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Des normes 1981-2010 aux normes 1991-2020


TreizeVents
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Histoire de se donner une base de départ ...

 

 

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MC.png.25de170241e46354d5dfc22808b4a9ba.png

 

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SO.png.c656dde488146e929202a765bdc7ab86.png

 

 

Au niveau national on est sur les rails d'une hausse de +0.38° en Tm annuelle ; avec une année 2020 "banale" au regard du climat actuel ce sera probablement autour de +0.40° en valeur définitive. Soit +0.40° / décennie de pente puisqu'on ajoute justement une décennie, et cela colle parfaitement à la tendance lissée (LOESS) exposée par Christian dans le topic de suivi des anomalies nationales :

 

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Au niveau des précipitations et de l'ensoleillement, pas de variations significatives, si ce n'est une hausse de la pluviométrie estivale d'environ +7% au plan national, mais qui dépasse les +10% dans les Hauts de France. Cela paraît un peu étonnant au premier abord et surtout eu égard au nombre de sécheresses de ces dernières années, mais cela indiquerait par déduction logique que les étés de la décennie 2010 ont été plus humides que ceux de la décennie 1980.

 

Je précise que toutes les informations utilisées proviennent de la climatologie sur IC, je n'ai pas vérifié dans le détail les valeurs, je me suis contenté de retirer du calcul tout ce qui me semblait aberrant en première analyse (par exemple quasiment -37 % de pluviométrie annuelle sur Vichy qui passe de ~780 mm à ~495 mm, il y a manifestement un défaut sur les relevés pluviométriques). J'ai aussi des choses un peu bizarres comme Briançon qui en février fait -1,1° sur les Tn, +2,4° sur les Tx, -38% de précipitations, je n'ai pas pris le temps d'aller vérifier mais je suspecte un déplacement de station.

 

J'ai volontairement limité à une présentation par saison, de toute façon il ne s'agit que de valeurs provisoires en attendant de boucler 2020 qui nous donnera les normes définitives. Néanmoins on peut quand même signaler qu'au pas mensuel, il y a des variations assez significatives d'un mois sur l'autre - notamment une stagnation et même dans certaines régions une baisse de la Tm en février, tandis que mai et juin prennent une sacrée claque vers le haut. Clermont-Ferrand par exemple prend d'un coup +0.9° sur ses Tx de juin, Dijon +1,0°.

 

 

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Histoire de se donner une base de départ ...                         Au niveau national on

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Bonjour;     J'ai voulu creuser la question de l'évolution des températures et des occurrences de gel, chaleur etc, à Nancy au delà de la dynamique saisonnière en m'intéressant aux cont

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Merci pour cette introduction et pour avoir lancé le sujet qui se discutait déjà ça et là depuis un moment.

 

J'en profite pour poser 2/3 mots qui me trottaient dans la tête depuis un moment. Ça complète l'introduction car c'est pour prendre un peu de recul méthodologique, une forme de mise en garde avant de rentrer dans le vif du sujet. Dans la plupart des chiffres de climatologie, on parle essentiellement de moyennes, parfois de records, mais je trouve dommage que l'on omette souvent une partie du sujet en ne parlant pas de ce que signifie ces moyennes au regard de l'ensemble de la distribution, ce qu'elles permettent de voir et ce qu'elle ne permettent pas de voir, et des autres paramètres qui permettent de dégager de l'information sur ces séries. J'entends par là que quand on commence à comparer des moyennes, on a tendance à scruter à la loupe des petites variations, sans se rendre compte si celles-ci ont un sens, si elles correspondent à du signal réel ou pas.

 

Déjà, il y a un premier écueil dans le fait d'utiliser des moyennes. C'est quelque chose de très facile à calculer, mais cet opérateur présente un problème : c'est un très mauvais filtre, il laisse passer une partie du signal haute fréquence que l'on souhaite pourtant éliminer. Or, comme on se contente souvent de calculer les moyennes juste sur des périodes calendaires et juste sur les périodes de référence, en fait on sélectionne arbitrairement des points sur un signal bruité sans même s'en rendre compte. Quelques illustrations à l'aide des séries de précipitations,  qui sont assez irrégulières pour bien comprendre le propos.

 

Si au lieu de prendre juste les moyennes par saison calendaire, on prend les moyennes par saison glissante, sans aucun lissage, on voit bien ce bruit résiduel : quand la fenêtre glissante se décale en fonction des épisodes qui rentrent ou sortent, la variation sur la moyenne peut aller jusqu'à 10 mm en quelques jours, particulièrement en été. Or les moyennes calendaires sont juste 4 points de cette courbe, quand on les calcule seules, on n'a aucun moyen de savoir s'ils sont plutôt sur une bosse ou un creux de la courbe !

 

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Là où je veux en venir, c'est que quand on compare les moyennes sur deux périodes de références, les petits creux et bosses n'ont aucune raison de se trouver au mêmes endroits. Si on prend 2 périodes non recouvrantes, comme 1961-1990 et 1991-2020, cela est bien visible. Du coup, dans les écarts entre ces deux courbes, tout ce qui est de l'ordre de ce bruit ne représente en rien une variation climatique :

 

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Mais ça n'est pas tout ! Car si ce problème de bruit se pose à l'échelle de la saison ou du mois considéré, il se pose aussi à l'échelle de la période de référence : les moyennes climatiques sont aussi des moyennes avec une fenêtre de 30 ans que l'on fait glisser, et là aussi il y a du bruit quand les épisodes entrent et sortent de cette fenêtre. Il n'y a qu'à voir le cumul glissant sur 30 ans, qui présente plein de petites variations à des fréquences tout à fait indésirables vis à vis des tendances que l'on souhaite observer (l'échelle verticale est peu parlante, diviser par 30 pour avoir un cumul annuel moyen) :

 

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Corollaire : quand on compare deux périodes, comment savoir si l'une ou l'autre n'est pas sur un creux ou une bosse ? On ne sait pas !

Si on reprend maintenant la comparaison initiale entre 81-10 et 91-20, au lieu de se contenter de ces deux périodes, on regarde les 4 périodes intermédiaires séparées de 2 ans, surprise ! Parfois on croirait avoir une évolution dans un sens (entre la courbe bleu claire et la rouge), mais en fait sur une période intermédiaire, on est aussi loin dans le sens opposé ! C'est visible par exemple sur la période centrée en février, ou encore en octobre : bref, on ne voit rien, si ce n'est du bruit.

 

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Toute cette présentation sur les limites (trop souvent cachées) des calculs de moyennes, me permet d'arriver à mon second point : comment prendre du recul sans avoir à ausculter 50 moyennes glissantes dans tous les sens ? Comme vous avez pu le voir plus haut, chacune des courbes présentées plus haut est accompagnée d'un écart-type : cet élément est indissociable de la moyenne si on veut se rendre compte de quoi on parle. Si on voit des variations qui sont petites par rapport à l'écart-type, alors, inutile de s'attarder, ce n'est pas significatif, c'est sans doute du bruit ...

 

Jusqu'ici j'ai présenté uniquement des séries de précipitations, car ça illustrait bien mon propos : à l'inverse, les séries de températures sont bien moins bruitées, et on voit tout de suite que les évolutions sont bien plus significatives. Si on trace l'équivalent de la figure précédente (mais en delta par rapport à la première période, sinon l'évolution annuelle rend la figure peu lisible), on voit bien déjà que l'évolution est cohérente entre les périodes, et surtout, c'est beaucoup plus significatif. En 10 ans, la moyenne varie parfois de la moitié de l'écart-type de la première période !

 

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Je poursuis car il y avait en fait quelques points à aborder, à commencer par ce dont j'aurais du parler en premier : avant même d'aider à caractériser les variations de la moyenne, l'écart-type donne déjà une information en soi, que la moyenne seule ne laisse pas apparaitre. Il permet de quantifier de combien les valeurs s'écartent habituellement de la moyenne, ce qui fait partie aussi du climat : une station méditerranéenne va être habituée à avoir en automne de gros écarts de pluviométrie par rapport à sa moyenne (en positif ou négatif, au gré de la distribution des épisodes de fortes pluies), tandis qu'une station océanique va généralement rester plus proche de sa moyenne, les pluies océaniques ayant tendance à être plus régulières.

D'ailleurs, en lien avec le RC, on voit souvent l'affirmation que les moyennes de pluviométries évoluent peu, mais que les extrêmes (des deux côtés) sont plus forts : si c'est le cas, l'écart-type est capable de le montrer. Je vais illustrer ce point à partir d'une des phrases de Treize :

 

Il y a 20 heures, TreizeVents a dit :

 

Au niveau des précipitations et de l'ensoleillement, pas de variations significatives, si ce n'est une hausse de la pluviométrie estivale d'environ +7% au plan national, mais qui dépasse les +10% dans les Hauts de France. Cela paraît un peu étonnant au premier abord et surtout eu égard au nombre de sécheresses de ces dernières années, mais cela indiquerait par déduction logique que les étés de la décennie 2010 ont été plus humides que ceux de la décennie 1980.

 

 

Je n'ai pas sous la main les séries temporelles pour toutes les stations du panel, j'ai regardé sur Lille et effectivement je vois un légère augmentation (non significative) de la pluviométrie, moindre qu'à l'échelle régionale.

Je vais plutôt rester sur la station de Bourges qui est une bonne illustration : à l'échelle de la région Centre, on voit bien une légère augmentation, en revanche sur Bourges on aurait une diminution, mais pas vraiment significative comme je le montre dans le message précédent. En revanche, comme vous l'aurez remarqué, le niveau estival à -1 sigma évolue plus franchement vers le bas sur les dernières années, voici ce que ça donne avec la même figure mais lissée :

 

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Au plus bas du creux estival (qui est centré sur début août donc décalé de 15 jours par rapport à l'été météo), sur 81-10 on est en gros à 170 mm pour un écart-type de 50 mm. Sur 91-20, la moyenne reste proche des 170 mm (moins de 5 mm d'écart), par contre l'écart-type passe à 70 mm : autrement dit les étés secs à -1 sigma perdent 20 mm soit près de la moitié de l'écart-type de la première période, ça commence à être non négligeable.

 Et quand on regarde la série temporelle, c'est une réponse claire à la succession récente d'étés exceptionnellement secs ! Encore tôt pour parler de variation climatique à partir de seulement quelques années, mais statistiquement, ça transparaît bien quelque part, même si ça n'est pas dans la moyenne.

 

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Il y a 20 heures, TreizeVents a dit :

 

Néanmoins on peut quand même signaler qu'au pas mensuel, il y a des variations assez significatives d'un mois sur l'autre - notamment une stagnation et même dans certaines régions une baisse de la Tm en février, tandis que mai et juin prennent une sacrée claque vers le haut. Clermont-Ferrand par exemple prend d'un coup +0.9° sur ses Tx de juin, Dijon +1,0°.

 

 

Je termine là-dessus, car cette évolution en février est une curiosité que j'avais remarquée, et que j'ai essayé de creuser. Je pense qu'on est à la limite entre météo (bruit) et climat (tendance de fond) et que ce n'est pas facile de trancher, d'autant que d'autres phénomènes à échelle temporelle intermédiaire jouent sans doute un rôle (je pense notamment aux cycles de la circulation de l'Atlantique).

Déjà, en regardant différentes stations aux 4 coins de la France, c'est un phénomène qui est commun à l'ensemble du pays, de manière plus ou moins marquée, et ça remonte bien avant la norme 81-10 : on l'observe en remontant jusqu'à 61-90. Le maximum se produit à cheval entre janvier et février, donc en regardant les moyennes calendaires ça peut passer parfois inaperçu, mais avec des moyennes mensuelles glissantes, c'est mieux visible :

 

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Si on ne se contente pas des variations mais qu'on remonte au valeurs absolues, on constate que sur la transition janvier-février, la courbe de 61-90 présentait une sorte de bosse par rapport à une évolution en sinusoïde régulière, et que c'est la disparition de cette bosse qui fait que les températures ont peu évolué à ce moment de l'année.

 

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Initialement, je pensais que c'était un artefact à cause de la distribution des vagues de froids, événements rares mais potentiellement assez extrêmes pour provoquer ce genre d'artefact. Eh bien en fait ce n'est pas le cas ! Si on trace la même figure que précédemment, mais en remplaçant les moyennes par des médianes (donc complètement robustes aux valeurs extrêmes, même si un peu plus bruitées), on a toujours (et peut-être même encore plus !) cette particularité de janvier-février :

 

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Si on essaye de mieux comprendre comme ça se comporte temporellement, on peut regarder les séries temporelles des anomalies mensuelles glissantes centrées sur la première décade de février. Il y a bien quelques rares valeurs extrêmes vers le bas, mais le gros de la distribution ne présente pas de tendance significative : ou plutôt devrais-je dire, ne présente pas significativement de tendance, car étant donné que l'on va vers le haut au 1er ordre en moyenne annuelle, il est significatif de voir ce genre de non évolution !

 

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Par comparaison, si on regarde une période de l'année qui évolue beaucoup comme juin, on voit la différence de comportement.

 

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A la limite, si cette tendance se poursuit, on pourrait presque en faire une aide à la prévision, pour quelqu'un qui attendrait désespérément l'arrivée de l'hiver, on pourrait dire qu'aujourd'hui en moyenne c'est début février qu'on aurait le moins de chance de se prendre de grosse anomalie douce (suivez mon regard vers le topic long terme ... 😁)

Dernier point, on pourrait se demander si ce phénomène n'est pas dû à une plus grande prévalence du froid anticyclonique à cette période. Pour vérifier cela, on peut se tourner vers les données de l'Aigoual, qui nous donne une bonne représentation de l'évolution des masses d'air. La tendance est quelque peu différente, mais on reste sur une évolution faible des températures de fin janvier - début février, ainsi qu'en septembre d'ailleurs. Par contre mars prend cher ...

 

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Bourgoin-Jallieu (38)

Lors de la décennie précédente c'était le mois de décembre qui avait réussi l'exploit de ne pas se réchauffer. Mais on a bien vu que c'était temporaire et que la tendance du RC est bien réelle sur les 12 mois de l'année. 

 

Par contre je me demande si les précédentes normes de juin n'étaient pas anormalement basses quand on voit les T relevées notamment dans les années 80.

 

Pour la hausse de l'humidité en été dans le CE, cela peut s'expliquer par la présence de mois anormalement humides comme juillet 2014 ou 2011 et la présence régulière de dégradation pluvio/orageuses avec de fortes lames d'eau venues des régions méditerranéennes type juillet 2012 et 2013.

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Le 25/12/2019 à 17:29, Charly-C a dit :

Pour la hausse de l'humidité en été dans le CE, cela peut s'expliquer par la présence de mois anormalement humides comme juillet 2014 ou 2011 et la présence régulière de dégradation pluvio/orageuses avec de fortes lames d'eau venues des régions méditerranéennes type juillet 2012 et 2013.

 

Si la moyenne est établie sur seulement une décennie, des mois comme juillet  2011 et juillet 2014 ont effectivement eu un impact non négligeable.

Car cette hausse moyenne de l'humidité n'est pas représentative du ressenti général de la décennie,  qui n'a pas du tout connu de succession  d'étés "pourris"  (style années 1977-1981)

Au contraire, les mois d'étés de la décennie 2010-2019 dans le Centre-Est ont été globalement bien, voire très bien ensoleillés, exception faite de l'OVNI juillet 2014 (même l'insolation de juillet 2011 était encore acceptable , au regard des normales 1981-2010)

 

Edited by Dionysos
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  • 4 weeks later...
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Brandérion, Auray et Kernascléden (56)

Petit exercice ce soir, non pas sur la moyenne des températures mais sur le nombre de jours de chaleur et de forte chaleur sur deux stations bretonnes, que sont Brest et Rennes.

La période est identique pour les deux stations, de 1945 à 2019, soit 74 ans de mesures.

Au premier coup d’œil, on observe une augmentation du nombre de jours de chaleur, notamment pour Rennes qui a atteint plus de 70j entre 2003 et 2018, ce n'est jamais arrivé dans les années antérieures, seule l'année 1976 s'en approche avec 69j supérieur ou égal à 25°C. L’augmentation paraît moins nette pour la station de Brest, mais un palier a été franchi en 1989 et 1990 avec la barre des 25j de chaleur qui fut dépassée... 13 ans plus tard, en 2003, nous étions proche des 30j de chaleur, à ce-jour il s'agit du record de la station.

 

Dans le détail, voici l'évolution du nombre de jours de chaleur à Brest :

Moy 1951-1980: 5,9j 
Moy 1961-1990 : 8j
Moy 1971-2000 : 10j
Moy 1981-2010 : 10,8j
Moy 1991-2020 : 11j

Soit une différence de +5,1j entre 1951-1980 et la moyenne provisoire 1991-2020.

 

Et à Rennes :

Moy 1951-1980: 26,1j 
Moy 1961-1990 : 29,5j
Moy 1971-2000 : 35,3j
Moy 1981-2010 : 39,5j
Moy 1991-2020 : 43,1j

Soit une différence de +17j entre 1951-1980 et la moyenne provisoire 1991-2020.

 

Concernant les jours de forte chaleur, à l'image du paramètre précédent, l'augmentation est plus nette sur la station de Rennes. La barre des 20j a été atteinte à 4 reprises depuis 1976, ce qui n'avait jamais été le cas avant cette date. Pour Brest, à 5 reprises le palier de 5j a été atteint, mais plus "fréquemment" entre 1976 et 2006. Depuis, nous restons sous cette barre.

 

Dans le détail, voici l'évolution du nombre de jours de forte chaleur à Brest :

Moy 1951-1980: 0,7j 
Moy 1961-1990 : 1j
Moy 1971-2000 : 0,9j
Moy 1981-2010 : 1j
Moy 1991-2020 : 1j

Soit une différence de +0,3j entre 1951-1980 et la moyenne provisoire 1991-2020, faible évolution.

 

Et à Rennes :

Moy 1951-1980: 3,9j 
Moy 1961-1990 : 5j
Moy 1971-2000 : 7,1j
Moy 1981-2010 : 8,5j
Moy 1991-2020 : 9j

Soit une différence de +5,1j entre 1951-1980 et la moyenne provisoire 1991-2020, évolution plus nette. On notera, que Rennes a franchi un palier symbolique en 2019, avec la barre des 40°C atteintes pour la première fois en plus de 70 ans de mesures.

 

Voici le détail par année :

 

image.png.176a60b6b8ea7af7b44e854d5f779b58.png

 

image.png.7e0801c08772f13862fbc5d73ddf43fe.png

Edited by Romain56
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Brandérion, Auray et Kernascléden (56)

A l'inverse de mon précédent message, je me suis cette fois-ci penché sur l’occurrence de gel, sur la station MF de Ploërmel situé dans l'est du Morbihan. 

La période s'étend de 1951 à 2019. La station n'a quasiment subi aucun changement de lieu et une évolution paysagère ayant peu d'impact sur la qualité des mesures :

 

image.thumb.png.9d9c095b864ce62b3ebe9ccf73c23798.png

 

Concernant le nombre de jours de gel total par an

La diminution s'est réalisé en 3 paliers : le premier entre les années 1970-1990, sur cette période l'occurrence de 50-60j de gel sur une année est faible; un second palier entre 1990-2010, peu d'années avec plus de 40-50j de gel sont enregistrées, alors que la moyenne 1951-1980 était de 47,5j, nous passons à 41,5j sur la période 1970-2000 et 38,6j de gel sur la période 1981-2010. Autre fait, pour la première fois, en 1994, l’occurrence de gel passe sous la barre de 20j...ceci se répétera en 2002 puis en 2014. Et un troisième palier depuis 2010, l’occurrence de gel est plus faible et peine à atteindre 30j...la moyenne provisoire 1991-2020 faits état de 33,6j. Soit une baisse de -29,4% du nombre de jours de gel par rapport à la moyenne 1951-1980.

 

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Concernant le nombre de jours de gel total par saison

 

On constate une baisse assez importante du nombre de jours de gel aux saisons intermédiaires, automne et printemps.

En moyenne, les mois de novembre et mars accusent l'une des plus fortes baisses, le nombre de jours de gel a été divisé par deux voire plus depuis 1951-1980 à nos moyennes actuelles. Le gel hivernal diminue aussi, la barre des 8j sur la moyenne provisoire 1991-2020 peine à être atteinte. Enfin, le gel a disparu des mois de septembre, il baisse lentement en octobre, le mois de mai ne fait ressortir aucune évolution nette.

 

image.png.4d31ae119cd1db2755cf4e423d7bae81.png

 

Un dernier graphique, en moyennant le nombre de jours sur une période glissante de 10 et 5 ans. Les différents paliers (délimités par le trait noir) sont plus visibles. Sur la période 2006-2010, l'année 2010 enregistre 69j de gel, d'où cette différence assez nette par rapport aux années antérieures.

 

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Goldbach-Altenbach (68) 705 m Versant Sud du Grand Ballon (1424 m)
Il y a 21 heures, Romain56 a dit :

Dans le détail, voici l'évolution du nombre de jours de chaleur à Brest :

Moy 1951-1980: 5,9j 
Moy 1961-1990 : 8j
Moy 1971-2000 : 10j
Moy 1981-2010 : 10,8j
Moy 1991-2020 : 11j

Soit une différence de +5,9j entre 1951-1980 et la moyenne provisoire 1991-2020.

 
                                  +5,1 jours ;)
 
 
 

 

Edited by alsavosges
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Bourgoin-Jallieu (38)
Le 24/12/2019 à 17:38, TreizeVents a dit :

 notamment une stagnation et même dans certaines régions une baisse de la Tm en février

 

Est-ce que ce sera toujours le cas à la fin de ce mois de février ? 😄

 

Au moins fev. 2020 devrait remplacer dignement fev. 1990 dans les futures normes. 

 

 

Edited by Charly-C
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Les normales de températures vont faire un bond mais ça,  ce n'est pas vraiment une surprise...

Les normales d'insolation annuelle vont également faire un bond globalement, certes plus modeste mais non négligeable (jusqu'à près de 100h pour certaines stations...)

Car la décennie 2011-2020 a été sensiblement plus ensoleillée que la période  1991-2010

Des records d'insolation annuelle ont d'ailleurs été battus dans cette décennie, notamment dans la zone méditerranéenne (mais aussi ailleurs, plus localement,  exemple Ambérieu en 2019)

 

 

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Les normales de températures vont faire un bond

 

Ca n'est pas trivial, si on regarde les graphiques de Arkus.

 

Le bond principal était peut-être sur la transition 71-00 -> 81-10.

 

Sur les tendances climatiques, il faut se rappeler que les années 60-70 étaient anormalement froides diurnes (Tx) et probablement nuageuses.  Du coup, ça tend à justifier que sur un ensemble de paramètres (Tx, nuages), le bon principal était sur la transition précédente où d'un coup on a laissé de côté les années 70.

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  • Responsable Technique

Dans la même lignée que le post de @Romain56, je suis depuis quelques années une des stations qui a le plus d'occurence de gel dans le Nord-Est : Mouterhouse.

Cette station se situe en Moselle ( 57-270m), elle est considérée comme un TAF. 

 

Le constat est similaire qu'à d'autres endroits, une diminution nette et signification du nombre de gelées. Les données étant disponibles que depuis 1975 j'ai découpé dans un premier temps en décennie. 

Entre 1980 et 1990 la moyenne était de 117,1 jours par hiver ( de septembre à juin ),

Entre 1990 et 2000 la moyenne tombe à 98,6 jours par hiver ( Presque 20 jours de perdu en 10 ans !!! )

Entre 2000 et 2010 léger sursaut, grâce à 5 hivers avec plus de 100 gelées, la moyenne remonte à 104 jours par hiver, 

Entre 2010 et 2020 on allume le chalumeau, barbecue, bref, on tombe à 93,2 jours par hiver.

 

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Depuis l'ouverture de la station l'on constate bien une diminution du nombre de gelée malgré quelques sursauts. On peut saluer la performance de l'hiver 1981/1982 avec 152 jours.... Pas mal pour un station de "plaine" à seulement 270m d'altitude.

 

Après l'an 2000 seule une année atteint les 120 jours de gel, 2008/2009.

 

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Pour rester un peu plus dans la norme : J'ai comparé la moyenne 1981/2010 et 1991/2020.

Le seul mois qui n'enregistre pas de déficit est le mois de mars .... En revanche le mois de Novembre est celui qui enregistre le plus gros déficit avec -2,3j !Décembre, Janvier, février, avril emboitent le pas avec en moyenne 1j de moins.

 

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On ne parle surtout pas de l'hiver 2019/2020, car nous sommes pour le moment à 46 jours de gel ( du 01/01/2019 au 31/01/2020).... au vue du temps actuel, il n'est pas impossible de battre le record minimal de 69 jours de gel qui date d'un certain hiver 2006/2007....

 

 

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Le 14/02/2020 à 15:03, Cotissois 31 a dit :

Ca n'est pas trivial, si on regarde les graphiques de Arkus.

 

Le bond principal était peut-être sur la transition 71-00 -> 81-10.

 

Sur les tendances climatiques, il faut se rappeler que les années 60-70 étaient anormalement froides diurnes (Tx) et probablement nuageuses.  Du coup, ça tend à justifier que sur un ensemble de paramètres (Tx, nuages), le bon principal était sur la transition précédente où d'un coup on a laissé de côté les années 70.

 

Effectivement, les années 1970 ont été globalement froides et sombres (à l'exception bien sûr de 1976...)

Ceci inclut d'ailleurs également  les années 1980 et 1981.

À partir de 1982 et surtout 1983 , la tendance s'est inversée durablement (définitivement ?),  d'où le "bond" des températures

Pour l'insolation, un  "bond"  similaire semble se produire en 2011, bien qu'il soit  plus modeste et peut-être davantage circonscrit à certaines régions.

exemple pour le Centre-Est :

- sur 2011-2019,  on dénombre 7 années sur 9 au-dessus de la normale annuelle 1981-2010 (et certaines années très au-dessus...)

- après janvier 2019, 11 mois sur 12 au-dessus des normales mensuelles 1981-2010 (et bientôt 1 de plus,  car vu le cumul d'insolation de février au 16, il paraît bien peu probable que ce mois soit déficitaire au final...)

 

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  • 6 months later...

Treize Vents le 24 12 2019

Au niveau national on est sur les rails d'une hausse de +0.38° en Tm annuelle ; avec une année 2020 "banale" au regard du climat actuel ce sera probablement autour de +0.40° en valeur définitive. Soit +0.40° / décennie de pente puisqu'on ajoute justement une décennie, et cela colle parfaitement à la tendance lissée (LOESS) exposée par Christian dans le topic de suivi des anomalies nationales 

 

Merci pour ce topic et pour ce qui a été dit au dessus !

 

-Malheureusement, 2020 a de fortes chances de ne pas être banale, car au 15 août, on est de très très loin l'année la plus chaude jamais enregistrée (de l'ordre de 0.42 devant la 2ème 2007....!...)

Bon, il reste 4 mois et demi pour tempérer cette fièvre, mais peu de chances d'avoir droit à une année blanche.

 

-Le +0.40°C par décennie est bien réel en France, ça veut dire que dans 4 mois nous allons commencer à construire cette fameuse période 21/50,,,,,, ça ne va pas être triste les chaleurs à répétition et les hivers minables...il faut s'y faire si on ne veut pas toujours se lamenter...

 

-Pour les précipitations, il faut avouer que le bruit est tellement important que même pour des périodes de 30 ans, les variations non significatives devraient être écartées.

Un exemple de 2 stations voisines dans le Centre Est : Lyon St Ex et Lyon Bron

La première Lyon St Ex a eu cette année au 1er août,  un orage incroyable qui a apporté 109 mm en quelques heures. A 15 km de là, Lyon Bron a eu seulement 3 mm 

Résultat la moyenne décennale d'août de Lyon St Ex va être impacté de 11 mm, et la moyenne trentenaire d'août de 4 mm.

Signification = ?

Pour les précipitations, le nombre de jours de pluie me parait autant  intéressant que les cumuls où il faudra, peut être et par exemple, attendre 2050, pour comparer les 50 ans depuis 2000 des 50 ans qui ont précédé....

Edited by th38
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  • 3 months later...
il y a une heure, Romain56 a dit :

Je pense que cela à sa place ici :

 

 

 

Cela confirme ce que l'on pressentait déjà et ce que les modèles prévoient (prévoyaient même), à savoir:

 

- Réchauffement très marqué des hautes latitudes polaires, c'est "là-haut" qu'il est le plus fort. En particulier le long de l'océan glaciale arctique probablement en lien avec le fort recul des glaces de mer.

 

- Viennent ensuite les latitudes tempérées de l'Eurasie en particulier de l'Europe continentale à la Scandinavie, la péninsule Arabique et le Caucase se réchauffent également à un rythme comparable.

 

- Pour notre pays cela confirme ce que nous observons depuis quelques années, les régions de l'Est du pays semblent être les plus impactées par le réchauffement climatiques, les températures y augmentent plus rapidement.

 

- L'hémisphère sud est moins concernée, l’inertie thermique y est probablement plus forte en raison du peu de terres immergées comparativement à hémisphère nord, en particulier aux latitudes tempérées.

 

- Peu de série des données enregistrées au sol fiables et de longue durée dans la ceinture tropicale et subtropicale de l'Amérique du sud à l'Afrique jusqu'aux îles d’Océanie.

 

 

Edited by thib91
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Il y a endroit qui m'interpelle sur cette carte, c'est le pourtour du Golfe Persique. Je croyais que les zones de basses latitudes avaient à peu près toutes un rythme de réchauffement plus lent que la moyenne, mais il faut croire que c'est l'exception. A voir si c'est une "bosse décennale" ou si ça traduit vraiment le rythme de fond, auquel cas c'est inquiétant pour cette région : on parle d'un des meilleurs candidats pour voir apparaître des température littéralement mortellement chaudes pour l'être humain, avec déjà des occurrences observées de Tx > 50°C couplées à des Td de 15 à 20°C :

 

 

 

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Malemort du Comtat (84) - 212 m ; Carpentras (Serres) - 99 m boulot ; parfois Nélu (Aunay sous Auneau) (28) - 155 m

Pour Carpentras on va perdre pratiquement 100 mm en annuel de précipitations :o

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Pour illustrer le glissement rapide de nos moyennes de températures vers le haut, j'ai comparé les températures de cette première décade de décembre 2020 à Nancy (Première décade que MF envisageait comme l'arrivée de l'hiver et fraîche pour la saison) avec les différentes moyennes trentenaires des premières décades de décembre depuis 1951.

 

 

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La D1 de décembre 2020 est assez proche de la moyenne des années entre 1950 et 1990, et même légèrement excédentaire par rapport aux minimales. Pour résumé la période du 1 au 10 décembre 2020 est tout à fait dans la normale des années pré-1990.

 

En revanche si l'on compare aux nouvelles moyennes 1991-2020, cette dernière peut-être considérée comme assez fraîche avec un déficit inférieur au degré. Cette période de temps assez fade, ponctuée de quelques gelées est donc désormais à considérer comme une période froide dans notre climat réchauffé...chouette.

 

Désormais pour connaître un temps froid (déficit <1° // aux moyennes) par rapport aux regards du climat qui régnait entre 1950 et 1990, il faut un déficit thermique de presque 2,4° // à la tm 1991-2020 et 2,7° par rapport à la tnm 1991-2020, une paille quoi. Cela laisse songeur et laisse supposer que les grands froids prè-1990 sont désormais inaccessibles.

Edited by thib91
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Goldbach-Altenbach (68) 705 m Versant Sud du Grand Ballon (1424 m)
il y a 6 minutes, thib91 a dit :

Désormais pour connaître un temps froid (déficit <1° // aux moyennes) par rapport aux regards du climat qui régnait entre 1950 et 1990, il faut un déficit thermique de presque 2,4° // à la tm 1991-2020 et 2,7° par rapport à la tnm 1991-2020

 

2.7°C par rapport à la Tnm 1981-2010 je suppose...

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il y a 11 minutes, alsavosges a dit :

 

2.7°C par rapport à la Tnm 1981-2010 je suppose...

 

Non 1991-2020

 

tnm 51-90 : -0,2°.

Si l'on considère qu'un déficit de -1° par rapport à la moyenne est suffisamment significatif pour qualifier le temps de froid, cela donne une tnm  de -1,2°.

 

Avec une tnm 91-20 de 1,5° il faut désormais un déficit de -2,7° pour atteindre une tnm qui était considérée comme froide entre 1950 et 1990.

Edited by thib91
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Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles

Voilà qui donne pas envie de voir le climat dans 10 ans... (enfin les étés surtout à la limite du supportable) 

Edited by Matpo
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On continue dans le musée des horreurs  avec l'évolution de l'enneigement pour la saison froide (1 nov - 15 avril).

 

La baisse des occurrences de neige au sol >5 et >10 cm est très importante, elle a quasiment été divisée par 2,5 entre la période 1951-1980 et 1991-2020!

 

C'est une évolution très significative notamment liée à la période 2014-2020 tout à fait inédite par l'absence d'épaisseur >5 cm depuis 6 années déjà!

Le plus remarquable est que de nombreuses villes, en moyennes moins froides et sujettes à la neige que Nancy, ont connu des épisodes à plus de 5cm (Lille, Paris, Rouen, Tours et même Toulouse!...).

 

Désormais une épaisseur au sol de 5cm à Nancy-Essey équivaut en terme de fréquence à 10cm il y a 40 ans.

 

* lire "au moins" et non "au mois" dans le titre

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En regardant l'évolution du nombre de jours avec neige au sol (>ou = 1cm), ce n'est guère brillant non plus. Quasiment 10 jours de moins par saison froide depuis 40 ans.

La période actuelle (depuis novembre 2013) est là encore inédite avec même une saison 2019/2020 sans une seule occurrence de neige > ou = 1 à cm, ce qui n'était jamais arrivée depuis le début des archives pour Nancy en 1924.

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Pour terminer une représentation graphique synthétisant les occurrences de neige et les au sol et épaisseurs maximales par année depuis 1947 qui permet de constater:

- les superbes années 50 et 60 conjuguant longues périodes d'enneigement et épaisseurs importantes

- le creux du milieu des années 70 avec les hivers doux 73/74 et 74/75 mais compensé par de beaux épisodes au printemps et en novembre

- une période à nouveau plus enneigée entre la fin des années 70 et la fin des années 80

- la baisse significative des épisodes correctement enneigés à partir des années 90, et ce malgré quelques rebonds intéressant notamment au début des années 2010

- la période actuelle tout fait exceptionnelle par la très faible occurrence de neige au sol et d'épaisseurs conséquentes

 

 

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En bonus, l'enneigement des saisons froides de 1923/1924 à 1943/1944 pour illustrer le caractère exceptionnelle de l'enneigement des hivers entre 1939 et 1945. .

Les données pour la période 1939/1940 à 1944 proviennent d'une station située à 10km d'Essey (à la même altitude).

 

Entre 1 et 3 mois de neige au sol sur 3 années successives (hiver 1940 à l'hiver 1942), sachant qu'il manque l'hiver 1944/1945 et notamment le mois de janvier 1945 pour lequel je n'ai aucune donnée de neige au sol mais qui fut exceptionnellement neigeux (environ 60mm précipités sous températures négatives à Nancy en janvier 1945). Ce type de saison froide très enneigé semble désormais très peu probable voir impossible.

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Edited by thib91
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Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
il y a 37 minutes, thib91 a dit :

En bonus, l'enneigement des saisons froides de 1923/1924 à 1943/1944. Les données pour la période 1939/1940 à 1944 proviennent d'une station située à 10km d'Essey (à la même altitude). J'ai voulu l'insérer pour illustrer le caractère exceptionnelle de l'enneigement des hivers entre 1939 et 1945.

Entre 1 et 3 mois de neige au sol sur 3 années successives. Sachant qu'il manque l'hiver 1944/1945 et notamment le mois de janvier 1945 pour lequel je n'ai aucune donnée de neige au sol mais qui fut exceptionnellement neigeux (environ 60mm précipités sous températures négatives à Nancy)

Très très petite parenthèse relative à mon post de jadis sur les effets de la guerre sur le climat, mais j ai rien trouvé de probant comme publication ou presque, mais voilà ça m y fait penser aussi

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