Bastien6

C'est en toute vraisemblance entre les Açores et et Saint-Pierre-et-Miquelon qu'il faudra surveiller ce qu'il se passe entre mercredi et vendredi. L'ensemble des déterministes mettent en avant le décrochage d'un sacré bloc de bas géopotentiel associé à une anomalie basse de tropopause très prononcée depuis le sud Groenland entre mardi et mercredi. En parallèle, un Thalweg dynamique et bien structuré devrait se mettre en place en aval de cette anomalie avec pour conséquence, non seulement une advection de très hautes Theta E 850 hPa (réservoir énergétique disposé à être libéré lors d'une interaction entre une anomalie de surface et une anomalie d'altitude par mouvements verticaux), mais en plus la présence d'une branche de jet streak vigoureuse. Il faudra dès lors surveiller le moindre creusement en surface entre les Açores et Saint-Pierre-et-Miquelon qui pourrait rapidement dégénéré si il se phasait en entrée droite de jet avec en parallèle, l'arrivée de la profonde anomalie d'altitude depuis l'ouest en direction de l'Europe occidentale. Ce sont grosso-modo les ingrédients clefs qui sont à tenir à l'oeil pour une cyclogenèse type: anomalie de surface au sein d'une forte anomalie positive thermique, entrée droite de jet, anomalie de surface en aval de l'anomalie d'altitude. Il ne resterait alors plus au jet qu'à piloter le système verrouillé "anomalie de surface - anomalie d'altitude" avec une phase de maturation terminale en sortie gauche avec système frontal classique "front chaud - front froid - front occlus au niveau du point triple". GFS nous a proposé un scénario excessif dans la sortie du 18Z hier au soir car il positionnait l'anomalie d'altitude plus au sud et plus à l'est la journée de mercredi avec, par la suite, une propagation jusqu'au centre de l'Irlande et de la Grande-Bretagne. Par ailleurs, l'anomalie de surface était vue se développer en entrée droite d'une puissante branche de jet streak avant que l'ensemble du système "anomalie de surface/anomalie d'altitude" soit repris aux portes de l'Europe par une sortie gauche d'une seconde branche de jet se développant plus au sud de la première. Aujourd'hui, ce décrochage de bas géopotentiel est revu plus au nord avec une extension moins rapide vers l'Irlande. Par ailleurs, la première branche de jet streak tend à se redresser plus nettement vers l'Irlande au lieu de s'incurver vers le sud de la Grande-Bretagne. L'anomalie de surface qui était vue se creuser rapidement est toujours bien là, elle se phase toujours très bien avec son environnement, mais elle se dirige par conséquent bien plus au nord, entre Islande et Irlande.

C'est en toute vraisemblance plutôt là qu'il faudrait surveiller la survenue des anomalies de surface en effet, entre les Açores et et Saint-Pierre-et-Miquelon. L'ensemble des déterministes mettent en avant le décrochage d'un sacré bloc de bas géopotentiel associé à une anomalie basse de tropopause très prononcée depuis le sud Groenland entre mardi et mercredi. En parallèle, un Thalweg dynamique et bien structuré devrait se mettre en place en aval de cette anomalie avec pour conséquence, non seulement une advection de très hautes Theta E 850 hPa (réservoir énergétique disposé à être libéré lors d'une interaction entre une anomalie de surface et une anomalie d'altitude par mouvements verticaux), mais en plus la présence d'une branche de jet streak vigoureuse. Il faudra dès lors surveiller le moindre creusement en surface entre les Açores et Saint-Pierre-et-Miquelon qui pourrait rapidement dégénéré si il se phasait en entrée droite de jet avec en parallèle, l'arrivée de la profonde anomalie d'altitude depuis l'ouest en direction de l'Europe occidentale. Ce sont grosso-modo les ingrédients clefs qui sont à tenir à l'oeil pour une cyclogenèse type: anomalie de surface au sein d'une forte anomalie positive thermique, entrée droite de jet, anomalie de surface en aval de l'anomalie d'altitude. Il ne resterait alors plus au jet qu'à piloter le système verrouillé "anomalie de surface - anomalie d'altitude" avec une phase de maturation terminale en sortie gauche avec système frontal classique "front chaud - front froid - front occlus au niveau du point triple".

Je rejoins l'analyse de Ronflex si l'on se base sur la simulation du GFS : Indices d'autant plus favorables alors qu'en parallèle, le vortex troposphérique serait totalement désintégré en divers pôles migrant dans les régions polaires aux quatre coins de l'HN. Par ailleurs, un net réchauffement devrait intervenir, à 5 et 10 hPa principalement, et une baisse du vent zonal au niveau de la haute stratosphère est également modélisée. Tout ceci pourrait donc soutenir le maintien d'une AO négative et peut-être permettre dans le courant du mois de janvier : 1/ une nouvelle circulation sous blocage avec une propagation plus franche de hauts géopotentiels depuis l'Europe de l'est ou la Scandinavie vers l'Islande ou le Groendland ; 2/ une élévation plus franche de hauts géopotentiels depuis les Açores vers le Groenland en facilitant la mise en place d'une NAO-. Ce sera à vérifier si l'on s'en tient à une analyse à partir des simulations américaines. Par contre, le centre européen et le centre canadien ne tendent pas du tout vers la même évolution concernant la MJO. Ils voient plutôt une propagation évoluant vers les phases 1-2 (dans une moindre mesure chez le canadien) ou neutre (et temporairement en phase 8. Mais, compte tenu de l'allure de la courbe en phase 8, peut-on vraiment considérer qu'il s'agit là d'un marqueur pertinent sur le comportement convectif à venir en région tropicale ? Pas sûr). http:// http:// A plus long terme, ECMWF projette une nouvelle propagation de l'oscillation vers l'est avec phases successives (3-4-5) : http:// NB : comme le signal "cédric du Lot" dans le message suivant, bien que la dispersion de l'ensemble soit marquée, la moyenne des 51 membres tend clairement vers la phase neutre. On peut s'attendre au mieux à des phases pas très prononcées et par conséquent, à peu de forçages liés à la MJO ...

J'appuie les propos de Dj Ravageur. En effet, aujourd'hui, le déterministe et le contrôle faisait partie de la partie la plus ahute haute des percentiles quant à la T2m sur Bruxelles et d'autres stations belges (et donc bien supérieur à la médiane). Pour vous donner une idée, sur Bruxelles, les 40 premiers percentiles sous la médiane représentaient un écart jusque -9/-11°C par rapport à cette médiane ... C'est pour dire.

Je profite de ce message pour poser une question puisque je me familiarise avec ces indices depuis peu A quoi correspond le flux de géopotentiel ? Est-ce un flux vertical ou horizontal ? Pour ce qui est des évolutions des autres indices, étant donné leur évolution rapide caractérisée par des amplitudes fortes depuis des semaines, je me méfie que d'ici quelque temps, ils soient de nouveau modélisés à contre courant ... D'avance merci ! Bastien

Je rejoins plutôt zonal45 et Run999H avec peut-être une solution hybride entre leurs avis, mais à terme, le retour des HPs me semble le plus soutenable à l'heure actuelle. A la vue des modélisations des derniers jours, je pense que nous pourrions connaître des conditions temporairement plus perturbées sur une moitié nord-ouest du pays (voire une progression un peu plus orientale selon l'incision des bas géopotentiels). En effet et en ce sens, c'est plutôt le rapprochement de la zone barocline et des conditions quelque peu plus perturbées qui me semblent avant tout envisageables à moyen terme. Il ne serait pas improbable de connaître l'un ou l'autre épisode pluvieux plus important avec une approche de bas géopotentiels par l'ouest ne parvenant pas à progresser beaucoup plus vers l'est à proximité de la Manche. On pourrait alors imaginer l'existence de conflits de masses d'air durant un ou deux jours selon un axe sud-ouest / nord-est alimentant l'un ou l'autre front ondulant véhiculé selon cet axe dans un flux de sud-ouest, de l'est du bassin atlantique vers l'est de la Mer du Nord / le Danemark. Ce serait en fait un schéma continu de ce que nous avons connu ces deux dernières semaines avec toutefois, un décalage de la zone perturbée un peu plus vers le sud-est, nous concernant donc plus directement. Le temps perturbé ne serait alors plus seulement cantonné sur une partie nord et centrale de la G-B, mais il concernerait également (et dans une moindre mesure que ce que connaît la G-B depuis quelques semaines) temporairement le Benelux et une partie de la France. Après cette parenthèse, je vois ces bas géopotentiels favoriser, à nouveau, l'élévation de dorsales dans ce flux de sud-ouest qui resterait finalement dominant dans un cas comme dans l'autre. En résulterait alors un nouveau décalage de la zone barocline plus au NO sur la G-B. En ce qui concerne des conditions hivernales à long terme, je pense que si ça devait se faire, ce serait sous la forme d'une circulation transitoire plus ondulatoire permettant alors l'orientation du flux au nord-ouest voire au nord.

J'ai rencontré le même problème sur Meteoservice.be (et sur les autres sites, partenaires de Meteogroup) la semaine dernière, mais le problème semble à présent résolu sur chacun d'eux

Pour les amateurs de changements (à l'échelle de l'HN !), rien de bien changeant pour les 15 prochains jours comme plusieurs l'ont soulevé. A une échelle plus fine, le nord de la France pourrait s'attendre à un temps plus perturbé d'ici une bonne semaine avec un abaissement sensible de la zone barocline plus au sud. Mais attention, les écart-types concernant la localisation de celle-ci sont, sans surprise, considérables avec une incertitude s'étendant des frontières du Nord / Benelux jusqu'au nord de la Grande-Bretagne. On pourrait alors retrouver dans ces régions des températures à nouveau plus proches des normales (en regard des médianes) en surface, mais aussi à 850 hPa. Il se pourrait par la suite que le Vortex Polaire se concentre plus particulièrement sur le bord eurasien plutôt que du côté du Groenland. C'est en tout cas ce que laissent présager les modélisations stratosphériques du ECMWF (moins flagrant chez l'américain). C'est en ce sens que je trouve les prévisions d'ensemble troposphériques cohérentes à ces échéances. Il faudra également tenir à l'oeil les autres indices (transfert de chaleur, vents zonaux au niveau de la stratosphère notamment) ainsi que l'AO. Pour le moment rien de très flagrant dans les modélisations quoique, peut-être quelques avant-signes, mais qui demeurrent très timides et peu soutenables scientifiquement à l'heure actuelle. Les 15 prochains jours, et même la semaine à venir, pourront nous donner plus d'informations à ce sujet et permettront peut-être de soutenir une tendance plus défendable. Je reste personnellement très prudent et reste peu persuadé d'un réel changement avant la fin décembre (dernière décade) /début janvier si cela devait se produire malgré notre récurrence actuelle. Edit : syntaxe.

Bonjour, Je trouve que c'est une tendance qui se dégage notamment sur les modèles et les données disponibles en accès libre (GFS, ECMWF). La tendance est tout de même moins évidente chez l'européen, mais elle n'est pas absente. Attention, je tiens à re-préciser que je parle bien d'une tendance sur l'HN qui comprend donc l'Europe, l'Asie, l'Amérique et les Océans Atlantique et Pacifique. Il semble évident que pour le moment, ce sont plus les régions proches de l'Eurasie orientale et du Pacifique qui profiteraient d'échanges méridiens avec de bas géopotentiels plus récurrents sur la frange européenne et canadienne du Pôle Nord. A moyen et long terme, le vortex polaire est vu rester fort concentré dans la région groenlandaise du pôle avec par contre, un réchauffement plus marqué sur la frange pacifique. Seconde remarque, c'est une tendance globale et non ponctuelle qui peut très bien ne pas être modélisée de manière récurrente à chaque sortie de run toutes les 6 ou 12 h. Bonne journée, Bastien. Edit : "resté" => "rester" /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Bonsoir à tous. Comme j'en parlais hier dans le topic dédié à la semaine du 30 novembre au 6 décembre, même si il n'est pas prévu un affaiblissement du vortex polaire dans les prochaines semaines, il est par contre de plus en plus modélisé une incursion de hauts géopotentiels depuis la Sibérie vers le pôle et une isolation de ceux-ci d'ici la mi-décembre. Dans un même temps, la ceinture de bas géopotentiels est vue franchement s'affaiblir aux hautes latitudes à l'échelle de l'HN (et surtout en ce qui concerne le frange canadienne, atlantique et européenne) avec du coup, des tentatives d'incursions et de fusions de dorsales des latitudes moyennes vers ces hauts géopotentiels se baladant sur le pôle. Par ailleurs, il en résulterait un éclatement du dôme de bas géopotentiels actuels et prévu à moyen terme sous la forme de multiples pôles évoluant aux quatre coins de l'HN entre lesquels baignerait une ambiance bien moins dépressionnaire, favorable à l'extension de dorsales vers et depuis le pôle. Je ne dis pas que c'est une situation qui nous serait inéluctablement favorable, mais en tous les cas, elle pourrait faciliter l'établissement d'ondulations plus structurées (à l'échelle de l'HN à nouveau), quitte à ce que ça se fasse sous la forme de compromis sur l'Europe occidentale par l'intermédiaire, par exemple, d'un anticyclone scandinave. Cette tendance est en tout cas de plus en plus soutenue par les déterministes à moyen terme (et à long terme) et de manière plus lissée par les ensemblistes à plus long terme. Bonne soirée. Bastien.

Bonjour à tous. Ce qui me marque à plus long terme est la tendance à la multiplication de dipôles de géopotentiels aux hautes latitudes à l'échelle de l'hémisphère nord. cette tendance me semble mise en évidence, à la fois chez l'européen et l'américain. Certes, dans un premier temps, cette situation ne serait pas forcément favorable à l'Europe occidentale, mais c'est une tendance qui est à mon sens à garder à l'oeil pour la suite des événements. Par ailleurs, je ne sais plus qui en avait parler, mais il semblerait que les hautes pressions sibériennes aient un rôle à jouer. Celles-ci permettraient d'élever et d'isoler, au terme d'ondulations plus ou moins marquées sur l'Eurasie, des bulles de hauts géopotentiels qui iraient perturber la concentration du vortex polaire dans la région Arctique. A la manière de GFS depuis la Sibérie occidentale : Ou à la manière de ECMWF vers la Sibérie orientale : Je me demande si au fur et à mesure de la circulation dynamique sur le pôle, ces géopotentiels relativement plus haut ne pourraient coloniser les régions proches du Groenland (éventuellement par l'élongation de l'une ou l'autre crête via le pôle) et ainsi modifier le schéma qui s'annonce prendre du galon pour le moyen terme (NAO+). Selon GFS : Selon ECMWF : La moyenne de l'européen suit assez bien la tendance de son déterministe en ce sens. (Le mécanisme semble plus laborieux sur le déterministe européen, j'en conviens). * D'une part, cela permettrait de ralentir la circulation récurrente de bas géopotentiels depuis le Labrador, ce qui est favorable à la remontée des hauts géopotentiels vers le continent ouest-européen (étant donné l'installation de bas géopotentiels sur le Groenland). * D'autre part, cette situation permettrait d'assurer un point d'ancrage à toute élévation de géopotentiels sur l'Atlantique nord depuis les régions subtropicales. Ce n'est bien sûr qu'une hypothèse. Bonne journée.

Attention au modèle Alaro qui n'est pas encore au point en termes de précipitations ou de températures ... Il gère par contre parfois bien les brises de mer. Ce ne serait en tous les cas pas le meilleur choix de s'y référer comme modèle primaire. Par contre, il est intéressant de le prendre en compte comme modèle secondaire en appui de l'européen. Pour informations complémentaires, UKMO Euro4 présente une forte sensibilité aux précipitations depuis qu'il a été modifié il y a quelques temps. Il exagère en effet de manière récurrente les précipitations, notamment lors de conditions convectives.

Bonsoir à tous. Voici mes prévisions pour la Belgique qui seront équivalentes pour le Nord de la France puisque nous seront concernés par un dégradé ouest-est. Notez que l'abréviation "SSM" signifie "sillon Sambre-et-Meuse". Je vous joins une image afin de situer les lieux-dits auxquels je me rapporte dans ma prévision. http://hpics.li/ee9f9db source image : http://arsouye.org/fr/regions.php Globalement, les mêmes découpages pourront êtres prolongés vers le nord de la France. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Toujours des incohérences entre les différents modèles ce soir. Je conserve donc un scenario médian qui pourra être réévalué demain matin. C'est en fait un thalweg qui va traverser notre pays d'ouest en est demain dans la journée. Il sera accompagné d'une occlusion à caractère chaud. Ce thalweg va avoir tendance à freiner son développement et son déplacement vers l'est, reportant à la soirée le veering complet du vent dans les basses couches. Le caractère chaud de l'occlusion va alors progressivement régresser au point tel que le "secteur chaud" devrait nettement s'amenuiser en allant vers l'est du pays l'après-midi (températures temporairement positives entre ~ 850-925 hPa à l'arrière de l'occlusion et juste avant l'advection de ThetaE plus froides en lien avec l'approche du front froid). Le résultat serait une influence moins marquée de l'advection relativement plus douce au sud et à l'est du SSM. Cette remarque vaut surtout pour les régions à l'est de la dépression Fagne-Famenne, le Condroz matérialisant temporairement la limite orientale jusqu'où se ferait ressentir cette langue douce dans les basses couches. Dans un second temps, un front froid assez étroit devrait atteindre l'ouest du pays en milieu d'après-midi et le sud et l'est du SSM en toute fin d'après-midi/début de soirée. Cela va correspondre à une advection de ThetaE plus froides dans les couches moyennes favorisant une descente temporaire de l'iso-0°C. Ceci devrait permettre le développement d'une faible instabilité et de booster les précipitations à l'arrière de l'occlusion. C'est ici que demeure l'incertitude. On pourrait alors se retrouver avec un iso-0°C d'abord situé vers 500 m d'altitude au passage de l'occlusion. Ensuite, l'iso-0°C pourrait redescendre temporairement vers 300-400 m d'altitude. C'est en tout cas les altitudes vers lesquelles une accumulation de neige me semble la plus favorable. En plus de cela, il sera possible d'observer des précipitations hivernales à l'est d'une ligne Charleroi-Mol (globalement sur la moitié est), et principalement sur les plateaux en Moyenne Belgique. C'est en tout cas ce que je retiens en regard des Td modélisés dans les basses couches. Les sommets ardennais ainsi que les Hautes Fagnes devraient donc conserver des conditions neigeuses sur tout l'épisode jusqu'en soirée (fin de soirée pour les altitudes > 600 m) et même peut-être la Lorraine qui serait concernée par des conditions plus fraîches que le Condroz pour des altitudes égales. Les crêtes condruziennes surplombant la dépression de Fagne-Famenne pourraient elles aussi espérer - temporairement - une accumulation neigeuse. Bonne soirée. Edit : source de l'image jointe.

Bonjour à tous, Journée délicate à prévoir demain en lien avec l'arrivée d'un front chaud sur nos régions. En effet, des disparités existent entre les différents modèles, d'une part, et entre les modèles d'une même génération, mais de résolution différente, d'autre part. Tous ne gèrent pas de la même façon l'advection douce dans les basses couches ni le niveau de l'iso-0°C. Enfin, l'intensité et la temporalité des précipitations divergent également. J'ai donc privilégié un scénario médian comme étant un hybride entre les différentes situations possibles : Quelques faibles précipitations hivernales seront possibles à l'avant du front en fin de matinée sur les hauteurs du NPDC. La pluie sera ensuite majoritaire sur l'ensemble du front. En fin de matinée/début d'après-midi, il n'est pas exclu que la neige tienne vers 300 m d'altitude. Ensuite, je vois des accumulations au-dessus de 400-500 m d'altitude principalement puis 600 m en soirée et en fin de front, en Belgique. Je dirais donc qu'une accumulation temporaire est possible dans l'est de l'Avesnois puis plus tard, principalement vers l'Ardenne. Attention à la puissance de l'advection douce à proximité et sous le niveau 850 hPa ! Mise à jour ce soir en fonction de l'évolution des éléments. Bonne journée

Cela réside dans le fait qu'Arpège tend à maintenir (étonnamment), un iso-0°C vers 200 m d'altitude juste avant l'arrivée des précipitations et se maintenant ensuite vers 200-300 m d'altitude. La situation est bien différente sur GFS qui propose une advection chaude bien plus prégnante dans les basses couches avec un iso-0°C remontant largement au-dessus de 600 m dès les premières précipitations. Concernant ECMWF, je n'aurai pas plus d'informations en ma possession avant l'épisode. Mais il est certain qu'il tend à converger vers le scénario proposé par GFS. Attention notamment à l'incursion douce qui devrait se faire entre 850 et 950 hPa (et qui n'est du coup pas vraiment visible lorsque l'on regarde le champ de T850). Le point sensible qui est à relever est une résorption nette du secteur chaud se faisant entre la G-B et nos régions. C'est notamment bien visible sur les cartes de ThetaE 850 , mais aussi sur le champ T850 (avec des valeurs n'étant déjà presque plus positives en arrivant sur le nord de la France et l'ouest de la Belgique). Par contre, il y a encore ce risque d'air plus doux sous le niveau 850 hPa. Ça n'a toutefois pas de sens d'en faire un outil de prédilection actuellement. C'est le genre de réglage fin qui sera à analyser lundi soir ou mardi matin. Hier encore, GFS ou ECMWF voyaient un creusement dépressionnaire descendant vers nos régions alors qu'aujourd'hui, il ne s'agit plus que d'un Thalweg. Edit : précisions apportées.

Bonsoir, Je me permets de poster ma prévision pour la Belgique qui n'est que le prolongement des frontières du Nord. Le temps y sera sensiblement similaire en fonction de Bonne soirée ! Bonsoir à tous. Un front froid atténué a traversé notre pays en fin de matinée et en première partie d'après-midi. Un second front froid nous concerne actuellement Voici mes prévisions pour les prochains jours. Mardi 17/11 : Un front chaud va traverser le pays tôt dans la matinée. Il sera suivi d'un secteur chaud avant l'arrivée d'une occlusion froide plus active en soirée, associée à un creux d'altitude (Thalweg en surface) en approche par l'ouest. Il faudra surveiller la présence d'une instabilité potentielle dans les couches moyennes à l'arrière de l'occlusion froide avec des EQL situés vers 500-400 hPa. Tant à la côte qu'à l'intérieur du pays, on pourra alors s'attendre à des valeurs de CAPE approchant 200-300 J/Kg. Par ailleurs, la présence d'une branche de Jet Streak assurera une sortie gauche sur notre pays. Cet ensemble d'éléments devrait permettre le développement de phénomènes convectifs en soirée éventuellement accompagnés de l'un ou l'autre orage très localement. Les cumuls de pluie entre ce jour 18 UTC et demain 12 UTC seront compris entre 3 et 7 mm sur le centre et l'ouest du pays et plutôt 15 mm sur les hauteurs. Attention, il faudra se méfier de rafales potentiellement fortes en soirée principalement sur les 2/3 nord du pays, la région ardennaise et la Lorraine restant plus à l'écart du maximum d'instabilité et de dynamisme. Ces rafales pourront temporairement approcher, en milieu de soirée, 90 km/h (voire très localement 100 km/h si le brassage permis par l'instabilité est important). Sur 1/3 Sud du pays, ces rafales ne devraient généralement pas dépasser 70 km/h. Le vent devrait ensuite nettement se calmer, surtout en seconde partie de nuit de mardi à mercredi. Mercredi 18/11 : Le passage d'un crête en altitude permettra de rendre les conditions temporairement plus calmes avec une inversion thermique située entre 850 et 700 hPa. Le ciel n'en sera pas moins encombré de stratus et stratocumulus dans les basses couches. Un peu de bruine sera tout à fait possible. Un front chaud traversera le pays en soirée, mais sera très rapidement suivi par un front froid. Ce marqueur barocline marquera l'arrivée d'un front ondulant qui devrait arroser copieusement une grande partie du pays jeudi. Le vent sera à nouveau plus marqué en soirée et début de nuit : 60-75 km/h à la côte et sur l'extrême nord du pays ; 50-60 km/h sur le centre et le sud. Quelques faibles pluies ou bruines pourront être observées sur l'extrême nord/ouest principalement. Jeudi 19/11 : Un jet rectiligne passant par l'Irlande, la Grande-Bretagne et le Nord de l'Allemagne devrait guider un front ondulant sur notre pays. Pour le moment, ce front est vu se déplacer pile poil sur nos régions, mais il est évident qu'il pourrait encore être décalé plus au sud ou plus au nord et les précipitations pourraient également évoluer. Sur cette journée, les précipitations totales devraient être réparties de la façon suivante : 5-10 mm sur l'ouest ; 10-20 mm sur le centre et 15-25 mm sur les hauteurs et le sud. Quelques mm pourront encore s'ajouter à ce cumul la nuit suivante, principalement sur la moitié est du pays. Vendredi 20/11 : Le passage d'une occlusion froide devrait déterminer notre temps. Située en sortie gauche, elle devrait permettre le développement d'averses en journée puisque le profil vertical sera par ailleurs quelque peu instable surtout en matinée. L'après-midi sera marquée par l'advection d'air de plus en plus froid en altitude. L'anomalie basse à 2 PVU prévue permet d'ailleurs de bien matérialiser l'arrivée de l'air polaire maritime. Un front froid devrait nous arriver en cours de nuit de vendredi à samedi. Il marquera l'arrivée d'un flux polaire maritime de NNO en surface. Il sera associé à un gradient de pression assez marqué (Thalweg) en lien avec un creux d'altitude. La masse d'air deviendrait alors franchement instable dans la région côtière. Samedi 21/11 : Les T500 seraient proches ou inférieures à -35°C. Un profil instable permettrait à des averses de se développer surtout sur la région côtière, mais aussi dans une moindre mesure sur les hauteurs du pays et ce, principalement en matinée. Les températures ne devraient pas dépasser 1-2°C sur les hauteurs samedi (plutôt 1°C au-delà de 600 m d'alt.), 3-4°C vers 300-400 m d'altitude et plutôt 4-5°C dans le centre. L'iso-0 devrait s'abaisser progressivement au cours de la journée passant de 500-600 m d'altitude sur le centre et le sillon Sambre-et-Meuse le matin vers 300-400 m d'altitude en soirée et de 800-900 m d'altitude sur l'est le matin vers 300-400 m d'altitude en soirée. Les précipitations sous forme d'averses se feraient alors sous forme de pluie sur l'ouest du pays et sous forme de précipitations hivernales sur le centre et l'est (pluie et neige mêlée / neige fondante dès 150-200 m d'altitude et neige fondante à ferme sur les sommets, au-delà de 600 m d'altitude dans un premier temps). La nuit suivante, la neige pourrait s'inviter des hauteurs de l'est (plus que certainement) jusqu'au sillon Sambre-et-Meuse et même un peu plus au Nord sur les quelques plateaux > 150 m d'altitude. La situation restant délicate, je m'en tiendrai à ces quelques lignes pour le moment. Quant à dimanche, je préfère ne pas me prononcer car la situation n'est vraiment pas stable entre les différentes sources utilisées.

Bonjour à tous, Voici mon analyse de ce jour pour la semaine du 16 au 22 novembre 2015. Celle-ci est réalisée sur base de divers ensembles et déterministes. La grande tendance est au retour de conditions perturbées sur l'Europe de l'Ouest et au déplacement sensible de la zone barocline un peu plus vers le Sud. Caractéristiques de la distribution des grands centres d'action : * Constitution de hauts géopotentiels de la Sibérie à l'Asie occidentale alimentant ainsi les hautes pressions en surface ; * Retrait progressif ET relatif des hauts géopotentiels un peu plus au sud (attention à tous décalages vers le nord qui changerait sensiblement cette analyse) ; * Pénétration plus franche des branches de Jet Streak vers l'Europe centrale, généralement selon un couloir Iles britanniques - Benelux / nord de la France - Europe de l'Est ; * Bas géopotentiels toujours ancrés sur le Groenland ; * Libération progressive (et temporaire ?) de l'est Canadien et du Labrador quant aux bas géopotentiels avec l'extension de hauts géopotentiels jusqu'aux Açores en fin d'échéance => Ralentissement de la cyclogenèse/frontogenèse dans le centre de l'Atlantique nord dû à l'atténuation de la baroclinicité. Analyse globale pour le Benelux et la France : L'étape clef dans ce changement de temps se fera pour moi ce vendredi 13 novembre avec une incursion plus franche d'un front froid à partir des côtes atlantiques vers l'intérieur des terres. Les fronts vont ensuite se succéder la semaine à venir. Dans un premier temps, ils seront atténués (d'autant plus vers la France que sur le Benelux) dû à la présence de hauts géopotentiels en aval du flux. Le jet stream devrait ainsi pénétrer bien plus franchement vers l'Europe centrale et véhiculer plusieurs anomalies basses de tropopause vers l'Europe occidentale (avec une empreinte toujours plus marquée dans les régions septentrionales). C'est un flux faiblement ondulant qui s'étendra alors de l'Atlantique nord vers nos régions. Ceci permettra d'alimenter la cyclogenèse et la frontogenèse en air doux et humide et donc, de rendre les fronts froids relativement actifs (surtout dans les régions septentrionales). Une telle circulation devrait également permettre, à terme, de redistribuer quelque peu le gradient thermique méridien en assurant l'advection de masses d'air plus froid à l'arrière des fronts froids. La haute, voire la moyenne montagne dans les régions alpines pourrait alors espérer quelques chutes de neige plus conséquentes (à confirmer, car cette ouverture me semble encore fragile et n'interviendrait qu'en fin d'échéance, la zone barocline restant malgré tout encore fort septentrionale et l'amplitude des ondulations trop timide). La situation en fin d'échéance est délicate. Les écarts-type deviennent important notamment sur l'Atlantique nord et le Labrador or, c'est bien là que se joue l'enjeu. Le Groenland devrait rester sous l'influence de bas géopotentiels tout comme le nord de l'Europe (au moins temporairement). Il n'est pas improbable que les hauts géopotentiels ayant pris place vers le Labrador et l'Atlantique nord s'étendent peu à peu vers l'est en renforçant alors les hautes pressions s'étant préalablement retirées vers le sud de l'Europe. A terme, la semaine suivante, il semble envisageable qu'un bloc de hauts géopotentiels reprenne le dessus sur l'Europe de l'Ouest, l'Europe centrale en fusionnant avec le bloc s'étant constitué la semaine de ce topic sur la Sibérie. Cette configuration isolerait ainsi les bas géopotentiels entre Groenland et Scandinavie et favoriserait le retour de conditions à nouveau bien moins perturbées sur nos régions. La situation prévisionnelle actuelle reste en tous les cas délicate dans le sens où les hauts géopotentiels demeureront proches de nos régions en rendant par exemple les conditions nettement plus sèches dans 1/4 sud de la France et plus généralement sur tout le bassin méditerranéen. Bonne soirée à tous ! Bastien.

Bonjour Jack75, Je te remercie pour ce beau compliment. Pour ce qui est du sujet des prévisions saisonnières, je commence seulement à m'y intéresser donc je n'ai sûrement rien de très pertinent à présenter pour le moment contrairement à plusieurs analystes à l'avis bien éclairé que l'on peut lire sur les forums. J'espère aussi pouvoir apporter l'une ou l'autre information ou des éléments concrets, notamment lors des prévisions à très court terme qui sont parfois délicates à prévoir entre des modèles qui ne sont pas toujours en accord. A bientôt !

Voici ma vision globale après avoir passé une journée d'analyse sur le moyen et plus long terme. Plusieurs éléments m'ont particulièrement marqué : A court et moyen terme, la situation semble évoluer, mais directement au nord de nos régions, le Benelux et la GB caractérisant la région tampon entre des conditions devenant de plus en plus perturbées à compter d'aujourd'hui. Cette situation semble stable en elle-même puisque des perturbations devraient se succéder assez régulièrement du Royaume-Uni vers l'Europe du Nord. Ces perturbations seraient souvent très actives puisqu'elles devraient se concentrer sur une zone de forts gradients thermiques matérialisant la zone barocline. Le gradient de pression pourraient même promettre l'une ou l'autre situation de vents forts à tempétueux sur la Grande-Bretagne et la Mer du Nord. C'est bien sûr la persistance de hauts géopotentiels centrés sur la Péninsule Ibérique et sur la France qui guiderait ce rail perturbé menant même à la constitution de fronts ondulants d'ici la fin de ce week-end. Le second élément marquant, c'est bien sûr la libération de l'Europe du Nord qui se fait littéralement envahir par de bas géopotentiels de manière durable. Enfin, ce flux de sud-ouest va dans le sens d'une réalimentation durable des hautes pressions situées à proximité ou sur la France puisque le courant jet d'altitude de composante sud-ouest favorise des "diffluent ridges" ce qui est enclin au renforcement des crêtes anticycloniques en surface. Notons également que la Belgique et le nord + nord-ouest de la France pourront subir plus facilement quelques périodes perturbées. En effet, au gré du combat entre les hautes pressions et les basses pressions dans nos régions, les derniers réglages pourraient parfois placer cette zone barocline un peu plus au sud qu'au nord ce qui permettrait aux fronts de s'en approcher et d'y apporter un peu plus d'humidité. Il en serait de même au gré de (timides) ondulations comme c'est actuellement le cas, si l'un ou l'autre creux parvenait à s'immiscer dans ce champ de hauts géopotentiels. Toutefois (et le résultat se fait déjà ressentir en l'état actuel des choses), la proximité des zones de forte subsidence synoptique tend à rapidement affaiblir les fronts. Par ailleurs, les marques des creux d'altitude en surface ne resteraient, quant à elles, réellement actives que dans leur partie nord, en sortie gauche de jet, entre Islande et GB. Edit : syntaxe.

Je me suis rendu à la libraire de Météo France à Paris il y a un mois et demi pour acquérir le TOME I et la personne qui m'a reçu (ingénieur météo) m'a dit que sa sortie n'était pas encore à l'ordre du jour ...

Merci à toi gxii. Je partage tout à fait ton avis. Cet atlas est très simple d'utilisation et très pertinent. Attention toutefois, je me suis peut-être mal exprimé, mais je suis en aucun cas impliqué dans la réalisation de cet atlas. Le citer était pour moi une façon plus concrète d'introduire le sujet de mon projet de Mémoire réalisé à l'université pour montrer (ici, par l'intermédiaire du paramètre "précipitations") que nos sommets peuvent impacter la météorologie régionale malgré un relief qui reste malgré tout modeste (en regard de la chaîne alpine ou pyrénéenne par exemple). Bonne journée !

Bonjour à tous les membres, Je me prénomme Bastien. Je réside en Belgique et j'habite actuellement à la frontière entre les Provinces du Brabant Wallon, de Namur et du Hainaut. Je lis ce forum depuis de très nombreuses années et j'ai décidé de m'y inscrire pour pouvoir y ajouter ma petite contribution lorsque cela est possible. Je suis passionné de météorologie comme un certain nombre ici. Je viens de terminer mon master en sciences géographiques à finalité approfondie en climatologie. En Belgique, la subdivision des différents départements universitaires semble (si je ne me trompe pas) quelque peu différente par rapport à la France. En effet, le département des Sciences Géographiques se retrouve, au même tire que celui des Scences Physiques, Chimiques, Biologiques, Géologiques ou encore Mathématiques, dans la Faculté des Sciences Appliquées. Le cursus en Sciences Géographiques se subdivise en deux branches principales, à savoir la géographie humaine et la géographie physique. Durant les trois premières années (bachelier) passées à l'ULB à Bruxelles, le tronc commun comporte des cours de sciences appliquées (mathématiques, chimie, biologie, physique, botanique), des cours de géologie et de géomorphologie, des cours de cartographie et des cours de géographie humaine (urbanisme, démographie, géopolitique, etc.). Il est en plus possible de sélectionner un ensemble de cours à option parmi les différents départements de la Faculté des Sciences afin de compléter le nombre d'ECTS requis à la fin du bachelier. Pour ma part, je me suis toujours focalisé sur les sciences de la Terre. Ensuite, pour le master, plusieurs possibilités sont proposées. Etant passionné de météorologie, j'ai bien sûr réalisé un master approfondi de deux années en climatologie. Dans ce cadre-là, je me suis retrouvé à l'UCL à Louvain-la-Neuve puisque l'université est réputée pour son master (assez jeune puisqu'il n'a été proposé qu'à partir de l'année 2008-2009) où l'on retrouve notamment le Vice Président du GIEC, Jean-Pascal van Yperseele. Dans le cadre de ce cursus, j'ai suivi des cours de physique et dynamique de l'atmosphère et de l'océan, de météorologie et d'introduction à la modélisation du système climatique. Ce qui est intéressant, c'est que ce cursus est notamment suivi par les physiciens qui se spécialisent dans cette finalité ainsi que par des ingénieurs civils pour certains des cours donnés. Autant dire que la multidisciplinarité du cursus est un grand plus à mes yeux. Voilà pour mon parcours actuel ... Dans le cadre de mon master, j'ai eu l'occasion de réaliser un Mémoire de fin d'études en collaboration avec le service de prévisions météorologiques de l'IRM (Institut Royal Météorologique de Belgique). Cette collaboration a émergé d'une réelle volonté de réaliser un mémoire appliqué dans le domaine de la météorologie en Belgique ce qui n'était pas proposé par le Jury du département (et pourtant, je ne voulais pas démordre de cette idée). J'ai alors dû convaincre un de mes professeurs pour qu'il me suive et me supervise dans cette aventure. Comprenant très vite à quel point j'étais passionné, il me donna le feu vert. J'ai alors dû monter mon projet de A à Z et surtout m'entourer de partenaires précieux dont l'IRM et dans une moindre mesure, le KNMI aux Pays-Bas. J'ai alors été suivi par le chef prévisionniste de l'IRM. Après plus d'un an et demi, la défense de mon mémoire fut un réel succès puisque mon sujet fut le meilleur évalué parmi toute la promotion. Mais quel en était le sujet ? ... Pour y répondre, je vous propose cette carte issue de l'IRM et représentant les quantités de précipitations annuelles moyennes en Belgique calculées sur la période climatologique 1981-2010. (Bon, n'étant pas autorisé à poster des images, je vous joins le lien direct vers cette image ... : http://www.meteo.be/meteo/view/fr/16788784-Atlas+Climatique.html Il est évident que le maximum est observé au sud et à l'est de la Meuse, dans la partie est du territoire, selon un axe ~ sud-ouest / nord-est qui correspond en fait à l'axe moyen de l'Ardenne belge. Par ailleurs, trois maxima se démarquent au sein même de cet ensemble et sont à mettre en relation avec les plus hauts sommets. Il est donc pertinent de soutenir que le relief belge exerce un effet orographique sur les précipitations moyennes annuelles. Ceci est à comprendre dans le sens d'un impact de l'altitude et de l'orientation des pentes par rapport au flux moyen. En effet, aimant par dessus tout mon pays et la diversité topographique qu'on y retrouve sur de courtes distances, étant passionné de météorologie et étant, par ailleurs, très intéressé par l'interaction entre l'atmosphère et le relief belge (malgré nos modestes sommets qui culminent à une altitude de 694 m en Haute Fagne ), j'ai décidé de me pencher sur l'étude et la modélisation de l'impact du relief belge sur la mise en place du jet nocturne de basse couche. Pour ce faire, j'ai réalisé une étude rétrospective (reprenant les archives sur deux années) des sondages atmosphériques réels réalisés à la base aérienne de Beauvechain à 21 ou 00 UTC et j'ai surtout modélisé numériquement ce phénomène. (Et il semblerait y avoir un impact réel sur l'amplitude et la fréquence de ces amplitudes du jet nocturne, si si ! ) Actuellement, les caisses étant vides en Belgique comme ailleurs, le monde de l'emploi dans la météorologie au sein du secteur publique ne se porte pas très bien ... Je n'ai donc pas trouvé de place dans l'immédiat ... J'ai par contre réussi à décrocher un stage de plusieurs mois au sein du service des prévisions à l'IRM dès le 1 novembre. C'est bien sûr une opportunité en or et je m'en réjouis. Ce stage ne sera pas "passif" dans le sens où le chef prévisionniste m'a proposé de réaliser à la fois des prévisions opérationnelles et un petit travail d'étude sur les phénomènes nuageux de basse couche (brume, brouillard, nuages bas, ...) à l'aide des données du radar Lidar. C'est une bonne continuité à mon Mémoire puisque durant une année, je me suis beaucoup documenté et j'ai énormément appris sur les phénomènes et les caractéristiques de la couche limite atmosphérique. A l'avenir, selon les possibiltés, j'aimerais trouver un poste de prévisionniste en météorologie, soit à l'IRM, soit en météorologie aéronautique au sein du gestionnaire du trafic aérien belge ou encore dans le secteur des énergies vertes (particulièrement l'éolien). Pour finir, je dirais que tout me passionne en météorologie et ce, de plus en plus. J'ai bien sûr eu mon attention retenue par les phénomènes les plus spéctaculaires durant mon enfance, mais plus j'évolue, plus je lis d'ouvrages de référence en météorologie et plus j'observe mon environnement physique, plus je me rends compte que la Science Météorologique est passionnante à tous niveaux. Mon mémoire m'a notamment fait découvrir à quel point l'étude de la couche limite atmosphérique peut se montrer complexe, mais au combien captivante et ce, tout autant que la météorologie dynamique des moyennes et hautes couches troposphériques. Elle requiert un diagnostic très précis et demande une analyse fine pour grand nombre de phénomènes. Et l'analyse, c'est quelque chose que j'aime par desssus tout Au plaisir de vous lire, Bastien. Edit : orthographe