
charles.muller
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Ce n'est pas trop "tout modèle", simplement la nécessité d'en revenir à des faits observés et/ou des tendances modélisées, sinon on peut dire chaque chose et son contraire, sans la discussion permette de progresser d'un iota. Si Homo sapiens a inventé la société de conversation, c'est pour le plaisir de s'exprimer, mais aussi pour s'informer et comprendre. PS : merci snowman pour ce travail de synthèse, dont je vais prendre connaissance.
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En mettant à jour certaines données factuelles avec GIEC 2007 Je pense : - que le réchauffement moderne 1850-2005 est de 0,76°C (0,57-0,95°C) - que ce réchauffement a entraîné peu de conséquences clairement discernables et attribuables pour le moment - que l'on ne connaît toujours pas avec précision la part humaine de ce réchauffement et spécifiquement celle des gaz à effet de serre - que l'on ne comprend / modélise toujours pas correctement l'ensemble des facteurs susceptibles de modifier le climat à l'échelle régionale-globale (usages des sols, aérosols, soleil, etc.) - que les projections à 100 ans sont en conséquence peu fiables en l'état - qu'un réchauffement modéré au cours de ce siècle (de 1 à 2 °C par exemple) aurait sans doute plus de conséquences positives que négatives, et que le rythme du réchauffement dans les siècles à venir est une question importante - que le réchauffement est passionnant comme problématique scientifique interdisciplinaire, mais pas du tout prioritaire comme problème humain au sens large - que certaines mesures proposées pour lutter contre le réchauffement coïncident avec l'idée que j'ai de la transition énergétique et de la protection environnementale (que je juge plus prioritaire que le réchauffement sur l'échéance des années / décennies à venir) Et plein d'autres choses, mais la question est vraiment très large.
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Si tu as des modèles de biologie des populations et écosystèmes pour quantifier la progression attendue des chenilles-rongeurs-moustiques, je suis preneur. (Ce ne sera pas "exponentiel" de toute façon, car il y a toujours un phénomène d'équilibrage prédateur-proie, hôte-parasite, etc.).
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On n'en sait rien. Je vois mal que l'on puisse éviter la génétique pour produire des biocarburants. Je connais mal les nanotechnologies, mais je pense que les sciences des matériaux en général sont pertinentes pour les problématiques du climat-énergie. Exemple 1 (français) : du biocarburant dérivé de plancton, à rendement sans comparaison par rapport aux plantations http://www.infosdelaplanete.org/article.php?ID=977 Exemple 2 (anglais) : une approche "nano" pour réduire de 10% les émissions carbone liée à la fabrication de ciment http://www.physorg.com/news89298198.html Je ne fais pas de veille sur ces sujets, mais j'imagine que tu trouves pas mal d'autres exemples.
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Meteor, je pense que c'était de l'humour (son allusion à la Lune). La technique et la science sont justement en train de chercher des moyens d'avoir de l'énergie... pour continuer la technique et la science (et le reste). Tu fais le pari d'un échec, reconnais simplement que c'est un pari. Et je ne vois pas l'intérêt de faire à l'avance comme si l'on avait perdu ce pari-là. Quant aux matières premières, j'attends de lire des estimations fiables pour me faire une idée.
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Si tu veux regarder vraiment plus loin que le bout de ton nez, le remplacement des espèces par d'autres est assez courant dans l'évolution, la faune et la flore "françaises" voici 15.000 ans étaient quelque peu différentes. Et si l'on restreint l'impact humain direct sur les biotopes (fragmentation de l'habitat, surexploitation, pollution au premier chef), la plupart des espèces pourront survivre au réchauffement annoncé. Une étude récente sur le hêtre (Fagus sylvatica) en Espagne montre qu'il y a déjà des réponses génétiques au réchauffement (correspondance du cline génétique au cline thermique), alors que les arbres sont généralement représentés comme des espèces trop lentes pour s'adapter in situ. Les auteurs concluent que ce n'est sans doute pas le cas et que le remplacement intégral par des populations invasives n'est pas la seule issue à envisager (Jump et al. 2006). Je maintiens qu'avoir des hivers doux ne représente pas une menace grave pour la biodiversité de notre région, et beaucoup d'avantages en revanche pour l'homme. Mais c'est un débat sans fin. Je voulais seulement réagir à l'habituelle présentation à sens unique, où les inconvénients (canicules meurtrières) sont signalés sans mention des avantages (hivers à faible mortalité). C'est normal de faire cela si l'on a un projet de réforme politique ou de succès médiatique. Mais d'un point de factuel ou objectif, on présente ce qui change / ce qui ne change pas et avantages / inconvénients dans les deux cas.
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GRANDE ACTION NATIONALE LE 1er FEVRIER
charles.muller a répondu à un sujet de pochetteblanche dans Archives
Cela dépend les chiffres que tu as lus. Les valeurs médianes des scénarios les plus réalistes (B1 à A2) vont désormais de 1,8 à 3,4 °C en 2100, en incluant la rétroaction carbone, de 1,1 à 5,4 °C si tu prends le bas et le haut des fourchettes pour intégrer les incertitudes. -
GRANDE ACTION NATIONALE LE 1er FEVRIER
charles.muller a répondu à un sujet de pochetteblanche dans Archives
Sur la discussion la-mégamachine-fonce-dans-le-mur A en croire certains ici, on aurait le nez dans le guidon du court terme et à part remplir toujours plus de cargos chinois de gadgets (de caddies de supermarché côté consommateur), rien ne se passerait dans ce bas monde. Rien, sauf une coupure d'électricité et une banderole agitée sur la tour Eiffel. Je n'en crois absolument rien. Dans le privé comme dans le public, des milliers de labos cherchent dans tous les domaines pour améliorer les rendements, réduire à la source les émissions fossiles, développer des énergies /carburants renouvelables et propres. Le problème à mon sens est qu'au lieu de surmédiatiser ces chercheurs et ingénieurs dans une approche positive, on surmédiatise le négatif (tout fout le camp) et l'accessoire (éteins ta lampe, camarade, soit un emplâtre sur une jambe de bois). Toujours cette manie de considérer la peur comme la seule motivation collective vraiment efficace. -
Eh bien, je vais analyser cela très en détail. Dans le cas de la sensibilité climatique, je l'ai déjà dit, le "best estimate" est expliqué de manière confuse dans la box 10.2.2 du rapport complet. Les rédacteurs reconnaissent que les GCMs sont "également crédibles" et que le choix d'une distribution normale ou log normale (donnant 3,2 K) est en conséquence problématique. Chaque modèle GCM propose ses best estimates à partir de ses pdfs, et chaque pdf de chaque modèle est ainsi équiprobable. Pour le dire autrement, un seul (ou deux-trois) de ces modèles au mieux colle au plus près à la réalité, les autres s'en éloignent. Faire une statistique ne me dit pas quels sont les plus proches et les plus éloignés. Si j'ai 18 résultats mauvais et 1 bon, ce n'est pas la moyenne des 19 ou le pic de leur courbe qui me renseignera sur le bon. Par ailleurs, cette approche statistique me semble le problème, pas la solution. Si je lisais : "le modèle X, dont la sensibilité est de X K, est très probablement dans l'erreur car ses paramétrisations des phénomènes x, y, z ne sont pas réalistes, en voici la démonstration point par point", je serais déjà beaucoup plus convaincu. Mais là, rien de cela. C'est la raison pour laquelle je trouve qu'il n'y a pas de progrès physique sensible, permettant de diminuer vraiment la fourchette sur une base solide, en faisant converger les modèles par leur meilleure compréhension commune.
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Ce genre d'argument centré sur la France et sur la canicule n'est à mon avis pas très parlant (dans la logique alarmiste j'entends). On l'a bien vu: août 2003 a pris tout le monde de court, juillet 2006 a été beaucoup plus préparé (alerte radio/télé, veille médicale, etc.). Même si l'on devait avoir des été 2003 plus fréquents, on s'adapterait facilement en l'espace de 100 ans. Et, bien sûr, avoir + 2 à +5°C dans les autres saisons n'est pas perçu comme un drame, sauf pour les stations de ski sans doute. Les printemps et autonme doux, c'est agréable. Les hivers doux, bien moins meurtriers et couteux en énergie. Bref, à mon humble avis, il faut sortir de la logique franco-française, nous n'avons pas grand chose à perdre dans ce genre de réchauffement et Planton ou autres auraient du mal à soutenir longtemps que c'est forcément une catastrophe à l'échelle de notre pays.
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J'ai retrouvé la carte des Tmax / Tmin 1979-2004 de Vose, en grille 5°xC° Apparemment, ce sont bien les régions industrielles de l'HN qui sont concernées en premier lieu, ce qui est conforme à l'hypothèse déclin des aérosols sulfatés à partir de la fin des années 1980.
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Je suis quand même frappé par les valeurs basses et hautes du tableau SPM-2, projections des T 2100. Leur fourchette d'incertitude ne vient pas des émissions (puisque les différents scénarios sont envisagés), mais bien de la sensibilité climatique et du cycle du carbone (ces projections incluent le cycle du carbone). Tant que ces incertitudes physiques et biogéochimiques ne seront pas levées, on ne sera toujours pas fixé sur 1,1-2,4 °C (fourchettes basses ensemble scénarios, pas très grave) ou 2,9-6,4°C (fourchettes hautes ensemble scénarios, assez grave). Malgré la présentation de ce matin centrée sur le thème : "on a bcp plus de certitudes qu'en 2001", je trouve que ce n'est pas l'impression qui ressort du SPM. Le fait de rajouter "best estimate" reste quand même un artifice statistique dans la plupart des cas, pas le fruit d'une meilleure compréhension physique.
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Etude de Vose et al., mais pas eu le temps d'en prendre connaissance pour voir s'il y a des cartes de répartitions de la hausse des Tmax. Pour les dates, je pense que ce sont des moyennes glissantes, donc 1950-93 peut être marqué par ∆Tmin>∆Tmax et 1979-2004 par ∆Tmin=∆Tmax GEOPHYSICAL RESEARCH LETTERS, VOL. 32, L23822, doi:10.1029/2005GL024379, 2005 Maximum and minimum temperature trends for the globe: An update through 2004 Russell S. Vose, David R. Easterling, Byron Gleason Abstract - New data acquisitions are used to examine recent global trends in maximum temperature, minimum temperature, and the diurnal temperature range (DTR). On average, the analysis covers the equivalent of 71% of the total global land area, 17% more than in previous studies. Consistent with the IPCC Third Assessment Report, minimum temperature increased more rapidly than maximum temperature (0.204 vs. 0.141°C dec−1) from 1950–2004, resulting in a significant DTR decrease (−0.066°C dec−1). In contrast, there were comparable increases in minimum and maximum temperature (0.295 vs. 0.287°C dec−1) from 1979–2004, muting recent DTR trends (−0.001°C dec−1). Minimum and maximum temperature increased in almost all parts of the globe during both periods, whereas a widespread decrease in the DTR was only evident from 1950–1980.
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Peut-être pour le premier point, mais le lien avec la baisse d'aérosols paraît plus évident puisque tout le monde reconnaît leur rôle dans la nucléation, surtout au-dessus des terres. Il faudrait, comme le dit Fritz, avoir des données plus détaillées (répartition régionale des aérosols, des nuages et des T.) ce qui n'est pas évident.
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On peut répondre inertie thermique (et diffusion vers le fond de la chaleur de la couche-limite induite par l'IR). Même réponse que ci-dessus, étant donné la superficie relative des océans en HN et en HS. Là, il y a un petit changement, le GIEC reconnaît que depuis 1980 le ∆T nocturne est équivalent au diurne (page 6 du SPM). Je trouve pour ma part que cela plaide fortement en faveur d'une hausse des T 1980-2005 due en partie au phénomène aérosol-nébulosité-insolation.(Nota : à brûle-pourpoint, j'aurais dit l'inverse de ce que tu dis sur la VE. En journée, plus d'évaporation, donc plus de VE en basses couches, donc moins d'effet relatif du forçage GES ; l'inverse la nuit).
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merci, c'est en effet plus clair. > Comment faut-il comprendre : le forçage radiatif du CO2 a augmenté de 20% entre 1995 et 2005, changement le plus important pour toute décennie depuis au moins 200 ans ? (page 3).
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Je lis mal ou les projections du niveau des mers ont été purement et simplement sucrées du SPM? Je ne trouve rien en page 12.
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J'ai mis en ligne un lien vers la version (anglais, pdf) du résumé pour décideurs sortie cette nuit : http://www.climat-sceptique.com/article-5491537.html Bonne lecture /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Eh bien merci, j'y suis sensible (c'est-à-dire sensible à la mesure de la critique, pas au simple fait d'être cité ). Bien d'accord avec toi sur les grandes lignes, notamment le caractère potentiellement contreproductif de "l'infantilisme de masse" par rapport aux besoins réel d'une éducation à l'environnement plus constante, plus précise, plus complexe forcément. C'est sans doute le caractère désespérant des démocraties mass-médiatiques, où l'on doit doit frapper toujours plus fort pour attirer l'attention et avoir un effet pendant deux minutes, avant de trouver un autre thème frappant. Malgré tout, cela progresse quand même, à pas de colombes. Par rapport à l'âge d'or des premières révolutions industrielles, il est peu douteux que la sensibilité aux milieux croît, au moins dans nos riches contrées. La tendance n'est plus seulement à "maîtriser et corriger la nature par tous les moyens", mais aussi à maîtriser et corriger nos propres artefacts quand leurs effets deviennent trop évidemment nuisibles vis-à-vis de cette même nature.
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GRANDE ACTION NATIONALE LE 1er FEVRIER
charles.muller a répondu à un sujet de pochetteblanche dans Archives
Ben, quand il y a une moissonneuse dans le champ à côté, pas une grande pourtant, je l'entends Sérieusement, tu penses vraiment que l'on court "à notre perte" du point de vue climatique et énergétique ? Que le monde tourne plus mal qu'avant ? Que tout cela n'est pas disproportionné par rapport aux réalités ? Je suis bien convaincu que des tas de choses peuvent être en permanence améliorées, et cela à chaque génération. Mais les discours de la mégamachine qui va m'écraser après-demain, je n'arrive pas à y adhérer. -
GRANDE ACTION NATIONALE LE 1er FEVRIER
charles.muller a répondu à un sujet de pochetteblanche dans Archives
Bon ben cela progresse : l'équivalent de Nice à l'époque de Roger Gicquel (d'après le reportage au JT), de Marseille à l'âge de Claire Chazal. Encore 30 ans... et la taxe carbone de Hulot-Janco nous aura ramené à 1% en consommation permanente -
GRANDE ACTION NATIONALE LE 1er FEVRIER
charles.muller a répondu à un sujet de pochetteblanche dans Archives
Je n'avais pas fait gaffe à tes liens Merci. Mais c'est de la publicité mensongère ! Loanna elle est sympa, cela me vaudra les érotomanes bas de gamme, quand même. Il faut mettre Monica Bellucci /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> -
Oui, merci pour ces nouveaux liens, sacrément riche ! j'aurais du mal à rebondir sur tes propos, c'est dommage que Sirius ne soit pas là en ce moment. Je me figure mal le lien entre la stabilité numérique (la convergence obtenue par la condition CFL, les discrétisations, etc.) dans le calcul et le déterminisme conséquent dans l'approche physique des phénomènes concernés. Ce n'est sans doute pas expliquable simplement. J'ai aussi un peu de mal à faire le lien entre "instabilité" et paramétrisation. Intuitivement, j'avais l'impression que la paramétrisation des modèles climato contraint plutôt les conditions aux limites, de sorte que le modèle y trouve sa stabilité à long terme (il ne part pas en haute voltige dans ses runs), mais y perd en réalisme et fiabilité.
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GRANDE ACTION NATIONALE LE 1er FEVRIER
charles.muller a répondu à un sujet de pochetteblanche dans Archives
En gros, c'est un bide. Je ne vois rien sur les courbes de charge du RTE. L'écart prévu / réel me semble comparable aux autres dans la journée, c'était même plus accentué en matinée. On ne peut pas dire que ce soit un complot des médias, ils en ont tous parlé, pas seulement Internet. On ne peut pas penser que Jancovici ait à lui seul convaincu 20 millions de Français par son vibrant éloge de l'hydronucléaire en carafe. On peut déduire que la grande majorité est indifférente. Ce n'est finalement pas nouveau. -
Attention quand même avec les comparaisons paléo. (type Dryas) : les conditions initiales ne sont pas les mêmes, il semble que le Dryas fut une réplique tardive des événements type D-O ou Heinrich, plutôt liés aux conditions glaciaires (ou à leur décomposition en phase transitoire). Quant à savoir combien de degré va réellement prendre la Sibérie d'ici 2100... Sur les cinquante dernières années, les cartes saisonnières Nasa Giss montrent que le réchauffement le plus soutenu et le plus ample (en surface concernée) a eu lieu en hiver, ce qui ne change pas trop la donne.