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@Thotor76 La theta-E tient compte de la température et de l'humidité (c'est une variable qui reflète l'énergie contenue dans l'air grosso modo). Prenons deux masses d'air à la même température : si l'une est plus humide, elle aura une theta-E plus élevée. Reprenons l'exemple que tu montres, et comparons T (la température vraie) et theta-E au même niveau (850 mb). Le gradient isobare de T le plus fort se situe bien entre la Manche et l'Irlande, où circule le front froid. La température T au nord de la France est peu différente de celle en Manche. Et pourtant, la theta-E est très élevée entre Manche et Angleterre ! Pourquoi ? Car la masse d'air le long et juste à l'avant du front froid est beaucoup plus humide. Ce que tend à confirmer le champ d'eau précipitable. Ainsi, un fort gradient de theta-E ne signifie pas forcément qu'il y a un fort gradient de température, car ce gradient de theta-E peut être un gradient d'humidité.
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Je pense que tu fais erreur. D'abord, je dirais que tu as fait une coupe SE -> NO. Il y a bien un front froid qui s'identifie à la zone de fort gradient de theta-E plus à l'ouest (sur le Royaume-Uni). En coupe NO -> SE à travers le front, voici ce que çà donne :
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Rapport de mélange sur émagramme
Cers a répondu à un sujet de Seb31_73 dans Questions - réponses sur la météo
Hum, c'est la pression en ordonnée. Surtout, r < 1 g/kg à des températures aussi basses que celles rencontrées dans la haute troposphère, donc je te laisse conclure. -
Taux d humidité et brouillard
Cers a répondu à un sujet de baro54 dans Questions - réponses sur la météo
L'air humide est un mélange d'air sec (diazote, dioxygène, ...) et de vapeur d'eau. La pression atmosphérique p qu'on peut mesurer est la somme de la pression exercée par l'air sec et de la pression exercée par la vapeur d'eau e (loi de Dalton). Au niveau moyen de la mer, p ~ p0 = 1000 hPa en ordre de grandeur. La pression de vapeur saturante dépend de la température T, c'est une fonction croissante non linéaire de T. A saturation, la pression de vapeur d'eau est égale à la pression de vapeur saturante, et RH = 100 %. Si l'air est saturé à 0 °C par exemple, e = 6.1 hPa = 610 Pa (on remarque que e << p). La concentration de vapeur d'eau rhô_v est déterminée à partir de l'équation d'état pour la vapeur d'eau, indépendamment de l'air sec, soit : e = rhô_v * R_v * T, d'où on déduit rhô_v = 610 / (461.5 * 273.15) = 0,0048 kg/m3 = 4,8 g/m3 à 0 °C. A 30 °C, à saturation, la concentration de vapeur d'eau serait de 31 g/m3 environ. Ainsi, dans des conditions de pression et température rencontrées naturellement dans la troposphère, e << p, et la concentration de vapeur d'eau reste bien inférieure à la masse volumique de l'air (~ 1 kg/m3). A la pression atmosphérique standard et à 100 °C (point d'ébullition), la concentration de vapeur d'eau peut atteindre rhô_v = 1013*10^2 / (461.5 * 373.15) = 0,6 kg/m3 ! C'est ce qu'on peut rencontrer à l'interface entre une casserole d'eau bouillante et l'air par exemple. Si e = p, la pression de l'air sec est nulle. Il faut bien comprendre que les transferts de molécules d'eau entre les phases liquide et vapeur sont pratiquement indépendants de la présence d'air sec, et que c'est en quelque sorte un abus de langage de parler d'air saturé (même si on en fait pratiquement tous usage en météo). Si on met dans une cuve fermée de l'eau liquide et de l'air sec (dépourvu de vapeur d'eau initialement) maintenue à la température T, l'eau va s'évaporer, la pression de vapeur va augmenter et s'ajouter à la pression de l'air sec. A l'équilibre, la pression de vapeur d'eau sera égale à la pression de vapeur saturante pour la température T. -
Taux d humidité et brouillard
Cers a répondu à un sujet de baro54 dans Questions - réponses sur la météo
Peut-être que la sonde est mal calibrée/étalonnée, ou que simplement l'intervalle de mesure pour l'instrument va jusqu'à 90 % (auquel cas même si l'air est saturé, il n'affichera jamais 100 %) ? Seuls les instruments de meilleure qualité permettent de mesurer l'humidité relative dans des environnements proches de la saturation ou saturés, avec une incertitude relativement faible. L'air est saturé (par rapport à l'eau liquide) lorsque l'humidité relative atteint 100 %. Comme le souligne meteomettra, le diagramme est juste tronqué, une HR de 100 % à une température supérieure à 25 °C est tout à fait possible. Humidité spécifique = masse de vapeur d'eau par unité de masse d'air, sur le diagramme exprimée en g/kg d'air sec (en météo c'est le rapport de mélange qui s'exprime ainsi). Humidité relative = rapport entre l'humidité spécifique effective et l'humidité spécifique saturante donnée par la courbe rouge (fonction croissante de la température). Les courbes obliques en brun donnent l'enthalpie massique de l'air (la quantité d'énergie par unité de masse d'air sec), choisie conventionnellement à 0 pour l'air sec à la température de 0 °C. L'enthalpie sèche est donc ici la chaleur massique de l'air sec multipliée par la température en °C. A +10 °C par exemple pour de l'air sec, on lit h = 10 kJ/kg (c'est aussi l'énergie nécessaire pour chauffer l'air de 0 à 10 °C). L'enthalpie de l'air humide tient compte en plus de la chaleur sensible de la chaleur latente. A +10 °C pour de l'air saturé par exemple : h ~ 30 kJ/kg. -
Salut Stéphane, quand j'emploie "nuit suivante" çà signifie effectivement "nuit prochaine" ou "nuit à venir" ; j'ai changé mais çà me choque pas.
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Bonjour, Quelques éléments de prévision rédigés pour demain (juste une analyse synthétique sur la base des modélisations du matin). J'avais mis en ligne deux courts blogs en septembre (Klintzkopf, Tempête Poly) ; l'article sur les vagues de chaleur n'est pas encore publié mais il le sera bientôt. A+
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Du 18 septembre au 24 septembre 2023 - Prévisions météo semaine 38
Cers a répondu à un sujet de Nico 14 dans Evolution à plus long terme
Cette image IR ce matin à 6 h UTC, à laquelle j'ai superposé le géopotentiel (cyan) et la température à 700 hPa (iso-0 °C en rose), montre en particulier un front au large de l'Irlande (nuages en blanc), lié à l'évolution de l'ex-cyclone tropical Nigel. En examinant d'abord le champ de géopotentiel, on peut voir le minimum cyclonique à l'ouest des îles Britanniques et un fort gradient de pression sur l'Atlantique (les isohypses sont rapprochées), indiquant un courant d'ouest-sud-ouest plutôt rapide. Plus le vent est fort, plus les advections d'un champ X donné sont potentiellement élevées. L'analyse du champ de température met en évidence une onde thermique, deux zones de fort gradient de température à 700 mb, correspondant en fait à une onde frontale. Le cyclone Nigel était associé à une anomalie chaude. Suite à sa transition extra-tropicale récente, il s'est développé un front chaud. source Eumetrain Comme les isohypses coupent les isothermes avec un angle important et que l'écoulement est relativement rapide, les advections thermiques sont notables. Sur la figure, j'ai indiqué grosso modo les régions caractérisées par une advection chaude (WA = warm advection) et par une advection froide (CA = cold advection). En coupe verticale SO-NE passant au nord-ouest de l'Irlande, on peut même voir ce matin d'après la configuration du champ de theta-E la signature d'une occlusion à caractère chaud : "V" caractéristique et air plus chaud à l'ouest qu'à l'est. J'ai ajouté l'advection de température, et comme on peut le voir, en rouge, le front est associé à de fortes advections chaudes, qui représentent un forçage pour des ascendances, et donc la formation de nuages. Remarquez que l'advection thermique est plus marquée dans les niveaux inférieurs : elle diminue avec l'altitude. source Eumetrain Du point de vue de la théorie quasi-géostrophique, qui ne s'applique pas vraiment aux fronts mais à l'échelle des mouvements synoptiques, les advections de température ont ce double rôle : - engendrer ou renforcer les mouvements verticaux ascendants si on a une advection chaude ; - augmenter le géopotentiel si on a une advection chaude diminuant avec l'altitude ou une advection froide augmentant avec l'altitude. Ainsi, les advections chaudes diminuant avec Z à l'avant d'ex-Nigel représentent un forçage pour une augmentation du géopotentiel et un renforcement de la dorsale. Ci-dessous, on voit les advections d'épaisseur [500-1000] hPa et l'évolution prévue du géopotentiel à 500 hPa entre samedi et dimanche. Par ailleurs, la tendance locale du géopotentiel est aussi reliée aux advections de vorticité, qui font se propager les dépressions et anticyclones. -
Prévisions Nord-est. Septembre 2023
Cers a répondu à un sujet de R Le Zoute dans Prévisions à court et moyen terme
Bonjour, La masse d'air s'est rafraichie à l'arrière du front qui a circulé hier et donné des averses. Aujourd'hui, un thalweg synoptique s'étire encore jusque vers le Golfe de Gênes et la Sardaigne, tandis qu'une dorsale s'amplifie sur l'Atlantique. Par évolution diurne, même si les températures seront peu élevées, un peu d'instabilité se développera ce samedi. Le sondage AROME montré ci-dessous par exemple montre une CAPE de l'ordre de 160 J/kg. Quelques nuages convectifs porteurs localement de petites averses seront alors possibles cet après-midi, mais il n'y aura pas d'orage car la convection ne sera pas suffisamment profonde (niveaux d'équilibre thermiques à moins de 4 km et à une température > -10 °C). Demain dimanche, une dorsale gagnera le pays et les températures seront en hausse sur la France. Après quelques brumes ou brouillards radiatifs locaux, le temps sera sec et ensoleillé. L'élévation de température se fera peut-être ressentir davantage lundi et mardi sur notre région du nord-est, avec sans doute 20-25 °C de maximum. -
Suivi du temps en Ile de France - Septembre 2023
Cers a répondu à un sujet de Hiigaraa dans Le temps en France
Le sondage de Trappes était très humide dans les niveaux inférieurs à midi. On y observe une couche saturée ou proche de la saturation entre ~ 500 m et 3.5 km, caractérisée par un gradient thermique quasiment adiabatique saturé. Cela correspondait sûrement à de l'air nuageux. Juste au-dessus de 3500 m d'altitude environ, l'air est beaucoup plus sec (la dépression du point de rosée augmente brutalement). On voit que malgré une masse d'air relativement peu chaude, l'humidité de surface (point de rosée de 11 °C pour une température de 13 °C) conjuguée à un gradient thermique vertical suffisamment élevé jusqu'à 6 km d'altitude permet à la CAPE d'atteindre près de 400 J/kg, une valeur faible mais pouvant assurer le développement de nuages convectifs porteurs d'averses. Le LCL est très bas, et comme il n'y a pas d'inhibition convective (CINH) associée aux parcelles d'air les plus instables, il se confond avec le LFC. C'est un sondage typique de situation de convection en air froid, le niveau d'équilibre thermique (EL) est assez bas (pas plus de 7 km). -
Du 18 septembre au 24 septembre 2023 - Prévisions météo semaine 38
Cers a répondu à un sujet de Nico 14 dans Evolution à plus long terme
On a même un front @_sb qui traverse notre pays d'ouest en est depuis ce matin. Il est peut-être mieux visible cet après-midi. L'analyse de 12 h UTC ci-dessous montre une zone de fort gradient de theta-E à 850 hPa, approximativement des Ardennes au Massif central et au sud-ouest, qui est la signature d'un front froid lié au thalweg : En coupe verticale, on retrouve ce front (gradient de theta-E maximal vers 700 mb) et la vitesse verticale associée : -
Médias, exagération, désinformations sur la météo
Cers a répondu à un sujet de Ventdautan dans Météo, environnement et société
Il y a des journalistes compétents, mais ils représentent à priori une minorité. Il arrive aussi que les journalistes interrogent des "experts" qui racontent n'importe quoi. -
Médias, exagération, désinformations sur la météo
Cers a répondu à un sujet de Ventdautan dans Météo, environnement et société
Je pense que l'emploi du terme mini-tornade par les médias est essentiellement lié à un défaut de connaissances en météorologie et beaucoup de confusion. Les journalistes ne différencient déjà pas une tornade d'une rafale descendante, et effectivement peut-être qu'ils ignorent que les tornades à proprement parler ne concernent pas seulement les USA mais se produisent aussi en Europe, dont en France. Aux USA, les gens ont une meilleure culture sur le sujet. Lorsqu'il s'agit d'une microrafale et non pas d'une petite tornade, le terme mini-tornade est clairement inapproprié, et quand on ne sait pas il est par exemple possible de parler de "phénomène venteux". Mais c'est de toute façon un débat sans fin, car cela fait de nombreuses années que le terme mini-tornade est apparu dans les médias, et il sera employé encore et encore dans les années à venir. -
Médias, exagération, désinformations sur la météo
Cers a répondu à un sujet de Ventdautan dans Météo, environnement et société
@Claude_L Au fait, tu as raison pour l'orthographe et la grammaire, c'est pas leur point fort. -
Médias, exagération, désinformations sur la météo
Cers a répondu à un sujet de Ventdautan dans Météo, environnement et société
Et puisque tu parles de TF1 @DoubleKnacki, voici un extrait lu sur le site de France 3. "Pourtant, ce type de phénomène pourrait se produire d'avantage. "L'un des ingrédient d'une tornade, c'est la chaleur accumulée dans l'air, qui provoque les orages. Le dérèglement climatique va accentuer cette chaleur, c'est certain." Les conditions risquent donc d'être plus propices encore à la formation de tornades. Pour preuve, l'observatoire français des orages et tornades Keraunos, a déclaré la journée du 17 septembre comme "la plus orageuse depuis le début de [leurs] relevés en 2009." L'indicateur de sévérité orageuse mesuré dans l'hexagone ce jour-là est de 25, contre 24,94 pour la précédente journée la plus forte, en 2015. D'après l'observatoire, plus de 35.000 éclairs ont été détectés le 17 septembre. De quoi favoriser la formation de tornades." Si je résume : plus de chaleur avec le RC donc plus de tornades, pour preuve la journée du 17 septembre a été très orageuse, de quoi favoriser la formation des tornades. No comment. 😆 -
Recensement des tornades en France
Cers a répondu à un sujet dans Phénomènes météorologiques violents
La tornade s'est produite au début de l'orage (au sud de la cellule la plus à gauche). J'ai regardé rapidement l'imagerie mais en ce qui me concerne je ne vois pas de dipôle de rotation cyclonique évident. Pour la deuxième image (dBZ), ce que tu as entouré en noir n'est pas un hook echo. -
Médias, exagération, désinformations sur la météo
Cers a répondu à un sujet de Ventdautan dans Météo, environnement et société
@DoubleKnacki oui, je suis d'accord avec toi. Leur raisonnement c'est : chaleur -> plus d'humidité et d'instabilité -> plus d'orages et de tornades. Comme si c'était aussi simple/évident. De toute façon, les phénomènes les plus violents sont quasi-systématiquement attribués au réchauffement climatique de nos jours ... Pour le reste, je ne supporte plus de lire que les orages ou la neige sont dus à des conflits de masse d'air. Il semble que l'usage inapproprié du terme mini-tornade est plus important que de mauvaises explications météo pour certains. -
Suivi du temps dans le Nord Est - Septembre 2023
Cers a répondu à un sujet de Spring dans Le temps en France
Une petite ligne orageuse traverse le département et notamment Soultz. Peu d'activité électrique (un coup de tonnerre de temps à autre), pluie plus ou moins soutenue. -
Médias, exagération, désinformations sur la météo
Cers a répondu à un sujet de Ventdautan dans Météo, environnement et société
https://www.bfmtv.com/meteo/intemperies/tornade-en-mayenne-comment-se-forme-ce-phenomene-meteorologique-tres-difficile-a-prevoir_AV-202309180331.html Les explications sont nazes ! "Une tornade est le résultat d'un important conflit de masses d'air. Ce dimanche, une partie du pays a connu un contraste de températures avec un mercure estival puis une arrivée d'air frais et d'orages en fin de journée." "Pour qu'un tel phénomène survienne, il faut un conflit de masses d'air. Ce dimanche, il a fait très chaud sur le pays, avec des températures estivales sur tout l'Hexagone. Lorsque de l'air bien plus frais arrive, provenant ici de l'Ouest, cela provoque des orages. À la jonction de ces deux masses d'air, un axe orageux s'est formé avec des cumulo-nimbus, des immenses nuages qui peuvent être à l'origine des tornades. Dans ces derniers, l’air froid plonge vers le sol tandis que l’air chaud, plus léger, s'élève. La masse d'air chaud va s'enrouler et s'entrelacer autour de l'air froid, sans jamais se mélanger. C'est ce qu'on appelle des courants ascendants qui provoquent ce tourbillon d'une forte instabilité. Se forme ainsi un tuba. Lorsque ce dernier touche terre, il part en toupie et devient une tornade." "À l'aune du dérèglement climatique, les tornades pourraient s'intensifier. "Le carburant des orages et le carburant des tornades, c'est bien l'air chaud qui est suivi par de l'air froid (...). Plus il fera chaud, plus on pourra avoir des événements épisodiques de plus en plus violents", explique Paul Marquis." -
Du 11 septembre au 17 septembre 2023 - Prévisions météo semaine 37
Cers a répondu à un sujet de Virgile dans Evolution à plus long terme
@Nico 14 Salut, la divergence du vent est bien en bleu oui (prévision IFS 00Z superposée à l'imagerie de 12 UTC), elle peut représenter un forçage pour des ascendances en moyenne troposphère mais aussi faire suite au développement de la convection. Ici on voit qu'on a divergence et diffluence (une contribution de la divergence). Mais c'est bien la divergence du vent horizontal qui est reliée aux mouvements verticaux. Il est vrai que les orages violents sont souvent associés à une diffluence marquée en altitude. -
Du 11 septembre au 17 septembre 2023 - Prévisions météo semaine 37
Cers a répondu à un sujet de Virgile dans Evolution à plus long terme
@Nico 14 lorsque des vents de direction opposée se rencontrent, on peut mettre en évidence une convergence, mais il est difficile pour ne pas dire impossible de voir la divergence du vent en regardant simplement les lignes de courant et autrement qu'en affichant la divergence calculée à partir du champ de vent. En fait, on peut voir des zones de diffluence, mais divergence et diffluence ce n'est pas la même chose (il peut y avoir diffluence sans divergence). -
Du 11 septembre au 17 septembre 2023 - Prévisions météo semaine 37
Cers a répondu à un sujet de Virgile dans Evolution à plus long terme
Absolument ! Merci Stéphane. -
Suivi du temps dans le Sud-Ouest - Septembre 2023
Cers a répondu à un sujet de pim82 dans Le temps en France
Le sondage de Bordeaux à 13 h indiquait en tout cas une humidité importante en surface (Td de 20 °C) mais pas d'humidification profonde de la PBL... La présence d'un fort gradient d'humidité près du sol peut expliquer en partie la difficultés des modèles à évaluer correctement Td à 2 m ? Il y a bien un fort gradient thermique au-dessus de l'inversion de surface jusqu'à environ 700 hPa, contribuant à la MUCAPE (> 1 kJ/kg) mais alors la MLCAPE est bien faible (< 500 J/kg)... L'inhibition convective (CINH) est encore présente à 13 h. On a une couche saturée à l'étage moyen (600-700 mb), sûrement les fameux nuages. Le cisaillement vertical de vent est très fort entre la surface et 3 km (20 m/s), propice à des développements multicellulaires et orages venteux dans le sud-ouest et centre-ouest. A voir ... -
Suivi du temps dans le Sud-Ouest - Septembre 2023
Cers a répondu à un sujet de pim82 dans Le temps en France
Absolument. La surface 1.5 PVU (l'unité usuelle de la vorticité potentielle) matérialise par définition la tropopause dynamique (au-dessus c'est la stratosphère, au-dessous c'est la troposphère). Dans la troposphère, la vorticité potentielle PV est faible et quasi-uniforme (à grande échelle). Dans stratosphère, la vorticité potentielle augmente avec Z, elle est forte (> 1.5-2 PVU) et l'air est sec. L'image vapeur d'eau renseigne sur l'humidité atmosphérique au-dessus de 600-700 hPa environ. Les zones riches en vapeur d'eau et les nuages ressortent en blanc, tandis que les zones sombres ou noires indiquent que l'air sec en altitude. Quand il y a des intrusions d'air stratosphérique, l'air s'assèche. Une anomalie de basse tropopause dynamique correspond à un minimum d'altitude de la surface 1.5 PVU, à une anomalie positive de vorticité potentielle (le tourbillon potentiel cyclonique y est plus fort qu'autour). Ce fort tourbillon potentiel ayant une origine stratosphérique, l'air est sec et donc les anomalies de PV+ sont détectables à l'imagerie WV. Par contre, attention, car une anomalie de PV+ peut ne pas ressortir en noir (si anomalie latente ou présence de nuages élevés par exemple) et les zones sombres ne correspondent pas toutes à des anomalies de basse tropopause dynamique ! -
Du 11 septembre au 17 septembre 2023 - Prévisions météo semaine 37
Cers a répondu à un sujet de Virgile dans Evolution à plus long terme
Voici l'image vapeur d'eau en début de matinée (source Eumetsat + annotations). On observe la signature d'une convection profonde au large de la Bretagne (DMC pour "deep moist convection") et jusqu'en Manche et aux abords, dans une zone instable et caractérisée par de la divergence du vent en altitude. La région est traversée par un thalweg secondaire. L correspond à la dépression située au voisinage de la péninsule Ibérique, entourée de nuages convectifs. Un thalweg de courte longueur d'onde aborde le sud du Portugal, (1) identifie la position de l'anomalie basse de tropopause, remontant en direction du Golfe de Gascogne. Un fort jet-streak de sud-sud-ouest noté JS est relié à cette anomalie positive de vorticité potentielle. Le contexte est très barocline, entre l'air chaud en Méditerranée et l'air froid sur l'Atlantique. Le contraste blanc-noir est la marqueur de forts gradients d'humidité mais aussi de vent, de vorticité et de température. Une anomalie positive de PV est identifiable en (2) vers les Açores, au fond du thalweg d'échelle synoptique. Un front froid traversant en particulier l'Espagne va évoluer et progresser sur la France d'ici lundi.- 60 réponses
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