Laurent15 Posté(e) 31 décembre 2021 Partager Posté(e) 31 décembre 2021 20 ans d'Infoclimat ! 20 ans déjà que notre site vous accompagne au quotidien. D’abord pour assouvir une passion, partager sur la science de la météo, mais également au fil du temps pour vous informer sur les conditions météo, en direct, partout sur le territoire et même bien au-delà des frontières hexagonales. Aujourd’hui, le site Infoclimat est en mesure d’apporter son historique de données et ses archives au service de l’étude et de la connaissance sur l’évolution du climat. Apprécié pour la qualité de ses données et de ses informations, il est utilisé par les passionnés, le grand public, les médias, les scientifiques, les chercheurs… Pour continuer à vivre et assurer sa pérennité, nous devons faire évoluer notre mode de fonctionnement, et pour cela, nous avons besoin de vous. Faire un don Adhérer Vers un nouveau modèle de fonctionnement En effet, même si la situation financière de notre association est saine et que notre fonctionnement historique a fait ses preuves, il nous faut dès aujourd’hui faire face à cette nouvelle dimension et relever un défi sans égal. Certaines personnes du Conseil d’Administration n’ont plus autant de temps libre et la charge de travail technique devenue colossale est concentrée sur un seul bénévole depuis des années. Tout ceci devient à présent insoutenable humainement, et très dangereux pour notre association. Si nous ne faisions pas évoluer rapidement et en profondeur notre mode de fonctionnement, nous mettrions en danger la pérennité d’Infoclimat faute de pouvoir continuer à maintenir le site internet. Nous avons identifié le seul chemin possible pour pouvoir continuer sereinement nos activités. Ce chemin passe par le recrutement d'un⋅e salarié⋅e, chargé⋅e de projets et de développement, permettant de monter des dossiers de subventions et de partenariats, de soulager le conseil d'administration, et d'engager un cercle vertueux de financement de notre association pour pouvoir embaucher d'ici 2023 un développeur informatique. Pour cela, il va nous falloir doubler notre budget annuel et lever à minima 40.000€ supplémentaires en 2022, et 50.000€ de plus en 2023, pour suivre cette voie. À ce sujet, nous avions déjà commencé à nous entretenir avec des associations aux valeurs similaires, comme Framasoft, et organisé des travaux collaboratifs avec des étudiants pour comprendre comment changer de paradigme, tout en ne reniant pas les valeurs fondamentales de notre association. Si vous pensez pouvoir correspondre au profil que nous recherchons, rendez-vous sur notre page de recrutement pour lire la fiche de poste. N’hésitez pas à partager cette offre d’emploi autour de vous, et au plus grand nombre ! Au quotidien, bien des rubriques du site ont également besoin de contributeurs. Si vous aussi, souhaitez apporter votre pierre à l’édifice de cette superbe aventure qu’est Infoclimat, n’hésitez pas à consulter notre nouvelle page “Comment contribuer ?”. Nous avons besoin de toutes les bonnes volontés. Offre d'emploi Contribuer bénévolement 20 ans d'Infoclimat ! Il y a donc déjà 20 ans, un petit groupe de passionnés donnait naissance au site infoclimat.fr pour y reporter et partager ses observations, avec le partage comme seule philosophie. Nous sommes fiers que cette philosophie qui est la nôtre depuis l’origine soit aussi la vôtre, partagée par un nombre croissant d’adhérents. Vous vous reconnaissez en elle et en 2021, vous étiez près de 1800 à avoir soutenu nos actions en adhérant à l’association. À ce stade, je veux déjà vous remercier chaleureusement car c’est une très belle reconnaissance pour notre association. Je n’oublie pas dans ces remerciements les donateurs qui nous apportent également une précieuse contribution. Nous espérons que 2022 fera encore mieux. Durant ces 20 années, nous avons partagé autour de notre passion, nous avons fait découvrir la météo au grand public et parfois suscité des passions, voire des vocations, nous avons développé un réseau et mis en valeur son historique, nous avons tissé des liens d’amitié très forts, bref, nous avons tout simplement animé et fait vivre notre passion. Cet hiver, pour sceller encore un peu plus cette amitié, nous nous retrouverons pour la 40ème rencontre à La Plagne du 27 janvier au 31 janvier. Nous espérons vous y retrouver nombreux. Précurseurs de l'observation participative Il y a vingt ans, profitant de l'avènement d'internet, un petit groupe de passionnés se fédérait en échangeant sur une plateforme leurs premières observations météo. En se lançant dans cette démarche, ils ignoraient certainement qu’ils allaient être les précurseurs de l’observation participative en météo. Un concept repris par bien d’autres sites mais qui reste toujours étroitement lié à Infoclimat. Avec 20.216 observations et photographies publiées, et 153.000 messages sur nos forums en 2021, il est le second site d’observations météo participatives derrière l’application de Météo-France, mais le premier et le seul associatif et non lucratif, servant l’intérêt général plutôt que des intérêts commerciaux. Et en météo, on le sait, l’observation est primordiale. Alors n'oubliez pas d’ enrichir le site de vos reports de grêle, de neige, d’orages, de brouillard à chaque occasion… C’est extrêmement rapide et surtout très important pour la communauté météo et le grand public, notamment sur la route ou pour des activités dites météo-sensibles. Je vous invite à télécharger dès à présent l’application Infoclimat sur votre mobile pour bénéficier de cette fonctionnalité partout et tout le temps et ainsi être les acteurs de la météo en temps réel. Un réseau toujours plus dense Cette observation visuelle et humaine est complétée d’un réseau de stations “StatIC” en perpétuelle évolution. Après quelques périodes de tests sur la qualité et la fiabilité du matériel, nous avons intégré cette année les capteurs OY1110, communiquant via le réseau sans-fil LoRa, permettant l’instrumentation de lieux très isolés. En tout, 133 stations supplémentaires ont intégré le réseau StatIC en 2021, dont 5 ont été entièrement financées et installées par l’association (Morteau, Sixt Fer à Cheval, Langé, Tende-Castérino, Tordouet-Valorbiquet). Au total, avec les stations de nos partenaires, ce sont 1116 stations qui maillent notre territoire, c’est tout simplement le réseau aux normes pro ou semi-pro le plus dense après celui de Météo-France ! Un si beau réseau méritait bien un traitement de faveur. Alors nous vous avons réservé une petite surprise pour cette nouvelle année, avec de nouvelles cartes d’observation en temps réel : Et puis comme nous aimons bien les surprises, nous en avons une deuxième à partager avec vous. En effet, nous avons conclu, cette année, un partenariat avec l’association Météo Réunion Océan Indien MétéoR-OI pour mutualiser nos forces et notre expérience pour aller plus loin dans nos activités respectives. Les 13 stations partagées dans ce partenariat, enrichies des stations du réseau de Météo-France sur l’île, bénéficieront aussi et très prochainement de cette évolution cartographique pour mettre en exergue tous les contrastes météo au gré des pentes du volcan. C’est le premier partenariat de notre association avec un département d'outre-mer. Nous sommes heureux de l’avoir conclu sur une terre de référence en matière de météo extrêmes, aux innombrables diversités climatiques, où, rappelons le, se concentrent certains des records mondiaux. Nous espérons bien sûr qu’il ouvrira la voie pour les autres départements et territoires d’Outre-mer. Représenter les passionnés auprès des institutions Le temps réel et les réseaux d’observation sont l’ADN d’Infoclimat. Cette expérience associée à la pertinence de nos propositions dans la commission Education-Formation (où nous siégeons déjà depuis plus de 15 ans), a incité la nouvelle commission Observations du Conseil Supérieur de la Météorologie à retenir Infoclimat comme membre. Cette commission porte actuellement deux objectifs principaux : fédérer les acteurs producteurs de données météo, et les inciter à partager les données entre eux. Pour rappel, le Conseil Supérieur de la Météorologie est un groupe de concertation entre Météo-France et ses partenaires ou utilisateurs publics et privés, dans le cadre de sa mission d'opérateur national de référence dans les domaines de la météorologie et du climat. Une reconnaissance que je tiens à partager avec vous car c’est bien grâce à toute la communauté des passionnés qu’Infoclimat assoit chaque jour un peu plus sa notoriété et pèse chaque jour un peu plus dans le paysage météo. A l’instar de la commission Éducation-Formation, nous y serons là aussi force de propositions. Climatologie Infoclimat c’est aussi 6 milliards de données archivées et destinées à des fins climatologiques. Toutes ces données récoltées pendant ces 20 années constituent une véritable richesse climatologique valorisée grâce aux nouvelles pages climatologiques lancées l’année dernière. En 2021, nous avons intégré les archives climatologiques de Suisse avec pour certaines stations, jusqu’à 150 ans d’histoire météorologique. Toutes ces données méritent la plus grande attention et le plus grand soin. Alors, pour cela nous avons besoin de bonnes volontés pour renforcer l’équipe des contributeurs qui gèrent au quotidien le réseau de stations. Leurs actions sont indispensables au maintien d’un réseau de qualité et nous comptons sur la bienveillance des propriétaires de stations lors de leurs sollicitations. Remerciements Pour terminer mon propos, je voudrais saluer les adhérents, contributeurs, administrateurs, passionnés, qui alimentent les forums ou qui partagent les données de leurs stations sur notre site. Cette ferveur collaborative et citoyenne fait la force de notre association. Nos partenaires et les associations régionales ont une action primordiale et je voudrais également les remercier tout comme je remercie Compagnie Nationale du Rhône (CNR), qui continue de nous soutenir en tant que mécène pour les trois prochaines années. Conclusion Vous le voyez, notre association et notre site ont considérablement grandi tout au long de ces 20 années. Que de chemin parcouru ensemble, sans le moindre changement de philosophie — car notre site s’est toujours construit uniquement autour de la passion, et grâce à vos adhésions. Et nous veillerons dans l’évolution que nous envisageons à ce que cette philosophie reste notre ADN. Alors si vous trouvez cette aventure passionnante, si vous appréciez ce site, si vous aimez les philosophies associatives et de partage, alors rejoignez-nous et aidez nous à aller encore plus loin : Adhérer Faire un don Contribuer Laurent Garcelon Président 26 23 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Responsable Technique C’est un message populaire. Fred59_ Posté(e) 31 décembre 2021 Cannes (06) Responsable Technique C’est un message populaire. Partager Posté(e) 31 décembre 2021 Je profite de cet appel à adhésions pour donner quelques précisions supplémentaires. Parce que devant la rondeur de nos habituelles lettres d’infos, l’apparent bon fonctionnement et répartition des tâches esquissés durant les AG et dans nos divers comptes-rendus, la vie d’Infoclimat ne tient au final qu’à peu de choses. Sans que l’information ne vous ait été communiquée d’une quelconque manière, par pudeur peut-être, ou par nos capacités de communication pas très bien rodées, vous n’avez jamais vraiment su l’ampleur de nos difficultés. Infoclimat a bien failli ne pas devenir ce qu’il est, et était destiné à mourir peu à peu dans les années 2010, ce qui m’aurait épargné ce message. C’est l’époque où notre développeur Jérôme67 est parti, et où je l’ai remplacé (si tu me lis : big-up !). J’avais 15 ans à peu près à l’époque, et je me suis lancé dans la conception de la nouvelle version du site (la « V5 »). On avait beaucoup de retard à l’époque, tant sur les fonctionnalités que sur les technologies, qui n’étaient plus au goût du jour, et aussi très peu sûres (d’où un gros piratage de la version précédente du site d’ailleurs, que j’ai mis des semaines à colmater à l’époque !). Il y avait tant à faire, tellement d’entrain, une belle communauté, j’ai sauté à pieds joints et j’y ai mis tout mon cœur, année après année. Alors tout n’a pas été rose dès le début, ceux qui ont connu le début de la « V5 » en 2012 ont vu des fonctionnalités qui n’étaient pas très stables, un site qui a subi des pannes, … mais au global, que de rubriques en plus, que de nouvelles données et cartes sur le monde entier, la possibilité de financer nos stations 100 % Infoclimat ensuite… ça donnait envie d’aller beaucoup plus loin ! Cela a continué jusqu’à aujourd’hui. J’ai donné 13 ans de la quasi-intégralité de mon temps libre à Infoclimat. Facile 40 heures par semaine quand j’étais lycéen, sous le regard mi-fier mi-inquiet de mes parents, à peine moins d’heures en étant étudiant, et aujourd’hui les semaines à 20 heures de bénévolat sont très fréquentes. Tout ça bien sûr avec un CDI à temps plein à côté, et une famille — je suis peut-être humoristiquement taggué sur ce forum « chef des robots », mais je n’en suis pas un pour autant. Infoclimat a grossi pendant des années, avec des rubriques et fonctionnalités toujours plus ambitieuses, parfois très innovantes, toujours gratuites, souvent plus ergonomiques que tous ces sites modernes difficilement navigables et bourrés de pubs,… et la complexité a grossi, logiquement, avec. Tous les développeurs vous le diront : l’architecture et le code d’un logiciel qui a évolué pendant 13 ans, c’est pas toujours très beau à voir. J’ai espéré pendant des années que quelqu’un puisse me rejoindre sur le volet technique, et on a eu quelques tentatives de responsables techniques courageux. Mais avec un éventail de technologies très compliqué (faire un site qui accueille 3000 requêtes par seconde ce n’est pas pareil qu’un site perso avec quelques pages), et aujourd’hui quasiment 400.000 lignes de code, l’entrée de nouveaux est vite décourageante pour tout le monde : on se retrouve devant une immense falaise sans savoir comment l’attaquer. Faute de documentation suffisante, et de possibilité d’accompagner la personne à temps plein – mais aussi parce que s’il fallait documenter, ce serait des centaines et des centaines de pages, qu’il me faudrait bien 6 mois de congés pour écrire. 400.000 lignes de code, c’est environ 7000 pages imprimées… Je ne parle même pas ici de l’infrastructure serveurs qu’il faut concevoir, mettre à jour et maintenir, des outils annexes que l’on utilise pour la gestion de l’asso, de la pression portée par les attaques informatiques qui pourraient tout réduire à néant ou faire fuiter vos données personnelles si je n’y apportais pas d’attention,… c’est une charge mentale significative ! Résultat : je suis devenu malgré moi la « clé de voûte » d’Infoclimat, la seule personne qui puisse savoir comment corriger les problèmes, comment faire évoluer les choses, comment fonctionne telle ou telle rubrique. Les personnes qui connaissent le monde du web et à qui je détaille la situation sont toujours surprises par cette situation : c’est non seulement impressionnant pour eux, mais aussi et surtout dangereux pour notre asso. Je n’ai pas voulu cette situation, croyez bien que me dévoiler aujourd’hui devant vous n’est pas chose facile – ne croyez pas qu’il s’agit là d’un exercice d’autocongratulation, si j’en arrive là, c’est plutôt un aveu d’échec ! Il est difficile de comprendre l’étendue du problème sans connaître un peu l’aspect technique, mais croyez-nous : un site comme Infoclimat nécessiterait une équipe de plusieurs personnes à temps plein, expérimentées, pour gérer sa maintenance, son infrastructure et son développement. Tout cela reposant sur les épaules d’une seule personne bénévole, est-ce bien raisonnable ? Mais ce n’est que l’aspect technique. Je suis aussi devenu membre du Conseil d’Administration en 2009, puisque le développement de l’asso n’est pas porté que par son site internet ! Rédiger des dossiers de présentation de l’asso pour nos potentiels subventionneurs/mécènes et tenter d’améliorer nos finances, préparer nos AG, essayer de tisser des liens avec d’autres assos pour voir comment faire évoluer notre mode de fonctionnement, ou engager des partenariats, démarcher pour installer des stations ou encore intervenir sur celle du Ventoux, gérer la sous-traitance de l’appli mobile, ou tout simplement animer le CA en rappelant les choses importantes à faire (démarrer les calendriers, lancer l’inscription aux rencontres, réécrire une page de présentation du réseau StatIC, courir après un avis collectif pour acheter des trucs, ou répéter éternellement des choses déjà écrites – « enseigner, c’est l’art de répéter »). Ces tâches, elles pourraient être réparties sur la dizaine d’administrateurs de l’asso, dont l’investissement est pourtant très inégal — pour des raisons qui ne regardent que chacun, et dont je ne suis pas juge. Ce contraste est cependant parfois démotivant pour les nouveaux et ceux qui s’investissent plus, mais c’est la vie du bénévole. Être bénévole, c’est ça, travailler à des moments loufoques, trouver n’importe quel créneau de temps utilisable pour tenter d’épauler au mieux ses autres collègues surtout lorsqu’ils expriment leurs difficultés, ou a minima, de les respecter en suivant ce qu’ils font et en disant de simples mercis. Vous le savez, je suis plutôt discret, droit au but, voire froid dans mes communications écrites, je n’ai jamais su prendre le temps pour ça ! Nombre des visiteurs ou adhérents croient qu’Infoclimat, c’est plusieurs personnes, voire même que nous sommes employés à plein temps, et nous comparent volontiers à d’autres sites internet commerciaux qui font plusieurs millions de chiffre d’affaires et qui surfent bien volontiers sur la météo participative pour en faire leur business model (Windy, Meteociel, Wundermap, vous les connaissez). À 25 ans, après dix ans de loyaux (et bons?) services, mon corps et mon esprit m’ont dit stop. Je vous épargne le détail, mais vous deviniez déjà le diagnostic : c’est le stress, l’anxiété, le burn-out, quoi. Je ne voulais pas y croire moi-même évidemment. Mais il faut dire qu’effectivement, utiliser tout son temps libre pendant dix ans, réduire à peau de chagrin ses loisirs, manquer de temps avec sa famille et ses amis, pour l’intérêt général, c’est peut-être too much. Mais tout laisser tomber n’a jamais été une option, connaissant les graves conséquences pour Infoclimat... Le confinement a ravivé un feu qui couvait depuis des années, et a exacerbé les difficultés et la sensation de solitude –et pas que pour moi !– mais cette fois-ci je ne m’y suis pas laissé prendre : il fallait réagir. Alors j’ai tenté de comprendre comment nous pourrions « passer à l’échelle ». Je l’ai proposé en AG, j’avais l’idée de passer mon emploi à temps partiel (90%) pour dégager quelques petits jours par mois pour IC, et espérer pouvoir mieux profiter de mon temps libre. Cela n’a pas été très efficace, avec une moyenne de 8h par mois, ce n’est pas suffisant, c’est un grain de sable au Sahara. J’ai tenté, parfois maladroitement, de faire bouger un CA qui me paraissait bien trop passif face à la gravité de la situation, et de difficultés que beaucoup ne parvenaient ni à imaginer, ni à comprendre. Nous l’avions expliqué en AG, sur la partie technique, recourir à la sous-traitance est pour le moment impossible : cela nécessiterait des centaines d’heures bénévoles pour expliquer ce que l’on veut faire, le coucher sur papier, expliquer l’existant, les spécificités du « métier » de la météo, à des « développeurs web », pour aboutir à un cahier des charges. Et puis ensuite, passer à la caisse avec plusieurs centaines de milliers d’euros (que nous n’avons pas !), pour réaliser ces développements. Recourir à des stagiaires ou des alternants pose les mêmes problématiques : un accompagnement très fort est nécessaire (je dirais même obligatoire, trop nombreux sont les stagiaires utilisés comme main d’oeuvre pas chère…), et nécessite un temps bénévole important : on revient au point de départ d’une implication bénévole forte. Repartir de zéro ? Imaginez-vous écrire un livre dans lequel vous décririez toutes les fonctionnalités d’Infoclimat, toutes les cartes, leurs couleurs, leurs étiquettes, leur forme, les boutons des interfaces, les formulaires, l’architecture des bases de données et des serveurs, le comportement de chaque petit clic, les tableaux, comment on calcule des TN/TX ou des sommes de pluie dans chaque coin du monde, le tout avec suffisamment de performance et de sécurité pour accueillir 7 millions de visiteurs par an. Ca ferait un beau bouquin, hein ? Imaginez devoir aller demander un devis à une entreprise prestataire d’informatique, pour créer ce que décrit ce livre. C’est le genre de projets que l’État (ou Météo-France) sous-traite à CapGemini ou ATOS pour plusieurs dizaines de millions d’euros, quelques CDI ingénieurs et qui prend quelques années... C’est là aussi impossible pour Infoclimat. Le faire « par petits bouts » est tout aussi complexe , puisqu’il faut spécifier précisément comment intégrer le petit bout dans le reste. Tout arrêter ? Au final, pourquoi pas… « Météociel le fait très bien », comme j’entends souvent. Oui, avec 20x ou 30x plus de budget annuel ? (je ne suis pas sûr du chiffre, les comptes ne sont pas ouverts comme ceux d’Infoclimat :)) Comme cela est dit plus haut, ce serait un crèvecœur de voir sombrer l’état d’esprit qui est celui d’Infoclimat : ce commun au service de tous, géré de manière désintéressée. Alors j’ai tenté de nous rapprocher d’organisations qui pourraient nous aider à comprendre : Gandi.net, Framasoft. Comment une asso comme la notre peut-elle passer à l’échelle, et continuer de fonctionner sans essorer un ou des bénévoles ? Comment fait Wikipedia ? Et faire concilier tout cela avec nos valeurs, l’intérêt général, l’absence de publicités, la gratuité pour tous ? Nous n’avions pas jugé utile toutes ces années de se poser ces questions et découvrir comment les autres fonctionnent, et à quel point nous sommes des extraterrestres dans ce monde : si ça a fonctionné comme ça pendant tant d’années, c’est plus proche du miracle que de la norme. Il se trouve que ces autres associations n’ont pas fait de miracles justement : elles ont embauché des personnes à plein temps. Aujourd’hui, c’est la solution qui se dessine pour Infoclimat, et qui me permettrait d’ici à quelques années, d’espérer me détacher progressivement, et empêcher un burn-out associatif – et pas que le mien aujourd’hui –, et pouvoir juste profiter de sa passion plutôt que de la pression. Mais il y a encore du chemin, et il nous faut pour cela principalement réussir à dégager suffisamment de budget pour recruter des personnes. Cela a commencé, nous recherchons des subventions, avec l’aide précieuse d’un de nos adhérents, Alexandre. Je me suis démené pour que nous ayions des dossiers de présentation pertinents à envoyer aux potentiels mécènes et subventionneurs, des CERFA pré-remplis, des projets qui puissent rentrer dans le cadre de subventions publiques… et j’ai bousculé le CA pour cela en cette fin 2021, pour ne pas avoir à attendre 2023 ou 2024. Car il y aura des échecs, il ne faudra pas se démotiver, mais sortir de ses habitudes établies, expérimenter, communiquer, réessayer. Nous gardons parfois nos ancrages et habitudes d’une asso de 200 adhérents – parfois, c’est pas plus mal – mais désormais la lumière est au bout du tunnel. Et puis il faudra recruter les personnes ! Il faudra beaucoup travailler pour publier des annonces, faire passer des entretiens, gérer la partie administrative d’un salariat. Salarié qui espérons-le pourra auto-entretenir le mouvement, et permettre à l’asso de continuer à augmenter encore un peu son budget, pour atteindre la phase finale : embaucher un premier développeur web. Ce n’est pas une mince affaire non plus, c’est l’un des métiers les plus en tension sur le marché de l’emploi. Nous ne pourrons pas payer autant que les multinationales de la tech, il faudra trouver LA perle qui accepte d’avoir un emploi moins payé que dans une grosses boîtes, en échange de nos valeurs, et qui ait la volonté de travailler sur une pile de technologies complexes (et passées de mode !), en frontal avec des bénévoles qui lui répondront de manière asynchrone. Et là, augmenter encore le budget annuel d’un bon 50.000€ par an. D’ici là, la pression de la technique reposera toujours sur moi, en espérant que les tâches d’administrateur puissent, elles, se répartir sur les administrateurs en poste, présents ou futurs. Bien sûr, il est possible que nous échouions, et ne réussissions pas à recruter. Si c’est le cas, à titre personnel, je ne continuerai pas, et il me serait impossible de « rester juste un peu ». La machine est trop grosse, trop complexe, si on met le petit doigt, tout y passe. Je devrai partir définitivement, et faire une coupure nette. Cela signifie qu’Infoclimat ne se maintiendrait plus techniquement, et le site finirait inévitablement par tomber en panne petit à petit, et les bugs s’accumuleront. Quelques mois plus tard, Infoclimat sera probablement hors service, ou tellement dégradé que tout le monde sera parti ailleurs : Météociel, Meteo60, Meteoblue, Windy,…vous aurez le champ libre ! Et il ne restera donc plus que ces initiatives commerciales dans le monde de la météo, servant des intérêts privés d’entreprises à but lucratif. Exit les adhérents d’une communauté axée sur l’intérêt général. C’était l’une de nos plus grosses forces ! Peut-être est-ce aussi la plus grande faiblesse ? Vive la start-up nation Ces problèmes, ils ne datent pas d’hier. Alors comme pour le changement climatique et nos décideurs, peut-être avons-nous, le Conseil d’Administration, été submergés par l’ampleur du problème, ou n’avons pas su en saisir la substance ? Mais comme le changement climatique, plus on attend, plus les décisions à prendre seront difficiles, et plus l’issue devient critique. On y est ! Tout n’a pas été facile pour en arriver là, je vous le garantis, gérer une association ce n’est pas que le monde des bisounours et il a fallu encaisser les coups ; mais tous cependant, nous souhaitons préserver Infoclimat et l’association tels qu’ils sont aujourd’hui. Je ne pointe pas de responsable ici, il faut se l’avouer, nous le sommes tous un peu... Moi, de m’être impliqué plus que de raison, sans sentir qu’il y aurait un point de non-retour. Le CA, qui n’a pas saisi toute la mesure du problème, n’a pas su trouver les moyens de réfléchir à de nouvelles options, n’a pas voulu grossir ses rangs alors que la charge se répartissait de manière plus inégale, n’a pas pu saisir à quel point un bénévole pouvait se trouver en difficulté, et n’a pas su communiquer ses propres difficultés, lorsqu’elles étaient identifiées. J’en ai souvent voulu à certains –ils le savent– de se cacher derrière un « nous sommes tous bénévoles, rien ne nous oblige », sans se rendre compte que certains étaient plus bénévoles que les autres. Les adhérents et contributeurs, certainement pas responsables : personne ne leur a rien dit. Au contraire, pour ma part c’est la plus belle raison de continuer : c’est pour la communauté que je fais cela, et pour nos fidèles adhérents en particulier. Dans tous les cas, si l’on souhaite redresser la barre, il va falloir toutes les bonnes volontés. Du sang neuf, avec de la vivacité et une vraie volonté de sauvegarder Infoclimat et ses valeurs, pour renforcer le Conseil d’Administration. Nous ne pourrons pas éternellement avoir des administrateurs en poste depuis plusieurs décennies (moi y compris !), sinon nous finirions comme certains partis politiques éléphantesques Du sang neuf, aussi chez les contributeurs, pour continuer de donner de la visibilité à Infoclimat par ses rubriques, par son contenu, par la qualité des données, et espérer ainsi toucher de plus en plus de monde et engager un cercle vertueux. Adhérents, visiteurs, si vous ne pouvez pas donner ou contribuer : communiquez ! Faites-nous connaître dans votre entourage, expliquez nos valeurs et nos différences avec tout le reste, secouez nos plumes pendant les AG, donnez-nous vos idées de personnes ou organisations qui pourraient nous soutenir… Ce message peut vous laisser un goût amer, et pourtant aujourd’hui ce sont de belles opportunités qui sont devant nous, et une solution fiable sur le long terme n’a jamais été aussi proche de notre portée. Ce que nous avons créé collectivement en vingt ans, qui est si unique dans notre écosystème de la météo et du climat, nous devions nous donner tous les moyens de le maintenir à flots : c’est ce qui est en train de se passer, et j’espère sincèrement que cela sera courronné de succès. 9 85 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lepaysan28 Posté(e) 1 janvier 2022 4 km au sud de Houdan 78 Partager Posté(e) 1 janvier 2022 (modifié) Tout d abord meilleurs voeux 2022 a vous et votre entourage. bravo pour ce merveilleux travail. et bon courage pour la suite. pour ma part je suis lecteur et un peu contributeur du forum depuis pas mal de temps je n ai jamais voulu adhère jugeant mes connaissances météo beaucoup trop faible. Mais je vais le faire dès demain pour ne pas que tout votre travail soit perdu. Merci beaucoup. Modifié 1 janvier 2022 par lepaysan28 5 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Peki2 Posté(e) 1 janvier 2022 Saint-Etienne (42), quartier de Terrenoire (alt. 500m) Partager Posté(e) 1 janvier 2022 Il y a 2 heures, Fred59_ a dit : Je profite de cet appel à adhésions pour donner quelques précisions supplémentaires. Parce que devant la rondeur de nos habituelles lettres d’infos, l’apparent bon fonctionnement et répartition des tâches esquissés durant les AG et dans nos divers comptes-rendus, la vie d’Infoclimat ne tient au final qu’à peu de choses. Sans que l’information ne vous ait été communiquée d’une quelconque manière, par pudeur peut-être, ou par nos capacités de communication pas très bien rodées, vous n’avez jamais vraiment su l’ampleur de nos difficultés. Infoclimat a bien failli ne pas devenir ce qu’il est, et était destiné à mourir peu à peu dans les années 2010, ce qui m’aurait épargné ce message. C’est l’époque où notre développeur Jérôme67 est parti, et où je l’ai remplacé (si tu me lis : big-up !). J’avais 15 ans à peu près à l’époque, et je me suis lancé dans la conception de la nouvelle version du site (la « V5 »). On avait beaucoup de retard à l’époque, tant sur les fonctionnalités que sur les technologies, qui n’étaient plus au goût du jour, et aussi très peu sûres (d’où un gros piratage de la version précédente du site d’ailleurs, que j’ai mis des semaines à colmater à l’époque !). Il y avait tant à faire, tellement d’entrain, une belle communauté, j’ai sauté à pieds joints et j’y ai mis tout mon cœur, année après année. Alors tout n’a pas été rose dès le début, ceux qui ont connu le début de la « V5 » en 2012 ont vu des fonctionnalités qui n’étaient pas très stables, un site qui a subi des pannes, … mais au global, que de rubriques en plus, que de nouvelles données et cartes sur le monde entier, la possibilité de financer nos stations 100 % Infoclimat ensuite… ça donnait envie d’aller beaucoup plus loin ! Cela a continué jusqu’à aujourd’hui. J’ai donné 13 ans de la quasi-intégralité de mon temps libre à Infoclimat. Facile 40 heures par semaine quand j’étais lycéen, sous le regard mi-fier mi-inquiet de mes parents, à peine moins d’heures en étant étudiant, et aujourd’hui les semaines à 20 heures de bénévolat sont très fréquentes. Tout ça bien sûr avec un CDI à temps plein à côté, et une famille — je suis peut-être humoristiquement taggué sur ce forum « chef des robots », mais je n’en suis pas un pour autant. Infoclimat a grossi pendant des années, avec des rubriques et fonctionnalités toujours plus ambitieuses, parfois très innovantes, toujours gratuites, souvent plus ergonomiques que tous ces sites modernes difficilement navigables et bourrés de pubs,… et la complexité a grossi, logiquement, avec. Tous les développeurs vous le diront : l’architecture et le code d’un logiciel qui a évolué pendant 13 ans, c’est pas toujours très beau à voir. J’ai espéré pendant des années que quelqu’un puisse me rejoindre sur le volet technique, et on a eu quelques tentatives de responsables techniques courageux. Mais avec un éventail de technologies très compliqué (faire un site qui accueille 3000 requêtes par seconde ce n’est pas pareil qu’un site perso avec quelques pages), et aujourd’hui quasiment 400.000 lignes de code, l’entrée de nouveaux est vite décourageante pour tout le monde : on se retrouve devant une immense falaise sans savoir comment l’attaquer. Faute de documentation suffisante, et de possibilité d’accompagner la personne à temps plein – mais aussi parce que s’il fallait documenter, ce serait des centaines et des centaines de pages, qu’il me faudrait bien 6 mois de congés pour écrire. 400.000 lignes de code, c’est environ 7000 pages imprimées… Je ne parle même pas ici de l’infrastructure serveurs qu’il faut concevoir, mettre à jour et maintenir, des outils annexes que l’on utilise pour la gestion de l’asso, de la pression portée par les attaques informatiques qui pourraient tout réduire à néant ou faire fuiter vos données personnelles si je n’y apportais pas d’attention,… c’est une charge mentale significative ! Résultat : je suis devenu malgré moi la « clé de voûte » d’Infoclimat, la seule personne qui puisse savoir comment corriger les problèmes, comment faire évoluer les choses, comment fonctionne telle ou telle rubrique. Les personnes qui connaissent le monde du web et à qui je détaille la situation sont toujours surprises par cette situation : c’est non seulement impressionnant pour eux, mais aussi et surtout dangereux pour notre asso. Je n’ai pas voulu cette situation, croyez bien que me dévoiler aujourd’hui devant vous n’est pas chose facile – ne croyez pas qu’il s’agit là d’un exercice d’autocongratulation, si j’en arrive là, c’est plutôt un aveu d’échec ! Il est difficile de comprendre l’étendue du problème sans connaître un peu l’aspect technique, mais croyez-nous : un site comme Infoclimat nécessiterait une équipe de plusieurs personnes à temps plein, expérimentées, pour gérer sa maintenance, son infrastructure et son développement. Tout cela reposant sur les épaules d’une seule personne bénévole, est-ce bien raisonnable ? Mais ce n’est que l’aspect technique. Je suis aussi devenu membre du Conseil d’Administration en 2009, puisque le développement de l’asso n’est pas porté que par son site internet ! Rédiger des dossiers de présentation de l’asso pour nos potentiels subventionneurs/mécènes et tenter d’améliorer nos finances, préparer nos AG, essayer de tisser des liens avec d’autres assos pour voir comment faire évoluer notre mode de fonctionnement, ou engager des partenariats, démarcher pour installer des stations ou encore intervenir sur celle du Ventoux, gérer la sous-traitance de l’appli mobile, ou tout simplement animer le CA en rappelant les choses importantes à faire (démarrer les calendriers, lancer l’inscription aux rencontres, réécrire une page de présentation du réseau StatIC, courir après un avis collectif pour acheter des trucs, ou répéter éternellement des choses déjà écrites – « enseigner, c’est l’art de répéter »). Ces tâches, elles pourraient être réparties sur la dizaine d’administrateurs de l’asso, dont l’investissement est pourtant très inégal — pour des raisons qui ne regardent que chacun, et dont je ne suis pas juge. Ce contraste est cependant parfois démotivant pour les nouveaux et ceux qui s’investissent plus, mais c’est la vie du bénévole. Être bénévole, c’est ça, travailler à des moments loufoques, trouver n’importe quel créneau de temps utilisable pour tenter d’épauler au mieux ses autres collègues surtout lorsqu’ils expriment leurs difficultés, ou a minima, de les respecter en suivant ce qu’ils font et en disant de simples mercis. Vous le savez, je suis plutôt discret, droit au but, voire froid dans mes communications écrites, je n’ai jamais su prendre le temps pour ça ! Nombre des visiteurs ou adhérents croient qu’Infoclimat, c’est plusieurs personnes, voire même que nous sommes employés à plein temps, et nous comparent volontiers à d’autres sites internet commerciaux qui font plusieurs millions de chiffre d’affaires et qui surfent bien volontiers sur la météo participative pour en faire leur business model (Windy, Meteociel, Wundermap, vous les connaissez). À 25 ans, après dix ans de loyaux (et bons?) services, mon corps et mon esprit m’ont dit stop. Je vous épargne le détail, mais vous deviniez déjà le diagnostic : c’est le stress, l’anxiété, le burn-out, quoi. Je ne voulais pas y croire moi-même évidemment. Mais il faut dire qu’effectivement, utiliser tout son temps libre pendant dix ans, réduire à peau de chagrin ses loisirs, manquer de temps avec sa famille et ses amis, pour l’intérêt général, c’est peut-être too much. Mais tout laisser tomber n’a jamais été une option, connaissant les graves conséquences pour Infoclimat... Le confinement a ravivé un feu qui couvait depuis des années, et a exacerbé les difficultés et la sensation de solitude –et pas que pour moi !– mais cette fois-ci je ne m’y suis pas laissé prendre : il fallait réagir. Alors j’ai tenté de comprendre comment nous pourrions « passer à l’échelle ». Je l’ai proposé en AG, j’avais l’idée de passer mon emploi à temps partiel (90%) pour dégager quelques petits jours par mois pour IC, et espérer pouvoir mieux profiter de mon temps libre. Cela n’a pas été très efficace, avec une moyenne de 8h par mois, ce n’est pas suffisant, c’est un grain de sable au Sahara. J’ai tenté, parfois maladroitement, de faire bouger un CA qui me paraissait bien trop passif face à la gravité de la situation, et de difficultés que beaucoup ne parvenaient ni à imaginer, ni à comprendre. Nous l’avions expliqué en AG, sur la partie technique, recourir à la sous-traitance est pour le moment impossible : cela nécessiterait des centaines d’heures bénévoles pour expliquer ce que l’on veut faire, le coucher sur papier, expliquer l’existant, les spécificités du « métier » de la météo, à des « développeurs web », pour aboutir à un cahier des charges. Et puis ensuite, passer à la caisse avec plusieurs centaines de milliers d’euros (que nous n’avons pas !), pour réaliser ces développements. Recourir à des stagiaires ou des alternants pose les mêmes problématiques : un accompagnement très fort est nécessaire (je dirais même obligatoire, trop nombreux sont les stagiaires utilisés comme main d’oeuvre pas chère…), et nécessite un temps bénévole important : on revient au point de départ d’une implication bénévole forte. Repartir de zéro ? Imaginez-vous écrire un livre dans lequel vous décririez toutes les fonctionnalités d’Infoclimat, toutes les cartes, leurs couleurs, leurs étiquettes, leur forme, les boutons des interfaces, les formulaires, l’architecture des bases de données et des serveurs, le comportement de chaque petit clic, les tableaux, comment on calcule des TN/TX ou des sommes de pluie dans chaque coin du monde, le tout avec suffisamment de performance et de sécurité pour accueillir 7 millions de visiteurs par an. Ca ferait un beau bouquin, hein ? Imaginez devoir aller demander un devis à une entreprise prestataire d’informatique, pour créer ce que décrit ce livre. C’est le genre de projets que l’État (ou Météo-France) sous-traite à CapGemini ou ATOS pour plusieurs dizaines de millions d’euros, quelques CDI ingénieurs et qui prend quelques années... C’est là aussi impossible pour Infoclimat. Le faire « par petits bouts » est tout aussi complexe , puisqu’il faut spécifier précisément comment intégrer le petit bout dans le reste. Tout arrêter ? Au final, pourquoi pas… « Météociel le fait très bien », comme j’entends souvent. Oui, avec 20x ou 30x plus de budget annuel ? (je ne suis pas sûr du chiffre, les comptes ne sont pas ouverts comme ceux d’Infoclimat :)) Comme cela est dit plus haut, ce serait un crèvecœur de voir sombrer l’état d’esprit qui est celui d’Infoclimat : ce commun au service de tous, géré de manière désintéressée. Alors j’ai tenté de nous rapprocher d’organisations qui pourraient nous aider à comprendre : Gandi.net, Framasoft. Comment une asso comme la notre peut-elle passer à l’échelle, et continuer de fonctionner sans essorer un ou des bénévoles ? Comment fait Wikipedia ? Et faire concilier tout cela avec nos valeurs, l’intérêt général, l’absence de publicités, la gratuité pour tous ? Nous n’avions pas jugé utile toutes ces années de se poser ces questions et découvrir comment les autres fonctionnent, et à quel point nous sommes des extraterrestres dans ce monde : si ça a fonctionné comme ça pendant tant d’années, c’est plus proche du miracle que de la norme. Il se trouve que ces autres associations n’ont pas fait de miracles justement : elles ont embauché des personnes à plein temps. Aujourd’hui, c’est la solution qui se dessine pour Infoclimat, et qui me permettrait d’ici à quelques années, d’espérer me détacher progressivement, et empêcher un burn-out associatif – et pas que le mien aujourd’hui –, et pouvoir juste profiter de sa passion plutôt que de la pression. Mais il y a encore du chemin, et il nous faut pour cela principalement réussir à dégager suffisamment de budget pour recruter des personnes. Cela a commencé, nous recherchons des subventions, avec l’aide précieuse d’un de nos adhérents, Alexandre. Je me suis démené pour que nous ayions des dossiers de présentation pertinents à envoyer aux potentiels mécènes et subventionneurs, des CERFA pré-remplis, des projets qui puissent rentrer dans le cadre de subventions publiques… et j’ai bousculé le CA pour cela en cette fin 2021, pour ne pas avoir à attendre 2023 ou 2024. Car il y aura des échecs, il ne faudra pas se démotiver, mais sortir de ses habitudes établies, expérimenter, communiquer, réessayer. Nous gardons parfois nos ancrages et habitudes d’une asso de 200 adhérents – parfois, c’est pas plus mal – mais désormais la lumière est au bout du tunnel. Et puis il faudra recruter les personnes ! Il faudra beaucoup travailler pour publier des annonces, faire passer des entretiens, gérer la partie administrative d’un salariat. Salarié qui espérons-le pourra auto-entretenir le mouvement, et permettre à l’asso de continuer à augmenter encore un peu son budget, pour atteindre la phase finale : embaucher un premier développeur web. Ce n’est pas une mince affaire non plus, c’est l’un des métiers les plus en tension sur le marché de l’emploi. Nous ne pourrons pas payer autant que les multinationales de la tech, il faudra trouver LA perle qui accepte d’avoir un emploi moins payé que dans une grosses boîtes, en échange de nos valeurs, et qui ait la volonté de travailler sur une pile de technologies complexes (et passées de mode !), en frontal avec des bénévoles qui lui répondront de manière asynchrone. Et là, augmenter encore le budget annuel d’un bon 50.000€ par an. D’ici là, la pression de la technique reposera toujours sur moi, en espérant que les tâches d’administrateur puissent, elles, se répartir sur les administrateurs en poste, présents ou futurs. Bien sûr, il est possible que nous échouions, et ne réussissions pas à recruter. Si c’est le cas, à titre personnel, je ne continuerai pas, et il me serait impossible de « rester juste un peu ». La machine est trop grosse, trop complexe, si on met le petit doigt, tout y passe. Je devrai partir définitivement, et faire une coupure nette. Cela signifie qu’Infoclimat ne se maintiendrait plus techniquement, et le site finirait inévitablement par tomber en panne petit à petit, et les bugs s’accumuleront. Quelques mois plus tard, Infoclimat sera probablement hors service, ou tellement dégradé que tout le monde sera parti ailleurs : Météociel, Meteo60, Meteoblue, Windy,…vous aurez le champ libre ! Et il ne restera donc plus que ces initiatives commerciales dans le monde de la météo, servant des intérêts privés d’entreprises à but lucratif. Exit les adhérents d’une communauté axée sur l’intérêt général. C’était l’une de nos plus grosses forces ! Peut-être est-ce aussi la plus grande faiblesse ? Vive la start-up nation Ces problèmes, ils ne datent pas d’hier. Alors comme pour le changement climatique et nos décideurs, peut-être avons-nous, le Conseil d’Administration, été submergés par l’ampleur du problème, ou n’avons pas su en saisir la substance ? Mais comme le changement climatique, plus on attend, plus les décisions à prendre seront difficiles, et plus l’issue devient critique. On y est ! Tout n’a pas été facile pour en arriver là, je vous le garantis, gérer une association ce n’est pas que le monde des bisounours et il a fallu encaisser les coups ; mais tous cependant, nous souhaitons préserver Infoclimat et l’association tels qu’ils sont aujourd’hui. Je ne pointe pas de responsable ici, il faut se l’avouer, nous le sommes tous un peu... Moi, de m’être impliqué plus que de raison, sans sentir qu’il y aurait un point de non-retour. Le CA, qui n’a pas saisi toute la mesure du problème, n’a pas su trouver les moyens de réfléchir à de nouvelles options, n’a pas voulu grossir ses rangs alors que la charge se répartissait de manière plus inégale, n’a pas pu saisir à quel point un bénévole pouvait se trouver en difficulté, et n’a pas su communiquer ses propres difficultés, lorsqu’elles étaient identifiées. J’en ai souvent voulu à certains –ils le savent– de se cacher derrière un « nous sommes tous bénévoles, rien ne nous oblige », sans se rendre compte que certains étaient plus bénévoles que les autres. Les adhérents et contributeurs, certainement pas responsables : personne ne leur a rien dit. Au contraire, pour ma part c’est la plus belle raison de continuer : c’est pour la communauté que je fais cela, et pour nos fidèles adhérents en particulier. Dans tous les cas, si l’on souhaite redresser la barre, il va falloir toutes les bonnes volontés. Du sang neuf, avec de la vivacité et une vraie volonté de sauvegarder Infoclimat et ses valeurs, pour renforcer le Conseil d’Administration. Nous ne pourrons pas éternellement avoir des administrateurs en poste depuis plusieurs décennies (moi y compris !), sinon nous finirions comme certains partis politiques éléphantesques Du sang neuf, aussi chez les contributeurs, pour continuer de donner de la visibilité à Infoclimat par ses rubriques, par son contenu, par la qualité des données, et espérer ainsi toucher de plus en plus de monde et engager un cercle vertueux. Adhérents, visiteurs, si vous ne pouvez pas donner ou contribuer : communiquez ! Faites-nous connaître dans votre entourage, expliquez nos valeurs et nos différences avec tout le reste, secouez nos plumes pendant les AG, donnez-nous vos idées de personnes ou organisations qui pourraient nous soutenir… Ce message peut vous laisser un goût amer, et pourtant aujourd’hui ce sont de belles opportunités qui sont devant nous, et une solution fiable sur le long terme n’a jamais été aussi proche de notre portée. Ce que nous avons créé collectivement en vingt ans, qui est si unique dans notre écosystème de la météo et du climat, nous devions nous donner tous les moyens de le maintenir à flots : c’est ce qui est en train de se passer, et j’espère sincèrement que cela sera courronné de succès. Un grand merci pour ton dévouement et tes explications! On va y arriver! 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hugo_HK Posté(e) 1 janvier 2022 Hong Kong Partager Posté(e) 1 janvier 2022 4 hours ago, Fred59_ said: Je profite de cet appel à adhésions pour donner quelques précisions supplémentaires. Parce que devant la rondeur de nos habituelles lettres d’infos, l’apparent bon fonctionnement et répartition des tâches esquissés durant les AG et dans nos divers comptes-rendus, la vie d’Infoclimat ne tient au final qu’à peu de choses. Sans que l’information ne vous ait été communiquée d’une quelconque manière, par pudeur peut-être, ou par nos capacités de communication pas très bien rodées, vous n’avez jamais vraiment su l’ampleur de nos difficultés. Infoclimat a bien failli ne pas devenir ce qu’il est, et était destiné à mourir peu à peu dans les années 2010, ce qui m’aurait épargné ce message. C’est l’époque où notre développeur Jérôme67 est parti, et où je l’ai remplacé (si tu me lis : big-up !). J’avais 15 ans à peu près à l’époque, et je me suis lancé dans la conception de la nouvelle version du site (la « V5 »). On avait beaucoup de retard à l’époque, tant sur les fonctionnalités que sur les technologies, qui n’étaient plus au goût du jour, et aussi très peu sûres (d’où un gros piratage de la version précédente du site d’ailleurs, que j’ai mis des semaines à colmater à l’époque !). Il y avait tant à faire, tellement d’entrain, une belle communauté, j’ai sauté à pieds joints et j’y ai mis tout mon cœur, année après année. Alors tout n’a pas été rose dès le début, ceux qui ont connu le début de la « V5 » en 2012 ont vu des fonctionnalités qui n’étaient pas très stables, un site qui a subi des pannes, … mais au global, que de rubriques en plus, que de nouvelles données et cartes sur le monde entier, la possibilité de financer nos stations 100 % Infoclimat ensuite… ça donnait envie d’aller beaucoup plus loin ! Cela a continué jusqu’à aujourd’hui. J’ai donné 13 ans de la quasi-intégralité de mon temps libre à Infoclimat. Facile 40 heures par semaine quand j’étais lycéen, sous le regard mi-fier mi-inquiet de mes parents, à peine moins d’heures en étant étudiant, et aujourd’hui les semaines à 20 heures de bénévolat sont très fréquentes. Tout ça bien sûr avec un CDI à temps plein à côté, et une famille — je suis peut-être humoristiquement taggué sur ce forum « chef des robots », mais je n’en suis pas un pour autant. Infoclimat a grossi pendant des années, avec des rubriques et fonctionnalités toujours plus ambitieuses, parfois très innovantes, toujours gratuites, souvent plus ergonomiques que tous ces sites modernes difficilement navigables et bourrés de pubs,… et la complexité a grossi, logiquement, avec. Tous les développeurs vous le diront : l’architecture et le code d’un logiciel qui a évolué pendant 13 ans, c’est pas toujours très beau à voir. J’ai espéré pendant des années que quelqu’un puisse me rejoindre sur le volet technique, et on a eu quelques tentatives de responsables techniques courageux. Mais avec un éventail de technologies très compliqué (faire un site qui accueille 3000 requêtes par seconde ce n’est pas pareil qu’un site perso avec quelques pages), et aujourd’hui quasiment 400.000 lignes de code, l’entrée de nouveaux est vite décourageante pour tout le monde : on se retrouve devant une immense falaise sans savoir comment l’attaquer. Faute de documentation suffisante, et de possibilité d’accompagner la personne à temps plein – mais aussi parce que s’il fallait documenter, ce serait des centaines et des centaines de pages, qu’il me faudrait bien 6 mois de congés pour écrire. 400.000 lignes de code, c’est environ 7000 pages imprimées… Je ne parle même pas ici de l’infrastructure serveurs qu’il faut concevoir, mettre à jour et maintenir, des outils annexes que l’on utilise pour la gestion de l’asso, de la pression portée par les attaques informatiques qui pourraient tout réduire à néant ou faire fuiter vos données personnelles si je n’y apportais pas d’attention,… c’est une charge mentale significative ! Résultat : je suis devenu malgré moi la « clé de voûte » d’Infoclimat, la seule personne qui puisse savoir comment corriger les problèmes, comment faire évoluer les choses, comment fonctionne telle ou telle rubrique. Les personnes qui connaissent le monde du web et à qui je détaille la situation sont toujours surprises par cette situation : c’est non seulement impressionnant pour eux, mais aussi et surtout dangereux pour notre asso. Je n’ai pas voulu cette situation, croyez bien que me dévoiler aujourd’hui devant vous n’est pas chose facile – ne croyez pas qu’il s’agit là d’un exercice d’autocongratulation, si j’en arrive là, c’est plutôt un aveu d’échec ! Il est difficile de comprendre l’étendue du problème sans connaître un peu l’aspect technique, mais croyez-nous : un site comme Infoclimat nécessiterait une équipe de plusieurs personnes à temps plein, expérimentées, pour gérer sa maintenance, son infrastructure et son développement. Tout cela reposant sur les épaules d’une seule personne bénévole, est-ce bien raisonnable ? Mais ce n’est que l’aspect technique. Je suis aussi devenu membre du Conseil d’Administration en 2009, puisque le développement de l’asso n’est pas porté que par son site internet ! Rédiger des dossiers de présentation de l’asso pour nos potentiels subventionneurs/mécènes et tenter d’améliorer nos finances, préparer nos AG, essayer de tisser des liens avec d’autres assos pour voir comment faire évoluer notre mode de fonctionnement, ou engager des partenariats, démarcher pour installer des stations ou encore intervenir sur celle du Ventoux, gérer la sous-traitance de l’appli mobile, ou tout simplement animer le CA en rappelant les choses importantes à faire (démarrer les calendriers, lancer l’inscription aux rencontres, réécrire une page de présentation du réseau StatIC, courir après un avis collectif pour acheter des trucs, ou répéter éternellement des choses déjà écrites – « enseigner, c’est l’art de répéter »). Ces tâches, elles pourraient être réparties sur la dizaine d’administrateurs de l’asso, dont l’investissement est pourtant très inégal — pour des raisons qui ne regardent que chacun, et dont je ne suis pas juge. Ce contraste est cependant parfois démotivant pour les nouveaux et ceux qui s’investissent plus, mais c’est la vie du bénévole. Être bénévole, c’est ça, travailler à des moments loufoques, trouver n’importe quel créneau de temps utilisable pour tenter d’épauler au mieux ses autres collègues surtout lorsqu’ils expriment leurs difficultés, ou a minima, de les respecter en suivant ce qu’ils font et en disant de simples mercis. Vous le savez, je suis plutôt discret, droit au but, voire froid dans mes communications écrites, je n’ai jamais su prendre le temps pour ça ! Nombre des visiteurs ou adhérents croient qu’Infoclimat, c’est plusieurs personnes, voire même que nous sommes employés à plein temps, et nous comparent volontiers à d’autres sites internet commerciaux qui font plusieurs millions de chiffre d’affaires et qui surfent bien volontiers sur la météo participative pour en faire leur business model (Windy, Meteociel, Wundermap, vous les connaissez). À 25 ans, après dix ans de loyaux (et bons?) services, mon corps et mon esprit m’ont dit stop. Je vous épargne le détail, mais vous deviniez déjà le diagnostic : c’est le stress, l’anxiété, le burn-out, quoi. Je ne voulais pas y croire moi-même évidemment. Mais il faut dire qu’effectivement, utiliser tout son temps libre pendant dix ans, réduire à peau de chagrin ses loisirs, manquer de temps avec sa famille et ses amis, pour l’intérêt général, c’est peut-être too much. Mais tout laisser tomber n’a jamais été une option, connaissant les graves conséquences pour Infoclimat... Le confinement a ravivé un feu qui couvait depuis des années, et a exacerbé les difficultés et la sensation de solitude –et pas que pour moi !– mais cette fois-ci je ne m’y suis pas laissé prendre : il fallait réagir. Alors j’ai tenté de comprendre comment nous pourrions « passer à l’échelle ». Je l’ai proposé en AG, j’avais l’idée de passer mon emploi à temps partiel (90%) pour dégager quelques petits jours par mois pour IC, et espérer pouvoir mieux profiter de mon temps libre. Cela n’a pas été très efficace, avec une moyenne de 8h par mois, ce n’est pas suffisant, c’est un grain de sable au Sahara. J’ai tenté, parfois maladroitement, de faire bouger un CA qui me paraissait bien trop passif face à la gravité de la situation, et de difficultés que beaucoup ne parvenaient ni à imaginer, ni à comprendre. Nous l’avions expliqué en AG, sur la partie technique, recourir à la sous-traitance est pour le moment impossible : cela nécessiterait des centaines d’heures bénévoles pour expliquer ce que l’on veut faire, le coucher sur papier, expliquer l’existant, les spécificités du « métier » de la météo, à des « développeurs web », pour aboutir à un cahier des charges. Et puis ensuite, passer à la caisse avec plusieurs centaines de milliers d’euros (que nous n’avons pas !), pour réaliser ces développements. Recourir à des stagiaires ou des alternants pose les mêmes problématiques : un accompagnement très fort est nécessaire (je dirais même obligatoire, trop nombreux sont les stagiaires utilisés comme main d’oeuvre pas chère…), et nécessite un temps bénévole important : on revient au point de départ d’une implication bénévole forte. Repartir de zéro ? Imaginez-vous écrire un livre dans lequel vous décririez toutes les fonctionnalités d’Infoclimat, toutes les cartes, leurs couleurs, leurs étiquettes, leur forme, les boutons des interfaces, les formulaires, l’architecture des bases de données et des serveurs, le comportement de chaque petit clic, les tableaux, comment on calcule des TN/TX ou des sommes de pluie dans chaque coin du monde, le tout avec suffisamment de performance et de sécurité pour accueillir 7 millions de visiteurs par an. Ca ferait un beau bouquin, hein ? Imaginez devoir aller demander un devis à une entreprise prestataire d’informatique, pour créer ce que décrit ce livre. C’est le genre de projets que l’État (ou Météo-France) sous-traite à CapGemini ou ATOS pour plusieurs dizaines de millions d’euros, quelques CDI ingénieurs et qui prend quelques années... C’est là aussi impossible pour Infoclimat. Le faire « par petits bouts » est tout aussi complexe , puisqu’il faut spécifier précisément comment intégrer le petit bout dans le reste. Tout arrêter ? Au final, pourquoi pas… « Météociel le fait très bien », comme j’entends souvent. Oui, avec 20x ou 30x plus de budget annuel ? (je ne suis pas sûr du chiffre, les comptes ne sont pas ouverts comme ceux d’Infoclimat :)) Comme cela est dit plus haut, ce serait un crèvecœur de voir sombrer l’état d’esprit qui est celui d’Infoclimat : ce commun au service de tous, géré de manière désintéressée. Alors j’ai tenté de nous rapprocher d’organisations qui pourraient nous aider à comprendre : Gandi.net, Framasoft. Comment une asso comme la notre peut-elle passer à l’échelle, et continuer de fonctionner sans essorer un ou des bénévoles ? Comment fait Wikipedia ? Et faire concilier tout cela avec nos valeurs, l’intérêt général, l’absence de publicités, la gratuité pour tous ? Nous n’avions pas jugé utile toutes ces années de se poser ces questions et découvrir comment les autres fonctionnent, et à quel point nous sommes des extraterrestres dans ce monde : si ça a fonctionné comme ça pendant tant d’années, c’est plus proche du miracle que de la norme. Il se trouve que ces autres associations n’ont pas fait de miracles justement : elles ont embauché des personnes à plein temps. Aujourd’hui, c’est la solution qui se dessine pour Infoclimat, et qui me permettrait d’ici à quelques années, d’espérer me détacher progressivement, et empêcher un burn-out associatif – et pas que le mien aujourd’hui –, et pouvoir juste profiter de sa passion plutôt que de la pression. Mais il y a encore du chemin, et il nous faut pour cela principalement réussir à dégager suffisamment de budget pour recruter des personnes. Cela a commencé, nous recherchons des subventions, avec l’aide précieuse d’un de nos adhérents, Alexandre. Je me suis démené pour que nous ayions des dossiers de présentation pertinents à envoyer aux potentiels mécènes et subventionneurs, des CERFA pré-remplis, des projets qui puissent rentrer dans le cadre de subventions publiques… et j’ai bousculé le CA pour cela en cette fin 2021, pour ne pas avoir à attendre 2023 ou 2024. Car il y aura des échecs, il ne faudra pas se démotiver, mais sortir de ses habitudes établies, expérimenter, communiquer, réessayer. Nous gardons parfois nos ancrages et habitudes d’une asso de 200 adhérents – parfois, c’est pas plus mal – mais désormais la lumière est au bout du tunnel. Et puis il faudra recruter les personnes ! Il faudra beaucoup travailler pour publier des annonces, faire passer des entretiens, gérer la partie administrative d’un salariat. Salarié qui espérons-le pourra auto-entretenir le mouvement, et permettre à l’asso de continuer à augmenter encore un peu son budget, pour atteindre la phase finale : embaucher un premier développeur web. Ce n’est pas une mince affaire non plus, c’est l’un des métiers les plus en tension sur le marché de l’emploi. Nous ne pourrons pas payer autant que les multinationales de la tech, il faudra trouver LA perle qui accepte d’avoir un emploi moins payé que dans une grosses boîtes, en échange de nos valeurs, et qui ait la volonté de travailler sur une pile de technologies complexes (et passées de mode !), en frontal avec des bénévoles qui lui répondront de manière asynchrone. Et là, augmenter encore le budget annuel d’un bon 50.000€ par an. D’ici là, la pression de la technique reposera toujours sur moi, en espérant que les tâches d’administrateur puissent, elles, se répartir sur les administrateurs en poste, présents ou futurs. Bien sûr, il est possible que nous échouions, et ne réussissions pas à recruter. Si c’est le cas, à titre personnel, je ne continuerai pas, et il me serait impossible de « rester juste un peu ». La machine est trop grosse, trop complexe, si on met le petit doigt, tout y passe. Je devrai partir définitivement, et faire une coupure nette. Cela signifie qu’Infoclimat ne se maintiendrait plus techniquement, et le site finirait inévitablement par tomber en panne petit à petit, et les bugs s’accumuleront. Quelques mois plus tard, Infoclimat sera probablement hors service, ou tellement dégradé que tout le monde sera parti ailleurs : Météociel, Meteo60, Meteoblue, Windy,…vous aurez le champ libre ! Et il ne restera donc plus que ces initiatives commerciales dans le monde de la météo, servant des intérêts privés d’entreprises à but lucratif. Exit les adhérents d’une communauté axée sur l’intérêt général. C’était l’une de nos plus grosses forces ! Peut-être est-ce aussi la plus grande faiblesse ? Vive la start-up nation Ces problèmes, ils ne datent pas d’hier. Alors comme pour le changement climatique et nos décideurs, peut-être avons-nous, le Conseil d’Administration, été submergés par l’ampleur du problème, ou n’avons pas su en saisir la substance ? Mais comme le changement climatique, plus on attend, plus les décisions à prendre seront difficiles, et plus l’issue devient critique. On y est ! Tout n’a pas été facile pour en arriver là, je vous le garantis, gérer une association ce n’est pas que le monde des bisounours et il a fallu encaisser les coups ; mais tous cependant, nous souhaitons préserver Infoclimat et l’association tels qu’ils sont aujourd’hui. Je ne pointe pas de responsable ici, il faut se l’avouer, nous le sommes tous un peu... Moi, de m’être impliqué plus que de raison, sans sentir qu’il y aurait un point de non-retour. Le CA, qui n’a pas saisi toute la mesure du problème, n’a pas su trouver les moyens de réfléchir à de nouvelles options, n’a pas voulu grossir ses rangs alors que la charge se répartissait de manière plus inégale, n’a pas pu saisir à quel point un bénévole pouvait se trouver en difficulté, et n’a pas su communiquer ses propres difficultés, lorsqu’elles étaient identifiées. J’en ai souvent voulu à certains –ils le savent– de se cacher derrière un « nous sommes tous bénévoles, rien ne nous oblige », sans se rendre compte que certains étaient plus bénévoles que les autres. Les adhérents et contributeurs, certainement pas responsables : personne ne leur a rien dit. Au contraire, pour ma part c’est la plus belle raison de continuer : c’est pour la communauté que je fais cela, et pour nos fidèles adhérents en particulier. Dans tous les cas, si l’on souhaite redresser la barre, il va falloir toutes les bonnes volontés. Du sang neuf, avec de la vivacité et une vraie volonté de sauvegarder Infoclimat et ses valeurs, pour renforcer le Conseil d’Administration. Nous ne pourrons pas éternellement avoir des administrateurs en poste depuis plusieurs décennies (moi y compris !), sinon nous finirions comme certains partis politiques éléphantesques Du sang neuf, aussi chez les contributeurs, pour continuer de donner de la visibilité à Infoclimat par ses rubriques, par son contenu, par la qualité des données, et espérer ainsi toucher de plus en plus de monde et engager un cercle vertueux. Adhérents, visiteurs, si vous ne pouvez pas donner ou contribuer : communiquez ! Faites-nous connaître dans votre entourage, expliquez nos valeurs et nos différences avec tout le reste, secouez nos plumes pendant les AG, donnez-nous vos idées de personnes ou organisations qui pourraient nous soutenir… Ce message peut vous laisser un goût amer, et pourtant aujourd’hui ce sont de belles opportunités qui sont devant nous, et une solution fiable sur le long terme n’a jamais été aussi proche de notre portée. Ce que nous avons créé collectivement en vingt ans, qui est si unique dans notre écosystème de la météo et du climat, nous devions nous donner tous les moyens de le maintenir à flots : c’est ce qui est en train de se passer, et j’espère sincèrement que cela sera courronné de succès. Merci beaucoup pour ton travail. J'ai eu la chance de voir infoclimat évoluer de 2006 a nos jours, et devenir l'un des principaux sites météo du monde. Il ya bien des sites météo au RU et aux US qui je suis, mais finalement les deux sites que je consulte le plus restent IC et meteociel. Les cartes, la climato, tout est top. D'autre part j'ai essayé d'adhérer ce matin (1et Janvier ici) mais je revois un message d'erreur au moment de la validation par code envoyé par email quand je saisis le code: Erreur de validation de votre email ou pseudo. Merci de réessayer. Je ne sais pas a quoi c'est du...? (Je suis sur d'avoir entrer le bon pseudo et les bons codes, j'ai aussi essayé plusieurs fois). 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Responsable Technique Matt67 Posté(e) 1 janvier 2022 Kogenheim (67) Responsable Technique Partager Posté(e) 1 janvier 2022 Il y a 5 heures, Hugo_HK a dit : Merci beaucoup pour ton travail. J'ai eu la chance de voir infoclimat évoluer de 2006 a nos jours, et devenir l'un des principaux sites météo du monde. Il ya bien des sites météo au RU et aux US qui je suis, mais finalement les deux sites que je consulte le plus restent IC et meteociel. Les cartes, la climato, tout est top. D'autre part j'ai essayé d'adhérer ce matin (1et Janvier ici) mais je revois un message d'erreur au moment de la validation par code envoyé par email quand je saisis le code: Erreur de validation de votre email ou pseudo. Merci de réessayer. Je ne sais pas a quoi c'est du...? (Je suis sur d'avoir entrer le bon pseudo et les bons codes, j'ai aussi essayé plusieurs fois). Merci de ton retour J'ai l'impression que tu n'as pas de compte sur le site, les comptes forum et site sont différents. Ainsi je t'invite à te créer un compte sur le site, que nous validerons de suite 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hugo_HK Posté(e) 1 janvier 2022 Hong Kong Partager Posté(e) 1 janvier 2022 6 minutes ago, Matt67 said: Merci de ton retour J'ai l'impression que tu n'as pas de compte sur le site, les comptes forum et site sont différents. Ainsi je t'invite à te créer un compte sur le site, que nous validerons de suite OK got it merci! 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lepaysan28 Posté(e) 1 janvier 2022 4 km au sud de Houdan 78 Partager Posté(e) 1 janvier 2022 Il y a 9 heures, lepaysan28 a dit : Tout d abord meilleurs voeux 2022 a vous et votre entourage. bravo pour ce merveilleux travail. et bon courage pour la suite. pour ma part je suis lecteur et un peu contributeur du forum depuis pas mal de temps je n ai jamais voulu adhère jugeant mes connaissances météo beaucoup trop faible. Mais je vais le faire dès demain pour ne pas que tout votre travail soit perdu. Merci beaucoup. Chose dites choses faites à l’instant 3 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Seziou / Zarge © Posté(e) 1 janvier 2022 Saint Martin de Londres (34) / Agropolis Montpellier-Nord Partager Posté(e) 1 janvier 2022 Merci lepaysan28 !!!! Pour rappel : Lorsque votre adhésion est terminée, n'hésiter pas à partager sur les réseaux sociaux votre vignette téléchargeable ici-même : https://asso.infoclimat.fr/infos/formulaire.php 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ced30 Posté(e) 1 janvier 2022 St Paul les Fonts (30) Alt. 80 m, Gard rhodanien Partager Posté(e) 1 janvier 2022 Adhésion renouvelée et partagée sur FB (notamment sur ma page Météo-Midi). Bonne année 2022 à tous les passionnés de météo. J'envisage de nouveaux projets d'installations de capteurs cette année, avec le soutien de la communauté 2 7 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Seziou / Zarge © Posté(e) 1 janvier 2022 Saint Martin de Londres (34) / Agropolis Montpellier-Nord Partager Posté(e) 1 janvier 2022 MERCI Ced30, vraiment ! J'ai repartagé 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 1 janvier 2022 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 1 janvier 2022 Déjà, belle et heureuse année à IC et à tous ses membres. Accompagnée d'une météo enrichissante et foisonnante ! Il y aurait beaucoup de choses à écrire. Vous pouvez être fier de tout ce que vous avez construit, entrepris et coordonné. Si IC atteint ce stade critique, c'est que vous avez réussi. Les débuts d'IC ont été cahotiques, avec coups de gueule, claquements de porte, etc. Certains anciens administrateurs / cofondateurs n'y ont plus remis les pieds. D'autres restent présents en toute discrétion. Ça peut faire mal, c'est la vie d'une association qui grandit et qui s'émancipe de la stricte vision pionnière. Ainsi IC roule, Laurent l'écrit, il n'y a pas que le nombre d'adhérents qui progresse, il ya aussi les usages du contenu proposé par IC, des profils amateurs et professionnels, béotiens et chercheurs, jeunes et vieux, ... Les femmes seraient en retrait, si une d'elles se présentait et été élue au CA, un premier pas serait franchi. Cette facilité d'IC est à double tranchant. Les deux messages de Laurent et Fred l'illustrent. Laurent explique que l'asso doit évoluer et se tourner vers de nouvelles ressources tout en gardant son esprit vivace. Si elle doit évoluer de la sorte, c'est bien que l'organisation (au sens large) actuelle ne suffit plus / n'est plus adaptée. Fred explique les difficultés qu'il rencontre parce que le travail fait est génial mais que l'interne ne suis plus et qu'il est nécessaire d'évoluer. C'était d'ailleurs palpable à la visio CA - contributeurs. Oui, le texte de Laurent est en rondeur et consensuel. C'est nécessaire, et puis, c'est son rôle. Celui de Fred, je l'attendais depuis un moment. C'est couillu, enfin, courageux, ça n'a rien de facile, déjà de s'ouvrir en public de ses propres difficultés, des difficultés avec ses collègues et des difficultés rencontrées par ce qu'on sert avec passion. Rien de plus normal quand on est « ensemble » depuis des années, dans un projet qui se densifie à vitesse grand V et que, finalement, on est un peu seul (je ne parle pas de l'aspect technique). Donc merci Fred d'avoir « franchi le Rubicon ». La construction de ton message montre que tu y as réfléchi longuement, que tu as pris le temps de considérer les différents aspects et approches, d'anticiper. Bref, ça te trotte probablement dans la tête depuis un moment. Tu dis : « l’entrée de nouveaux est vite décourageante pour tout le monde : on se retrouve devant une immense falaise sans savoir comment l’attaquer ». Tu as raison. L'attaquer sans expériences ne serait-ce pas une folie ? Est-ce uniquement pour les nouveaux ? Les anciens aussi, et notamment le CA. Vous créez, vous assemblez puis un jour vous vous rendez compte de l'immensité du travail accompli, que vous ne pouvez plus « faire » vous-même. Bien sûr, si la prise de conscience avait été plus précoce, cela aurait été plus confortable. Quoique ..., l'approche aurait sûrement été différente, tout comme les conséquences. Mais bon, c'est ainsi. Vous avez construit, avec l'aide de tous les membres, un « putain de truc de ouf », en évitant de dénaturer l'esprit initial ! En bas de ce monument, c'est pas simple de s'approcher, de mettre les mains dans le cambouis. Tant pour le CA que pour les membres. Vous avez opté pour certaines solutions. Perso, elles sont nécessaires, je vous l'avais déjà dit. Je vous soutiens. Vous pouvez être soutenu déjà par les « Contributeurs ». Nous sommes environ une quarantaine je crois. Faut pas avoir peur de les solliciter, certains en font beaucoup, d'autres moins : n'oubliez pas qu'en bas de la falaise, on se sent petit et on ignore comment la gravir. Vous ne vous êtes jamais décidés à décrire vos besoins, cela aurait pu être un début. Une illustration : vous nous avez ouvert différents accès à des interfaces, pour autant sans explication (ou alors je n'ai pas su). Bien entendu, nous sommes tous des bénévoles et on ne donne pas d'ordres aux bénévoles, certains je vois se sont jetés à l'eau et se débrouillent. D'autres sont restés à quai. Parce que si vous hésitez, vous restez silencieux, vous n'osez pas demander, bien des contributeurs (et des contributeurs potentiels ou futurs) adopteront ce même comportement. La falaise est impressionnante ! La passivité est d'autant plus facile qu'IC semble rouler tout seul (sans jeu de mot, Fred ! 😛 ). Même après un premier pas, le second n'est pas évident. Derrière le consensus de Laurent, il y a le terrain de Fred. Je n'aurais qu'un mot à dire : osez ! Le CA, les contributeurs, les adhérents, les membres : osez ! Différents trucs étaient dans les cartons, au niveau de la prévi sans avoir forcément besoin du CA. Je commencerai à m'y mettre ces prochains jours. Oui, les disponibilités sont ce qu'elles sont, ça n'empêche pas d'avancer, même lentement Je suis sur que certains d'entre vous ont des idées, soumettez-les ou lancez-vous. Pourquoi pas une rubrique « Suggestions » sur le forum ? Les idées seront exposées, ceux intéressés les discuteront. Un topic tourne au vinaigre ? Pas grave, il est fermé c'est que la proposition discutée n'était pas la bonne ou que ce n'était pas le bon moment. Quelque part, le consensus a des limites et parfois il faut trancher dans le vif. Merci à tous adhérents et membres qui participent d'une façon ou d'une autre. Nous pouvons faire plus (moi le premier !). Naturellement, pour le CA, cette ouverture questionne, c'est normal. Accueillir de nouveaux administrateurs et administratrices, c'est partager le travail, c'est aussi s'exposer à d'autres approches, des remises en questions positives et négatives, tout ça n'est pas simple. Comme c'est écrit, c'est ça ou la fermeture. Alors tant qu'à faire, essayons ensemble de rester ouvert ! Il vous faut des sous ... Les adhésions forment la majorité du financement de l'association. Il faut donc plus d'adhérents. Beaucoup de propriétaires de stations sont adhérents. Pas tous encore. Ce n'est pas obligé mais finalement, partager ses données sur le réseau StatIC ou amateur, c'est adhérer à l'objet de l'association. L'achat de la station n'est pas une mince affaire, c'est certain, et qu'est-ce 20 € sur +/- 500, 1000 € la station ? Beaucoup consultent les données agrégées par IC, les exploitent pour eux-mêmes ou professionnellement. Là encore, 20 € / an (ou 10€ en réduit) pour adhérer explicitement à une asso dont on soutient implicitement l'objet, c'est cohérent. Beaucoup sont passionnés, adhérer à une asso dont le but est de permettre de vivre cette passion est un acte logique et raisonnable. Etc... Pas question d'obliger ni de culpabiliser. Pas de bons adhérents et de mauvais membres. Chacun a ses raisons personnelles. Mais combien de non-adhérents n'adhèrent pas par passivité ? 2500 adhérents se serait déjà ~50000 €... Doubler le nombre actuel apporterait 70000€ dans la corbeille. Bon, j'arrête là ! Mais quand même, bravo ! La résolution 2022 d'IC serait ... osez !! Bonne année ! 26 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Responsable Technique Fred59_ Posté(e) 1 janvier 2022 Cannes (06) Responsable Technique Partager Posté(e) 1 janvier 2022 Merci @_sb pour ton analyse qui, je dois avouer, est très pertinente. On devrait l'afficher dans le hall d'entrée de notre bureau mailing-list ! 😁 J'en profite, pour ceux qui n'ont pas encore vu passer la chose, de vous inciter à lire en détails notre nouvelle page "Contribuer", qui explique un petit peu mieux (très modestement !), les actions bénévoles que l'on peut actionner : https://www.infoclimat.fr/contribuer/ Nous avons d'autres projets dans les cartons ce mois-ci, j'y reviendrai dans le forum adhérents ! Citation La construction de ton message montre que tu y as réfléchi longuement Dans les brouillons depuis 3 mois 🙂 12 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Météo Roussillon Posté(e) 1 janvier 2022 Salleles/Montpellier/Rosis Partager Posté(e) 1 janvier 2022 J’ai réussi à tout lire (oui oui, tout lire et Yavait de quoi lire ).. Apres avoir eu peu d’argent ces dernières années et consacrant mes principales économies pour fournir une bonne qualité sur mes stations (Salleles, Gruissan, Tauch), et ce n’est pas fini car j’ai une station en stock que je vais implanter dans la région Languedoc-Roussillon dans le courant de l’année , je vais prendre dans ces prochains jours la première adhérence à une association de ma jeune vie (Et oui a 21 ans on est jeune 😛) car maintenant que j’ai un peu de fond financier je trouve ça normal d’adhérer pour la qualité proposée et surtout GRATUITE. Je partagerai également le lien sur ma petite page Meteo personnelle facebook (15 000 abonnés), si certaines personnes sont intéressées ca fera toujours des adhérents en + Belle et heureuse année à tous et surtout.. la santé avant tout 13 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sebaas Posté(e) 2 janvier 2022 Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37) Partager Posté(e) 2 janvier 2022 A la hauteur des moyens de chacun, merci à tous - en météorologie comme en hydrologie, ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières... atmosphériques 11 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gugo Posté(e) 2 janvier 2022 Chambéry (Savoie, 73), 270m Partager Posté(e) 2 janvier 2022 Le 31/12/2021 à 23:59, Laurent15 a dit : Nous avons identifié le seul chemin possible pour pouvoir continuer sereinement nos activités. Ce chemin passe par le recrutement d'un⋅e salarié⋅e, chargé⋅e de projets et de développement, permettant de monter des dossiers de subventions et de partenariats, de soulager le conseil d'administration, et d'engager un cercle vertueux de financement de notre association pour pouvoir embaucher d'ici 2023 un développeur informatique D'ailleurs j'ai remarqué un petit truc dans la page recrutement où il y a l'offre d'emploi. Il n'y a pas de date de prise de poste. C'est un choix volontaire ou pas ? Car je pense que ce "flou" peut en rebuter certains possiblement ? Ton message est poignant Fred et montre le besoin de faire bouger les choses et vite. Je pense que beaucoup se doutaient que c'était un très lourd engagement que tu avais, mais quand je lis 400 000 lignes de codes géré par une personne ça rend fou🤯. Moi qui était bout de ma vie au lycée en info quand j'en avais 50... Comme Sb, vous avez mon total soutient et je suis convaincu que fous faites le bon choix. Il y aura surement des échecs dans tout ce que vous allez entreprendre (notamment au niveau des subventions) mais ce qui compte c'est l'esprit global d'avancer vers un même but. Il y a 19 heures, _sb a dit : Différents trucs étaient dans les cartons, au niveau de la prévi sans avoir forcément besoin du CA. Je commencerai à m'y mettre ces prochains jours. Oui, les disponibilités sont ce qu'elles sont, ça n'empêche pas d'avancer, même lentement Sinon @_sb je suis personnellement toujours convaincu qu'il y a moyen de faire quelque chose sur ce qui est du domaine de la météo mais il faudrait réussir à trouver d'autres personnes que toi ou moi ou kyrion qui seraient disponibles et qui ont le niveau (ça il y en a plein sur le forum...) pour proposer des contenus de prévision. Pas forcément des BIM mais aussi des prévisions plus régulières assez rapide et simple (J+3/4) à une échelle française, j'ai d'ailleurs remarqué l'apparition de la catégorie "météo" dans la rédaction d'actualités. Elle pourrait servir à cela ? S'il est produit un contenu assez régulier ça fait plus de partages d'articles sur les RS, plus de gens susceptibles de découvrir l'association, le site et même d'adhérer. Personnellement, j'avoue ne pas arriver à être super régulier par manque de temps parfois mais aussi par manque de motivation, car le genre d'idée évoquée ci dessus il faudrait un nombre suffisamment grand de personnes prêtes à proposer du temps pour faire ça, quand tu es seul ou à deux c'est tout de suite plus limite . A moins d'avoir la détermination monstrueuse d'un Fred x) ... Peut être déjà passé par le LT justement pour demander qui pourrait être intéressé par ce type d'investissement ? Je pense aussi qu'on peut peut être trouver des gens qui ont le niveau pour ça sur le Tchat partenaire, après reviendra au CA de valider ou non leur profil après 1-2 publication proposé. C'est ce que j'avais dit il y a un ou deux ans, si on arrive à regrouper au moins 5 personnes pour faire une petite prévis de temps en temps ça ferait facile 5 prévis par mois si chacun prend le temps d'en faire une par mois. Ca rendrait tout de suite plus dynamique l'aspect analyse/prévision sur le site. Sans compter l'alimentation des BS qui est parfois juste quand le CA ou les contributeurs BS actuels ne sont pas trop dispo, avec 5-6 personnes bien motivé il y aurait de quoi faire... 6 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
seb13200 Posté(e) 2 janvier 2022 13 Aix en Provence , anciennement 06 Valbonne et Antibes Partager Posté(e) 2 janvier 2022 (modifié) Bonsoir, je pense contribuer pour la première fois cette année , vous le méritez largement merci à tous les bénévoles qui font exister Infoclimat , je suis souvent uniquement lecteur mais j’apprends beaucoup à vous lire, vous nous avez trop bien habitué avec ces infos complètes le tour gratuitement sans pub , et si jamais tout disparaît ça serait la cata, tout le monde se rendrait encore + compte de votre importance. il y a une date limite pour contribuer? Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais si les nombreux météorologues qui ont créés leur entreprise ou sont sur le chemin de le faire , ou qui sont juste amateurs, peuvent parler de votre changement profond , ça pourrait être un bon geste qu’ils en parlent sur leur page Facebook qui ont beaucoup de followers, car je pense que beaucoup d’entre eux ont utilisé ce forum a une époque et ce forum a participé à leur visibilité, et qu’infoclimat leur met à disposition de nombreux accès qui les aident pour leurs prévisions,ça serait juste un retour des choses pour Infoclimat. Je pense par exemple à météo varoise, la météo du 13, météo Languedoc , météo Gard Herault, météo du Gard et tous les autres que je ne peux pas tous énumérer.bonne soirée. Cordialement. Modifié 2 janvier 2022 par seb13200 9 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sebaas Posté(e) 2 janvier 2022 Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37) Partager Posté(e) 2 janvier 2022 il y a 32 minutes, seb13200 a dit : il y a une date limite pour contribuer? Pas de date limite pour les dons (qui peuvent même être programmés pour quelques € par mois, et tous les mois). Et s'agissant des adhésions, elles sont enregistrées sur l'année civile, depuis le 1er janvier donc, et jusqu'au mois d'octobre. Mais être adhérent avant le mois d'avril permet notamment de participer à l'Assemblée Générale qui devrait avoir lieu au mois de mai. Pour tous les autres sites et pages FB qui ont bien grandi depuis leurs débuts sur Infoclimat (son forum en particulier), on sera évidement ravis s'ils devaient relayer notre appel, mais on leur laisse biensûr le choix de le faire ou non. En tout cas, c'est aussi une fierté pour nous de voir tous ces sites web et pages FB, pour la plupart d'excellente qualité, qui se sont développés, organisés et multipliés depuis une bonne quinzaine d'années. On leur fournit du contenu tant que l'on peut, gratuitement, sans pub, et nul doute que la reconnaissance dont bénéficie IC passe également par eux tous. 8 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 2 janvier 2022 Nancy Partager Posté(e) 2 janvier 2022 (modifié) Un grand MERCI à toute l'équipe d'Infoclimat, vous représentez probablement la plus belle facette de l'Internet. Bravo pour votre engagement et investissement, je suis particulièrement touché par le message de Fred. La communauté doit se mobiliser pour apporter un soutien financier à la hauteur des enjeux, pour pérenniser et par respect pour ce qui a été construit. Longue vie à IC et encore merci pour votre engagement. Modifié 2 janvier 2022 par thib91 11 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Z32.l8 Posté(e) 2 janvier 2022 80800 Bussy-lès-Daours Partager Posté(e) 2 janvier 2022 Bonjour, Adhérent depuis de nombreuses années, lecteur assidu, très modeste contributeur. Bravo et merci. Cependant, je suis désolé cher président que dans votre message, vous avez recours à l'écriture inclusive en ce qui concerne le recrutement d'un salarié. C'est d'autant plus regrettable que vous avez des actions en faveur du public scolaire. Sachez qu'il est déjà difficile d'obtenir des copies dans un français correct. De plus l'écriture inclusive est un facteur de discrimination. Cordialement 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sebaas Posté(e) 2 janvier 2022 Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37) Partager Posté(e) 2 janvier 2022 il y a 11 minutes, Z32.l8 a dit : vous avez recours à l'écriture inclusive en ce qui concerne le recrutement d'un salarié. Je ne suis guère fan de l'écriture inclusive en général, mais je la trouve au contraire tout à fait appropriée pour une fiche de poste et un recrutement, justement, non-discriminant. D'autant qu'elle n'est ici utilisée que pour le libellé de ladite fiche de poste! Mais de toute manière, ce n'est pas le sujet ici... 4 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Seziou / Zarge © Posté(e) 2 janvier 2022 Saint Martin de Londres (34) / Agropolis Montpellier-Nord Partager Posté(e) 2 janvier 2022 Lorsque votre adhésion est terminée, n'hésiter pas à partager sur les réseaux sociaux votre vignette téléchargeable ici-même : https://asso.infoclimat.fr/infos/formulaire.php Il y a 20 heures, Météo Roussillon a dit : J’ai réussi à tout lire (oui oui, tout lire et Yavait de quoi lire ).. Apres avoir eu peu d’argent ces dernières années et consacrant mes principales économies pour fournir une bonne qualité sur mes stations (Salleles, Gruissan, Tauch), et ce n’est pas fini car j’ai une station en stock que je vais implanter dans la région Languedoc-Roussillon dans le courant de l’année , je vais prendre dans ces prochains jours la première adhérence à une association de ma jeune vie (Et oui a 21 ans on est jeune 😛) car maintenant que j’ai un peu de fond financier je trouve ça normal d’adhérer pour la qualité proposée et surtout GRATUITE. Je partagerai également le lien sur ma petite page Meteo personnelle facebook (15 000 abonnés), si certaines personnes sont intéressées ca fera toujours des adhérents en + Belle et heureuse année à tous et surtout.. la santé avant tout Salut ! Pourrais-tu me prévenir quand c'est fait pour que je partage la publication sur notre facebook également ? Serge Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Météo Roussillon Posté(e) 2 janvier 2022 Salleles/Montpellier/Rosis Partager Posté(e) 2 janvier 2022 il y a une heure, Seziou / Zarge © a dit : Lorsque votre adhésion est terminée, n'hésiter pas à partager sur les réseaux sociaux votre vignette téléchargeable ici-même : https://asso.infoclimat.fr/infos/formulaire.php Salut ! Pourrais-tu me prévenir quand c'est fait pour que je partage la publication sur notre facebook également ? Serge C’est fait 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebinnis Posté(e) 4 janvier 2022 Frontonas (230 m) Partager Posté(e) 4 janvier 2022 Bonjour, j'adhère à l'instant 😄 , pour contribuer à la pérennité de cette belle association. 1 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Orage99 Posté(e) 6 janvier 2022 Huttenheim (67 - Alsace) Partager Posté(e) 6 janvier 2022 Mauvais élève pendant une paire d’années, me revoilà dans les rangs des adhérents ! Merci pour ce vous faites, c’est devenu une habitude de consulter le forum tous les jours. Pourvu que ça dure ! 1 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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