TRINEON Posté(e) 11 octobre 2017 Bugey - Dombes (01) Partager Posté(e) 11 octobre 2017 Bonjour, Inquiet de voir en permanence ces hautes pressions au dessus de nos têtes, peut on échanger sur la normalité de ce phénomène et sur le fait de pouvoir quantifier cela. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Canada Goose Posté(e) 11 octobre 2017 Partager Posté(e) 11 octobre 2017 Pourquoi inquiet au juste ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TRINEON Posté(e) 11 octobre 2017 Bugey - Dombes (01) Auteur Partager Posté(e) 11 octobre 2017 Manque de précipitations sous forme de pluie pour l'agriculture, pour les glaciers, pour la vie... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 11 octobre 2017 Brest Partager Posté(e) 11 octobre 2017 (modifié) Les hautes pressions dominent l'Espagne mais pas la GB. On ne peut pas expliquer trivialement mais on note un fond qui n'est pas défavorable. Cycle lent de NAO non négatif + réchauffement climatique. Entre 1996 et 2010, la NAO- a tellement dominé qu'une telle situation était improbable. Heureusement qu'on n'est pas dans un régime dur de NAO+... comme entre 1989 et 1995. C'est une réponse a-minima sur le fond. Modifié 11 octobre 2017 par Cotissois 31 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TRINEON Posté(e) 11 octobre 2017 Bugey - Dombes (01) Auteur Partager Posté(e) 11 octobre 2017 Sur la période 89-95, je me rappelle pourtant de périodes assez arrosées et d'hivers sympa en moyenne montagne comme le 90-91, le 93-94 et le 94-95... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
JBR Posté(e) 12 octobre 2017 Varces-Allières-et-Risset Partager Posté(e) 12 octobre 2017 (modifié) La pression évolue à la hausse sur l’Europe de l’ouest (et plus largement sur une grande partie de l’Europe) depuis plus d'un siècle et plus particulièrement depuis les années 1960. La tendance est nette. Il suffit d’observer la courbe de la pression moyenne annuelle à Marseille et à Perpignan pour s'en convaincre. La pression a même atteint un record à l’échelle moyenne annuelle en 2015 dans le sud de la France. L’année 2017 s’inscrit dans cette tendance : les valeurs moyennées sur les 9 premiers mois de l’année en France figurent d’ores et déjà parmi les plus élevées depuis le début des mesures. Cette tendance à la hausse de la pression traduit immanquablement une évolution de la dynamique aérologique à l’échelle synoptique, dont l’origine et les mécanismes physiques restent encore méconnus ou pour le moins mal compris. La pression est un paramètre essentiel pour comprendre l’évolution du climat. Malheureusement, la courbe de la pression est peu médiatique, comme peut l'être au contraire celle de la température. On ne peut que le déplorer… Modifié 12 octobre 2017 par JBR 11 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TRINEON Posté(e) 13 octobre 2017 Bugey - Dombes (01) Auteur Partager Posté(e) 13 octobre 2017 Article très intéressant qui traite de la situation exceptionnelle de l'hivers 1989-1990 : http://www.persee.fr/doc/geoca_0035-113x_1991_num_66_3_5785 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 13 octobre 2017 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 13 octobre 2017 il y a 24 minutes, TRINEON a dit : Article très intéressant qui traite de la situation exceptionnelle de l'hivers 1989-1990 : http://www.persee.fr/doc/geoca_0035-113x_1991_num_66_3_5785 M. Leroux... ca fait longtemps qu'on en avait plus entendu parler de celui là... Dès que j'ai vu 'AMP' j'ai stoppé ma lecture. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
JBR Posté(e) 13 octobre 2017 Varces-Allières-et-Risset Partager Posté(e) 13 octobre 2017 (modifié) Il y a 2 heures, mottoth a dit : M. Leroux... ca fait longtemps qu'on en avait plus entendu parler de celui là... Dès que j'ai vu 'AMP' j'ai stoppé ma lecture. Et pour cause, Marcel Leroux est décédé il y a plusieurs années déjà ! On peut ne pas adhérer à son concept d'AMP — encore faudrait-il vouloir s’y intéresser —, mais Marcel Leroux a eu le mérite d'apporter une autre vision des phénomènes climatiques à toutes les échelles de temps et d'espace, en accordant (ou en redonnant) une importance à la dynamique aérologique dans les basses couches et en soulignant le rôle du relief. Respect à ce grand climatologue, qui n'a jamais fait, lui, de la climatologie "mainstream" ou "people" (pour reprendre un terme qu'il affectionnait). Modifié 13 octobre 2017 par JBR 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
CP3 Posté(e) 27 octobre 2017 Vaucluse Partager Posté(e) 27 octobre 2017 La position d' equilibre de l' anticyclone des açores semblent se déplacer de plus en plus vers le nord , ce qui est un effet du rechauffement du climat .Neanmoins cette tendance est probablement insuffisante pour expliquer la secheresse actuelle .Meme si pour les regions méditerranéennes cela favorise les flux de nord ouest qui ne sont donc pas du tout favorable à la pluie . Puis globalement , le régime de zonal sur la france est completement perturbé , avec des perturbations de plus en plus chronique . 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
JBR Posté(e) 28 octobre 2017 Varces-Allières-et-Risset Partager Posté(e) 28 octobre 2017 (modifié) Le 27/10/2017 à 20:12, CP3 a dit : La position d' equilibre de l' anticyclone des açores semblent se déplacer de plus en plus vers le nord , ce qui est un effet du rechauffement du climat .Neanmoins cette tendance est probablement insuffisante pour expliquer la secheresse actuelle .Meme si pour les regions méditerranéennes cela favorise les flux de nord ouest qui ne sont donc pas du tout favorable à la pluie . Puis globalement , le régime de zonal sur la france est completement perturbé , avec des perturbations de plus en plus chronique . L’anticyclone des Açores est un concept statistique (fondé sur des moyennes de pression de surface) qui n’existe pas à l’échelle synoptique, celle du temps réel. Lui prêter un rôle à l’échelle du temps réel (en le qualifiant parfois de « centre d’action ») relève de l’« animisme météorologique ». Si la pression est en moyenne plus élevée sur la partie orientale de l’Atlantique nord, cette aire barométrique anticyclonique est loin d'avoir la permanence supposée : on a encore pu le constater avec les ouragans Alex en janvier 2016 et Ophelia à la mi-octobre 2017. En réalité, tout résulte de la dynamique aérologique, car tout est mobile, les dépressions comme les anticyclones. Modifié 10 juillet 2019 par JBR 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
cédric du Lot Posté(e) 28 octobre 2017 Moncoutié 13kms au nord de Cahors(46)-350m Partager Posté(e) 28 octobre 2017 (modifié) Il y a 2 heures, JBR a dit : L’anticyclone des Açores est un concept statistique (fondée sur des moyennes de pression de surface) qui n’existe pas à l’échelle synoptique, celle du temps réel. Lui prêter un rôle à l’échelle du temps réel (en le qualifiant parfois de « centre d’action ») relève de l’« animisme météorologique ». Si la pression est en moyenne plus élevée sur la partie orientale de l’Atlantique nord, cette aire barométrique anticyclonique est loin d'avoir la permanence supposée : on a encore pu le constater avec les ouragans Alex en janvier 2016 et Ophelia à la mi-octobre 2017. En réalité, tout résulte de la dynamique aérologique, car tout est mobile, les dépressions comme les anticyclones. Je suis très bien ton raisonnement mais le "concept statistique" que serait la zone d'influence de l'AA me gêne un peu , si effectivement la subsidence anticyclonique est plus une résultante de la circulation thermodynamique et aérologique dans l'atmosphère qu'une cause, il me semble tout de même que ces même zones de subsidence et de part le monde sont assez bien connues et ne se résument pas a un simple concept statistique... Ce n'est pas les deux exemples que tu donnes plus ton graphique de la hausse des pressions moyennes depuis une vingtaine d'années sur le pays que cette zone de( je cite) "permanence supposée" peut-être remise en cause, avec une échelle temporelle aussi courte d'abord, et avec quelques évènements qui ne sont que "des bruits de fond" au milieu de la statistique justement. Bon cela dit j'ai peut-être interprété a défaut le terme 'concept statistique" Modifié 28 octobre 2017 par cédric du Lot Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
CP3 Posté(e) 30 octobre 2017 Vaucluse Partager Posté(e) 30 octobre 2017 Le 28/10/2017 à 12:57, JBR a dit : L’anticyclone des Açores est un concept statistique (fondée sur des moyennes de pression de surface) qui n’existe pas à l’échelle synoptique, celle du temps réel. Lui prêter un rôle à l’échelle du temps réel (en le qualifiant parfois de « centre d’action ») relève de l’« animisme météorologique ». Si la pression est en moyenne plus élevée sur la partie orientale de l’Atlantique nord, cette aire barométrique anticyclonique est loin d'avoir la permanence supposée : on a encore pu le constater avec les ouragans Alex en janvier 2016 et Ophelia à la mi-octobre 2017. En réalité, tout résulte de la dynamique aérologique, car tout est mobile, les dépressions comme les anticyclones. Peut-être alors que les climatologues et les météorologistes sont des animistes ,ce qui m' etonnerait . Ce sont eux qui ont inventé l' expression.C' est la cellule subtropical de l' atlantique nord-est . Pour en revenir au sujet , il semble que ce soit surtout la pression en moyenne tropo qui augmente le plus , lié à l' augmentation de la libération de la chaleur latente dans les zones tropicales . Or ce qui est le plus efficace pour declencher la pluie, ce sont les depressions d' altitudes . Le cyclonisme de surface a moins d' importance . La pression en surface semble moins augmenter que celle en altitude . Ainsi ,si l' anticyclone des acores d' altitude est plus fort , cela est suffisant pour créer des problèmes ,même si en surface cela évolue moins . Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
EXPRESS04 Posté(e) 30 octobre 2017 Sisteron Partager Posté(e) 30 octobre 2017 (modifié) Sans lien de cause à effet mais avec un vortex polaire de plus en plus "petit" la zone barocline (bleu foncé) à tendance à remonter de plus en plus au nord, d où l absence actuelle de Zonal sur la France et qui se retrouve sur l Écosse dans 8 cas sur 10. Donc l anticyclone des acores se loge sur nous plus facilement... Modifié 30 octobre 2017 par EXPRESS04 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fil67 Posté(e) 31 octobre 2017 Le Valtin, 750m Partager Posté(e) 31 octobre 2017 Le rapport avec le topic ? Ca illustre bien le côté collant des hautes pressions, tout simplement. On a beau s'écarter et ôter le pied, paf, dès qu'on le repose un peu plus loin, ça recolle très vite aux basquettes. Ci-dessous une animation ( environ 1Mo) des anomalies de géopotentiel à 500hPa depuis à peu près un an. Chaque image représente l'anomalie moyenne sur 2 mois, le tout décalé de 5 jours à chaque nouvelle image, et ce depuis début novembre 2016 jusque fin octobre 2017. Ca donne une image animée du comportement des anomalies quasiment au jour le jour depuis un an, et ça permet de bien pouvoir les localiser. On parle bien d'anomalies de géopotentiel, pas d'observation de l'altitude du géopotentiel. Ce qui signifie qu'une anomalie positive peut ne pas signifier à tout prix conditions anticycloniques (suivant la saison). Bon, pour nous en l'occurrence, je pense que le constat sur le terrain est sans appel: l'overdose d'anticyclone n'est pas qu'une impression. Ca tourne autour du pot en permanence depuis un an, on n'a été relativement tranquille que durant une partie de l'été/début d'automne, avec le retour d'un zonal ( plus ou moins anticyclonique en fonction des régions). On note l'invasion progressive de l'anomalie positive moyenne vers les hautes latitudes via l'Europe orientale depuis la seconde partie de l'été et en début d'automne. Une tendance à prendre en considération, il faudra un certain temps avant de sortir de ce schéma. Ca pourrait fortement limiter l'activité dépressionnaire sur le sud-ouest de l'Europe ces prochains temps, en mettant un frein à la descente du flux perturbé vers le sud ou en le déstructurant dans sa partie sud ( passage de petits talwegs ou possibilité d'avoir des cut-off isolés au sein de la bande anticyclonique). M'est avis qu'on a encore un bon mois à dominante anticyclonique devant nous. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 18 novembre 2017 Brest Partager Posté(e) 18 novembre 2017 (modifié) Le 31/10/2017 à 20:21, Fil67 a dit : Le rapport avec le topic ? Ca illustre bien le côté collant des hautes pressions, tout simplement. On a beau s'écarter et ôter le pied, paf, dès qu'on le repose un peu plus loin, ça recolle très vite aux basquettes. Plus qu'une image, il y a un mot pour cela : "récurrent". A la vue de http://www.esrl.noaa.gov/psd/map/ANIM/500z_90a.rnl.08.gif , qui correspond aux 3 derniers mois, cela semble correspondre à une poussée mondiale des masses d'air subtropicales vers le nord. Ce qui est intriguant est que cela se produit avec une anomalie chaude aux pôles. Ce n'est pas une AO+, c'est autre chose. Modifié 18 novembre 2017 par Cotissois 31 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 19 novembre 2017 Brest Partager Posté(e) 19 novembre 2017 (modifié) A propos de récurrence des synoptiques, il ne faut jamais oublier qu'on sort d'une décennie bien anormale avec une année 2010 extra-terrestre. Pour bien comparer, il faut oublier la dernière décennie. La récurrence depuis 2015 est marquée mais on la comprend un peu mieux si on se replonge le 25 décembre 1999, signant la fin des années 1990 (à partir du 26 décembre, la France était plongée dans autre chose...) Modifié 19 novembre 2017 par Cotissois 31 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
th38 Posté(e) 20 février 2019 Partager Posté(e) 20 février 2019 Le 12/10/2017 à 23:49, JBR a dit : La pression évolue à la hausse sur l’Europe de l’ouest (et plus largement sur une grande partie de l’Europe) depuis plus d'un siècle et plus particulièrement depuis les années 1960. La tendance est nette. Il suffit d’observer la courbe de la pression moyenne annuelle à Marseille et à Perpignan pour s'en convaincre. La pression a même atteint un record à l’échelle moyenne annuelle en 2015 dans le sud de la France. L’année 2017 s’inscrit dans cette tendance : les valeurs moyennées sur les 9 premiers mois de l’année en France figurent d’ores et déjà parmi les plus élevées depuis le début des mesures. Cette tendance à la hausse de la pression traduit immanquablement une évolution de la dynamique aérologique à l’échelle synoptique, dont l’origine et les mécanismes physiques restent encore méconnus ou pour le moins mal compris. La pression est un paramètre essentiel pour comprendre l’évolution du climat. Malheureusement, la courbe de la pression est peu médiatique, comme peut l'être au contraire celle de la température. On ne peut que le déplorer… Je remonte ces graphiques postés il y a 18 mois... Qu'en est-il aujourd'hui ? J'ai bien peur que la tendance se poursuit voir s'accélère... Quelqu'un aurait-il des stats à nous proposer ? Merci ! 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 2 avril 2019 Partager Posté(e) 2 avril 2019 Bonjour à tous, topic très intéressant ! Il y a plus de 10 ans lors de mes premiers pas en météo, j'avais appris que la pression moyenne au niveau de la mer était de 1013 hPa. J'imagine que cette valeur n'est plus trop d'actualité en Europe et qu'elle a été réévaluée à la hausse ? Car sur vos graphiques, je vois plutôt des 1015 ou 1016 hPa. Merci. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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