
charles.muller
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J'ai plein de questions sur les modèles... mais ce sont plutôt les modèles climato, en l'occurrence. Je t'en pose quand même une, peut-être le mécanisme est-il semblable. Je vois souvent apparaître la notion de paramétrisation des modèles. En climato, cela désigne apparemment la mise en concordance des phénomènes petite échelle (turbulent, que le modèle climato prend mal en compte du fait de sa maille) et les phénomènes grande échelle (circulation générale, simulée de manière plus robuste). Cette paramétrisation se fait semble-t-il sur une base purement empirique (on regarde un enregistrement, on compare avec ce que le modèle a donné, on corrige ce dernier). Concrètement, je ne me représente pas trop ce que cela signifie. Monsieur Modèle entre dans les algorithmes de programmation et va changer tel coefficient dans telle équation? Est-ce que cela se fait sur les modèles météo et en quoi cela consiste ? Merci de ton avis. Je vais aussi acheter FdM de Malardel, mais j'ai très peur de me noyer dans le grand bain On verra bien. Y a-t-il selon toi d'autres classiques très bien faits à part ceux-là (français ou anglais), donnant une intro globale à la météo à l'âge de la dynamique des fluides ?
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Oui, j'en profite pour signaler un détail : concernant les grandes ou petites extinctions du passé géologique, on dit parfois qu'elles sont associées à un réchauffement, mais à ma connaissance c'est l'inverse qui est plutôt vrai (un refroidissement ou une baisse du niveau des mers) et les causes premières les plus invoquées ne sont pas climatiques, mais astronomiques ou tectoniques (astéroïdes, trapps, etc.). A part peut-être le maximum thermique Paléocène Eocène, mais ce n'est pas une extinction de masse et les T n'étaient pas comparables (fonds océaniques 5 à 15°C plus chaud qu'ajourd'hui).
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Là, tu confonds un peu les deux problématiques. Que les espèces s'adaptent plus difficilement que les humains, c'est une chose. Que cela ait des effets très négatifs sur les humains, c'en est une autre (hélas en un sens). Quand la Beauce (déjà "génocidée" par l'agriculture intensive) ressemblera à la plaine andalouse, cela ne changera pas grand chose en terme de biodiversité, ni d'ailleurs peut-être de productivité (tu auras par exemple des plants transgéniques dessus, conçus pour avoir une phase accélérée de croissance dans les deux mois optimaux de mars-avril, et ensuite du sorgho pour supporter mai-août). Dans le même temps, la Sibérie dégelée sera devenue le nouveau grenier à grains de l'Europe et du monde, l'équivalent des grandes plaines américaines. Etc. Bref, tu peux toujours imaginer que l'humain s'en tire en exploitant ses milieux de nouvelle manière en fonction des nouvelles opportunités. A la limite, toute société industrialisée assez prospère peut s'adapter sur le papier. Le gros problème, c'est surtout que les régions les plus pauvres sont aussi les plus prolifiques démographiquement, les moins outillées pour s'adapter climatiquement et pas forcément les moins touchées dans les scénarios extrêmes. Mais à nouveau, un scénario extrême suppose la conjonction d'un forçage important et d'une sensibilité climatique forte. Tes 6°C en un siècle (en transitoire, donc), cela doit être quelque chose comme 9 W/m2 de forçage en 2100 et plus de 1°C/W/m2 de sensibilité climatique. Cela me paraît très très improbable dans le premier cas, improbable dans le second. La tendance de la sensibilité climatique "moyenne" est à la baisse entre le SAR et le FAR (1995 : 3,8°C pour un doublement CO2 ; 2001 : 3,5°C ; 2007 : 3°C). Et il y a de bonnes chances qu'elle descende encore en 2012 et en 2017, vu les tendances actuelles. Dans l'ensemble, le réchauffement moderne plaide pour une sensibilité faible aux GES, sauf s'il y a un facteur refroidissant que l'on a complètement raté ou si l'océan cache bien sa chaleur.
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Allons Alain, le sujet n'est pas très sérieux. Mais si tu veux, je peux le devenir : - Exxon fait ce qu'il veut de son pognon, surtout aux USA où le lobbying est une pratique normale et transparente (la preuve, l'Union of concerned scientists n'a eu qu'à regarder ses comptes pour trouver les bénéficiaires). Areva fait la même chose plus discrètement en Europe, dans l'autre sens. - Ces débats sur les lobbies influençant l'opinion sont complètement décalés de ce côté-ci de l'Atlantique : ici, les médias dégorgent de l'alarmisme, du catastrophisme et des lamentations des bonnes âmes concernées, je ne peux pas allumer un poste sans entendre pleurnicher le révérend père Yann Arthus Bertrand sur les ours blancs ou prêcher le frère Hulot sur la saine pénurie pour mes sales enfants gâtés. Que tu le veuilles ou non, ton propre alarmisme climatique est le reflet de l'imaginaire dominant chez nous et tu aurais quelques difficultés à faire passer cela pour une position minoritaire étouffée par les méchants lobbies. - Tout cela ne change d'ailleurs pas grand chose à l'inertie politique dans le domaine énergétique, vu que les politiques raisonnent sur le court terme de la prochaine élection et que des mesures vigoureuses sont aussi de mesures coûteuses à court terme (enfin, sauf si l'on me démontre le contraire). - Accuser les sceptiques de "désinformation" m'amuse beaucoup. Cela commence où, la désinformation ? Quand le patron du Nasa Giss dit à la télévision que la moitié des espèces vivantes vont périr du réchauffement climatique si l'on ne fait rien, c'est quoi au juste ? C'est tellement plus grave en terme de "distorsion de la vérité" que de dire que l'on a toujours aucune preuve de la part anthropique dominante du RC actuel ? De même, en appeler au sens des responsabilités collectives. Quand des scientifiques français préfacent des rapports de Greenpeace, ce sont juste des oeuvres caritatives pour une gentille association qui, par principe de précaution et sens des responsabilités, milite pour le double abandon du fossile et du nucléaire - une position éminemment responsable et précautionneuse, après tout, une bonne pénurie pour 7 milliards d'humains, cela fera sans doute le tri dans la surpopulation. - Bref, on peut parler de tout cela sérieusement, mais cela devient des joutes verbales sans grand intérêt par rapport aux questions climatiques. C'est propice au développement de vision manichéenne où quelques vilains sceptiques financés par de vilains lobbies parviennent à eux seuls à empêcher 188 nations responsables de prendre les mesures qui s'imposent "sans tarder", comme dit McCarthy (qui ferait mieux de retourner à la biologie des océans au lieu de faire de la retape pour le GIEC, cela lui réussissait mieux). Eh bien chapeau les sceptiques, il faut qu'ils soient sacrément forts pour obtenir ce résultat, même avec 16 millions de dollars. A ce propos, allez voir dans l'annexe du document de l'UCS : à côté des financements bien connus et purement "climatiques" (Michaels, Baliunas, Idso, etc.), sont comptabilisés comme des dons aux sceptiques des dons à des associations conservatrices ayant publié deux ou trois articles sceptiques sur le climat, parmi des centaines d'autres sur la libre-entreprise. A ce compte-là, toute association financée par l'Etat ou une collectivité locale ou une entreprise ayant publié des articles alarmistes sur le climat peut être considérée comme une preuve du lobbying alarmiste, public ou privé, même si la raison d'être de cette association est ailleurs. Cela doit faire un paquet de monde, non ? Non, décidément, tout cela n'est pas très sérieux. Si l'on préfère un débat citoyen à des manoeuvres de lobbies (c'est mon cas), il faut commencer par accepter les conditions d'un vrai débat. C'est-à-dire refuser les arguments d'autorité du "consensus scientifique sur la catastrophe quasi-certaine", exiger une analyse complète du rapport coût-bénéfice du RC selon les hypothèses, faire de même avec chaque réforme proposée pour atténuer ce RC, décider ensuite sur cette base claire. Chez nous, on a un rapport remis au Sénat en catimini, une poignée d'experts (hum) auditionnés sans analyse contradictoire, des projets vagues et non chiffrés, etc. Et une Commission européenne qui décide de toute façon des vraies orientations, assez loin des citoyens, mais assez proche paraît-il de certains... groupes d'influence à Bruxelles.
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Sauf erreur, les prochaines projections GIEC seront bien en-deça de ces 6°C pour 2100, même pour les valeurs hautes. Tu poses une question intéressante : on ne sait pas trop à quoi ressemblerait un interglaciaire à +6°C, c'est inédit. Et les précédentes périodes très chaudes n'avaient pas la même circulation générale (pas de pôles) ni les mêmes continents. Sinon, une prévision faite sur une base haute suppose une forte rétroaction de la vapeur d'eau, donc une probable intensification du cycle hydrologique, donc pas forcément des sécheresses (sûrement locales, mais pas partout).
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Je me demande si ce n'est pas Exxon qui a fait baisser le taux de méthane (on a eu des valeurs négatives, ie des baisses, ces dernières années, Simpson 2006). Rien que pour jeter le trouble dans les esprits sur la valeur des projections GIEC/IPCC. Ils en sont capables, ces affreux. Ils ont peut-être aussi payé des hommes grenouilles pour jeter des glaçons près des balises ARGO, histoire de refroidir les mesures des océans et faire la nique au pipe-line de James Hansen. (Faut dire, Hansen les avait provoqués en employant ce mot). Les sbires d'Exxon ont probablement achevé leur vengeance contre Hansen en pénétrant dans l'interface Nasa-Giss pour la trafiquer, de sorte qu'elle affiche maintenant une tendance des 30 dernières années inférieures à 0,5°C, un 0,16°C/décennie qui ne ressemble plus tellement à un réchauffement dramatique par rapport à 1910-40, surtout qu'il y a beaucoup de forçage sur le papier. Pour couronner le tout, les espions d'Exxon infiltrés dans le GIEC ont modifié divers passages du prochain rapport de sorte que les fourchettes les plus hautes 2100 commencent à fondre (on relègue les scénarios irréalistes au placard) et que le niveau prévu des océans n'atteint pas du tout les six mètres prévus par Al Gore.
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Mais Froideur, je vais te rassurer : sur le même site, tu peux consulter la même projection avec un autre modèle (LMDZ). Et là, miracle, pour un même scénario d'émission et de forçage radiatif, ton Alsace est miraculeusement épargnée de la canicule ! Elle est à 10-12 °C de Tm annuelle, au lieu de plafonner à 12-14°C. Pour reprendre le mot de MiniTAX, un Alsacien optimiste va "croire" en l'oracle LMDZ tandis qu'un Alsacien pessimiste va "croire" en la pythie Arpège ! Blague à part, ce genre de projections locales repose sur une cascade d'incertitudes. Etape 1 : tu es presque sûr que ce ne sont pas les T réelles 2100, car les modèles considèrent comme neutres les postes soleil et volcan. Or, entre 2007 et 2100, il y a peu de chances que les postes radiatifs soleil+volcan soient stables. (Tu peux aussi ajouter la variabilité intrinsèque dans la balance). Ces projections, ce sont celles de l'effet anthropique sur le climat, pas celle du climat lui-même tous facteurs confondus. Etape 2 : tu n'as aucun moyen sérieux de savoir aujourd'hui le bon scénario d'émissions de gaz à effet de serre et aérosols. Il faut donc que tu regardes au minimum 11 projections correspondant aux 11 scénarios. Le plus optimiste (B1) te donnerait sans doute des variations bien moins importantes. Etape 3 : tu n'as aucun moyen de savoir lequel des 19 modèles de circulation générale (qui sont couplés avec des modèles régionaux) est meilleur que les autres. Or, ils varient encore d'un facteur 2,5 pour leur sensibilité climatique (la hausse attendue des températures de surface varie de plus du simple au double pour un même scénario). Donc, tu dois en fait regarder 19x11=209 projections pour te faire une idée de ce qui peut se passer. Etape 4 : même si tu t'astreins à cette tâche épuisante (tout en conservant la précision de l'étape n°1 en tête), les 209 résultats que tu regarderas ont de bonne chance d'être encore faux. Car plus tu te rapproches d'une condition locale (le temps moyen qu'il fera chaque année en Alsace), plus tu es sensible à la dimension chaotique des évolutions climatiques. On ne sait pas aujourd'hui quel sera le régime dominant en hiver sur l'Atlantique, donc sur la France en bonne part. On ne sait pas aujourd'hui si la circulation océanique sera affectée (GS et DNA), donc les T hivernales à nouveau. On ne sait pas aujourd'hui quelles seront les réponses du cycles hydrologique ni de la nébulosité ni des trajectoires des précipitations. On ne sait pas aujourd'hui simuler vraiment l'évolution régionae des champs de pression... Et ainsi de suite. Or, de légères modifications dans tout cela peuvent modifier ton climat local à l'arrivée. Bref, prends un dé, attribue un degré à chaque face (de 9 à 14°C), lance le dé et tu obtiendras une simulation assez crédible de la Tm alsacienne en 2100
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Ah OK. En même temps, pour faire un match genre Kasparov-Deep Blue, il faudrait quand même mesurer 365 prévisions du dinosaure et du modèle, puis faire le compte. Sinon, personne ne me réponds sur ce bouquin de Meteo France : y'a un des auteurs ici, il est trop modeste pour me donner son avis et les autres sont trop critiques pour donner le leur ??
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Voilà ce que le modèle Arpège te promet pour 2100 : Tu as ce genre de données sur : http://medias.cnrs.fr/imfrex/web/ Mais bon, la prévision climatologique locale sur 100 ans, pas mal de gens lui accordent un niveau de confiance très faible, et pas seulement des sceptiques acharnés. Un petit ralentissement du Gulf Sream et ton Alsace pourrait être finalement assez froide en hiver. Sauf erreur, cette projection est faite sur la base du scénario A2 du GIEC / IPCC, c'est-à-dire l'un des plus pessimistes après A1FI. (856 ppm de CO2 en 2100, 3731 ppb de méthane... un forçage total de 8,07 W/m2). Si tu prends le scénario le plus optimiste (B1), il faut presque diviser par deux (les forçages, pas les tempé. parce que ce n'est pas linéaire).
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Comme El Nino ne passionne plus les foules, vous pouvez continuer /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> On ne m'a quand même pas directement répondu : Meteo générale et maritime c'est bien (c'est-à-dire, c'est sur ce genre de base que vous travaillez ou c'est déjà dépassé par rapport à votre cursus de formation) ? Sinon, l'histoire du dinosaure qui casse un modèle avec un crayon, je ne saisis pas trop : il casse le modèle en faisant quelques calculs de coin de table simplifiés (parce que son expérience lui permet d'évacuer tous les calculs inutiles vu les données qu'il a sous les yeux, alors que le modèle calcule tout par principe) ?
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Frédéric, un détail : j'ai l'impression que tu réponds à quelqu'un (en début de ton post), mais dans ce cas, il vaut mieux le faire dans le fil de la discussion concernée. Si l'on ouvre un sujet par réponse, cela sera vite aussi chaotique... que la météo ! Mais je me trompe peut-être. Sinon, sur ce dernier point et plus sérieusement, je ne suis pas trop d'accord avec cette proposition : "A dire vrai, l'avenir est totalement imprévisible. La nature du climat est par définition chaotique, instable et changeante". D'abord, même si le climat est en partie imprévisible (ce que je considère comme une évidence), ce n'est pas une raison pour s'arrêter de travailler à réduire cette imprévisibilité par la science. L'homme fait cela sur tout ce qui l'entoure et depuis toujours. Et la thermodynamique est plus efficaces que les entrailles de poulet. Ensuite, le climat est par définition moins chaotique que la météo. J'écris "par définition" au sens fort, puisque le climat se définit comme une moyenne des conditions météo d'une zone donnée. Cet effet de moyenne sur le long terme a tendance à réduire les trajectoires chaotiques propres à chaque événement météo. Enfin, l'intérêt des sciences du climat depuis quelques décennies est d'avoir résolument bifurqué vers une analyse "dure" (physique) des réalités concernées, entreprise évidemment titanesque, mais à laquelle on ne saurait dénier l'ambition, le courage et l'ardeur de ses acteurs. Tu écris aussi : "Une seule chose est sûre : le statu quo est impossible, quel que soit le degré d'intervention de l'homme dans la machinerie climatique. A mes yeux, le sang-froid et l'application raisonnée du principe de précaution ( ne serait-ce que pour garder quelques réserves d'énergie fossile) est l'unique chose que nous puissions faire de toute façon, en espérant que le climat n'atteigne pas un niveau de perturbation trop déstabilisant pour nos sociétés." Sans doute, mais tout est affaire de rythme et de délai. Faire sortir 6,5-9 milliards d'humains du fossile (tu penses à cela j'imagine) en 25 ans ou 75 ans, c'est-à-dire en une ou trois générations, ce n'est pas le même enjeu, ni les mêmes sacrifices, ni les mêmes risques socio-économiques attachés à ce genre de transition. Et c'est là que le bât blesse, car l'information manque sur l'urgence climatique / énergétique de cette transition. Mais nous sommes (probablement) tous d'accord sur la tendance : la diversification des sources d'énergie est une nécessité. Même pas besoin d'invoquer le principe de précaution, le vieil adage suffit : "gouverner, c'est prévoir".
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Comment appréhender le réchauffement climatique?
charles.muller a répondu à un sujet de Run999H dans Climatologie
Une illustration de ce que disais plus haut : un habitant du Penjab aurait du mal à percevoir un lien RC et températures actuelles, vu qu'elles sont là-bas de 5 à 7°C en dessous des normales. Punjab freezes, temperatures drop to a record low Chandigarh, Jan 7. (PTI): The piercing cold froze most places in Punjab on Saturday, as minimum temperatures dropped below zero making people shiver under the severe chill. Adampur suffered the maximum onslaught of the current spell of cold wave. The minimum there plummetted to minus 3.8 degrees celsius, six degrees below the normal range. As minimum temperatures continued their downward trend at many places in the region for the fourth consecutive day, Ludhiana was the second coldest place in the State, registering a low of minus 1.4 degrees celsius, a record seven degrees below the normal range, the Meteorological Department said here. Many people in Ludhiana, Amritsar and Patiala restricted themselves indoors to remain warm. At Amritsar, the minimum touched minus 1.3 C, five below normal. Patiala had no relief either as the minimum plunged to 0.2 C, seven below normal. While most places in Punjab registered their coldest night of the season so far, Chandigarh too remained unspared from the cold spell. Chandigarh witnessed its coldest day of the season so far as minimum dropped to 0.0 degree celsius, seven below normal. Many places in Haryana were also under the influence of biting cold. Ambala registered a low of 1.4 C, six below normal. Karnal reeled under the severe cold at 2 degree celsius, five below normal while Narnaul had a low of 3 degree celsius. Meanwhile, the MET Department in Chandigarh, was at a loss to explain what was causing the mercury to drop consistently over the past few days. -
En défense de Milankovitch
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Paléoclimatologie
De manière assez étonnante, les forages semblent indiquer un surcroît de poussière en phase glaciaire (ci-dessous, courbe du bas, EPICA 2004 sur Vostok). L'explication que j'ai lue : des mers plus basses, des zones arides ou semi-arides plus nombreuses, (peut-être) plus de vent. En gros, cela concerne surtout les poussières minérales désertiques, et c'est la raison pour laquelle elles sont comptabilisées comme un forçage positif entre DMG et PI (voir le petit schéma des forçages en haut, F. Joos). Je ne sais pas si ce forçage des poussières intègre leurs effets direct (albedo) et indirects (nébulosité). Je ne sais pas non plus si les "dust" en question rassemblent toutes les sources d'aérosols mentionnées dans le graphique plus haut, car je n'ai pas trouvé d'analyse précise de leur composition. -
Comment appréhender le réchauffement climatique?
charles.muller a répondu à un sujet de Run999H dans Climatologie
Non, on ne peut pas faire de lien direct entre une tendance globale (le RC) et un événement local / ponctuel (une canicule, une saison cyclonique, un hiver chaud, etc.). Au mieux, on peut réfléchir à la manière dont le RC modifie les régimes de circulations (atmosphérique, océanique) ce qui se traduit en tendance par des anomalies de plus en plus fréquentes.Contrairement aux apparences par exemple, les hivers européens ont eu tendance être un peu plus frais ces dernières années (celui-là, c'est mal parti... mais il n'est pas fini). Il suffit de se souvenir de l'hiver dernier, en fait, avec sa fraîcheur et son enneigement remarquable. Même chose l'été : juin et juillet 2006 ont été chaud (surtout juillet, caniculaire), mais août a été frais. Ainsi, à vouloir rapporter une anomalie au RC, on court le risque d'être contredit le mois ou l'année suivante par une anomalie opposée. (Ou même par un voisin de la planète : je crois savoir que certaines zones du Canada battent en ce moment des records de froid, alors que les Etats-Unis ont chaud tout comme nous, et même plus que nous semble-t-il). Sur le Gulf Stream, on en a amplement débattu ici ou là. S'il se ralentissait, les hivers européens seraient plus froids (surtout dans le Nord). Mais il ne semble pas qu'il ralentisse, le chercheur qui avait obtenu la mesure en ce sens (Bryden) a reconnu récemment que la variabilité naturelle sur les points de mesure est trop forte pour conclure de manière claire à une tendance sur les dernières décennies. -
Limiter la hausse du niveau de la mer ?
charles.muller a répondu à un sujet de Damien49 dans Archives
Comme il n'y a pas de post dédié à la hausse du niveau des mers, je choisis celui-là pour signaler cette étude récente des GRL. L'auteur a choisi 9 séries de mesures continues en divers points du globe pour analyser le rythme de hausse. Sur cet ensemble (restreint, notons-le), il trouve que le rythme moyen est plus élevé en première partie de la période (1904-1953 : 2,03 mm/an) qu'en seconde partie (1954-2003 : 1,45 mm / an); et que la variabilité décennale est forte : maximum centré sur 1980 (5,31 mm/an), minimum sur 1964 (-1,49 mm/an). Le nombre de séries de mesure est limité, mais cela rejoint en tendance l'analyse de Jevrejeva 2006 dont j'avais parlé voici un mois ou deux. La moyenne des séries est d'ailleurs conforme aux autres estimations globale du XXe siècle : 1,74 mm/an GEOPHYSICAL RESEARCH LETTERS, VOL. 34, L01602, doi:10.1029/2006GL028492, 2007 On the decadal rates of sea level change during the twentieth century S. J. Holgate Proudman Oceanographic Laboratory, Liverpool, UK Abstract - Nine long and nearly continuous sea level records were chosen from around the world to explore rates of change in sea level for 1904–2003. These records were found to capture the variability found in a larger number of stations over the last half century studied previously. Extending the sea level record back over the entire century suggests that the high variability in the rates of sea level change observed over the past 20 years were not particularly unusual. The rate of sea level change was found to be larger in the early part of last century (2.03 ± 0.35 mm/yr 1904–1953), in comparison with the latter part (1.45 ± 0.34 mm/yr 1954–2003). The highest decadal rate of rise occurred in the decade centred on 1980 (5.31 mm/yr) with the lowest rate of rise occurring in the decade centred on 1964 (−1.49 mm/yr). Over the entire century the mean rate of change was 1.74 ± 0.16 mm/yr. -
Banquises et changements climatiques
charles.muller a répondu à un sujet de Alain Coustou dans Archives
Voilà un article récent des GRL qui complique la situation Les auteurs y évoquent une décomposition des hydrates de méthane dans la mer de Beaufort, mais ils renvoient le phénomène... au signal thermique de la transgression marine du Holocène, qui se propage encore selon eux dans les sédiments (à hauteur de 10°C). Avez-vous une idée de ces "pingo like features" dont ils parlent ? GEOPHYSICAL RESEARCH LETTERS, VOL. 34, L01603, doi:10.1029/2006GL027977, 2007 Origin of pingo-like features on the Beaufort Sea shelf and their possible relationship to decomposing methane gas hydrates Charles K. Paull, William Ussler III, Scott R. Dallimore, Steve M. Blasco, Thomas D. Lorenson, Humfrey Melling, Barbara E. Medioli, F. Mark Nixon, Fiona A. McLaughlin Abstract - The Arctic shelf is currently undergoing dramatic thermal changes caused by the continued warming associated with Holocene sea level rise. During this transgression, comparatively warm waters have flooded over cold permafrost areas of the Arctic Shelf. A thermal pulse of more than 10°C is still propagating down into the submerged sediment and may be decomposing gas hydrate as well as permafrost. A search for gas venting on the Arctic seafloor focused on pingo-like-features (PLFs) on the Beaufort Sea Shelf because they may be a direct consequence of gas hydrate decomposition at depth. Vibracores collected from eight PLFs had systematically elevated methane concentrations. ROV observations revealed streams of methane-rich gas bubbles coming from the crests of PLFs. We offer a scenario of how PLFs may be growing offshore as a result of gas pressure associated with gas hydrate decomposition. -
Banquises et changements climatiques
charles.muller a répondu à un sujet de Alain Coustou dans Archives
Je ne prendrais pas comme base la hausse des mers, parce que son rythme est discuté dans les paléoclimats. En fait, c'est encore plus simple : une superficie très large de terres a été dégelée entre 20.000 et 8.000 BP, tout le monde est d'accord là-dessus. Au mieux, on a constaté des variations de 200 à 500 ppb de CH4 étalée sur quelques siècles à millénaires, et il y a tout lieu de penser que cela provenait des tourbières en formation sur les zones dégelées (MacDonald 2006), soit une situation comparable me semble-t-il au dégel du permafrost. En l'espace de 150 ans (1750-2000), nous avons déjà eu une hausse de 1000 ppb de CH4, deux à cinq fois plus que lors de la déglaciation en dix à cinquante fois moins de temps, et cela a dû représenter qqch comme 0,1-0,5°C du réchauffement moderne en transitoire (le CH4 a une durée de vie courte comme le dit Alain, ie qu'il a déjà fait son effet en bonne part ; je monte jusqu'à 0,5°C pour prendre en compte l'effet refroidissant des aérosols, mais cela me paraît une valeur haute irréaliste vu qu'il y a aussi le soleil, la suie de carbone et les autres GES qui ont contribué au total de 0,7°C). Un autre point de comparaison : à l'optimum de Holocène, voici 8000-6000 ans BP, les températures de Sibérie étaient 2 à 9°C plus chaudes qu'aujourd'hui selon les saisons (Monserud 1998, Koshkarova 2004), avec aussi plus d'humidité et une végétation bien plus développée vers le Nord qu'aujourd'hui. On n'a pas enregistré d'emballement global pour autant. Sur cette base, quel modèle du permafrost en situation de réchauffement permet d'atteindre des émissions castastrophiques (200 à 1000 ppb en quelques années ou deux / trois décennies seulement), et quel serait de toute façon l'effet attendu sur les T surface ? -
Crise mondiale après 2015 ??
charles.muller a répondu à un sujet de florent76 dans Météo, environnement et société
Rien de vraiment pertinent sur le plan énergétique, parce que je commence seulement à creuser un peu le sujet. Quelques remarques :- l'Asie et les NPI en général seront en effet la clé de l'avenir énergétique (éventuellement climatique) du monde, se focaliser sur des réformes franco-françaises type taxe carbone est une perte de temps (disons, il vaut mieux si l'on y croit créer tout de suite un mouvement international - européen minimum - Carbon Tax, car ce n'est pas en nation isolée que cela se joue. Tant mieux si les élections permettent de faire connaître l'idée en France, mais il ne faut pas en attendre plus que cela à mon sens) ; - l'approche "énergie alternative-renouvelable" réduite aux sources classiques (éolienne, solaire, géothermie) est limitée, et ne permet de conclure qu'à la pénurie inévitable à plus ou moins long terme. Il faudrait plutôt faire un point rationnel de toutes les pistes actuelles (en énergie ou en carburant/combustible) pour voir comment elles peuvent évoluer à échelle de 10-50 ans. Si vous connaissez un livre de synthèse de ce genre (français ou anglais), la référence est bienvenue ; - je ne partage pas l'approche très négative du nucléaire (les "catastrophes" ont été rares sur 50 ans de nucléaire civil, cela a tué bien de monde que les mines de charbon n'ont tué et ne tuent encore chaque année, les surgénérateurs permettraient de dépasser les limites de réserve naturelle d'uranium, etc.). Sinon, je signale un papier sur le peak oil dans le dernier Nature (ci-dessous, début du papier, accès payant). Mais rien de bien neuf sur le fond me semble-t-il. Voici les courbes concurrentes de l'Association for the Study of Peak Oil and Gas (en rouge, PO d'ici 2010-2015) et du cabinet d'analyse CERA (Cambridge Energy Research Associates) (en bleu, PO vers 2030-2040 en forme de plateau) A minima, je constate déjà que les spécialistes ne sont pas d'accord entre eux. Je creuse donc le sujet avec mon scepticisme légendaire aussi bien sur les scénarios "catastrophe 2015" que sur les scénarios "business as usual 2035". News Nature 445, 14-17 (4 January 2007) | doi:10.1038/445014a; Published online 3 January 2007 Energy: That's oil, folks... Alexandra Witze1 1. Alexandra Witze is Nature's Chief of Correspondents, America. Optimists see oil gushing for decades; pessimists see the planet's energy future already drying up. Alexandra Witze reports. Don't say they didn't warn us. The poster for the meeting of the Association for the Study of Peak Oil and Gas in Boston this October featured American revolutionary Paul Revere on his midnight ride, bringing news of imminent calamity. Only this time it is not the British who are coming, but the end of the oil era, and with it much of western civilization. Many attendees at the meeting were people who could tell you how to stock a bunker to survive the inevitable collapse of civilization, and then opine at length about the extent and characteristics of the great tar-sand deposits of Canada. Some of them conduct a thriving mini-business in preparing for the coming apocalypse — "deal with reality or reality will deal with you", as one website claims — while scrutinizing table after table of data on world oil production. (...) -
En défense de Milankovitch
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Paléoclimatologie
En y réfléchissant à nouveau, je ne comprends pas trop comment le bilan nébulosité peut être constant entre une phase glaciaire et une phase interglaciaire. (Voir plus haut) Dans le dernier Science, M.O. Andreae essaie de faire un bilan des aérosols en situation naturelle pré-anthropique (ou pré-industrielle, mais il y a déjà les feux de forêt). Il rappelle ce schéma de synthèse de la production d'aérosols. En phase glaciaire, avec 5 °C de moins en moyenne, il y a tout lieu de penser que la production végétale et océanique est moindre. Donc qu'il y a moins de noyaux de condensation de nuage par cm3 (CCN de diamètre > à 60-90 nm). Par ailleurs, il y a également lieu de penser que l'évaporation / convection est moindre. L'un dans l'autre, commet supposer que le bilan de nébulosité est neutre à +5°C, entre 23.000 BP et 1750 AD ? Et s'il ne l'est pas, comment on le comptabilise (devrait-on en faire un forçage à part entière, pas une rétroaction, comme on le fait par exemple pour l'albedo de la végétation) ? -
Remarque, l'annonce du Met Office est la preuve qu'un modèle peut très bien s'avancer à ce genre d'exercice. J'aimerais bien que les modélisateurs prennent un peu plus de risques avec des annonces de la sorte à 1, 5, 10 15... ans. Déjà, cela ferait des objets de discussion intéressants, comme pour nos camarades météos qui analysent tout le temps les essais et erreurs des prévis. Ensuite, cela permettrait de comparer le réel et le modèle, sans doute de voir où cela cloche le plus régionalement. Quand l'équipe de Hansen s'y est avancé, cela a plutôt donné des raisons d'être optimiste vu que le réel a été moins chaud que le modèle (malgré la phase particulièrement forte de réchauffement sur la période considérée).
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Tu peux expliciter dans les grandes lignes de tels effets inattendus ?
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Pour appuyer la réserve de Minitax, les anomalies positives font de plus en plus souvent l'objet de communiqués de presse, mais quand on regarde la réalité, il est plus difficile de dégager une tendance forte à l'accélération (ou la fréquence) au sein de la dernière décennie 1997-2006. Laquelle a été certes plus chaude que la précédente (elle-même plus chaude que la précédente... depuis 1979, année où l'on parle d'un début de phase significative de réchauffement global). Mais ce réchauffement récent, on en a déjà amplement parlé, n'est sans doute pas seulement attribuable aux GES et ne peut-être pour le moment pris comme une base "certaine" du minimum de hausse décennale à attendre pour les décennies à venir. Il est intéressant de noter que pour les différents scénarios d'émission, la moyenne des modèles GIEC/IPCC 2007 est assez proche dans les trente prochaines années : anomalies de 0,6 à 0,7°C pour la moyenne 2011-2030 par rapport à la moyenne 1980-1999, soit plus de 0,2°C / décennie. C'est ensuite que cela diverge. On verra déjà si 2000-2009 remplit sa "part du contrat". Mais sur une décennie, cela ne voudra de toute façon pas dire grand chose : c'est cela qui est ennuyeux avec le climat, il faudrait sûr d'être centenaire pour prendre des paris intéressants sur des valeurs significatives
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Banquises et changements climatiques
charles.muller a répondu à un sujet de Alain Coustou dans Archives
Je ne vois pas trop pourquoi la fonte du permafrost ne serait pas un phénomène graduel. D'après l'étude récente de Walter 2006, le phénomène est déjà effectif au cours des trois dernières décennies (citation ci-après sur le budget méthane des lacs de dégel depuis 1974, en hausse selon les auteurs de 58% sur la période, de 1,4 à 3,8 Tg / an). Or, même cette estimation assez "alarmiste" (extrapolation à toute une région circumarctique depuis une seule région analysée), n'a pas empêché une décélération du taux atmosphérique global de CH4 sur la même période. Les quantités considérées restent faible par rapport au budget total CH4.Walter 2006 : In the zone of continuous permafrost, which comprises about half of arctic permafrost25, warming26 and degradation of permafrost have caused thaw lakes to grow in number and size during recent decades27. Using GIS analysis of 1974 Multispectral Scanner (MSS) and 2000 Enhanced Thematic Mapper (ETM + ) Landsat imagery, we measured a 14.7% increase in lake area (from 9.6% to 11% lakes) for a 12,000 km2 territory including our study region along the Kolyma River near Cherskii, Russia (Fig. 3). This is similar to the 12% increase in lake area observed in continuous permafrost zones of West Siberia during the same period27. Applying CH4 emission rates associated with thaw margins to areas of lake expansion based on observations of hotspot distributions (see Methods), we estimated that the 14.7% increase in lake area resulted in a 58% increase in lake CH4 emissions, or 1.4 Tg CH4 yr-1 between 1974 (2.4 Tg CH4 yr-1) and 2000 (3.8 Tg CH4 yr-1) if extrapolated regionally. Regional warming observed during the study period28 of 1974–2004 (Fig. 3) is consistent with lake expansion that contributed to rising atmospheric CH4 concentration and global temperature. This is, however, not a simple feedback loop because many processes contribute to thermokarst lake expansion and climate warming over a range of timescales. Nature 443, 71-75 (7 September 2006) | doi:10.1038/nature05040, Methane bubbling from Siberian thaw lakes as a positive feedback to climate warming Par ailleurs, sur un plan plus général, autant je me représente bien un processus de "grignottage" par les marges (avec des hivers de plus en plus doux empêchant définitivement le regel), autant j'imagine difficilement une fonte accélérée et rapide de tout le permafrost. Or, comme tu le dis, c'est une question de rythme. On a récemment commenté un rapport sur l'état mondial des forêts montrant que la situation n'est pas si noire que cela, même si les régions tropicales pauvres restent en bilan très négatif. En tout état de cause, je parle du bilan carbone de la zone concernée, ce qu'elle émet à cause du dégel et ce qu'elle recapture grâce à la terrestrialisation. J'ai déjà cité une étude (Payette 2004) sur une région canadienne à permafrost fondu au cours des cinq dernières décennies montrant un bilan carbone positif. Si l'on extrapole pour Walter 2006, pas de raison de ne pas extrapoler pour Payette 2004. Ou alors on choisit de ne retenir que les hypothèses et données ad hoc. Et inversement : il serait sans doute dommageable de prendre des mesures radicales ayant des conséquences énergétiques / économiques importantes pour les sociétés humaines sur le prétexte de risque mal estimé. Car s'il suffit d'un risque à très faible probabilité pour prendre ce genre de décision, ce n'est même plus la peine de débattre.Mais on s'éloigne du thème de ce post (sauf à accepter que le permafrost soit inclus dans le thème "banquise"). -
Pour mettre un bémol (sceptique /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> ), il ne semble pas selon les reconstructions paléo. actuelles qu'un seul siècle de la période 900-1300 (l'optimum médiéval) ait été globalement plus chaud que le XXe siècle. Il est en revanche possible, et même probable, que certaines zones aient été plus chaudes, par exemple l'Atlantique Nord et l'Europe occidentale. En fait, cela pose aussi la question des variations saisonnières et régionales du RC à venir, en terme d'adaptation. Les moyennes globales ne signifient (presque) rien pour les sociétés. Un hiver doux et pluvieux à +3°C / normale, c'est plutôt bénéfique en Hémisphère Nord (sauf pour ceux qui aiment la neige et le froid), mais pas forcément ailleurs. Des étés à +3°C en zones déjà chaudes (Méditerrannée par exemple), c'est moins plaisant comme perspective (mais peut-être plus plaisant pour un habitant d'Irlande, Scandinavie ou Sibérie). Et ainsi de suite. Toutes les régions ne seront pas égales face au RC, quelle que soit son ampleur réelle dans le siècle à venir. Si le RC se révèle assez limité, entre 0,5°C et 1,5°C global par exemple en 2100, il peut au final être plus positif que négatif pour les sociétés humaines. Et si les hypothèses hautes se révèlent exactes, cela peut être nettement plus négatif que positif.
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Banquises et changements climatiques
charles.muller a répondu à un sujet de Alain Coustou dans Archives
L'oxydation du CH4 donne en partie du CO2, moins puissant (en ES) mais plus stable (en durée de vie). Si je doute du caractère catastrophique de la fonte du permafrost, quelle que soit sa vitesse, c'est parce que les zones fondues sont vite recouvertes de végétation qui équilibre le bilan carbone (elle absorbe au maximum en phase de croissance). En outre, on a dû avoir des phases de fonte assez rapide lors de la dernière déglaciation, entre 20.000 et 10.000, là où les tourbières boréales se sont développées rapidement à mesure que les glaces se retiraient vers le Nord. Un examen des courbes CO2/CH4 doit indiquer si l'on a trouvé des pics et de combien. (On a augmenté de 1000 ppb de CH4 depuis 150 ans, ce qui est beaucoup en peu de temps, cela ne s'est pas traduit par une hausse des T fulgurante : 0,7°C en transitoire, et le CH4 fait 1/3 du forçage anthropique de la période).