sastrugis

Le nord-ouest de la France est au plus près de la douceur (relative) qui contourne la GB. A 12h UTC, la dynamique d'est semble toutefois contrer cette avancée. Le combat commence donc entre l'air maritime et le flux continental qui fait de la résistance...

...la baisse est facilitée par le vent qui tourne à l'est dans les basses couches = vent "de terre" pour le fond de la baie de Seine et l'intérieur des terres = réduction de l'influence adoucissante de la Manche => neige jusque sur la côte du Calvados cet après-midi

bonjour Météo76, pour avoir 2 Vantage en parallèle, celle à ventilation active est logiquement moins affectée par les "excès" de température que celle à abri traditionnel. - par temps couvert et/ou agité, les valeurs sont comparables - par temps clair et calme, avec un abri passif les effets radiatifs sont sensibles sur le capteur de T° : plus chaud dans la journée au soleil, et inversement un peu plus froid la nuit par rayonnement. Sachant que l'on cherche à évaluer la température de l'air sous abri, je prends comme référence les valeurs de l'abri ventilé car le flux d'air qui entoure le capteur me semble restituer plus correctement les conditions recherchées, car moins faussées par les phénomènes radiatifs liés au contact physique du capteur. Par ailleurs, on observe un léger déphasage dans le rythme des températures : l'abri à ventilation active a systématiquement du retard dans la hausse matinale et dans la baisse de début de nuit (c'est normal car l'air qui circule dans l'abri se réchauffe et se refroidit beaucoup moins vite (et moins fort) que les parois blanches de l'abri)

certains thermomètres ont dû prendre un coup de chaud ! en consultant les stations fonctionnant des conditions "officielles" (celles avec abri normalisé et environnement dégagé), le maximum est de l'ordre de +7° sur la Basse Normandie, et cette valeur chute entre 2 à 4°C dès que les averses (pluie-grésil-neige fondante) sont de la partie.

c'est une photo en ce moment ou un simple exemple ? car je me pose la question de savoir s'il est possible chaque année - vu les redoux fréquents à St-P & M - de patiner sur les étangs gelés ? l'hiver dernier a été bien prononcé mais ce n'est pas la règle...

OK, alors peux-tu nous faire part de ce que dit la puce à ton oreille ? merci !

oui, tu as raison sur cet exemple mais la synoptique était quand même bien différente en 2013, avec une alimentation par un flux d'est sur un long parcours : à comparer avec la synoptique proposée pour mardi prochain...

Bonjour Barth61, Pour les côtes du NO, il faudra certainement composer avec la température dans les basses couches, adoucies par le contact de la Manche. Quand le vent tourne à la mer, on remonte très vite à des T2M nettement positives (3 à 6°C), même si la masse d'air est froide à 850 hPa (-6°C) et même très froide à 500 hPa (< -30 à -35°C). Les grosses chutes de neige sur les côtes sont généralement précédées par une période de T° bien négatives, ce qui n'est pas le cas actuellement... "L'idéal" pour les côtes serait que la dépression se positionne de façon à ce que le flux au sol soit plus d'est à sud-est que de nord-est (alors pas d'effet adoucissant de la Manche mais on profite de son humidité).Alors certainement oui pour des grosses averses de neige (instabilité + isothermie jouant à plein) mais cela me parait plus difficile pour une tenue au sol, sauf combinaison hyper-favorable (genre passage de nuit, après éclaircies temporaires et vent faible...). En revanche, dans les terres, si les averses sont dans ce type de configurations moins prononcées, la tenue au sol parait beaucoup plus probable. De toutes façons, et comme toujours pour la neige, ce sera à voir en live ! à suivre donc !

Chers hivrenophiles, pour garder le moral : - faîtes comme s'il n'y avait pas eu ces 2 jours de "bonnes" prévisions... - oublier l'emballement des modèles basé sur une hypothèse très fragile (le ralentissement de la cyclo nord-atlantique)... - regarder les cartes de l'hiver 2014... en partant de ces principes, les modèles de ce matin vous apparaîtront pas si mauvais que cela !

Bon, pour faire court, à la vue des modèles de la nuit et de ce matin, je ne peux que répéter l'hypothèse (partagée par plusieurs) que j'émettais dès hier soir lors de la sortie du CEP... donc, en l'état actuel, probabilité tout au plus d'un sérieux rafraîchissement humide, avec comme temps sensible à la clef un équivalent de ce qui se passe depuis 2 jours sur le Royaume-Uni... : --> possibilité de phénomènes de nature hivernal (solide) jusqu'en plaine pour "les plus chanceux" (c-à-d dans le NE et lors des bons phasages), et bien entendu sur les reliefs qui devraient bénéficier assurément de la situation Maintenant, il faut bien dire que les perspectives de synoptiques bien hivernales qui paraissaient solidement établi à MT s'étant affaiblies de façon très rapide - un peu comme elles étaient apparues d'ailleurs... - on peut espérer que les modèles changent à nouveau de "sens", même si les échéances se rapprochant la fiabilité augmente logiquement !

La sortie en cours du CEP montre vers la fin de ce topic (25) une reprise de la cyclogenèse labradorienne, un appauvrissement en taille et en intensité de la GF "française", le décalage de l'AS et sa transformation en un AR... bref, c'est pas très bien parti tout cela encore une fois... espérons que le 00Z qui suivra nuancera ce déterministe du soir ! carte à comparer avec celle du 0Z :

oui, ça me rappelle un peu l'expression "demain on rase gratis" tout cela ! m'enfin, c'est déjà mieux de voir des projections de ce type - même si elles ne se réalisent pas - que d'avoir du ZO et/ou AF à perte de vue... on se console comme on peut !

Bonjour Verbacer, pourrais-tu remettre tes liens avec les webcam de St-Pierre et de Miquelon ? (en plus du lien de charlie bien sûr) c'était bien agréable d'aller se ballader outre-atlantique ! d'avance merci pour tous les ICéens qui consultent régulièrement ton suivi du temps là-bas. cordialement, sastrugis

A la vue de l'ensembliste de GFS, la situation parait assez bien calée pour cette semaine avec le passage d'une première ondulation le 12 puis d'une seconde le 15, suivies par un rafraîchissement sensible des températures (en altitude au moins) Pour Paris, scénarios bien groupés autour de -35°C à 500 hPa et de -5°C à 850 hPa le 14 et à partir du 16, jusqu'à la fin de ce topic. Globalement, le temps pourrait donc devenir frais, instable et arrosé en seconde partie de semaine, au profit de chutes de neige en montagne dès les basses altitudes (?)

bonsoir, pour le moment rien de bien vraiment neuf à l'horizon, même en allant chercher jusqu'au bout du topic... D'un jour à l'autre (pour ne pas dire même d'un run à l'autre...), on envisage certes des temps sensibles possiblement contrastés mais finalement pas contradictoires entre eux car tous dépendants d'un vieux couple qui n'arrive pas à se décider sur qui prendra le pas sur l'autre... 1er cas de figure : quand la moindre faiblesse de la cyclogenèse nord-atlantique se présente, elle est immédiatement mise à profit par la mise en place d'une amorce de dorsale tendant à gagner du terrain vers l'Islande (plus que vers le Groenland) ce qui, mécaniquement, fait redescendre sur l'Europe (surtout centrale) des morceaux de vortex polaire sous la forme de talwegs évoluant rapidement sur place par cut-off en goutte froide, puis comblement-évacuation par l'est.... Jusqu'à la prochaine ondulation... 2nd cas de figure : la cyclogenèse nord-atlantique ne propose aucun répit et de ce fait la disposition très "allongée" des pressions entraîne une circulation zonale entre des HP-HG subtropicaux au meilleur de leur forme et des BP-BG bien affirmés. Sur la France, le temps hésite alors entre : (1) des périodes à fort contrôle anticyclonique, d'où des impressions hivernales dans les basses couches, notamment dans les grandes vallées ou plaines du NE du pays ; et par extension vers l'ouest du pays quand le flux est faible ; (2) de courts passages plus perturbés et plus doux, à la faveur de légères inflexions du Jet et des petits creusements dépressionnaires associés (sous la forme de talwegs relatifs, vu la dominante fortement anticyclonique). Ce soir, pour les déterministes, les faveurs sont nettement à l'avantage de la cyclogenèse nord-atlantique (CEP et GFS), même si GFS // entretient un peu d'incertitude avec une ondulation plus marquée. Qu'en sera-t-il demain ?

c'était la remarque que je me faisais aussi en regardant les différents scénarios... (exemple de Paris ci-dessous)

Merci Ids ! en fait ce que je cherche ce sont des données chiffrées et non des cartes... en gros savoir pour chaque journée (à 00Z et/ou 12Z), en quelques points précis et sous forme de tableaux, les valeurs de T°, le vent en altitude à différents niveaux...

Bonjour, je souhaiterais savoir si vous connaissez des sites faciles d'accès qui archivent sous forme de bases de données numériques les valeurs de T°, altitude et vent (cf. radiosondages) au-dessus de la France pour les surfaces 850 et 500 hPa ? Merci Sastrugis

Pour faire couler tout cela il faudrait ensuite un bon petit coup de vodka russe... mais pour cela le "Moscou-Paris" (cher également à AGP) n'est pas encore entré en gare de Belorussky... edit : ça pourrait ressembler à cela, même si ce n'est pas très violent comme invasion polaire continentale !

Un NO coupé en 2 niveau T° aujourd'hui... Comme envisagé hier soir, l'air frais a gagné du terrain par le NE de la région alors que la douceur règne toujours sur la Bretagne et la partie ouest des Pays de la Loire

bonjour Verbacer, sur la cam de Miquelon j'ai l'impression de voir la même image figée depuis quelques temps ??? est-ce une impression ?

A des échéances très lointaines, pour la fin du topic (> 300 h !), le det du GFS opérationnel change son fusil d'épaule suite à la modélisation de l'isolement d'une bulle chaude sur le Groenland issue d'une énième poussée des HG subtropicales... Cela changerait radicalement la circulation sur l'Europe à TLT, avec ultérieurement la mise en place d'un AS qui ferait la jonction avec l'AG... Pour le moment, tout cela n'est que de la météo-fiction mais cela prouve que si une tentative des HG subtropicales parvient à gagner les hautes latitudes le temps sensible prendra une autre allure ! Pour le GFS //, l'isolement de la bulle chaude sur le Groenland est moins importante mais dans ce cas la "descente" froide est en plein sur l'Europe de l'Ouest avec une GF en formation...

A ces échéances, c'est en effet un conseil bien à propos...

Bonjour Skye Blue et aux spécialistes de la stratosphère, serait-il possible d'avoir une idée, d'un point de vue statistique, de la corrélation entre un SSW majeur/mineur et ses répercussions sur : (1) la dynamique générale de l'atmosphère à l'échelle hémisphérique (nombre de cas avec scission du VP ou concentration du VP, indices AO et NAO...?) (2) le temps sensible à l'échelle de l'Europe de l'Ouest ? Merci !!!

Bonjour, ces questions de vocabulaire sont très intéressantes mais ne sont-elles pas sans fin dans la mesure où les désaccords partent d'une représentation simplifiée des "centres d'action" (que les 2 intervenants connaissent bien mais qui ne sont pas forcément évidentes pour beaucoup d'entre-nous dans ce forum ?). En effet, il me semble que la pression est un phénomène continue et que la "personnalisation/individualisation" entre "madame la dépression" et "monsieur l'anticyclone" n'est qu'une facilité pour l'analyse car les "creux" comme les "bosses" sont étroitement dépendants les uns des autres ? A lire certains posts, on a parfois l'impression de batailles entre des "individus" (A et D, HG et BG) ou de formes (dorsale, talweg, GF...) barométriques qui auraient leur vie propre, indépendamment du contexte météorologique général et des interactions permanentes dans le plan horizontal et vertical... Peut-être est-ce dû à une confusion/raccourci entre les concepts de pression et de masse d'air ? Contrairement à la pression, il est en effet possible de mettre en vis à vis des masses d'air car celles-ci possèdent des caractères propres (T°, humidité...) et bien délimités spatialement par les fronts, sachant que leur position et leur devenir tiennent beaucoup au contexte barométrique, bien entendu... edit : en résumé, il me semble difficile (même si on comprend le sens du propos) de parler "d'élément perturbateur" d'un système à partir d'un élément qui compose lui-même le système edit 2 : je dis cela mais je ne suis pas le dernier à abuser de raccourcis et d'images que le premier scientifique qui passe pourrait me renvoyer dans les gencives ! edit 3 : tout ceci n'empêche pas que j'apprécie beaucoup de lire les interventions bien argumentées de Chris of Auriol (13) et de Cotissois 31