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Pierre-Ernest

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Tout ce qui a été posté par Pierre-Ernest

  1. Avant de vous tirer une balle, imaginez-vous que le phénomène est connu et étudié depuis de nombreuses années : voir çà, çà, cà et ça. Le sujet a également largement été abordé sur IC.
  2. Je me contenterai de citer /index.php?s=&showtopic=22405&view=findpost&p=563911'>Minitax : " Le graphique de PE montre bien qu'il y a aucun "consensus" entre les forages de Byrd ou Camp Century et ceux de Grip ou Eurocore. Qui est en mesure de décider que Grip serait mieux que Byrd ou Dye 3 et sur quel critère ? "C'est pourtant ce qu'a décidé le GIEC, illustrant parfaitement ce que j'ai écrit, qui fait s'écrouler de rire Zazou... Et il y aurait plutôt de quoi pleurer devant une telle attitude. En tout cas, ne pas s'en alarmer, et ne pas voir qu'il s'agit d'affirmations qui n'ont plus grand chose à voir avec la science n'est pas très rassurant.
  3. Vérifications faites, il n'y a pas ou peu de relation entre l'année des publication et la dispersion des résultats. Je pense plutôt qu'il y a de fortes chances pour que les auteurs aient "choisi" les résultats conformes à leur théorie. Certains carottages donnent des résultats curieux, indépendamment de l'époque où l'analyse a été faite. Le même constat peut d'ailleurs être fait pour les résultats fournis par Keeling qui a soigneusement écarté les analyses de CO2 antérieures à ses propres mesures qui ne "cadraient" pas avec les siennes, et décalé dans le temps les résultats afin qu'il y ait une continuité (apparente) dans l'évolution du taux de CO2. D'une façon générale, il faut se souvenir, lorsqu'on analyse les gaz contenus dans les carottes glaciaires, qu'on mesure le taux de gaz contenu dans une carotte à l'instant de l'analyse, et non celui de l'atmosphère qui existait au moment où la glace s'est formée. Assimiler les 2 revient à faire une hypothèse qui peut être contestée.
  4. Le chiffre de 150 espèces qui disparaissent par jour vient des 40 000 espèces par an, qui a fait le tour des médias pendant un certain temps. L'origine de ce chiffre, bien que hors sujet, vaut le coup d'être éclaircie :À l'origine, c'est Myers qui, en 1979, a estimé à 40 000 le nombre d'espèces disparaissant chaque année. Ses arguments sont assez surprenants. Il dit, mais sans preuves, que jusqu'à 1900, la fréquence d'extinction des espèces était d'une tous les 4 ans, et que, depuis cette date, elle est d'une par an. Il cite ensuite une conférence de 1974 qui «avançait l'hypothèse» que le taux d'extinction était alors de 100 espèces par an. Ce chiffre ne concernait pas seulement les mammifères et les oiseaux, mais «toutes les espèces confondues, connues de la science ou pas» et n'était donc pas vraiment plus important. Mais l'essentiel de son argumentation tient dans les lignes suivantes : «Pourtant, même ce chiffre paraît faible... Supposons que, suite à l'intervention de l'homme (déforestation tropicale), le dernier quart de ce siècle soit témoin de l'élimination de 1 million d'espèces, ce qui est loin d'être invraisemblable, cela se traduirait, sur 25 ans, par une extinction de 40 000 espèces par an, soit de plus de 100 par jour » Voilà la théorie de Myers dans son intégralité. Si nous admettons que 1 million d'espèces disparaîtront d'ici à 25 ans, cela équivaut à 40 000 espèces disparues par an. Raisonnement tautologique par excellence : 40 000 = 40 000. On se refuse à croire que ce soit là son seul argument, mais son livre ne fournit aucune autre référence ou raisonnement. Si l'on projette qu'il y aura 1/4, 1, 100 ou 40 000 espèces disparues (suivant la dernière estimation de Myers) par an, son affirmation tombe à l'eau car elle est 40 000 fois plus grande que ses propres données et 10 000 fois supérieure au dernier taux réellement observé. Ce chiffre de 40 000 espèces disparues a pourtant été diffusé à des millions de gens dans le monde entier.
  5. En lisant un papier récent sur l'analyse des carottes glaciaires, je suis tombé (pas tout à fait) par hasard sur un graphique qui me laisse perplexe : Voici les origines des points : Cercles bleu foncé :EUROCORE Losanges bleu clair : moyennes GRIP Zone grisée :largeur = 1 écart-type pour EUROCORE et GRIP Signe plus : Lawdome (valeurs précédemment publiées) Triangles pointe en bas : Byrd Losanges : Crête Carrés : Camp Century Cercles : D57 Triangles pointe en haut :Dye 3 Triangles rouges : H15 (red triangles) (7), Etoiles violettes : Pôle sud Croix : mesures atmosphériques directe, Cap Grim J'avoue rester sceptique sur la validité des courbes présentées par le GIEC après avoir contemplé ce nuage... Pour ma part, j'aurais commenté plus prudemment : "Le protoxyde d'azote atmosphérique a évolué de façon aléatoire entre 260 et 310 ppbv entre l'an 1000 et l'année 2000, sans qu'il soit possible de déterminer une orientation quelconque tant géographique que quantitative quant à son évolution." Ou alors : "Les analyses de N2O dans les carottes glaciaires donnent des résultats dispersés qui conduisent à penser que ce type de mesure n'est pas très pertinent". Mais sûrement pas , comme le GIEC 2001 : "Les trois graphiques (ils parlent aussi du méthane et du CO2, NDLT) montrent les effets d"une augmentation importante et croissante des émissions anthropiques durant l'ère Industrielle". (L'ére Industrielle, c'est entre 1750 et 2000, voir le graphique) Et je m'étonne que des "milliers de chercheurs qualifiés" acceptent ce type d'affirmation sans sourciller...
  6. Je n'ai pas disparu, et je ne suis pas tout à fait d'accord. Je pense que l'Internet permet d'avoir accès à peu près aux mêmes données que celles qui sont accessibles à la plupart des scientifiques qui travaillent sur le sujet. Pour ma part, je travaille toujours sur les données ASCII ou les bases de données préformatées fournies par les organismes scientifiques avec leur logiciel de manipulation. Lorsque ces données sont payantes (c'est rare) je paye. Lorsque j'ai besoin d'une thèse non publiée sur l'Internet, je la demande à l'Université concernée. La plupart du temps, on me l'envoie gratuitement. Les bases de données américaines sont aussi très attentives à la fournitures des informations. Il m'arrive de téléphoner à leur "support service" pour "mendier" des données ou des papiers payants. Je suis en général reçu par des personnes charmantes qui me les envoient aussi (par Internet) gratuitement. Toutes ces données me permettent de travailler certes plus lentement, mais aussi bien que la plupart des thésards. Concernant la discussion sur ce site, je suis souvent étonné et peiné d'être ressenti par beaucoup de "non-sceptiques" comme un interlocuteur non valable et traité avec une certaine hauteur compte tenu de mes idées sceptiques. Çà me fait quelquefois sourire tout seul compte tenu de mes compétences réelles, car toute modestie mise à part, si je ne suis pas climatologue et ne revendique pas de l'être, je pense sincèrement que je pourrais probablement apprendre un certain nombre de choses à un certain nombre d'interlocuteurs de ce forum, y compris dans leur domaine précis de compétence. J'ai vu et appris beaucoup de choses au cours de ma carrière, et je revendique une très bonne faculté de mémorisation. Cependant, l'attitude de certains interlocuteurs est quelquefois blessante et surtout lassante. En tous cas, çà explique ma non-participation.
  7. Petites nuances (mais importantes) :1) d'après le DOE le pic pétrolier n'est pas imminent : il se situe à 2026, 2037 ou 2047 suivant les différentes hypothèses de croissance. 2) La production de pétrole synthétique via le charbon n'est pas du tout désastreuse : le charbon brûlé en excédent n'est pas perdu, mais utilisé pour produire de l'énergie électrique qui, autrement, aurait été produite en brûlant du pétrole.
  8. Les amis, avant de vous embarquer dans des élucubrations plus ou moins scientifiques, il faut regarder les choses en perspective. Qu'est-ce qu'une (ou plusieurs) fusée peut donc "balancer" dans l'atmosphère question soufre (çà me fait souffrir de lire souffre) ? 10 tonnes ? cent tonnes ? mille tonnes ? dix mille tonnes ? cent mille tonnes ? En tout cas, rien qui puisse changer le temps en quoi que ce soit. Un volcan, c'est gros. Une (ou plusieurs) fusées, c'est vraiment tout petit. On ne compare pas ce qui n'est pas comparable.
  9. J'espère que cette "découverte" t'apprendra au moins 2 choses : 1) on peut très bien avoir des opinions complètement différentes sans pour autant faire une "mauvaise" traduction ou une traduction tendancieuse. Je pense l'avoir prouvé. 2) il ne faut pas juger les écrits en se fondant sur la signature. Loin de moi tout jugement ; cependant, j'ai plusieurs fois remarqué que tu lisais très vite (et même un peu trop vite) ce qui était écrit. Tu apparais certainement très honnête intellectuellement, et c'est une grande qualité. Si j'avais juste un conseil à te donner (mais je n'ai aucune qualité pour le faire) je te dirais simplement : fais plus attention aux nuances...
  10. Si tu ne le crois pas, vérifie auprès de Thibault de Garidel ou de Gavin Schmidt... Il y a aussi d'autres sites...
  11. Le traducteur te remercie de cet hommage... Pierre Allemand
  12. Je suppose qu'ils parlent de la moyenne 2005. Sinon, aucun point inférieur à la moyenne des points, c'est curieux...
  13. Des chercheurs de l'Université d'Alabama à Huntsville ont analysé 6 années de données satellitaires (précipitations, températures de surface de la mer et de l'air, couverture nuageuse haute et basse, énergie solaire réfléchie et énergie infra-rouge s'échappant vers l'espace). Au lieu d'observer l'effet de feedback fortement positif attendu des modèles climatiques, ils ont constaté un feedback fortement négatif. Au-dessus des tropiques, le réchauffement de l'atmosphère provoque une diminution des cirrus, ce qui a pour effet d'augmenter le pourcentage d'infra-rouges renvoyés dans l'espace. L'effet est important. D'après Roy Spencer, l'un des chercheurs, il serait de l'ordre de 75 % (blog résumant le communiqué) ce qui réduirait d'autant le réchauffement global prévu par les modèles climatiques. Cet effet d'iris avait été prévu par Richard Lindzen en 2001, mais fortement combattu par les alarmistes qui reprochaient à Lindzen le nombre insuffisant d'observations prises en compte. Ces observations, si elles sont confirmées, remettent complètement en cause les prévisions des modèles climatiques qui ont tous besoin de ce feedback positif pour assurer les élévation de température qu'ils prédisent. Il sera intéressant de lire le commentaire qui ne tardera pas, de Gavin Schmidt à ce sujet.
  14. On constate en faisant des mesures que le taux de CO2 atmosphérique augmente. C'est donc que l'évacuation océanique thermohaline est insuffisante pour compenser cette augmentation. Mon module de calcul consiste à appliquer strictement les règles électrochimiques de base exposées en détail dans cette note. Ce sont des règles de base qui n'ont rien de sophistiqué. Le module consiste a reporter ces équations dans un programme de calcul. Maintenant, une petite remarque de principe : les mesures expérimentales de taux de radio-isotopes ne donnent que des taux de radioactivité. Pas des températures. Pour arriver aux températures, il faut faire des hypothèses qui peuvent s'avérer fausses, comme toutes les hypothèses. (Je ne dis pas çà pour remettre en causes les mesures en question. C'est juste une question de principe).
  15. Attention au raisonnement tautologique : C'est la mesure du deltaC13 qui a permis, avec un certain nombre d'hypothèses, de déterminer les flux océaniques (Keeling et al. 1989, Tans et al. 1990, Ciais et al. 1993). Il est donc assez normal que l'utilisation de ces flux dans un calcul redonne le deltaC13 et les hypothèses de départ . Mais la robustesse de la démonstration est nulle...
  16. Je suis sûr que nous tomberons d'accord si je dis simplement : "L'augmentation du taux de CO2 provoque une augmentation de température (conjecture du GIEC) et une augmentation de la capacité d'absorption par l'océan (loi de Henry). L'augmentation de température entraîne une diminution de la capacité d'absorption par l'océan. Cependant, cette diminution est plus faible, en valeur absolue, que l'augmentation entraînée par l'augmentation du taux de CO2 atmosphérique, du moins tant que la sensibilité climatique est inférieure à 17°C. Le bilan est donc une augmentation. Il s'en suit qu'a une augmentation de température provoquée par une augmentation du taux de CO2, correspond une augmentation de la capacité d'absorption de l'océan, tant que la sensibilité climatique est inférieure à 17°C". OK ?
  17. C'est exactement ce que je voulais dire : si le problème se situait du coté de l'atmosphère, on devrait observer un gradient de concentration. Or, compte tenu de la vitesse de convection et de mélange, il n'y en a pas. C'est donc que le problème se situe dans l'eau. J'ai mal utilisé le terme "dissolution", j'aurais dû dire "les opérations du coté de l'atmosphère".
  18. Pour ma part, je suis entièrement d'accord. D'autre part (mais c'est aussi ma part /public/style_emoticons/'>http://forums.infoclimat.fr/public/style_emoticons/default/original.gif) je considère aussi au vu des chiffres, que le delta de CO2 en fonction du delta des SST est trop faible pour expliquer, à lui seul, l'augmentation du taux de CO2 (il est de 17, il faudrait qu'il soit de 130). Donc, pour répondre à la /index.php?showtopic=21815&view=findpost&p=543263'>question de Sirius la réponse est : " non, je ne crois pas que la variation des SST puisse expliquer l'augmentation du taux de CO2 atmosphérique depuis le début de l'ère industrielle".
  19. Mon récipient n'est ni ouvert ni fermé : je cite des chiffres, comme on citerait des solubilités. Je ne fais pas "l'expérience". Entre parenthèses, le système mer + atmosphère n'est pas fermé : il y a aussi une sortie possible et pratiquement infinie pour le CO2 vers les couches profondes. Maintenant, si nous nous plaçons dans les conditions réelles (ce qui est assez invraisemblable, on parle de 4,5 °C de variation...) n'oublions pas que nous parlons des couches marines situées au-dessus de la thermocline. Les couches profondes ne sont pas concernées immédiatement par une variation de pression partielle ou de température. Le dégazage ou l'absorption sont donc limités à cette zone. Encore une fois, j'ai cité des chiffres, je n'ai pas cité un processus. Le processus, s'il faut en décrire un, serait une augmentation lente du CO2 de 360 à 760 ppm. En conséquence, la température s'élève (c'est ce que dit le GIEC) de 4,5 °C. Je ne m'intéresse pas à ce que devient le CO2. Les 360 ppm et 15°C sont un état initial. Les 760 ppm et 19,5°C sont un état final. Un point, c'est tout. Si je ne fais seulement monter la température, la quantité de CO2 sous toutes ses formes (CIT) en équilibre avec la même pression partielle de CO2 dans la phase gazeuse diminue. (donc la capacité) diminue, je suis bien d'accord. Mais, si l'augmentation de température est elle-même provoquée par une augmentation du taux de CO2 (sensibilité climatique) alors, la capacité d'absorption de l'eau de mer augmente, à cause de la loi de Henry. Il se trouve, d'après des calculs simples, que cette augmentation de capacité dépasse la diminution provoquée par l'augmentation de température. Si l'augmentation de température est provoquée par une augmentation du taux de CO2, et jusqu'à une sensibilité climatique de l'ordre de 17 °C, alors la quantité de CO2 absorbable par l'eau augmente aussi. Je n'y peux rien : c'est le résultat d'un calcul, et donc juste une constatation. Çà ne devrait pas poser de problème métaphysique...
  20. C'est incompréhensible seulement si on lit trop vite : Augmenter la capacité d'absorption lorsque la [CO2] est elle-même plus élevée, et précisément parce qu'elle est plus élevée ne signifie pas que le taux atmosphérique diminue, mais signifie simplement que l'océan absorbe plus de CO2 lorsque le taux atmosphérique augmente, et ce, malgré l'augmentation de température concomitante. Çà me paraissait clair...
  21. Je n'ai pas été assez clair. 1) Lorsque je double la pression partielle (de CO2 de 380 à 760 ppm), à 15°C (en gardant constante la pression totale, à 1 bar), je passe de 2055 µmole/kg de carbone inorganique total (CIT = CO2 + CO3-- + HCO3-) dans l'eau, à 2137 µmole/kg. OK ? 2) Lorsque je suis à la pression partielle de 760 ppm et que je monte la température du total (à pression constante) jusqu'à 32,8°C, le CIT qui était à 2137 passe à 2055 µmole/kg. Toujours OK ? 3) c'est donc que la division par 2 de la [CO2] (de 760 à 380 ppm) a le même effet sur le CIT qu'une augmentation de température de 15 à 32.8 °C. Toujours OK ? 4) Considérons maintenant l'hypothèse classique de l'augmentation de température liée à l'augmentation du taux de CO2. On admet généralement une sensibilité climatique (augmentation de la température provoquée par le doublement du taux de CO2) de 1,8 à 4,5 °C (dernière conjecture du GIEC). cela signifie, en prenant la branche haute de la fourchette, que la température sera de 19,5 °C (15 + 4,5) lorsque le taux de CO2 aura doublé. Quelle sera alors la capacité d'absorption de l'océan, exprimée par le CIT ? Réponse : supérieure à 2055 (1), puisqu'on a vu que pour que celle-ci descende à 2055, il fallait que la température monte à 31,8 °C. 5) Conclusion : l'augmentation de température provoquée par une augmentation du taux de CO2 est plus que compensée par l'augmentation de la capacité d'absorption de la mer provoquée par cette même augmentation. Elle augmente donc bien avec la température (parce qu'elle est liée, c'est l'hypothèse des réchauffagistes, à une augmentation du taux atmosphérique de CO2). Est-ce plus clair ? (1) exactement égale à 2117 µmole/kg d'après mon module. (2) L'expérience de labo que tu suggères devrait se faire à pression constante
  22. La comparaison des données montre, d'une façon encore plus flagrante, l'importance de la température de surface de la mer sur la variation du taux de CO2, par rapport à la production annuelle de CO2 par les combustibles fossiles : Voici les courbes superposées de variation du taux de CO2 atmosphérique et de production de CO2 par les combustibles fossiles (source : DOE) Les courbes parlent d'elles-mêmes : la seule corrélation entre les deux est leur orientation (croissante). Le coefficient de corrélation confirme l'impression : il est de 0,284. Voici maintenant la même courbe de CO2, superposée avec la courbe des moyennes pondérées de SST : La corrélation est frappante. Le coefficient de corrélation atteint cette fois 0,503. Il n'y a pas photo : les variations du taux atmosphérique de CO2 sont bien étroitement corrélées aux variations de température de surface de la mer, et peu corrélées avec la production de CO2 d'origine fossile. Du moins dans l'intervalle de temps considéré.
  23. Je me permets d'apporter une "consolidation" à tes chiffres : D'après mon module (Copin-Montégut et algorithme de Bryden) voici les chiffres précis : Sensibilité CO2 (ppm/°C) en fonction de la température pour différentes pCO2 - Salinité : 35 ---------------------------------------------------------------------------------------------- pCO2:--275--285---295---305---315---325---335---345---355----365---375---385---395 t °C 10,0 12,75 13,19 13,64 14,08 14,52 14,96 15,40 15,83 16,27 16,70 17,13 17,56 17,99 10,5 12,71 13,16 13,60 14,04 14,48 14,92 15,36 15,79 16,22 16,66 17,09 17,51 17,94 11,0 12,68 13,12 13,56 14,00 14,44 14,88 15,31 15,75 16,18 16,61 17,04 17,47 17,89 11,5 12,64 13,08 13,52 13,96 14,40 14,84 15,27 15,70 16,14 16,57 17,00 17,42 17,85 12,0 12,60 13,05 13,49 13,92 14,36 14,80 15,23 15,66 16,09 16,52 16,95 17,38 17,80 12,5 12,57 13,01 13,45 13,88 14,32 14,76 15,19 15,62 16,05 16,48 16,91 17,33 17,75 13,0 12,53 12,97 13,41 13,85 14,28 14,71 15,15 15,58 16,01 16,43 16,86 17,28 17,71 13,5 12,50 12,93 13,37 13,81 14,24 14,67 15,10 15,53 15,96 16,39 16,82 17,24 17,66 14,0 12,46 12,90 13,33 13,77 14,20 14,63 15,06 15,49 15,92 16,35 16,77 17,19 17,61 14,5 12,42 12,86 13,30 13,73 14,16 14,59 15,02 15,45 15,88 16,30 16,73 17,15 17,57 15,0 12,39 12,82 13,26 13,69 14,12 14,55 14,98 15,41 15,83 16,26 16,68 17,10 17,52 15,5 12,35 12,79 13,22 13,65 14,08 14,51 14,94 15,36 15,79 16,21 16,64 17,06 17,48 16,0 12,32 12,75 13,18 13,61 14,04 14,47 14,90 15,32 15,75 16,17 16,59 17,01 17,43 16,5 12,28 12,71 13,14 13,57 14,00 14,43 14,86 15,28 15,70 16,13 16,55 16,96 17,38 17,0 12,25 12,68 13,11 13,54 13,96 14,39 14,81 15,24 15,66 16,08 16,50 16,92 17,34 17,5 12,21 12,64 13,07 13,50 13,92 14,35 14,77 15,20 15,62 16,04 16,46 16,87 17,29 18,0 12,18 12,60 13,03 13,46 13,88 14,31 14,73 15,15 15,57 15,99 16,41 16,83 17,24 18,5 12,14 12,57 13,00 13,42 13,85 14,27 14,69 15,11 15,53 15,95 16,37 16,78 17,20 19,0 12,11 12,53 12,96 13,38 13,81 14,23 14,65 15,07 15,49 15,91 16,32 16,74 17,15 19,5 12,07 12,50 12,92 13,34 13,77 14,19 14,61 15,03 15,45 15,86 16,28 16,69 17,10 20,0 12,04 12,46 12,88 13,31 13,73 14,15 14,57 14,99 15,40 15,82 16,23 16,65 17,06 La sensibilité CO2 actuelle est donc d'à peu près 17 (et non pas 13). Elle est assez fortement dépendante de la pCO2. Naturellement, ces chiffres ne prennent pas en compte la sensibilité climatique qui relie (pour les tenant du réchauffement GES) le taux de CO2 et la température, ce qui conduit, comme je l'ai expliqué il y a quelques jours, à un chiffre totalement différent : (par exemple, si on admet qu'un doublement de [CO2] conduit à une augmentation de température de 3 °C, cela fait 380 ppm pour 3 °C, soit 126 ppm/°C). Il s'agit cependant de chiffres théoriques. On constate en réalité : - que l'équilibre met un certain temps à s'établir. - qu'on observe souvent un sursaturation nette des couches marines supérieures. Cette sursaturation est, semble-t-il, due à l'augmentation de solubilité du CO2, très importante lorsqu'on descend vers les couches plus profondes. La mer constitue un réservoir énorme de CO2, Les couches profondes sont capables de garder en solution des quantités beaucoup plus grandes de CO2 que ce que n'indique les valeurs ci-dessus correspondant à un équilibre de surface. A titre d'exemple, la solubilité du CO2 à 1000 m de profondeur est 33 fois plus forte qu'à la surface (référence). A cette profondeur, il n'y a pas d'équilibre entre l'atmosphère et la phase liquide, puisque les molécules de CO2 dissoutes ne "voient" jamais la surface. La capacité de stockage de l'océan est donc, en pratique, beaucoup plus grande que les 50 X indiquées dans l'article de base de ce fil. (En fait, l'examen du profil moyen du [CO2] en fonction de la température montre une diminution, puis une stabilisation vers les couches profondes). "L'évacuation" du CO2 vers les couches profondes est essentiellement assurée par la circulation thermohaline. Or, la vitesse de celle-ci (ou plutôt la combinaison de la vitesse de dissolution et de la vitesse d'évacuation) est expérimentalement trop faible pour évacuer la totalité du CO2. L'augmentation du taux de CO2 atmosphérique provoque une augmentation proportionnelle du taux de CO2 dissous dans l'eau de mer (loi de Henry). Malheureusement, le taux de CO2 contenu dans l'eau sous toutes ses formes ioniques qu'on désigne sous le nom de "carbone minéral total" et qui est finalement la valeur qui nous intéresse, n'augmente pas du tout proportionnellement (loi de Revelle). A titre d'exemple, (toujours à l'aide de mon module de calcul) un doublement du taux de CO2 atmosphérique actuel (passant de 380 à 760 ppm) augmente bien le CO2 dissout qui passe de 14,2 à 28,5. Mais le carbone minéral total qui est la somme de toutes les formes de CO2 dans la solution passe, lui, de 2055 à 2137 (tout est exprimé en µmole / kg), soit une augmentation d'efficacité de seulement 4 % environ. Cette perte apparente d'efficacité est exprimée par le facteur de Revelle. Globalement cependant, l'augmentation de température conduit à des résultats d'avantage soumis à la loi de Henry qu'à la diminution de la solubilité. Il faut en effet augmenter la température de 15 à 31,8 °C pour retrouver la même valeur de carbone minéral total dissout (2055 µmole/kg) après doublement de la [CO2] atmosphérique. Donc, à l'équilibre, et contrairement à ce qui est souvent affirmé, une augmentation de température a pour conséquence une augmentation du taux global de dissolution du CO2 dans l'eau de mer.
  24. Pourrais-tu préciser ce que tu entends par "ccion" et par "AN" ?
  25. Le rapport est évidemment à inverser ([Volume du réservoir] / [Volume du mouvement]). L'équation aux dimensions vérifié qu'il a la dimension d'un temps, donc on peut l'exprimer par "temps de " quelque chose. Pour une discussion de ces questions, on peut lire avec intérêt cette référence (IAEA, Vienne) Retenons-en quelques points importants : L'échange de CO2 entre l'atmosphère et les autres réservoirs est de 25 % par an (p 75). C'est énorme L'échange Nord - Sud n'est pas instantané, mais a une durée estimée à 1,5 an (p 75) Les incertitudes sur les flux restent très importantes (p 77) La "preuve par les isotopes" n'est pas aussi claire qu'on voudrait bien le dire (p 81). Ce sont des experts de l'analyse isotopique qui le disent
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