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Bilan thermique de l'hiver 2016


anecdote
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Messages recommandés

Bonjour,

J'ouvre ce sujet car il est bien probable que nous vivions l'hiver le plus doux depuis le début des mesures.

Par exemple, à Paris-Montsouris, la Tm du 1er déc. au 15 fév. est de 8.1°C, selon mes calculs, soit 0.3°C de plus que la Tm de l'hiver le plus doux enregistré depuis 1873 à ce stade, c'est-à-dire l'hiver 2006-2007.

Record pouvant être battu à la fois sur la Tnm (5.8°C à ce jour) (record à battre : 5.6°C en 2007) et la Txm (10.4°C à ce jour) (record à battre : 10.3°C en 1975).

Décembre pèse évidemment très lourd dans le bilan, quand on pense que la Tnm de ce mois à Paris (7.7°C) égale quasiment la Tm de l'hiver 2006-2007...

J'imagine que le constat est le même dans l'Est de la France (voire encore plus marqué), et que la fraîcheur très relative des quelques jours actuels ne remettra pas en cause les futurs records.

A vos claviers...

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Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre.

Certainement l'hiver le plus doux a Paris Montsouris depuis 1676.

Dans l'ordre voici les moyennes homogénéisés, source http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/30038/meteo_2009_67_43.pdf de DJF

2015/16 au 15/02/16 : 7,4°c. C'est le mois de décembre 2015 le principal responsable qui a battu le record de décembre 1682 de 0.7°c (9.5°c au lieu de 8.8°c). Même au niveau du mois de decembre de 1682, l'hiver ( au 15/02/16) serait le plus doux d'au moins 0,1°c depuis 1676.

2006/07 : 7,1°c

1974/75 : 7,1°c

1876/77 : 7°c

2013/14 : 6.8°c

1989/90 : 6.7°c

1994/95 : 6.7°c

les hivers le plus doux entre 1676 et 1876 (200 ans) ont été ceux de 1868/69 6.6°c, et 6.4°c en 1795/96.

Phil

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Certainement l'hiver le plus doux a Paris Montsouris depuis 1676.

Dans l'ordre voici les moyennes homogénéisés, source http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/30038/meteo_2009_67_43.pdf de DJF

2015/16 au 15/02/16 : 7,4°c. C'est le mois de décembre 2015 le principal responsable qui a battu le record de décembre 1682 de 0.7°c (9.5°c au lieu de 8.8°c). Même au niveau du mois de decembre de 1682, l'hiver ( au 15/02/16) serait le plus doux d'au moins 0,1°c depuis 1676.

2006/07 : 7,1°c

1974/75 : 7,1°c

1876/77 : 7°c

2013/14 : 6.8°c

1989/90 : 6.7°c

1994/95 : 6.7°c

les hivers le plus doux entre 1676 et 1876 (200 ans) ont été ceux de 1868/69 6.6°c, et 6.4°c en 1795/96.

Phil

On serait donc sur de l'inédit depuis plusieurs centaines d'années, avec l'hiver le plus doux depuis 340 ans.

Autre point remarquable il semble que 3 des 5 hivers les plus doux depuis 340 ans ont été enregistrés dans les 10 dernières années...

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Posté(e)
Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre.

On serait donc sur de l'inédit depuis plusieurs centaines d'années, avec l'hiver le plus doux depuis 340 ans.

Autre point remarquable il semble que 3 des 5 hivers les plus doux depuis 340 ans ont été enregistrés dans les 10 dernières années...

En prenant les hivers dont la moyenne (DJF) >= 5.5°c voici le résultat :

Entre 1676 et 1700 : 1

Entre 1701 et 1800 : 7

Entre 1801 et 1900 : 9

Entre 1901 et 2000 : 20

Entre 2001 et 2016 : 8

Entre 1989 et 2016 : 14 en 27 ans ! a comparer avec la période 1676-1876 qui comptabilise aussi 14 hivers >= 5,5°c au compteur, mais en 200 ans.....

Entre 1988 et 2002 10...en 15 ans sick.gif mais 4 en 13 ans de 2002 a 2016, il y a du mieux sorcerer.gif

J'ignore pourquoi le réchauffement climatique c'est accéléré a partir de 1988, mais en cherchant un peu j'ai constaté que la circulation atmosphérique était passé dans le même temps en mode NAO+ et pas qu'un peu.

Un peu de littérature : http://math.univ-lyon1.fr/~fougeres/nao-RSA-2001.pdf

708px-Winter-NAO-Index-FR.svg.png

L'oscillation arctique était aussi fortement +

AO-1950-2005.jpg

A noter que la moyenne DJF 1991-2016 est de 5.2°c a Paris Monstouris, pas très loin de 5.5°c, l’exception devient la règle.

En effet thib91 "Le Réchauffement Climatique c'est maintenant"

Phil

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Posté(e)
Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre.

Quelques passages intéressants :

Page 51, la majorité des 25 dernières (1975-2001) années apparaissent parmi celles qui sont en moyenne plus chaude,

il attribue principalement ce réchauffement moyen aux hivers.

Page 58, une augmentation anthropogénique du taux de Co2 provoquera-t-elle un réchauffement engendrant

une activité atmosphérique plus intense ? et donc un plus fort NAO + ?

L’évolution de la NAO n’est-elle que l’errance d’un processus a longue dépendance lié à des périodes plus ou

moins longue de réchauffement ou glaciation (Stephenson et Al. 2000)

Les séries sont trop courte pour trancher avec assurance, alors que les conséquences politiques et écologiques

d’une telle décision sont de première importance.

Phil

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Certainement l'hiver le plus doux a Paris Montsouris depuis 1676.

Dans l'ordre voici les moyennes homogénéisés, source http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/30038/meteo_2009_67_43.pdf de DJF

2015/16 au 15/02/16 : 7,4°c. C'est le mois de décembre 2015 le principal responsable qui a battu le record de décembre 1682 de 0.7°c (9.5°c au lieu de 8.8°c). Même au niveau du mois de decembre de 1682, l'hiver ( au 15/02/16) serait le plus doux d'au moins 0,1°c depuis 1676.

2006/07 : 7,1°c

1974/75 : 7,1°c

1876/77 : 7°c

2013/14 : 6.8°c

1989/90 : 6.7°c

1994/95 : 6.7°c

les hivers le plus doux entre 1676 et 1876 (200 ans) ont été ceux de 1868/69 6.6°c, et 6.4°c en 1795/96.

Phil

Personnellement je ne ferais pas de comparaison sur une si longue échelle de temps.

Les températures minimales à Paris ont été boostées par le fort urbanisme (par exemple, en milieu de semaine dernière, -1°C à Paris-Montsouris contre -5°C en banlieue...). Gisèle Escourrou, spécialiste du climat de la ville, disait que les nuits parisiennes étaient devenues aussi douces que celles de Toulouse...

A la fin du XIXème siècle, Montsouris était aux portes de la campagne...

Et je ne parle pas du Bourget...

En revanche le biais doit être bien moindre sur les températures maximales, et c'est pour cela que je distingue Tn et Tx dans mon message initial. Record sur Tx jouable (depuis 1873). Record sur Tn : impossible à dire

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Personnellement je ne ferais pas de comparaison sur une si longue échelle de temps.

Les températures minimales à Paris ont été boostées par le fort urbanisme (par exemple, en milieu de semaine dernière, -1°C à Paris-Montsouris contre -5°C en banlieue...). Gisèle Escourrou, spécialiste du climat de la ville, disait que les nuits parisiennes étaient devenues aussi douces que celles de Toulouse...

A la fin du XIXème siècle, Montsouris était aux portes de la campagne...

Et je ne parle pas du Bourget...

En revanche le biais doit être bien moindre sur les températures maximales, et c'est pour cela que je distingue Tn et Tx dans mon message initial. Record sur Tx jouable (depuis 1873). Record sur Tn : impossible à dire

Sauf que dans les petites villes et même en campagne, c'est pareil.

Alors oui, les flux dominants ont été d'ouest/sud ouest cet hiver mais je dis bien MAIS, la chose la plus inquiétante et l'hiver dernier c'était la même chose, c'est l'appauvrissement des réserves froides autour du pole.

Quand enfin, ça tourne en notre faveur avec des flux nordiques, pas grand chose nous tombe dessus et on le voit cette semaine, puis la semaine suivante.

Si je prends le diagramme de Moscou, c'est à pleurer! On va me dire qu'ils seront dans la bouffée chaude. ok. Mais prenons celui d'Helsinki qui sera dans la descente polaire pour plusieurs jours:

MT8_Helsinki_ens.png

Bien peu de courbes au dessous des -10 degrés à 850 hpa!!! c'est une blague. On n'est pas en Avril.

Comment voulez vous qu'un temps franchement hivernal se mette en place plus au sud?

GFS-025deg_WORLD-CED_T2_anom.jpg

+6.06!!!!!! en arctique où tout est rouge!!! tout est dit.

Et pendant ce temps là en été, le moindre petit flux de sud, c'est la fournaise annoncée.

De plus en plus difficile de se passionner pour la climatologie.

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Sauf que dans les petites villes et même en campagne, c'est pareil.

Alors oui, les flux dominants ont été d'ouest/sud ouest cet hiver mais je dis bien MAIS, la chose la plus inquiétante et l'hiver dernier c'était la même chose, c'est l'appauvrissement des réserves froides autour du pole.

Quand enfin, ça tourne en notre faveur avec des flux nordiques, pas grand chose nous tombe dessus et on le voit cette semaine, puis la semaine suivante.

Si je prends le diagramme de Moscou, c'est à pleurer! On va me dire qu'ils seront dans la bouffée chaude. ok. Mais prenons celui d'Helsinki qui sera dans la descente polaire pour plusieurs jours:

MT8_Helsinki_ens.png

Bien peu de courbes au dessous des -10 degrés à 850 hpa!!! c'est une blague. On n'est pas en Avril.

Comment voulez vous qu'un temps franchement hivernal se mette en place plus au sud?

GFS-025deg_WORLD-CED_T2_anom.jpg

+6.06!!!!!! en arctique où tout est rouge!!! tout est dit.

Et pendant ce temps là en été, le moindre petit flux de sud, c'est la fournaise annoncée.

De plus en plus difficile de se passionner pour la climatologie.

J'étais prêt à liker ton message, je ne l'ai pas fait à cause de la dernière phrase que j'ai mis en gras car justement si il faut se passionner pour la climatologie pour analyser le constat que tu fais et que je partage à 100% et qui est un évènement majeur .

Je crois qu'effectivement l'évènement majeur de cet hiver n'est pas tellement le fait d'avoir des flux de sud-ouest récurrents qui donnent un hiver globalement doux mais surtout lorsque le flux devient nordique le refroidissement ridicule, pour ne pas dire rafraichissement qui l'accompagne pour enfoncer encore le clou, montrant bien ce qui se passe au pôle; et ça qu'on le veuille ou non même si il a déjà été dit que la mémoire est sélective, je ne pense pas déjà avoir vu cela (des flux de nord si peu froids) .

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Le plus bel exemple du fort radoucissement des flux c'est lors du petit refroidissement de la mi-février.

gfs-2016021500-0-6.png

Synoptique très esthétique, certes courte (un peu plus de 24h), mais ce genre de flux venu de Scandinavie même sur des périodes courtes apportent habituellement 1 à 2 journées sans degel sur le nord du pays, surtout à la mi-février.

Mais cette année ce flux de NE, normalement un des plus froid, peine à ramener un iso -5° à 850hpa sur le pays tel une vulgaire petite ondulation du flux d'ouest.

Résultat des courses au plus froid de l'épisode, degel partout sous 500m d'altitude et même dans le NE du pays:

france_17_18.png?v5.2r812

En plaine d'Alsace il n'a même pas gelé sous abris lors de cet épisode!

L'argument avancé du temps resté couvert ne tient pas, lorsque l'on connaît l'ensoleillement moyen de l'Alsace en hiver (très bas) et le nombre important de jours avec gel on se doute qu'il gel normalement souvent par temps gris. Ce type de synoptique amène habituellement ces journées grises froides sans dégel sur le NE, mais cette année ce ne fut pas le cas.

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Complètement OK avec ce qui est dit au dessus.

Si l'on regarde entre 2003 et 2012, on a eu des synoptiques en tous points comparables avec ce que l'on a eu au cours de la décennie 60.

2006 et 2010 devaient être très voisins d'un 1963, et 2012 d'un 1956.

Le résultat, on le connait.

2012 on pourra dire la 5ème vague de froid depuis 1950 (on pourrait ajouter aussi la 17ème depuis 1900). Mais surtout ce qui m'a chagriné en 2012 c'est, comme le souligne MF "l'absence notoire de température remarquablement basses sur cet épisode"....

Alors effectivement, on pourra dire pour ces 30 dernières années "ce coup ci il a manqué de la neige au sol" "ce coup ci le ciel n'était pas dégagé" "ce coup ci il s'en est fallu de peu"...il n'en reste pas moins que les gros hivers costaud sortent de la période trentenaire, c'est à dire sortent du climat...

Les années passent, et les hivers avec.

Et j'ai -nous avons ?- l'impression que l'on saute un cran supplémentaire depuis 3 ans, comme on avait franchi un premier cap en 88/89. Toutes saisons confondues.

En effet, comme il est dit plus haut, il n'y a qu'à voir ce qui se passe au pôle. On ne joue plus avec les mêmes cartes, ou plutôt avec les mêmes masses d'air. C'est clair.

C'est violent à l'échelle de la vie d'un homme...

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J'étais prêt à liker ton message, je ne l'ai pas fait à cause de la dernière phrase que j'ai mis en gras car justement si il faut se passionner pour la climatologie pour analyser le constat que tu fais et que je partage à 100% et qui est un évènement majeur .

Oui mais faire de la climato en Guyane française ne doit pas être la chose la plus excitante du monde pour grossir le trait.

Cet hiver est extrêmement doux pas seulement au RC avec l'orientation des flux d'ouest/sud ouest surtout en décembre ou alors à cause du fameux el nino mais quand même, les réserves froides au pole nord sont effarantes. J'ai fais un petit tour dans els archives de wetterzentrale entre 1960 et 1980 et là évidemment, cela n'a plus rien à voir avec ce puissant vortex polaire qui existait à l'époque.

Tous les jours de nos hivers, on a un excédent thermique sur l’arctique qui va au mieux de +2 degrés au pire à +6 comme en ce moment. On constate qu'il reste 2 poches d'air froid (-20 à -30 degrés à 850 hpa) mais qui vont s’estompe au fils des ans restant bloqués sur une petite zone géographique soit sur le nord est de l'asie ou le nord est du canada. On voit rarement je dirais pratiquement jamais ces masses glaciales se déplacer sur la nouvelle zemble par exemple (ce qui nous arrangerait bien en flux de nord ou nord est).

Je n'avais pas remarqué ceci de façon aussi prononcée. Je pensais que la banquise souffrait vraiment avec l'arrivée du printemps. Mais là c’est 12 mois sur 12.

Un dernier exemple qui est HS mais qui montre les dégats irréparables :

en 1975, une situation qui pourrait se rapprocher de la semaine suivante

Rrea00119750410.gif

Voilà en masse d'air :

Rrea00219750410.gif

Et tout ceci à Mi Avril!!!!!!!! donnant de la neige en plaine même en IDF.

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Invité Sky Blue

Et oui,

Chaque années on fait la même démonstration avec carte à l'appui.

Vous voulez advecter quoi avec ce faible gradient de T° en les différentes latitudes.

Cela ne favorise pas les échanges et le dynamisme.

Bien sur que le bassin Arctique n'est pas étranger à cet état de fait.(sorte de dilution du froid par amplification Arctique)

La climato devient au contraire passionnante à suivre, et dire que les années post Nino sont souvent les plus chaudes, gare à 2016 dans ce cas.

Je me suis souvent fait taxer d'illuminé ou de rabat joie (Skye tu rabâches) en évoquant avec récurrence sur différents topic la santé fragile du grand corps malade nordique.

Il faudra composer avec.

arpegeeur-1-3_zwf3.png

Avant: Piste noire

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Maintenant: Piste bleue.

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A quand la piste verte???

http://www.skepticalscience.com/

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Bonsoir à tou(te)s,

Personnellement je ne ferais pas de comparaison sur une si longue échelle de temps.

Les températures minimales à Paris ont été boostées par le fort urbanisme (par exemple, en milieu de semaine dernière, -1°C à Paris-Montsouris contre -5°C en banlieue...). Gisèle Escourrou, spécialiste du climat de la ville, disait que les nuits parisiennes étaient devenues aussi douces que celles de Toulouse...

A la fin du XIXème siècle, Montsouris était aux portes de la campagne...

Et je ne parle pas du Bourget...

En revanche le biais doit être bien moindre sur les températures maximales, et c'est pour cela que je distingue Tn et Tx dans mon message initial. Record sur Tx jouable (depuis 1873). Record sur Tn : impossible à dire

Je suis assez sceptique là-dessus. Evidemment il fait plus doux intra muros qu'en campagne, mais ça c'est vrai aussi pour les villes moyennes (je me souviens de ma jeunesse, entre Alençon et la campagne ornaise), mais est-ce que l'effet urbain est plus important aujourd'hui à Paris qu'il y a 100 ans ?

Au début du XXè siècle,Paris comptait 3 millions d'habitants environ (plus qu'actuellement), il y avait des usines un peu partout (ç'est bien fini, ça !) et la banlieue comptait déjà 1 million d'habitants (tout ça en gros).

Pourtant, sans revenir à Décembre 1879 (Paris était déjà bien urbanisé à l'époque), il suffit de voir les froids glaciaux des hivers 1940, 1956, 1963, etc... Et même 1985 ! Envisage-t-on aujourd'hui de tels froids ? On a eu des synops très proches de ces grandes VDF en 2009, 2010 et 2012. Et au final on est resté bien en-deça, sans discussion aucune.

Sans vouloir entamer une polémique, je me dis parfois que l'effet urbain a bon dos quand il s'agit de remettre en cause le RC. Je ne dis pas que c'est ton cas, anecdote smile.png , mais j'ai trop souvent lu de telles choses.

Maintenant ça n'est que mon avis.

Zonal 45

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N'exagérons rien, le coup de l’îlot urbain oublié dans les analyses est passé de mode. Personne n'a jamais eu l'idée de comparer les classes 1 aux autres...

Pour le reste, je suis moyennement ok avec ce qui est dit, le nombre d'heures où la synoptique a été favorable au froid est négligeable depuis le début de l'hiver.

Ce qui veut dire qu'il n'est pas facile à dire ce qu'il reste du froid attaqué au pôle lorsqu'il nous parvient. On ne peut pas non plus oublier les vdf a répétition sur une partie du continent américain ces 2 dernières années.

En fait, mon idée c'est que si on pose des conditions favorable à une vdf, avec la neige au sol, une inversion, un air sec et tout le tralala, on peut obtenir une vdf qui se bagarre avec d'anciennes vdf, au moins sur les premiers mètres de la couche.

Pour moi le souci, c'est le potentiel de mise en place de ces conditions, pas la capacité, l'éventuelle remontée sournoise du front polaire, y compris en période fortement ondulante attire mon attention.

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Invité Sky Blue

C'est vrai aussi Sebb, mais il sera toujours plus difficile d'avoir du froid avec un HN en anomalies positives étendues que l'inverse.

Les rouges dominent largement les débats sur le globe, c'est une réalité.

L'amplification Arctique à tendance à ralentir le Jet qui méandre plus, et le plus gros du méandre se trouve vers le continent Nord AM ces dernières années, à voir si c'est un cycle, ou si c'est structurel à la circulation atmosphérique.

Mais la ou je te rejoins, c'est qu'un Février 2012 reste possible chez nous pour l'avenir.

A quelle fréquence et avec quelle intensité.???,

"La vérité est ailleurs"laugh.png

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Pourtant, sans revenir à Décembre 1879 (Paris était déjà bien urbanisé à l'époque), il suffit de voir les froids glaciaux des hivers 1940, 1956, 1963, etc... Et même 1985 ! Envisage-t-on aujourd'hui de tels froids ? On a eu des synops très proches de ces grandes VDF en 2009, 2010 et 2012. Et au final on est resté bien en-deça, sans discussion aucune.

Sans vouloir entamer une polémique, je me dis parfois que l'effet urbain a bon dos quand il s'agit de remettre en cause le RC. Je ne dis pas que c'est ton cas, anecdote smile.png , mais j'ai trop souvent lu de telles choses.

Maintenant ça n'est que mon avis.

Zonal 45

Les sceptiques du RC ont complément disparu Zonal 45 ici et même pratiquement partout ailleurs même sans modération. Preuve que le rouleau compresseur a tout écrasé. Tu évoques 2009-2010 ou 2012 mais je ne suis même pas certain qu'on puise encore comparer tellement la machine s'emballe de plus en plus vite et rapidement. Du jamais vu sur l’échelle humaine.

L'urbanisation n'est même plus un argument car cela se réchauffe autant sur la place de la concorde que sur un bout de jardin en pleine Beauce.

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Ce qui veut dire qu'il n'est pas facile à dire ce qu'il reste du froid attaqué au pôle lorsqu'il nous parvient. On ne peut pas non plus oublier les vdf a répétition sur une partie du continent américain ces 2 dernières années.

En fait, mon idée c'est que si on pose des conditions favorable à une vdf, avec la neige au sol, une inversion, un air sec et tout le tralala, on peut obtenir une vdf qui se bagarre avec d'anciennes vdf, au moins sur les premiers mètres de la couche.

Pour moi le souci, c'est le potentiel de mise en place de ces conditions, pas la capacité, l'éventuelle remontée sournoise du front polaire, y compris en période fortement ondulante attire mon attention.

On voit quand même assez clairement que, quelque soit la région du globe, il est de plus en plus difficile de réunir les conditions pour avoir des anomalies thermiques très prononcées en faveur du froid, alors qu'il est au contraire de plus en plus facile d'avoir des conditions propices pour avoir des anomalies thermiques très prononcées en faveur de la chaleur. Plus difficile, cela ne veut pas dire non plus impossible, et on peut toujours lister les fois où "ça l'a fait" : les séquences à répétition de grands froids deux hivers consécutifs dans le nord-est des Etats-Unis, la grosse vague de froid qui a touché le sud-est asiatique cette année, la neige en plaine dans le sud-ouest chez nous en mai 2010.

La vraie question, c'est aussi de savoir mettre en balance ces épisodes de froid par rapport aux épisodes de chaleur. L'hiver 2013/2014 a été exceptionnellement froid du côté des grands lacs américains, mais c'est la seule région de l'hémisphère a avoir eu véritablement un hiver froid. Pendant ce temps, il faisait exceptionnellement chaud en Alaska, sur la côte Pacifique des USA, dans toute l'Amérique centrale, sur la quasi-totalité de l'Europe, sur la péninsule arabique, en Mongolie, en Chine, en Inde, ou encore dans toute la Sibérie orientale. Il y a eu un épisode froid sévère au Vietnam fin janvier, mais moyenné sur le mois le pays a connu l'un de ses mois de janvier les plus doux depuis le début des mesures et la Thaïlande ou l'Indonésie voisines ont elles battu leurs records pour un mois de janvier. En mai 2010, on a été ponctuellement une dizaine de degrés sous les normes pendant deux jours dans le sud-ouest, quelques jours plus tard on était 20° au dessus des normes en Finlande.

En France, une valeur peut aussi donner le vertige et résumer bien des déceptions de ces dernières années : la tendance moyenne sur les températures dans la moitié nord, en hiver et par flux de Nord-Est, est de quasiment +0,4°/décennie entre 1951 et 2010, chiffre qui se retrouve sur les stations tant rurales que citadines. C'est quasiment le double, parfois davantage que le double, du réchauffement moyen constaté de nos hivers. Ou pour le dire autrement : nos hivers se réchauffent (ce n'est pas une surprise), mais dans le détail les jours avec un flux continental de NE se réchauffent beaucoup plus vite que les autres jours. 0,4° par décennie, cela veut quand même dire qu'à flux de nord-est, il fait rien de moins que 2,4° de plus en moyenne qu'il y a 60 ans.

Et face à ces chiffres, il n'y a pas d'autre explication possible que de d'avancer un amer constat : il y a de moins en moins de réserves froides disponibles à advecter sur le pays. Bien sûr, il ne fait pas et il ne fera jamais 15° sous le soleil à Strasbourg par flux de NE en plein janvier, un flux de NE sera toujours plus froid qu'un flux d'ouest. Mais faute de réserves de moins en moins souvent présentes, il donnera (et donne déjà) de moins en moins souvent le jackpot.

Février 2012 aurait pu le faire, ne boudons pas le fait qu'il a fait quand même sacrément froid sur toute l'Europe, mais cela n'a été possible que par une vidange complète et intégrale de toutes les réserves froides qui étaient disponibles sur la Sibérie. C'est quelque part l'exemple qui confirme la règle : il faut vraiment une situation synoptique exceptionnelle (à savoir tirer tout le froid disponible d'Eurasie) pour garantir une vague de froid généralisée en Europe, et même avec ça son intensité restera bien en deçà des rigueurs d'un 1956 ou d'un 1963. Alors qu'en 1956 ou en 1963, on a eu du très grand froid en Europe mais cela s'est fait sans vidange intégrale de toute l'Eurasie pour arriver à ce résultat.

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Posté(e)
Derrière la baie de DZ

C'est exactement ce que je pense. Une vague impression qu'a synoptique égal, on a toujours un petit plus. Le moindre flux de sud-ouest et les températures montent plus que de raison et le moindre flux de nord-est par ciel clair occasionne quelques "petites" gelées.

Et cette impression me gagne pour toute les saisons.

Ton 2.4° (pour hiver en NNE uniquement si j'ai bien compris) fait froid dans le dos sleep.png

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Très belle analyse de Treizevents au passage que j'approuve à 100 %.

Mes impressions qui doivent quand même être poche de la réalité se sont faites en 3 temps et ce n'est pas si vieux. L'hiver dernier, je me suis interrogé sur la pauvreté déjà des flux de nord ou nord est sur notre pays avec l'absence de réserves froides. la deuxième dois, c'était cet été car le moindre flux de sud voir de sud ouest (parfois de 2 jours) et on se payait facilement du +15 à +20 degrés à 850 hpa! Et là en ce moment c'est la confirmation que les flux de nord/nord ouest/nord est ne donnent plus grand chose et il faut une combinaison de pas mal d'éléments comme l'a bien expliqué Treizevents pour que cela apporte un épisode remarquable. (pour la canicule, cela a l'air si simple avec juste un petit soulevement en été au devant d'un système dépressionnaire sur l’Atlantique).

Les conditions synoptiques que l'on connait et que l'on va connaitre aurait donné il y a 40-30 voir même 15 ans bien autre chose avec bien + de conflits neigeux sur notre pays et des journées sans dégel dans l'est et le nord est. Si je vous dis que les flux de nord ouest d'antan pouvaient donner uniquement de la neige en plaine un peu partout en France.

Déjà que les flux sont rarement favorables à un temps hivernal pour la France, si maintenant les conditions synoptiques quand elles deviennent favorables ne donnent plus grand chose, c'est désespérant et cela pose même la question sur cette passion qu'est la météorologie (on le voit aussi sur le nombre de fréquentation).

Au final, qu’est ce que va donner cette séquence de 15 jours?? -3 semaines de cette nouvelle configuration synoptique?? un petit déficit thermique de 1 voir 2 degres? qui va être vite oublié et mangé quand le flux repassera en ouest/sud ouest. Désespérant!

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Le consensus semble enfin de mise sur le constat, il était un temps pas si lointain où il ne valait mieux pas encore l'évoquer sous peine d'être taxé de vieux ...( je vous laisse choisir le terme santa.gif ) adepte du "c'était mieux avant" avec la mémoire sélective ! 191769.gif

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Les sceptiques du RC ont complément disparu Zonal 45 ici et même pratiquement partout ailleurs même sans modération. Preuve que le rouleau compresseur a tout écrasé. Tu évoques 2009-2010 ou 2012 mais je ne suis même pas certain qu'on puise encore comparer tellement la machine s'emballe de plus en plus vite et rapidement. Du jamais vu sur l’échelle humaine.

L'urbanisation n'est même plus un argument car cela se réchauffe autant sur la place de la concorde que sur un bout de jardin en pleine Beauce.

Il est devenu difficile de réfuter des constats bien résumés et chiffres à l'appui comme celui établi par Treize.

Le solarisme, les ilôts urbains, le bidouillage des chiffres, complots politico economique etc... sont des arguments qui ne sont plus utilisés pour nier le RC, mais ils le sont encore pour le minimiser, critiquer l'alarmisme, et rendre exagéré la position carbocentriste comme principale cause de l'évolution actuelle.

Cela étant je pense qu'une fois une vdf installée, sa capacité n'a pas beaucoup diminué au moins en BC. Et puis, elles ont toujours été rares.

Ce que je veux dire c'est que je suis pas certain que ce qui permettait une grosse vdf il ya 50 ans, donnerait une vdf moyenne aujourd'hui.

La sst n'a augmenté "que " de 1dg. Et je ne suis pas sûr non plus qu'une masse d'air qui part de -20°C du pôle au lieu de -25°C il y a 50 ans, arrive à -10°C chez nous aujourd'hui, et à -15°C il y a 50 ans.

Il est tout aussi probable qu'elle n'arrive pas tout court, et que les rare fois où elle parvient encore à le faire, elle n'est pas beaucoup plus chaude qu'il y a 50 ans.

C'est donc l'idée que les anomalies froides ne sont pas forcément beaucoup moins froides (cf des comparatifs de t850 sur le pôle), mais qu'elles prennent nettement moins de place.

Donc est ce que les +0.4°C décennale par flux de NE permettent de rendre compte de ce type d'évolution? c'est la question que je me pose.

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Posté(e)
Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail

Merci à tous pour vos belles analyses !

J'avancerai un autre élément, qui me semble de plus en plus se vérifier, bien que je n'ai pas le même œil aguerri sur les situations synoptiques que certains de vous. En fait je me réfère plutôt à la comparaison que je fais lors de la consultation presque quotidienne des cartes de températures et des cartes synoptiques sur notre pays.

Je pense ne pas me tromper en avançant l'augmentation de conditions anticycloniques d'origine subtropicale sur notre morceau d'Europe, et entre autre sur notre pays (je parle pour l'hiver). Et j'ai comme l'impression que dans certaines régions, notamment le Sud-Ouest (^^), c'est cette constitution de froid de basses couches qui "ralentit" l'impression d'hivers de plus en plus doux, dans le sens où c'est assez typiquement le genre de situation où notre région n'est pas dernière sur le froid (alors qu'on est dernier dans tous les flux nordiques ou continentaux possibles). Depuis 3 hivers les périodes les plus froides sont toutes anticycloniques (et encore ce sont surtout les Tn qui permettent cela).

Je ne parlerais même pas des flux de Nord ou NO de cet hiver qui se finit bientôt, avec l'impression nette que l'air froid a encore plus de mal qu'à l'habitude de descendre jusqu'à nous : en Janvier on a à peine eu 3 journées tout juste fraiches (petites gelées et 6-8° l'après-midi hein donc rien de spécial) et l'air frais a tout juste réussi à nous atteindre hier soir après 2 jours à stationner 100 km plus au Nord. Si on reprend la précédente descente froide de Février c'est le même constat ou presque.

Pour en revenir aux périodes anticycloniques devenant quelque peu prépondérantes, je remarque d'ailleurs en réalisant les cartes climato chaque mois depuis 4-5 ans, que le gain en douceur est particulièrement important vers le Nord-Est et diminuant en allant vers le Sud-Ouest, qui est parfois légèrement déficitaire (Décembre 2013, tout l'hiver 2014-2015 -qui fut un hiver totalement "normal" thermiquement dans le SO- et dans une bien moindre mesure Décembre 2015). On sait qu'en allant vers le Nord-Est on augmente le risque de phénomènes de basses couches persistant (nuages bas essentiellement), donc d'une nébulosité particulièrement encombrante, qui empêche un quelconque froid d'intervenir ne serait-ce que la nuit. Pour rappel en Décembre dernier, nous avions davantage de gelées que la quasi-totalité des stations de la moitié Nord...

Bon tout cela pour dire que la signature des hautes pressions est clairement visible sur les bilans thermiques : elle limite les excédents dans les régions propices au froid d'inversion et les amplifie dans d'autres (soit là où les nuages bas sont beaucoup plus courants, soit en altitude, évidemment).

Donc oui j'ai la nette impression dans notre région que les périodes anticycloniques sont devenues les seuls gages de froid (nos moyennes journalières sont plus basses avec une cloche anticyclonique qu'avec une descente polaire la majorité du temps), ou en tout cas d'obtenir des gelées, et que paradoxalement, cela fausse un peu le ressenti sur la situation réelle en altitude, qui s'illustre bien plus dans les régions habituellement les plus froides et qui subissent les absences de froid de plein fouet.

Cette prépondérance anticyclonique serait-elle encore à relier avec la baisse de l'ensoleillement ?

Je n'ai pas de chiffre précis pour la moitié Nord, mais cela ne m'étonnerait pas vraiment qu'on constate une baisse sur tous les mois d'hiver là-haut ces 4-5 dernières années. Par ici évolution stable voire positive en Décembre et Février, baisse en Janvier (le dernier mois excédentaire remonte à 2011 sur la plupart des stations du SO...).

Le débat reste ouvert sur certains rapprochements que l'on peut établir entre tel ou tel paramètre, mais je pense qu'on sera tous d'accord sur ces HP subtropicales s'élevant toujours plus souvent vers nous (l'hiver dernier c'était plutôt sur l'Atlantique d'ailleurs).

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