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charles.muller

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Tout ce qui a été posté par charles.muller

  1. Allons, ce n'est pas très grave au fond. L'intérêt de la liberté d'expression est qu'elle permet de comparer les opinions exprimées et la manière dont elles le sont. Ensuite, chacun juge la qualité des informations et de leurs émetteurs.
  2. Non, je ne pense pas que ce soit efficace, ou très marginalement. Pour des raisons anthropologiques comme dirait Lolox. La distance entre la conviction et l'acte est toujours assez grande, et l'on ne peut pas prendre des "types extrêmes" (des gens qui vivent strictement dans les règles dictées par leur conviction) comme des modèles généralisables au "type moyen". Dans le domaine qui nous intéresse, il s'agit de prendre de nouvelles habitudes. Or, Homo sapiens ne change pas facilement des habitudes acquises - car en général, dans un milieu peu changeant, ces habitudes sont adaptatives et il vaut mieux être "câblé" pour les suivre que pour en changer tous les quatre matins. Pour le climat, c'est encore pire : Homo sapiens n'est pas câblé du tout pour aligner son comportement présent à ce qui se passera peut-être dans 100 ans. Tu leur mettrais 20 spots d'Al Gore pour jour, ce serait d'une faible efficacité pour modifier leur comportement (et au bout d'un moment, tu aurais 50% de sceptiques ulcérés d'être matraqués, n'oublie pas que nous sommes au pays des Gaulois querelleurs où il y a toujours 50/50 sur les sujets importants). J'avais déjà fait la métaphore avec la cigarette: mettre "fumer tue" sur un paquet fait bien rire les fumeurs ; mettre le paquet à 5 euros au lieu de 3 euros fait chuter la consommation. Les gens font avant tout des économies sur ce qui est cher à leur portefeuille, pas cher à leur coeur... Sinon, je laisserai les lumières allumées chez moi ce soir, en signe de protestation contre les abus de la climatologie politique et médiatique, et en signe d'incompatibilité définitive avec toute moeurs moutonnière, qu'elle soit industrialiste ou environnmentaliste.
  3. Oui, AR3 9.3.3. était plus clair sur le choix des scénarios comme sur la fourchette. Là, A1FI est rappelé au hasard d'une ligne mais cela ne semble plus trop pris au sérieux, on donne tantôt des valeurs médianes tantôt des fourchettes par scénarios... un peu le bazar. Dans la mesure où une année exacte (2100) est hors de portée d'un modèle climatique, cela me semble en revanche normal de prendre la moyenne de la dernière décennie 2090-2099. Sur les cycles du carbone, je reste dubitatif. Disons que cela me semble un peu prématuré de les considérer comme pleinement intégrables aux GCM. Le seul moyen pour un modèle (biogéochimique ou autre) d'être validé, c'est de bien reproduire les réalités observées. Or, que sait-on des variations globales de recapture CO2 du point de vue des mesures en situation réelle? Rien de fiable, à mon sens, à part des campagnes très localisées ou des expériences de laboratoire. Si l'on a montré que tel forêt a perdu du CO2 pendant telle canicule, ce n'est pas forcément reproductible à telle autre forêt (qui n'aura pas tout à fait les mêmes essences, pas la même humidité du sol au départ, pas les mêmes réserves aquifères, etc.). De même, des travaux récents dont j'avais parlé ici ont montré que l'on n'est toujours pas au point sur la fraction organique du carbone du sol et de l'acitivité microbienne qui la conditionne. Bref, la dimension "bio" et "géo" de ces modèles est quand même assez spéculative à ce jour. Quant au méthane, on a eu quelques surprises en 2006 (émission par les plantes en cours de croissance, totalement imprévue) et l'o ne comprend pas vraiment la ralentissement et la stagnation des 20 dernières années.
  4. Vous en posez plein, en fait, des questions : > pour la mégalomanie, demandez à mon psychiatre > un "test" n'est pas un résumé des sciences climatiques, juste un moyen d'intéresser le lecteur au sujet > de fait, certaines assertions sont vraies ou fausses, dans le climat ou ailleurs > prenez donc le temps de lire tout le site > si mon "manque de nuance" frôle le ridicule, alors mon époque est ridicule de part en part dans le domaine climatique
  5. Euh... en fait, en fig. 10.5.2, j'ai un schéma avec des courbes des émissions ! C'est une Fig. ou un Tab. ? La fig. 10.5.2 apparaît chez moi en page 9 du fichier : Ch10_SOD_Figs_TSU_FINAL_P3.pdf Si je vais dans le texte, en page 10-3 (ligne 38-39), cela donne pour les valeurs des différents GCM hors couplage cycle du carbone : 1,5-2,2 °C (B1) 2,2-3,3 °C (A1B) 2,7-4,0 °C (A2) 3,5-5,8 °C (A1FI) Et il est précisé plus haut : "1,77 à 3,01 °C" en fin de siècle pour B1 à A2 (ligne 25), ce qui tend à indiquer que la valeur médiane de A2 est plus proche du bas de la fourchette.
  6. Oh non, c'est un grand approbateur (des hypothèses à la mode).
  7. Pff, même pas drôle. Il ferait mieux de couper les lampadaires la nuit. Je me demande d'ailleurs quelle est la motivation de l'éclairage nocturne en ville : risque d'accident ? insécurité ? orientation des noctambules ?
  8. Janco est un peu obsédé par le nucléaire /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">
  9. La Tribune (dont le journaliste n'est visiblement pas au fait de l'anglais du GIEC) publie des extraits du final draft du Résumé pour décideurs, avant la fin du "marchandage acharné". Où l'on voit que le chiffre cité partout de "3°C comme valeur moyenne pour le réchauffement 2100" est en fait la sensibilité climatique à 550 ppm et à l'équilibre. Car 3°C est devenu plutôt la valeur moyenne des scénarios pessimistes (A2). Mais ce n'est pas vendeur, tout comme la révision à la baisse du niveau des mers... http://www.latribune.fr/info/Exclusif--la-...ne/Articles.nsf
  10. D'après les commentateurs, cela se rapproche même de nuit et brouillard. Le sondage qu'un participant toujours bien informé des dernières nouvelles importantes mettait en signature indiquait de mémoire que 49% des Français voient dans le réchauffement climatique l'enjeu de ce siècle. Faudra-t-il plutôt prendre le chiffre fourni par EDF pour avoir un chiffre de Français concernés ?
  11. Forum d'amateur, oui, mais j'ai tout de même traîné un peu sur les bancs et paillasses de l'université française. (Je reconnais volontiers que la biologie cellulaire et physiologie n'est pas très liée au climat). Sinon c'est curieux, tu émerges seulement de ton silence pour commenter les plus fines saillies de David. Le climat, cela t'ennuie? Pour ceux que cela n'ennuie pas, je rappellerai que les sciences climatiques facilitent considérablement le travail de l'amateur. Depuis quelques années fleurissent les comparaisons intermodèles (MIPs) dans à peu près tous les domaines, et il n'est pas besoin de maîtriser la mécanique des fluides pour simplement observer soit les divergences entre modèles, soit les divergences entre ces modèles et les observations / réanalyses. Il suffit en l'occurrence de savoir lire. Tiens, on peut lire par exemple Tebaldi 2006, dont j'ai pris connaissance cette nuit. Une intercomparaison de 9 modèles AR4 sur les fameux "phénomènes extrêmes" dont on va dans peu de temps nous rebattre les oreilles. Avant de voir ce que cela donne en 2100, on peut jeter un coup d'oeil sur la fiabilité des reconstructions 1960-2000. Oh surprise : > pas de tendance dans les canicules dans la réalité, mais une tendance positive dans les modèles ; > tendance à la baisse des jours secs, l'inverse dans les modèles ; > pas de tendance dans l'intensité des précipitations, une augmentation dans les modèles ; > pas de tendance sur les précipitations > 95 percentiles, une augmentation dans les modèles. Bref, les horribles "floods and droughts" sont promis pour 2100, mais on n'est pas capable de les estimer sur 1960-2000 et l'on produit déjà pour cette période une simulation plus catastrophique que la réalité. Oui, Kerry Emanuel a bien raison, il faut un certain degré de foi dans les modèles... Tebaldi et al, 2006: Going to the extremes; An intercomparison of model-simulated historical and futre changes in extreme events, Climatic Change, 79, 185-211
  12. Il faudrait préciser ta question, en fait, sur cette notion d'instabilité du calcul. Ce que je ne comprends pas trop pour ma part, c'est le degré de contrainte existant dans ce qui est appelé "schèmes" - et que je me représente, faute de mieux, comme un ensemble d'approximations numériques pour résoudre des équations relatives aux phénomènes de petite échelle et aux phénomènes continus appelant une discrétisation. Je saisis mal comment les éléments paramétrisés à T0 dans la simulation (la rugosité ou l'albedo ou l'humidité du sol sur une grille par exemple) se retrouvent à Tn, où elles forment de nouvelles conditions initiales pour la suite de l'itération.
  13. Loin de moi l'idée de semer la confusion dans cette initiative pour l'obscurité, dont les mauvais langues diraient même qu'elle est obscurantiste , mais le rapport GIEC, il sort bien le 2 février, à 9 h 30, non ?
  14. Sauf que... tout sens de la nuance mis à part, la validité factuelle de ton commentaire suppose que Tennekes "raconte n'importe quoi". Or, à le lire, ce n'est pas l'impression que j'en retire, notamment sur son sujet de spécialité et au regard des modélisations les plus récentes dont il se tient visiblement au courant (cf échanges avec Palmer de l'European Center for Medium-range Forecasts). Mais bien sûr, on peut supposer que Tennekes affabule et on doit certainement vérifier la pertinence de ses propos. Je t'invite à le faire, tout comme je le fais lorsque certains patrons de labos en activité expliquent aux médias les "grands progrès" de leurs modèles - progrès dont j'essaie tout de même de vérifier la nature qualitative et quantitative, attendu que notre avenir semble en dépendre.
  15. Je n'en doute pas (du fond de ta pensée), ta réponse à Fritz me semblait seulement disproportionnée par rapport au contenu ironique et assez anodin de son propos. Et apparemment, la mienne fut à son tour disproportionnée par rapport à ce que tu entendais.Je partage ton agacement sur la fréquente indistinction régime / société / individus dans la critiques des Etats-Unis (et aussi bien de l'islam, nouvelle généralité à la mode). En même temps... le fait est que leur politique intérieure comme extérieure ne varie guère malgré les alternances gouvernementales Mais c'est carrément un débat non climatique, j'arrête net ! PS : un autre détail tout aussi HS, mais historique, les premiers "Américains" étaient de toute façon des habitants de l'Eurasie... à l'époque paléolithique, bien sûr. Il y a eu plusieurs vagues de colonisations, dont certaines avec des individus ayant probablement des traits européens. Et pour les temps historiques, avant les Portugais et les Espagnols, il ne faut pas oublier les Vikings à l'extrême Nord.
  16. Dans le cas des Inuits et du RC, il y a eu semble-t-il des déplacements similaires dans le passé, mais c'est à vérifier (je ne retrouve plus la source). Pour ce que j'en sais, les Inuits sont traditionnellement (c'est-à-dire dans leur passé) des populations semi-nomades de chasseurs-pêcheurs vivant en assez étroite liaison avec les cycles de vie des animaux servant de base à leur régime alimentaire. Les conquêtes européennes et la répartition administrative terres / frontières les ont conduit à se sédentariser (pour réclamer légitimement des terres aux gouvernements concernés). Cette sédentarisation a représenté une rupture de tradition - et il est probable qu'elle leur est dommageable dans l'environnement arctique, où des variations décennales parfois fortes ne sont pas rares. Si ces variations sont accentuées par le RC anthropique, cela ne s'arrangera pas. Pour ma part, je ne porte ici aucun jugement de valeur sur la manière dont les communautés Inuits se représentent et souhaitent poursuivre leur destin. Mais il faut un minimum de cohérence et d'objectivité quand on critique certains discours pour les idées qu'ils véhiculent, car si ces idées sont critiquables en soi, eh bien on les critique partout où elles se manifestent. Si l'on commence à dire que tel discours est acceptable ici mais condamnable là, c'est du non-sens.
  17. Non. Je suis bien loin d'être "anti-américain" primaire ou secondaire, ni spécialement "pro-américain" ce qui n'a pas de sens, mais il ne faut pas confondre jugement (géo-)politique et jugement ethnique ou racial. Le fait est que les USA ont envahi, bombardé, renversé, etc. un certain nombre de pays et de régimes depuis un certain nombre de décennies. Il est tout à fait légitime de porter un jugement critique sur ce choix politique, dès lors qu'il a des conséquences sur l'équilibre mondial. Tant qu'à être scandalisé et pour revenir au climat, je te ferai remarquer qu'il est tout à fait légitime d'applaudir en France la réaction de populations Inuits qui ne souhaitent pas être déplacées de leur lieu de vie, et dont les représentants argumentent sur le thème : nous voulons rester entre nous, ne pas nous mélanger aux autres, conserver nos traditions, etc. L'exemple a été donné très récemment avec le village de Shishmaref : http://www.cyberpresse.ca/article/20061010...1020/CPSCIENCES Déclaration : «Intégrer une autre communauté est inacceptable car l'éparpillement des habitants aurait pour conséquence la destruction de notre communauté liée par la famille, des valeurs et des traditions», dit Mme Eningowuk. Plus de 80 % des habitants sont apparentés. «En outre, le déménagement de notre communauté dans une région éloignée de notre territoire natal aurait un impact catastrophique sur notre mode de vie et notre identité», ajoute-t-elle. Conserver l'identité, la communauté, les traditions, le territoire natal... j'espère que tu es offusqué.
  18. Sinon, on ne peut pas tellement répondre à ta question initiale. Les expériences globales type Gaïa / DaisyWorld de J. Lovelock sont des simplifications outrancières, sans aucun intérêt à mon sens. Le vivant, c'est pire que le climat en terme de modélisation et de projection. Déjà parce que cela inclut le climat (et ses incertitudes, donc) comme milieu adaptatif. Et il faut y ajouter les espèces, leurs relations, leurs potentiels évolutifs, etc. ce qui est bien sûr totalement hors de portée - même l'évolution d'une seule espèce est problématique en écologie des populations, a fortiori de le biosphère en totalité. Un constat empirique que l'on peut faire est que la diversité maximale d'espèces sur une aire terrestre donnée et sur la Terre actuelle s'observe dans les zones chaudes et humides des Tropiques. Et l'inverse dans les zones désertiques ou glaciaires. L'eau et les nutriments sont sans doute des paramètres plus importants que les températures, du moins dans la marge envisagée d'évolution prochaine (entre +1 et +6 °C en global). Un autre constat est que la pression sélective sur une espèce donnée est généralement proportionnée à la rapidité du changement de son milieu, au moins en phase transitoire, ce qui ne préjuge pas de son devenir à l'équilibre (lors que le milieu est de nouveau stable). Mais ce n'est pas aisément interprétable en termes de biodiversité. Par exemple, une sélection disruptive sur une population favorise les types extrêmes (moins nombreux) par rapport aux types moyens sur des traits donnés (traits phénotypiques à base génétique). Que la population initiale diminue en nombre (raréfaction du type moyen le plus répandu) ne signifie pas perte de biodiversité si les populations émergentes (types extrêmes) survivent et entament une spéciation. C'est au contraire un gain de diversité à terme.
  19. Merci de relire le contexte précis de cette assertion : La vie existe de manière continue depuis environ 3 milliards d'années, et elle se déploie aujourd'hui dans tous les milieux, y compris extrêmes. Donc je maintiens sans grand risque mon assertion initiale. Et la réserve mise en gras, qui est assez claire il me semble.
  20. Merci de ce lien. Sur le blog de Roger Pielke Sr, témoignage de Hendrik Tennekes, ancien directeur de recherche à l'Institut royal de météorologie des Pays-Bas, spécialiste de la couche-limite (qui a notamment découvert l'an dernier avec stupéfaction que l'un de ses vieux algorithmes de prévision des inversions en couche limite, écrit en 1973, tourne encore largement sur les modèles climatiques à long terme). L'avantage d'être à la retraite, c'est que l'on n'est plus tenu à la langue de bois imposée aux patrons de labo en ces temps de climatologie politique... Morceaux choisis. Texte complet à : http://climatesci.colorado.edu/ *** Seventeen years ago, I wrote a column for Weather magazine, expressing my concerns about the lack of honesty, integrity and humility of many climate scientists. “I worry about the arrogance of scientists who claim they can help solve the climate problem, provided their research receives massive increases in funding”, reads one line from my text. Unknown to me, my friend Richard Lindzen was working on his famous paper “Some Cooling Concerning Global Warming”, which appeared in the Bulletin of the AMS at the same time. This was early 1990. It is 2007 now, and I want to ring the alarm bell again. There is a difference, though: then I was worried, now I am angry. I am angry about the Climate Doomsday hype that politicians and scientists engage in. I am angry at Al Gore, I am angry at the Bulletin of Atomic Scientists for resetting its Doomsday clock, I am angry at Lord Martin Rees for using the full weight of the Royal Society in support of the Doomsday hype, I am angry at Paul Crutzen for his speculations about yet another technological fix, I am angry at the staff of IPCC for their preoccupation with carbon dioxide emissions, and I am angry at Jim Hansen for his efforts to sell a Greenland Ice Sheet Meltdown Catastrophe. (...) I am more than a little bit worried about IPCC’s preoccupation with CO2. The scientific rationale behind this choice is obvious. Sophisticated climate models have been running for twenty years now. It has become evident that these models cannot be made to agree on anything except a possible relation between greenhouse gases and a slight increase in globally averaged temperatures. The number of knobs that can be twiddled in the parameterization of the radiation budget is not all that large. Seemingly realistic results can be achieved without much intellectual effort. I agree with IPCC that there is a likely link between fossil fuel consumption and increased temperatures. But this is where the much proclaimed consensus ends. (...) Why is it so difficult to make precipitation forecasts fifty years into the future? Most precipitation in the middle latitudes is associated with low-pressure systems, which move along storm tracks carved out by the jet stream. The ever-shifting meanders in the jet stream occur at the edge of the slab of cold air over the poles. The specialists call this slab the Polar Vortex, and have christened the meandering behavior of the jet stream in the Northern hemisphere the Arctic Oscillation. Thirty years ago I worked with Mike (John M.) Wallace and his PhD student N.C. Lau at the University of Washington in Seattle on problems concerning eddy-flux maintenance in the North Atlantic storm track. It is evident to all turbulence specialists that the dynamics of very slowly evolving states is different from the dynamics of instantaneous states. So the moment one asks what keeps the jet stream going, one encounters the kind of problem that is at the core of all turbulence research. But the mainstream of dynamic meteorology refuses to study the slow evolution of the general circulation. It has become so easy to run General Circulation Models on supercomputers that most atmospheric scientists shy away from matters like a thorough study of the interaction between the Polar Vortex and the Arctic Oscillation. (...) Actually, the monopoly of GCM’s in the climate research business is an interesting object of inquiry, and not just for sociological reasons. A GCM is a weather forecasting model in which the coefficients and parameterizations are tuned so as to obtain long-term results that have an air of realism. The model is then run for several tens of years. There are no penetrating studies of the way slight software mismatches might affect the average values of key output parameters fifty years from now. A forecasting model can make do with relatively crude parameterizations because the short-time evolution of the atmospheric circulation is primarily governed by its internal dynamics. Sloppy representations of boundary conditions, clouds, convection, evaporation and condensation do not mess weather forecasts up all that fast. But the long-term evolution of the general circulation is to a large extent determined by boundary conditions. This realization struck me with some force when I discovered last year that a simple algorithm for inversion rise above the daytime boundary layer I conceived in 1973 is still in wide use today. How can one be sure that an ancient forecasting algorithm is capable of performing the task assigned to it in climate models? (...) I want to lobby for decency, modesty, honesty, integrity and balance in climate research. I hope and pray we lose our obsession with climate forecasting. Climate simulations are best seen as sensitivity experiments, not as tools for policy makers. I said it in 1990 and I am saying it now: the constraints imposed by the planetary ecosystem require continuous adjustment and permanent adaptation. Predictive skills are of secondary importance. We should stop our support for the preoccupation with greenhouse gases our politicians indulge in. Global energy policy is their business, not ours. We should not allow politicians to use fake doomsday projections as a cover-up for their real intentions. If IPCC does not come to its senses, I’ll be happy to let it stew in its own juices. There is plenty of other work to do. (...)
  21. Pas trop compris l'objet de la querelle LGM / présent. Pour des données, il faut notamment aller sur les pages CLIMAP, dont c'est le thème : http://ingrid.ldeo.columbia.edu/SOURCES/.CLIMAP/.LGM/ Plus généralement, ce genre de comparaisons n'a pas de sens pour moi. On entend souvent : 4-5°C, c'est la différence moyenne entre une glaciation et notre époque, rendez-vous compte comme quelques degrés peuvent tout changer, etc. Mais outre les incertitudes sur ce genre de reconstruction moyenne et globale, le climat ne se résume pas à des températures de surface. Le contenu de chaleur des océans, la place des terres, et leur englacement, la circulation atmosphérique et océanique, l'état de la biosphère et notamment de la couverture végétale, la nature des forçages et leur répartition régionale, etc. tout cela concourt à dessiner les climats d'une époque (et son "climat global" qui se résume le plus souvent à une moyenne des températures, pas très instructive). La Terre actuelle à +4°C, où trouve-t-on une comparaison valide dans les archives climatiques? Le maximum thermique du dernier interglaciaire (Eemien), à +1-3 °C / présent, n'avait pas la même signature (notamment un forçage solaire estivale en HN bien différent du nôtre, expliquant sans doute la fonte avancée du Groenland soumis à un surcroît de rayonnement de plusieurs dizaines de W/m2). Et la tectonique des plaques invalide les comparaisons avec des périodes chaudes très anciennes, n'ayant plus rien à voir avec nos circulations actuelles. *** Sinon, Meteor, désolé mais je perçois encore mal le sens de ta question initiale. Est-ce bien : à partir de combien de °C en plus peut-on estimer que le bilan global pour la biodiversité sera négatif ?
  22. Oui, cela serait bien en paléo, pour faire le point sur cette hypothèse.
  23. A propos de l'action, sur le thème évitons la précipitation, cet article (libre, anglais) du New Scientist sur les éoliennes. Cela commence par une anecdote : une éolienne qui s'est scratchée, la coulée de boue des fondations s'est déversée dans une rivière, 50.000 poissons sont morts. En outre, on a estimé que le carbone du sol ainsi relâché dans l'atmosphère est supérieur aux économies carbone réalisées par les deux éoliennes de ce site sur toute leur durée de vie. Au-delà de l'anecdote, et de manière plus intéressante pour les choix d'énergie alternative, des chercheurs sont en train de se pencher sur le budget CO2 exact des éoliennes en rapport à leur rendement énergétique, à leur emplacement, à leur construction, à leur effet sur l'environnement (dessèchement notamment) et à leur durée de vie. Une étude conclue que sur 25 ans de durée de vie d'une éolienne de 2 MW, entre 8 et 16 ans servent à "rembourser" le coût carbone de l'installation. Il ne faut pas qu'elle tombent trop vite... http://environment.newscientist.com/channe.../mg19125591.600
  24. Non négligeable, cela se discute. Les GES bien mélangés, ce sont actuellement 3 W/m2 TOA gagnés en deux siècles (hors rétroaction). En ordre de grandeur, ce n'est pas immense non plus par rapport aux flux naturels de plusieurs centaines de W/m2 dans l'atmosphère. Ni par rapport à la variabilité naturelle, annuelle ou décennale. Par exemple, Wielicki et al. 2002 ont montré qu'aux Tropiques (20°S-20°N), on trouve des variations de 4 W/m2 sur le même budget TOA (entrant-sortant) et sur dix ans seulement (1989-1999), avec même un pic à 8 W/m2 la seule année El Nino. Or, cette hausse plus importante et plus rapide sur une zone fortement convective n'a pas donné à l'époque des cyclones dantesques ou des tempêtes effroyables en sortie de cellules tropicales (...mais il faut vérifier, après tout /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20"> ). Bien sûr, la "couverture" GES est permanente, est appelée à se renforcer, a des rétroactions, donc elle augmente l'énergie disponible en-dessous. Reste à savoir à quoi cette énergie servira... et surtout de combien elle réchauffera la surface, puisque c'est la métrique principale choisie par le GIEC.
  25. Credo quia absurdum
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