tao Posté(e) 8 avril 2020 Naillat, 360m, 23 Partager Posté(e) 8 avril 2020 (modifié) Bonsoir, bon, on ne va quand même pas oublier une semaine de prévision, je pensais que nombre d'entre nous avait un peu de temps pour se pencher sur les modèles, analyser leur évolution. Je croyais même que les plus expérimentés avaient pensé laisser un peu de place aux plus novices pour cette semaine qui semble vouloir coller à un système assez typique. Mais voilà, il n'en est rien, l’apathie saisit même le forum d'infoclimat, tous attendent des signes, des annonces alors qu'au niveau météo les choses ne semblent pas si révolutionnaires... De façon synthétique, les modèles semblent s'accorder pour modéliser un fond de talweg pouvant évoluer temporairement en goutte froide. Le transit de ce système dans un flux d'ouest en est, pourrait être contrarié de telle façon à ce que l'anomalie fasse une petite marche arrière vers l'océan. Et c'est là que survient le système typique, le tube de l'année 2019, l'isolation d'une anomalie atlantique, une configuration vue et éprouvée pendant de longues semaines l'an dernier... et dès que cette configuration se met en place les advections d'air subtropical peuvent s'en donner à coeur joie via le bassin méditerranéen et la péninsule hispanique, sans que cela n'augure de la suite de la saison chaude: De ce fait, la semaine devrait être douce voire chaude, dans la continuité de la fin de la précédente. Les précipitations devraient essentiellement concerner les reliefs par évolution diurne, déborder de façon marginale sur les plaines proches, aucune dégradation majeure ne devrait concerner le reste du territoire. Modifié 8 avril 2020 par tao 16 9 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 8 avril 2020 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 8 avril 2020 (modifié) Je me demandais qui allait ouvrir le bal ! Merci à toi ! Je ne suis pas d'accord avec ta prévision. Question de point de vue sans doute. La prévision est très ouverte à échéance relativement réduite, dès les 120 / 144 heures. Résumé : Pour moi, risque important d'une semaine très changeante, allant du chaud au froid ou du froid au chaud et, en corollaire, d'une semaine effectivement sèche ou une semaine relativement humide ! - On pourrait la commencer avec une fraîcheur marquée pour la saison au nord et la terminer pour tous dans une grande douceur voire avec de la chaleur. - Ou la débuter avec la douceur et la finir avec la fraîcheur relative... Et connaître ainsi des contrastes thermiques forts, potentiellement générateurs d'orages. Mes deux cents (en partant de l'échelle la plus large vers une échelle régionale) : Le principal aspect de la semaine, à mes yeux, est le passage en seconde, voire en troisième (!), d'une circulation zonale ondulante à une circulation méridienne tonitruante. La semaine démarrerait avec un Jet encore zonale et ondulant de l'Asie à l'Amérique alors que de l'Atlantique à l'Europe, les flux méridiens se mettent en branle. La première image de l'animation est pour lundi 00h et elle illustre ce début de topic. Cette circulation méridienne se généraliserait rapidement à l'ensemble de l'HN, la seconde image en témoigne pour la journée de jeudi. En bleu et violet : le Jet a une dominante marqué nord : du pôle vers le tropique. En jaune et rouge, c'est évidemment l'inverse. Sur la seconde image, à comparer avec la première, une sorte d'étoile ramifiée s'est créée, centrée sur le pôle où le VP serait littéralement pulvérisé, lâchant de gros noyaux de BG. Bref, l'hiver vieillissant a bien résisté là haut mais l'été montre sa fougue d’adolescent ! Alors, qui dit flux méridiens, dit puissants gradients thermiques, donc de l'énergie. Et en conséquence, des contrastes importants en peu de distances longitudinales (à l'inverse des flux zonaux). C'est pourquoi j'évalue une prévision ouverte pour cette semaine : suivant le placement des flux, on peut se retrouver dans l'alimentation chaude comme on peut très bien crouler sous la descente froide ... Pour notre quadrant atlantico-européen (je descend en terme d'échelle), on a une GF qui s'extirpe du conglomérat de BG groënlandais et vient surfer sur la dorsale atlantique. En ce début de semaine, elle se présentera sur le proche Atlantique. GFS et GEM la place sur les zones Sole / Cap Finisterre alors qu'IFS et ICON la positionnent au large du Portugal, quelques 500 à 1000 kms plus au sud. Le changement est alors radical : - chez les premiers, la France se trouverait sur le flanc est, en flux de sud, potentiellement assez humide bien que ce ne soit pas une configuration optimale. GFS pour mardi matin, avec 5 à 10°C de T850 sur le pays : - chez les seconds, la France se trouverait en bascule sur le flanc NE de la GF et le flanc SE des HG : Pour mardi matin toujours, IFS aux niveaux 500 et 850 hPa. La GF au large du Portugal est en limite d'influence alors que la bulle chaude advecte une masse d'air fraîche pour la saison (le blanc à 850 hPa indique 0 à -2°C et, à 138h d'échéance, ce qui est plutôt proche, du -6°C à nos portes et 5°C vers le SW, joli contraste). On notera la puissante advection chaude sur l'Afrique pilotée par la GF. Des 22 / 24°C de T850 atteindraient déjà les bords de la Méditerranée ... De gros contrastes et de grosses différences par un petit décalage ! Si IFS reste pour l'instant sec, tout comme ICON, un tel contraste thermique, s'il se produit effectivement, ne restera pas sans conséquence. Pour la suite de la semaine, on a des choses intéressantes : - La bulle chaude de HG s'affaisserait (son emplacement diffèrent dans les modélisations) et la GF serait plus ou moins reprise par les BG groënlandais. - Ce qui permettrait alors une nouvelle pulsion chaude tout aussi puissante, de naître sur l'Atlantique et s'isoler à nouveau pour un bis repetita. Deux grandes options peuvent être dégagées selon moi pour le milieu et fin de semaine : - la première nous mettrait en zone tampon, entre les cœurs des flux méridiens, alternant petite baisse et petite hausse des températures en altitude mais permettant une hausse plus nette du mercure en surface, dans un flux d'est à sud-est ; - la seconde nous placerait soit en alimentation chaude relativement durable, avec l'air africain qui traverserait la Méditerranée, soit en alimentation froide temporaire. Modifié 8 avril 2020 par _sb 13 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Turquoise_ExNico41 Posté(e) 9 avril 2020 Partager Posté(e) 9 avril 2020 Faut-il craindre une nouvelle période encore plus chaude qu'actuellement ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
tao Posté(e) 9 avril 2020 Naillat, 360m, 23 Auteur Partager Posté(e) 9 avril 2020 (modifié) Il y a 19 heures, _sb a dit : Je ne suis pas d'accord avec ta prévision. Question de point de vue sans doute Bonsoir, je concède que pour une ouverture de topic, je n'avais pas laisser beaucoup de place pour les autres options. Je plaide coupable même si je bénéficie de circonstances atténuantes: d'une part l'ouverture du fil étant faîte un mercredi soir, la variabilité est forcément réduite par rapport à celle d'un dimanche. D'autre part, ne pouvant avoir un accès libre au seul PC de la maison pour des raisons évidentes d'ordre pédagogique, je n'avais effectivement pas posé un regard insistant sur la totalité de l'hémisphère. J'avais donc en un temps limité fait part de l'option qui me semblait la plus probable issue de l'analyse stroboscopique et partielle qui m'est possible en ce moment de l'évolution des projections dans les runs précédents. Je te remercie chaleureusement d'avoir porté cette contradiction bien étayée qui m'a fait me pencher plus avant sur les modèles, mais malheureusement aucun autre avis n'est venu enrichir ce fil depuis hier soir. Où en sommes nous ce soir? Je dirais que l'option d'une anomalie à l'ouest de la péninsule ibérique semble prendre de l'ampleur, mais pour la fin de semaine, si comme les projections semblent le montrer, une migration de celle-ci vers le continent sous forme d'un talweg, même sans un dynamisme exacerbé, l'humidité pourrait rentre dans la danse, cela reste fragile Par contre, je ne pense pas qu'en l'état actuel des modélisations des incursions fraîches sur l'Europe occidentale soient à l'ordre du jour. Au niveau des ensembles, les déterministes sont plutôt bien suivis, CEP du matin en attendant la mise à jour de l'actuel et NAEFS. Pour moi nous serions toujours dans une configuration de dépression atlantique dont la longitude pourrait modifier l'humidité alors qu'au niveau des températures nous devrions rester dans des niveaux élevés pour la saison, nous ne sommes qu'en avril! Modifié 9 avril 2020 par tao 13 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 9 avril 2020 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 9 avril 2020 Il y a 2 heures, Nico41 a dit : Faut-il craindre une nouvelle période encore plus chaude qu'actuellement ? C'est vrai que la question se pose. En s'approchant de l'été, le risque pourrait bien augmenter considérablement ! C'est un paramètre à prendre en considération ! 23 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gaet34 Posté(e) 9 avril 2020 Briançon (05) 1260m Partager Posté(e) 9 avril 2020 Bonsoir, Semaine plus intéressante qu'elle en a l'air au vu du nombre de réponses ! Le bloc froid d'altitude sur le proche Atlantique conditionnera le temps une grande partie de la semaine, avec une bien mauvaise prévisibilité, inhérente à ce type de bestiole atmosphérique. Mauvaise prévisibilité peut être aussi exacerbée par le manque d'observations assimilées, dûes à la baisse drastique de l'aéronautique civile ? Quoi qu'il en soit, le consensus est bien médiocre à à peine 100h sur les valeurs d'épaisseur, c'est ce qui m'a le plus frappé en swipant les différents modèles sur meteociel (j'aurai le temps d'une analyse plus approfondie demain). En résumé, un bon dégradé thermique ouest-est à attendre pour la semaine, les parages de l'Atlantique au plus près des fronts plus ou moins actifs et parfois quasi stationnaires, l'est à l'écart. Près de la Méditerranée, situation clairement favorable à un ou plusieurs épisodes pluvieux, difficile d'en dire plus pour l'instant. Je serais quand même pas surpris qu'il y ait quelques phénomènes pluvio instables fortement précipitants, en particulier dans le Sud ouest (le risque n'est vraiment faible que sur le NE et près des côtes de la Manche en fait... ) même si c'est encore un peu tôt dans la saison. Voire, de la neige à basse altitude sous un front ondulant.. En terme de temps sensible, tout dépendra de l'interaction entre ce cut off et deux systèmes de hauts geopotentiels, le premier vers la mer du Nord, le deuxième sur l'Afrique du Nord. La jonction entre ces deux derniers systèmes est la solution majoritairement modélisée en fin de semaine, surtout avec CEP, ce qui faciliterait l'envolée du thermomètre sur l'Europe Centrale, un bon tiers NE de la France comprise. On en est pas encore là, et dans ce cas pas certain du tout que ce soit généralisé à tout le pays, vu la tendance à la baisse des gp à l'ouest au fil des runs. En résumé, la tendance dans le détail est très mauvaise, à commencer par l'advection froide de début de semaine près des frontières du NE, bien mal ficelée par les déterministes. On ne peut que se contenter de "grandes lignes" mais de mon point de vue ça s'annonce très intéressant, avec son lot de surprises ! 13 8 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 10 avril 2020 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 10 avril 2020 Cela me fait plaisir de te revoir ce topic de Prévis Gaetan Ça change des prévis antarctiques ! Ce matin, l'alignement en Z500 s'effectue entre modèles jusqu'à 120h, c'est déjà ça. La GF s'est rangée à l'option IFS, c'est-à-dire avec un décalage latitudinal sud, au sud du 40°N alors que la bulle chaude se positionne solidement sur le Royaume-Uni. Il reste néanmoins encore une incertitude longitudinale, entre 10 et 20°W, qui influence une bonne partie SW du pays. L'option sud de la GF implique une advection douce moins marquée sur le pays contrairement à ce qu'envisageaient durant un temps GFS et GEM. Plus elle sera ouest, plus son influence diminuera. À l'opposé, l'influence HG britanniques est majorée avec une coulée froide probablement dynamique sur leur flanc est, axée sur l'Europe centrale, mais dont les effets se feraient sentir sur une moitié est du pays. Il reste malgré tout des petites différences à échelle synoptique comme on le voit ci-dessus qui exacerbent la mauvaise prévisibilité soulignée par Gaet34. GFS et UKMO maintiennent une advection douce alors qu'IFS et GEM confirment une advection froide. ICON est entre les deux, la France se trouvant dans une sorte de « no man's land ». En zoomant avec IFS ci-dessous (T500 et Z500), on voit la difficulté d'analyse avec une France au carrefour d'interactions : GF au SW, HG au NW, thalweg au NE et HG au SE. Avec une GF plus est, sur la péninsule ibérique, le flux de sud gagnerait au moins une moitié SSW du pays alors que l'inverse permettrait au thalweg, piloté par les HG britannique, de s'avancer vers nous. 500 kms sont amplement suffisants pour changer radicalement le temps sensible. On a ainsi une zone de conflit potentielle sur le pays entre advections froide et chaude, situation toujours intéressante à suivre (sur la France ou sur ses pays frontaliers de l'est ?) Une autre façon de visualiser la situation est cette carte des fronts d'IFS pour mardi (rouge : front chaud, bleu : front froid ; ligne fine : membre de l'ensemble, ligne épaisse : déterministe). On repère dans les espaces « vides » les 4 centres d'action et les fronts marquent évidemment les lignes de contact. Le sud de la France serait ainsi en zone potentielle de conflit. Ces lignes se décaleraient alors plus ou moins vers le nord ou vers l'est en fonction de la position finale de la GF. La suite est paradoxalement plus lisible : la GF pourrait rester sur l'Atlantique jusqu'au week-end prochain tout en se rapprochant du pays. La jonction HG britanniques et africains se réaliserait vers l'Europe centrale nous plongeant en flux de sud chaud et humide : possibilité orageuse au moins sur l'ouest du pays et arrosage(s) envisageable(s) sur le SE. Naturellement, cela demande confirmation. 6 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
barbe Posté(e) 10 avril 2020 Partager Posté(e) 10 avril 2020 Bonjour, Je lis avec grand intérêt vos analyses et prévisions, qui, a yeux de néophyte,sont agréablement étayées et complètes! (même si parfois je me perds dans les abrviations et termes un chouia techniques pour moi 😉) Une question me tarabuste depuis quelques temps: Pouvez- vous m'expliquer la ou les raisons qui font que les prévisions pluviométriques de GFS à plus ou moins 5/7 jours disparaissent quasiment systématiquement arrivée à 3 jours de l'échéance? (et ce depuis le début du printemps, il me semble...) Serais-ce dû à l'absence de données prises par les avions? Un faible du modèle Gfs? Une synoptique actuelle peu lisible? merci pour vos réponses! jb Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Big-Winter Posté(e) 10 avril 2020 Massif du Jura // La-Chaux-de-Gilley (25), 895m (Village Alt. mini/maxi : 880-1120m) Partager Posté(e) 10 avril 2020 Ça ressemble plus aux récurrences de ces dernières années, comme le bleu qui devient moins bleu à l'approche de l'échéance...😏 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gaet34 Posté(e) 10 avril 2020 Briançon (05) 1260m Partager Posté(e) 10 avril 2020 Il y a 4 heures, barbe a dit : Bonjour, Je lis avec grand intérêt vos analyses et prévisions, qui, a yeux de néophyte,sont agréablement étayées et complètes! (même si parfois je me perds dans les abrviations et termes un chouia techniques pour moi 😉) Une question me tarabuste depuis quelques temps: Pouvez- vous m'expliquer la ou les raisons qui font que les prévisions pluviométriques de GFS à plus ou moins 5/7 jours disparaissent quasiment systématiquement arrivée à 3 jours de l'échéance? (et ce depuis le début du printemps, il me semble...) Serais-ce dû à l'absence de données prises par les avions? Un faible du modèle Gfs? Une synoptique actuelle peu lisible? merci pour vos réponses! jb J'opterais pour une paramétrisation de la convection sur ce modèle qui conduit à des prévisions de RR trop généreuses en quantité et étendue. Sinon, toujours cette différence aujourd'hui entre les deux déterministes américain et européen sur l'influence relative des différents acteurs météo mentionnés par @_sb Le début de semaine se joue effectivement sur l'interaction entre le cut-off sur le proche atlantique et le bloc de bas géopotentiels en Scandinavie, lequel pilote un front froid actif balayant l'Europe Centrale. La France devrait en grande partie rester en situation de col, ce qui complique la prévision dans le détail pour lundi et mardi. Pour la suite, plus de situation de col, mais ce cut-off capricieux à l'ouest, la prévision dans le détail me semble encore trop aléatoire, en particulier pour les RR ! Paradoxalement, avec la tendance à la constitution d'une dorsale axée sur les Alpes en fin d'échéance, il est plus facile de prévoir un WE suivant (18-19 avril) quasi-estival en particulier sur le quart NE, que ce qui précède.. Attendons les runs de 12h pour y voir un peu plus clair ! 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Turquoise_ExNico41 Posté(e) 10 avril 2020 Partager Posté(e) 10 avril 2020 Sur le 12z un flux de NE pourrait se réorienter en SE mais avec de l'humidité par le SO. Pressions peu élevées à l'Ouest. Contraste SO et NE probable. A noter qu'au vu des dépressions sur les hautes latitudes, cela laisse deviner un nouveau régime NAO+ et AO+. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
DoubleKnacki Posté(e) 10 avril 2020 Nastringues (24) & Tercis-les-Bains (40) Partager Posté(e) 10 avril 2020 Bonjour, Même si nous sommes au début de la saison et que la situation demande encore des réajustements notables, vu l'assez mauvaise fiabilité dans la gestion du cuf-off et de son influence sur le pays, il se pourrait que certains régions connaissent par moment, les premières bouffées très douces, humides et instables, avec une possible activité orageuse, au gré des salves, remontant dans un flux de Sud à Sud-ouest et via, la présence d'un air bien refroidi en altitude et de basse couche parfois " suffisamment réchauffées ". Alors oui oui certes, les valeurs d'instabilités ne sembleraient pas très importantes, mais associées à une bonne dynamique et de bons forçages d'altitude qui circuleront parfois dans le flux, au travers de l'influence de la GF, ce sera une possibilité à largement surveiller. Je pense même que ponctuellement et passagèrement, il sera amplement possible selon les journées, d'observer, une belle activité orageuse printanière, que ce soit par évolution diurne ou liée à des éventuelles dégradations pluvio-orageuses. D'éventuels orages qu'il faudra observer seulement de sa fenêtre, de son balcon ou de son jardin pour les chanceux... ça va faire bizarre et ça va rappeler l'époque pour ma part où je n'avais pas encore le permis, soit il y a un peu plus de 20 ans de ça 😰. Au moins, pas trop de frustrations pour les éventuels flops 😄. 6 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 10 avril 2020 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 10 avril 2020 il y a 2 minutes, DoubleKnacki a dit : Alors oui oui certes, les valeurs d'instabilités ne sembleraient pas très importantes, mais associées à une bonne dynamique et de bons forçages d'altitude qui circuleront parfois dans le flux, au travers de l'influence de la GF, ce sera une possibilité à largement surveiller. Yes ! Surtout en seconde moitié de semaine, si la GF se rapproche comme cela semble vouloir se faire. Le fait que les valeurs liées à l'instabilité soient modestes n'est pas bloquant, nombre de paramètres ne sont pas encore modélisés dans cette configuration non stabilisée. 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
barbe Posté(e) 10 avril 2020 Partager Posté(e) 10 avril 2020 il y a une heure, gaet34 a dit : J'opterais pour une paramétrisation de la convection sur ce modèle qui conduit à des prévisions de RR trop généreuses en quantité et étendue. Sinon, toujours cette différence aujourd'hui entre les deux déterministes américain et européen sur l'influence relative des différents acteurs météo mentionnés par @_sb Le début de semaine se joue effectivement sur l'interaction entre le cut-off sur le proche atlantique et le bloc de bas géopotentiels en Scandinavie, lequel pilote un front froid actif balayant l'Europe Centrale. La France devrait en grande partie rester en situation de col, ce qui complique la prévision dans le détail pour lundi et mardi. Pour la suite, plus de situation de col, mais ce cut-off capricieux à l'ouest, la prévision dans le détail me semble encore trop aléatoire, en particulier pour les RR ! Paradoxalement, avec la tendance à la constitution d'une dorsale axée sur les Alpes en fin d'échéance, il est plus facile de prévoir un WE suivant (18-19 avril) quasi-estival en particulier sur le quart NE, que ce qui précède.. Attendons les runs de 12h pour y voir un peu plus clair ! Merci pour ta réponse. Comme j'ai peu d’expérience dans le domaine des modèles , peux tu approfondir/vulgariser "une paramétrisation de la convection"? en te remerciant Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
kéké Posté(e) 10 avril 2020 Bourth Partager Posté(e) 10 avril 2020 (modifié) Il y a 2 heures, _sb a dit : Yes ! Surtout en seconde moitié de semaine, si la GF se rapproche comme cela semble vouloir se faire. Le fait que les valeurs liées à l'instabilité soient modestes n'est pas bloquant, nombre de paramètres ne sont pas encore modélisés dans cette configuration non stabilisée. Cela fait deux jours que CEP nous colle cette goutte froide bien au large du Portugal avec un arrière goût de 2019 dans l'air et des remontées chaudes mais sèches, j'aurais presque tendance à suivre l'Européen. On notera pour Lundi soir l'intrusion fraiche possible surtout au nord de la Loire S'évacuant par l'est mardi matin Avec un vent de nord-est modéré l’impression pourrait être franchement frisquette au nord de la Loire Puis le flux devrait largement rebasculer au secteur sud en milieu de semaine avec un possible fort coup de vent en méditerranée lors de la bascule La seconde partie de semaine tend vers un scénario chaud et sec si l'on s'en tient au CEP Même si bien entendu il reste de la place pour un temps instable comme sur GFS Modifié 10 avril 2020 par kéké 7 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
cédric du Lot Posté(e) 10 avril 2020 Moncoutié 13kms au nord de Cahors(46)-350m Partager Posté(e) 10 avril 2020 (modifié) Il y a 2 heures, _sb a dit : Yes ! Surtout en seconde moitié de semaine, si la GF se rapproche comme cela semble vouloir se faire. L'européen n'est vraiment décidé a la laisser s'approcher cette GF, sa sortie de ce soir est d'ailleurs pire que ce matin car elle est encore plus au large du Portugal et perd même en dynamisme, a l'échéance d'une semaine quasiment pas de flotte sur tout le territoire et pour couronner le tout (mais c'est plutôt logique et lié au décalage vers l'ouest) la dorsale qui pointait les Alpes pour le week-end prochain sur sa sortie matinale est pratiquement centrée sur le pays ce soir... Grillé par Kéké! Modifié 10 avril 2020 par cédric du Lot 3 1 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 10 avril 2020 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 10 avril 2020 Il y a 9 heures, barbe a dit : Serais-ce dû à l'absence de données prises par les avions? Le dernier MEMO NCO de la NOAA : Citation RFC 6745 – GFS v15.2.11 – On WCOSS, updated two fix files to assimilate more aircraft data. The GFS and GDAS have seen a significant decrease in aircraft data due to fewer commercial flights during the Coronavirus outbreak. This change allows for assimilation of aircraft data from other sources. Implemented on April 7 at 1930Z. Il y a 2 heures, barbe a dit : peux tu approfondir/vulgariser "une paramétrisation de la convection"? La convection est le brassage essentiellement vertical de l'atmosphère. Chaque modèle calcule les paramètres fondamentaux de l'atmosphère en fonction d'équations, d'algorithmes, de schéma physique, ... Notamment pour la convection qui est un sous-ensemble des calculs. Ceux-ci sont configurés d'une certaine manière afin de rendre l'ensemble cohérent en fonction de la conception du modèle et du résultat escompté. À cela s'ajoute une notion de grille (le calcul ne se fait pas en tout point de la surface terrestre mais en des points-clés espacés d'une certaine distance). Les choix effectués sur tous ces éléments (paramétrisations) influent sur le résultat. Je ne rentrerai pas plus dans les détails. Dans le forum « Questions Réponses sur la météo », tu as plusieurs topics relatifs à cette question. @kéké @cédric du Lot Il y a 2 heures, _sb a dit : Surtout en seconde moitié de semaine, si la GF se rapproche comme cela semble vouloir se faire. Rien n'a fondamentalement changé depuis mon premier message du topic, configuration relayée également par Tao et Gaet34. Le « si » reste de rigueur. On connaît l'élément à suivre qui est simple : la position de la GF ; c'est de sa position que le reste s'organisera (ou que le reste organisera l'emplacement de la GF, ce qui revient au même pour nous). Alors que le début de semaine est plus chaotique (au sens théorie du chaos, sensibilité aux conditions initiales) menant à une prévisibilité encore médiocre. Le froid était déjà envisageable (cf message), il le reste ; le chaud était envisageable, il le reste. Ce début de semaine, à si courtes échéances, reste synoptiquement indéterminé au-dessus de nos têtes (=> la France positionnée sous le col des 4 centres d'actions, cf Gaetan). J'ai toujours une préférence pour IFS mais je m'efforce de ne pas en tenir compte ! Merci pour vos cartes qui illustrent bien ces incertitudes. 1 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gaet34 Posté(e) 10 avril 2020 Briançon (05) 1260m Partager Posté(e) 10 avril 2020 (modifié) Il y a 5 heures, barbe a dit : Merci pour ta réponse. Comme j'ai peu d’expérience dans le domaine des modèles , peux tu approfondir/vulgariser "une paramétrisation de la convection"? en te remerciant Pour compléter la réponse de @_sb En fait un modèle comme GFS est incapable de fabriquer des cellules convectives de petite échelle, car la longueur de sa maille est du même ordre que le phénomène en question, et que le calcul du modèle, global, se fait en réalisant des approximations, notamment de l'accélération verticale des particules d'air. Bref, pour corriger cela, il fabrique de la convection, qui existe dans la réalité, à partir d'ingrédients qui la favorisent (vitesse verticale, instabilité), mais du coup sur toute sa maille, c'est pour ça que les précipitations sont trop étendues, et en moyenne trop fortes, car trop "lissées". Pour en revenir à cette semaine, je suis surpris par l'entêtement de IFS12, toujours aussi dissonant avec l'américain ! La clé se joue aussi peut être sur l'interaction des deux talwegs vers les Açores mardi soir, qui conditionne la suite, à savoir l'advection ou non de cyclonisme en flux de SW par l'Atlantique.. Modifié 10 avril 2020 par gaet34 1 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tornado75 Posté(e) 11 avril 2020 Asnières sur Seine Partager Posté(e) 11 avril 2020 Bon et bien la messe est dite. Des mercredi retour de la chaleur avec des températures extrêmes pour la saison. Bravo à CEP 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Virgile Posté(e) 11 avril 2020 Cormeilles (27) Partager Posté(e) 11 avril 2020 (modifié) Dés la mi avril, on aurait des conditions synoptiques digne des grosses canicules si cela arrivait en juin/juillet et aout. La nature ne perd pas de temps. Avril pourrait être exceptionnel en terme d'excédent thermique. Mais un jour le mot exceptionnel pour définir cet état de lieu se transformera en normal. Le mot exceptionnel, ça sera juste pour qualifier un mois voir une quinzaine en dessous des normes de saison niveau températures qui ne veulent plus dire grand chose au passage. Modifié 11 avril 2020 par Virgile 16 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem11 Posté(e) 11 avril 2020 Toulouse Partager Posté(e) 11 avril 2020 il y a 27 minutes, Virgile a dit : Dés la mi avril, on aurait des conditions synoptiques digne des grosses canicules si cela arrivait en juin/juillet et aout. La nature ne perd pas de temps. Avril pourrait être exceptionnel en terme d'excédent thermique. Mais un jour le mot exceptionnel pour définir cet état de lieu se transformera en normal. Le mot exceptionnel, ça sera juste pour qualifier un mois voir une quinzaine en dessous des normes de saison niveau températures qui ne veulent plus dire grand chose au passage. Je me faisais la même réflexion, cette récurrence à soulever des masses subsahariennes en flux de sud est devenue d'une facilité presque déconcertante. On voit du 16C à 850hPa arriver en moins de temps qu'il n'en faut. C'est quand même vraiment déprimant. Au final sait on pourquoi cette facilité là ? Plus d'échanges méridiens avec donc une récurrence de gouttes froides entre portugal et espagne ? Des blocages plus facilités ? 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
DoubleKnacki Posté(e) 11 avril 2020 Nastringues (24) & Tercis-les-Bains (40) Partager Posté(e) 11 avril 2020 il y a une heure, clem11 a dit : Je me faisais la même réflexion, cette récurrence à soulever des masses subsahariennes en flux de sud est devenue d'une facilité presque déconcertante. On voit du 16C à 850hPa arriver en moins de temps qu'il n'en faut. C'est quand même vraiment déprimant. Au final sait on pourquoi cette facilité là ? Plus d'échanges méridiens avec donc une récurrence de gouttes froides entre portugal et espagne ? Des blocages plus facilités ? Sans doute pour toi, mais pas pour tout le monde 🙂 Sinon, on sent que hors changement(s) dans les mises à jour à venir, que l'approche lente du cut-off par l'Ouest et de l'accélération du flux de secteur Sud à Sud-sud-ouest, devenant peu à peu plus dynamique, pourrait favoriser la survenue de bouffées pluvio-orageuses, d'Ouest en Est, de façon très graduelle, même si on sent que c'est surtout la façade atlantique qui devrait plutôt entre en ligne de mire de cette instabilité printanière. Alors du sec quelques jours oui c'est certain et un mercure largement à très largement au-dessus des normes, mais une pause plus humide et instable, du moins sur la moitié du pays au minimum, ne semble pas exclue, entre la seconde partie de semaine et, le week-end de la semaine du topic... tout ceci, à confirmer, compte tenu de la fiabilité encore moyenne pour l'instant et, des réajustements qui auront un impact très notable sur le temps sensible, au gré des zones. On va peut-être se retrouver avec un scénario intermédiaire au final, entre un GFS qui était jusqu’à hier, moins chaud, plus humide et plus durablement dépressionnaire et, un CEP beaucoup plus durablement chaud et sec... A suivre. 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 11 avril 2020 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 11 avril 2020 Perso, je la sens plutôt bien l'instabilité humide en seconde moitié de semaine, au minimum sur la façade ouest. 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Virgile Posté(e) 11 avril 2020 Cormeilles (27) Partager Posté(e) 11 avril 2020 (modifié) Il y a 2 heures, clem11 a dit : Je me faisais la même réflexion, cette récurrence à soulever des masses subsahariennes en flux de sud est devenue d'une facilité presque déconcertante. On voit du 16C à 850hPa arriver en moins de temps qu'il n'en faut. C'est quand même vraiment déprimant. Au final sait on pourquoi cette facilité là ? Plus d'échanges méridiens avec donc une récurrence de gouttes froides entre portugal et espagne ? Des blocages plus facilités ? En cette période non mais en période estivale, je constate ce phénomène. Le moindre flux de sud à sud ouest entraine une bouffée de chaleur considérable sur une grande partie de l'Europe. Une fois que la chaleur est installée sur le continent, il devient de plus en plus difficile aux masses océaniques plus fraiches de bousculer tout cela et viennent la plupart du temps se bloquer sur le proche atlantique et notamment en goutte froide à l'ouest de la péninsule ibérique renforçant encore plus le flux de sud à sud ouest. Un cercle vicieux. Au départ, je trouvais que les modèles ces derniers été avaient du mal avec cela et ils voyaient souvent cette dégradation (comme c'était le cas dans le passé) venir chasser cette chaleur avec rafraichissement à la clé et grosse dégradation orageuse. Sauf qu'au fur et à mesure et on l'a constaté sur ces 2 derniers étés, que les dégradations arrivaient de plus en plus rarement à traverser ce bouclier et on avait énormément maintenant de genre de conditions synoptiques caniculaires : On retrouve nos paramètres. Le continent européen en grand epartie sous la fornaise et une activité dépressionnaire incapable de déloger tout cela avec une partie qui va très loin en Europe du nord et une autre partie qui s'isole sur les açores. C'est pour cela qu'on observe aussi une rareté des orages en pleine période estivale. Cela ne m'étonnerait pas que dans quelques temps, une canicule pourrait durer pendant 2 mois consécutifs. Là pour ce mois d'avril, cela semble une coïncidence. Modifié 11 avril 2020 par Virgile 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
kéké Posté(e) 11 avril 2020 Bourth Partager Posté(e) 11 avril 2020 (modifié) il y a 15 minutes, Virgile a dit : En cette période non mais en période estivale, je constate ce phénomène. Le moindre flux de sud à sud ouest entraine une bouffée de chaleur considérable sur une grande partie de l'Europe. Une fois que la chaleur est installée sur le continent, il devient de plus en plus difficile aux masses océaniques plus fraiches de bousculer tout cela et viennent la plupart du temps se bloquer sur le proche atlantique et notamment en goutte froide à l'ouest de la péninsule ibérique renforçant encore plus le flux de sud à sud ouest. Un cercle vicieux. Au départ, je trouvais que les modèles ces derniers été avaient du mal avec cela et ils voyaient souvent cette dégradation (comme c'était le cas dans le passé) venir chasser cette chaleur avec rafraichissement à la clé et grosse dégradation orageuse. Sauf qu'au fur et à mesure et on l'a constaté sur ces 2 derniers étés, que les dégradations arrivaient de plus en plus rarement à traverser ce bouclier et on avait énormément maintenant de genre de conditions synoptiques caniculaires : On retrouve nos paramètres. Le continent européen en grand epartie sous la fornaise et une activité dépressionnaire incapable de déloger tout cela avec une partie qui va très loin en Europe du nord et une autre partie qui s'isole sur les açores. C'est pour cela qu'on observe aussi une rareté des orages en pleine période estivale. Cela ne m'étonnerait pas que dans quelques temps, une canicule pourrait durer pendant 2 mois consécutifs. Là pour ce mois d'avril, cela semble une coïncidence. Je suis globalement d’accord avec toi sauf pour ce qui est des orages, tu généralises trop rapidement . C’était le cas pour 2019 mais pas pour 2018 où les orages et les pluies avaient causé de nombreuses inondations en Mai et Juin (mais aussi en Juillet) http://www.keraunos.org/actualites/fil-infos/2018/septembre/bilan-activite-orageuse-ete-2018-orages-en-france-juin-juillet-aout-2018 Par contre il est clair que l’on sent la persistance de cette récurrence à voir d’isoler des gouttes froides au large du Portugal avec un effet de pompe à chaleur très marqué , cela va faire 1 an au mois de Juin que cela dure car le printemps 2019 était plus contrasté sauf chez nous dans le Nord ouest où les conditions furent plus estivales que la normale. http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/bilans-climatiques/bilan-2019/bilan-climatique-du-printemps pour ce qui est de la tendance on obtient un certain consensus entre cep et gfs avec (comme dit ci-dessus) de l’instabilité plutôt sur le sud ouest puis façade atlantique et peut être plus vers l’est à long terme. Modifié 11 avril 2020 par kéké 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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