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AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Non, je ne crois pas. Je l'ai écris plus haut : quand on estime qu'il y a un problème, on le qualifie et on le quantifie, avant de chercher des solutions. C'est ce que le GIEC a fait pour le climat. Ce qu'on avait fait avant pour le "trou" de la couche d'ozone, etc. Tu me dis que les plastiques posent problème. Combien on en produit par an ? Quelle est la tendance depuis quelques décennies ? Quel est le cycle de vie d'un matériau plastique selon le polymère concerné ? Quelles sont les évolutions de la plasturgie et les avancées attendues pour la dégradibilité ? Quelles sont les méthodes et les coûts (économiques, environnementaux) de recyclage ? Quelles sont les alternatives aux plastiques dans quels domaines ? ... Ces questions et leurs réponses, cela m'intéresse. Les généralités "on produit trop, on consomme trop, les générations futures me l'ont encore dit pas plus tard qu'hier", non, cela ne m'intéresse pas. -
Apparemment, c'est mai qu'il faut attendre pour le publication (anglaise) du rapport complet, et non du seul Résumé pour décideurs. On voit d'ailleurs que les choses sont confuses pour le moment en comparant la dépêche Reuters et le Second Draft (chapitre 10) : voir la page 10:3 pour ceux qui ont le draft, les valeurs avancées par Reuters sont celle de la sensibilité climatique, pas des estimations deltaT B1, A1B et A2 pour la fin du siècle. Ce serait un peu étrange que les runs des modèles aient été changés entre le Second Draft et la version finale.
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AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Je te rappelle le titre du post que tu as créé : Agir face à la crise climatique et non pas : Agir face à la crise environnementale ou la crise sanitaire -
AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Eh bien si, il faut en discuter, parce que l'on veut nous vendre ici-même de "l'état d'urgence" et de la "crise" bidon. En faisant du même coup passer pour des salauds ou des indifférents les gens qui demandent des précisions sur cette urgence et sur cette crise. Donc, pour te reprendre, cela ne varie pas tellement selon les sources : si l'on regarde les SRES, très convergents pour les premières décennies (et déjà tous faux pour le méthane), attendre 2020 que ces messieurs du GIEC comprennent un peu mieux le comportement de la vapeur d'eau, des nuages ou de la circulation générale à + X °C n'a rien de grave, c'est même le bon sens minimum vu la médiocrité des comparaisons modèles / réanalyses. Je ne prends que le CO2 (le reste, le GIEC reconnaît de toute façon que c'est mal mesuré, le CH4 en est la preuve flagrante, l'O3, N2O et NOx ce n'est pas mieux) : +28 à +40 ppm d'ici 2020. Que l'on me détaille le "pouvoir de réchauffement global" de cette quantité, en situation initiale 380 ppm 2000. J'affirme pour ma part que c'est négligeable, quelques dixièmes de degrés, et que cela ne justifie pas de décider quoi que ce soit de "radical" ou d'"urgent" à court terme vu les incertitudes béantes des modèles. -
Banquises et changements climatiques
charles.muller a répondu à un sujet de Alain Coustou dans Archives
Ci-dessous, un commentaire de Brian Hartmann, ingénieur météo en Alaska pendant 5 ans, sur le blog de Pielke. Il constate que l'on prend toujours certains chiffres, à certaines saisons, sur certains endroits, et que cela impressionne (comme la tendance la plus marquée à l'intérieur de terres en hiver, ce qui ne change pas grand chose vu le froid qu'il fait, à 10° près on est toujours bien en dessous de zéro). Bref, il dit poliment que ses "patrons" font un peu "mousser" parce que cela plaît, mais que ce n'est pas forcément ce qui sort des colonnes de chiffres sur place, ni surtout que cela traduit la complexité des phénomènes locaux. Je prends cela comme un témoignage intéressant d'une personne qui a été sur le terrain (pas un journaliste, ni nous ici). Je n'ai pas de raison particulière de croire qu'il ment. Il exagère peut-être, pour se rendre intéressant, pourquoi pas. On peut aussi penser qu'il dit tout bêtement la vérité, et qu'il y a des choses qui ne tournent vraiment pas rond dans les sciences climatiques et dans leurs effets d'annonce. Mais patience, patience, le réel va départager tout le monde dans les prochaines décennies. *** I ran into this type of thing quite a bit when I worked at the Alaska Climate Research Center (2001-05). News articles citing an increase in temperature in a particular season or for one particular region of the state would be presented and then paragraphs would follow citing the melting of permafrost, the health of the trees in the southcentral region of the state, the change in mass balance of the glaciers in the southeast, the areal coverage of sea-ice near the Arctic coast, the erosion at Shishmaref, etc. Since the most profound linear temperature increases have been witnessed in the interior region during winter, it is often given since it is a relatively large and therefore “shocking” number and through “sound bite” science, the writers of the articles link it all to this shocking number. So many more factors than temperature come into play, of course, in many of these observed changes, and the interrelationships are nowhere near one-to-one, but the complexity of the issue is quite difficult to distill unless one has a huge number of column inches, which is hardly ever the case. Such articles are nothing new, and sadly, that hasn’t changed. Comment by Brian Hartmann — -
AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Ma foi, je contresigne cette déclaration. /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Sur le fond, il semble que la nouvelle version climatique du principe de précaution est : "agissons vite par des mesures radicales, laissons les intellos débattre du problème". Evidemment, on est censé agir en l'occurrence pour trouver la solution d'un problème. Si le problème est mal posé, on agit n'importe comment. Mais ce n'est pas grave, dès lors que l'on a de "bonnes intentions", que l'on est "concerné" et "généreux", c'est désormais un blanc-seing pour faire n'importe quelle connerie tout en se faisant décerner le titre de "haute conscience morale de son temps". Donc, grecale2b : désolé de réfléchir, tu n'es pas du tout obligé de faire de même, agis tant que tu peux et comme tu veux. -
AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Il n'y a pas plus de crise climatique grave liée aux GES. De toute façon, toutes les crises sont locales. Une espèce qui disparaît (pas qui migre), c'est une mini-crise à sa façon, non réversible en l'état. Pour l'instant et en attendant de voir si les calculs du GIEC se vérifient un jour, cela me paraît plus grave que +2°C en hiver ou +0,49°C en trois décennies (mais c'est un jugement de valeur de ma part, on peut bien sûr dire que la planète sera aussi vivable pour l'homme lorsque les 16.118 espèces menacées selon l'IUCN auront disparu). -
AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Merci, mais le sens de cet indice reste mystérieux pour moi. Cela n'a rien à voir avec les "limites de la planète" en terme d'énergie ou de matière première (thème initial : 95% peuvent-ils consommer comme 5%). Pour que cet indice CO2 ait un sens écologique, il faudrait démontrer que le CO2 est dommageable au vivant (ou aux humains). Dans le cas des végétaux, c'est tout le contraire et leur croissance est globalement améliorée (cf. bilan FACE) en enrichissement CO2, aussi bien les forêts que les cultures, même à très haute dose dont nous sommes encore très loin (600 ppm et +). Le schéma de la page 15 montre que cet indice CO2 représente presque 50% de l'empreinte globale et que c'est lui qui a le plus augmenté ces trente dernières années après les terrains bâtis. -
AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Finalement, presque tout le monde est d'accord pour dire qu'il n'y a pas vraiment de "crise climatique", ou que c'est bien moins grave / urgent que les questions énergétiques et environnementales se posant bien avant 2100 ou même 2050. C'est marrant, parce que le nec plus ultra de la "conscience écologique de masse" est devenu en quelques années le RC et la réduction des émissions de CO2. -
AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Cela, ce n'est pas très étonnant : contrairement aux idées reçues, la fertilité de la femme commence à baisser après 25 ans, celle de l'homme après 35 ans (Colombo 2000, Dunson 2002, Singh 2003). Une bonne partie des infertilités constatées tient à ce que les couples des sociétés indstrielles ont des enfants de plus en plus tard. Il y a bien sûr plus de perturbateurs endocriniens dans notre environnement, mais le lien de cause à effet avec la stérilité n'est pas démontré, sauf dans certaines populations exposées manipulant quotidiennement des produits chimiques type solvants ou pesticides (azoospermie masculine). -
AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Je suis le premier à espérer que ces techniques s'améliorent, surtout le solaire (puisque c'est quand même l'énergie la plus évidente et la plus abondante). Mais attention aux ordres de grandeur. D'après ce qu'on m'a expliqué, la fabrication d'un panneau photovoltaïque demande de l'énergie (3 à 5 ans d'équivalent fonctionnement du panneau), le rendement reste faible (10 à 25% selon les régions), la source est intermittente et l'énergie non stockable, si on équipait 500.000 toits en France (on en est à quelques milliers), cela fournirait environ 1/1000e de l'énergie primaire annuelle (267 Mtep), il resterait donc 999/1000e à trouver, etc. -
AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Je ne comprends pas leur calcul de l'empreinte écologique globale, quelqu'un peut me l'expliquer ? Le "CO2 venant de combustibles fossiles" y occupe une bonne part, mais je ne vois pas ce que cela représente comme grandeur. -
AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Notre modèle de société (depuis trois siècles au moins) est aussi fondé sur la technoscience. Il est notoire que la capitalisme (et ses concurrents historiques) ne sont pas possibles sans une infrastructure technique et scientifique en évolution permanente - au point que les révolutions industrielles sont scandées par des innovations ayant changé les modes de vie. Donc, projeter en 2100 la situation 2000 méconnaît le principe même du système que l'on projette, et revient à projeter 2000 en 1900, 1900 en 1800, etc.Comment on fait à partir de là ? Soit on rejette en bloc ce système, on en invente un autre, on propose ou on impose cette alternative. Soit on s'inscrit dans la logique de ce système, on le modifie dans un sens souhaitable, notamment à partir des outils techniques et scientifiques d'adaptation formant la vraie dynamique interne du système en question. Moi, je penche pour la seconde solution. Ma conclusion n'est donc pas : empêchons les autres de nous rejoindre, mais inventons les moyens pour cela (production / gestion de l'énergie, des matières premières, de l'environnement, etc.). Evidemment, ce surcroît de technoscience n'est pas apprécié par tout le monde. Mais avons-nous la choix ? La situation n'est pas statique, on a trois milliards de gens qui cognent fort à la porte, bientôt deux autres de plus, on ne peut pas trop se permettre de dire : "écoutez-les amis, on fait un moratoire pendant deux générations, chauffez-vous au solaire et alimentez votre industrie à l'éolienne, Al Gore et Nicolas Hulot viendront vous expliquer que c'est pour votre bien..." Le volume des déchets nucléaires hautement radioactifs est assez faible pour que leur stockage géologique profond sur la vaste Terre ne pose pas de problème particulier (ou leur entreposage si l'on souhaite parier sur nos futures capacités de séparation / transmutation des éléments radio-actifs). Rappel : la condition de base du stockage géologique est que la population ne puisse recevoir plus de 0,25 mSv/an, soit le dixième de la radio-activité naturelle. Le bilan humain et environnemental du nucléaire est nettement moins lourd que toutes les autres énergies (à efficience comparable). Tchernobyl est le seul accident grave en 50 années d'exploitation du nucléaire civil, il est dû à l'impéritie d'un système politique à l'agonie, et son bilan humain a été revu à la baisse pour les 20 ans du drame par rapport aux estimations qui circulaient. Le nucléaire n'est sans doute pas la panacée et l'on espère que le "fusion propre" réussira un jour. Mais en attendant, pour quelques décennies, c'est cela ou le fossile (ou bien cela ou presque rien quand il n'y aura plus de fossile). On peut parier sur une augmentation importante des rendements du renouvelable. Mais pour l'instant, la somme solaire / éolien / géothermie / biomasse / hydraulique doit représenter 5 ou 6% au niveau mondial, avec la plus grosse part à l'hydraulique. Cela va grimper (hors hydraulique), mais pas remplacer le fossile (85%) en l'état des techniques et de l'efficience de chaque mode de production. -
AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Le processus est bien connu... mais surtout très discuté : il n'existe pas à ma connaissance de consensus chez les glaciologues pour dire que la désintégration des plateformes (ice-shelfs) entraîne une accélération rapide du glissement ou du déversement des glaciers de l'inlandsis (ice-sheets) dans la mer. Vaughan, qui avait été invité sur RC sur ce thème, évoquait de mémoire une "petite hausse du niveau des mers". Un papier de De Angelis et Skvara 2003 avait trouvé une accélération sur la zone Larsen déjà détachée en 1995, mais sur une période courte et sans quantification. J'imagine que les glaciers concernés par Larsen B (Hektoria-Green-Evans et Crane) sont en phase d'observation intensive depuis 2002, mais je n'ai rien lu pour le moment sur leur comportement. -
AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Je vois que tu es un adepte du penseur Michel Audiard et de son inoubliable aphorisme : "Une brute qui marche va plus loin que deux intellectuels assis". Il me semble avoir déjà répondu : - il n'y a pas de crise climatique - il n'y a donc pas de rupture politique en vue Et par ailleurs : - si crise il y avait et si rupture il devait y avoir, elle concerne l'énergie et les carburants (principales émissions de CO2) - l'UE est déjà bien engagée dans cette voie (objectif de -20% d'ici 2020) - il n'est pas dit que ce choix énergétique soit un bon choix économique à court terme (même si je pense qu'il faut y venir à long terme, et on peut aussi analyser cela comme un choix politique d'indépendance énergétique ayant un coût) - l'UE ne pèse pas lourd dans les SRES, le problème est global, la balle est surtout dans le camp des principaux émetteurs de carbone : Etats-Unis et Asie - le catalogue des mesurettes individuelles ne m'intéresse pas (et c'est de toute façon le meilleur moyen d'enterrer le problème en le dépolitisant), il vaudrait mieux débattre de la question : comment fait-on passer la consommation énergétique mondiale du 80% fossile au 80% non fossile (10 Gtep aujoud'hui, 20 Gtep en 2050). Et enfin : - respecter l'environnement non-humain est en train de devenir une norme de l'action humaine, tant mieux sur le principe - on parle dans le vide tant que l'on ne qualifie et quantifie pas les phénomènes dont on parle -
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charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Je parlais des séquences sur la hausse de 6 mètres (quoique même là, il y a une erreur formelle que tu as soulignée plus haut, les soi-disant îles du Pacifique vidées à cause de la fonte de l'Antarctique). Sinon, ce documentaire de fiction est bourré de petites erreurs, approximations, omissions, etc. J'ai d'ailleurs essayé de le rappeler sur RC, dans la récente discussion sur les vertus pédagogiques du docu, mais l'équipe a censuré mon post (peu avant de fermer le thread de manière autoritaire). -
AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Si tout le monde fait comme toi, le CH4 va repartir à la hausse. Fais quand même gaffe aux conséquences de tes propos -
AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
De mémoire, il ne mentionne pas d'époque. Il dit que si la moitié du Groenland et la moitié de la façade Ouest de l'Antarctique glissent dans les océans, le niveau montera de 6 mètres. Comme il dit par ailleurs que les phénomènes de velage et de lubrification basale sont mal connus et qu'ils pourraient être beaucoup plus rapides que prévus, le spectateur est libre d'imaginer ce qu'il veut. Comme sa carte de la fonte du Groenland depuis trente ans (là où cela se couvre de rouge sur les bordures) ne précise pas que le même Groenland gagnait en épaisseur au-dessus de 2000 m jusqu'à la fin des années 1990 (là où cela reste blanc sur sa carte), le spectateur se dit peut-être que le phénomène est bien amorcé depuis quelques décennies. Comme ses images de Larsen B ne sont pas compensées par des images du centre de l'Antarctique (ou de la façade orientale) et par des rappels du bilan de masse stable (Péninsule incluse), le spectateur se dit que tout fout le camp à vitesse grand V. Comme il ne précise pas le rythme moyen de hausse du niveau de la mer sur 100 ans (1,7 mm/an, 17 cm / siècle 1900-2000) ni les prévisions GIEC (9-80 cm 2100 pour le TAR 2001), le spectateur est finalement tenu dans l'ignorance du fameux "consensus" de la "communauté cimatique" par ailleurs tant vanté. Bref, Gore ne commet pas d'erreur, il raconte seulement la moitié de l'histoire. PS : je croyais me souvenir d'avoir lu ta critique du fim -
AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Bon, je vais te suivre au mot, sinon on n'y arrivera pas. Comprends pas. On produit toujours des matériaux à partir de matières premières naturelles (le pétrole en est une pour les plastiques), le recyclage s'accélère depuis pas mal de temps, il reste sans doute un paquet de ressources dans la croûte terrestre... Par ailleurs, si je prends en compte 3, 30, 300 ou 3000 générations futures, je n'aurais pas les mêmes obligations d'usage vis-à-vis des réserves. Ceci pour dire qu'il faut préciser les choses au lieu de se référer toujours en grande généralité aux "générations futures". Nous sommes d'accord. C'est un peu le monde à l'envers /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> La stabilisation du climat est le dada de l'ONU, du GIEC et de leurs fans. Je suis le premier à penser que la notion de stabilisation du climat est un non-sens. Content de voir que c'est apparemment le cas pour toi aussi. Le mot important est "dangereuse". En soi, 10 ppm de CO2 dans l'atmosphère, c'est déjà une perturbation mais on ne la considère pas comme dangereuse. Ajouter plus de 100-150 ppm (par rapport à aujourd'hui) semble considéré comme "dangereux" par beaucoup. C'est à ceux-là que je demande leur solution. Mais quel "problème" au juste dans le domaine climatique ? Si tu veux que les gens changent, il faut leur expliquer pourquoi. Le problème est que les changements climatiques constatés depuis 1750 (257 ans de révolution industrielle, donc) ne sont pas graves globalement et pour le moment. Comment veux-tu que les gens réagissent à cela ? Ils vont se rouler par terre et se flageller parce qu'ils ont eu un hiver doux ?? Selon les pays industrialisés, il me semble que 25 à 55% de la richesse produite est prélevée d'une manière ou d'une autre par l'Etat (les collectivités locales) pour être redistribuée. Donc, entre un quart et la moitié des fruits du travail humain sont cédés par les individus pour satisfaire des biens communs. On peut dire que ce n'est pas assez ou que c'est mal redistribué à l'échelle locale ou globale. Mais les gens font quand même bien des sacrifices, non? Depuis je ne sais combien d'années que l'Etat français pompe 75% du prix à la pompe (TIPP+TVA), pourquoi n'a-t-il pas mis en place une politique énergétique ambitieuse avec cette immense fortune?Bref, là où tu accuses en premier lieu les égoïsmes individuels, je préfère pointer les contradictions collectives. C'est plus "politique" à mes yeux, et aussi plus réaliste qu'un catalogue de bonnes résolutions citoyennes pour Nouvelle Année réchauffée. Si l'on considère que le climat est un problème collectif, on propose des solutions collectives (la politique, cela sert à cela). Pour donner une image, dirais-tu que les questions sociales relèvent de la seule charité individuelle, l'Etat n'ayant strictement rien à faire pour les plus démunis ? Eh bien le climat, c'est pareil (si on considère que c'est un problème global, bien sûr). -
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charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Non, aucune catastrophe dans le constat, beaucoup dans les projections. Je sais que le kidnapping du réel est devenu une pratique courante, mais il faut quand même redescendre sur terre. S'il remonte à l'Antiquité (assertion que je ne comprends pas d'ailleurs), cela fait quand même trois millénaires de durée : pas mal du tout, non ? Il faudrait déjà qu'il existe un "modèle écologique" et qu'il représente plus que 5% du corps électoral dans 20% des pays du globe. A moins que tu aies des solutions non démocratiques, bien sûr. La totalité des déchets nucléaires rapportée à totalité de la surface du globe, cela fait combien ? Tu parles du climat ? Quelle espèce disparue ? En quoi le réchauffement de la Sibérie sera mauvais pour la forêt ? Les Indiens ou les Australiens ont-ils eu très chaud ces derniers temps ? Quelle prévision nous promet les pieds dans l'eau (à part le grand chercheur Al Gore) ? -
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charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Je ne te fais pas dire ce que tu n'as pas dit - je pars de certains de tes arguments pour développer les miens, auxquels tu ne réponds pas vraiment d'ailleurs. Si tu penses que le monde entier doit accéder au confort occidental des années 1960 en Europe, par exemple, c'est-à-dire avant la profusion des gadgets et des marques, comment fais-tu en terme d'énergie et de matières premières ? Ou, pour rester quand même dans le sujet d'IC, comment fais-tu pour "stabiliser le climat" et éviter une "perturbation anthropique dangereuse"? Si tu es sceptique sur la part anthropique dominante du RC, le problème ne se pose pas trop (en termes climatiques et énergétiques, pas forcément environnementaux). Si tu prêtes crédit aux valeurs hautes des fourchettes, cela semble un peu plus problématique. -
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charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
Bonne question : 1 ou 2°C de plus à l'échelle globale, est-ce très grave ? A mettre en parallèle avec les mesures que l'on souhaite prendre - mesures qui ne nous concernent pas trop nous les Européens, plutôt les 3-4 milliards de gens qui veulent accéder assez vite à notre niveau de vie et qui représenteront la très grande majorité des émissions carbone de ce siècle. Les gens sont peut-être "égoïstes et matériels", mais cela fait partie dans ce cas des contraintes de la politique : composer avec le réel plutôt que planer dans l'idéal - en l'occurrence, un monde rempli d'humains altruistes et spirituels, je suppose. Par altruisme et spiritualité, justement, il faut sans doute expliquer aux Asiatiques, aux Africains et aux Latino-Américains combien notre mode de vie est horrible et combien l'existence est merveilleuse avec un lopin de terre, un bol de riz et un vélo rouillé. Vu qu'il y en a pas mal qui sont prêts à mourir pour venir vivre chez nous, cela va être difficile, leur motivation semble forte. Je ne vois d'ailleurs pas beaucoup de migrations en sens inverse (des Occidentaux prêts à risquer leur peau pour fuir le monde industriel atroce). Etre éduqué, nourri, soigné, avoir un travail mais aussi du temps pour les loisirs et la culture, tout cela consomme de l'énergie et des matières premières. On peut imaginer un monde où cela en consomme moins (par rapport au standard occidental, et surtout américain) ; mais si ces biens sont universalisés, ce monde en consommera néanmoins beaucoup plus que le nôtre. PS : J'espère que Nicolas Hulot stoppera ses reportages en hélico et Al Gore ses voyages en avion, sinon les gens ne comprendront pas pourquoi ils doivent prendre EUX des transports en commun (qui, parfois, sont chauds, nauséabonds et bondés comme tu le décris ; d'autres fois vides et dangereux, aussi). Ceci pour rappeler que l'on peut descendre très bas dans les argumentaires café du commerce formant l'essentiel de la discussion politique démocratique. -
AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Archives
En effet, parce que c'est agréable d'avoir un beau printemps, donc difficile de présenter cela comme une "crise climatique" (le premier post). Idem pour un hiver doux; ce sont les hivers froids qui aggravent la misère et la maladie. Bref, à part les canicules, l'Homo sapiens moyen préfère la chaleur sous nos latitudes. Tu penses que la "crise climatique" pourrait remettre en cause la croissance? On peut penser que le remplacement de la base énergétique fossile (lorsque cette énergie sera devenue plus rare, donc plus coûteuse) sera au contraire une vaste opportunité de croissance, non? Ce n'est pas vraiment un petit chantier de changer ainsi l'infrastructure d'une société industrielle. -
Pour les anglophones, cette tribune (très générale, assez synthétique sur l'état de la question, vue du côté "dominant") de Kerry Emanuel : http://bostonreview.net/BR32.1/emanuel.html Elle est en débat ici : http://www.realclimate.org/index.php/archi...climate-change/ Et ici bien sûr aussi, pour ceux qui le souhaitent (je pense aux quelques paragraphes consacrés à la modélisation). PS : il est assez heureux que K. Emanuel rappelle combien la métaphore de l'effet de serre est à côté de la plaque. Serait-ce un lapsus fondateur de l'approche "carbocentrique" de fusionner ainsi les approches convectives / radiatives du RC ? Car si je comprends bien, une bonne part des incertitudes tient à ce rapport convection-radiation pour les rétroactions des GES...
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Ah désolé pour Weiss, je me disais bien que je l'avais vu mentionné récemment /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Merci bcp pour ce lien ukrainien, j'avais lu un communiqué sur les positions de H. Abdussamatov, mais je n'avais pas trouvé de papier p-r. (Note qu'il est fait mention de la langue russe pour la publication d'origine.) On long-term variations of the total irradiance and on probable changes of temperature in the Sun's core Abdussamatov, H. I. Kinematika i Fizika Nebesnykh Tel, vol. 21, no. 6, p. 471-477 12/2005 It is shown that the observable 11-year cyclic variation of the total irradiance of the Sun is caused by respective alterations of the radius and effective temperature of the photosphere, which are a consequence of fundamental global processes occurring deeply inside. The 11-year cyclic variation of "solar constant" almost entirely results from respective alterations of the area of the photosphere radiating surface as its effective temperature keeps practically constant. Hence, 11-year heliocycle represents the simultaneous coordinated fluctuation of the activity, radius and irradiance both for the phase and amplitude. The century component is first directly found in variations of "solar constant". We suppose that the observable long-term identical variations of activity, radius and irradiance are a result of the same processes occurring deeply inside and are coordinated by a global variation of the entire Sun which is caused by cyclic changes of temperature in the Sun's core. As this takes place, the long-term global variations of the whole Sun can serve the catalyst of the generation of solar cycles. We predict the approach of the following sufficiently deep minimum of activity, irradiance and radius of the 200-year cycle of the Sun near the year 2040+10. The minimum will be close to the level of the Maunder Minimum.