Dionysos

Très intéressant. J'ai regardé ce que ça donnait pour la station de Saint-Geoirs (qui n'est pas citée dans l'article) On aboutit à 2343h du 1er mai 2018 au 30 avril 2019 C'est très bon, mais pas de record ceci dit (2011 et surtout 2003 ont fait mieux, sur une "vraie" année , du 1er janvier au 31 décembre) En théorie, la performance sur 12 mois glissants pourrait être améliorée d'ici le 31 mai , car mai 2018 avait été peu ensoleillé Mais les prévisions ne laissent pas augurer d'un mois de mai 2019 très ensoleillé non plus...

En effet, un mois d'avril très moyen pour la zone méditerranéenne, surtout côté Languedoc-Roussillon (voir Nîmes, Montpellier ou Perpignan) La station de Saint-Geoirs, avec 189,6 heures, se classe entre Peone et Perpignan, sans avoir pourtant réalisé une performance exceptionnelle (elle est pile dans sa normale d'insolation du mois d'avril)

Oui. Et encore plus quand il s'agit du mois de mai, qui est probablement le mois de l'année le plus sujet aux variations d'une année à l'autre (ex : insolation mensuelle variant de 138h à 302h dans les années 2000 à Saint-Geoirs...) Sur les années 2000 , dans le Centre-Est, septembre a d'ailleurs été en moyenne plus ensoleillé que mai, malgré une durée du jour sensiblement plus courte....

Et bien c'est raté 😁 la 1ère quinzaine de mai s'annonce loin d'être "estivale" (à part peut-être au bord de la Méditerranée, et encore) Très arrosée, avec même de (petites) gelées non exclues dans certaines régions de plaine en début de semaine prochaine... MF maintient sa prévision de temps "estival" pour la 2ème quinzaine, mais ils ne sont déjà plus si sûrs... 😉

Tout à fait d'accord. Le "masque" varie d'une station à l'autre , en fonction de la topographie des lieux. C'est pourquoi les valeurs d'insolation ne doivent pas être considérées avec trop de précision, elles donnent simplement un ordre d'idée assez juste. Par exemple, les valeurs de la station de Saint-Geoirs permettent de dire que le mois de janvier 2019 a été sombre dans l'Isère (encore plus que la normale) et que les mois de février , mars et avril 2019 ont été par contre assez lumineux (plus que la normale). Ce qui est bien conforme au ressenti à Grenoble (à 35km de là). La station de La Rochelle, qui a souvent les relevés d'insolation les plus élevés de la France non-méditerranéenne, se situe justement dans une région très "plate", où j'imagine que l'impact du "masque" doit être très faible... (ça n'explique évidemment pas tout, car Lille est aussi dans une région très plate, mais ça peut aider....)

Dans l'Isère, ce mois d'avril, bien qu'en "dents de scie", aura été correctement ensoleillé dans l'ensemble. la station de Saint-Geoirs devrait terminer quasiment dans la normale 1981-2010 (190h) À noter que ce mois d'avril a permis à la station de Saint-Geoirs de rattraper et dépasser , en cumul 2019, la plupart des stations du Sud-Ouest (sur lesquelles elle accusait jusqu'alors un léger retard, datant du mois de janvier) le cumul 2019 , en excédent de 15%, devrait se situer ce soir aux alentours de 650 heures, dépassé seulement par la Rochelle (pour ce qui est de la France non-méditerranéenne évidemment) Par contre, la 1ère semaine de mai s'annonce chaotique, et en tout cas pas dans une ambiance estivale....

C'est moins bien apparemment côté Languedoc pour ce mois d'avril... Du 1er au 28 inclus, le cumul de Montpellier n'est pas particulièrement brillant, inférieur même de 7 heures à celui de la station de Saint-Geoirs ! (169 contre 176)

Ambiance estivale hier après-midi dans la cuvette grenobloise, avec une maximale relevée à Saint-Martin d'Hères de 24,2° (plus haute valeur de l'année pour l'instant) On reste toutefois loin des records, puisque la température a déjà dépassé (à plusieurs reprises) 30° au mois d'avril à Saint-Martin d'Hères...

Fin de série hier 11 avril pour la station de Saint-Geoirs, avec une journée d'insolation nulle, la 1ère depuis le 2 février. La station a quand même cumulé 447 heures d'insolation en 66 jours, ce qui est peu courant pour la saison. Aujourd'hui, le soleil est revenu...

En effet, un été peut tout à fait être chaud et bien ensoleillé, sans être pour autant sec. Par exemple, en 2018, la station iséroise de Saint-Geoirs a connu une période juin-septembre chaude et très bien ensoleillée : 1200 heures de soleil en 4 mois, soit une moyenne de 300 heures par mois. Pourtant cette période n'a pas été particulièrement sèche, quand on regarde les cumuls de précipitations... Tout simplement parce que ces précipitations ont pris la plupart du temps la forme d'orages de soirée ou de nuit, déversant parfois de bonnes quantités, mais impactant très peu l'ensoleillement et le niveau des températures maximales.

En ce qui concerne la station de Saint-Martin d'Hères, qui est un peu plus "chaude" que Saint-Geoirs, il y a eu un gel le 6 avril mais il s'agissait de... -0,1° 😀 le précédent gel en avril remontait à 2015 (1 jour à -0,8°) Sachant que la station ne collecte les infos que depuis 2004, je n'ai pas trouvé de température inférieure à -1° en avril...

C'est un peu le problème de cette analyse et de l'article. l'analyse se base sur des études scientifiques correctes et rigoureuses, mais les conclusions qui en sont tirées ont une formulation floue qui laisse la porte ouverte aux interprétations. exemple : la limite du climat méditerranéen se situait "au nord d'Avignon" . Qu'est-ce que cela veut dire précisément ? En fait, la limite traditionnelle du climat méditerranéen était située autrefois au défilé de Donzère. Elle est remontée au défilé de Cruas. le problème, c'est qu'entre le défilé de Donzère et le défilé de Cruas, il n'y a pas 100 km, loin de là ( autour de 30, je crois ) donc on ne peut pas dire : "le climat méditerranéen est déjà remonté de 100km vers le nord"....

par beau temps clair, on le voit très bien de La Bastille, "montagne" (475m) qui domine le centre-ville de Grenoble :

Oui, l'article dit en fait surtout que les étés du Centre-Est se rapprochent de plus en plus des étés méditerranéens (ou en tout cas de ce qu'étaient les étés méditerranéens dans les années 1980) C'est incontestable quand on regarde les étés des années 2000 dans le Centre-Est (températures moyennes élevées, insolation moyenne élevée, multiplication des canicules...) Mais un climat ne se résume pas à l'été. Les hivers lyonnais restent encore actuellement bien loin des hivers méditerranéens (même ceux des années 1980) , aussi bien terme de températures que d'insolation.

Compte tenu de l''insolation cumulée jusqu'à présent (autour de 500 heures à Saint-Geoirs) , et si les prévisions saisonnières pour mai à septembre se révèlent justes, cette année 2019 pourrait être un (très ?) grand cru en terme d'insolation dans le centre-est, de la trempe de 2003 et 2011. Mais il faut rester prudent car les prévisions saisonnières pour février et mars se sont révélées plus ou moins fiables au final...

Si, les prévisions saisonnières se "mouillent" (si on peut dire) car chaleur et sécheresse ne vont hélas pas toujours de soi en mai... (à part peut-être dans la zone méditerranéenne) À la station de Saint-Geoirs, le mois de mai est même le mois de l'année dont la variabilité est la plus grande d'une année à l'autre , particulièrement en ce qui concerne l'insolation (pour exemple, ces dernières années, elle a varié à Saint-Geoirs de 138h à 302h...) C'est d'ailleurs, d'une manière générale, sur l'estimation de l'insolation que les prévisions saisonnières ont le plus de mal à viser juste.

Encore une journée plutôt ensoleillée qui s'annonce sur Grenoble 😀 série en cours de 65 journées consécutives d'insolation non nulle depuis le 3 février... (même si elle est passée pas loin de s'arrêter le 15 mars et le 3 avril...) la station de Saint-Geoirs vient de passer la barre des 500 heures de soleil depuis le 1er janvier. Et quel contraste avec l'année 2018 : à la même date, nous cumulions seulement 266 heures de soleil....

Ce record de journées consécutives sans insolation nulle est extrêmement impressionnant pour la période hivernale, mais Marignane a déjà fait bien mieux à la belle saison, non ? J'ai regardé sur le site MF, en 2018, par exemple, Marignane a connu une série de 149 jours consécutifs sans insolation nulle (du 14 mai au 9 octobre inclus) à noter au passage que Saint-Geoirs a réussi aussi en 2018 une très jolie série de 135 jours consécutifs d'insolation non nulle, du 14 juin au 26 octobre inclus , bien sûr à la belle saison , ce n'est pas comparable avec l'exploit de Marignane (sur ces 135 jours , la station iséroise a accumulé 1232 heures de soleil, soit plus que sur les 230 autres jours de l'année cumulés...)

Je ne suis pas tout à fait d'accord. La météo n'a pas un rôle mineur dans notre société moderne, serait-ce que parce qu'elle a une influence non négligeable sur le tourisme, qui a connu un essor considérable au XXème siècle. Le tourisme a des enjeux économiques colossaux. Par contre, il est vrai que le réchauffement climatique reste une "abstraction" pour beaucoup de français moyens. Et le traitement qui en est fait dans les médias navigue entre imprécisions, contre-vérités, ou exagération.

Pour le 15 mars à Saint-Geoirs, , le site MF indique une insolation de 0,1h ... Peut-être une erreur ? Quoi qu'il en soit, même si on compte le 15 mars, on a une série de 40 jours du 3 février au 14 mars, et à la suite une autre en cours de 21 jours,. ce qui est déjà remarquable pour la saison hors zone méditerranéenne.

À Saint-Geoirs, le dernier jour d'insolation nulle remonte au 2 février, soit une série en cours de 62 jours. pas mal du tout pour une station non-méditerranéenne et pour la saison. en 2018, la plus belle série était de 135 jours, du 14 juin au 26 octobre inclus. Mais c'était à la "belle saison"...

J'ai lu en détail cette analyse de l'INRA (certes sérieuse et étayée) En 2040-2050, le niveau des températures à Lyon serait celui de Montpellier actuellement... C'est tout à fait envisageable, vu le RC, mais cela suffira-t-il pour autant à faire basculer Lyon dans le climat méditerranéen ? Quid du niveau des précipitations et surtout de l'insolation ? Nous sommes en 2019, donc l'horizon 2040-2050 n'est plus si lointain et rien dans ce début d'année 2019 ne permet de dire que le climat de Lyon se rapproche des standards méditerranéens...

Merci je voudrais des précisions pour bien comprendre... Les pyranomètres donnent des valeurs plus élevées que quoi ? que les Cimel uniquement ? ou également plus élevées que les Campbell ? (puisque les Campbell donnaient des valeurs plus élevées que les Cimel) Et sait-on estimer dans quelle mesure ? sait-on estimer de quel ordre peut être l'écart engendré sur une année ? je prends un exemple concret : À la station de Saint-Geoirs , le record d'insolation annuelle date de 2003, il est de 2430 heures. Que penser de ce record, par rapport à la valeur de 1976 qui était plus de 100 heures en dessous ? (et qui était un record à l'époque) Peut-on malgré les changements de matériel, affirmer que 2003 était réellement plus ensoleillée que 1976 ?

Voici , je crois, l'un des clous du genre, qui va faire bien rire nos amis de la zone méditerranéenne : https://www.lyoncapitale.fr/actualite/le-climat-mediterraneen-se-rapproche-de-lyon/ Entre autres perles : "le climat méditerranéen s'est déplacé d'au moins 100km vers le Nord" (sic) " la température moyenne à Lyon correspond à celle qu'affichaient en 1980 des villes méridionales comme Montpellier ou Avignon " (sic) "La ville pourrait à terme troquer son climat tempéré pour un climat méditerranéen." (sic) Outre que ces affirmations sont erronées (il me semble), l'article oublie de préciser que la différence entre climat méditerranéen et climat tempéré ne se limite pas à un niveau de températures... (loin de là )

On ne peut absolument pas parler de "sécheresse" dans la région de Grenoble Toutefois, il faut noter qu'en cette année 2019, Grenoble a déjà connu 2 périodes relativement longues (pour la région) sans aucune précipitation : - du 12 février au 28 février inclus, soit 17 jours consécutifs - du 18 mars au 1er avril inclus, soit 14 jours consécutifs Ce n'est pas si courant, surtout à cette saison. Il faut remonter à juin-juillet 2018 pour trouver une série plus longue (20 jours, du 14 juin au 3 juillet inclus)