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charles.muller

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  1. charles.muller

    1998-2007

    Cela ne va guère au-delà, en effet. Dès le départ, tout le monde est d'accord pour dire qu'une année n'est pas significative et qu'une prévision annuelle est particulièrement casse-g****e vu la variabilité intrinsèque. Contrairement à nos camarades météo., nous sommes en climat habituellement privés de ce genre d'exercice à court terme. Le choix du Hadley de s'y risquer met juste un peu de piment, mais il ne faut pas surinterpréter pour autant l'enjeu. Ce qui sera intéressant pour les ingénieurs du Hadley, c'est l'écart entre la meilleure prévision (0,54) et la réalité d'une part, l'analyse de ce qui a le plus divergé par rapport à chaque facteur prédictif. Ainsi, la lecture du document sur leur méthode de prévision indique que trois facteurs sur six sont liés à l'ENSO (GLOSEA NINO 3.4, ENSO HF1, ENSO HF2), donc que cela pèsera sur l'année en cours.
  2. Tu progresses dans le scepticisme, heureux de le constater.
  3. Je suis pour ma part épaté que la piscine chauffée d'Al Gore puisse être un objet de discussion en général, de désillusion en particulier. Que l'on juge une facture d'électricité plus grave qu'une déformation de la réalité, cela en dit long sur les états d'esprit (et sur l'état du débat climatique à l'âge de sa "pipolisation"). Mais s'il est vrai que le climat est devenu une question "morale", je suppose que l'analyse des travaux des chercheurs doit céder la place à l'examen de conduite des professeurs de vertus.
  4. charles.muller

    1998-2007

    Incompréhensible. Si le record de 1998 n'est pas battu, c'est simplement le Hadley Center qui devra réviser son modèle. Je ne mange ni chapeau ni parasol, je ne pense pas que l'anomalie 2007, quelle qu'elle soit au final, doive conduire à de telles anomalies alimentaires chez les uns ou les autres.
  5. Détail, mais quand je lis l'AR4, je vois plutôt 500 chercheurs environ cités dans les équipes d'auteurs, coordinateurs, examinateurs des chapitres. Les reviewers, plus nombreux, ne peuvent être intégrés dans le "consensus" (les chercheurs sceptiques envoient des reviews, si elles ne sont pas intégrées le contenu final ne reflète pas l'avis de ces chercheurs ; or, les auteurs principaux n'ont aucune obligation vis-à-vis des reviews). Quant à savoir si ces 500 chercheurs reflètent le "consensus" de leur propre discipline, il faut examiner au cas par cas. Dans le domaine solaire par exemple (chapitre 2 sur les forçages radiatifs), je constate la présence de Lean (auteur principal) et Wang (examinateur) dans l'équipe restreinte du GIEC, co-auteurs d'une récente réévaluation à la baisse de l'activité solaire, mais pas d'autres chercheurs ayant d'autres modèles solaires moins "conservateurs" (Solanki, Krivova, Forster, etc.). Peut-être l'avis de ces derniers a-t-il été pleinement pris en considération, mais je n'en ai aucune garantie particulière. Il se trouve que le SD du chapitre GIEC critique la reconstruction de Solanki-Krivova au bénéfice de celle de Lean-Wang (2-55). Au-delà se pose la question de la validité du consensus global au regard de la spécialisation des chercheurs, déjà évoquée ici, compte tenu de la très grande diversité des compétences mobilisées par les sciences du climat. Une physicienne du soleil ne me garantit pas que l'évaluation du contenu de chaleur des océans est correcte, et inversement, un océanographe ne me garantit pas que l'irradiance totale est bien analysée. Comme d'habitude, il faut lire chaque sous-partie de l'AR4, comparer avec les conclusions actuelles de la littérature scientifique sur le thème précis, évaluer si l'AR4 donne un reflet correct ou biaisé, neutre ou orienté. PS : je place ma réponse dans cette discussion, car elle concerne directement le GIEC et pas spécialement le "mouvement négateur" (où se situait le post initial de miniTAX).
  6. charles.muller

    1998-2007

    Encore un peu de patience, il faut généralement une petite dizaine de jours pour voir les données apparaître. Pour février, la barre sera plus haut puisque l'anomalie 1998 / 1961-90 était de 0,72 °C (Nasa Gistemp) ou 0,73°C (HadCrut3).
  7. Tu aurais tort, je roule prudemment, même par temps clair. Le pb est plutôt de me trouver sur les routes, je les évite. Ton analogie est imparfaite, pour plusieurs raisons : par exemple freiner ne coûte presque rien ; l'obstacle supposé est dans 5 secondes, pas dans 100 ans ; 3 ou 4 personnes sont concernées, pas 6 à 8 milliards. En revanche, ton radar dernier cri incapable de distinguer un tapis de feuille et un mur de béton n'est pas sans me rappeler certains modèles Tu me prêtes au fond comme intention fondamentale de ne pas freiner, quoiqu'il arrive. Or, ce n'est pas mon propos sur le CO2. Voici une analogie dérivée de la tienne, plus proche de notre situation : - certains radars indiquent un obstacle au loin sur la route, obstacle dont la dangerosité n'est pas bien définie; - il est conseillé à tous les conducteurs de prendre immédiatement une voie secondaire, bien que cela leur coûte diversement; - il est conseillé à tous les non-conducteurs de ne jamais devenir conducteurs, bien que cela crée une inégalité entre les uns et les autres ; - il est question que ces conseils deviennent des ordres. Ceux qui militent en faveur de l'ordre doivent à l'évidence expliquer la nature du danger, montrer qu'il n'y a pas d'autres solutions que la voie secondaire / la non-conduite, exposer aux personnes concernées le coût de cette voie secondaire/non-conduite, réfléchir aux compensations des inégalités face à ce coût, etc. Pour l'instant, je ne vois qu'une explication du danger, que certains jugent très convaincantes alors que je la trouve très floue. Je me dis que le débat est mal engagé, mais j'attends patiemment la suite, car le débat n'a de toute façon pas de sens si l'on ne met pas en vis-à-vis les avantages et les inconvénients, les coûts et les bénéfices, etc. Comme je suis attaché au débat démocratique et rétif aux ordres autoritaires, je me dis qu'il serait temps de commencer vraiment cette discussion collective, plutôt que de bâcler au dernier moment et d'infantiliser d'ici là les gens avec le même film d'horreur passé en boucle.
  8. Je réactive à mon tour de topic, pour signaler une intercomparaison de modèles sur le forçage radiatif des gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O, CFC-11, CFC-12). On constate à la lecture que la valeur intégrée du forçage IR 1860-2000 varie encore de 1,5 à 2,7 W/m2 selon les modèles. Ecart qui m'a surpris, car je pensais que ce point était plus convergent. A noter aussi que les modèles sous-estiment en moyenne de 0,37 W/m2 la réduction de rayonnement SW due aux GES (en l'occurrence, l'absorption de l'IR proche entrant par le CH4 et le N2O). Lien (pdf, anglais) : http://www.gfdl.gov/reference/bibliography/2006/wdc0602.pdf
  9. Non, non, pas si HS que cela s'il s'agit de rappeler aux humains leurs grandes frayeurs collectives. Je suis moi-même toujours étonné par l'anxiété (feinte? réelle?) de bien des gens face à une réalité assez peu anxiogène, au fond. Mais en même temps, ce n'est pas un argument suffisant pour dire que la prochaine (frayeur) est nulle et non avenue. Disons que cela incite à la circonspection et à l'examen attentif des "preuves". Sur ce point : "mon sentiment est que nous sommes quand même encore loin de la fin du monde que certains nous annoncent (Al Gore et ses animations, là, quand je lis environ 40cm de hausse du niveau des mers au maximum ...)" A mon sens, personne ne pense réellement (pas même Al Gore) que nous sommes proches de la fin du monde. Je l'ai compris depuis un certain temps : beaucoup se paient de mots parce que cela ne coûte rien ni n'engage à rien. Et cela rapporte au moins l'estime d'autrui, puisque l'on paraît ainsi généreux à si faible coût et si faible engagement. J'attends désormais des personnes qui croient (ou font semblant) à la fin du monde qu'elles précisent le coût de la rédemption face à l'apocalypse. Non pas à nous, petits Français nucléarisés déjà adeptes des ampoules basse consommation, mais à tous les autres. En attendant que l'internationale de l'anxiété carbonique annonce ainsi la douloureuse, je creuse le sujet. Car comme tu le dis très bien : "notre climat semble bien s'échauffer, [...]il semble bien que nous y soyons pour quelque chose et [...] nous avons intérêt à continuer à surveiller ça attentivement". Je félicite ta prudence sur ce point et suggère, en effet, une telle surveillance attentive.
  10. charles.muller

    1998-2007

    Sur les réanalyses NCEP/NCAR, tu dois pouvoir trouver cela : http://www.cdc.noaa.gov/cgi-bin/Composites/printpage.pl
  11. charles.muller

    1998-2007

    Détail : la base HadCrut3 (du Hadley Center / CRU, à l'origine de la prévision 2007) donne une anomalie de 0,602 pour janvier 2007 contre 0,484 pour janvier 1998. Soit une différence plus modeste de 0,12°C entre les deux mois. 0,2 °C de différence dans l'estimation des Tm globales avec la base Nasa Giss (cf. premier post), cela commence à faire beaucoup. (Cela n'en reste pas moins le mois de janvier le plus chaud des mesures instrumentales pour le Hadley aussi.) Base hadCrut3v (txt) : http://www.cru.uea.ac.uk/cru/data/temperat...hadcrut3vgl.txt
  12. Un papier des GRL relance l'actualité cyclonique (Kossin 2007, réf. ci-après). Mon attention a d'abord été attirée par les communiqués de presse l'accompagnant. Le communiqué de presse sur Eurekalert (un service de l'AAAS, qui "fait autorité" m'a-t-on appris récemment ici) commence ainsi : New evidence that global warming fuels stronger Atlantic hurricanes MADISON — Atmospheric scientists have uncovered fresh evidence to support the hotly debated theory that global warming has contributed to the emergence of stronger hurricanes in the Atlantic Ocean. (...) La suite ici : http://www.eurekalert.org/bysubject/atmospheric.php Celui de l'Université du Wisconsin : Press Release 07-018 New Information Links Atlantic Ocean Warming to Stronger Hurricanes Why the Atlantic reacts more than other oceans is still a mystery New evidence supports the theory that global warming has contributed to stronger hurricanes. (...) La suite ici : http://www.nsf.gov/news/news_summ.jsp?cntn...F&from=news * Je trouve et lis l'article en question. Les auteurs partent du constat que les querelles entre chercheurs autour du lien cyclone-réchauffement commencent avec la médiocrité des mesures et leur inhomogénéité. Ils reprennent donc toutes les données satellites disponibles de juillet 1983 à décembre 2005, soit 23 ans. Et je lis leur conclusion : Using a homogeneous record, we were not able to corroborate the presence of upward trends in hurricane intensity over the past two decades in any basin other than the Atlantic. Since the Atlantic basin accounts for less than 15% of global hurricane activity, this result poses a challenge to hypotheses that directly relate globally increasing tropical SST to increases in long-term mean global hurricane intensity. Donc, sur les bassins océaniques tropicaux représentant 85% des cyclones, la hausse récente des SST ne s'est pas traduite par une hausse d'intensité des cyclones. Mais c'est le cas sur l'Atlantique en revanche, qui représente 15% des cyclones. Cela remet en question l'hypothèse d'un lien "simple" réchauffement > hausse des SST > hausse d'intensité des cyclones. Les chercheurs n'apportent aucune autre explication, vu que leur seul objectif était de mettre au point une base de données la plus fiable possible. Ramenée à l'échelle globale, le PDI (Power Dissipation Index) de cette nouvelle base homogénéisée trouve même une légère tendance à la baisse (UW-NCDC, courbe bleue). J'en déduis que le service de presse de l'AAAS fait autorité dans le travestissement des études qu'il commente. Car l'information principale de cette nouvelle étude est que le réchauffement global ne s'est pas traduit par une hausse globale de l'intensité des cyclones, le bassin Atlantique faisant figure d'exception. Et une exception sur deux décennies, ce n'est finalement pas si rare pour le climat. Il sera amusant de voir si la presse recopie le communiqué ou prend le temps de lire l'étude... Réf GEOPHYSICAL RESEARCH LETTERS, VOL. 34, L04815, doi:10.1029/2006GL028836, 2007 A globally consistent reanalysis of hurricane variability and trends J. P. Kossin Cooperative Institute for Meteorological Satellite Studies, University of Wisconsin-Madison, Madison, Wisconsin, USA K. R. Knapp National Climatic Data Center, NOAA, Asheville, North Carolina, USA D. J. Vimont Department of Atmospheric and Oceanic Sciences, University of Wisconsin-Madison, Madison, Wisconsin, USA R. J. Murnane Risk Prediction Initiative, Bermuda Institute of Ocean Sciences, Garrett Park, Maryland, USA B. A. Harper Systems Engineering Australia Pty. Ltd., Bridgeman Downs, Queensland, Australia Abstract - Recently documented trends in the existing records of hurricane intensity and their relationship to increasing sea surface temperatures suggest that hurricane intensity may be increasing due to global warming. However, it is presently being argued that the existing global hurricane records are too inconsistent to accurately measure trends. As a first step in addressing this debate, we constructed a more homogeneous global record of hurricane intensity and found that previously documented trends in some ocean basins are well supported, but in others the existing records contain trends that may be inflated or spurious.
  13. Bonjour et bienvenu Ce thème a déjà été beaucoup débattu. Voir cette discussion récente par exemple : /index.php?showtopic=18413'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?showtopic=18413 Dans cette discussion, le premier message renvoie à une précédente où la question était déjà posée, avec un commencement de débat : /index.php?showtopic=18228&st=40&p=388310'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?show...mp;#entry388310 Il y a aussi des discussions plus anciennes, que l'on doit pouvoir cerner par la fonction Recherche avec des mots-clé ad hoc.
  14. Vu le nombre d'études commentées favorablement sur CO2 Science, on peut douter du consensus (si c'est un bon critère pour juger du scepticisme de l'auteur de l'étude commentée, mais je n'y crois pas trop). Concernant Stanhill, je conjecture en revanche qu'il y a une part de dépit personnel et professionnel, assez compréhensible d'ailleurs: il estime avoir mis à jour un phénomène important depuis 15 ans, et il constate l'indifférence relative de la communauté climatique dont le GIEC est ipso facto le porte-parole. Je ne "crois" ni Sirius ici, ni Yves sur FS, ni Gavin ou autres sur RC, j'essaie simplement de comprendre ce qu'ils expliquent. Je constate que leur premier réflexe quand on parle du global dimming / brightening, c'est généralement de dire en substance : "ouh là, les mesures sont médiocres, on ne sait même pas si c'est une réalité". Ils ont bien raison, d'ailleurs, mais je vois tellement d'articles publiés sur des mesures médiocres que je trouve cette prudence sélective un peu étrange. A part les GES, si l'on remonte au-delà de quelques décennies, il n'y a plus grand chose de solide dès lors que l'on prétend faire des raisonnements sur des moyennes globales ou même hémisphériques (surtout pas "solides" par rapport aux ordres de grandeur que l'on juge significatifs, quelques dixièmes de degré, quelques mm de pluviosité, quelque hPa ou km/h dans un cyclone, etc.). Néanmoins, je suis d'accord sur le fond et c'était le sens de mon courrier à Wild : quand on parle d'un phénomène global, il faut le quantifier globalement en donnant les méthodes et les marges d'erreur. La seconde ligne de critique est de dire : l'insolation de surface et le forçage TOA sont deux choses différentes. Ce dont je ne disconviens pas à la rigueur, même si l'on peut sans doute retraduire l'insolation dans un budget TOA transitoire, mais la question n'est pas tellement là. Elle est : si le global dimming / brightening sont des réalités, si les ordres de grandeur proposés par Stanhill, Cohen, Pallé, Wild, Pinker et pas mal d'autres sont les bons, doit-on en conclure qu'il s'agit d'un phénomène important pour analyser les changements climatiques des 50 dernières années, notamment l'évolution des températures de surface? On répond par "oui" ou "non", puis on explique pourquoi.
  15. Les aérosols étant de très fines particules liquides ou solides, d'échelle nanométrique, ils sont assez rapidement "lessivés" par les pluies. Leur durée de vie va de quelques heures à quelques jours et leur maximum d'action est généralement peu éloigné du centre émetteur. Dans des conditions favorables, ils peuvent se déplacer sur d'assez longues distances en suivant les flux dominants (exemple des sables africains, aérosols naturels, qui franchissent l'Atlantique). Mais la probabilité pour que les aérosols industriels émis au Nord franchissent massivement la zone de convergence intertropicale et se déversent ensuite dans l'atmosphère de l'HS paraît très faible.
  16. Je me suis expliqué en détail au-dessus, ta réponse ne m'avance pas vraiment. Ah mon dieu, il a osé critiquer le GIEC : un crime de lèse-majesté assurément /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Fort heureusement, les rédacteurs en chef d'EOS ont encore jugé opportun de lancer de tels débats (dans les pages Forum de la revue, il faut préciser), ce qui montre que la sainte doctrine du consensus n'a pas définitivement étouffé les sciences climatiques. Si l'AGU lui ouvre ainsi les pages d'EOS, c'est qu'il doit avoir une certaine légitimité. Tu aurais consulté la page en lien plus haut, cela t'aurait permis de constater que Stanhill a pas mal "collecté de mesures" dans sa vie, et pas seulement sur six sites. Mais pour une raison que je comprends mal (et Stanhill aussi), ces mesures radiatives en surface et celles de quelques dizaines d'autres chercheurs n'intéressent pas vraiment le GIEC. Ils auraient du faire joujou avec Modtrans, comme tout le monde... Stanhill, G. (1992). "Accuracy of global radiation measurements at unattended, automatic weather stations." Agricultural and Forest Meteorology 61: 151-156. Stanhill, G. (1995). "Global irradiance, air pollution and temperature changes in the Arctic." Philosophical Transactions of the Royal Society of London A 352: 247-258. Stanhill, G. (1997). "Physics and stamp collecting: Comments arising from "The NOAA integrated surface irradiance study (ISIS) - a new surface radiation monitoring program."" Bulletin of the American Meteorological Society 78: 2872-2873. Stanhill, G. (1998). "Long term trends in, and spatial variation of, solar irradiances in Ireland." International Journal of Climatology 18: 1015-1030. Stanhill, G. (1998a). "Estimation of direct solar beam irradiance from measurements of the duration of bright sunshine." International Journal of Climatology 18: 347-354. Stanhill, G. (2000). The future of irrigation: The role of climate trends and uncertainties. Theory and Practice of Water Saving Agriculture. H. Guanhua. Beijing, China Water Power Press: 8-17. Stanhill, G. (2002). "Is the class A evaporation pan still the most practical and accurate meteorological method for determining irrigation water requirements?" Agricultural and Forest Meteorology 112: 233-236. Stanhill, G. (2003). "Through a glass brightly: Some new light on the Campbell-Stokes sunshine recorder." Weather 58: 3-11. Stanhill, G. (2005). "Global Dimming: A new aspect of climate change." Weather 60 (1): 11-14. Stanhill, G. and S. Cohen (1997). "Recent changes in solar irradiance in Antarctica." Journal of Climatology 10: 2078-2086. Stanhill, G. and S. Cohen (2001). "Global dimming: a review of the evidence for a widespread and significant reduction in global radiation with discussion of its probable causes and possible agricultural consequences." Agricultural and Forest Meteorology 107: 255-278. Stanhill, G. and S. Cohen (2005). "Solar radiation changes in the United States during the twentieth century: Evidence from sunshine duration measurements." Journal of Climate. 18: 1503-1512. Stanhill, G. and A. Ianetz (1996). "Long term trends in, and spatial variation of, global irradiance in Israel." Tellus 49B: 112-122. Stanhill, G. and J. D. Kalma (1994). "Secular variation of global irradiance in Australia." Australian Meteorological Magazine 43: 81-86. Stanhill, G. and J. D. Kalma (1995). "Solar dimming and urban heating at Hong Kong." International Journal of Climatology 15: 933-941. Stanhill, G. and S. Moreshet (1992). "Global radiation climate changes in Israel." Climatic Change 22: 121-138. Stanhill, G. and S. Moreshet (1992). "Global radiation climate changes: the world network." Climatic Change 21: 57-75. Stanhill, G. and S. Moreshet (1993). "The cooling of Lake Kinneret: A result of solar dimming?" Biosphere 25(8/9): 27-30. Stanhill, G. and S. Moreshet (1994). "Global radiation change at seven sites remote from surface sources of pollution." Climatic Change 26: 89-103.
  17. Allons, inutile de s'énerver. Les Oscar sont une cérémonie d'autocongratulation de l'industrie du divertissement. Il est normal de voir récompensé un divertissement qui a bien marché. Une vérité qui dérange est une bonne fiction, très efficace, ma foi très légitime de la part d'un homme précisant que cela répond à un engagement "politique" et "moral". Autant je suis scandalisé de voir les scientifiques cautionner ses innombrables erreurs, omissions, extrapolations et simplifications, autant les histoires d'Oscar ne me font ni chaud ni froid. Je trouve Al Gore très naturel au milieu des acteurs, réalisateurs et autres maîtres de l'artifice. Et il résiste merveilleusement bien au réchauffement des spotlights, pourtant insoutenable comme le sait toute personne ayant fréquenté un studio. PS : n'oublions pas aussi les services rendus par Gore au scepticisme. Les gens étaient tellement subjugués par ses 6 mètres de hausse du niveau des mers que les 18-59 cm du GIEC ont provoqué un gros malaise. Je suis persuadé qu'une bonne part d'entre eux se pose maintenant des questions (les autres étant de toute façon sans grand intérêt, puisqu'ils ne cherchent que réponses toutes faites et s'y accrochent coûte que coûte).
  18. "On" a déjà dit cela, par exemple Gavin Schmidt sur RC. Mais c'est assez dur à suivre, comme position, il a promis récemment un post consacré à ce sujet et je l'attends avec impatience. Je suis entrain de lire Romanou 2007 qu'il a co-écrit, j'en toucherai un mot sur cette discussion. D'abord, un W/m2 est un W/m2, c'est le GIEC qui a popularisé cette métrique. On ne peut pas dire que +2,4 W/m2 au sommet de l'atmosphère en 150 ans sont importants et que +20 W/m2 au sol sur 30 ans sont négligeables. Ou alors il faut expliquer pourquoi, non seulement au profane comme toi et moi, mais aussi à un chercheur comme Stanhill, qui n'a pas encore compris apparemment. Ensuite, s'il existe vraiment un tendance globale à la baisse d'insolation sur une période longue (de vingt ou trente ans par exemple), cela paraît difficile d'analyser les températures de surface sans elle (jusqu'à nouvel ordre, la température telle qu'on la mesure exprime le bilan thermique de la surface et l'insolation en est une composante). Un modèle qui affirme bien simuler les T du XXe siècle, mais qui n'intègre pas cette évolution pluridécennale passe à côté de la réalité (il simule une pente, mais avec des grandeurs énergétiques pour l'obtenir qui ne sont pas les bonnes ; c'est d'ailleurs le cas à mon avis, vu comment les modèles sous-estiment ou sur-estiment les grandeurs réelles, comme l'albedo de surface par exemple). Enfin, je ne vois pas trop la différence entre dire qu'il y a une baisse (hausse) d'insolation de X W/m2 en surface et dire qu'il y a une hausse (baisse) d'albedo de X W/m2 TOA. Le ryonnement qui n'arrive pas à la surface ne disparaît pas dans la nature : une petite partie est peut-être diffusée-absorbée ans les couches atmopshériques (par certains aérosols), mais la majeure partie est simplement reflétée vers l'espace, ce qui peut s'intégrer dans un budget TOA. C'est ce qu'ont fait Wong et al 2006 pour observer au sommet de l'atmopshère une baisse de 2,1W/m2 du rayonnement sortant SW sur les Tropiques entre 1984 et 1999, ce qui signifie que cette zone a "gagné" 2,1W/m2 d'insolation en deux décennies. Lesquels ne sont pas restés sans effet sur le bilan énergétique transitoire tropical, on s'en doute. Une réponse beaucoup plus simple serait de dire: ce global dimming / brightening est déjà intégré dans nos calculs sous forme d'effet direct / indirect des aérosols (et de leurs variations décennales d'émission). Mais est-ce bien le cas? Il me semble que la question sous-jacente de ce débat concerne plutôt la nébulosité.
  19. Tant que j'étais chez Hadley, j'ai chargé leur base HadSST2, remise à jour 2006, toujours pour l'Hémisphère Sud. La pente du réchauffement des océans en HS n'est pas très claire si on la rapporte aux forçages radiatifs. > La hausse 1911-1940 (env. 0,6°C) est plus soutenue que la hausse 1977-2006 (environ 0,3°C), alors que le forçage est moindre dans le premier cas (même en tenant compte du soleil, qui ne vaut de toute façon plus grand chose dans le bilan GIEC, 0,1 ou 0,2 W/m2 maxi, sans commune mesure avec les 2,1 W/m2 de GES à longue durée de vie). > On constate la stagnation 1945-1975, alors qu'il n'y a pas d'aérosols industriels en HS (l'essentiel de la pollution des Trente Glorieuses était concentré sur les Etats-Unis, l'Europe, l'Union soviétique et la Chine, et ces aérosols ont sans doute peu franchi l'Equateur). Bien sûr, on peut faire intervenir la variabilité naturelle et donc la diffusion variable vers les couches profondes (upwelling / downwelling). Ou bien des rétroactions nuageuses qui auraient adouci la hausse plus récente. Ou bien des mesures médiocres (la hausse puis chute brutale, de l'ordre de 0,4°C à chaque fois, entre 1935 et 1950 est assez étrange). Au-delà, je me pose la question de la réponse temporelle / spatiale aux forçages. Les GES exercent leur action de manière bien répartie, continue et cumulative. Toutes choses égales par ailleurs, ils entraînent une hausse des températures de surface, et une hausse d'autant plus forte que leur concentration est élevée. Selon les modèles, ils sont le facteur de premier ordre susceptible d'expliquer les évolutions constatées. Aux échelles courtes (année à décennie) la variabilité naturelle peut brouiller ce signal. Mais aux échelles plus longues, ce n'est pas le cas : si la hausse attendue n'est pas au rendez-vous, je dois chercher des explications, en l'occurrence des forçages négatifs (ou des rétroactions). Je me demande à partir de quelle période (en décennies) et sur quelle région (locale, continentale, hémisphérique, globale) cette démarche est pertinente. En l'occurrence ici, peut-on réfléchir de manière autonome sur l'HS.
  20. Ce graphe n'est pas très aisé à lire et je n'ai pas trouvé les valeurs numériques dans le texte. Accessoirement, j'ai chargé la base CruTem3v pour les terres seulement HS et HN. J'obtiens pour 1900-2006 +0,922°C en HN et +0,773°C en HS, soit un rapport de 1,19 environ. D'ailleurs plus conforme à un réchauffement comparable des terres.
  21. Sur le même thème, un papier de Gerald Stanhill paru en janvier 2007 dans EOS (magazine interne de l'AGU). Il est chercheur à l'Institut du sol et de l'environnement (Bet Dagan, Israël) et auteur de plusieurs papiers sur la question (dont Stanhill et Cohen 2001, une review sur le global dimming). En dehors du débat de fond, Stanhill n'y va pas avec le dos de la cuillère dans sa conclusion. Je résume : - les grandeurs énergétiques impliqués dans le global dimming / brightening sont à l'évidence importantes pour comprendre l'évolution des températures de surface, puisqu'elles dépassent les autres forçages (en transitoire) sur les dernières décennies, d'abord vers la baisse puis vers la hausse ; - malgré plus de 70 travaux consacrés à la question et pour la plupart convergents dans leurs conclusions, dont le premier a déjà 30 ans, le sujet brille par son absence dans les rapports du GIEC ; - cette omission systématique pose la question de la confiance que l'on peut apporter dans un consensus "top-down" (imposés au sommet) ignorant des éléments aussi importants du changement climatique ; - une autre question indépendante est de savoir si notre compréhension scientifique du changement climatique est suffisante pour établir des vues consensuelles. Ma foi, je n'aurais pas dit autrement. Mais c'est un chercheur spécialiste de la question qui le dit, dans un magazine très lu par la communauté des physiciens du climat, je suppose que cela aura une certaine portée. Lien pdf anglais vers le papier de Stanhill http://www.oce.uri.edu/faculty_pages/mille...nGlobalWarm.pdf Lien vers les études consacrées à la question (biliographie générale du global dimming) : http://www.greenhouse.crc.org.au/crc/research/c2_bibliog.htm
  22. Version bis : Y en un peu marre de ces alarmistes qui viennent faire leur petit tour sur le forum pour raconter toujours les mêmes salades* *Salades = un enième record de chaleur / événement extrême / toute donnée de court terme non contextualisée, une enième énumération d'horribles catastrophes et rétroactions positives en chaîne à venir, un enième léchage de c*l d'Al Gore ou de tout autre agitateur, une enième projection de la température (au 1/2°C près) et de la précipitation (au mm près) dans le Sud de la France en 2100 selon le enième modèle et le enième scénario, une enième attaque ad homimen contre un intervenant pour masquer son incapacité à débattre du fond, etc. etc. Bref, si tu veux que tes sautes d'humeur contre miniTax soient prises comme l'expression de ta parfaite objectivité sur la nécessité d'un débat de fond sans préjugé ni exagération ni agression, il me semble qu'il y a un énorme tas de poussières trollesques à balayer devant la porte alarmiste. Par ailleurs, puisque tu endosses l'expression polémique "négateur" choisie par l'un de ces trolls dans la présente discussion, il ne faut quand même pas se plaindre que ceux ainsi désignés expriment ici leur vue. Ils le font peut-être de manière polémique, mais c'est tout à fait conforme à l'esprit de cette discussion, de son titre et de son auteur. Sur un terrain de boue, je ne porte pas de souliers vernis... Enfin, j'ai pour ma part choisi : je zappe de plus en plus les discussions / interventions que je juge inintéressantes pour me concentrer sur les autres, où l'on eut essayer de progresser un peu. Je cesse d'ailleurs ici ma participation à la présente discussion, qui a fait couler bien trop de pixels en proportion de son intérêt intellectuel quasi-nul.
  23. J'avais également en tête ce point. C'est intéressant de reconnaître ainsi que la circulation générale O-A est le premier déterminant des températures de surface, car il faut bien admettre que ce n'est pas le discours habituellement entendu quand on essaie d'expliquer la question simplement (de la vulgariser). Cette circulation O-A reste assez mystérieuse pour moi. Sauf erreur, on retrouve en symétrique HS/HN les mêmes grandes cellules (Hadley, Ferrel, polaire) et courants-jets organisés depuis le surcroît énergétique équatorial et le gradient Equateur-Pôle. La présence ou non de terres en basses couches modifie certainement bien des choses, mais je n'ai pas trouvé jusqu'à ce jour d'explications précises sur ce que cela change en regard précisément du RC, et de sa signature terres / océans selon les hémisphères. Sinon, il n'est pas exact de dire que les modèles prévoient sur les terres un réchauffement toujours supérieur en HN qu'en HS. Les projections de l'AR4, d'ailleurs conformes dans les grandes lignes à celles de l'AR3, montrent qu'une bonne partie des terres de l'HS sont censées connaître un réchauffement comparable à celles de l'HN hors cercle arctique et régions péri-arctiques. De même, pour les modèles, le bassin atlantique est supposé le plus stable, ce qui n'est pas le cas pour le moment (l'Europe occidentale a au contraire le record de hausse en HN hors certaines zones péri-arctiques). Enfin, l'Antarctique est supposé se réchauffer en globalité (moins que l'Arctique, mais selon le même processus d'amplification polaire), or ce n'est pas le cas non plus pour le moment en dehors de la Péninsule. Enfin, on peut bien sûr dire que les mesures HS 1900-1950 ou 1900-1980 ne sont pas tellement fiables - il m'arrive assez souvent de souligner combien les sciences climatiques reposent en effet sur des mesures peu profondes et peu fiables. Si l'on prend les satellites 1980-2006, je ne m'explique pas malgré tout les tendances observées en basse et moyenne troposphères. Un exemple simple : le maximum d'évaporation brute se situe plutôt sur les océans de l'HS en basse à moyennes latitudes. Le surcroît de GES (et minimum d'aérosols anthropiques) devrait s'y traduire par un surcroît d'évaporation, donc plus de VE dans les différentes couches, donc un réchauffement plus sensible qu'ailleurs sur toute la colonne. Ce qui ne semble pas spécialement le cas. Il faut supposer que la rétroaction nébulosité se confirme sur ces zones (ou que la circulation O-A citée plus haut redistribue la chaleur, mais si cela colle en HN, on se demande où la chaleur est distribuée pour l'HS). Tout cela reste assez spéculatif, peut-être des lecteurs plus "météo" ont-ils une idée de la manière dont les choses se passent "en synoptique", et dont elles pourraient se passer en tendance sous l'influence du RC. PS : quand tu dis "Il y a de plus un transfert de chaleur de l'HS vers l'HN", tu penses à quoi au juste? La thermohaline?
  24. Il existe un point classique de controverse, que je propose de creuser un peu ici. L'énoncé de la controverse est le suivant : pourquoi l'hémisphère Sud (HS) se réchauffe-t-il moins vite que l'hémisphère Nord (HN)? L'explication habituellement avancée est : l'HS compte beaucoup plus d'océans que l'HN, donc cela amortit l'effet du réchauffement (inertie thermique océanique). Pour aller plus loin, on peut donc exclure à titre provisoire les océans de la réflexion. Il apparaît (mais je n'ai pas fait le calcul en détail) que les terres de l'HS se réchauffent également moins vite que les terres de l'HN. Sur les terres, l'inertie océanique ne joue pas par définition : c'est la composition de la colonne atmosphérique au-dessus de la surface qui va déterminer les flux radiatifs entrants et sortants. Or : - le forçage positif GES est uniformément réparti sur le globe (identique en HS et en HN) - le forçage négatif aérosols est essentiellement concentré sur l'HN (pour les principaux d'entre eux en quantité et effets optiques, poussières industrielles et sulfates, dont l'effet est régional / continental et non pas global) - depuis 1900, les terres de l'HS auraient donc dû connaître en moyenne un forçage anthropique intégré (GES minus aérosols) supérieur aux terres de l'HN, se traduisant par un réchauffement plus rapide en surface. C'est l'inverse que l'on constate, aux moyennes latitudes (Amérique latine, Afrique, Australie versus Amérique du Nord, Eurasie) comme aux pôles (Antarctique versus Arctique). Précision par satellite (1979-2006) : On observe le même différentiel en basse troposphère, avec la couverture plus complète des satellites. Ci-dessous, les données MSU RSS (jugées pourtant plus "conformes" aux modèles que l'UAH, c'est-à-dire trouvant plus de hausse depuis 28 ans) pour 1979-2006, sur la basse troposphère (canal TLT). On constate un très léger réchauffement, voire dans certaines zones un refroidissement. Ce dernier est encore plus marqué en moyenne troposphère (carte suivante, canal TMT) autour de l'Antarctique. PS : Il serait intéressant de vérifier les SST et le contenu de chaleur de l'Océan pacifique (principal bassin océanique commun aux deux hémisphères) dans l'HS et dans l'HN. Là aussi, on devrait avoir une hausse plus soutenue en HS qu'en HN (moins de flux zonaux d'aérosols provenant des régions industrialisées américaines ou asiatiques). Mais j'ignore s'il existe des données facilement accessibles.
  25. C'est un détail lexical, mais le scepticisme n'est pas spécialement limité à la méthode scientifique (il apparaît dans la philosophie grecque ancienne) et je ne vois pas pourquoi tel ou tel décrèterait des monopoles assez vains sur son usage. Au sens large, le sceptique est celui qui pratique un doute systématique vis-à-vis des opinions qui l'entourent et qui suspend son jugement tant qu'il y perçoit des contradictions.
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