcie à la chaleur et aux sécheresses passagères. Malheureusement pas aux sécheresses répétitives, la preuve en est cet été encore une fois, qui vient assidument compléter le travail de sape commencé il y aura bientôt 10 ans avec en 2015 le top départ de nos étés de folie, caractérisés sur de bien trop longues périodes par la sécheresse, l'ensoleillement excédentaire et les températures largement excédentaires. Versant alsacien, côté est, au-dessus du secteur de Dambach la Ville. En rouge sur cette portion de paysage les arbres ou zones d'ores et déjà très durement éprouvés par les derniers étés. Qualité zoom portable, c'est pas top, mais ça montre au moins l'ampleur des dégâts, sur tous types d'essence. De plus près, dans ou à proximité immédiate du vignoble, et donc hors forêt pour le moment. Là, ça trie sec depuis quelques années, et ça va continuer à le faire cet été très probablement. En arrivant dans la forêt, chênes sessiles en majorité, ici toujours sur versant est. Milieu sélectif certes, mais c'est vraiment pas la joie. Au bout du rouleau pour beaucoup d'exemplaires pourtant bien installés, qui ne se remettent absolument plus des différents coups de boutoir successifs des étés. Evolution en cours vers une sorte de steppe une fois que les arbres adultes ne dispenseront plus l'ombre indispensable à la croissance des tous jeunes semis près du sol? Un peu plus loin, toujours en versant est, une image en quatre temps, bien représentative du drame silencieux qui mine nos forêts en ce moment même: au premier plan le jeune arbre qui a séché sur pied l'été dernier, au second plan celui qui a succombé à l'une des sécheresses précédentes, 2021, 2020, 2019, 2018, on ne sait même plus, et derrière à gauche, le chêne adulte à bout de souffle, qui finira par ne plus conserver que quelques branches près du tronc avant de mourir. Enfin à droite en haut, un chêne encore sain, à qui il reste 2 options: soit il est plus résistant à la sécheresse et pourra transmettre ses gènes à ses descendants, soit il commencera à faiblir, peut-être cet été, sinon en 2024 ou 2025 De passage sur les versants nord, l'image est moins sombre. On y retrouve le hêtre, pas mal de sapins des Vosges (pas l'épicéa). Les feuillus semblent en bon état dans l'ensemble. Par contre on trouve déjà un certain nombre d'Abies roussis, parmi lesquels souvent des jeunes exemplaires (moins de 15/20 ans). Les plus petits au sol (moins de 5/10 ans) sont majoritairement en bon état pour le moment, protégés par l'ombrage des arbres adultes alentours. Quasiment tous les vieux exemplaires de sapin sont en bonne santé sur ces versants nord, c'est bon signe, mais la situation reste précaire quoiqu'il arrive. On passe en peu de temps en versant ouest, qui ouvre sur les vallées de Villé et de Sainte-Marie-aux-Mines, théoriquement déjà significativement plus humides que les versants alsaciens de la plaine. Les nuages et les précipitations vosgiennes se heurtent une dernière fois sur cette petite crête de l'Ortenbourg, apportant une ambiance plus humide et plus nuageuse. C'est le domaine du hêtre et du sapin des Vosges, des myrtilliers, des mousses, etc, etc... Sauf que voilà, tout ce petit monde qui apprécie une certaine humidité atmosphérique, un ensoleillement raisonnable et des précipitations un peu plus marquées en général se retrouve maintenant piégé sur des versants ouest où domine en été l'implacable soleil de l'après-midi, avec des températures de plus en plus fréquemment dignes du sud de la France. Sur les affleurements granitiques qui plus est, ça ne pardonne pas, et c'est un carnage en règle maintenant. Les populations de sapin sont décimées, sur des centaines de mètres on ne voit que de grands exemplaires complètement roussis parmi les feuillus. Abondance de bois mort , d'aiguilles et de feuilles sèches au sol, un bon terreau pour la relève en temps normal, sauf que là on est maintenant plus sur un bon terreau pour les incendies estivaux... La canopée se défait peu à peu, les sols se trouvent de plus en plus exposés à la sécheresse de l'air et à l'ensoleillement intense. Les jours de ce type d'association forestière de versant ouest sont comptés. Sans doute les espèces qui poussent actuellement sur les versants sud aux conditions infernales l'été maintenant viendront se réfugier ici dans les années/décennies qui viennent. Mais pour le hêtre et le sapin, ça sera à plus haute altitude quand c'est possible, ou disparition tout simplement le cas échéant, sauf exemplaires isolés particulièrement bien adaptés. Les hêtres en grande souffrance, feuillage clairsemé en plein été, charpentières qui sèchent, et toujours les résineux qui abdiquent, partout, les uns après les autres. Allez, on entre dans le dur maintenant: les versants sud. Végétation ligneuse par nature plus clairsemée, bien moins exubérante, c'est normal dans ce type d'endroits, sauf que théoriquement, ça reste à peu près vert. Là maintenant on en est clairement au stade de l'éradication, tout simplement. Ne survivront que les plus costauds, et encore, qu'est-ce qui nous attend durant les étés des années 2030,2040 ou 2050? Personnellement, à terme, je pense que les Vosges vues de la plaine d'Alsace ressembleront par endroits à ce qu'on voit dans les montagnes du sud: toutes les zones à escarpements granitiques (pour l'instant plutôt dissimulées sous les chênes sessiles et pins sylvestres) finiront par se dépouiller de toute végétation ligneuse, il n'y restera plus que de la broussaille et une strate herbacée surtout verte durant l'hiver. Bon on va laisser passer le premier vrai gros coup de chalumeau de l'été maintenant, 3 ou 4 jours potentiellement à 35 et plus. Ca risque de faire très mal si cela ne s'accompagne pas de l'une ou l'autre averse ou orage. Comme dit, prochaine étape: les incendies 😢 Merci pour ce point très complet et détaillé ! Impressionnant 2 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
orejane Posté(e) 8 juillet 2023 34700 salelles du bosc Partager Posté(e) 8 juillet 2023 Il y a 4 heures, Fil67 a dit : Bien trop peu de pluie depuis 2 mois sur le nord-est, parfois à peine 30mm dans les secteurs les plus mal servis. Ensoleillement exceptionnel, période de bise soutenue extrêmement longue en seconde quinzaine de mai/début juin, taux d'humidité atmosphérique historiquement bas.... Merci pour ce post très clair et documenté, avec une situation très similaire dans la forêt méditerranéenne pourtant adaptée à la sécheresse. Les paysages de notre enfance vont disparaitre. Et avec les arbres et le couvert végétal c'est aussi toute la faune sauvage qui souffre. Y aura t'il des mesures de restriction de la chasse ? 2 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fil67 Posté(e) 9 juillet 2023 Le Valtin, 750m Partager Posté(e) 9 juillet 2023 Pour la première fois il me semble en plaine d’Alsace des mesures de restrictions des prélèvements d’eau souterraine pour irrigation ont été prises. Le niveau de la nappe phréatique baisse désormais en effet de manière visiblement préoccupante sur toute la partie centrale de la plaine. L’occasion de rappeler que cette zone, traditionnellement (jadis?) fréquemment soumise aux inondations en hiver ( précipitations) et au printemps (fonte des neiges dans les Vosges) du fait d’un réseau hydrographique très dense et de la très grande proximité de la nappe phréatique (à peine plus d’un mètre de profondeur) , est très sensible à tout abaissement du niveau de cette nappe! Bon nombre de forêts du Ried, ces terres fertiles et humides de la plaine centrale, vivent littéralement de cette proximité de l’eau souterraine à toute époque de l’année, en été bien évidemment aussi (peu de dégâts liés aux sécheresses en plaine centrale jusque là). Le risque est cependant majeur de voir le niveau de l’eau s’abaisser : du jour au lendemain pour ainsi dire, ce sont des pans entiers de forêts « humides » qui pourraient se voir couper quasi totalement l’alimentation en eau en été. Le climat estival alsacien n’aura cependant aucune pitié pour ces milieux là, qui vont passer d’un état de perfusion en eau quasi permanent au régime chaud/sec, si les racines devaient ne plus avoir accès à l’eau souterraine. Perspectives inquiétantes si on en arrive là, on parle là éventuellement d’effondrement d’écosystèmes entiers sur de vastes superficies. Ah il est loin le temps où l’on considérait la nappe phréatique alsacienne comme un supermarché de l’eau facile et presque gratuite, ouvert 24/24 h 365 jours/an. 15 ans tout au plus😏 ? Sauf qu’aujourd’hui on réalise que quelques petites dizaines de centimètres en moins risquent fort à terme de modifier profondément les paysages. 1 1 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 9 juillet 2023 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Partager Posté(e) 9 juillet 2023 Le 07/07/2023 à 15:27, marco44 a dit : J'ai des photos mais comme elles ne sont pas de moi je ne peux vous les montrer, Faut pas exagérer ! À moins que l'auteur des photos ne soit visible et reconnaissable sur les images en question, tu peux tout à fait les poster, en mentionnant simplement - si tu veux, par politesse - qu'elles ne sont pas prises par toi, c'est tout. Tu n'es pas en train de les vendre, et tu ne t'en sers pas pour vendre quelque chose. 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 9 juillet 2023 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Partager Posté(e) 9 juillet 2023 Le 08/07/2023 à 01:54, Fil67 a dit : Bien trop peu de pluie depuis 2 mois sur le nord-est, parfois à peine 30mm dans les secteurs les plus mal servis. Ensoleillement exceptionnel, période de bise soutenue extrêmement longue en seconde quinzaine de mai/début juin, taux d'humidité atmosphérique historiquement bas. Tous les voyants sont au rouge, sauf un, les températures, qui jusque là ont su rester tout à fait "raisonnables". Raisonnable, on le devient par la force des choses, au vu des chiffres: même si juin 2023 compte parmi les mois de juin les plus chauds ( jusqu'à 5°c d'excédent sur la moyenne des maximas), on n'a pas connu dans le nord-est de véritable coup de chalumeau jusque là, heureusement. Chaleur de fond constante certes, du début à la fin du mois, mais pas de pointes à 35°c pendant plusieurs jours. Situation qui, été après été, se tend de plus en plus sur les contreforts vosgiens alsaciens, où les affleurements granitiques sont légion et sur lesquels se développe du coup une végétation un peu particulière, aux accents du sud par endroits, en tout cas bien endurcie à la chaleur et aux sécheresses passagères. Malheureusement pas aux sécheresses répétitives, la preuve en est cet été encore une fois, qui vient assidument compléter le travail de sape commencé il y aura bientôt 10 ans avec en 2015 le top départ de nos étés de folie, caractérisés sur de bien trop longues périodes par la sécheresse, l'ensoleillement excédentaire et les températures largement excédentaires. Versant alsacien, côté est, au-dessus du secteur de Dambach la Ville. En rouge sur cette portion de paysage les arbres ou zones d'ores et déjà très durement éprouvés par les derniers étés. Qualité zoom portable, c'est pas top, mais ça montre au moins l'ampleur des dégâts, sur tous types d'essence. De plus près, dans ou à proximité immédiate du vignoble, et donc hors forêt pour le moment. Là, ça trie sec depuis quelques années, et ça va continuer à le faire cet été très probablement. En arrivant dans la forêt, chênes sessiles en majorité, ici toujours sur versant est. Milieu sélectif certes, mais c'est vraiment pas la joie. Au bout du rouleau pour beaucoup d'exemplaires pourtant bien installés, qui ne se remettent absolument plus des différents coups de boutoir successifs des étés. Evolution en cours vers une sorte de steppe une fois que les arbres adultes ne dispenseront plus l'ombre indispensable à la croissance des tous jeunes semis près du sol? Un peu plus loin, toujours en versant est, une image en quatre temps, bien représentative du drame silencieux qui mine nos forêts en ce moment même: au premier plan le jeune arbre qui a séché sur pied l'été dernier, au second plan celui qui a succombé à l'une des sécheresses précédentes, 2021, 2020, 2019, 2018, on ne sait même plus, et derrière à gauche, le chêne adulte à bout de souffle, qui finira par ne plus conserver que quelques branches près du tronc avant de mourir. Enfin à droite en haut, un chêne encore sain, à qui il reste 2 options: soit il est plus résistant à la sécheresse et pourra transmettre ses gènes à ses descendants, soit il commencera à faiblir, peut-être cet été, sinon en 2024 ou 2025 De passage sur les versants nord, l'image est moins sombre. On y retrouve le hêtre, pas mal de sapins des Vosges (pas l'épicéa). Les feuillus semblent en bon état dans l'ensemble. Par contre on trouve déjà un certain nombre d'Abies roussis, parmi lesquels souvent des jeunes exemplaires (moins de 15/20 ans). Les plus petits au sol (moins de 5/10 ans) sont majoritairement en bon état pour le moment, protégés par l'ombrage des arbres adultes alentours. Quasiment tous les vieux exemplaires de sapin sont en bonne santé sur ces versants nord, c'est bon signe, mais la situation reste précaire quoiqu'il arrive. On passe en peu de temps en versant ouest, qui ouvre sur les vallées de Villé et de Sainte-Marie-aux-Mines, théoriquement déjà significativement plus humides que les versants alsaciens de la plaine. Les nuages et les précipitations vosgiennes se heurtent une dernière fois sur cette petite crête de l'Ortenbourg, apportant une ambiance plus humide et plus nuageuse. C'est le domaine du hêtre et du sapin des Vosges, des myrtilliers, des mousses, etc, etc... Sauf que voilà, tout ce petit monde qui apprécie une certaine humidité atmosphérique, un ensoleillement raisonnable et des précipitations un peu plus marquées en général se retrouve maintenant piégé sur des versants ouest où domine en été l'implacable soleil de l'après-midi, avec des températures de plus en plus fréquemment dignes du sud de la France. Sur les affleurements granitiques qui plus est, ça ne pardonne pas, et c'est un carnage en règle maintenant. Les populations de sapin sont décimées, sur des centaines de mètres on ne voit que de grands exemplaires complètement roussis parmi les feuillus. Abondance de bois mort , d'aiguilles et de feuilles sèches au sol, un bon terreau pour la relève en temps normal, sauf que là on est maintenant plus sur un bon terreau pour les incendies estivaux... La canopée se défait peu à peu, les sols se trouvent de plus en plus exposés à la sécheresse de l'air et à l'ensoleillement intense. Les jours de ce type d'association forestière de versant ouest sont comptés. Sans doute les espèces qui poussent actuellement sur les versants sud aux conditions infernales l'été maintenant viendront se réfugier ici dans les années/décennies qui viennent. Mais pour le hêtre et le sapin, ça sera à plus haute altitude quand c'est possible, ou disparition tout simplement le cas échéant, sauf exemplaires isolés particulièrement bien adaptés. Les hêtres en grande souffrance, feuillage clairsemé en plein été, charpentières qui sèchent, et toujours les résineux qui abdiquent, partout, les uns après les autres. Allez, on entre dans le dur maintenant: les versants sud. Végétation ligneuse par nature plus clairsemée, bien moins exubérante, c'est normal dans ce type d'endroits, sauf que théoriquement, ça reste à peu près vert. Là maintenant on en est clairement au stade de l'éradication, tout simplement. Ne survivront que les plus costauds, et encore, qu'est-ce qui nous attend durant les étés des années 2030,2040 ou 2050? Personnellement, à terme, je pense que les Vosges vues de la plaine d'Alsace ressembleront par endroits à ce qu'on voit dans les montagnes du sud: toutes les zones à escarpements granitiques (pour l'instant plutôt dissimulées sous les chênes sessiles et pins sylvestres) finiront par se dépouiller de toute végétation ligneuse, il n'y restera plus que de la broussaille et une strate herbacée surtout verte durant l'hiver. Bon on va laisser passer le premier vrai gros coup de chalumeau de l'été maintenant, 3 ou 4 jours potentiellement à 35 et plus. Ca risque de faire très mal si cela ne s'accompagne pas de l'une ou l'autre averse ou orage. Comme dit, prochaine étape: les incendies 😢 Eh ben, quelle horreur... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
marco44 Posté(e) 9 juillet 2023 asserac 44 Partager Posté(e) 9 juillet 2023 Il y a 1 heure, dann17 a dit : Faut pas exagérer ! À moins que l'auteur des photos ne soit visible et reconnaissable sur les images en question, tu peux tout à fait les poster, en mentionnant simplement - si tu veux, par politesse - qu'elles ne sont pas prises par toi, c'est tout. Tu n'es pas en train de les vendre, et tu ne t'en sers pas pour vendre quelque chose. La question n'est pas la c'est simplement que je n'y est pas accès en tout cas pour le moment. Tu ne pense quand même pas que je raconte des bobards j'espère. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge L Posté(e) 9 juillet 2023 Toulon Bas-Faron Partager Posté(e) 9 juillet 2023 Je cite MF dans son dernier bulletin des précipitations pour le mois de juin 2023 : « Les précipitations ont été excédentaires sur une grande partie du pays suite à des pluies orageuses très abondantes, voire parfois diluviennes. Les cumuls ont généralement atteint une fois et demie à deux fois et demie la normale sur la moitié sud du pays ainsi que de l’est du Centre-Val de Loire à la Champagne et plus localement du Poitou à l’est des Pays de la Loire et au sud de la Normandie. Sur l’Occitanie, la région PACA et la Corse, ils ont atteint par endroits deux fois et demie à trois fois et demie la normale. En revanche, ils ont été souvent déficitaires de 20 à 70 % des Hauts-de-France à l’Île-de-France, du Cotentin à la Bretagne et à la Vendée, des Ardennes à l’Alsace et au nord de la Bourgogne, sur le Jura et le nord des Alpes ainsi que très localement sur le Languedoc-Roussillon, la région niçoise et le littoral corse. Le déficit a dépassé 80 % sur l’est de la Lorraine. En moyenne sur le pays et sur le mois, la pluviométrie a été excédentaire de près de 10 %. » MF. 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 10 juillet 2023 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Partager Posté(e) 10 juillet 2023 Il y a 12 heures, marco44 a dit : La question n'est pas la c'est simplement que je n'y est pas accès en tout cas pour le moment. Tu ne pense quand même pas que je raconte des bobards j'espère. Mais non, évidemment ! On s'est mal compris, c'est tout. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thundik81 Posté(e) 10 juillet 2023 Ici dans le Cloud Partager Posté(e) 10 juillet 2023 Le 25/06/2023 à 11:00, Fil67 a dit : [...] L'arnica est peut-être parmi toutes les plantes celle qui semble la plus touchée par le manque d'eau. Pour rappel, c'est la troisième année consécutive où la cueillette par les laboratoires pharmaceutiques est annulée, pour préserver les populations. "L'exceptionnel" été 2021, avec sa pluviométrie à peu près normale et ses températures raisonnables n'auront pas permis de compenser les effets dévastateurs des canicules et sécheresses combinées des étés précédents/suivants. Il est fort probable que la grande époque du ramassage de cette plante sur les chaumes, notamment près du Markstein, soit révolue. 2023 ne viendra pas apporter plus de répit, bien au contraire, vu l'étendue des dégâts déjà constatés en cette mi-juin. Population en stress hydrique (qui passera le cap grâce aux pluies de la soirée du 22 juin, encore faut-il voir si la floraison ne va pas partiellement avorter): [...] Tu nous as prévenu à de nombreuses reprises : https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/reportage-l-arnica-menace-de-disparaitre-dans-les-vosges-l-annulation-de-la-recolte-de-cette-fleur-sauvage-fait-craindre-le-pire_5934767.html 2 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mica Posté(e) 11 juillet 2023 L'Isle d'Abeau (38) - 255 m // Lyon 6 Partager Posté(e) 11 juillet 2023 (modifié) Le site gouvernemental VigiEau vient d'être ouvert : https://vigieau.gouv.fr/ Permettant assez simplement, en tapant son adresse, de savoir par quelles restrictions on est concerné. Ça permet d'y voir un peu plus clair pour son bout de jardin, chose qui était parfois (souvent ?) compliquée à partir des arrêtés préfectoraux disponibles notamment sous forme de PDF scannés... La carte française semble plus claire également. Je n'ai pas testé en détail le site, la question des mises à jour etc... Edit : En fait on n'a pas directement les restrictions, il faut, semble-t-il, tout de même aller cliquer sur l'arrêté. Edit 2 : Ah si, c'est parce que l'Isle d'Abeau n'est "qu"'en vigilance. Dès le niveau alerte il y a les informations sur les restrictions : Modifié 11 juillet 2023 par Mica 1 9 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
stormi26 Posté(e) 11 juillet 2023 Valence (26 proche 07) Alt. 127 Mètres Parfois Romans/Isère (26) Alt. 147 Mètres ou Châteauneuf/Isère (26) Alt. 130 Mètres Partager Posté(e) 11 juillet 2023 Il y a 7 heures, Mica a dit : Le site gouvernemental VigiEau vient d'être ouvert : https://vigieau.gouv.fr/ Permettant assez simplement, en tapant son adresse, de savoir par quelles restrictions on est concerné. Ah ben c'est pas trop tôt "Nul n'est censé ignorer la loi". Et pourtant... 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mica Posté(e) 11 juillet 2023 L'Isle d'Abeau (38) - 255 m // Lyon 6 Partager Posté(e) 11 juillet 2023 Re Stormi, Je ne saisis pas bien, tu veux dire quoi ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fil67 Posté(e) 12 juillet 2023 Le Valtin, 750m Partager Posté(e) 12 juillet 2023 Il y a 12 heures, Mica a dit : Re Stormi, Je ne saisis pas bien, tu veux dire quoi ? A mon avis, ça veut dire qu’avant c’était la croix et la bannière pour trouver une info pertinente et actuelle sur le site officiel du gouvernement ( propluvia) en ce qui concerne les restrictions. Et il fallait, quand on trouvait la pépite, aller consulter ensuite les détails des arrêtés préfectoraux de 15 Pages et des brouettes pour savoir dans le détail ce qui était permis et non de faire. Autre alternative plus rapide mais pas plus sexy, se rendre directement sur le site de la DDT. Mais je doute fort que le commun des mortels soupçonne que les infos aussi primordiales puissent être trouvées sur ce genre de sites. Concernant la sécheresse et les restrictions, au point où on en est, je trouve aberrant que la communication ne se fasse pas au moins une fois par semaine de manière un peu plus poussée dans un bulletin spécial, pourquoi pas integré au jt ou mieux encore aux prévisions météo. En attendant le site vigieeau donne enfin clairement une info précise, concise, actuelle. OUF, reste plus qu’à communiquer dessus! C’est toujours pas gagné pour le grand public cependant 😉 3 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mica Posté(e) 12 juillet 2023 L'Isle d'Abeau (38) - 255 m // Lyon 6 Partager Posté(e) 12 juillet 2023 Oui c'est clair qu'il y a un sacré bond en avant. Ça aura pris un peu de temps, comme souvent, mais je pense que ça aurait pu être pire. Vu les sécheresses successives, sujet qui s'est retrouvé aux actualités très souvent ces dernières années, sans compter l'intervention du ministre ce printemps, pas mal de charbon a dû être mis dans la chaudière pour accélérer le projet. Ce que je ne comprenais pas tout à fait dans le message de Stormi, c'était plutôt la 2ème phrase : " "Nul n'est censé ignorer la loi". Et pourtant... " 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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