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A nouveau des chaleurs records en Sibérie, cette fois ci c'est pour la vallée de l'Ienisseï avec 36.4°c hier à Bor (ancien record absolu 36.1°c le 15/07/1999). De plus c'est une chaleur très humide avec des td entre 21°c et 22°c durant les heures les plus chaudes.
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Résumé du mois de juin à Trondheim / Vaernes. Chaud devant !
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Non je voulais parler des TN > 30°c, merci c'est corrigé.
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Suivi du temps au Saguenay, Québec (Canada)
mottoth a répondu à un sujet de Manou Québec dans Amérique du Nord
Pour votre secteur vous le savez c'est la station de Roberval que je suis, voici son bilan pour juin avec cet épisode de fortes chaleur autour du 20 qui se démarque. Mais il y a aussi quelques autres petits trucs à remarquer: - les forts contrastes thermiques avec un début de mois froid et une dernière gelée le 2 avec deux semaines de retard sur la date moyenne constatée depuis 2000. - le bel orage du 22, avec 43mm en peu de temps et de fortes rafales. - les incendies avec des reports inhabituel de fumée le 20. -
Cette canicule avec 7 jours de tx>30°c est probablement l'une des plus longues de l'histoire de Montréal, et c'est d'autant plus remarquable que ce début d'été en fanfare survient seulement deux ans après la canicule de début juillet 2018. A noter aussi pour ce mois de juin 2020: la tnn de 2.8°c le 1er est la plus basse tn en juin de ma période d'étude, c'est à dire depuis au moins 2000. Ce mois de juin a continué sur la lancée de mai avec de forts contrastes, on ne s'ennuie pas au Quebec en ce moment !
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Voici un résumé de la saison chaude et du début de la saison des pluies à Ouaga, une bonne occasion de se re-familiariser avec ce climat qui vu de France semble parfois un peu extra-terrestre ! Mars est vraiment le mois de transition entre "l'hiver" dominé par une chaleur sèche et supportable et la saison chaude où le vent de mousson (de sud-ouest) devient majoritaire. On y trouve les dernières nuits plutôt fraiches, et aussi les premiers jours de très forte chaleur. L'ambiance reste assez poussiéreuse sous l’harmattan. Avril et mai sont infernaux, avec des Tn > 30°c récurrentes et une hygrométrie souvent sensible. Les premiers orages de la saison n'apportent pas toujours de répit, notamment cette année où Ouaga a semble-t-il été bien évité par les noyaux pluvieux, avec un cumul fortement déficitaire en mai. Les tx évoluent souvent entre 41°c et 42°c, mais dépassent difficilement les 43°c: le record absolu de 44.2°c du 17 avril n'a probablement pas amélioré l'ancien d'une grande marge mais dans ces climats tropicaux aux extrêmes très réguliers quelques dixièmes de gagné c'est énorme. Après un mois de mai très chaud, juin a calmé le jeu mais garde une anomalie de t° positive. Les premiers vrais grains orageux ont été au rendez-vous, mais sans plus. Remarquez comme chaque averse vraiment pluvieuse fait du bien, avec des tn qui passent enfin (et parfois largement) sous les 25°c. Le bilan à peu près normal de juin peut néanmoins soulever des inquiétudes quand à la poursuite de la saison de pluies, avec cette dernière décade complètement sèche et encore bien chaude (et le retour de tx records début juillet, cf le post de @Youri du 2 juillet).
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Entre deux radiosondages (dont celui du soir à 22h loc à 21°c et quelque) la T850 aurait atteint 22°c durant la journée du record.
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J'ai répondu dans la secteur est-europe du forum. Voici un complément avec Omsk, incluse dans cette anomalie fraiche centré un peu à l'est de l'Oural en juin: Pour la Sibérie dans son ensemble, voilà une carte bien parlante: Là encore le rouge semble l'avoir emporté sur le bleu, notamment au niveau de l'intensité. J'ai posté hier les résumés impressionnants de Verkhoyansk et Khatanga, en pleine zones rouges foncées voire marron. Voici quelques autres lieux, on commence par Olenyok: ce mois de juin est le 3e plus chaud depuis 2000, derrière 2019 et 2018 !!! (2018 étant le plus chaud des mois de juin depuis l'ouverture de cette station). A Zhigansk et Tompo, ce mois a été chaud mais sans atteindre les anomalies ni les valeurs observées à Verkhoyansk: le bassin de la Yana, isolé par les Monts de Verkhoyansk et les Monts Cherski, semble vraiment avoir concentré la chaleur plus qu'ailleurs. J'écrivais il y a quelques semaines que les bassins de la Yana (Verkhoyansk) ou de Oymyakon sont bien isolés les unes des autres par le relief, leur donnant une certaine "indépendance": démonstration ici avec un mois de juin beau mais pas vraiment remarquablement chaud à Oymyakon, alors que Verkhoyansk a battu tous les records: Plus on se rapproche de l'arctique, plus les anomalies sont énormes. C'est cependant pas très évident à Tiksi, où les brises de mer glaciales donnent le change avec un enchainement chaotique de coup de chaud / coups de froids en fonction du vent: Mais dès que l'on s'éloigne de la mer c'est du délire. Ici à Chokurdah c'est évidemment le mois de juin le plus chaud de l'histoire de cette station: Plus vers l'est en Chukotka la chaleur fut un peu moins forte mais néanmoins exceptionnelle: Moi de juin le plus chaud de l'histoire de la station de Zyryanka, cependant on reste loin du record absolu (36.8°c en juillet 2014): Paradoxalement une zone à forte anomalies négatives se détache aussi, vers le cours inférieur de l'Amour. Ainsi Osipenko a connu son mois de juin le plus frais depuis au moins 2000, et la aussi la loi de série fais rage car il suit 2018 et 2019 eux aussi très frais (2e et 3e place depuis 2000): Anomalie du même genre à Nikolaievsk sur Amour: Enfin vous avez pu voir des pictos fumée ça et là sur certains résumés, voici un article sur les incendies de forêt en Sibérie avec une situation déjà comparable à l'année dernière: https://watchers.news/2020/07/01/wildfires-in-siberia-increase-five-fold-amid-unprecedented-heatwave/ On y apprend aussi que le record de 38.0°c à Verkhoyansk a été vérifié (et donc validé définitivement) par la météo russe le 30 juin.
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Voici une carte pour juin 2020: Fraicheur vers l'Oural, chaleur dans l'ouest et le sud de la Russie d'Europe; globalement la chaleur semble l'avoir emporté en Russie d'Europe. Dans le nord est et vers l'Oural, ça donne ça (rappel: anomalies calculées par rapport à la climato 2000-2020 ) : Soit une deuxième quinzaine bien automnale après un début de l'été en fanfare. Le blocage responsable de la chaleur scandinave a dirigé sur son flanc est un bout de vortex polaire sur cette région. Assez frais un peu plus au sud, toujours vers l'Oural: Plus à l'ouest on l'a vu sur la carte d'anomalie, la chaleur l'a emporté: Une fin de printemps très arrosée à Moscou, le mois de mai ayant recueilli de son côté plus de 300% de la normale de RR: Au sud de la Russie, chaleur dominante, avec par exemple un mois de juin digne d'un mois d'aout à Astrakhan:
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Vite fait, avant de partir au boulot, voici deux premiers résumés de juin 2020 pour deux localités iconiques de ce fil: Khantanga, "par 72°N": Verkhoyansk: j'ai inclus mai qui n'a pas été loin de battre le record de chaleur (tx > 25°c) la plus précoce (toujours tenu par le 23/05/1983 avec 25.9°c), et qui a offert une dernière neige bien tardive le 28/05. La deuxième quinzaine de juin est sans précédent dans la climato de cette région, il faut le dire. Et en plus de la chaleur, 450h de soleil, ça en jette ! Il y a probablement encore plus à dire sur ce mois de juin à priori aussi exceptionnel que ceux qui ont précédé en Sibérie cette année (et en Russie toute entière), je posterai probablement un complément demain.
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En fait c'est déprimant, beaucoup de fiches sibériennes postées il y a seulement deux mois ont déjà besoin d'une MAJ !
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La station de Malye Karmakuly est très touchée par la bora de nouvelle Zemble, la fiche que j'en avais faite est toujours ici.
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Je n'ai pas fait de fiche sur Pevek car les données synoptiques ne sont dispo que depuis courant 2012, dans cette zone la fiche la plus proche est celle de Chersky, à 380kms environ. J'ai un peu regardé les données quotidiennes de Pevek dispo depuis mi-2012, les épisodes de vent forts sont peu nombreux durant l'hiver, d'ailleurs la valeur de vent moyen donnée par pogodaiklimat est d'environ 3m/s (10.8km/h) en hiver, ce qui est un peu plus que Chersky (8km/h), comparable à Chokurdakh (11 km/h), mais nettement moins que Tiksi (20km/h en décembre et janvier) ou n'importe quelle station de l'arctique russe (avec communément entre 20 et 25km/h de vent moyen dans ces zones). Donc la plupart du temps le vent n'est pas un gros problème, en tout cas pas le danger décrit dans la vidéo, au coeur de l'hiver on peut connaitre plusieurs semaines sans connaitre de rafales excédant les 60km/h. C'est donc en décalant un peu ma période de recherche que je suis enfin tombé sur les tempêtes relatées dans la vidéo: elles se produisent plutôt au printemps, à partir de mi-mars, et en effet avec des valeurs qui excèdent 130kmh/ en rafales pratiquement chaque année (180km/h en 2020, 122km/h en 2019, 144km/h en 2018, 137km/h en 2017, 130km/h en 2016, 155km/h en 2015, 162km/h en 2014, 148km/h en 2013). Ces terribles tempêtes se produisent aussi en automne / début d'hiver: 144km/h en 2012 (7 tempêtes en 20 jours !), 130km/h en 2013, 133km/h en 2014, rien en 2015, 130km/h en 2016, 158km/h en 2017, rien en 2018, 144km/h en 2019. Elles sont moins régulières en automne: certaines années restent calmes (2015, 2018), d'autres enchainent les tempêtes comme 2012. On n'a retrouvé de telles tempêtes qu'à Tiksi durant notre traversée de la Sibérie en avril et mai dernier, où elles sont plus fréquentes. Le relief est a peu près le même pour les villes côtières de Pevek ou Tiksi, à savoir des collines au sud de la ville qui ajoutent un effet venturi à des vents déjà bien excités par la superposition d'un courant thermique continent -> mer et du vent synoptique tempétueux à l'approche d'une dépression par l'ouest.
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Moi j'aime les deux types de tourisme: - le tourisme "voyage" ou "aventure" où l'on pourrait classer les iles Kouriles, le Kamtchatka et en fait n'importe quel lieu de Siberie couvert ces derniers mois ici; l'ai écumé les Andes, je suis parti au Ladakh, en Mongolie... donc les grands espaces et la rudesse de la nature j'en ai un peu vu, ça m'attire énormément, et cela reste mes plus grands souvenirs de voyage. - le tourisme "farniente" ou "plage/festif": j'en ai fait aussi, mais jamais dans des villes-resort bondées comme Cancun, Miami ou Surfer's Paradise (Australie)... Ah ça non, pas question en effet ! Mais se retrouver avec sa chérie ou en bande de pote (ou les deux !) dans des petits bungalows au bord d'une plage déserte de Thaïlande j'ai apprécié aussi, et même sur une durée assez longue. Vivre lentement, au rythme de l'ile, regarder le couché du soleil en buvant une bière bien froide dans un hamac, se faire la pêche du jour au bbq... (- bon y'a un troisième type de tourisme, que j’appellerais le tourisme culturel et/ou "urbain" - genre un weekend à Londres -, j'aime aussi mais c'est pas le sujet !) Et même le climat tropical me plait dans le contexte des vacances; je ne pourrais probablement jamais vraiment apprécier y vivre mais j'aime la claque de chaleur moite que tu te prends en sortant de l'avion. Le première nuit tu prend une chambre avec la clim pour y aller en douceur, et au bout de deux jour cette chaleur lourde est apprivoisée et tu te contente d'un ventilateur dans ton bungalow. Mais bien sur l'ennui météo doit très vite arriver.
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La prévis quotidienne semble mission impossible pour ce qui est des précipitations, c'est tellement aléatoire chez vous. D'ailleurs, en zone tropicale, la prévis saisonnière est parfois mieux maitrisée que la prévis météo pure.
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Il plaisante
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#677. Weno. Nous faisons aujourd'hui étape dans les Etats fédérés de Micronésie, un état indépendant du Pacifique Nord. Weno n'en est pas la capitale, mais deuxième ile la plus peuplée (14 000h) et elle se trouve à peu près au centre géographique de cette fédération. Majuro est à 2135kms, Jayapura 1670kms. La fédération de Micronésie s'étend sur 2800kms d'est en ouest le long des iles Carolines. Weno est dans le lagon de Chuuk, dans l'Etat du même nom qui est l'un des quatre membres de la fédération. Le lagon de Chuuk mesure 66kms dans sa plus grande dimension, et englobe quelques dizaines d'iles dont celle de Weno qui culmine à 370m d’altitude. La station étudiée est sur l'aéroport, à la pointe nord ouest de l'ile, qui mesure 8.5kms dans sa plus grande longueur. Vue vers le sud est: Nous sommes à la même latitude que Majuro, et toujours au milieu de l'océan, donc le climat est très similaire: c'est un climat équatorial hyper océanique très, très humide. Encore plus humide que Majuro (3.2m de pluie par an) avec plus de 3.7m de RR annuelles ! L'année est ici aussi découpée de deux saisons: - la saison des alizés, de décembre à mai, avec un relatif creux de précipitations et des amplitudes thermiques diurnes minimales (environ 4.5°c) du fait du vent constant de nord-est. - la saison du pot au noir, de juillet à octobre, au plus près ou sous la convergence intertropicale, avec un vent moins fort et qui s'inverse même temporairement au sud-ouest. Les amplitudes thermiques diurnes sont un peu plus fortes (environ 5.5°c ) en raison du vent plus faible et des averses plus fréquentes qui refroidissent l'air ambiant. Cette saison est propice aux développements d'ondes qui dégénèrent de temps en temps en typhons, et l'ile de Weno a subi quelques tempêtes tropicales bien formées durant ma période d'étude. - juin et novembre sont des mois de transition entre ces deux régimes. Les roses des vents confirment bien ces deux régimes de vents qui ponctuent l'année, avec l'alizé roi en "hiver" et le vent qui s'inverse au sud-ouest en "été" lorsque la convergence intertropicale passe au nord de l'ile. Cette station souffre du même problème qui beaucoup d'autres en zone tropicale: les cirrus prennent une importance démesurée dans l'évaluation de la nébulosité, et le temps présent est souvent bien plus agréable et lumineux que ce que laissent penser les reports de l'état du ciel. Voici un exemple de saison des alizés, de janvier à mars. Vent constant, averses fréquentes... c'est assez monotone. Les tn évoluent en fonction de la violence des précipitations, on peut avoir autour de 27°c lors d'une journée sans pluie à 23°c voire moins sous les pluies les plus intenses. Voici maintenant un exemple de saison sous la convergence intertropicale, de juillet à septembre. L'évolution du vent reflète des passages de cette convergence: on retrouve temporairement l'alizé de nord-est lorsque la convergence est plus au sud, le vent bascule au sud ouest lorsqu'elle est plus au nord, et il devient vraiment faible et variable lorsque la zone de pot-au-noir est pile sur les Carolines. BONUS: le typhon Chataan fin juin/début juillet 2002. Au début une simple dépression tropicale qui s'est formée sur place durant les dernier jours de juin (avec déjà 265mm de RR du 27/06 au 30/06), il se renforça en tempête tropicale début juillet (avec un record de 506mm/24h glissantes à Weno) puis fut officiellement déclaré typhon le 3 juillet à 18hTU en s'éloignant de Weno. J'ai trouvé deux autres tempêtes majeures pour l'ile sur ma période d'étude, le typhon Pongsona encore en 2002 (le 6/12), et le super-typhon Maysak le 29/03/2015 (pression min 977 hPa !). Voilà, c'est tout pour aujourd'hui et pour la Micronésie. Je vous laisse avec quelques photos de la région du lagon de Chuuk:
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Saison cyclonique 2020 Atlantique Nord
mottoth a répondu à un sujet de cyco dans Suivi des Phénomènes Cycloniques
Je trouve ça incroyable qu'un système tropical se développe au point d'être nommé (Dolly) par presque 40°N. -
Si, il a fallu attendre que le weekend passe mais désormais ce record semble validé par l'organisme russe.
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Si j'ai bien compris ce 38°c serais confirmé par l'observateur lui même en poste à Verkhoyansk, avec comme "preuve" une capture d'écran d'un dialogue sur le messenger/facebook russe (vk.com) où celui-ci confirme l'observation. La T850 aurait atteint 22°c, entre les 19°c du radiosondage de 0hTU (10h locale) et les 21.2°c de celui de 12h TU (22h locale).
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La tx de 38.0°c d'hier commence à être reprise par certains médias, mais j'aimerais bien une confirmation officielle que je n'ai pas encore trouvé.
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Je suis allé voir pour vous les METARs de Sept ile, car en effet les données d'EC semblaient suspectes de prime abord. METAR CYZV 181900Z 17005KT 130V210 30SM SCT100 SCT150 BKN250 28/13 A2970 RMK CU4AC1CI3 AC TR SLP061 DENSITY ALT 2000FT= METAR CYZV 182000Z CCA 30016G27KT 190V320 30SM BKN100 BKN180 BKN250 32/12 A2969 RMK CU5AC1CI2 AC TR SLP054 DENSITY ALT 2400FT= METAR CYZV 182100Z 31013G23KT 270V330 30SM SCT110TCU BKN160 BKN250 37/13 A2969 RMK TCU4AC1CI2 SLP055 DENSITY ALT 3000FT= SPECI CYZV 182132Z CCA /////KT 20SM SHRA SCT100TCU BKN250 37/ A2970 RMK TCU4CI3 WSHFT PRESRR SLP058 DENSITY ALT 3000FT= SPECI CYZV 182141Z 01015G33KT 30SM SCT110TCU BKN160 BKN250 26/17 A2971 RMK TCU3AC2CI2 SLP062 DENSITY ALT 1800FT= METAR CYZV 182200Z 35007KT 30SM FEW050 SCT110TCU BKN160 BKN250 27/17 A2971 RMK CU1TCU2AC2CI2 VIS LWER E-SE TS OBS E-SE SLP063 DENSITY ALT 1900FT= On a tout d'une bascule de vent de terre qui donna un bond rapide de la t°: 28°c à 19hTU sous une faible brise de mer (170°, plein sud), puis 32°c à 20hTU sous un vent de NNO turbulent (300°, rafales à 27 noeuds), puis 37°c (arrondis) à 21hTU sous ce même vent. Cette valeur arrondie de 37°c est confirmée à 21h32 dans un SPECI qui signale une détérioration du temps (le début d'une averse). Neuf minutes plus tard à 21h41 un autre SPECI signale que l'averse est terminée, celle ci a donné une baisse de 11°c de la t° qui retrouve un niveau similaire à celui d'avant la bascule en vent de terre. Notez aussi le bond de Td consécutif à l'averse, de 12°c ou 13°c à 17°c. J'ai mis en évidence l'évaluation de la Density Altitude, qui indique au pilote l'écart de densité de l'atmosphère au niveau du sol par rapport à l'atmosphère standard: plus il fait chaud plus cet écart est important. A 19hTu par une chaleur modérée de 28°c la densité de l'air sur terrain de Sept Ile était équivalente à celle rencontrée à 2000 pieds d'altitude en atmosphère standard. Sous le coup de chaleur furtif à presque 37°c cette valeur bondi à 3000 pieds, puis elle redescend à 1800 pieds après l'averse qui mis fin aux fortes chaleurs. Ce paramètre propre à la météo aéronautique est en tout cas très bien corrélé au coup de chaleur reporté. Enfin on a ce SPECI de 21h32TU qui répète le report d'une t° proche de 37°c après l'observation de 21h. Il ne semble pas qu'il y est eu de bête erreur de dizaine sur la t° d'un relevé, puisque tout concorde semble cohérent dans ces relevés, avec au moins une demi-heure à 37°c. De plus Baie Comeau sur la même rive à connu aussi 36°c, comme Manou l'a indiqué. Enfin des t° de 36°c on en a déjà connu bien plus au nord vers Goose Bay. Donc en rassemblant tous ces élément ce nouveau record pour Sept Iles me semble fortement plausible. EDIT: et on trouve la confirmation dans la presse, avec les commentaires d'un météorologue d'EC.
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C'est sur ça vaut pas les iles Kouriles !
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Les photos des stations MF sur Infoclimat
mottoth a répondu à un sujet de Sebaas dans Vie du site Infoclimat
Voici comment je rajoute une entrée à mon fond de carte. Je ne me souvient plus de la procédure pour créer le fond de carte, mais il est facile de trouver de l'aide sur internet pour cela. Nous allons rajouter la dernière fiche postée il y a quelques minutes, Majuro. Une fois loggé aux services Google voici à quoi ressemble la carte. Saisir dans la barre de recherche les coordonnées les plus précises possible du nouveau marqueur: La carte se recentre au bon endroit. Cliquer sur ajouter un repère. Cliquer sur la point souhaité (= sur le marqueur vert) pour ajouter le marqueur et ouvrir cette boite de dialogue: Renseigner la boite de dialogue: renommer le marqueur, et ajouter l'URL du post sur le forum: L'URL doit être de cette forme, avec le bon numéro de page (176) et l'id du message (3259725): https://forums.infoclimat.fr/f/topic/12481-climats-du-monde/?page=176#comment-3259725 Le marqueur est maintenant créé, avec l'URL transformée automatiquement en lien cliquable. Il apparait en bas de la liste de nos marqueurs: Déplacer le jusqu'à l'emplacement souhaité dans la liste (drag n drop): Cliquer sur aperçu pour quitter ouvrir un nouvel onglet avec la visualisation de la carte en mode public (celui que vous avez l'habitude de voir). Voici le résultat, cliquer sur le lien en description pour vérifier son bon fonctionnement, retourner en mode édition si besoin pour corriger le lien. Pour poster la carte sur le forum il faut en faire une saisie d'écran, l'insérer en image, sélectionner l'image puis cliquer sur l’icône lien de l'éditeur de message: insérer alors le lien direct vers la carte google maps. Ce lien ressemble à cela: https://drive.google.com/open?id=1KOwbKHVZSTfofAwlvAOqVABe727zGjaI&usp=sharing Voici, c'est tout. Une fois que l'on a son fond de carte cela prend deux ou trois minutes pour ajouter un marqueur, ce qui est rapide en soit mais devient rapidement assez fastidieux lorsqu'on en a des centaines à faire. Il m'a fallu trois ou quatre semaines pour remplir ce fond de carte avant de le partager ici en septembre 2018 lorsque j'ai décidé d'utiliser ce système. -
#676. Majuro. Majuro est un atoll de la république des iles Marshall, il lui sert de capitale et regroupe 28 000 des 58 000 habitants de ce petit Etat indépendant de Micronésie, dans le Pacifique nord. Nous sommes ici à peu près à mi-chemin entre Hawaii et la Papouasie. La Micronésie est cet ensemble d'archipel, d'Etats et de dépendances Etat-Uniennes qui s'étend vers le nord-ouest jusqu'aux iles Marianne (où l'on trouve Guam, l'une des future étape de ce voyage). Wallis est à 2630kms, Honolulu 3670kms, Jayapura 3580kms. Pas de carte altimétrique aujourd'hui, qui n'aurait aucun intérêt puisque l'altitude max sur l'atoll de Majuro n'est que de 3m. Voici donc une carte des iles qui composent cette république, l'un des pays au monde le plus menacé par la hausse du niveau des océans. L'atoll n'est évidemment qu'une fine bande de terre qui sépare l'océan du lagon, il mesure tout de même 40kms dans sa plus grande dimension. Le principal centre urbain est à la pointe est, il est constitué des communes de Delap, Uliga et Djarrit mais Google Earth préfère bizarrement afficher "Rita" plutôt que l'un de ces trois noms. La station étudiée est sur l'aéroport, à 13kms de la pointe est. L'eau est partout (vue vers l'est en direction de la pointe est, avec l'aéroport visible au loin): Avec toute cette eau et à cette latitude (7°N) voici un exemple parfais de climat équatorial hyperocéanique pur. Les températures et l'hygrométrie sont d'une régularité (et d'une monotonie) parfaite, avec une amplitude annuelle absolue d'à peine 9°c en moyenne (23°c à 32°c) !!! Les seules variations saisonnières nettement observables sont celles du vent: - de décembre à mai c'est un alizé bien établi en provenance de l'ENE. - de juillet à novembre le vent faiblit et devient plus variable en raison de la remontée de la ZCIT dans cette zone océanique: nous nous trouvons alors dans ce qu'on appelle le "pot au noir". Cette deuxième période favorise un maximum de précipitations annuel qui culmine de septembre à novembre. A l'inverse en début d'année, sous l'alizé nord-pacifique, les locaux parlent d'une "saison sèche" alors qu'on quand même encore 200mm mensuels: si cela n'a aucun sens au point de vue climatologique d'évoquer une saison sèche, en revanche cela s'explique par les contraintes locale d'approvisionnement en eau potable. On ne peut compter en effet uniquement sur l'eau de pluie, stockée dans des réservoirs pas si grands vu le manque de place sur les atolls; et une semaine sans pluie suffit à mettre tout le système sous stress. Le climat parait très gris à cause de l'omniprésence des cirrus qui techniquement contraint les observateurs à reporter la plupart du temps un ciel quasiment couvert, un écueil souvent remarqué en zone tropicale. Mais les vieilles normales d'ensoleillement 1961-1990 rassurent avec 2600h annuelles, même si ce chiffre est probablement à minorer - ces mesures ont été faites par les USA et à cette période il semble que leur matos exagérait assez nettement les valeurs d'insolation. Nous retrouvons l'alizé parfait d'ENE sur les roses des vents de décembre à juin, puis c'est un peu plus partagé de aout à octobre durant la période de "pot au noir": l'alizé reste dominant mais il prend parfois une composante sud voire se renverse même complètement à l'ouest. En septembre les renversement temporaires de l'alizé donnent un temps très pluvieux, et donc humide et moins chaud. C'est un parfait "climat d'atoll", avec peu de variation diurnes. Voici un exemple de creux pluviométrique en début d'année, sous l'alizé. C'est donc hyper-monotone niveau températures, seuls les tn semblent varier un peu plus: elles se maintiennent généralement autour de 27°c en l'absence de pluie, mais baissent autour de 24°c à 25°c sous les plus fortes averses. Les tx se stabilisent autour de 30°c avec une régularité parfaite, sauf si la pluie persiste une bonne partie de la journée. Les averses sont essentiellement diurnes, sauf les systèmes les plus costauds qui déversent assez régulièrement entre 50mm et 100mm en quelques heures. Autour du 6 février on a une rare incursion d'air subtropical un peu plus sec, mais généralement le Td se maintient à des niveaux typiquement tropicaux, soit environ 24°c. Voici maintenant le maximum pluvieux, de septembre à novembre. Les faiblesses de l'alizé sont manifestes, avec donc des journées sous un vent de sud ou d'ouest. Ces journées sont souvent ponctuées par des précipitations plus fortes. D'une manière générale le vent moins fort favorise une plus grande stationnarité des systèmes pluvio-orageux, d'où les lames d'eau plus importantes. Nous sommes trop près de l'équateur pour connaitre des cyclones, en revanche les ondes tropicales qui naissent ici (les fameux 'invest' des bulletins de météo tropicale) peuvent dégénérer en typhon et aller dévaster les Philippines ou Taïwan sept ou dix jours plus tard. La variabilité inter-annuelle est vraiment faible, même en pluviométrie: par exemple je n'ai aucun mois avec plus de 615mm de pluie. Mais elle semble assez bien corrélée à l'ENSO (finalement l'équateur est assez proche). Voici donc un exemple de Niña, qui semble apporter ici de la "fraicheur" et des RR excédentaires. Cet exemple de 2010 est celui où j'ai noté les plus fortes anomalies thermiques négatives (-0.7°c !!!) de la période d'étude, et cela coïncide avec la plus forte niña depuis 2000 (indice ONI à -1.7). En enfin un exemple qui a suivi le niño puissant mais bizarre de 2015/2016: nous sommes à la fin de l'année 2016 avec les plus fortes anomalies thermiques positives de ma période d'étude (+0.9°c, Whoa !), bien en décalage avec le max de l'indice ONI (+2.6 fin 2015/début 2016). Le niño semble apporter plus de chaleur ici et également des conditions plus sèches, avec la seule vraie période sèche début 2016 justement (seulement 28mm en janvier !!!). Voilà, pour finir malgré toute cette pluie (3.2m annuels !) les iles Marshall ont un petit air de paradis évident, avec tout de même pas mal de soleil et des plages qui n'ont pas encore été envahies par le tourisme de masse. Voici donc quelques photos pour terminer en beauté - garanties sans bidons rouillés !