Arkus

Espérons que ça bouge cet hiver quand même, la Garonne toulousaine n'a plus connu de crue à 1000 m3/s depuis janvier 2022, soit 3 ans et 9 mois, c'est un record depuis le début de la série en 1910. Le précédent était de 3 ans et 4 mois en 1945-1948.

Je regardais les cumuls de pluie à long terme sur le secteur des Corbières, autant le Roussillon a réussi à retrouver une pluviométrie plus normale cette année, autant côté Aude ça à l'air de ne toujours pas être sorti de cette sécheresse pluri-annuelle. Il y a encore des déficits de l'ordre de 40% sur l'année glissante écoulée, sans pour l'instant de porte de sortie dans les prévisions des prochains jours.

On n'est pas dans le même monde 😅 21.6 mm sur l'épisode 23.2 mm pour octobre 408.5 mm pour l'année Quelques photos de la Garonne à Portet prises cet après-midi, qui vont bien trancher avec ce qui a été posté plus haut. On reste au niveau d'étiage estival un peu en dessous des 50 m3/s. Et pour l'instant avec le flux de SO pas de nouvelles pluies en vue, à part peut-être des débordements d'Espagne qui alimenteraient les têtes de bassin. D'ailleurs il y a finalement encore des records en course dans les Pyrénées pour une plus faible pluvio d'octobre (Luchon par exemple à 11.9 mm ce soir pour un record bas à 23.2 mm).

C'était pas plutôt décembre 2021 l'alerte rouge ? Avec déjà une première salve fin novembre. J'ai moins de souvenirs de novembre 2022, mais en regardant les archives il y a bien eu un épisode à la fin du mois, plus modeste quand même. On verra bien ce que nous réserve cette saison, rien n'est écrit en effet. Pour l'instant on a encore le temps avant d'être réellement en retard. C'est juste qu'on a raté l'apéritif.

La transition hivernale en altitude commence à se faire un peu attendre, contrairement aux autres massifs de France (y compris les Vosges). Pourtant les températures n'ont pas été exagérément douces pour la saison ces dernières semaines, mais c'est plutôt le manque de pluviométrie qui est en cause. Sur le couple septembre-octobre, il y a pour l'instant plus de 50% de déficit généralisés à l'ensemble de la chaîne. Du coup la neige est absente ou très discrète même à haute altitude. Pour l'instant l'enneigement de cette première partie d'automne est un des plus faibles de la série sur les nivôses auto, même si jusque là on n'a écoulé que la période "bonus". Historiquement le vrai début d'enneigement n'est pas avant novembre. Au passage, le déficit pluvio est également présent depuis le début de l'année avec de l'ordre de 20 à 30% manquants sur presque l'ensemble de la chaîne. Nouveau saupoudrage à attendre la nuit prochaine, autour de 5 cm au dessus de 2500 m, peut-être 10 cm localement, mais ensuite iso 0° vissé à 3000 m jusqu'à perpète. Ça va rester dénudé encore un moment.

Bilan de l'épisode, de dimanche à hier (avec en général quelques heures manquantes en fin de nuit dans les dernières données horaires) : finalement ce n'est pas un dégradé NO -> SE mais carrément Nord -> Sud. Le NE du Lot explose les 100 mm, la limite des 50 mm est grosso-modo sur une ligne Mont-de-Marsan - Albi, et l'iso 20 mm passe sur Toulouse. Dans le massif des Pyrénées on a même quelques stations sous les 10 mm. Sans les pluies du week-end à venir, on pouvait envisager des records de basse pluvio pour un mois d'octobre. La Garonne a Toulouse a fini par réagir minusculement avec un pic à 60 m3/s aujourd'hui 😆

L'année 1984, elle a un sacré problème sur le plan des Txx à Paris : - Avril (largement) plus haute que mai - Septembre plus haute qu'août - Novembre plus haute qu'octobre 🙃

Ça y est le débit du Célé bagnacois (60 m3/s) dépasse celui de la Garonne toulousaine (45 m3/s), et encore on triche car il doit y avoir les derniers m3 du soutien d'étiage qui finissent de descendre !

On est d'accord, mais je serais curieux de connaître la limite actuelle de la zone de fructification. Si ça donne à Grenoble, ça doit être le cas aussi à Lyon, tant qu'il n'y a pas de trop forte vague de froid ...

Cela fait plusieurs années que je vois de belles productions de fruits dans des oliviers plantés en pleine terre comme arbres d'ornement dans mon quartier de Toulouse. On n'est pas plus au nord que Nyons, mais bon ...

On déboucherait potentiellement sur une Txx de novembre supérieure à la Txx d'octobre, ce qui n'est pas courant (arrivé 4 fois à Montsouris : en 1881, 1899, 1974, 1984)

À ce stade je crois qu’on peut parler de flop pour les Landes et la Gironde, où les cumuls sur 24h peinent à dépasser les 20 mm hors d’une petite bande sur le Médoc, alors que sur cette période de nombreuses modélisations voyaient des pointes à plus de 100 mm. Plus à l’est, les averses ont commencé à atteindre le piémont dès cette nuit, c’est un début, avant le balayage de demain. À Toulouse le cumul de l’épisode monte doucement, 13.4 mm pour le moment, tout juste assez pour franchir les 400 mm depuis le 1er janvier !

Temps bien différent du nord de la région ici, avec de larges éclaircies qui font s’envoler la température à 23.5°C, assez au delà de la prévi, avec même un humidex à plus de 27 ! Au pied des Pyrénées les 25°C sont carrément dépassés. En revanche un vent d’ouest soutenu s’est levé.

L'anomalie 91-20 la plus haute sur cette période est le 4 octobre avec un peu plus de 1.1°C. La série étant interrompue aujourd'hui avec 2.8°C d'anomalie, elle totalise une durée de 29 jours consécutifs à moins de 1.2°C d'anomalie, du 21 septembre au 19 octobre. Pour trouver une période plus longue du même type, il suffit effectivement de remonter à l'année dernière, 35 jours du 14 mai au 17 juin. Il y a eu 3 périodes de plus de 30 jours ces 10 dernières années : Sauf que si on remonte plus en arrière, on voit bien à quelle point cette durée était peu significative dans le passé : Au passage, sur la période actuelle il n'y a que quelques jours fin septembre de vraiment frais, le reste est proche de la moyenne 91-20, si bien que l'anomalie moyenne sur ces 29 jours n'est pas très basse. Bien moins notable que l'anomalie sur 3 jours du 23 au 25 septembre, elle même vite dépassée dès qu'on remonte un poil en arrière, comme je l'avais montré en page précédente. C'est effectivement le cas sur une norme extrapolée pour 2025, et donc très réchauffée, où le 4 octobre passe tout juste en léger négatif, ce qui donne 29 jours consécutifs en déficit :

Crois-le ou pas, mais je le vois depuis la fenêtre du bureau celui-là, j'ai juste à lever les yeux au dessus de l'écran, les jours de bonne visi. Sa résistance m'intrigue tellement qu'à un moment je me demandais si c'était vraiment de la neige ! Edit : Excellente visi entre les averses ce matin, il n’y a rien de visible à l’oeil nu sur le Crabère, alors que le blanc resplendit au soleil sur l’Aneto !

La situation commence à être bien calée, si bien que la médiane de l'ensemble Arome montre clairement un maximum entre Arcachon et Bordeaux à plus de 80 mm : Par contre si on va voir du côté des valeurs extrêmes, il y a quelques scénarios très forts qui sont notablement plus au sud, plutôt vers les Landes. On a, en particulier, la perturbation 6 où c'est le craquage complet avec un pixel à plus de 300 mm du côté de Mimizan

Situation à surveiller en effet. Pour avoir une idée, j'ai fait un récap des records pluvio sur Bordeaux et le département de la Gironde, en octobre, et sur l'année complète. 3 critères : Sur 24h glissantes, mais les données de remontent en général qu'au début des années 90, donc historique seulement partiel Sur 1 jour climato 6h-6h UTC, ce qui veut effectivement dire qu'il y a pu avoir des valeurs plus élevées sur 24h glissantes Sur 2 jours climato, ce qui donne une borne supérieure des valeurs possibles de records sur 24h glissantes, sur la période où il n'y a pas de relevés horaires Mérignac Agglo Bordelaise Gironde Octobre 24h glissantes Cumul (mm) 60.4 60.4 110.4 Date 2000-10-11 2000-10-11 1991-10-16 Station - BORDEAUX-MERIGNAC PAUILLAC-SUD 1 jour climato Cumul (mm) 62.0 67.0 109.2 Date 1991-10-15 1919-10-01 1991-10-15 Station - BORDEAUX_OBSERVATOIRE PAUILLAC-SUD 2 jours climato Cumul (mm) 89.8 120.0 133.6 Date 1991-10-15 1919-10-02 1961-10-18 Station - BORDEAUX_OBSERVATOIRE ARCACHON Toutes dates 24h glissantes Cumul (mm) 91.6 91.6 123.1 Date 1999-09-21 1999-09-21 2020-05-11 Station - BORDEAUX-MERIGNAC BELIN BELIET 1 jour climato Cumul (mm) 87.6 164.0 164.0 Date 1992-08-08 1948-01-09 1948-01-09 Station - BORDEAUX_OBSERVATOIRE BORDEAUX_OBSERVATOIRE 2 jours climato Cumul (mm) 144.6 167.2 181.1 Date 1992-08-09 1948-01-09 1972-08-14 Station - BORDEAUX_OBSERVATOIRE AMBES Aussi, on peut attirer l'attention sur le risque convectif avec des valeurs de CAPE assez conséquentes pour une telle synoptique sur les côtes girondines demain soir, autour de 1000 J/kg sur Arome. Cette instabilité sera associée à des cisaillements assez marqués y compris en basses couches, induisant un risque de phénomène tourbillonnaires, comme on a pu le voir de manière exceptionnellement dramatique aujourd'hui en IDF.

Ça va être compliqué pour ton secteur. 😕 La séquence pluvieuse de cette 3 décade d'octobre s'annonce encore une fois sous le signe du dégradé NO - SE : pendant que le nord de la région va connaître des séquences diluviennes, ce sera un régime assez sec côté Pyrénées Centrales, Ariège, et à fortiori vers l'Aude et PO. Le soutien d'étiage de la Garonne est toujours en route, alors que le bassin amont de Toulouse ne devrait voir que des cumuls assez limités. Déjà aujourd'hui on le voit bien avec Toulouse à la limite, les cumuls des dernières 24h sur l'agglo allant de 5.4 mm à Blagnac à 0 à Muret (à voir si le pluvio n'est pas bouché, mais pour l'instant c'est plausible, la lame d'eau étant à 1 mm seulement).

Merci pour toutes vos photos ! Rencontre bien sympa encore une fois, comité relativement petit cette fois entre les dispos et les aléas de dernière minute (j'espère que ça va mieux !). On notera l'utilisation optimale des moyens de transport avec seulement 2 voitures sur place pour 7 participants 😛 Et surtout la palme revient à @guilamus arrivé en vélo depuis Cahors, et qui repartait sur Condom directement après ! Comme cela se voit sur les photos, le village est très pittoresque et animé, il vaut le détour, contrairement à ce que sa localisation pourrait laisser penser, entre autoroute et centrale nucléaire ! Et météo absolument au top, on ne pouvait avoir mieux.

Il me semble que c'est ce qu'on observe déjà en périphérie : avec le retrait de la banquise de plus en plus au nord, il n'y a plus de thermostat estival et cela laisse place à un réchauffement marqué de la mer et des îles qui s'y trouvent. Si on prend l'île de de Vize dans l'Arctique russe, et le Svalbard, les moyennes estivales se sont réchauffées respectivement de 2 et 3°C déjà, et plus récemment sur les 5 dernières années, on observe des anomalies mensuelles qui s'emballent avec des anomalies au-delà de +6°C par rapport à la moyenne ancienne : En principe, c'est le destin qui attend des zones de plus en plus centrales du bassin au fur et à mesure de la contraction de l'englacement ...

Dans l'idée, il y aura au moins 1 convoi en voiture à l'aller, ou 2 ? Retour en voiture ou train en fonction de l'aller, oui ça n'aide pas beaucoup 😁 L'avantage c'est que la gare n'est pas loin (6 km), ça peut autoriser plusieurs AR, même si c'est moins pratique. Après si ça risque de coincer sur place je peux prendre ma voiture, je préférais juste optimiser. Côté Dordogne j'ai l'impression vu la carte que vous pourriez aussi faire un covoit à 3 sur une bonne partie du trajet ?

A mon avis, Mantet remporte le titre haut la main étant donné que son seul accès carrossable se fait par un col à 1760 m d'altitude, le bas de la vallée étant fermé par une gorge infranchissable. C'est un peu la définition de l'isolement. De mon côté hier, tour au Pic Saillant, piton calcaire qui domine la vallée de la Garonne à sa sortie du val d'Aran. C'est un sommet qui a une belle allure avec ses barres et ses dentelles rocheuses, assez unique dans ce secteur des Pyrénées, qui évoque un peu ce qu'on peut trouver côté Préalpes dans le Vercors ou le massif de la Chartreuse. J'ai fait pour la première fois la montée par le sud, qui est justement celle qui offre les plus belles vues sur ce flanc escarpé, bien que l'itinéraire en lui-même ne présente pas de difficulté notable. Les couleurs sont effectivement bien avancées, elles ont atteint leur maximum à la limite haute de la forêt. Au sommet quelques nuages accrochaient au coucher de soleil, amenant une petite brise humide dans une sensation quand même assez fraîche. Retour à la frontale par le Col de Caube, avec beaucoup d'animation : plusieurs troupeaux d'isards aperçus, brame du cerf plein pot (vu aucun cependant), quelques renards, hulottes, ...

C'est du matos vénérable dans tous les sens du terme. 😄 Il était de très bonne qualité, mais a clairement fait son temps. J'adore voyager dedans, mais il faut être réalistes. Quand on prend cette ligne on est propulsé 40 à 50 ans en arrière ! Et c'est malheureusement un symptôme criant de la centralisation du pays, en particulier en matière de transport publics. Le délaissement de cette ligne, pour la seule raison qu'elle ne dessert pas la capitale, est assez honteux. Je veux dire, on ne parle pas d'une petite ligne locale du fin fond du Massif Central (et encore, même eux sont en droit d'avoir un certain niveau de service adapté à la demande). Ici on parle d'une ligne qui relie au bas mot 3 des 6 plus grandes villes de France, pour un total de 3.5 Mhab. Si on rajoute Montpellier, Nîmes, et les villes moyennes du parcours, on arrive à 5 Mhab, soit quasiment la moitié de l'agglo parisienne. Et on pourrait même estimer que la liaison mériterait d'être directe jusqu'à Nice, ce qui rajoute environ 2 Mhab. Et pour desservir tout ce monde, on a un intercités tombant en morceaux, une régularité catastrophique, la petite portion à grande vitesse entre Marseille et Montpellier n'est même pas exploitée, et entre Bordeaux et Montpellier, aucun aménagement n'a vu le jour depuis des décennies. Pas même une petite portion à 200 km/h sur ligne classique, sur laquelle les corails se régaleraient. J'imagine que cela va évoluer avec la nouvelle ligne Bordeaux-Toulouse, mais ce n'est pas pour tout de suite. Entre temps il y aura les nouvelles rames, mais je ne sais pas ce qu'on va vraiment y gagner. 😁 Bref, désolé pour le HS ! Pour revenir à la météo, journée de transition moyennement nuageuse après le gris dominant d'hier, et avant l'été indien du week-end ! Curieux de voir ce que va donner la pluvio d'octobre vu comme on est partis.

Pour le retour, il y a des TER directs depuis Valence, donc ça peut se faire.

Toujours bon pour moi ! Il faudra voir si on s'organise un départ groupé depuis Toulouse.