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Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
En effet, tout ne va pas bien en ce bas monde. Mais pour l'instant, et pour les prochaines décennies tous scénarios confondus, les principaux problèmes de notre Terre ne sont pas de nature climatique. Souvenir pour souvenir, on peut discuter doctement du sexe des anges quand les armées adverses se pressent aux remparts... -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
A nouveau, non, relis mon post précédent. L'énergie de fusion de la glace est prise en compte. L'inertie océanique, c'est 0,6 W/m2 pour Levitus/Hansen, 0, 33 W/m2 pour Lyman (et à peu près la même valeur de mémoire pour Gourestki, suggérant de multiplier par un facteur 0,6 les données Levitus, ce qui nous ramène à peu près à Lyman ; je ne pense pas en revanche que l'on puisse cumuler les corrections Lyman+Gouretski, il me semble qu'elles expriment en fait la même correction vu soit par de nouvelles mesures Argo, soit par réévaluation des anciennes mesures). Ce que je ne saisis pas trop en revanche dans ce genre de calcul, c'est comment on comptabilise l'énergie diffusée vers le fond océanique (sous forme de chaleur). -
C'est juste, mais comme dans la logique des modèles, la tendance 1900-1970 est supposée "bruitée" par des évolutions désormais de second ordre (soleil, aérosols, variab. intrinsèque, etc.), je pense que la tendance récente sur 30 ans est plus représentative de l'avenir, où les GES sont posés comme le facteur de premier ordre. 1970-présent devrait donc de ce point de vue être plus explicite, par rapport aux projections convergentes 2030, 2060 et 2100.
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J'ai souvent vu l'Atlantique en général (Nord ou Equatorial, avec la MOC Meridional Overturning Circulation) mentionné comme une zone sensible aux variations de température, qu'elle a tendance à amplifier. En même temps, et assez curieusement, les modèles GCM prédisent plutôt que cette zone connaîtra le moindre réchauffement au cours de ce siècle dans l'Hémisphère Nord. On le voit sur ces cartes représentant la projection d'nesemble intermodèles de l'AR4 GIEC : l'Atlantique Nord est la seule tache restant un peu claire en HN, ce qui contribue à expliquer notamment que les mêmes modèles ne prévoient pas une contribution très forte du Groenland à la hausse des mers. Pour l'instant, ce n'est pas la tendance. La base Nasa Giss donne un résultat similaire au tien quand on observe l'anomalie océanique 1975-2006, sur les trente dernières années donc :
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Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
D'abord, chacun sa conception de sa participation aux forums IC. Pour moi, suivre l'actualité scientifique est ce qui est le plus intéressant. Je ne suis pas tout et il est évident que je privilégie certaines infos, car elles posent des questions intéressantes vis-à-vis des modèles ou du "consensus". Il y a quelques milliers d'inscrits sur IC, il suffit que quelques-uns se livrent au même exercice et l'on aura une vision assez complète. Ensuite, sur le sujet précis, tu exagères la supposée incohérence des études publiées. C'est assez simple: un certain nombre d'auteurs ont observé un global dimming GD des années 1950 aux années 1980, suivi d'un global brightening GB à partir du début des années 1980. Ces variations sont mesurées soit par l'insolation de surface, soit par le rayonnement SW sortant au sommet de l'atmopshère. Elles sont dues à des variations de nébulosité et/ou d'aérosols (les deux étant en partie liés par les effets indirects des aérosols). Sur une tendance longue, il semble (car les observations sont comme toujours partielles) que ces variations aient représenté des quantités d'énergie importantes, ayant modifié le budget de surface et donc influé sur l'évolution des températures. Cela à l'échelle assez courte (décennale ou pluridécennale), contrairement aux échelles longues d'évolution des T (privilégiées par le budget TOA analysant le déséquilibre 1750-2005 suivant les différents forçages plus ou moins bien mesurables). Un des auteurs ayant participé à la mise à jour de ce GD, Stanhill, a publié dans les pages forum d'Eos un texte où il regrette que ces phénomènes soient mal pris en compte aujourd'hui, et notamment ignorés des rapports GIEC (ou traités rapidement dans le dernier, en deux pages de mémoire je ne suis pas à mon bureau). Au-delà de cette critique, les travaux sur le GB/GD mettent en lumière la difficulté des modèles actuels à reproduire la nébulosité, aussi bien en simulation des variations passées qu'en projection sur le futur (puisque la nébulosité représente l'essentiel de l'incertitude actuelle sur la sensibilité climatique). Tout cela me semble finalement assez clair. Le gros problème est que la mesure du GD/GB est très imparfaite. Plusieurs études convergent pour attester de sa probable existence (les pyranomètres en stations terrestres, les mesures ERBE et autres au sommet de l'atmosphère, la base ISCCP sur les nuages, la réflectance terrestre sur le disque lunaire, etc.), mais il est pourtant très difficile de faire une moyenne globale des tendances pluri-annuelles et une répartition régionale. -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Non, je ne te suis pas cette notion de ventilation avec les grandeurs que tu utilises. Le modèle d'Hansen 2005 trouve 0,85 W/m2 de déséquilibre au sens de forçage non exprimé par la hausse des températures de surface. Ce 0,85 W/m2 à la fin du run (2003) devient 0,75 W/m2 / an moyenné sur la dernière décennie. Hansen analyse ensuite le contenu de chaleur des océans d'après Levitus, où il trouve 0,6 W/m2/ an sur 1993-2003. Les 0,15 W/m2 manquant à l'appel sont supposés diffuser en grande profondeur (0,10 W/m2) et avoir servi à fondre la glace (0,05 W/m2). On arrive donc à un bilan équilibré. En d'autres termes, cette approche par déséquilibre vise en fait à corroborer la somme des forçages et le contenu de chaleur du système entier, la part non exprimée par la hausse des T surface donnant la mesure de l'inertie thermique des océans (le lent réchauffement de la colonne d'eau). Il n'y a pas "ventilation" au sens où tu l'entends, car l'atmosphère (surface-tropopause) exprime quant à elle immédiatement le forçage. Si on en avait les moyens (de mesure), on pourait aussi bien utiliser l'évolution du contenu de chaleur des océans (intégré sur toute la colonne) comme la métrique du RC, ce que propose R. Pielke Sr. Tout cela sous réserve que j'ai bien compris l'approche d'Hansen. -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Point 1 : je comprends mal, peux-tu expliciter ?Point 2 : je comprends mal, peux-tu expliciter ? (mais là, ce n'est pas nécessaire, ce doit être une de ces piques gratuites que je qualifiais de pulsion agressive infantile et dont tu me disais voici peu qu'elle te déplaisait au fond. Mais apparemment, c'est dur à refouler). -
MF devrait en effet préciser que les données jugées fiables commencent en 1950 (raison pour laquelle ils ne s'avancent plus trop en deça pour les records, à part des moyennes annuelles)... mais cela jetterait peut-être un froid, de voir que la base 1850-1949 n'est pas vraiment exploitable. Non ?
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Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Je suis en déplacement, mais rapidement, je ne comprends absolument pas où tu veux en venir. Pour simuler 15 ou 150 ans d'évolution de climat, il faut un modèle avec des experts si possible performants. Car le forçage GES et les variation d'albedo, le SW ou le LW TOA ne sont que deux éléments parmi cent autres expliquant l'évolution du climat sur une période donnée. La question est ensuite de savoir si le modèle et les experts sont performants sur tous les points qu'ils doivent simuler. Combien de modèles AR4 au juste ont reproduit les tendances ERBE et ISCCP que tu montres dans tes courbes ? Là est la question pertinente pour savoir si l'on peut avoir confiance dans la robustesse des modèles à simuler le climat réel (et non pas seulement à obtenir une bonne courbe de température globale par ajustement des paramètres). Tu qualifies de "douteuses" certaines études sur le réchauffement des océans, l'attribution au soleil, le global dimming / brightening : tu en as bien le droit, mais pas plus la compétence que moi me semble-t-il pour le faire. Donc nous sommes d'accord : chacun a loisir ici d'émettre ses doutes sur les travaux parus dans la presse scientifique. (Je précise au passage que je prends soin de lire les études que je commente, même en me limitant aux introductions et discussions/conclusions si le temps ou la compétence me manque, mais généralement en essayant de lire l'intégralité). -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Ca, c'est ce qui manquait à Hansen dans son modèle. According to the model, Earth is now absorbing 0.85 +/- 0.15 W/m2 more solar energy than it radiates to space as heat. (...) Ocean heat storage. Confirmation of the planetary energy imbalance can be obtained by measuring the heat content of the ocean, which must be the principal reservoir for excess energy (3, 15). Levitus et al. (15) compiled ocean temperature data that yielded increased ocean heat content of about 10 W year/m2, averaged over the Earth’s surface, he observed annual mean rate of ocean heat gain between 1993 and mid-2003 was 0.86 +/- 0.12 W/m2 per year for the 93.4% of the ocean that was analyzed (20). Assuming the same rate for the remaining 6.6% of the ocean yields a global mean heat storage rate of 0.7X0.86 = 0.60 +/- 0.10 W/m2 per year or 6 +/- 1 W year/m2 for 10 years, 0.7 being the ocean fraction of Earth’s surface. Ce qui manque à l'appel, Hansen suppose que cela part en profondeur ou sert à fondre les glaces (Et les 0,85W/m2 sont la valeur obtenue à la fin du run en 2003, c'est 0,75W/m2 en moyenne décennale récente à comparer avec 0,6 W/m2 Levitus). -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Je ne pense pas que cela soit exact. La conception socio-économique du futur est secondaire, de même que la conception politique de l'humanité. Par souci environnemental, tu peux constater que l'obsession du RC cache les vrais problèmes actuels de la biodivesité (pas ceux qu'auront éventuellement les espèces à s'adapter dans 50 ou 100 ans). Par souci humanitaire, tu peux constater que l'obsession du RC cache les vrais problèmes sanitaires des pays pauvres (pas ceux qu'ils auront peut-être dans 50 ou 100 ans). Et ainsi de suite. L'équation selon laquelle ceux qui disent que le RC n'est pas si grave sont par ailleurs des optimistes béats pensant que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes est d'un simplisme abusif. Dans le même genre de simplisme, je peux dire que le souci du RC est la manifestation éclatante de l'égoïsme des pays riches, inventant un faux problème pour en fait réaliser leur transition énergétique et pour éviter de prendre des mesures plus urgentes, plus concrètes et plus désintéressées envers les 3/4 de l'humanité laissés loin derrière la "mondialisation heureuse". -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Florilège de tes amabilités récentes, succession d'attaques personnelles sans aucune nécessité pour les points débattus : > Toi qui te vante de lire tous les rapports du GIEC (tu comprends tout au fait?) > quelle outrecuidance à se croire capable d'aborder le fond du pb climatologique > C'est pourtant pas difficile à comprendre. Demande donc à ton conseiller scientifique. Tu sais, celui qui dissout le CH4 dans les océans. > Il ne comprend toujours rien aux probabilités et aux incertitudes. pas assez de paillasse et de travail de terrain à l'évidence! > tu en as compris encore moins que ma modeste personne et tu ne t'en rends pas compte. > Tout le monde pourra ainsi voir comme tu te dérobes et ce que tu viens faire ici et ailleurs. > le "bon" Muller et le "méchant" miniTAX se réjoignent dans un grand élan ultra-libéral. > Je ne crois pas que tu fasses ton Muller, non. Il faudrait pour celà que tu cherches à embrouiller les cartes et les esprits de telle façon qu'un message fallacieux passe. Appelle cela comme tu veux, mais n'oublie pas des gens à peu près censés nous lisent. Bis repetita, tu prends un chiffre d'une étude, tu le mixes avec deux autres, tu conclues avec satisfaction que l'études en question est nulle. Conclusion sans fondement et sans portée. Lyman 2006 ne fait jamais que ramener de 0,6W/m2 (Levitus 2000 utilisé par Hansen 2005 pour estimer le désquilibre énergétique) à 0,33 W/m2. Si Lyman a raison et si la perte a été rayonnée vers l'espace (et non diffusée vers le fond), cela signifie que l'inertie thermique est deux fois plus faible que prévue. Avec des conditionnels, et pas "nulle" ou "extrêmement faible" de toute façon. Et hop, après les Chinois, haro sur les Danois. Quand les chercheurs ne sont pas débiles, ils sont fraudeurs. J'y réfléchis et je conclus toujours que que tu fais un bilan TOA sur 15 ans avec une valeur régionale d'un côté, une valeur globale de l'autre (que l'on peut considérer comme régionale aussi si les GES sont bien répartis, sauf que leur forçage relatif n'est pas le même selon les régions du globe), et que tu ramènes ce bilan bancal aux températures globales. Cela n'a donc pas sens, même après réflexion. Ton calcul est "très faux" pour les raisons évoquées ci-dessus (forçage régional / température globale, inertie des océans réduite à zéro ou presque), mais aussi parce que tu limites l'analyse à deux forçages rapportés aux températures sur une période courte. A titre d'exemple, la variabilité naturelle existe : si tu ajoutes les El Nino de la période en question (qui ont été particulièrement marqués de surcroît, voire la courbe du Multivariate Enso Index sur 1984-99), tu conclueras sûrement que les GES... ont refroidi. Certes, ta finesse m'éclaire. Chacun peut comparer ma terrible "attaque perso" ("trempe sept fois ta plume dans l'encrier") avec le petit florilège de tes oeuvres en haut. Le "pas grave j'ai l'habitude" de la victime habituée à recevoir des coups en retenant les siens tombe un peu à plat, non ? Répondre à quoi ? A savoir si je suis "ultralibéral" ? Non, je ne le suis pas à ma connaissance si être ultra-libéral consiste à militer pour une dérégulation complète de l'économie et la liberté des acteurs de faire ce qu'ils veulent. Mais surtout, qu'est-ce que cela peut te faire ? Est-ce que je te demande tes opinions politiques ? Est-ce que je te qualifie de communiste ou d'écologiste ou de trotskyste ou de je-ne-sais-quoi ? Quant à la taxe carbone, elle ne me sort pas les trous de nez, elle ne verra jamais le jour, tout simplement. C'est à l'évidence une usine à gaz, sans doute plaisante aux yeux des spécialistes du genre (la bureaucratie française par exemple), mais vers laquelle on ne se dirige pas du tout pour le post-Kyoto, au plan européen et moins encore au plan international. Comme Wallace Broecker l'a suggéré dans le dernier Science, la solution la plus rationnelle (pour les adeptes du genre) consisterait à poser les choses simplement: 4 Gt d'énergie fossile utilisée font 1 ppm environ 280 Gt nous séparent de 450 ppm (niveau anthropique "dangereux" semble-t-il) 720 Gt nous séparent de 560 ppm (doublement, niveau maximum encore acceptable pour certains) Partant de là, on pose une quantité mondiale limitée à émettre dans les prochaines décennies (entre 280 et 720 Gt, donc) et on trouve un moyen d'organiser les nations autour de cette quantité limitée. Ce moyen a plus de chances d'être le marché que la taxe. Les signataires de Kyoto ayant d'ailleurs eux-mêmes lancé le principe de ce marché d'émission. -
Malgré cela, la France n'a pas été la plus réchauffée cet hiver, dans l'HN :
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Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Tu as raison, c'est ta faute, on va tous s'énerver sur toi : haro sur Damien ! Sinon, pour ne pas se calmer, on peut aller faire un tour sur Real Climate où Rasmus Benestad règle son compte à Henrik Svensmark. Décidément, même entre honorables scientifiques, la climatologie est un sport de combat. -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
J'espère que cette décision ne concerne que la présente discussion, car j'avais rapidement pris plaisir à te lire. Il serait dommage que ce "débat" un peu houleux (ce doit être l'effet Leroux AMP : Antagonismes Montant Paroxystiquement : /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">) te décourage de participer à des discussions qui sont quand même souvent plus calmes, et que l'on essaie de maintenir à un niveau correct de vulgarisation, quelles que soient nos opinions divergentes. -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Apparemment, cela doit virer au règlement de compte. Je vais essayer de rester plus calme que Meteor, mais cela sera difficile car ces agressions à répétition me tapent sur les nerfs. Je tiens à faire remarquer que cette régression n'est pas de mon fait, mais d'un interlocuteur qui devient u plus agressif à chaque nouvelle réplique. Tu n'as rien exprimé du tout, tu n'es pas fichu de trouver une intercomparaison sur la manière dont les modèles simulent la nébulosité au XXe siècle, et particulièrement sur 1980-2005 où l'on peut comparer avec des observations. (Romanou 2007 s'en rapproche, pour ton information, mais lis-tu RC avec attention?) Et d'un, il faudrait vérifier que Lyman et Gouretski n'expriment pas la même chose (ie que le refroidissement trouvé par les bases Argo ne contient pas la correction du biais à la hausse des balises XBT). Et de deux, tu écrivais "On ne peut même pas évoquer l'inertie océanique puisque cette dernière est remise en cause par les derniers chiffres de Lyman et de Gouretski". Ce n'est pas le cas puisqu'une révision à la baisse du contenu de chaleur des océans n'équivaut pas à une absence de tendance dans ce même contenu. Donc l'inertie océanique est nulle dans le premier post, elle devient extrêmement faible dans celui-là, elle sera faible dans e prochain, etc. C'est triste en effet : tu n'as opposé aucun argument, mais un calcul de coin de table rempli d'approximation et sans aucun intérêt. Tu essaies d'expliquer l'évolution des T globales sur quinze ans avec une valeur d'albedo tropical, un delta forçage GES global limité à la période (donc, on suppose j'imagine que le climat était en équilibre au début de la période), une inertie océanique soi-disant nulle selon deux auteurs qui ne la trouvent pas nulle... et c'est tout (c'est bien connu, le climat c'est les GES et l'albedo tropical, rien d'autre). De cette caricature, tu conclues que les études "hors-GIEC" (ce qui ne veut rien dire au passage, et en plus Wong 2006 est cité dans l'AR4) ne valent rien. J'espère que tu prends quand même conscience de l'aberration d'un tel raisonnement. Allons bon, retour en arrière. Voici peu, un forçage nuage pouvait être exprimé TOA (c'est-à-dire +X W/m2 d'insolation de surface sur une période donnée pouvait devenir - X W/m2 de SW sortant TOA), maintenant ce n'est plus le cas. Et c'est toi qui me donne des leçons de respect aux chercheurs, en les traitant ici de "débiles" parce qu'ils sont "non-GIEC". Meteor, quand tu sens que tu t'énerves comme cela, trempe sept fois la plume dans l'encrier. Tout le monde peut voir en effet : on débat, et puis cela part d'un coup en vrille parce que tu t'énerves, en prétextant pour faire bonne mesure que "je me dérobe" alors que tout le monde constate que je te réponds depuis le début de cette discussion. Et hop, je deviens "ultra-libéral" - aussi fort en calcul de coin de table idéologique que climatologique, le Meteor. -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Tu y combats le sophisme en général ou un sophisme en particulier? Sinon, on est toujours le sceptique de quelqu'un, je suppose. Les populations que tu désignes sous le label "extrémistes écolos" étant extrêmement croyantes, comme la plupart des extrémistes au demeurant, il suffit en général de rappeler un fait ou un chiffre pour paraître un infidèle vendu au système. -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
C'est en effet amusant, quoique peu convaincant. A la critique "les modèles ne savent pas vraiment prendre en compte les nuages / les aérosols aujourd'hui", tu réponds par un calcul de coin de table en lieu et place des modèles. Calcul qui comporte par ailleurs nombre d'approximations le rendant inutile (l'albedo tropical n'est pas l'albedo global, le forçage GES ne se résume pas au delta de ce même forçage sur une période donnée, Lyman et Gouretski ne remettent pas en cause que l'océan se réchauffe en tendance sur 3000 mètres, etc.).Coin de table pour coin de table, voici un autre calcul fondé uniquement sur les chiffres très fiables du GIEC. La réchauffement constaté se situe entre 0,57 et 0,95 °C depuis 1850. Le forçage anthropique varie de 0,6 à 2,4 W/m2, auquel s'ajoute 0,1 W/m2 de soleil, soit 0,7 à 2,5 W/m2. Ce sont les fourchettes données dans le Résumé, on suppose qu'elles correspondent à un intervalle de confiance jugé raisonnable par les auteurs. Ces grandeurs suffisent à calculer la fourchette actuelle de la "réponse climatique transitoire" (sans la question de l'inertie océanique et de la sensibilité à l'équilibre) : elle varie de 0,23 à 1,35 °C / W/m2. Soit un facteur six environ. On peut juger cela très satisfaisant, applaudir des deux mains les progrès des sciences climatiques dans la réduction de nos incertitudes et voter très vite une taxe carbone. -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
En détail maintenant sur les points de fond. cela m'étonnerait si "actuel" signifie récent (depuis 1970). La TSI représente 30% au mieux (Solanki 2003, Scafetta 2006). L'insolation reste en revanche à mesurer précisément. Allons, j'ai publié ici sur Streets 2006, sur Pinker 2005, sur Wild 2005, sur Wong 2006... tu fais référence à un seul chiffre (que je n'ai pas cité, c'est toi qui l'a extrait) issu d'une page forum d'un magazine de l'AGU. Ne confonds pas le détail sans intérêt et le problème de fond, comme tu me le suggères souvent. Si Stanhill soulève la question, ce n'est pas sur un chiffre isolé, mais sur trente ans de recherche dans un domaine où les publications se comptent par dizaines. Oui, j'attends d'ailleurs qu'Holon ou toi me donniez les comparaisons modèles/réanalyses pour les nuages. A moins que vous soyez très satisfaits de la simulation d'une "Terre sans nuages", bien sûr, comme moyen évidemment très fiable de comprendre le climat de notre planète. Ben tiens, fais donc un comment aux GRL sur le thème : ces fonctionnaires soumis vous mentent de A à Z pour protéger leur régime. Là, je ne vois même pas, la seule (pré-)estimation complète du cycle 23 que j'ai parcourue est plutôt à la baisse et je n'en ai pas encore parlé ici vu que les publications sur ce dernier cycle vont surtout commencer cette année, et qu'aucun "poids lourd" de la physique solaire n'a donné son analyse à ma connaissance. Non, les auteurs ont dû mentir (comme les Chinois, bien qu'ils soient 19 et en majorité Anglo-Saxons, mais Asiatiques aussi bien) en disant texto que le forçage GES LL supposé "bien connu" varie encore de 1,5 à 2,7 W/m2 quand on compare les modèles individuellement. C'est connu, la littérature scientifique est pleine de sceptiques s'amusant à semer le doute inutilement et sans base réelle... -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Comme toi, je ne vois aucun catastrophisme "sérieux" dans les médias. Je suis d'ailleurs presque entièrement d'accord avec cette page de Jancovici sur l'incapacité de plus de 90% des journalistes à exprimer quoique ce soit de sérieux sur ces questions (dans un sens ou dans l'autre, d'ailleurs, cet avis ne changera pas en fonction des modes) : http://www.manicore.com/documentation/serr...urnalistes.html Et donc ? L'effet de groupe ne change rien à mon propos. Je ne dis pas : "salut les amis, voilà ma théorie du réchauffement, elle est meilleure que celle des scientifiques du monde entier et de la Voie Lactée". Vu que je ne suis pas chercheur. Je dis simplement "salut camarades, quand vous entendez "consensus" ou "conclusion robuste" sur chaque point du rapport GIEC, allez vérifier ce qu'il en est du consensus réel ou de la robustesse réelle de ce que l'on vous livre en pâture intellectuelle". Une fois de plus, je ne suis pas capable de dire si Untel ou Untel a raison. Mais je suis capable de dire que Untel et Untel ont des conclusions contradictoires ou simplement différentes sur un sujet donné. Je suis aussi capable de constater que le taux de médiatisation de Untel est de 99%, l'autre de 1%. Pourtant, les deux publient dans le même genre de revue. Mais bon, tu dois trouver cela normal, puisque des gens comme Christy, comme Svensmark, comme Scafetta ont la chance extraordinaire d'être interviewés sur mon site, c'est la preuve par a+b que "les médias" informent bien les citoyens en France sur les recherches en cours... Eh bien moi, c'est l'inverse. Il est certain (100%) que le GIEC n'obéit pas aux règles en usage de la production d'un texte scientifique. Il est très vraisemblable (>90%) que le Résumé pour décideurs est un texte politique sélectionnant certains aspects du Rapport complet au détriment d'autres. Il est vraisemblable (>60%) que le choix des auteurs et coordinateurs principaux du GIEC n'est pas neutre, mais porte le poids de la fidélité aux orientations de l'institution.Malgré cela, je suis un lecteur assidu des rapports du GIEC, dont le contenu est précieux, dont l'intérêt est évident, dont l'effort de synthèse est remarquable, etc. Il y a ceux qui ont lu l'intégralité d'un rapport GIEC WG1 (si possible le dernier, et si possible les quatre), ceux qui ne l'ont pas fait. Eh bien pour ma part, je n'ai pas démérité dans cet exercice, ayant lu le premier, le troisième et presque tout le quatrième au cours des dernières années. D''ailleurs, si quelqu'un a une piste pour le SAR d'occasion à prix abordable (ou sur le net), je suis preneur, car je ne l'avais pas trouvé quand je le cherchais. Je n'ai pas la soumission quasi-apathique à l'argument d'autorité (dans le même ordre d'idée). Moi non plus, je refuse cette interprétation délirante du complot. Un simple effet de système: quand tu as la chance d'être choisi(e) comme auteur principal d'un chapitre, sur ta spécialité, tu ne vas pas commencer à faire des vagues en émettant trop de doutes, de réserves, etc. Idem dans un labo. Beaucoup d'entre nous savent comment fonctionne un labo, non ? J'en ai observé des paquets dans mon domaine, je ne pense pas que la climato. soit différente. Surtout quand la charge de politisation / médiatisation est à son maximum. Eh bien voilà, tout est dit. Tu peux essayer de croire (faire croire) que ce non-aveu des incertitudes est dû uniquement aux méchants sceptiques prêts à bondir. Mais le GIEC s'adresse (très consciemment) à l'humanité. Alors, ne pas faire part de ses incertitudes, cela devient quand même un peu plus grave, en terme de vulgarisation scientifique. Bien que (et parce que aussi) je sois un chaud partisan de la technique et de la science comme expressions privilégiées du progrès humain, je rappelle quand même que la science comme la technique se sont parfois lourdement trompées dans le passé. Il faut peut-être aux sciences climatiques quelques errements socio-politiques comparables à ceux des sciences du vivant pour le comprendre... -
Merci de l'info, je vais lire cela. Non, c'est plutôt de savoir quels sont les facteurs de premier ordre de variabilité à échelle de quelques décennies. Ce à quoi l'on ne pourra absolument pas répondre sur la base de 2007, d'ailleurs, une année n'indiquant rien de solide en tendance. Mais cela donne une petite idée. Il y a bien un jour où l'on battra ce fameux record de 1998. N'oublions pas que l'on a pour l'instant deux périodes de réchauffement significatif, de 0,4 °C (1916-45) et 0,5 °C (1977-2006), la première étant bien plus difficile à modéliser en raison de la pauvreté des mesures. Les deux prochaines décennies seront donc décisives, pour confirmer la prédominance du RC anthropique comme pour contraindre la sensibilité climatique. La moyenne des modèles de l'AR4 converge remarquablement pour le réchauffement des trente prochaines années (en fait, précisément, 2011-2030 par rapport à 1980-1999) : + 0,64 °C (A2), +0,69 °C (A1B), +0,67 °C (B1) Et dans l'hypothèse où les GES seraient gelés à leur valeur 2000 (le nouveau scénario "commitment", de pure référence), 0,38°C. Donc, les prochaines années vont dire si l'on se dirige vers ces scénarios. A noter, et pour reprendre le benchmark proposé par le GIEC, que la période 2000-2006 est à 0,26 °C d'anomalie par rapport à 1980-1999 (sur la base Nasa Giss cependant, Hadley doit être plus conservateur).
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Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Allons, soyons sérieux en effet. Tu conseilles gravement aux plus jeunes de prendre garde aux débats contradictoires sur IC, supposés être un péril pour leur appréciation des questions climatiques, mais tu n'a rien à redire semble-t-il sur le fait que 99% des télés, radios, journaux grand public disent la même chose, tiennent leurs spectateurs / lecteurs / auditeurs dans l'ignorance des critiques du GIEC ou des incertitudes de la science, en rajoutent dès qu'ils peuvent dans le catastrophisme (propos initial de paysdaix).Quant à mettre l'existence de mon blog dans la balance, sur le thème implicite "la preuve que les médias sont finalement complets, objectifs et neutres", c'est de la dérision j'imagine. Outre que je ne dis pas "rien n'est vrai", je pourrais parfaitement te rétorquer que le comportement consistant à dire des phénomènes climatiques qu'ils sont plus vraisemblables que non, vraisemblables, très vraisemblables, etc. devrait t'être tout aussi incompréhensible. Or, c'est ainsi que s'exprime la prose officielle du GIEC. Tu sais très bien que l'essentiel des rapports de cette institution et de la littérature climatique actuelle repose sur des modèles, que ces modèles eux-mêmes ne prétendent pas (ne peuvent pas) sortir autre chose que des probabilités reposant sur la qualité de leur paramétrage, que le système modélisé (le climat) se trouve être le plus complexe que l'on puisse trouver (sauf si l'on se mettait un jour à prétendre modéliser "le vivant" dans sa globalité). La question n'est donc pas d'énoncer "ceci est vrai, ceci est faux", mais bien de réfléchir au degré de confiance que l'on porte dans l'exercice de modélisation climatique et au degré de certitude que l'on prête à ses conclusions provisoires.Ma position est simple : ces modèles n'ont pas la maturité suffisante pour être validés sur leur simulation de la réalité, donc pour être utilisés en vue de projections à un siècle à partir des conditions initiales actuelles. On a parfaitement le droit de penser le contraire et c'est pour cela que l'on débat. Quand il s'agit d'argumenter ma position, je puis difficilement faire autre chose que citer l'ensemble des travaux parus m'incitant au doute. Il est vrai que la position inverse n'a pas à se justifier de la sorte, puisqu'elle consiste simplement à dire "je fais confiance dans le GIEC et ses modèles". PS : ce qui vaut pour les modèles et le climat en général vaut aussi, bien sûr, pour des thèmes climatiques plus particuliers faisant encore plus souvent l'actualité. Le problème est exactement le même. Par exemple, on nous sort voici un an et demi que l'intensité des cyclones a augmenté à cause du réchauffement anthropique, tout le monde (99% des médias) embraye en projetant en boucle la Nouvelle Orléans sous les flots, on constate deux ans plus tard qu'il n'y a pas consensus chez les chercheurs, ni même robustesse sur les mesures de base. Je suppose que tu juges incompréhensible la position d'un sceptique disant "il y a trop d'incertitude pour conclure quoi que ce soit". Eh bien pourtant, c'est la bonne position en l'état de la science. Cela n'empêche pas de creuser patiemment le sujet pour écarter les hypothèses invraisemblables, progresser sur les plus crédibles, affiner les calculs sur l'influence des SST sur la puissance des cyclones et l'influence anthropique sur les SST, etc. -
Le réchauffement climatique selon Leroux
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Attaque insidieuse, bigre Je ne pense pas avoir "démoli" la moindre thèse du GIEC, elles sont tout de même plus résistantes que cela. Si j'ai en revanche démoli quelques certitudes confortables et croyances mal informées, j'en suis ravi. Quant aux jeunes (et aux vieux d'ailleurs), je leur conseille en effet d'accéder au meilleur niveau intellectuel et culturel possible... pour résister au bourrage de crâne médiatique, stade zéro de la pensée et du débat. -
Evolution du taux d'ozone stratospherique
charles.muller a répondu à un sujet de williams dans Archives
Oui, merci également, c'est très utile et pour une fois que c'est en français, on ne va pas cracher dessus Le point 5.5 répond à quelques questions que je me posais, et j'apprends plein de choses en le lisant (la part relative élevée de l'aviation par rapport au transport routier, le rôle des éclairs en région tropicale, le forçage de 1 W/m2 en été dans l'HN, etc.). Ce n'est apparemment pas simple d'estimer le forçage global, vu l'absence de mesures pré-industrielles et la complexité du binz. -
Evolution du taux d'ozone stratospherique
charles.muller a répondu à un sujet de williams dans Archives
Certes, mais tu opposes à l'auteur un seul record local et estival... tout en lui reprochant le manque de sérieux statistique. Il n'y a pas incompatibilité entre des pics de pollution sur zone urbaine ou industrielle et le fait que la concentration d'ozone tropo. soit en moyenne plus forte sur les zones rurales que sur les zones urbaines. Et cela ne remet pas en question ce que tout le monde sait, à savoir que les journées chaudes, ensoleillées et sans vent sont des enfers dans les villes. C'est de la vulgarisation de toute façon, Futura Sciences n'est pas le J Atm. Chem. Il est en revanche dommage que l'auteur ne donne pas la référence de sa publication, puisqu'il fait visiblement état d'une recherche. Ci-dessous une étude espagnole plus récente et peer-reviewed qui aboutit aux mêmes conclusions. mais je n'ai pas réussi à trouver de synthèse plus large (pas trop cherché non plus, cela reste assez secondaire). Chemosphere. 2004 Aug;56(6):631-9. Analyses of ozone in urban and rural sites in Malaga (Spain). * Duenas C, * Fernandez MC, * Canete S, * Carretero J, * Liger E. Department of Applied Physics I, Faculty of Sciences, University of Malaga, Malaga 29071, Spain. Abstract - Ozone concentrations were measured at two (urban and a rural) sites near the city of Malaga (Spain). The aim of this study was to determine the daily, monthly and seasonal variation patterns of ozone concentrations at both sites and to study the possible regional influences. The daily variations mostly have the usual features with the afternoon maximum and the night minimum being more pronounced in the urban area. The average monthly concentrations throughout the year start to increase in March reaching their maximum values in July for the urban site. However, in the rural area, the monthly variations are smaller reaching their maximum value in June. The hourly evolution of the ozone concentrations in both sampling sites is well defined in spring and summer and not so well defined in autumn and winter. Taking into account the four seasons, the rural concentrations are higher than the urban ones. Summer is the season when there are similar concentrations at both sampling sites. Average hourly summer afternoon ozone for the hours 12:00-20:00 LST exceeded the 110 microg m(-3) European Union guidelines for human health for 8 h ozone exposure at the urban and rural sites.