A.M.

Ca ne se passe jamais deux fois de la même façon. Atmosphère et troposphère sont par nature trop chaotiques pour s'y prêter.

Un foirage de toutes les mailles fines pour du H+6, c'est douloureux.

La journée quasi estivale annoncée par tous les modèles est en train de flopper méchamment. Grisaille et température qui peine à décoller. On a déjà, à 10h, un delta de -3°C sur la prévision. Ca n'augure rien de bon pour la suite. Comment les modèles, y compris les mailles fines, peuvent-ils être aussi ineptes et ne pas pouvoir anticiper une masse nuageuse aussi dense ??? '

Les prochaines générations analyseront les posts du début du siècle et découvriront une espèce bientôt disparue : l'hivernophile. Hivernophile : -Comportement Seul mammifère au monde entrant en estivation. Sa période d'activité commence en général le 1er septembre pour compiler les indicateurs climatiques qui s'orienteraient vers un hiver plus froid et neigeux que la normale. Son pic d'activité correspond aux trois mois d'hiver, à plus ou moins un mois. Son excitation s'éveille à l'annonce d'un événement hivernal, par ordre d'importance : gelée, tempête, neige fondante, vague de froid, neige au sol et orage de neige. Il entre dans une léthargie de plus en plus importante à mesure que les jours rallongent. Les saints de glace sonnent le début de son estivation. L'absence prolongée de neige et les déceptions à répétition anémient ses forces, pouvant aller jusqu'à la mort de sa passion. - Habitat Son habitat naturel se situe en France métropolitaine, plus rare sur le pourtour méditerranéen. La population des plaines tend cependant à se raréfier. Son habitat est menacé par le Réchauffement climatique et pour cela, cette espèce est classée en danger d'extinction. Dans certains cas, des individus migrent de la plaine vers la basse, voire moyenne montagne pour satisfaire leur besoin. - Alimentation Il se nourrit principalement de cartes de prévisions GFS (4 fois par jour) et CEP (2 fois par jour). Il variera son régime alimentaire avec des cartes de UKMO, IFS, JMA... selon leur teneur du moment en potentiel hivernal. En cas d'événement météorologique imminent, il incorporera à son régime des mailles plus fines et plus riches comme AROME ou ARPEGE. En cas de disette, il peut s'autoriser à la consommation de cartes plus toxiques, comme CFS daily, provoquant délires et hallucinations. Il existe un autre type de nourriture, plus rare, duquel sa survie dépend à long terme mais dont il peut pratiquer le jeûne pendant plusieurs années : le bon souvenir neigeux. Cette nourriture spirituelle lui permet de recharger ses "batteries" d'hivernophile. Le temps de survie pendant une longue privation dépend des individus : il varie de 1 an à plusieurs décennies pour les plus acharnés. - Reproduction La période de reproduction a bien sûr lieu en hiver, par temps froid et neigeux. Plus la couche de neige au sol est importante et de bonne qualité, plus les chances de reproduction sont élevées. La parade nuptiale se fait à base de batailles de boules de neige, d'érection [nda: du verbe "ériger"] de bonhomme de neige, de luge, d'anges au sol... Ces activités sèment des graines de bons souvenirs qui germeront en cours d'année et qui créeront de l'excitation pour le prochain épisode neigeux.

Oui, mars est mal parti pour remplir sa mission de recharge des nappes. Déjà que février était navrant. Mais je sais qu'on peut compter sur mai, il n'a jamais déçu!

C'est malin, le RC vient d'accepter le challenge.

On a un bonus si on prédit une Txx historique, comme 48,0°C ?

Tu dois être très souvent satisfait alors!

Gelées tardives ?

Oui, sauf pour la partie "orage post-canicule".

Dans ma plaine auboise, ça fait 3 années de suite que les fruitiers essuient des gels tardifs compromettant tout ou partie des récoltes. Les gelées tardives ont toujours existé, mais seraient-elles favorisées par des poussées plus chaudes de la marmite subtropicale qui par échange méridien fait tomber des morceaux de VP sur nous ou presque ? Je souhaite que cela ne soit pas le cas.

"Apprendre à réagir face à une fin d'hiver précoce"... Encore faut-il que l'hiver ait commencé!

On est d'accord, ce sont des événements météo isolés, mais déjà l'année dernière, avec la vague de froid historique au Texas, ça avait fait ricaner les climato-sceptiques. En argument à portée de compréhension pour eux, j'avais avancé la théorie de la casserole d'eau : plus la température monte, plus la vapeur a de la force pour soulever le couvercle. Ici, le couvercle serait le VP qui est repoussé plus loin vers le sud par des advections de masse d'air plus chaudes, ayant plus d'énergie. Donc facilitation des échanges méridionaux mais finalement peut-être que sur des couloirs classiques comme midwest/côte est des USA et les balkans ?

J'ai même cru y déceler de la condescendance sans arguments, ce qui m'a fait tiquer.

Pour une estimation précise de l'épaisseur, ok, mais quant à l'événement en lui-même, il est garanti à 200% maintenant, non ?

C'est facile de critiquer après coup. Il a pris des risques en s'essayant une fois de plus à l'art de la prévision saisonnière basée sur moults indicateurs et pas au doigt mouillé. Ca n'a pas payé cette fois. Selon moi, ça reste une erreur de vouloir tirer des prévisions déterministes sur la base de prévisions probabilistes. Mais l'être humain a une tendance naturelle à chercher le concret ; c'est plus facile à appréhender.

Même en été ?

En fait _sb soulignait ta confusion entre flan = patisserie, et flanc = côté.

https://reporterre.net/

Les australiens n'auraient rien entendu, mais les alaskains, trois fois plus éloignés, si ?

Pour la neige industrielle, je me suis dit qu'elle a toujours existé depuis le XIXe siècle, d'abord avec les cheminées d'usine, puis maintenant plus avec les particules émises par la circulation. Gel industriel, je ne connais pas. EDIT : je crois que j'ai mal compris ton message, je pensais que tu mettais en doute la pertinence de l'indicateur du nombre de jours de neige. Bien sûr, mais en 1985, qu'ne était-il ? Il me semble que de la Loire commençait à charrier de la glace. Ca me rappelle ce bon article de reporterre sur les hivers d'antan, un poil fantasmés en mettant en exergue des cas assez exceptionnels pour en faire une généralité.

Il semble que le bétonnage des berges soit défavorable à l'embâcle d'un fleuve. C'est également un élément à prendre en compte. Le nombre de jours de chutes de neige reste un indicateur des plus objectifs.

Je dirais plutôt observer un hiver français. Moi : Mais Dieu, pourquoi ne pas modifier nos hivers si vous vous ennuyez à les observer ? Dieu : J'ai perdu un pari avec le Diable : c'est lui qui pilote vos hivers maintenant. Aaaahhh... Ca explique bien des choses.

J'ai rarement vu des cotras aussi distincts. A moins que ça soit Dieu qui fasse un morpion...

Mais pas le Yellowstone, parce que ce serait l'extinction de l'humanité.