Dionysos

@Gaël13 J'ai pris la dernière semaine de décembre (pas la plus belle de novembre-décembre 2024, loin de là ...) A gauche les Isles du Drac, à droite Poisy : Concernant les Isles du Drac, il est facile de deviner que l'insolation maximale fin décembre est de 5,7 h 😉 Il y a 6 journée d'insolation maximale ou quasi maximale (j'ai regardé par exemple le 25 décembre à la webcam de l'hôtel de ville , et ça colle) A Poisy, l'insolation maximale fin décembre semble être de 7,5 h. Il n'y a que 2 journées d'insolation maximale (et une 3ème bien ensoleillée également) Donc, par exemple, sur cette décade de fin décembre, le ciel fut plus souvent dégagé à Grenoble qu'à Annecy et on retrouve le masque de quasiment 2 heures (1,8h) entre les Isles du Drac et Poisy ...

@Gaël13, pour Annecy, ta source c'est la station Romma de Poisy ? (car Meythet ne mesure plus l'insolation, ou en tout cas on ne trouve plus de données ... ? ) Si tel est le cas, il y a effectivement moins de masque qu'à Grenoble ville (à fortiori les Isles du Drac) car je vois par exemple 8,8 h de soleil le 2 novembre Même avec un ciel dégagé du matin au soir, je ne sais pas si Grenoble ville peut avoir 8,8 h de soleil début novembre ... (il faudrait que je vérifie sur la webcam de l'hôtel de ville...) sujet intéressant en tout cas Edit : le 2 novembre, le ciel était dégagé également du matin au soir à Grenoble et la webcam de l'hôtel de ville montre qu'il y a eu environ 8 h de soleil, mais pas plus (grosso modo de 8h15 à 16h15), donc là, par rapport à Poisy, à ciel égal, il y a une perte que j'estimerai à 45-50 min environ Aux Isles du Drac, l'insolation du 2 novembre est de 7 h ... Si on suppose que le ciel y était également dégagé du matin au soir , ce qui est fort probable, ça veut dire que le masque est conséquent par rapport à Poisy (quasiment 2 heures dans le cas du 2 novembre) Donc pour effectuer une comparaison "stratus" entre Annecy et Grenoble, comparer les insolations de Poisy et des Isles du Drac ne suffit pas, il faut une étude plus fine Pas simple, d'autant plus que le stratus peut-être plus tenace un jour à Grenoble et plus tenace un autre à Annecy .. Je vais essayer ...

J'ai passé mon enfance et adolescence en Haute-Savoie, malheureusement pas à Annecy, mais dans la basse vallée de l'Arve, qui est hélas bien moins favorisée qu'Annecy (et que Grenoble) en situation anticyclonique d'hiver ... 😞 Globalement, en situation anticyclonique d'hiver, je pense que ça se vaut entre Grenoble et Annecy , j'ai le souvenir de jours en décembre ou , au contraire, le stratus s'était montré moins tenace à Grenoble qu'à Annecy ... Tu me donnes d'ailleurs une idée, je vais essayer de faire un comparatif entre les 2 villes sur une plus longue période ... Par contre, avec le même ciel, il est évident que Meythet aura plus de soleil sur une journée que les Isles du Drac, ou même peut-être que Grenoble ville, notamment en hiver, car moins de masque.

Confirmation, le soleil est arrivé peu après dans la cuvette, nous avons une belle après-midi Le ciel s'est entièrement dégagé, il l'est toujours actuellement belle vue sur les sommets enneigés de Belledonne 🙂

Ça semble se dégager ... Il y a du soleil à Voreppe, donc il y a de l'espoir :

Au dernier pointage, le total mensuel d'insolation de Bron dépasse celui de Saint-Geoirs Ça mérite d'être signalé, car il faut remonter à août 2024 pour trouver un mois plus ensoleillé à Bron qu'à Saint-Geoirs ... (mais ce mois avait été très bien ensoleillé dans les 2 cas) Ce matin, c'est la soupe à la grimace, froid et bien gris, mais sans gel ... On va voir ...

Pour voir l'évolution du climat , il peut être très éloquent de comparer par exemple les étés 1977 et 2024 à Lille ... L'été 2024 n'a clairement pas été le plus beau de ces dernières années , et je suis prêt à parier qu'il n'a pas laissé un souvenir impérissable aux Lillois ... Et pourtant, des txm mensuelles tout à fait correctes en juillet et août (un peu faible en juin, certes), une insolation quand même de 700 h à Calais (pas de données à Lille) , des niveaux de précipitations limités (peut-être un peu élevés en juillet , OK) On est très loin de l'été 1977 qui avait été proprement catastrophique à Lille, avec des txm qu'on pouvait tout juste qualifier d'estivales ... Vu de la moitié sud du pays au 21ème siècle, les txm de Lille en juillet et août 1977 font plutôt penser à des txm d'un mois de mai moyen ... (voire même d'un mois d'octobre, pour la txm de juin 1977 ...)

Des humidex au-dessus de 45 ne sont pas inédits en France, même non méditerranéenne. ils ont déjà été vus à plusieurs reprises dans le Sud-Ouest, mais aussi dans le Centre-Est , notamment lors de la canicule de juin 2019 (en juillet 2019, dans le Centre-Est, les tx brutes étaient plus élevées qu'en juin, mais les humidex un peu moins) Ceci dit, pour Lille, qui est quand même très au nord de la France, ça devait être inédit je pense.

7h42 de soleil à Mâcon-Charnay 😉 Dans cette station, les 7 h de soleil quotidiennes n'ont été atteintes qu'à 3 reprises entre le 28 octobre et aujourd'hui ... (le 14 novembre, le 30 novembre et le 25 décembre)

Quand on regarde le top 10 "de tous les temps" des tx journalières à Lille, il est composé intégralement de valeurs soit de l'année 2003, soit postérieures à 2017 (2018, 2019, 2020 et 2022) Il faut remonter à la 11 ème place pour trouver une valeur antérieure à 2003, il s'agit d'un 36,1° datant de 1959 ... (valeur qui aurait donc a priori détenu le record absolu de txx pendant 43 ans ... à voir ce qu'elle vaut ...) C'est donc particulièrement net à Lille (plus net encore que dans d'autres régions de France, je ne m'étends pas car ici on ne parle que de Lille) Le fameux 41,5° du 25 juillet 2019 fait toujours office d'OVNI, étant donné que la 2ème plus haute tx journalière enregistrée est plus de 2° en dessous ...

Oui, la trouée ne s'est quasiment pas étendue ... à Seyssinet ça reste assez lumineux, mais ici, l'autre problème à cette saison, c'est que le soleil disparaît assez tôt derrière le Moucherotte ...

La cuvette grenobloise est actuellement coupée en 2 Classiquement, c'est l'ouest qui s'est bien dégagé, tandis que ça reste plus compliqué à l'est pour l'instant ... Là où le soleil brille, la température commence à décoller un peu : actu 4° au CEA

Avec Lille, on est sur un climat océanique peu ensoleillé, qu'on peut même présumer être parmi les moins ensoleillés de France (même si la station de Lesquin précisément ne mesure pas l'insolation) Il serait intéressant de comparer avec une station comme La Rochelle, également typiquement océanique, mais (très) nettement plus ensoleillée à l'échelle de l'année, notamment à la belle saison Théoriquement un meilleur ensoleillement conduit à : - des tx globalement plus élevées en toutes saisons, et particulièrement en été - des tn plus élevées en été, mais potentiellement plus basses à la saison froide (rayonnement dû au ciel dégagé)

Tu as raison, je vais remplacer mon avatar par les tx sur les mêmes jours de la station MF de Grenoble CEA, qui est moins sujette à caution.

C'est même plus intéressant que les TAF, à mon avis personnel, car ça permet de mesurer, ou tout au moins estimer, l'ICU de Paris Sachant que beaucoup de personnes sont concernées par l'ICU de Paris ... 😉 L'étude des microclimats est intéressante en soi (tous les microclimats, pas seulement les TAF) Après, il ne faut jamais perdre de vue qu'il s'agit de microclimats très particuliers qui ne reflètent pas le climat montagnard actuel dans son intégralité (si tu les as pas vues, je t'invite à aller consulter les données météo de l'Alpe d'Huez pour novembre et décembre 2024, il se pourrait que tu sois étonné ... 😉 ) Je soupçonne les TAF de faire "rêver" (entre guillemets), particulièrement sur le forum IC, car ils font un peu figure de "résistants" dans le contexte du RC Mais moi, mes origines familiales sont lozériennes par mon père et savoyardes par ma mère ... 2 secteurs où les hivers étaient bien rudes autrefois, même à relativement basse altitude, et je peux te dire que dans ces secteurs le froid et la neige on les supportait (pas le choix) mais on était aussi pas fâchés de voir les hivers (souvent interminables) se terminer ... 😉

Bravo pour ton travail Je serais curieux de voir ce que ça donne sur les tnm et txm .à Lille .. Car ton travail m'a donné envie de faire un peu la même chose (en bien moins élaboré) sur la station de Grenoble-Saint-Geoirs : On voit que tout progresse globalement , évidemment. Mais la progression de la tnm est peut-être moins nette et plus "hachée" qu'à Lille Alors que la progression de la txm est constante, (très) nette et sans bavure Ca permettrait de voir les (éventuelles) nuances d'évolution entre un climat océanique de la moitié nord et un climat semi-continental de la moitié sud ...

On ne retrouve pas forcément ce phénomène partout, attention. Par exemple, à Grenoble Saint-Geoirs, sur les 10 tn les plus chaudes de l'histoire de la station ( > 1969) , 1 seule est survenue dans les 10 dernières années (certes, il s'agit du record absolu , le 19 juillet 2023 ....) Par contre, le graphique de la progression des tnm et tm de Lille est sans ambiguïté et très parlant Ce qui également très parlant, c'est la txm annuelle 2024 de Lille, qui est de bon niveau, 1,1° au-dessus des normales 1991-2020, pour une année qui n'a pourtant pas brillé par son ensoleillement , c'est le moins qu'on puisse dire, particulièrement dans le Nord ...

@Vincent_L, concernant l'écart considérable pour Lyon Bron entre 2022 et 2024, il illustre un phénomène plus général : En climat semi-continental, l'insolation varie davantage d'une année à l'autre qu'en climat océanique Pour exemple, sur 1991-2020, les stations de Toulouse Blagnac (2075 h) et Grenoble Saint-Geoirs (2109 h) ont des normales assez proches ... Mais, dans le détail , l'écart type de Grenoble est plus important que l'écart type de Toulouse (record bas plus bas et record haut sensiblement plus haut) De même , Colmar a des années avec des insolations vraiment excellentes pour la latitude (les meilleurs records de la moitié nord sont en Alsace) et des années très médiocres (comme 2024 )

Enfin, il est très hasardeux de comparer 2 années aussi différentes que 2022 et 2024 ... Exemple frappant : Lyon Bron a terminé 2024 en dessous de 1900 h et 2022 ... au-dessus de 2400 h ! (à Lyon Bron, il y a grosso modo 600 h d'écart entre 2022 et 2024 )

@Vincent_L Un masque (montagnard ou artificiel) fait "perdre" de l'ensoleillement, c'est plus qu'évident. Mais c'est très compliqué, il me semble, d'estimer précisément combien d'heures à l'échelle de l'année ... C'est possible sur une courte période d'insolation maximale , comme les 7 jours consécutifs de fin décembre 2024 (comparaison entre Soulobres et Chabrits), mais sur une plus longue période et sur des journées de ciel partiellement couvert, c'est infiniment plus compliqué (voire quasi impossible) : - le ciel était-il bien dégagé sur les 2 stations au moment de la journée où le masque a un impact ? - le masque a-t-il le même impact en toute saison ? (peu probable) etc.

J'ai écrit une petite bêtise ... (m'étonne que @Vincent_L m'ait pas corrigé 😉 ) C'est le mont Mimat qui bouche l'horizon immédiatement au sud du centre de Mende et pas le Causse de Sauveterre 😉

En environnement "montagnard"; l'emplacement précis de la station a une importance capitale, bien plus qu'en région de plaine En quelques kilomètres, il peut y avoir des différences considérables à l'échelle d'une année, même si le ciel a la même couleur Par exemple, la station d'Embrun a été déplacée et sa nouvelle position la défavorise. Dans la cuvette grenobloise, si une station mesurait l'ensoleillement à Grenoble ville (idéalement placée dans la cuvette, orientée sud au pied de la Bastille) et une autre , par exemple, à Sassenage (orientée nord-est) , il est certain qu'il y aurait un écart non négligeable en fin d'année ... Et même si elle est la mieux orientée possible, la ville de Grenoble elle-même a sans doute un peu moins de soleil que sa station, Saint-Geoirs, qui est, elle, dégagée de l'environnement montagnard ... De même, les centres de Mende et Millau sont moins ensoleillés que leurs stations respectives, car les 2 centres sont au pied nord d'un massif (le causse de Sauveterre pour Mende, le causse du Larzac pour Millau). Par contre, dans le secteur de @Vincent_L, Langlade , Brenoux et Lanuejols sont bien orientés (je pense mieux que Saint-Etienne du Valdonnez 😉 )

En 2022, Millau-Soulobres n'a pas tout à fait atteint 2500 h MF (2484 h) En 2022, les 2 seules stations non méditerranéennes qui ont dépassé 2500 h MF sont Valence (Etoile sur Rhône) et Grenoble-Saint Geoirs (2530 h , record de la station) L'année 2022 a été exceptionnelle, mais encore plus exceptionnelle dans la moitié est que dans la moitié ouest de la France

Sur ce point, IC donne quasi systématiquement (pour toutes les stations) des valeurs très légèrement supérieures à MF... (généralement, Meteociel =MF) Par exemple, pour Grenoble en 2024 , IC donne une valeur légèrement supérieure à 2000h, alors que la valeur officielle MF est 1997 h ... Par contre, la valeur MF de Mende-Chabrits devrait être plus élevée effectivement, et les coupables sont les épicéas démasqués par @Arkus (le centre de Mende a un masque naturel plus important car au pied de la bordure nord du causse de Sauveterre ...)

Sur novembre + décembre 2024, la Bièvre et le Voironnais ont creusé des écarts abyssaux avec le Nord-isère, le Lyonnais, les plaines de l'Ain et le Val de Saône - Saint-Geoirs 253 h - Bron 128 h - Ambérieu 123 h - Mâcon 90 h Mais, honnêtement, c'est très rare qu'il y ait de si gros écarts. Car c'est très rare que novembre et décembre soient tous les 2 majoritairement anticycloniques la même année. Avec des mois de novembre et décembre majoritairement perturbés (plus classique) , les écarts sont beaucoup plus réduits.