ggdu19 Posté(e) 9 septembre Troche - Altitude 410m / Lagrand - Altitude 600m Partager Posté(e) 9 septembre Il y a 1 heure, meteo17100 a dit : Je suis enthousiasme même si l'ensemble arpège du graphique forcit trop sur le froid. A chaque fois on finit avec 2 ou 3 degrés de plus comme aujourd'hui Ça malheureusement, on le verra réellement que le 12 et le 13 😉 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Turquoise_ExNico41 Posté(e) 10 septembre Partager Posté(e) 10 septembre En tout cas il devient probable (≈7/10) que septembre finisse sous les normes de saison au vu de ce qui est annoncé. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Run999H Posté(e) 10 septembre Bègles Partager Posté(e) 10 septembre Il y a 4 heures, Turquoise_ExNico41 a dit : En tout cas il devient probable (≈7/10) que septembre finisse sous les normes de saison au vu de ce qui est annoncé. ??? Un 10/09 tu arrives à dire que ce mois de septembre sera très probablement sous les normes de saison avec un coup de frais/froid de 5j programmé ? Compte tenu des excédents sur cette première décade de septembre, que le déficit reste à préciser en fonction de la nébulosité (soleil vaillant en septembre encore…) et que les conditions anticycloniques pourraient déjà nous ramener autour des normales dès le début de semaine suivante… Je ne suis même pas sûr que ce plongeon des températures soit suffisant à nous ramener autour des normales d’ici à la fin de semaine donc non, il n’est pas probable qu’on finisse septembre sous les normales. L’inverse est tout aussi probable. 14 7 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nico 14 Posté(e) 10 septembre Saint-Aubin-d'Arquenay(14),Sword Beach. Partager Posté(e) 10 septembre (modifié) Je n’ai pas regardé les modèles ces derniers temps mais sur ce point il y a quelques outils qui permettent de situer globalement où l’on se trouve et où l’on va à j+ 7. Actuellement, on affiche un excédent de 1 degrés dans une semaine on serait sur un déficit de 0,7 degré, ça donne le ton sur les prochains jours tout de même. Je ne sais pas si GFS est isolé des autres modèles. Dans tous les cas oui ça reste précoce pour conclure sur ce mois. Modifié 10 septembre par Nico 14 5 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bruno76 Posté(e) 10 septembre Varsovie-quartier Wola Partager Posté(e) 10 septembre Il faut dire aussi que septembre et octobre sont des mois à très forte pente pour la baisse des températures, et en septembre la pente est vraiment en 2eme quinzaine. En 2018 je crois à Varsovie au 20 septembre nous étions à +3 d'écart mensuel et en 8 ou 10 jours (notamment une première gelée le 30), l'excédent avait été ramené à +0,5. C'est donc tout à fait normal d'être en excédent le 15 septembre, et ne pas l'être donne une forte probabilité de finir en déficit. Si on regarde la suite, un puissant anticyclone centré sur le RU voire la France à l'arrière du coup de froid n'arrangeait pas forcément la moyenne. Les températures remonteraient en altitude mais les phénomènes de basse couche seront de plus en plus nombreux et les nuits facilement rafraichies. Pour retrouver des Tx>25 et Tn>15 il faudra un vrai flux de Sud-Ouest, une GF sur le Portugal. 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 10 septembre Nancy Partager Posté(e) 10 septembre Il y a 21 heures, anecdote a dit : Le duo 2023-2024 se comportera un peu comme le duo 1911-1912, thermiquement parlant, pour la première quinzaine de septembre : 1912 c'est un duo Août-Septembre extraordinairement froid. Pour septembre c'est probablement le plus froid des 250 dernières années. Ce qui est effectivement extraordinaire c'est qu'il succède à un duo août-septembre 1911 extraordinairement chaud, la première quinzaine de septembre avait connu un coup de chaud/canicule historique. Pour en revenir à ce duo août-septembre 1912, je me permet un aparté sous forme de chronique climatologique que j'avais écris il y a quelques temps déjà. Si nécessaire elle pourra être déplacée dans un topic dédié (?). Les froidures d'Août-Septembre 1912 Contrairement à celui de 1911 qui fut mémorable par sa sécheresse et ses chaleurs successives et prolongées, l’été de 1912 a été particulièrement frais et maussade. Dans plusieurs régions de la France, les températures moyennes sont les plus basses qui aient été obtenues à l'époque depuis le milieu du 19ème siècle et les quantités de pluie recueillies, très élevées en juillet et août. Si le mois de juillet est proche des normales d’un point de vue thermique, il est relativement contrasté car très arrosé avec de fréquentes manifestations orageuses et des pluies abondantes sur la partie ouest et centrale du pays ( 99,7mm à Toulouse, 118,5mm à Nantes, 102mm à Clermont, 78mm à Paris). Mais plus sec et + chaud sur l’est du pays (28mm à Langres, 32mm à Nancy, 59mm à Lyon), avec un coup de chaud assez marqué du 11 au 17 juillet (7 jours de fortes chaleurs à Nancy, 32,8° à Dunkerque, 33° à Paris, 34,3° à Lyon). Mais à partir début août, un automne très précoce entre en piste, le temps se dégrade pour devenir exceptionnellement frais, humide et nébuleux. Août 1912 Mémorable par sa température exceptionnellement basse, ses précipitations abondantes et fréquentes et sa forte nébulosité ; il forme ainsi, un singulier contraste avec août 1911. La moyenne d’août 1911 qui était à Nancy de 22 5° est en août 1912 à 15°5 et le maximum absolu n’a pas dépassé : 24°2 le 3. Le thermomètre n’a ainsi pas atteint une seule fois 25° en Août, ce qui inédit à la station de Nancy faculté (depuis 1881) mais également Nancy-Essey (depuis 1927). Il en fut de même au Parc Saint- Maur (24°7 le 29) où la température moyenne a été seulement de 14,9°. Le mois a été en outre extrêmement nébuleux et très pluvieux. A Brest il y a plu 30 jours, à Nantes 27 jours, à Besançon 26, à Nancy 22, à Paris 19, et les quantités d’eau dépassent 100 millimètres dans presque toutes les stations sauf dans le Midi. La continuité du temps froid et pluvieux a été très préjudiciable à l’agriculture. Les regains et les fourrages ont été abondants, mais la fréquence des pluies a beaucoup gêné la rentrée des céréales. Ci-dessous un tableau résumant les observations pour plusieurs stations à travers le pays. On remarque le niveau vraiment bas des maximales, seules les stations situées au sud d’une ligne Bordeaux Dijon ont enregistré une txm >20°. Nantes n’atteindra les 20° que 4 fois au cours de ce mois d’Août avec un maxima absolue de seulement 22,8° le 17. On remarque également la faiblesse des maximas moyens de la moitié sud, à peine 22,5° à Bordeaux, 24,9° à Perpignan, 24,1° à Marseille sans la moindre journée de forte chaleur (tx>30°). En montagne, le froid est marqué pour la saison. Au Pic du Midi de Bigorre on enregistre 13 gelées et un record pour l’époque de -7,6° le 13 août. En cause une situation synoptique marquée par un flux d’ONO dépressionnaire sur l’Europe occidentale, avec la circulation quasiment continue de basses pressions entre les iles Britanniques et la Mer du nord. Au programme une succession de perturbations pluvieuses et venteuses dans un air particulièrement froid en altitude. Probablement beaucoup de mistral sur le pourtour méditerranéen et de la neige à des altitudes hors saisons sur les massifs. Ci-dessous les cartes représentant les anomalies moyenne de pression en altitude et de température au sol sur l’Europe pour Août 1921., sans commentaires… De belles synoptiques, si chères à @DoubleKnacki Voici les relevés plus précis effectués au sol à Nancy, on constate l’absence de chaleur, l’omniprésence de la pluie et de l’humidité dans une atmosphère très fraîche et nébuleuse avec le passage de plusieurs minimums dépressionnaires très marqués pour la saison. Nancy n’enregistre aucune journée pleinement ensoleillée sur ce mois, à l’inverse les journées grises sous la pluie ont été légions. Ce qu’en dit la Commission météorologique de Meurthe-et-Moselle : Le mois d’août a été sombre, presque continuellement pluvieux et nébuleux, et surtout extraordinairement froid. Le ciel a été complètement couvert 17 jours et n ’est pas resté pur un seul jour. Nébulosité moyenne : 82. Fraction d ’insolation : 0,17. L’Est républicain du 14 août 1912 se fait l’écho de ces froidures estivales. Ce n’est guère mieux si ce n’est pire plus à l’ouest, le bulletin de la commission météorologique du Calvados résume ainsi le mois d’Août 1912 : Mois extraordinairement froid, avec moyennes quotidiennes constamment inférieures à la normale. Le maximum, 21° (Sainte-Honorine du Fay à 10km au SE de Caen), est le plus faible maximum mensuel observé en Août. Le plus inférieur était jusqu’ici 22”8 en Août 1896. Les pluies ont été incessantes : il n ’y a pas eu, dans le département, un seul jour sans pluie. Mois désastreux pour l‘agriculture : Avoines et blés partout avaries ; foins de prairie perdus, notamment dans la vallée d’Aure, couverte d’eau stagnante. Septembre 1912 Alors que l'on pouvait espérer une arrière saison plus cléments, septembre 1912 enfonce le clou. Ainsi dans la continuité d’Août, le mois de septembre 1912 a été exceptionnellement froid. Il présente dans toutes les régions de la France, les moyennes thermiques les plus basses qui aient été notées depuis le milieu du 19ème siècle. Le déficit de la moyenne mensuelle sur la normale de l’époque a atteint : 2,5° à Perpignan, 3,1° à Nantes, 3,3° à Paris, 3,4° à Nancy, 4,9° à Besançon (il faut retrancher 1,5° au moins pour avoir les déficits // aux moyennes actuelles). Comme le mois précédent les maximas absolus sont les plus bas qui aient été enregistrés jusqu’ici en septembre. Ils ont été notés en toute fin de mois, on a enregistré seulement : 22,4° à Clermont, 21,1° à Paris, 19,8° à Nancy, 17° à Langres. Au Parc Saint-Maur les moyennes diurnes ont été constamment inférieures aux normales correspondantes du 1er au 28. 7 gelées blanches ont même été noté par les observateurs de l’époque. Marseille n’a enregistré qu’un jour de chaleur, avec des températures moyennes maximales et minimales proche d’un mois de septembre moyen sur ¼ NE du pays. Langres a connu un niveau thermique global inférieure à un mois d’octobre moyen entre 1981 et 2010. En revanche à la différence d'août, septembre 1912 fut globalement très sec. La faute à des hautes pressions situées très haut en latitude sur l’Atlantique nord et la Scandinavie, plaçant le pays sous l’influences d’un flux nordique ou continental froid, venteux, nébuleux mais faiblement humide. Le 11 septembre des giboulées donnent du grésil sur la moitié nord du pays, le mercure ne franchi pas les 11,5° à Paris, 17,7° à Marseille, à Besançon le thermomètre sous une pluie froide évolue entre 4,4° et 11,8°. Fin septembre 1912, les hautes pressions situées sur l’Atlantique nord se décalent vers la Scandinavie, piégeant l’air froid d’origine polaire sur l’Europe centrale. On assiste alors à la mise en place d’un flux d’ENE froid pour la saison, des gelées blanches et sous abris surviennent un peu partout sur le pays entre le 22 et le 27 septembre. Le 26 septembre au matin il fait à peine 6,1° à Marseille et Perpignan, le 27 Clermont-Ferrand enregistre une minima de -2,1°, Lyon 0,8°. Sur certaines stations du NE les minimas s'abaissent au dessous de 0° plusieurs jours de suite (4 jours successif à Vagney avec une tnn de -4,5°). Voici comment est résumé la météo du mois d’août par la Commission météorologique de Meurthe-et-Moselle : Septembre a été remarquable par le froid anormal et les basses températures qui ont régné presque tout le mois. La moyenne thermique est de beaucoup inférieure à la normale ; un tel écart n’avait pas été observé depuis 1859 et 1860. D’ailleurs le maximum du mois, 19°8, est le plus bas qui ait été enregistré. Le bulletin de la commission météorologique du Calvados résume ainsi le mois de septembre 1912 :Septembre 1912 fera époque dans les Annales de la Météorologie du Calvados. Il est le plus froid de la période 1873 1911 avec une moyenne de 11,4° ; jusqu’ici, la plus faible moyenne était 13, 1° en septembre 1909. On voit combien le déficit de température est excessif ce mois-ci : 11,5° température d’Octobre ! Les moyennes des rninima, 6,9° et des maxima, 16,1° sont également sans précèdent. Jamais aussi l’on n’avait observé un maximum mensuel aussi faible : 19,9° seulement. Le mois tout entier est frais ou froid, à l’exception du 30, et, chose remarquable, par beau temps le plus souvent, alors que les mois de septembre, frais jusqu’ici, étaient en même temps pluvieux, ainsi qu’il convient à des mois de la saison chaude. La période 21-28 a été vraiment froide : on y a noté des minima de — 0,9° à Site Honorine, — 1,2° à Flers; — 3,2° à Lisieux. Ce duo Août/septembre 1912 est le prélude d’un automne qui est encore aujourd'hui le plus froid des 125 dernières années. 13 1 20 1 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Stalactite Posté(e) 10 septembre Partager Posté(e) 10 septembre (modifié) Il y a 5 heures, thib91 a dit : 1912 c'est un duo Août-Septembre extraordinairement froid. Pour septembre c'est probablement le plus froid des 250 dernières années. Ce qui est effectivement extraordinaire c'est qu'il succède à un duo août-septembre 1911 extraordinairement chaud, la première quinzaine de septembre avait connu un coup de chaud/canicule historique. Pour en revenir à ce duo août-septembre 1912, je me permet un aparté sous forme de chronique climatologique que j'avais écris il y a quelques temps déjà. Si nécessaire elle pourra être déplacée dans un topic dédié (?). Les froidures d'Août-Septembre 1912 Contrairement à celui de 1911 qui fut mémorable par sa sécheresse et ses chaleurs successives et prolongées, l’été de 1912 a été particulièrement frais et maussade. Dans plusieurs régions de la France, les températures moyennes sont les plus basses qui aient été obtenues à l'époque depuis le milieu du 19ème siècle et les quantités de pluie recueillies, très élevées en juillet et août. Si le mois de juillet est proche des normales d’un point de vue thermique, il est relativement contrasté car très arrosé avec de fréquentes manifestations orageuses et des pluies abondantes sur la partie ouest et centrale du pays ( 99,7mm à Toulouse, 118,5mm à Nantes, 102mm à Clermont, 78mm à Paris). Mais plus sec et + chaud sur l’est du pays (28mm à Langres, 32mm à Nancy, 59mm à Lyon), avec un coup de chaud assez marqué du 11 au 17 juillet (7 jours de fortes chaleurs à Nancy, 32,8° à Dunkerque, 33° à Paris, 34,3° à Lyon). Mais à partir début août, un automne très précoce entre en piste, le temps se dégrade pour devenir exceptionnellement frais, humide et nébuleux. Août 1912 Mémorable par sa température exceptionnellement basse, ses précipitations abondantes et fréquentes et sa forte nébulosité ; il forme ainsi, un singulier contraste avec août 1911. La moyenne d’août 1911 qui était à Nancy de 22 5° est en août 1912 à 15°5 et le maximum absolu n’a pas dépassé : 24°2 le 3. Le thermomètre n’a ainsi pas atteint une seule fois 25° en Août, ce qui inédit à la station de Nancy faculté (depuis 1881) mais également Nancy-Essey (depuis 1927). Il en fut de même au Parc Saint- Maur (24°7 le 29) où la température moyenne a été seulement de 14,9°. Le mois a été en outre extrêmement nébuleux et très pluvieux. A Brest il y a plu 30 jours, à Nantes 27 jours, à Besançon 26, à Nancy 22, à Paris 19, et les quantités d’eau dépassent 100 millimètres dans presque toutes les stations sauf dans le Midi. La continuité du temps froid et pluvieux a été très préjudiciable à l’agriculture. Les regains et les fourrages ont été abondants, mais la fréquence des pluies a beaucoup gêné la rentrée des céréales. Ci-dessous un tableau résumant les observations pour plusieurs stations à travers le pays. On remarque le niveau vraiment bas des maximales, seules les stations situées au sud d’une ligne Bordeaux Dijon ont enregistré une txm >20°. Nantes n’atteindra les 20° que 4 fois au cours de ce mois d’Août avec un maxima absolue de seulement 22,8° le 17. On remarque également la faiblesse des maximas moyens de la moitié sud, à peine 22,5° à Bordeaux, 24,9° à Perpignan, 24,1° à Marseille sans la moindre journée de forte chaleur (tx>30°). En montagne, le froid est marqué pour la saison. Au Pic du Midi de Bigorre on enregistre 13 gelées et un record pour l’époque de -7,6° le 13 août. En cause une situation synoptique marquée par un flux d’ONO dépressionnaire sur l’Europe occidentale, avec la circulation quasiment continue de basses pressions entre les iles Britanniques et la Mer du nord. Au programme une succession de perturbations pluvieuses et venteuses dans un air particulièrement froid en altitude. Probablement beaucoup de mistral sur le pourtour méditerranéen et de la neige à des altitudes hors saisons sur les massifs. Ci-dessous les cartes représentant les anomalies moyenne de pression en altitude et de température au sol sur l’Europe pour Août 1921., sans commentaires… De belles synoptiques, si chères à @DoubleKnacki Voici les relevés plus précis effectués au sol à Nancy, on constate l’absence de chaleur, l’omniprésence de la pluie et de l’humidité dans une atmosphère très fraîche et nébuleuse avec le passage de plusieurs minimums dépressionnaires très marqués pour la saison. Nancy n’enregistre aucune journée pleinement ensoleillée sur ce mois, à l’inverse les journées grises sous la pluie ont été légions. Ce qu’en dit la Commission météorologique de Meurthe-et-Moselle : Le mois d’août a été sombre, presque continuellement pluvieux et nébuleux, et surtout extraordinairement froid. Le ciel a été complètement couvert 17 jours et n ’est pas resté pur un seul jour. Nébulosité moyenne : 82. Fraction d ’insolation : 0,17. L’Est républicain du 14 août 1912 se fait l’écho de ces froidures estivales. Ce n’est guère mieux si ce n’est pire plus à l’ouest, le bulletin de la commission météorologique du Calvados résume ainsi le mois d’Août 1912 : Mois extraordinairement froid, avec moyennes quotidiennes constamment inférieures à la normale. Le maximum, 21° (Sainte-Honorine du Fay à 10km au SE de Caen), est le plus faible maximum mensuel observé en Août. Le plus inférieur était jusqu’ici 22”8 en Août 1896. Les pluies ont été incessantes : il n ’y a pas eu, dans le département, un seul jour sans pluie. Mois désastreux pour l‘agriculture : Avoines et blés partout avaries ; foins de prairie perdus, notamment dans la vallée d’Aure, couverte d’eau stagnante. Septembre 1912 Alors que l'on pouvait espérer une arrière saison plus cléments, septembre 1912 enfonce le clou. Ainsi dans la continuité d’Août, le mois de septembre 1912 a été exceptionnellement froid. Il présente dans toutes les régions de la France, les moyennes thermiques les plus basses qui aient été notées depuis le milieu du 19ème siècle. Le déficit de la moyenne mensuelle sur la normale de l’époque a atteint : 2,5° à Perpignan, 3,1° à Nantes, 3,3° à Paris, 3,4° à Nancy, 4,9° à Besançon (il faut retrancher 1,5° au moins pour avoir les déficits // aux moyennes actuelles). Comme le mois précédent les maximas absolus sont les plus bas qui aient été enregistrés jusqu’ici en septembre. Ils ont été notés en toute fin de mois, on a enregistré seulement : 22,4° à Clermont, 21,1° à Paris, 19,8° à Nancy, 17° à Langres. Au Parc Saint-Maur les moyennes diurnes ont été constamment inférieures aux normales correspondantes du 1er au 28. 7 gelées blanches ont même été noté par les observateurs de l’époque. Marseille n’a enregistré qu’un jour de chaleur, avec des températures moyennes maximales et minimales proche d’un mois de septembre moyen sur ¼ NE du pays. Langres a connu un niveau thermique global inférieure à un mois d’octobre moyen entre 1981 et 2010. En revanche à la différence d'août, septembre 1912 fut globalement très sec. La faute à des hautes pressions situées très haut en latitude sur l’Atlantique nord et la Scandinavie, plaçant le pays sous l’influences d’un flux nordique ou continental froid, venteux, nébuleux mais faiblement humide. Le 11 septembre des giboulées donnent du grésil sur la moitié nord du pays, le mercure ne franchi pas les 11,5° à Paris, 17,7° à Marseille, à Besançon le thermomètre sous une pluie froide évolue entre 4,4° et 11,8°. Fin septembre 1912, les hautes pressions situées sur l’Atlantique nord se décalent vers la Scandinavie, piégeant l’air froid d’origine polaire sur l’Europe centrale. On assiste alors à la mise en place d’un flux d’ENE froid pour la saison, des gelées blanches et sous abris surviennent un peu partout sur le pays entre le 22 et le 27 septembre. Le 26 septembre au matin il fait à peine 6,1° à Marseille et Perpignan, le 27 Clermont-Ferrand enregistre une minima de -2,1°, Lyon 0,8°. Sur certaines stations du NE les minimas s'abaissent au dessous de 0° plusieurs jours de suite (4 jours successif à Vagney avec une tnn de -4,5°). Voici comment est résumé la météo du mois d’août par la Commission météorologique de Meurthe-et-Moselle : Septembre a été remarquable par le froid anormal et les basses températures qui ont régné presque tout le mois. La moyenne thermique est de beaucoup inférieure à la normale ; un tel écart n’avait pas été observé depuis 1859 et 1860. D’ailleurs le maximum du mois, 19°8, est le plus bas qui ait été enregistré. Le bulletin de la commission météorologique du Calvados résume ainsi le mois de septembre 1912 : Septembre 1912 fera époque dans les Annales de la Météorologie du Calvados. Il est le plus froid de la période 1873 1911 avec une moyenne de 11,4° ; jusqu’ici, la plus faible moyenne était 13, 1° en septembre 1909. On voit combien le déficit de température est excessif ce mois-ci : 11,5° température d’Octobre ! Les moyennes des rninima, 6,9° et des maxima, 16,1° sont également sans précèdent. Jamais aussi l’on n’avait observé un maximum mensuel aussi faible : 19,9° seulement. Le mois tout entier est frais ou froid, à l’exception du 30, et, chose remarquable, par beau temps le plus souvent, alors que les mois de septembre, frais jusqu’ici, étaient en même temps pluvieux, ainsi qu’il convient à des mois de la saison chaude.La période 21-28 a été vraiment froide : on y a noté des minima de — 0,9° à Site Honorine, — 1,2° à Flers; — 3,2° à Lisieux. Ce duo Août/septembre 1912 est le prélude d’un automne qui est encore aujourd'hui le plus froid des 125 dernières années. Ce froid est corrélé a la plus puissante éruption du 20e siècle, celle du novarupta ( Katmai) en Alaska qui a rejeté énormément de soufre dans la stratosphère ainsi que 20km3 de tephras, soit 2 fois le pinatubo et autant que le Krakatoa le 6 juin 1912. 2 semaines après l ensemble de l hémisphère nord fut enveloppé d un nuage d aerosol pendant plusieurs mois. L hiver 1912 13 est très doux et pluvieux en raison du refroidissement de la stratosphère et un renforcement du vortex polaire,alors que l été suivant est très frais comme en 1815/1816 https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Éruption_du_Novarupta_en_1912 https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2017/01/12/consequences-dune-eruption-du-novarupta-alaska-au-21eme-siecle-aftermath-on-a-novarupta-eruption-alaska-in-the-21st-century/ Modifié 10 septembre par Stalactite 3 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sebaas Posté(e) 10 septembre Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37) Partager Posté(e) 10 septembre C'est bien gentil tout cela, mais revenons-en à septembre 2024... 3 3 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
EXPRESS04 Posté(e) 11 septembre Sisteron Partager Posté(e) 11 septembre (modifié) Records de froid nationaux pour une mi septembre probable vendredi matin... Paris 2.7 degrés le 20 septembre 1952. Modifié 11 septembre par EXPRESS04 1 1 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arkus Posté(e) 12 septembre Toulouse Partager Posté(e) 12 septembre Le 09/09/2024 à 20:24, ggdu19 a dit : Ça malheureusement, on le verra réellement que le 12 et le 13 😉 Comme on pouvait s'y attendre, on finit 1.5 à 2°C au dessus de la prévision aujourd'hui : A voir ce que ça donnera demain (je ne m'attends pas vraiment à mieux), et les stats sur l'événement complet, mais si on prend déjà aujourd'hui, on fini sur une anomalie certes inhabituelle, mais même pas vraiment remarquable, et certainement pas record. On faisait nettement mieux rien que fin septembre 2020 : 11 6 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Humeur des Cieux Posté(e) 12 septembre 📍Rodez ⛰ Partager Posté(e) 12 septembre (modifié) Il y a 14 heures, Arkus a dit : Comme on pouvait s'y attendre, on finit 1.5 à 2°C au dessus de la prévision aujourd'hui : A voir ce que ça donnera demain (je ne m'attends pas vraiment à mieux), et les stats sur l'événement complet, mais si on prend déjà aujourd'hui, on fini sur une anomalie certes inhabituelle, mais même pas vraiment remarquable, et certainement pas record. On faisait nettement mieux rien que fin septembre 2020 : Justement le fait qu’elle (la descente polaire) sois qualifié de remarquable c’est qu’elle intervient avant le 15 Septembre. Une fois l’équinoxe passé les descente polaire deviennent bien moins rares Nous ne somme pas dans une situation de goutte froide mais de véritables air venu du Groenland. Fin du HS Modifié 13 septembre par Humeur des Cieux 2 1 2 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bruno76 Posté(e) 13 septembre Varsovie-quartier Wola Partager Posté(e) 13 septembre Certaines valeurs en altitude sont quand même remarquables. Le problème pour un froid plus vif en plaine c'est que comme souvent au fil des runs depuis le week-end dernier il y a eu un léger décalage vers l'Est et donc le gros des précipitations froides se situe en Autriche. Je pense qu'en plaine ou faible altitude les 3 jours de suite de Tx<10 à Munich, Salzbourg et Linz seront très remarquables pour une première quinzaine de septembre (d'autant qu'il y a eu plusieurs jours de suite >30 la semaine dernière) sans parler des 2m de neige à 2000m et peut-être 30cm dans certaines vallées à 1000/1200m. 5 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 14 septembre Nancy Partager Posté(e) 14 septembre (modifié) Dans le NE cet "épisode" de fraîcheur est tout à fait banal, les excédents mensuels y restent très élevés. Au vue des prévisions, il est aussi peu probable que le mois de septembre finisse en net déficit à l'échelle nationale. Modifié 14 septembre par thib91 4 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nico 14 Posté(e) 14 septembre Saint-Aubin-d'Arquenay(14),Sword Beach. Partager Posté(e) 14 septembre (modifié) Modifié 14 septembre par Nico 14 8 1 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bernardt60 Posté(e) 14 septembre 56800 Taupont Partager Posté(e) 14 septembre Matinée la plus fraîche du XXIème siècle en première quinzaine de septembre mais ....journée d'hier seulement au 17ème rang des journées les plus fraîches depuis 1947 pour cette première quinzaine! CQFD Pas besoin d'en dire plus ! 10 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arkus Posté(e) 14 septembre Toulouse Partager Posté(e) 14 septembre (modifié) Le 12/09/2024 à 22:37, Humeur des Cieux a dit : Justement le fait qu’elle (la descente polaire) sois qualifié de remarquable c’est qu’elle intervient avant le 15 Septembre. Une fois l’équinoxe passé les descente polaire deviennent bien moins rares Nous ne somme pas dans une situation de goutte froide mais de véritables air venu du Groenland. Fin du HS Tu mélanges des choses différentes là. On parlait d'anomalie thermique en France, tu parles de situation synoptique. L'importance de l'anomalie thermique ne dépend pas du moment dans le mois où elle a lieu. En tout les cas si tu as des statistiques sur la fréquence de descentes polaires pour étayer tes propos, je pense que ça intéresse du monde ici. Toujours est-il que l'anomalie s'est abaissée un peu plus hier, on arrive à peu près dans le domaine remarquable, on est dans les 2% des anomalies les plus basses : Si on rentre dans le détail, on a 52 occurrences quotidiennes plus basses qu'aujourd'hui dans le passé, sur 21 années (donc à peu près 1 sur 4), mais évidemment avec une répartition temporelle bien inégale (20 jusqu'en 2002 et une seule depuis). J'ai regardé les valeurs en altitude, Feldberg et Aigoual, en attendant les réanalyses pour la T850, c'est similaire à la plaine dans les -2 sigmas. Par contre oui en Europe centrale là on a des Tx exceptionnelles. Modifié 14 septembre par Arkus 19 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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