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il y a 56 minutes, Arkus a dit :

On ne peut pas parler d’emballement climatique sur une période de 6 ans, le changement climatique se fait sur un temps bien plus long. 6 ans c'est encore de l'ordre de la variabilité naturelle pluri-annuelle. Sinon il faudrait aussi parler d'emballement pendant les années 70 et pendant les années 90.

Par ailleurs 20% ça reste important, car c'est remis en jeu chaque année. Donc la probabilité totale sur plusieurs années finit par être haute : 67% sur 5 ans, 90% sur 10 ans.

 

intéressant ces probabilités sur 10 ans !

à voir peut être les précédents graphiques avec normes 1981-2020, 1971-2000, 1961-1990, on peut voir si c'est aussi flagrant que pour les actuelles normes.

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Je conseille de jeter un œil aux travaux d'Aurelien Ribes et ses collègues au CNRM, publiés cette année :  https://journals.ametsoc.org/view/journals/bams/106/9/BAMS-D-24-0013.1.xml   Leur q

Je suis un peu surpris de ce jugement, alors que ce chiffrage de sévérité est le résultat d'une méthode objective systématique, qui traite donc de manière identique tous les événements. Factuellement,

On aimerait le croire mais ça ne tient pas quand on regarde les données : la dynamique est la même avec par exemple les valeurs de T850, ce qui indique que la variabilité plus forte en hiver qu'en été

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il y a 59 minutes, Arkus a dit :

Par ailleurs 20% ça reste important, car c'est remis en jeu chaque année. Donc la probabilité totale sur plusieurs années finit par être haute : 67% sur 5 ans, 90% sur 10 ans.

par ailleurs ces probabilité ne sont t-elles pas brouillés avec l'évolution climatique rapide ? En 10 ans, on peut changer dans un autre monde en quelques sortes...

 

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il y a une heure, Matpo a dit :

L'impression aussi que la variabilité à augmenté très légèrement+sûrement non-significatif) en hiver, mais qu'en revanche elle diminue en été pour le coup de façon plutôt tendancielle et non-marginale.

 

Merci pour les graphes au top !

Édit : c'est ce que tu dis ici effectivement 😅

Pour ce qui est des valeurs brutes des écarts type en degrés, je ne sais pas s'ils sont plus importants de base en hiver qu'en été ?

Mais en tout cas oui, même d'un regard la variabilité baisse en été alors qu'elle n'évolue pas vraiment en hiver. Intriguant...

 

(Quand au pourquoi, ça me fait fortement penser à une des conséquences décrites d'une diminution du transport de chaleur de l'amoc, mais la littérature n'est pas, pour le moment, consensuelle là dessus, ça a juste déjà été pas mal mentionné)

 

C'était bien de la différence absolue de variabilité entre hiver et été dont je parlais, il y a effectivement une légère évolution dans le temps mais je ne sais pas si on peut en tirer de conclusion.

Si on compare hiver / été, on voit bien que cette différence de variabilité, en plus de la différence de tendance, fait que la plage +/- 1 sigma autour de la tendance descend beaucoup plus bas en hiver dans le climat actuel : ça illustre bien la possibilité d'hivers encore relativement froids comparé aux étés.

 

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il y a 56 minutes, Victor hurricane tempête a dit :

par ailleurs ces probabilité ne sont t-elles pas brouillés avec l'évolution climatique rapide ? En 10 ans, on peut changer dans un autre monde en quelques sortes...

 

 

Pas sur 10 ans justement, c'est ce que disais l'évolution n'est pas si forte pour les hivers au point de changer radicalement la probabilité sur un tel laps de temps.

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Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
il y a 45 minutes, Nick_Kyrgios a dit :

La décennie 2003/13 a prouvé que ça n'était pas linéaire.

Il y a de la variabilité pluri-annuelle effectivement, comme l'avait dit Arkus plus haut. D'où l'intérêt du loess et de ne pas raisonner sur seulement 10 ans, le recul que ses graphes présente (plus de 120 ans et loess sur 60 ans) permet bien de mieux dégager la tendance en s'affranchissant au maximum de la variabilité intrinsèquement non-tendancielle.

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Il y a 20 heures, Arkus a dit :

 

En fait cela illustre bien que la variabilité naturelle reste importante en hiver, significativement plus qu'en été. En été, revoir ne serait-ce qu'une saison dans la moyenne thermique d'avant RC est désormais proche de l'impossible, alors que pour l'hiver ça reste encore probablement jouable pour le moment.

Et par la même occasion les séquences hivernales très douces du passé restent notables à l'heure actuelle. Il y a effectivement eu une longue période sans grand froid hivernal dans les années 70, même si dans l'ensemble le froid modéré était plus présent que sur la séquence récente. Il y a quand même un hiver des années 70 qui sort encore plus du lot, c'est 1975 où pour le coup le froid a été totalement absent du trimestre DJF. A ce jour il fait partie avec 2020 des deux seuls hivers où aucune station du territoire n'a enregistré de vague de froid locale, même de la plus faible sévérité possible (on peut remarquer toutefois qu'en dehors de 2020, pour nombre d'hivers des 11 dernières années c'est resté plus qu'anecdotique).

Côté neige cette séquence était aussi plus pourvue que les saisons récentes. En 1975 la neige a été quasi absente sur DJF, mais mars-avril ont compensé en étant exceptionnellement neigeux.

 

Le paradoxe de cet hiver 74-75 c'est que la durée de l'enneigement au sol à moyenne altitude dans les les Alpes du Nord n'a jamais été aussi longue. Enneigement continu de mi octobre à début mai. 

Mais très peu de cumul sur DJF en effet. Ca illustre ce que tu disais dans le topic sur l'été : inclure une part des mois en bordure de la période visée peu changer la vision statistique de l'ensemble.

 

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Bonjour. J'aimerais revenir sur le sujet car j'aimerais savoir s'il'y'a un moyen avec une simple vision de la geopotentiel de voir si une VDF est vraiment exceptionnelle. À 1500 m pour certains épisodes, on arrive à -20 °C, et au sol pas grand chose. Parfois l'inverse -12-14 mais beaucoup plus froid au sol. Par exemple sur ces deux cartes la VDF de 1997 a été plus forte meme localement comparé à février 1948. L'une des raisons qui je pense est évidente c'est l'ensoleillement plus durable après le 21 Décembre mais ça n'explique pas tout 🤔

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Pareil pour nos 3 VDF référentes : pourquoi janvier 1985 a été plus froid au sol que Janvier 1987 mais beaucoup moins en altitude (et même pour 1986 + froid à 1500 m que janvier 1985) désolé si cette question est bête car je suppose que beaucoup savent déjà la réponse.

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Posté(e)
360m à Abreschviller  Contrefort des Vosges au pied du donon

je pense que des nuits claires sur un sol enneigé même avec peu d’épaisseur

cela permet d'avoir  Tn ultra basse surtout si flux mou  sans vent et nuit longue

Cela permet de conserver le froid en basse couche 

même si en altitude le froid et parti.

il y a des témoignages d'hiver  ou vague de froid qui paraissent super longues pour les habitants en plaine

alors que c’était furtif en altitude

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1948=fin d'hiver en plus c'est comme en 2005/2013 mais il y a quand même eu du froid record à Brest, 1996/1997 bien située comme Janvier 2003 ou 2009, le froid en basses couches est important, Décembre 1879 une incursion froide de la neige et puis inversions Décembre plus doux au Pic du Midi qu'en plaine.

Les masses d'air froides tardives sont moins violentes, 2018 autre exemple, en coeur d'hiver ça aurait été fou.

Début Décembre 2022, 17 premiers jours froids sans gros froid idem cet hiver on a eu du froid sans incursion de masses d'air froides.

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Il y a 7 heures, nicololo a dit :

je pense que des nuits claires sur un sol enneigé même avec peu d’épaisseur

cela permet d'avoir  Tn ultra basse surtout si flux mou  sans vent et nuit longue

Cela permet de conserver le froid en basse couche 

même si en altitude le froid et parti.

il y a des témoignages d'hiver  ou vague de froid qui paraissent super longues pour les habitants en plaine

alors que c’était furtif en altitude

c'est vrai que sur les cartes c'est parfois peu visibles, c'est donc assez "trompeur"... Mais finalement peut t'on voir à une simple lecture d'une carte se dire que "cette synoptique est propice à un froid surtout fort en altitude plutôt qu'au sol" ?

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Bonjour. Je reviens sur le sujet pour discuter des anticyclones qui permettent la formation des VDF (lié au sujet principal du topic) j'aurais bien aimé savoir si certains sont plus favorables au froid que d'autres ou alors à la durabilité des conditions hivernales etc etc. J'en ai 3 en tête il s'agit de l'anticyclone scandinave assez connu, l'anticyclone islandais, et plus rarement l'anticyclone groenlandais. Ce sont grosso modo les trois qui sont à ma connaissance et qui permettent l'arrivée d'une vague de froid (sauf peut-être pour l'anticyclone groenlandais je suis plus tout à fait sûr). Au final pour chaque anticyclone quelle est la synoptique qu'il apporte ? Moscou Paris air froid scandinave, air froid des Balkans etc etc... 

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Bonjour à tous,

 

J’ai recensé une dizaine de records ainsi que plus de 100 valeurs remarquables de température minimale entre la fin septembre et le début octobre, en lien avec l’épisode de froid inhabituel du 27 septembre au 3 octobre.

 

Cet événement s’est révélé assez anecdotique dans plusieurs régions.

 

Vous pouvez consulter tous les détails ici : Épisode de froid inhabituel

 

@Laurent15@Bast35

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Il y a 13 heures, matheo1841 a dit :

Bonjour à tous,

 

J’ai recensé une dizaine de records ainsi que plus de 100 valeurs remarquables de température minimale entre la fin septembre et le début octobre, en lien avec l’épisode de froid inhabituel du 27 septembre au 3 octobre.

 

Cet événement s’est révélé assez anecdotique dans plusieurs régions.

 

Vous pouvez consulter tous les détails ici : Épisode de froid inhabituel

Beau travail :D

 

J'ai pu ajouter les 11,5 °C d'Orléans (remarquable pour une maxi) mais pour l'instant c'est tout 😅 

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Posté(e)
L’Isle d’Abeau (38) 250m / Tourrette-Levens (06) 420m
Le 21/09/2025 à 20:29, Arkus a dit :

 

C'était bien de la différence absolue de variabilité entre hiver et été dont je parlais, il y a effectivement une légère évolution dans le temps mais je ne sais pas si on peut en tirer de conclusion.

Si on compare hiver / été, on voit bien que cette différence de variabilité, en plus de la différence de tendance, fait que la plage +/- 1 sigma autour de la tendance descend beaucoup plus bas en hiver dans le climat actuel : ça illustre bien la possibilité d'hivers encore relativement froids comparé aux étés.

 

image.thumb.png.c2404b4f3c8328db325ad4969ebceabf.png

 

 

 

Pas sur 10 ans justement, c'est ce que disais l'évolution n'est pas si forte pour les hivers au point de changer radicalement la probabilité sur un tel laps de temps.


Je trouve ce graph très intéressant car je pense que l’on peut y interpréter la présence des phénomènes d’inversions en plaine ou basse altitude (où se trouve la majorité des stations). Le froid de basses couches peut en effet encore être très présent malgré des masses d’air toujours plus chaudes en altitude.

 

Je ne suis pas certain que l’on retrouve ce même phénomène sur les stations de montagne ou peu soumises aux inversions radiatives (Aiguille du Midi, stations nivose, Ouessant, Nice, etc…)

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Posté(e)
Saint-Denis (97400)
On 9/21/2025 at 7:00 PM, Arkus said:

Oui c'est clair que 1975 fut remarquable à son époque, c'est un des plus grosses anomalies à la tendance long terme de la série, sans pour autant être un ovni, il n'est qu'à 2 sigmas au dessus de la tendance. Mais même aujourd'hui il serait vu comme un hiver doux. On ne peut pas forcément en dire autant des étés chauds du passé, qui seraient pour certains vu comme juste "passables" aujourd'hui.

 

En fait justement si, la probabilité d'un hiver déficitaire reste tout à fait raisonnable. En norme 91-20 partiellement réchauffée, on est encore à plus de 20% de chances. Et en norme 1921-1980 non réchauffée, c'est encore 4% donc pas de l'ordre de l'impossible.

Alors que pour les étés, un été déficitaire sur 91-20 on est déjà à moins de 10% de chances, et en norme 1921-1980 c'est pratiquement 0.

 

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Je conseille de jeter un œil aux travaux d'Aurelien Ribes et ses collègues au CNRM, publiés cette année  https://journals.ametsoc.org/view/journals/bams/106/9/BAMS-D-24-0013.1.xml

 

Leur questionnement scientifique de base part d'une image d'archive : est ce qu'on pourra encore revoir la Seine totalement gelée à Paris et expérimenter une débâcle catastrophique comme en 1879 ? Ils ont calculé les probabilité de disparition totale ("not happen again - NHA") de vagues de froid de certaines intensités dans le futur selon certains scénarios du GIEC et dans certaines zones dans le monde.

Leur vague de froid référence en Europe du nord-Ouest est celle de 2012 (10 jours - 3 au 12 Février 2012). 

Quelques chiffres intéressants (vague de froid 2012) 

  • Probabilité annuelle d'apparition d'un évènement aussi froid : 6% en 1900, 1.4% en 2012. Sans influences humaines : 5.2% en 2012. Maintenant en 2024 : 0.8%. En gros on passe d'une durée de retour d'environ 20 ans en 1900, 70 ans en 2012, > 150 ans en 2024.
  • En terme d'intensité : l'évènement de 2012 avec un climat de 1900 aurait été 1.8°C plus froid (approche uniquement statistique, on met de côté la dynamique de l'épisode qui aurait probablement changé un peu)
  • Scénario intermédiaire (SSP2-4.5) : Probabilité en 2024 que cet évènement ne se reproduise pas avant la fin du siècle : 86%.
  • Dans un monde sans influence humaine cette probabilité aurait été de 1.8% seulement.
  • Scénario de hautes émissions (SSP3-7.0) : Probabilité en 2024 que cet évènement ne se reproduise pas avant la fin du siècle : 90%.
  • Les probabilités de non apparition des vagues de froid de 1956 et 1985 jusqu'à la fin du XXIe siècle : 98%.

Je n'ai pas reporté l'enveloppe incertitudes qui sont exprimées dans l'article. 

 

Désolé, article instructif mais déprimant pour les hivernophiles.

 

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Il y a 22 heures, Météo78 a dit :


Je trouve ce graph très intéressant car je pense que l’on peut y interpréter la présence des phénomènes d’inversions en plaine ou basse altitude (où se trouve la majorité des stations). Le froid de basses couches peut en effet encore être très présent malgré des masses d’air toujours plus chaudes en altitude.

 

Je ne suis pas certain que l’on retrouve ce même phénomène sur les stations de montagne ou peu soumises aux inversions radiatives (Aiguille du Midi, stations nivose, Ouessant, Nice, etc…)

 

On aimerait le croire mais ça ne tient pas quand on regarde les données : la dynamique est la même avec par exemple les valeurs de T850, ce qui indique que la variabilité plus forte en hiver qu'en été trouve avant tout son origine dans les masses d'air avant de se répercuter sur les températures de surface.

 

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D'ailleurs concernant les inversions, elles ont plutôt tendance à être moins puissantes avec le réchauffement des hivers, en raison probablement de la disparition de la neige en plaine. Le rythme de réchauffement des T2m de plaine est légèrement plus élevé qu'à 850 hPa, et ce réchauffement est surtout dû au réchauffement des valeurs les plus froides : autrement dit la variabilité en surface diminue, tandis qu'elle se maintient voire augmente à 850.

 

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Il y a 20 heures, Tecnop a dit :

 

Je conseille de jeter un œil aux travaux d'Aurelien Ribes et ses collègues au CNRM, publiés cette année  https://journals.ametsoc.org/view/journals/bams/106/9/BAMS-D-24-0013.1.xml

 

Leur questionnement scientifique de base part d'une image d'archive : est ce qu'on pourra encore revoir la Seine totalement gelée à Paris et expérimenter une débâcle catastrophique comme en 1879 ? Ils ont calculé les probabilité de disparition totale ("not happen again - NHA") de vagues de froid de certaines intensités dans le futur selon certains scénarios du GIEC et dans certaines zones dans le monde.

Leur vague de froid référence en Europe du nord-Ouest est celle de 2012 (10 jours - 3 au 12 Février 2012). 

Quelques chiffres intéressants (vague de froid 2012) 

  • Probabilité annuelle d'apparition d'un évènement aussi froid : 6% en 1900, 1.4% en 2012. Sans influences humaines : 5.2% en 2012. Maintenant en 2024 : 0.8%. En gros on passe d'une durée de retour d'environ 20 ans en 1900, 70 ans en 2012, > 150 ans en 2024.
  • En terme d'intensité : l'évènement de 2012 avec un climat de 1900 aurait été 1.8°C plus froid (approche uniquement statistique, on met de côté la dynamique de l'épisode qui aurait probablement changé un peu)
  • Scénario intermédiaire (SSP2-4.5) : Probabilité en 2024 que cet évènement ne se reproduise pas avant la fin du siècle : 86%.
  • Dans un monde sans influence humaine cette probabilité aurait été de 1.8% seulement.
  • Scénario de hautes émissions (SSP3-7.0) : Probabilité en 2024 que cet évènement ne se reproduise pas avant la fin du siècle : 90%.
  • Les probabilités de non apparition des vagues de froid de 1956 et 1985 jusqu'à la fin du XXIe siècle : 98%.

Je n'ai pas reporté l'enveloppe incertitudes qui sont exprimées dans l'article. 

 

Désolé, article instructif mais déprimant pour les hivernophiles.

 

 

Merci pour le lien, toujours très instructif les articles d'Aurélien Ribes. Il me semblait l'avoir vu passer, mais il a dû sortir de mon esprit avant de le lire.

Je note le paragraphe de discussion particulièrement fourni par rapport à la taille de l'article, avec beaucoup de précautions vis à vis des conclusions. 😁

Un point intéressant c'est la modulation du résultat vis à vis de l'étendue spatiale : un événement local pourrait arriver avec une proba un peu plus forte que celle estimée pour les événements choisis, qui sont sur une étendue assez vaste. Je ne sais pas si ça a été écrit en ayant en tête la vague de froid du centre de l'Espagne en janvier 2021 mais ça y fait penser. Je serais curieux de savoir quelle probabilité aurait donné la méthode sur cet événement.

 

Modifié par Arkus
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Il y a 20 heures, Météo78 a dit :

Je trouve ce graph très intéressant car je pense que l’on peut y interpréter la présence des phénomènes d’inversions en plaine ou basse altitude (où se trouve la majorité des stations). Le froid de basses couches peut en effet encore être très présent malgré des masses d’air toujours plus chaudes en altitude.

Encore faut-il qu'il y ait des inversions ...

Pour qu'il y ait inversion, il faut une météo anticyclonique et ce n'est pas la règle en hiver en France, en tout cas hors zone méditerranéenne

 

J'avais étudié en détail le mois de décembre 2024, mois de décembre déjà plus anticyclonique que la moyenne dans Isère (la station de Saint-Geoirs a enregistré 115 h de soleil pour une normale de 78 h)

j'avais comparé les tn et tx des stations de Grenoble Le Versoud (250 m) , Villard de lans (1000 m) et Chamrousse (1600 m)

 

Les tnm et txm mensuelles les plus élevées restent, de très loin, celles du  Versoud

les tn journalières de Villard de Lans sont toutes, sans exception, plus basses que celles du Versoud. Et sur 31 tx journalières, seules 6 sont supérieures à Villard par rapport au Versoud (presque toutes en fin de mois, quand il y a eu quelques jours de stratus tenace dans la cuvette)

Le bilan est quasi identique pour Chamrousse ( tn toutes inférieures au Versoud, quelques rares tx supérieures, essentiellement en fin de mois)

 

 

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En résumé, sur cet exemple, sur les tn, même quand l'inversion est présente, elle n'est pas suffisante pour compenser la différence d'altitude entre les stations

(il y a juste moins d'écart qu'il devrait y en avoir en théorie, si la règle des 0,6° tous les 100 m s'appliquait srictement)

Pour les tx, l'inversion, quand elle présente, n'inverse les tx qu'en présence de stratus persistant (ce qui n'est pas la règle dans le coin, mais peut certes l'être dans d'autres secteurs ...)

 

Modifié par Dionysos
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Saint André de Sangonis (34)
Il y a 19 heures, Tecnop a dit :

 

Je conseille de jeter un œil aux travaux d'Aurelien Ribes et ses collègues au CNRM, publiés cette année  https://journals.ametsoc.org/view/journals/bams/106/9/BAMS-D-24-0013.1.xml

 

Leur questionnement scientifique de base part d'une image d'archive : est ce qu'on pourra encore revoir la Seine totalement gelée à Paris et expérimenter une débâcle catastrophique comme en 1879 ? Ils ont calculé les probabilité de disparition totale ("not happen again - NHA") de vagues de froid de certaines intensités dans le futur selon certains scénarios du GIEC et dans certaines zones dans le monde.

Leur vague de froid référence en Europe du nord-Ouest est celle de 2012 (10 jours - 3 au 12 Février 2012). 

Quelques chiffres intéressants (vague de froid 2012) 

  • Probabilité annuelle d'apparition d'un évènement aussi froid : 6% en 1900, 1.4% en 2012. Sans influences humaines : 5.2% en 2012. Maintenant en 2024 : 0.8%. En gros on passe d'une durée de retour d'environ 20 ans en 1900, 70 ans en 2012, > 150 ans en 2024.
  • En terme d'intensité : l'évènement de 2012 avec un climat de 1900 aurait été 1.8°C plus froid (approche uniquement statistique, on met de côté la dynamique de l'épisode qui aurait probablement changé un peu)
  • Scénario intermédiaire (SSP2-4.5) : Probabilité en 2024 que cet évènement ne se reproduise pas avant la fin du siècle : 86%.
  • Dans un monde sans influence humaine cette probabilité aurait été de 1.8% seulement.
  • Scénario de hautes émissions (SSP3-7.0) : Probabilité en 2024 que cet évènement ne se reproduise pas avant la fin du siècle : 90%.
  • Les probabilités de non apparition des vagues de froid de 1956 et 1985 jusqu'à la fin du XXIe siècle : 98%.

Je n'ai pas reporté l'enveloppe incertitudes qui sont exprimées dans l'article. 

 

Désolé, article instructif mais déprimant pour les hivernophiles.

 

 

Chiffres impressionnants et évocateurs je trouve (voire même triste et flippant). Cela me surprend un peu cela dit une si faible probabilité d'occurrence pour Février 2012, grosso modo seulement 1 chance sur 100 de se produire en 2012, alors qu'à l'époque je me souviens on pestait déjà sur le côté "bleu qui devient moins bleu" et au bilan on était presque "déçu" de l'intensité de cette VDF vis à vis de la synoptique en jeu.

Naïvement et par pure estimation personnelle j'aurai dit une chance sur 20 de se produire, mais pas une chance sur 100. Comme quoi les stat sont vraiment utiles pour juger de la rareté d'un événement. Mais il faut dire qu'on était dans un paquet d'année un peu plus favorable hivernophilement parlant (2005/2013), on se disait peut-être encore naïvement qu'un 1985 ou 1956 était encore dans l'ordre du possible (alors qu'en fait pas du tout). 

Maintenant, avec 13 années de RC supplémentaires dans la figure, on en arrive presque à trouver 2012 comme absolument mémorable, voire même à envisager que cela ne se reproduira probablement plus ""jamais"". 

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il y a 27 minutes, cirrus007 a dit :

 

Chiffres impressionnants et évocateurs je trouve (voire même triste et flippant). Cela me surprend un peu cela dit une si faible probabilité d'occurrence pour Février 2012, grosso modo seulement 1 chance sur 100 de se produire en 2012, alors qu'à l'époque je me souviens on pestait déjà sur le côté "bleu qui devient moins bleu" et au bilan on était presque "déçu" de l'intensité de cette VDF vis à vis de la synoptique en jeu.

Naïvement et par pure estimation personnelle j'aurai dit une chance sur 20 de se produire, mais pas une chance sur 100. Comme quoi les stat sont vraiment utiles pour juger de la rareté d'un événement. Mais il faut dire qu'on était dans un paquet d'année un peu plus favorable hivernophilement parlant (2005/2013), on se disait peut-être encore naïvement qu'un 1985 ou 1956 était encore dans l'ordre du possible (alors qu'en fait pas du tout). 

Maintenant, avec 13 années de RC supplémentaires dans la figure, on en arrive presque à trouver 2012 comme absolument mémorable, voire même à envisager que cela ne se reproduira probablement plus ""jamais"". 

 

Oui, on se le dit avec @th38 depuis la seconde moitié des années 2010 que des mois tels que décembre 2010, février 2012, ou fin février début mars 2013 sont désormais quasi inatteignables.  Ce sont les épisodes planchers du 21eme siècle, la probabilité de connaître des épisodes équivalent ou plus froid est presque nul.

 

Comme le retour des hivers/VDF du début des années 80 était "fantasmés" dans les années 2000 sur IC,  on les attends toujours...

 

Il y aura encore des périodes froides mais elles seront beaucoup moins intenses et surtout plus isolés géographiquement.

 

 

Modifié par thib91
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Il y a 2 heures, thib91 a dit :

Oui, on se le dit avec @th38 depuis la seconde moitié des années 2010 que des mois tels que décembre 2010, février 2012, ou fin février début mars 2013 sont désormais quasi inatteignables.  Ce sont les épisodes planchers du 21eme siècle, la probabilité de connaître des épisodes équivalent ou plus froid est presque nul.

 

Il me semble que le paragraphe de discussion nuance quand même un peu les choses.

On peut notamment lire : "although the NHA probabilities reported above are all higher than 50% (best estimates), these events remain possible, and the probability to encounter them again is not that small (best estimates range from 14% to 44%, depending on the event)". Donc la probabilité de retrouver un épisode type 2012 est au moins de 14 %, ce qui est une probabilité faible mais pas presque nulle.

Modifié par Higurashi
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Il y a 3 heures, thib91 a dit :

 

Oui, on se le dit avec @th38 depuis la seconde moitié des années 2010 que des mois tels que décembre 2010, février 2012, ou fin février début mars 2013 sont désormais quasi inatteignables.  Ce sont les épisodes planchers du 21eme siècle, la probabilité de connaître des épisodes équivalent ou plus froid est presque nul.

 

Comme le retour des hivers/VDF du début des années 80 était "fantasmés" dans les années 2000 sur IC,  on les attends toujours...

 

Il y aura encore des périodes froides mais elles seront beaucoup moins intenses et surtout plus isolés géographiquement.

 

 

 

Aussi, si on veut prendre un bon coup de vieux, on peut se dire que l’hiver 2010 sera bientôt plus éloigné de nous temporellement, que ne l’était l’hiver 1985 aux débuts d’IC. 😄

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L’Isle d’Abeau (38) 250m / Tourrette-Levens (06) 420m
Il y a 13 heures, Arkus a dit :

 

On aimerait le croire mais ça ne tient pas quand on regarde les données : la dynamique est la même avec par exemple les valeurs de T850, ce qui indique que la variabilité plus forte en hiver qu'en été trouve avant tout son origine dans les masses d'air avant de se répercuter sur les températures de surface.

 

image.thumb.png.a8399b168d0898c23480c1fdc3ea2e39.png

 

D'ailleurs concernant les inversions, elles ont plutôt tendance à être moins puissantes avec le réchauffement des hivers, en raison probablement de la disparition de la neige en plaine. Le rythme de réchauffement des T2m de plaine est légèrement plus élevé qu'à 850 hPa, et ce réchauffement est surtout dû au réchauffement des valeurs les plus froides : autrement dit la variabilité en surface diminue, tandis qu'elle se maintient voire augmente à 850.

 

image.thumb.png.49e7fb7d0d65d39ad9d63b7d3a3f7517.png

 


En effet je n’ai pas pensé à l’enneigement qui diminue en France comme ailleurs (réserve de froid de basse couche). 
 

Ces courbes sont révélatrices, merci pour ces posts.

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Il y a 9 heures, cirrus007 a dit :

si faible probabilité d'occurrence pour Février 2012

en soit quand on regarde les sévérités depuis 1947 on se rend compte qu'elle se positionnait

presque sur le podium, donc même si elle s'était produite au 20ème siècle comme dit par @Arkus

 ça aurait été exceptionnel. perso je ne suis pas si étonné que ça au vu des proba...

surtout évidemment pour le 21ème siècle (moins je te l'accorde pour le 20ème)

Il y a 6 heures, Higurashi a dit :

ce qui est une probabilité faible mais pas presque nulle.

 

et l'illustration ultime qui revient sans cesse pour décrire la loterie hivernale :D:x 

a man in a yellow jacket is talking to another man in a black jacket with the words on sait jamais written on it

 

en soit je suppose que même un hiver presque comme 1962-1963 a des chances de se produire (mais on doit avoir beaucoup de zéro après la virgule ?) je ne sais pas où est la limite.

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