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Posté(e)
Aiguilhe (43 - 700m) et Alleyras (43 - 660m)

C'est peut-être une idée de vieux fou (j'ai 75 printemps dont 40 chez les pros) mais pour moi jauger les vagues de chaleur (et à fortiori les canicules) avec le thermomètre comme seul instrument me paraît réducteur.
Pour les vigilances, on prend en compte les nuits tropicales, c'est bien le moins car l'organisme supporte moins les grosses chaleurs après un mauvais sommeil.

Mon idée c'est d'inclure le facteur humidité dans le décompte des températures.

Et nous avons une unité à notre disposition : l'humidex.
Ne plus se contenter de la température moyenne (qui n'est égale à (Tn+Tx)/2 que deux fois par an...) mais de l'humidex moyen.

A savoir (Humidex mini + Humidex maxi)/2.

J'ai connu tous les climats, du Mont-Aigoual à la côte d'Azur en passant par la Bretagne;

Et je peux assurer qu'une journée avec 11 et 80% d'humidité de mini et 35 / 20 % d'humidité en maxi est bien moins éprouvante qu'une avec

17 et 100% d'humidité en mini et 29 / 75% de maxi !

Alors qu'on a 23° de T moyenne dans les deux cas !

 

Avec mon système on aurait comme mini non pas 17 mais 22...(comment pourrait-on nommer cette unité - l'humidex en fait ? - disons le "degré humide") donc 22 dh et comme maxi non pas 29 mais 40 dh. Moyenne 31 !

Alors que dans le premier cas, même Tm, on a toujours 11 comme mini et 35 comme maxi, moyenne 23.

 

De même qu'on dispose de cartes d'humidex, des cartes de moyennes mini/maxi de ces humidex seraient, à mon sens très parlantes. Pas seulement d'observation, mais aussi de prévision et de climatologie. Une seule colonne dans le TCM.

Ah le TCM... Je vous parle d'un temps où la calculette n'existait pas ! tout à la main...

 

Bon, je retourne boire ma camomille et regarder Gyril Féraud au poste.

Ah, j'oubliais : aujourd'hui dans ma gorge profonde 

Tn 15.5
Ta 25.7

Td 17.6
Hdx 30

ça va péter !

Bonne journée quand même.

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Posté(e)
Aubenas en Ardèche méridionale
il y a une heure, Pat39 a dit :

Ne plus se contenter de la température moyenne (qui n'est égale à (Tn+Tx)/2 que deux fois par an...) mais de l'humidex moyen.

 

il me semble que certains ont déjà plaidé cette cause (@Matpo je crois bien) 

l'indice humidex est censé représenter le ressenti d'ailleurs. 

 

par contre, si on tient compte également du climat local pour fixer les seuils d'alerte, ça va être un peu compliqué... 

mais c'est vrai que c'est étrange que MF n'utilise jamais cet indice et ne le vulgarise pas (beaucoup de gens ne le connaissent pas) 

 

pour avoir vécu sous climat tropical humide et sous climat tropical sec, je suis bien d'accord pour dire que le ressenti des journées est bien plus chaud dans l'humidité. 

notamment pour une raison factuelle : dans la chaleur humide on transpire énormément mais pour un résultat très faible, la peau mouillée 

ne se rafraîchit presque pas par évaporation dans une atmosphère saturée d'humidité. 

donc on perd beaucoup d'eau pour pas grand chose et ça fatigue.   

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Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles

Merci de m'avoir tagué @boubou07, et merci @Pat39 pour l'ouverture du topic.

il y a 47 minutes, boubou07 a dit :

beaucoup de gens ne le connaissent pas

Je confirme, et je trouve ça effarant :/

 

Effectivement, même dans les prévisions l'humidex n'est que rarement annoncé, même dans les paramètres de modèles de prévision que l'on trouve sur les sites usuels, il est rare. Il est pourtant tellement parlant !

A noter que l'intérieur d'une maison peut rester humide avec beaucoup d'inertie, même quand dehors le Td baisse, et générer un fort humidex pénible la nuit même hors des seuils canicule. 

Le littoral azuréen à beaucoup fait parler à ce titre, et se borner à des températures brutes pour les vigilances me semble un non sens... 

@Ventdautan m'avait expliqué qu'il y a surtout barrage (carrément) de la part de Santé Publique France, qui refusent d'entendre parler d'humidex. Je trouve ça scandaleux, mais nous ne sommes plus à une incohérence près...

 

Pour les stats, Arkus nous avait sorti de belles analyses... Je met la première que j'ai retrouvée.

 

 

Comme quoi des analyses et rétrospectives des valeurs humidex par périodes sont possibles.

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Posté(e)
Donzère (Tricastin sud 26) alt. 65m
Il y a 1 heure, boubou07 a dit :

l'indice humidex est censé représenter le ressenti d'ailleurs. 

 

Alors ça dépend des gens car perso un humidex de 40 par 30°c et 70% Hr en bord de mer, je trouve ça moins chaud qu'un Humidex de 40 par 40°c.

Après c'est le ressenti la nuit c'est encore autre chose...

L'indice humidex pourrait être ajouté en "coefficient" pour valider un seuil d'entrée en canicule si les seuils ne sont pas atteints pour 1 ou 2°c car cela ajoute de l'inconfort.

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Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
il y a une heure, Montilien26 a dit :

 

Alors ça dépend des gens car perso un humidex de 40 par 30°c et 70% Hr en bord de mer, je trouve ça moins chaud qu'un Humidex de 40 par 40°c.

Après c'est le ressenti la nuit c'est encore autre chose...

L'indice humidex pourrait être ajouté en "coefficient" pour valider un seuil d'entrée en canicule si les seuils ne sont pas atteints pour 1 ou 2°c car cela ajoute de l'inconfort.

Notre performance à transpirer n'étant pas la même d'une personne à l'autre, il peut y avoir de légères différences de perception effectivement 👍 la ratio de refroidissement par conduction par rapport à celui par l'évaporation de la transpiration varie d'une personne à l'autre. Certains se refroidissent plus par convection que d'autres, qui eux refroidiront mieux par transpiration.

Mais reste que physiologiquement, davantage d'humidité ajoute à l'inconfort, et je trouve fou de voir à quel point culturellement, médiatiquement, l'humidex, qui fait sens, est délaissé.

Des infographies intéressantes mettant en parallèle l'humidex et le nombre de consultations en Martinique (mettre directement à 35 min et suivantes, son pas ouf mais le diagramme est parlant) :

 

 

 

Edit : @TreizeVents, effectivement de ma connaissance aussi l'humidex est davantage pris en compte outre atlantique, surtout au Canada, et même, si ma mémoire est bonne, incorporé directement dans les lois au niveau de la législation du travail. Ne pas le faire expose potentiellement à des risques mortels. 

Modifié par Matpo
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Je vais donner ce sentiment avec une vision d'extérieur, mais je n'ai jamais compris pourquoi MF s'est toujours aussi frontalement opposée à l'utilisation d'indices du type Humidex / Heat Index. Je ne suis plus trop dans l'actualité météo et je loupe peut-être des informations récentes, mais je me souviens encore de nombreux débats tenus ici même sur la question.

 

Est-ce une volonté de sa direction qui n'est pas convaincue par le concept, qui freine des quatre fers de peur que ce soit mal compris et que trop de monde fasse la confusion ?

Est-ce au contraire la base des prévisionnistes qui serait historiquement opposée à ces concepts pourtant largement utilisés de longue date outre Atlantique et en Asie ?

Si c'est ni l'un ni l'autre, pourquoi alors MF communique si peu dessus que c'est le sentiment qu'elle laisse aux extérieurs un minimum intéressés par la question ?

Pas plus tard qu'en août dernier, on tapait des Humidex à 45 avec des Td > 25° sur des stations officielles du réseau des régions centrales, et je n'ai pas vu passer une seule communication officielle la dessus, tout au plus des phrases type du genre "cette chaleur est particulièrement lourde". 

 

Ces débats nous les avons tenus dès l'instauration du mécanisme des vigilances canicules, et nous les tenons encore aujourd'hui.

Et c'est d'autant plus inexplicable pour moi que lors de l'instauration des vigilances canicule il avait été partagé ici même (faudrait retrouver le post s'il n'a pas été perdu..) que MF était résolument contre les indices de température ressentie. Cherchez l'erreur, quelques années plus tard était mises en place les vigilances grand froid qui prennent en compte le windchill...

 

Loin de moi l'idée qu'il faudrait totalement remplacer le suivi des canicules par le seul humidex au détriment de la vraie température.

Et oui, cela nécessiterait un effort de pédagogie important, que malgré cela beaucoup de gens feront la confusion car dans l'ère de l'information la compréhension est de plus en plus restée sur le bord de la route au détriment du titre, et que les climato-sceptiques en feront quoi qu'il arrive un nouvel argument du "on vous manipule brave gens".

 

Mais bon sang oui, quand on tape 45 d'humidex et 25° de Td comme en août dernier en battant des records absolus (ou de 2019..), j'aimerais lire autre chose dans les communications officielles que "il n'a fait (que) 34° mais avec une chaleur lourde".

 

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Posté(e)
Toulouse (quartier Lardenne)
Il y a 1 heure, Matpo a dit :

@Ventdautan m'avait expliqué qu'il y a surtout barrage (carrément) de la part de Santé Publique France, qui refusent d'entendre parler d'humidex. Je trouve ça scandaleux, mais nous ne sommes plus à une incohérence près...

 

il y a 11 minutes, TreizeVents a dit :

Je vais donner ce sentiment avec une vision d'extérieur, mais je n'ai jamais compris pourquoi MF SPF s'est toujours aussi frontalement opposée à l'utilisation d'indices du type Humidex / Heat Index.

 

Mais moi non plus je ne comprend pas pourquoi ! 

Mais j'ai mon hypothèse, les personnes de SPF qui "gèrent" la canicule sont des pures statisticiens qui ne comprennent en rien à la météo et encore moins à tous les processus biophysiques (par exemple les effets des différents types de chaleur sur les corps biologiques). J'ai appris cette année que SPF a fait enlever cette année le facteur humidité dans le caractère aggravant d'une canicule dans un fichier MF concernant les canicules. Oui oui, vous avez bien lu !

Ils ne jurent que par leurs vieilles statistiques de décès supplémentaires basés en grande partie sur la vieille canicule d'août 2003 qui était une canicule plutôt sèche.

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à l’instant, Ventdautan a dit :

 

 

Mais moi non plus je ne comprend pas pourquoi ! 

Mais j'ai mon hypothèse, les personnes de SPF qui "gèrent" la canicule sont des pures statisticiens qui ne comprennent en rien à la météo et encore moins à tous les processus biophysiques (par exemple les effets des différents types de chaleur sur les corps biologiques). J'ai appris cette année que SPF a fait enlever cette année le facteur humidité dans le caractère aggravant d'une canicule dans un fichier MF concernant les canicules. Oui oui, vous avez bien lu !

Ils ne jurent que par leurs vieilles statistiques de décès supplémentaires basés en grande partie sur la vieille canicule d'août 2003 qui était une canicule plutôt sèche.

 

Merci du détail que je n'avais pas.

Sur le fond, comment dire ... 

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il y a 26 minutes, TreizeVents a dit :

 

 

Est-ce une volonté de sa direction qui n'est pas convaincue par le concept, qui freine des quatre fers de peur que ce soit mal compris et que trop de monde fasse la confusion ?

 

 

 

 

C'est aussi mon sentiment : la peur que ce soit mal compris et utilisé à tort et à travers  en plus de SPF  par des médias et politiques peu scrupuleux  qui ne comprennent vraiment pas grand chose à la météo et le climat et qui n'ont pas envie en plus de faire d'efforts pour les comprendre , enfoncés dans leur certitudes et leur confort intellectuel  ! 

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Posté(e)
Toulouse (quartier Lardenne)
il y a 8 minutes, TreizeVents a dit :

 

Merci du détail que je n'avais pas.

Sur le fond, comment dire ... 

 

Voilà sur quoi est basé tout le système (qui n'a vu que quelques MAJ que je qualifierai d'anecdotique depuis ce rapport de 2005) !

Bonne lecture !

 

PS : je conseille en priorité de lire le paragraphe 2.2.8. Limites du système p10, le deuxième tiret! Vous allez rire jaune !

SPF_canicule_2005.pdf

Modifié par Ventdautan
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Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
il y a 27 minutes, bernardt60 a dit :

leur confort intellectuel

Et même en ce cas je dirais 'de la faignantise intellectuelle'. Parce que c'est quand même pas compliqué à comprendre. 

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Posté(e)
Aiguilhe (43 - 700m) et Alleyras (43 - 660m)
Il y a 3 heures, TreizeVents a dit :

Est-ce au contraire la base des prévisionnistes qui serait historiquement opposée à ces concepts pourtant largement utilisés de longue date outre Atlantique et en Asie ?

 

Du temps où j'étais en activité, la Direction, via la Prévi interrégionale, nous interdisait carrément... d'aller glaner des infos sur Météociel (!) au cas où on serait tentés d'introduire ces nouvelles unités de mesure, et aussi d'aller voir d'autres modèles que CEP et Arpège/Arôme, seuls autorisés pour les prévis départementaux.

 

Petite anecdote : à Biarritz, après une galerne, arrive toujours une masse d'air dont le Td est égal à la température de l'Océan. 

Un jour de juillet 2006 où j'étais de prévi arrive la galerne. L'Océan était à 24° !!! Mon humidex attendu était donc - au minimum - de 35°.
Et j'ai eu le malheur de dire dans mon bulletin "les températures minimales seront de l'ordre de 24/25° AVEC UN RESSENTI PROCHE DE 35."
Je vous dis pas l'engueulade que j'ai reçue !!! Et par écrit en plus.

Bonne soirée. 

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Posté(e)
Vincennes (94) / Penta di Casinca (2B) / Quiberon (56)
Le 13/07/2025 à 20:22, Pat39 a dit :

 

Du temps où j'étais en activité, la Direction, via la Prévi interrégionale, nous interdisait carrément... d'aller glaner des infos sur Météociel (!) au cas où on serait tentés d'introduire ces nouvelles unités de mesure, et aussi d'aller voir d'autres modèles que CEP et Arpège/Arôme, seuls autorisés pour les prévis départementaux.

 

Petite anecdote : à Biarritz, après une galerne, arrive toujours une masse d'air dont le Td est égal à la température de l'Océan. 

Un jour de juillet 2006 où j'étais de prévi arrive la galerne. L'Océan était à 24° !!! Mon humidex attendu était donc - au minimum - de 35°.
Et j'ai eu le malheur de dire dans mon bulletin "les températures minimales seront de l'ordre de 24/25° AVEC UN RESSENTI PROCHE DE 35."
Je vous dis pas l'engueulade que j'ai reçue !!! Et par écrit en plus.

Bonne soirée. 

 

Je pense que c'était quand même une autre époque. J'ai eu l'occasion d'en parler avec pas mal de collègues de MF récemment. Je dirais qu'actuellement on ne communique effectivement pas de façon proactive sur le sujet mais que ça ne fait plus débat d'afficher une température ressentie dans les prévisions données au public sur le site Internet et sur l'appli mobile.

 

Là où nous avons eu des débats et échanges sur le sujet, c'est plutôt sur le type d'indice de température ressentie à utiliser. En effet, l'indice WBGT est par exemple un autre indice de température ressentie très utilisé dans le sport professionnel (notamment aux JO 2024 l'an passé). On peut le trouver plus pertinent dans bien des situations car il prend en compte en plus de la température et l'humidité, le vent moyen et le rayonnement solaire/la couverture nuageuse. Normalement, une réflexion interne devrait être menée pour déterminer quel est l'indice le plus pertinent à afficher et communiquer sur nos productions publiques.

 

Je pense aussi que pendant très longtemps il y a eu une réticence à utiliser l'humidex pour ne pas faire une "course au chiffre" sensationnaliste, surtout aux échéances lointaines de prévision. Comment corriger l'effet d'une "température de 50" annoncée une semaine avant sur la base d'un run ou même d'un ensemble de runs convergents à un moment donné, mais qui peuvent encore largement s'affiner et finir plus tard par des valeurs plus raisonnables. Beaucoup de gens risquent de bloquer sur ces valeurs impressionnantes en oubliant l'adjectif "ressenti" et la crédibilité de nos messages en prendra un coup.

 

A titre personnel, je pense qu'il faut développer la communication sur la température ressentie, à voir l'indice que nous retiendrons, c'est encore plus important dans un climat qui se réchauffe. Tout le monde sait bien à MF, et cela a été notamment éclairé par les travaux du GIEC, qu'il y a une combinaison létale de chaleur humide qui va certainement entraîner des déplacements massifs de population dans les prochaines décennies. Notre pays, dans ses phases de canicules toujours plus intenses, s'approchera peut être ponctuellement de ces seuils... Bref, l'argument sensationnaliste qui pouvait s'entendre avec pour seule référence août 2003 devient de moins en moins pertinent tandis qu'on se rapproche de ce futur inquiétant.

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Posté(e)
Haute-Loire - Coubon (650m)

Ce qui serait assez pertinent, ce serait de reprendre toutes les canicules et de calculer un indice comme l'humidex ou le wgbt sur les stations de référence de l'ITN, puis de classer les canicules à nouveau.

 

D'ailleurs les canicules sont parfois plus fortes à certains endroits seulement, il faudrait donc travailler sur un système regionalisé.

 

Une fois ces canicules triées en région et avec un indice pertinent, comparer ça à l'état sanitaire du moment pour jauger l'adéquation. Ce serait du boulot mais à mon avis ce serait très utile.

 

Revoir aussi le système de moyenne tn+tx /2 qui est trop simpliste aussi, car un pic dune heure à 35 avant un orage, et une journée où ça atteint 34 mais sur 6h, ce n'est pas la même non plus.

Modifié par Divergent43
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Posté(e)
Saint André de Sangonis (34)
Le 13/07/2025 à 16:25, Ventdautan a dit :

 

Voilà sur quoi est basé tout le système (qui n'a vu que quelques MAJ que je qualifierai d'anecdotique depuis ce rapport de 2005) !

Bonne lecture !

 

PS : je conseille en priorité de lire le paragraphe 2.2.8. Limites du système p10, le deuxième tiret! Vous allez rire jaune !

SPF_canicule_2005.pdf 1.7 Mo · 18 téléchargements

 

Super intéressant merci, au final on retrouve énormément de ce qu'on discute sur le topic "Vigilance Canicule", les mêmes limites et contraintes pointées du doigt depuis une dizaine d'année.

 

Ce passage est assez illustratif par exemple:

 

"Les aspects météorologiques : le choix de l'indicateur biométéorologique a permis de concilier les contraintes de temps de préparation et les critères scientifiques, avec au final un indicateur prédictif à trois jours, ce qui est rare et appréciable en santé environnementale, et cohérent avec les objectifs du Sacs. Le problème de l'imprécision liée aux prévisions météorologiques n'a été pris en compte (sur avis d'expert) qu'en cours de saison. Mais cet indicateur jugé simple en interne n'a pas toujours été bien compris par les partenaires impliqués dans le Sacs, ce qui nécessitera une meilleure communication en 2005. Par ailleurs les seuils ont été jugés (intuitivement ou pour des raisons plus objectives) selon les régions trop élevés ou trop bas. En ce qui concerne le choix des stations météorologiques, la Cire Sud a rajouté un suivi d'indicateurs sanitaires à Aix-en-Provence en plus de Marseille pour des raisons liées à des différences météorologiques entre les deux stations. Ceci met en évidence le problème des stations de référence situées sur la côte et supposées être représentatives de tout un département avec son arrière-pays"

 

Il y a 21 heures, CFR a dit :

 

Je pense que c'était quand même une autre époque. J'ai eu l'occasion d'en parler avec pas mal de collègues de MF récemment. Je dirais qu'actuellement on ne communique effectivement pas de façon proactive sur le sujet mais que ça ne fait plus débat d'afficher une température ressentie dans les prévisions données au public sur le site Internet et sur l'appli mobile.

 

Là où nous avons eu des débats et échanges sur le sujet, c'est plutôt sur le type d'indice de température ressentie à utiliser. En effet, l'indice WBGT est par exemple un autre indice de température ressentie très utilisé dans le sport professionnel (notamment aux JO 2024 l'an passé). On peut le trouver plus pertinent dans bien des situations car il prend en compte en plus de la température et l'humidité, le vent moyen et le rayonnement solaire/la couverture nuageuse. Normalement, une réflexion interne devrait être menée pour déterminer quel est l'indice le plus pertinent à afficher et communiquer sur nos productions publiques.

 

Je pense aussi que pendant très longtemps il y a eu une réticence à utiliser l'humidex pour ne pas faire une "course au chiffre" sensationnaliste, surtout aux échéances lointaines de prévision. Comment corriger l'effet d'une "température de 50" annoncée une semaine avant sur la base d'un run ou même d'un ensemble de runs convergents à un moment donné, mais qui peuvent encore largement s'affiner et finir plus tard par des valeurs plus raisonnables. Beaucoup de gens risquent de bloquer sur ces valeurs impressionnantes en oubliant l'adjectif "ressenti" et la crédibilité de nos messages en prendra un coup.

 

A titre personnel, je pense qu'il faut développer la communication sur la température ressentie, à voir l'indice que nous retiendrons, c'est encore plus important dans un climat qui se réchauffe. Tout le monde sait bien à MF, et cela a été notamment éclairé par les travaux du GIEC, qu'il y a une combinaison létale de chaleur humide qui va certainement entraîner des déplacements massifs de population dans les prochaines décennies. Notre pays, dans ses phases de canicules toujours plus intenses, s'approchera peut être ponctuellement de ces seuils... Bref, l'argument sensationnaliste qui pouvait s'entendre avec pour seule référence août 2003 devient de moins en moins pertinent tandis qu'on se rapproche de ce futur inquiétant.

 

C'est une bonne chose. Et je comprends aussi la réticence de MF à communiquer des "fausses" valeurs de températures, il doit y avoir le prisme des ingénieurs et physiciens qui tiquent sur ces concepts, peut-être que l'erreur est d'avoir voulu créer une température ressentie équivalente qui se veut se rapprocher d'une température réelle. Si l'échelle du heat index ou autre avait été par exemple entre 0 et 100 (0= aucun inconfort, 100= danger létal) alors peut-être que il y aurait eu moins de problèmes à l'adoption, je ne sais pas.

 

En tout cas la prise de conscience est nécessaire, on voit bien que les seules températures ne suffisent pas, en tout cas ça dépend du caractère de la masse d'air associée (toutes les canicules n'ont pas la signature de 2003, tels qu'on été envisagés les seuils).

Un exemple inverse avec Nice l'an dernier, qui a traditionnellement des seuils bas à cause de la chaleur humide fréquente là bas, l'an dernier une canicule "sèche" a concerné la ville et les seuils Sn/Sx de la vigi orange avaient alors été appliqué bêtement alors que le Td/humidex n'avait absolument rien de problématiques. On se retrouvait alors avec une vigi orange avec des Tn/Tx autour d'un combo 24/30 mais dans une masse d'air relativement sèche, donc aucun problème... et à l'inverse on déjà vu des 23/28°C de Tn/Tx (sous les seuils théoriques) dans un contexte très humide où aucune vigi ne sortait, pourtant je pris vous assurer qu'on a bien plus souffert dans ce 2ème cas de figure... 

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Avec les données ouvertes, c'est assez facile de tester des indicateurs moyens nationaux sur d'autres paramètres que la température, et de passer l'algorithme de vagues de chaleur dessus.

Pour ce qui est de la Tm vraie au lieu de la moyenne de Tn et Tx, cela change vraiment peu la donne car la majorité des journées de vague de chaleur sont bien ensoleillée avec une courbe de température régulière, donc il y a une bonne corrélation entre les deux indicateurs. La seule légère tendance générale, c'est que passer en Tm vraie rehausse un tout petit peu les épisodes de début d'été, et abaisse un peu ceux de fin d'été.

Faire un bilan local est effectivement très instructif, car il y a sur certains épisodes de fortes disparités d'un bout à l'autre de la France. J'avais présenté quelques cartes dans ce sens sur le sujet de l'été 2025 en climato, avec notamment l'illustration de 1976 : épisode moyen au niveau national, mais très fort dans le NO (encore le plus sévère à ce jour sur un certain nombre de stations), et non-existant sur une bonne moitié sud-est.

 

Concernant l'humidex, je pense que j'avais déjà présenté des bilans avec cet indicateur. C'est effectivement instructif car là pour le coup les classements peuvent être significativement changés. Et c'est particulièrement d'actualité car depuis quelques années les vagues de chaleur ont une tendance assez systématique à être de plus en plus humides.

 

Voici ce que donnent les graphiques, en comparaison : Tm ("classique") à gauche, et humidex à droite. Notez que la série d'humidex ne remonte qu'en 1950 (données trop peu fiables avant), donc cela élimine l'épisode majeur de juillet 1947.

 

Graphiques par date :

 

image.thumb.png.cc8a33621abe35803231b0b1f9a03253.pngimage.thumb.png.2fce9691c3dac256d434724da49dc381.png

 

 

Par durée :

 

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Et par jour de l'année :

 

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Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
il y a 1 minute, net1102 a dit :

Sur le thème Météo-France et l'humidex, y a quand même ça qui était sorti en août 2024 (source) :

 

indice-humidex-temperatures-ressenties.png

Oui, mais la question de base n'était pas sur une méconnaissance totale de l'humidex (ça c'est pour SPF ^^) mais sur son utilisation pour jauger les canicules, (durée intensité sévérité) ce qui est fait actuellement avec la température brute, avec l'existence de seuils et la publication de graphiques etc... 

Au passage merci @Arkus pour ces stats !

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Posté(e)
Lausanne, Suisse (650 m)

Je fais référence ici à cette page du site de MétéoSuisse https://www.meteosuisse.admin.ch/meteo/meteo-et-climat-de-a-a-z/alerte-canicule.html

(donc pas forcément valable pour la France ou certaines régions de France)

 

"Jusqu’en 2020, les alertes canicule étaient basées sur le Heat Index (HI). Depuis, c’est la température moyenne journalière (abrégée Tmean en anglais) qui sert de valeur seuil."

On pourrait penser alors que c'est un retour en arrière ? mais cette simplification a de bonnes raisons d'être :

 

"Les valeurs seuils et les critères du concept d'alerte canicule ont été établis sur la base de nouvelles découvertes scientifiques par l'Institut tropical et de santé publique suisse (Swiss TPH). Les évaluations épidémiologiques montrent que la température moyenne Tmean est en bonne adéquation avec les effets du stress thermique, en particulier avec la mortalité."
"Selon le Swiss TPH, l'humidité du climat suisse a un impact sur le bien-être, mais pas sur la mortalité."

Donc il semble que l'inconfort lié à l'humidité n'est pas forcément corrélé à la mortalité, surtout si la mortalité est lié à la déshydratation ? Donc est-ce que l'alerte (ou la vigilance) doit représenter le risque d'inconfort ou le risque accrue de mortalité ? (valable dans le climat suisse actuel, est-ce que cela sera différent dans 30/50 ans ?)

 

ça, c'est pour ceux qui pense qu'une journée chaude record isolée est un épiphénomène. "Même un seul jour de températures élevées peut être dangereux pour le corps humain." (+ "Malgré les mesures préventives engagées depuis 2003, le risque de mortalité continue d’augmenter considérablement à partir de températures maximales journalières de 30 °C, même si la forte chaleur ne dure qu’une journée." -> https://www.nccs.admin.ch/nccs/fr/home/mesures/pak/pilotprogramm-anpassung-an-den-klimawandel2/programme-pilote-adaptation-aux-changements-climatiques/projets-pilotes-adaptation-aux-changements-climatiques--cluster-2/projet-pilote-adaptation-aux-changements-climatiques--effet-des-.html)

 

"Aux stations du réseau de mesure automatique de MétéoSuisse, la température est mesurée toutes les 10 minutes, il existe donc 144 mesures individuelles par jour. Tmean représente donc un paramètre très robuste et décrit le stress thermique considéré sur l’ensemble de la journée."

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J'avais déjà posté l'info sur le forum, le site public d'ECMWF propose depuis l'hiver dernier 5 indices (certains non exclusifs à l'été) forecasts, ce qui peut permettre accessoirement de comparer facilement les résultats selon les conditions. L'UTCI, le WGBT, le Heat Index, l'Humidex et le Windchill.

 

https://charts.ecmwf.int/catalogue/packages/opencharts/products/medium-thermofeel

 

Le principal écueil que je vois est que, finalement, chaque indice se révèle plus pertinent qu'un autre en fonction des conditions observées/prévues ou de l'objectif assigné. Il me semble que la solution s'orienterait vers la communication d'un risque, indépendamment de l'indice (ou des indices) sous-jacent. Peut-être une matrice létalité / inconfort, à la manière de l'évolution prise par de plus en plus d'organismes nationaux sur les risques météos (inondations, tempêtes, ... avec une matrice probabilités de l'évènement / intensités de l'impact).

Modifié par _sb
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Il faut aussi penser aux jours consécutifs au-dessus de certains seuils, une vdc où ça baisse un peu remonte sera plus facile qu'une canicule type 2003 où c'est pareille pendant 2 semaines.

2 jours caniculaires puis 2 jours modérément chauds qui  s'alternent ça peut être plus facile s'il ne fait pas trop lourd.

10 jours sans humidex < 30°C même la nuit c'est terrible par exemple.

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Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
Il y a 14 heures, meteomettra a dit :

Les valeurs seuils et les critères du concept d'alerte canicule ont été établis sur la base de nouvelles découvertes scientifiques par l'Institut tropical et de santé publique suisse (Swiss TPH). Les évaluations épidémiologiques montrent que la température moyenne Tmean est en bonne adéquation avec les effets du stress thermique, en particulier avec la mortalité."
"Selon le Swiss TPH, l'humidité du climat suisse a un impact sur le bien-être, mais pas sur la mortalité."

Donc il semble que l'inconfort lié à l'humidité n'est pas forcément corrélé à la mortalité, surtout si la mortalité est lié à la déshydratation ? Donc est-ce que l'alerte (ou la vigilance) doit représenter le risque d'inconfort ou le risque accrue de mortalité ? (valable dans le climat suisse actuel, est-ce que cela sera différent dans 30/50 ans ?

On avait déjà évoqué le sujet parce qu'une étude chinoise tendaient vers des conclusions similaires. Mais il existe des biais potentiels dans les études sur l'impact de l'humidex relativement à celui de la température seule, et pas qu'un peu. 

En sont abordés ici :

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37255302/

Intéressant. Concernant la Suisse je pense en particulier au point d) 😅 (taquinage bien sûr ^^)

Ceci dit il ne me semble pas illogique que le rôle relatif de l'humidité ou de la température sur la mortalité ne soient pas les mêmes à humidex égaux. 

On a deux moyens de se refroidir : par convection et par transpiration.

On peut comprendre que quelqu'un qui effectue par exemple un travail manuel, sera plus exposé à un risque de mortalité en cas de forte humidité que de forte température, à humidex égal : il ne va pas se refroidir davantage par convection puisque sa surface de peau ne va pas augmenter, tout ce qu'il peut faire c'est produire davantage de transpiration. Et là l'humidité devient le principal facteur en fonction duquel il risque de mourir ou risque moins : le rôle de la transpiration devenant prépondérant, l'humidité va apparaître comme cause déterminante de la mortalité.

 

Quelqu'un qui n'effectue pas d'activité physique va avoir moins besoin de se refroidir, la convection peut alors lui suffire (pour cela qu'une personne en activité sportive va boire beaucoup plus qu'une personne passive dans le même environnement) dans ce cas l'humidité pèserai moins lourd que la température.

 

Rien que dans cet exemple, on comprend qu'une étude peut comporter un biais, ou en tout cas être plus adaptée, selon qu'elle comporte des populations effectuant une plus ou moins grande proportion de travaux physiques/manuels et s'applique ou non à ce même profil de population.

 

Autre exemple abordé dans l'étude : une étude se concentrant sur les populations âgées se concentre sur des personnes ayant tendance à présenter des dysfonctionnements dans la thermorégulation par transpiration. La convection elle va jouer bien sur son rôle, indépendamment de l'état de santé de la personne. Du coup dans ces études, l'impact des températures seules peut ressortir de façon exagérée, puisque de toute façon elles se refroidissent peu par la transpiration : c'est la température et l'approche des 37°c, plutôt indifféremment du seuil de température, qui va devenir déterminante. (Dans l'exagération, imaginons quelqu'un qui ne peut plus transpirer : l'impact du taux d'humidité va devenir nul, et la corrélation statistique faire ressortir uniquement la température. L'exemple est extrême, mais illustre le fait qu'une étude se concentrant sur les populations âgées peut introduire un biais minimisant l'impact de l'humidité)

 

Autre chose, une étude est en cours chez MF, (peut-être est-elle sortie maintenant mais récemment ce n'était pas le cas encore) menée conjointement avec des ARS et SPF (?) concernant l'étude de l'impact de la chaleur humide sur la santé, principalement en outre mer. Un des graphes en prime time :

 

Screenshot_2025-07-19-21-56-57-774_com.android.chrome.thumb.jpg.c0051708d885fd886806fdae4dec004b.jpg

 

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Posté(e)
Aubenas en Ardèche méridionale

toujours un peu dubitatif devant ces études (loin de moi l'idée de les remettre en question, je suis simplement étonné...) 

 

Il y a 22 heures, meteomettra a dit :

, le risque de mortalité continue d’augmenter considérablement à partir de températures maximales journalières de 30 °C, même si la forte chaleur ne dure qu’une journée."

 

quid des régions où la Txm annuelle est >30°C et où les journées à Tx égale ou supérieures à 30°C sont de l'ordre de 350 par an ? 

y aurait-il une différence fondamentale en fonction de l'habitude à un climat donné ? 

peut-être des études là dessus ? 

 

j'ai eu des voisins âgés dans ce type de région, qui binaient leur jardin et bricolaient dehors chaque jour, sous humidex 40/45...  

j'aimerais bien savoir comment l'habitude de toute une vie dans la chaleur peut (si c'est bien le cas) changer concrètement quelque chose 

à l'organisme et à ses capacités de résistance à la chaleur.  

 

pour avoir eu une amie infirmière au centre médical de Kourou, j'ai appris que les pics de mortalité chez les personnes âgés, étaient liés aux recrudescence de dengue. jamais entendu parler de mortalité liées à la chaleur là-bas, alors même qu'en septembre / octobre on a souvent des 35°C / 65% d'HR qui s'enchainent 

chaque jour pendant des semaines...  (avec Tn>20°C et peu de gens équipés en clim')     

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Posté(e)
Lausanne, Suisse (650 m)
Il y a 11 heures, Matpo a dit :

On avait déjà évoqué le sujet parce qu'une étude chinoise tendaient vers des conclusions similaires. Mais il existe des biais potentiels dans les études sur l'impact de l'humidex relativement à celui de la température seule, et pas qu'un peu. 

En sont abordés ici :

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37255302/

Intéressant. Concernant la Suisse je pense en particulier au point d) 😅 (taquinage bien sûr ^^)

Ceci dit il ne me semble pas illogique que le rôle relatif de l'humidité ou de la température sur la mortalité ne soient pas les mêmes à humidex égaux. 

On a deux moyens de se refroidir : par convection et par transpiration.

On peut comprendre que quelqu'un qui effectue par exemple un travail manuel, sera plus exposé à un risque de mortalité en cas de forte humidité que de forte température, à humidex égal : il ne va pas se refroidir davantage par convection puisque sa surface de peau ne va pas augmenter, tout ce qu'il peut faire c'est produire davantage de transpiration. Et là l'humidité devient le principal facteur en fonction duquel il risque de mourir ou risque moins : le rôle de la transpiration devenant prépondérant, l'humidité va apparaître comme cause déterminante de la mortalité.

 

Quelqu'un qui n'effectue pas d'activité physique va avoir moins besoin de se refroidir, la convection peut alors lui suffire (pour cela qu'une personne en activité sportive va boire beaucoup plus qu'une personne passive dans le même environnement) dans ce cas l'humidité pèserai moins lourd que la température.

 

Rien que dans cet exemple, on comprend qu'une étude peut comporter un biais, ou en tout cas être plus adaptée, selon qu'elle comporte des populations effectuant une plus ou moins grande proportion de travaux physiques/manuels et s'applique ou non à ce même profil de population.

 

Autre exemple abordé dans l'étude : une étude se concentrant sur les populations âgées se concentre sur des personnes ayant tendance à présenter des dysfonctionnements dans la thermorégulation par transpiration. La convection elle va jouer bien sur son rôle, indépendamment de l'état de santé de la personne. Du coup dans ces études, l'impact des températures seules peut ressortir de façon exagérée, puisque de toute façon elles se refroidissent peu par la transpiration : c'est la température et l'approche des 37°c, plutôt indifféremment du seuil de température, qui va devenir déterminante. (Dans l'exagération, imaginons quelqu'un qui ne peut plus transpirer : l'impact du taux d'humidité va devenir nul, et la corrélation statistique faire ressortir uniquement la température. L'exemple est extrême, mais illustre le fait qu'une étude se concentrant sur les populations âgées peut introduire un biais minimisant l'impact de l'humidité)

 

Autre chose, une étude est en cours chez MF, (peut-être est-elle sortie maintenant mais récemment ce n'était pas le cas encore) menée conjointement avec des ARS et SPF (?) concernant l'étude de l'impact de la chaleur humide sur la santé, principalement en outre mer. Un des graphes en prime time :

 

Screenshot_2025-07-19-21-56-57-774_com.android.chrome.thumb.jpg.c0051708d885fd886806fdae4dec004b.jpg

 

 

Je ne vais pas aller vérifier les études de l'Institut tropical et de santé publique suisse et de MétéoSuisse 😉 je leur fais confiance.

Faudrait vérifier, mais j'aurai tendance à dire que les décès liés à des activités physiques doit être très faible par rapport à ceux liés à l'age (pour la Suisse dans le climat actuel)

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