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Glaciers alpins


Cedski

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Salut, concernant les glaciers alpins français où en sommes nous sur le recul ? En régression stable? En constante augmentation? Stabilisation? Progression ? J ai pu lire que depuis 1880 les glaciers reculaient vers la vallée de chamonix. Quand est il des écrins? Du vieux Chaillol face nord? Quelqu'un a une courbe à présenter entre 1800 et 2012 ?

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On profite (excusez la formule) 🙁 du confinement pour plonger dans les cartons d'archives, et parfois, on y retrouve des images. Alors, si ce modeste témoignage d'une randonnée en 1981, peut aide

A voir, en tout cas il sera moins négatif que ces dernières années. J'ai fait un petit comparatif (13/08/2019 vs 23/08/2021) des glaciers/névés dans le versant Nord du Sirac (3441 m, Valgaudemar). Cet

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Bouffémont (95) Val d'Oise 

Bonjour,

La vitesse de la fonte des glaciers dépend certes des températures mais aussi de l'accumulation en amont de neige (surtout en période hivernale). Cet hiver me semble correct pour passer le prochain été à moins que la canicule vienne trop souvent rendre visite aux Alpes...

L'exemple des pyrénées est flagrant avec d'énorme accumulation de neige qui vont très certainement faire le plus grand biens aux glaciers.

Les spécialistes du coins pourront donner plus de précision.

Patric

Bonjour,

La vitesse de la fonte des glaciers dépend certes des températures mais aussi de l'accumulation en amont de neige (surtout en période hivernale). Cet hiver me semble correct pour passer le prochain été à moins que la canicule vienne trop souvent rendre visite aux Alpes...

L'exemple des pyrénées est flagrant avec d'énorme accumulation de neige qui vont très certainement faire le plus grand biens aux glaciers.

Les spécialistes du coin pourront donner plus de précision.

Patric

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  • 2 weeks later...

Bonjour,

La vitesse de la fonte des glaciers dépend certes des températures mais aussi de l'accumulation en amont de neige (surtout en période hivernale). Cet hiver me semble correct pour passer le prochain été à moins que la canicule vienne trop souvent rendre visite aux Alpes...

L'exemple des pyrénées est flagrant avec d'énorme accumulation de neige qui vont très certainement faire le plus grand biens aux glaciers.

Les spécialistes du coin pourront donner plus de précision.

Patric

Pas faux ce que tu expliques.

Loin d'augmenter la surface des neiges éternelles, cet hiver aura eu le mérite de créer des accumulations dont le volume pourrait bien durer jusqu'à l'hiver prochain.

Dans certaines stations des Alpes, la neige a été poussée et tassée par les engins de déneigement sur des épaisseurs de 7 à 8 mètres en contre bas des routes.

Je doute que ces énormes volumes fondent en quelques jours seulement.

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Le petit âge glacière commencé en 1302 c'est terminé en 1862 .Si les glaciers ont reculés depuis c'est bien à cause de T plus élevées . Les années 2000 ont porté un coup fatal aux glaciers à cause du réchauffement . Le Roy Ladurie dans histoire du climat depuis l'an mil , l'explique parfaitement . Ces deux volumes sont vraiment formidables . La T l'emporte sur la quantité de neige tombée .

Pour les pyrénées en plus il faut y ajouter le phénomène de PHoen par vent de sud . Espérons qu'il n'y en ai pas trop au printemps 2013 .

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  • 2 weeks later...

Je suis bien d'accord avec toi.

Ce que je voulais dire c'était le fait que par rapport à des températures assez stables d'une année à l'autre, il vaut mieux que l'enneigement soit exceptionnel pour soulager un peu la fonte des glaciers.

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  • 4 weeks later...

Hello,

pour les massifs externes, les cumuls de neige ont été importants cet hiver, mais il n'y a plus de glaciers dans les pré-alpes depuis un moment. Les premiers glaciers importants de l'ouest de l'arc alpin (grandes rousses, massif du Mont-Blanc, Vanoise) ont connu de gros cumuls de neige cet hiver, mais aussi l'hiver dernier. On verra cet été ce que ça donne, mais dans tous les cas, ces hivers rigoureux ne font que ralentir le recul.

Pour avoir un ordre d'idée, ce fameux glacier de Saint-Sorlin d'Arves (73) très suivi des glaciologues (leur cabanes d'observation est visible au pied du glacier pour les curieux) est passé d'une surface de 455 ha en 1905 à 357 ha en 1957 (je n'ai pas de chiffre sur l'évolution de l'épaisseur de glace moyenne). Sur ce demi-siècle, le front du glacier est remonté de 21 mètres de dénivelée. Mais ces 50 dernières années, le recul serait de plus de 70 mètres. En témoigne cette photo de 1904 ; le trait rouge situe le front en 2008. glacierdestsorlin1904ev8.jpg

Les glaciologues lui donnent entre 70 et 100 ans avant de disparaître complètement (ou il ne restera que quelques névés permanents comme on en trouve quelques-uns sur la chaîne de Belledonne).

Il faut savoir que l'épaisseur de glace varie énormément d'un coin à l'autre du glacier, les parties élevées étant en général les plus grandes.

En Vanoise, le recul est très net également, et les anciens se rappellent bien des limites basses de certains glaciers qui aujourd'hui ne se voient quasiment plus (car sur des parties plus hautes). Les zones rocheuses dégagées lors de la fonte se distinguent bien du reste : la végétation ne les a pas encore colonisées et l'érosion du glacier (roches moutonnées, lustrées, arrondies) est bien différente de l'érosion de la pluie, du gel et du vent.

Pour les Ecrins, aux dernières nouvelles (orales), le recul s'accélère depuis plusieurs décennies.

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Je suis bien d'accord avec toi.

Ce que je voulais dire c'était le fait que par rapport à des températures assez stables d'une année à l'autre, il vaut mieux que l'enneigement soit exceptionnel pour soulager un peu la fonte des glaciers.

il n'y a malheureusement pas que la température de l'air qui influence la fonte. C'est un phénomène qui s'auto-entretient (avec la création de rivières sous-glaciaires) et la fonte peut être importante même en altitude, où les températures dépassent peu le 0°C, à cause de l'albédo. Dès qu'une roche est dégagée de la glace, la fonte autour de ce point sombre s'accélère par rapport aux zones blanches. Le vent aussi joue un rôle, puisqu'il peut ralentir la fonte de la surface même sous un soleil de plomb, s'il est sec et frais. L'eau gelée passe alors directement de l'état solide à l'état gazeux (sublimation), et l'énergie plus importante nécessaire à cette sublimation est puisée directement sur la surface du glacier, ce qui a pour conséquence de le refroidir. En gros, fondre un peu pour se rafraîchir plus...
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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

En outre, on se doit également de préciser qu'il y a une forte inertie quant à la réaction des glaciers par rapport à leur zone d'alimentation.

Pour qu'une évolution soit sensible, et surtout perceptible, en terme d'avancée ou de recul, il faudrait connaitre une longue série d'Hivers propices à de fortes accumulations.

Tout au plus pourrions nous observer un ralentissement du retrait des glaciers alpins suite à de formidables saisons, mais il ne faudrait pas non plus s'attendre à quelque chose de spectaculaire default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Par ailleurs, on se focalise beaucoup sur l'Hiver, mais les inter-saisons sont également primordiales pour l'alimentation des glaciers.

Des Automnes frais et humides, suivis de Printemps tardifs et marqués par un flux zonal assez bas en latitude, seraient certainement encore plus bénéfiques que les 10/15 ou 20 mètres accumulés en plein cœur de la saison hivernale. Ce sont ces saisons qui se sont le plus "réchauffées" sous nos latitudes sur les dernières décennies, et il est à parier que cela a eu une influence bien plus grande que l'on ne pourrait le penser de prima-bord !

Quant à la saison estivale, à défaut de permettre la poursuite de l'alimentation des glaciers dont la zone d'alimentation se situe "assez bas en altitude" elle peut "limiter la casse" par un aspect frais et humide. Pile poil le genre d’Été que nous avons eu en 2012 par exemple ! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Posté(e)
COLMAR OUEST (Haut-Rhin) Alt 192m

Très juste Lolox !

Ceci dit, je ne suis pas expert en glacier (loin de là) !

Mais si, admettons, nous continuons à connaître des saisons comme celles qui se mettent en place (été 2011 et depuis l'été 2012) et cet fin d'hiver à rallonge, les glaciers peuvent très vite se refaire une santé.

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Très juste Lolox !

Ceci dit, je ne suis pas expert en glacier (loin de là) !

Mais si, admettons, nous continuons à connaître des saisons comme celles qui se mettent en place (été 2011 et depuis l'été 2012) et cet fin d'hiver à rallonge, les glaciers peuvent très vite se refaire une santé.

Disons que la répétition de ce genre de saisons peut permettre dans un premier temps de ralentir l'évolution constatée de recul rapide des langues glaciaires.

Mais pour envisager une inversion de la tendance, je crois qu'il faudrait miser sur au moins une à deux décennies où les saisons propices se succèderaient default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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tout dépend du glacier en question. pour la mer de glace, l'inertie est énorme et une quinzaine d'années très propices n'aurait de résultat visibles sur la langue glaciaire qu'un demi siècle plus tard... les petits glaciers comme le glacier de Freydanne dans Belledonne sont beaucoup plus réactifs et 5 ou 6 saisons très favorables peuvent suffire à faire une différence observable.

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

tout dépend du glacier en question. pour la mer de glace, l'inertie est énorme et une quinzaine d'années très propices n'aurait de résultat visibles sur la langue glaciaire qu'un demi siècle plus tard... les petits glaciers comme le glacier de Freydanne dans Belledonne sont beaucoup plus réactifs et 5 ou 6 saisons très favorables peuvent suffire à faire une différence observable.

Oui, effectivement Quercus (ravis de te lire wink.png ), tout dépend de la configuration des zones d'accumulation, de la pente, et de la vitesse de reptation du Glacier.

Cependant, si pour certains un laps de temps relativement court suffirait, ce ne serait pas le cas pour la majorité des Glaciers présents dans les Alpes. Et avant que l'on considère une tendance comme fiable, il faut plus que quelques cas particuliers pour consolider une tendance globale, non ?! smile.png

Mais en tout cas, merci pour cette nuance pertinente à mes propos d"hier flowers.gif

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Avec plaisir Lolox ! happy.png

Je suis beaucoup moins actif qu'avant, même si je lis encore pas mal de files. En fait, j'ai beaucoup moins de temps depuis que je bosse à Tahiti...laugh.png J'ai un peu déserté les files de prévision qui sont très chronophages et débouchent régulièrement sur des débats stériles...thumbdown.gif

ca fait plaisir de te lire aussi en tous cas...on commence à faire partie des vieux de la vieille !

A+

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  • 2 weeks later...

Pour mémoire les été soit-disant "pourris" de ces dernières années sont restés bien au-dessus des normes (mais quelles normes ?) dans les Alpes avec des fontes glaciaires marquées. 2012 est un bon exemple, ressenti moyen, bon hiver, mais grosse fonte glaciaire...

Et effectivement ce sont bien les étés qui "font" et "défont" (plutôt défont depuis 30 ans) les glaciers, principalement.

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Complètement en accord avec Cedski. C'est la saison chaude qui fait la différence, même si un hiver copieux est toujours le bienvenu ! D'ailleurs MF annonce un cumul record aux deux Alpes avec déjà plus de 10m à 2600m... Pas mal non ?

D'alleurs quand on voit la synoptique actuelle, on peut penser que l'on rajoutera encore un bon paquet avant la fin du mois !

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Complètement en accord avec Cedski. C'est la saison chaude qui fait la différence.

Mais, dans ce cas, pourquoi les neiges du Kilimandjaro disparaissent peu à peu ?A presque 6000 m, il gèle toute l'année ou presque, si ce n'est pas le manque de précipitations, qu'est ce qui fait que ces neiges fondent ?D'autant plus qu'au niveau de l'équateur, il n'y a pas de saison.Merci d'avance pour vos réponses.
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Posté(e)
Gap (Hautes-Alpes, alt 788 m)

cela a eu une influence bien plus grande que l'on ne pourrait le penser de prima-bord !

De prime-abord... tongue_smilie.giftongue_smilie.gif
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Mais, dans ce cas, pourquoi les neiges du Kilimandjaro disparaissent peu à peu ?A presque 6000 m, il gèle toute l'année ou presque, si ce n'est pas le manque de précipitations, qu'est ce qui fait que ces neiges fondent ?D'autant plus qu'au niveau de l'équateur, il n'y a pas de saison.Merci d'avance pour vos réponses.

Selon les régions, le facteur dominant n'est pas le même. En général, les glaciers des montagnes des hautes latitudes (Patagonie chilienne, Scandinavie, Groenland...) sont surtout "precipitation" réactifs.

Au plus proche de l'équateur, la température semble plus déterminante (Andes, Afrique de l'Est et Himalaya où ca recule fort). Ca c'est pour les grandes lignes et faudrait faire du cas par cas pour y voir clair.

Ce qui est certain, c'est que les grandes canicules estivales genre 2003 ou 2006 font extrêmement mal. En 2003, le glacier des 2 alpes perdait presque 1 m d'épaisseur par semaine au plus fort de la canicule, alors que si le mois d'août avait été dégeulasse, il aurait presque pu épaisssir d'autant...

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Mais, dans ce cas, pourquoi les neiges du Kilimandjaro disparaissent peu à peu ?A presque 6000 m, il gèle toute l'année ou presque, si ce n'est pas le manque de précipitations, qu'est ce qui fait que ces neiges fondent ?D'autant plus qu'au niveau de l'équateur, il n'y a pas de saison.Merci d'avance pour vos réponses.

Pour les glaciers Tropicaux c'est l'apport en précipitations qui détermine leur évolution.

Lorsque le soleil tropical brille l'incidence des rayons est telle que la glace fond, mais dès la nuit tombe ou les nuages masquent le soleil le gel apparaît.

Le bilan pour ces glaciers est donc lié au rapport ensoleillement/précipitations principalement issue de la convection tropicale notamment au dessus des forêts qui couvrent les pentes de ces montagnes.

Pour faire simple le cycle classique d'une journée sur un glacier proche de l'équateur comme au sommet du Kilimandjaro

1 nuit claire et glaciale avec forte gelée

2 levé du soleil => forte incidence des rayons solaire => fonte de la glace

3 convection tropical => formation de nuages sur les pentes de la montagne => protection du glacier par les nuages et précipitations avec apport neigeux

4 nuit....

C'est assez simpliste comme schéma mais cela résume un peu ce qui se passe à ces altitudes où l'on passe de l'hiver (fin de journée et nuit) au printemps (début de matinée) à l'été (journée) en quelques heures.

Pour le Kilimandjaro les pentes de la montagne ont connu une importante déforestation ces dernières années avec comme conséquence une probable baisse sensible de l'ennuagement et des précipitations convectives issus de l'évapotranspiration des plantes, donc moins de nuages => moindre apport en précipitations => glaciers plus exposés aux rayonnement intensif du soleil tropical => fonte de la glace qui n'est plus compensé par un apport suffisant en neige fraîche (bilan négatif) => recul glaciaire.

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Pour se convaincre de l'importance de l'été pour les glaciers, on peut aussi regarder du côté du Japon:

Pendant l'hiver l'anticyclone de Sibérie draine de l'air glacial sur le Japon, avec la presençe d'un courant marin chaud sur les cotes japonaise l'effet est explosif, il en résulte la création d'un énorme "lake effect snow" sur les cotes ouest et nord-ouest japonaises qui dure en gros 4 à 5 mois et pendant lesquels il tombe jusqu'à plusieurs 10aines de mètres de neige sur ces montagnes. Et pourtant un seul glacier répertorié au Japon pour des sommets atteigant 3000m. (Glacier tout reçent d'ailleurs http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/69669.htm)

La faute à un été quasi tropical qui ne laisse que peu de chance aux glaciers pour se constituer malgré l'apport de neige énorme l'hiver et l'altitude relativement élevé du massif.

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En effet, en Sibérie, il y a peu de glaciers pour la latitude car les étés sont doux à de très hautes latitudes.Les glaciers aiment le froid humide, voir la GB qui était englacée lors de la dernière glaciation et l'Islande.

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