sastrugis

Merci Thib91 pour cette synthèse que beaucoup d'intervenants intègrent dans leur commentaire ...mais que certains oublient dès que la situation présente "un gros potentiel" (lire "de la neige et/ou du froid"). Aveuglés par des flocons virtuels certainement

A large échelle, GFS 06Z s'aligne gentiment mais sûrement sur ces compères européens. Mais à J+5, comme cela a été rappelé à plusieurs reprises, bien difficile de savoir à +/- 500 km près où sera et comment évoluera la zone de contact. Actuellement l'évolution est plutôt à un décalage vers l'Est (comme bien souvent), mais on a vu qu'il arrivait quelquefois que l'on redonne un coup de barre à l'Ouest. La France étant potentiellement au milieu du futur 'champ de bataille" des masses d'air, cela présente bien sûr un risque non négligeable à ne pas encore écarter. A suivre !

Bonjour, Cette simple comparaison pour bien comprendre que pour la fin (encore très éloignée) de ce topic on est loin d'être calé ! En 12h, le déterministe de GFS a soufflé le froid (hypothèse AS très très isolée) et ce matin le doux... En revanche, sur cet ensemble on voit bien que l'allure générale reste la même (cf. dispersion et courbe moyenne rouge)

Bonjour, Pour compléter les infos précédentes, voici une vue combinée à J+5 pour la synoptique et les T° à 850 hPa pour nos 3 "gros" modèles (GFS, CEP, UKMO). Les points communs projetés pour ce dimanche 10/12 au matin seraient : - le "revival" d'une activité dépressionnaire sur l'axe Labrador-Islande-Scandinavie et la solidité des HG subtropicales (images du haut) - la présence d'une poche d'air froid bien marquée sur l'Europe (images du bas) commune aux 3 modèles Les divergences seraient : - la propulsion d'émissaires dépressionnaires plus actifs en direction des latitudes moyennes pour GFS, comparativement à CEP et UKMO qui ne font - à cette date - que tenter une pointe/amorce de talweg bien incliné dans cette même direction (ce qu'ils parviendraient à faire ultérieurement d'une autre manière en fusionnant avec l'énorme D scandinave) - parallèlement (cause/effet ?), la dorsale atlantique est donc déjà attaquée et rabotée pour GFS alors qu'elle se cabre à l'avant de l'activité dépressionnaire pour les 2 européens. Ultime sursaut ou fléchissement temporaire pour mieux reparaître à l'arrière à la moindre brèche ? En conclusion, pour cette date de fin de topic (encore loin), la situation générale me semble dans les grandes lignes assez voisine à l'échelle synoptique, GFS aurait juste un peu d'avance dans le timing de l'activité dépressionnaire. Pour la suite, il semble que la mécanique ondulatoire veuille reprendre la main sur l'Atlantique avec une n ième poussée de HG vers le Nord, favorisant corrélativement la plongée d'air froid... mais où exactement ? un peu tôt pour le savoir (ce qui importe pour nous !)

ma lecture des scénarios ci-dessous me ferait plutôt craindre que le déterministe GFS pour la fin du topic est (encore) peu probable vu son caractère ultra minoritaire dans son ensemble... Après, la formation d'un AS est bien compliquée à se mettre en place et le fait que le modèle l'introduise dans ses possibilités est un point à ne pas négliger, à suivre en tous cas !

...et en terme de température de la masse d'air à 850 hPa la langue chaude est plus marquée sur l'Européen CEP entre hier 12Z et aujourd'hui (à gauche) alors que pour l'américain GFS (à droite) l'incursion douce est plus timorée, en attente d'une poussée par le Labrador qui risquerait de nous rabattre l'air doux qui progressait vers le Nord en plein centre de l'Atlantique

GFS déterministe en bas de son ensemble mais apparemment assez sûr de son coup avec des scénarios très resserrés jusqu'au 11/12... sans vouloir préjuger du futur, rappelons qu'à J+6 pour la poussée de froid humide que nous venons de connaître les modèles avaient été très bons à cette échéance... sauf GFS qui avait suivi une route différente (plus NO que N). Espérons que les lois de compensation de la statistique lui donnent raison pour rééquilibrer sa bévue précédente diagramme de Paris diagramme de toulouse

Je ne sais pas ce qu'il en a été dans les TAF français du NE (et d'ailleurs d'ailleurs !), mais ce matin 1er -20°C franchi à La Brévine ! (-22,4°C pour être précis)

A 144h, il est raisonnable de ne pas trop rentrer dans les détails mais plus de se concentrer sur les grandes masses et grands mouvements à l'échelle hémisphérique (même s'il est tentant de regarder sur notre petit coin de France !). Pour cet encore LT, quoi de plus normal que les petits réajustements des conditions initiales modifient les conséquences et le timing des phénomènes à l'échelle régionale sur du J+6 ? Dans le cas présent, pour l'évolution d'UKMO d'hier à aujourd'hui, il suffit que le Labrador baille un peu fort pour qu'illico l'Europe de l'Ouest s'enrhume (à cause du redoux bien sûr ).

Un petit résumé de la situation synoptique pour illustrer les peurs et les espoirs (des hivernophiles)

Pour le côté esthétique, je l'archive (après on verra bien si cela se réalise, ou pas). Mais attention (comme déjà dit), un parcours de quelques milliers de km sur les eaux relativement tièdes de l'Atlantique n'est pas très bon pour les BC ! Quand sera-t-il demain ? A suivre !

Pour les hivernophiles, le plus important est que le système ondulatoire semble reprendre du service sur l'Europe de l'Ouest, après le passage en AF du début de semaine. Le schéma semble donc assez bien calé jusqu'au 10 décembre à l'échelle supra synoptique, mais pour le moment il est peut être un peu trop tôt pour en préciser les conséquences à l'échelle de la France car il faudrait connaître avec plus de précision la longitude de cette plongée (un peu plus à l'Ouest ou à l'Est ça change pas mal les choses 1...), la direction du flux (entre NNO et NNE ça change pas mal les choses 2...), son devenir (prolongement du talweg ou isolement en GF, ça change pas mal les choses 3...).

Oui, sur le dernier GFS pour la fin de semaine, la situation est impressionnante à 500 hPa (intensité de la coulée froide et contrastes très forts avec la poussée tropicale) Cela devient un peu moins spectaculaire à 850 hpa (mais pas mal du tout quand même pour un début d'hiver, et un même un hiver tout court !) Mais beaucoup moins remarquable au sol en raison de l'alimentation par le N, NO, l'air arctique d'origine s'océanisant naturellement durant son long parcours sur l'Atlantique : humidification + réchauffement par la base conséquent.

Comme bien souvent dans ce genre de configurations, le NO constitue un havre de douceur (relative) dans une France bien froide :

"Qu´il est long, qu´il est loin, ton chemin, papa Gugo" !

Bonjour, Petit tour d'horizon des 3 principaux modèles ce matin à J+3 ; J+6 et J+8. Sur le CT (mardi), on part assez logiquement d'une situation assez similaire avec l'affaissement et le décalage de la dorsale atlantique vers les côtes ouest de l'Europe. Il en découle une mise en place de conditions anticycloniques marquées (1035 hPa sur la France), avec accalmie et redoux en altitude (mais attention aux phénomènes de BC...) Sur le MT (vendredi), les 3 modèles sont encore de la même veine : retour de la dynamique méridienne avec n ième poussée de la dorsale vers le Groenland et mécaniquement coulée polaire vers l'Europe de l'Ouest avec un coeur de dépression bien creux (965 à 975 hPa) mais positionné assez loin de nous (au SE immédiat de la Scandinavie). Le temps devrait donc être marqué par le retour de conditions agitées sur le nord du pays (arrivée d'une masse d'air polaire maritime), le sud étant relativement épargné (mais ne rentrons pas dans le détails à cette échéance sur les seuls déterministes qui laissent la place à plus de variantes en consultant les ensembles...). Sur le LT (dimanche), GFS et CEP (pas d'UKMO à cette échéance) ne voient plus l'évolution exactement de la même manière : - l'européen CEP penche vers un net écrasement de la dorsale avec une reprise d'activité perturbée dans un flux zonal haut perché (dépression entre Groenland et Islande et au niveau de l'Europe comblement/rétractation du talweg). Pour la France, avec le décalage vers le Nord de la zone barocline, prémices d'un retour par l'Ouest à des conditions plus douces d'origine atlantique dans un flux de courbure anticyclonique ? - l'américain GFS lui persiste sur l'option "blocage nordique", la première tentative d'installation d'un axe dépressionnaire du nord de l'Amérique vers l'Islande ne "prenant" pas, ce qui laisse le champ libre au maintien/écoulement de la descente d'air arctique maritime sur la façade ouest de l'Europe. Conditions fraîches et humides sur l'ensemble du pays, avec de la neige en montagne ? A TTLT (>240 h), les modèles envisagent à nouveau le retour d'un système ondulatoire, mais c'est une autre histoire (même si on l'impression qu'elle se répète depuis quelques semaines !).

Si CEP voit juste à TLT(+240h), c'est une situation très intéressante qui se profilerait pour les hivernophiles. Au risque de me répéter, il ne manque plus que des masses d'air vraiment froides dans la masse pour transformer le potentiel en des conditions très hivernales... Avec seulement -2 à -4°C à 850 hPa seules les montagnes seraient véritablement concernées par les chutes de neige, dès les basses altitudes toutefois.

Pour le NE certainement mais pour les régions en bordure de la Manche je crois qu'il faudrait plus de froid dans la masse car les eaux sont encore bien tièdes... ou que le vent s'oriente plus "à la terre" et limite ainsi l'effet de la Manche... A titre de comparaison, en 2010 quand nous avions vécu également un très beau début d'hiver, la synoptique était différente car le flux était plus continental et les réserves de froid plus marquées (-12 à -16°C) et à portée !

Le dernier déterministe de GFS poursuit son amplification de la circulation méridienne pour la fin du topic : une belle poche froide "dégouline" encore vers l'Europe Occidentale ! Seul bémol, en regardant la température de la masse d'air sur le pays, on a du mal à descendre au niveau 850 hPa à moins de -4°C (zoom carte de droite), ce qui limite les chutes de neige aux reliefs, même si cela se produirait dès de très basses altitudes. Pour mémoire, actuellement la partie du pays concernée par des chutes de neige jusqu'en plaine est surmontée par des températures de -6 à -8°C à 850 hPa (zoom carte de gauche). Cette advection nordique, même en considérant le passage sur les eaux "tièdes" qui réchauffe naturellement les BC, n'est pas très froide malgré une synoptique très prometteuse. Cela peut peut-être s'expliquer par l'absence d'un noyau froid dans notre septentrion direct (le froid est concentré comme bien souvent au-dessus de l'Amérique du Nord et de la Sibérie Orientale, ce qui se voit sur la représentation nord-hémisphérique, carte du dessous).

Bonjour, Sur du MT, les 3 "gros" modèles ont l'air globalement d'accord sur la synoptique à l'échelle nord-hémisphérique : - une absence de coeur de VP sur la région polaire (à la place on a des géop anormalement élevés) - des résidus de pseudo-GF sur le centre atlantique (détaché du talweg nord-américain) - un système ondulatoire qui tend à reprendre de la vigueur sur la fin de semaine (jeudi, +144h), avec des amorces de "plongées" d'air froid sur le proche Atlantique (plus marquées sur CEP), en accord avec des tentatives de poussées de HG vers le Groenland La suite se différenciera sûrement, notamment en fonction de la façon que chaque modèle a d'appréhender la pseudo-GF Atlantique et d'ouvrir la porte à la poussée des HG vers le Groenland. Pour le moment c'est certainement trop tôt pour le dire car dans ce genre de système pré-ondulatoire les petites modifications ont de gros effets (et qu'il ne s'agit ici que des déterministes, le champ des possibles étant largement ouvert à la vue des ensembles bien éclatés à partir du 8/12) Ensemble pour Paris

1er décembre : Joyeux hiver ! source : http://www.momes.net/Apprendre/Sciences-naturelles/Les-saisons/L-hiver

Bonsoir, Je ne sais pas si cela aura réellement une importance directe pour nous en Europe Occidentale, mais il se passe des "choses" intéressantes à l'Est de l'Oural. En effet, alors que le Pôle Nord est occupé sur le LT par des relativement hauts géop (ce devrait être le noyau froid du VP...), une poussée de HG (à 120h) sur le Kazakhstan se propulse vers le Nord et rentre en contact avec la bulle polaire anormalement chaude qui elle se déplaçait vers le Sud (à 168h). Ensuite la fusion se fait (à 216h) entre les deux entités, générant en surface des HP de 1055 hPa sur le Nord de la Sibérie Centrale. Cette évolution aurait pour effet (?) de "bloquer" les GF sur l'Europe (2 noyaux, un à l'Ouest l'autre à l'Est), coincées entre les HP-HG atlantiques au maximum de leur forme et cette barrière russo-kazakh.

C'est du TTLT et donc hors du raisonnable mais, pour tester sa vue, ce soir CEP explore toute la palette des couleurs ! En passant, la NAO+++ n'empêcherait pas un temps à caractère hivernal sur la France, notamment dans l'Est

Bonjour, Dans beaucoup de posts, le 30/11 avait été pointé comme la date de mise en place/renforcement des conditions hivernales sur le pays. Nous y sommes donc et, de fait, les conditions atmosphériques en cette veille de rentrée officielle dans l'hiver météorologique sont globalement froides et instables sur une grande partie du pays, favorisant des chutes solides (pluie/neige ou neige seule sur une frange Est du pays ; grêle/grésil plus à l'Ouest) ; le quart SO étant un peu à l'écart mais en contrepartie avec un temps plus clair et plus calme favorisant des gelées et brouillards, parfois givrants. Rétrospectivement, on peut donc juger de la très bonne qualité d'ensemble de (presque) tous les modèles en regardant ce qu'ils envisageaient pour nous il y a 6 jours (on souligne à l'envi les plantages - surtout quand c'est du froid prévu vers le doux réalisé - alors quand ça marche on peut le reconnaître aussi !). Dans le montage ci-dessous, à gauche l'observation de ce matin et à droite les déterministes des 4 modèles les plus souvent utilisés sur ce forum. Sur la synoptique à l'échelle Europe-Atlantique, force est de constater que : - CEP, UKMO s'en tirent très bien (et à un degré légèrement moindre GEM), avec une belle coulée d'air polaire arctique, instabilisé par son passage sur les eaux "chaudes" de la Mer du Nord (et en plus par la Manche pour nos côtes septentrionales françaises, plus douces de 3 à 6°C que l'intérieur des terres). - GFS a relativement mal appréhendé l'évolution de la dorsale, l'option GA perturbant le schéma des écoulements et entraînant une advection d'air polaire maritime, donc plus douce (mais fraîche quand même !) et moins instable. Dans le "détail", il y aurait bien entendu des tas de remarques à faire pour nuancer les mérites de chacun, notamment sur la difficulté de prévoir et de voir les conséquences des petits noyaus de BP qui se baladent dans l'Atlantique, dans les parages ou plus à l'Ouest des Açores... : sur ce coup, GFS l'a en partie anticipé mais à "mal" géré le "reste") Classement pour cet épisode : 1. CEP ; 2. UKMO ; 3. GEM ; 4. GFS Ce bilan sur un épisode donné ne préjuge en rien de la fiabilité des prochaines configurations que nous proposent tous les modèles chaque jour. C'est bien sûr sur une longue période qu'il faut juger globalement de la qualité des modèles (voir les stats proposées à ce sujet dans divers posts)