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Cers

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Tout ce qui a été posté par Cers

  1. En fin d'après midi, j'ai à 3 degrés près la même température que dehors même sans ouvrir. Hier 30 degrés dedans, puis 31 après ouverture. Et si je travaille sur PC ça contribue en plus à chauffer l'intérieur. Quand j'ouvre, ça ne change pas grand chose sur T et c'est moins inconfortable. L'appartement est petit mais je peux faire un courant d'air, j'ai trois fenêtres ;). Ce matin 26 degrés après l'aération nocturne.
  2. Si la température extérieure est plus élevée que la température intérieure, l'air chaud va rentrer, oui. C'est pour cela qu'on conseille d'aérer le matin tôt et la nuit, plutôt qu'en journée. Mais quand tu ouvres les fenêtres, tu fais circuler l'air à l'intérieur, et la chaleur peut être plus supportable, même si T augmente un peu. De plus, quand l'air circule et est renouvelé, l'humidité intérieure a tendance à baisser. Cela doit dépendre du logement et de son isolation, mais chez moi, il y a peu d'inertie thermique, et j'ouvre les fenêtres en fin d'après-midi au plus chaud de la journée. Car +31°C dedans les fenêtres ouvertes avec un courant d'air, c'est moins étouffant que +29 °C les fenêtres fermées. A mon avis, les Africain(e)s n'ont pas vraiment besoin des conseils de gens vivant au sud de la France pour apprendre à gérer la chaleur. 😄
  3. Salut, Il faut bien prendre l'habitude de regarder l'hodographe pour enrichir l'analyse. Le cisaillement vertical de vent entre une altitude Z1 et une altitude Z2, c'est la différence de vent entre les deux niveaux. Par exemple, le cisaillement vertical de vent sur 0-6 km indiqué dans la table (16 kt, environ 8 m/s) est représenté ci-dessous par le vecteur orange. Par contre, le cisaillement sur 2-6 km environ est plus fort, il représenté par la flèche bleue. Pour le profil vertical en question, le cisaillement vertical de vent entre le niveau duquel sont issues les MUparcels vers 1500 m d'altitude et la mi-troposphère paraît donc suffisant pour incliner le courant ascendant et séparer ascendance / subsidence. Les valeurs de cisaillement vertical de vent indiquées dans la table pour les couches 0-1 km, 0-3 km et 0-6 km correspondent à la différence de vent entre le sommet de la couche et la surface
  4. Vous êtes relativement nombreux, ici sur le forum ou sur des sites météo, à employer le terme conflit de masse d'air quand il s'agit d'évoquer la formation d'orages. Un conflit de masse d'air, au sens habituel, bien que je n'aime pas trop ce terme, c'est me semble t-il une zone de fort gradient thermique horizontal, un front pouvant être associé à de la frontogenèse et de la vitesse verticale en raison de l'instabilité horizontale. Pour avoir une convection humide profonde et des orages, il faut d'abord un déséquilibre sur la verticale, une instabilité de flottabilité positive. Un front peut être orageux, initier la convection profonde de par les ascendances liées à la convergence au niveau du front du côté chaud, mais il n'entraîne pas forcément des orages, aussi fort soit le contraste horizontal de température ou le "conflit de masse d'air". Pour que l'énergie potentielle convective disponible (CAPE) augmente, il faut un apport d'humidité et/ou un accroissement du gradient thermique vertical, qui soit par exemple consécutif à un réchauffement en basse couche - évolution diurne de la couche limite / advection chaude - et à l'advection d'une couche de mélange (EML dont la source est en Espagne), conjugués à une advection froide en altitude et/ou des mouvements verticaux ascendants synoptiques venant déstabiliser le profil thermodynamique dans la partie aval d'un thalweg. Des orages violents se produisent souvent assez à l'avant d'une zone frontale, dans un secteur chaud et suffisamment humide, déclenchés par exemple sur les reliefs ou le long d'un axe de convergence du vent pré-frontale. Ci-dessous deux profils verticaux simulés GFS, le premier dimanche et le second mercredi prochain. On voit bien en comparant les deux le changement de profil thermique, suite à un refroidissement en haute troposphère et au développement d'une couche à fort gradient thermique vertical entre 750 et 550 mb (> 8 K/km), au-dessus de la couche limite atmosphérique. L'humidité près de la surface augmente aussi (cf le rapport de mélange moyen et Td 2m). Il en résulte un net accroissement de la CAPE entre les deux dates.
  5. Une CINH de 200 J/kg ne peut être vaincue par un forçage mécanique, c'est trop élevé, ou il faut que les ascendances forcées agissent en diminuant la CIN. Il y a mieux comme hodographe. La SRH 0-1 km est quasi nulle et a mon avis ça ne changerait pas grand chose à l'organisation de la convection si la SBCAPE pouvait être libérée au lieu de la MUCAPE.
  6. @Nico 14 SHIP = MUCAPE en J/kg * rapport de mélange de la parcelle la plus instable en g/kg * lapse rate dans la couche 500-700 hPa en K/km * - température à 500 hPa en deg C * cisaillement vertical de vent sur 0-6 km en m/s * 1 / (44*10^6) En bref c'est un indice construit à partir de statistiques qui combine divers ingrédients pour la grêle, et qui permet de distinguer les situations favorables à de la très grosse grêle des situations favorables à de la plus petite grêle. Lorsque SHIP dépasse 1 à 2, la probabilité de grêle supérieure à 5 cm augmente. Si le SHIP est inférieur à 1, la grêle de 5 cm devient trés peu probable. C'est détaillé sur le site de la NOAA.
  7. L'algorithme compare en fait le profil simulé à des sondages observés avec reports de grosse grêle dans la zone. Les paramètres sont plus ou moins proches, la similitude entre les profils est plus ou moins grande. Les éventuels matchs sont indiqués comme suit pour la grêle : date au format AAMMJJHH + lieu (ID de la station) + dimension de la grêle observée en pouces. Exemple : 02043000.FWD 4.50 => profil du 30 avril 2002 00Z, à Fort Worth (Texas), grêlons jusqu'à 4.5 in (~ 11 cm). Attention car l'absence de matchs ne signifie pas forcément que la grosse grêle est improbable. En bas, la proportion de sondages similaires avec report de très grosse grêle fournit une probabilité d'avoir de la très grosse grêle (SIG hail), c'est une donnée à relativiser car basée ici sur des matchs sans correspondance stricte (loose matches). Pour le sondage AROME que tu as montré, on peut aussi regarder l'indice SHIP qui est légèrement supérieur à 1 ici => statistiquement, la probabilité est donc significative d'avoir de la grêle de 5 cm. On aurait à priori une combinaison de facteurs favorables à de la grêle : la CAPE modérée voire assez forte, et le LI < -6 K et la densité de CAPE entre -10 et -30 °C (zone de croissance de la grêle), une tropopause haute, le cisaillement vertical de vent profond modéré et l'humidité dans les niveaux inférieurs. Il faut quand même relativiser les indices tels que le large hail parameter, et bien considérer en prévision tous les ingrédients pour avoir des orages violents : humidité et instabilité de flottabilité pour avoir des mouvements ascendants puissants et le développement d'un Cb, idéalement un peu d'inhibition convective pour l'accumulation d'énergie, des forçages verticaux pour déstabiliser l'atmosphère, éroder/vaincre la CINH et initier la convection, et du cisaillement vertical de vent pour l'organisation de la convection profonde (en structures multicellulaires ou supercellulaires selon la situation). Le paramètre grosse grêle peut être élevé, mais s'il y a trop de CINH ou pas de forçages par exemple, ou que le phasage n'est pas optimal, il n'y aura pas d'orage. Je suggère de regarder les indices plutôt à la fin, pour compléter la prévision, après avoir identifié les différents ingrédients réunis. Merci d'avoir mentionné Météo Pratique. La lecture des profils thermodynamiques et des hodographes y sera abordée.
  8. L'Alsace, mais aussi la Lorraine ... D'où sort ton 4 cm pour la grêle d'après ce sondage AROME ?
  9. Nouvel orage qui remonte en provenance du sud . Trois orages en deux jours.
  10. Orage modéré entre 1h15 et 1h30 sur Bois de Haye : arcus visible lors des flashs, pluie forte, vent soutenu.
  11. C'est pas un profil d'orages de l'atmosphère libre ou d'elevated convection çà. Mais finalement, peu importe la classification, ce qui compte davantage ce sont les implications de tel ou tel profil en termes de possibilité de vents convectifs, de tornades, de grêle, etc.
  12. Voir la réponse de Pansa au-dessus. Les micro-gouttelettes et cristaux dans les nuages grossissent par divers processus physiques avant de chuter. Pour plus de détails, ouvrir un livre, ou Wikipédia.
  13. Je suis près de Toul pour le week-end. A l'est de la ligne orageuse maintenant. Finie la pluie ici mais ça dégringole sur le village voisin. Coups de tonnerre réguliers.
  14. Il y aura un peu de VV synoptique en moyenne/haute troposphère, dans l'air chaud d'une zone frontale. Sur ce sondage prévu AROME, on peut voir que ce serait de la convection de l'atmosphère libre, effectivement. Le fort gradient thermique et l'humidité à l'étage moyen permettront une MUCAPE pouvant atteindre 1 kJ/kg environ. Les hodographes montrent une SREH 0-3 km parfois forte, ainsi qu'un cisaillement vertical de vent modéré mais quasiment tout le cisaillement se concentre au-dessous de 3 km, donc çà ne pourra pas être utilisé par ces orages à bases relativement élevées.
  15. Comme montré au-dessus par @Idéfix37, il y avait une zone frontale. Les fronts peuvent s'étirer assez loin des minimums dépressionnaires auxquels ils sont associés. Si le front froid est actif du point de vue de la dynamique atmosphérique, il y a des ascendances du côté chaud, conduisant au développement de nuages et précipitations. De plus, il peut y avoir convergence pré-frontale et ascendances. Tu confonds l'humidité relative et le rapport de mélange @sebb. Le rapport de mélange est quasiment conservé lors de l'ascension des parcelles d'air, c'est le rapport de mélange saturant qui diminue : il y a humidification par augmentation de l'humidité relative, et condensation si HR atteint 1 (ou 100 %).
  16. Quelques orages ont déjà éclaté, des orages restent possibles cet après-midi en Alsace-Lorraine et Franche-Comté... A l'échelle synoptique, des hauts géopotentiels s'étendent des Açores à l'Europe centrale, une dépression est positionnée au large de l'Ecosse et de l'Irlande et influence le nord de la France. Un thalweg d'altitude circule entre le Royaume-Uni, la Manche et la mer du Nord. Le dynamisme atmosphérique associé reste faible à modéré. A l'avant d'un front froid au déplacement lent d'ouest en est, une masse d'air chaud et humide est présente. Une instabilité modérée concerne cet après-midi nos régions : MLCAPE jusqu'à 1000-1500 J/kg, densité de CAPE correcte. Il n'y a pas d'inhibition convective. La convergence du vent en basses couches à méso-échelle, ou le relief, contribuera à initier la convection profonde. Des déclenchements orageux sont notamment probables entre Haute-Saône et Vosges. Si les profils verticaux sont prévus bien instables, les hodographes montrent un cisaillement vertical du vent notable sur 0-3 km mais peu élevé en profondeur, limitant à priori le risque d'orages violents. Néanmoins, on ne peut exclure très localement un orage producteur de pluie intense et de grêlons atteignant 1-2 cm de dimension. Des vents convectifs > 50 km/h seront également possibles sous certaines cellules orageuses.
  17. En regardant rapidement vos messages et les produits modèles, si j'avais à résumer pour le long terme, à mon avis, ce serait dans les grandes lignes : tendance orageuse du sud-ouest au nord-est, au moins en première partie de semaine prochaine (thalweg et front ondulant), puis temps plus sec possible mais des orages locaux ne sont pas exclus (incertain) ; réchauffement notable de la masse d'air, dorsale anticyclonique et advection chaude, chaleur forte (en particulier au sud mais pouvant s'étendre plus au nord) ; les 35 °C pourraient être dépassés en plusieurs endroits à partir de jeudi ; possible évolution du contexte synoptique par la suite, avec notamment des orages éventuels par l'ouest du pays, comme ce qu'évoque Tao dans le message plus haut par exemple, mais peut-être plus franchement à partir de la semaine suivante ? Pas mal d'incertitudes, c'est bien loin.
  18. Pourquoi mettre en évidence cette anomalie d'étendue de la glace, pour prétendre que l'englacement en Antarctique serait en diminution sur le long terme, alors qu'il n'y a aucune véritable tendance ? On a de la variabilité interannuelle. Alors en effet, l'étendue de la glace est faible cette année, mais on ne sait pas vraiment si çà marque le début d'une tendance à la baisse ou non. https://www.climate.gov/news-features/event-tracker/antarctic-sea-ice-reaches-early-winter-record-low-june-2023 https://www.climate.gov/news-features/understanding-climate/understanding-climate-antarctic-sea-ice-extent " In contrast to the Arctic, which has shown a decades-long decline in sea ice extent, the Antarctic has not exhibited a significant long-term trend. As recently as 2014, Antarctic sea ice racked up an all-time-high winter maximum extent. Starting in 2016, however, Antarctic sea ice extents have fallen mostly below the 1981–2010 average, and 2023 extents have set daily record lows since April, even below extents from the previous record holder, 2022. Antarctic sea ice’s current extraordinary behavior raises the question of whether this could be the start of a longer-term trend related to climate or ocean changes, but answering that question will require more time, data, and research. " " Overall, the long-term trend in Antarctic sea ice is nearly flat. (in contrast, the glaciers and ice sheets over land in Antarctica are losing mass.) The satellite record spans more than four decades, and although the ice has shown increasing and decreasing trends over portions of that record, few of those trends have been statistically significant. Year-to-year variability has dominated, especially over the last decade. Since the year 2013, Antarctic sea ice has exhibited its highest and lowest extents in the entire record—the highest-ever winter maximum occurred in September 2014, and the lowest-ever summer minimum was in February 2022. But the overall trend, as of early 2022, is close to zero. " " Several consecutive years of below-average Antarctic sea ice extent, however, have captured growing attention from researchers. At the time of the record-low extent observed in February 2023, Ted Scambos, senior research scientist at the University of Colorado, Boulder, said, “If lower-than-average Antarctic sea ice extent continues, despite a shift in ENSO or with a range of SAM index values, it would be a strong indication that we're seeing a climate signal emerging from the high variability of the Antarctic system.” "
  19. Le RS de Bordeaux la nuit dernière montre un fort gradient thermique vertical à l'étage moyen, dans la couche 600-800 hPa, proche de 9 K/km (probable évolution d'une couche de mélange advectée). On voit l'humidification du profil plus haut vers 500 hPa. Le profil thermodynamique est un peu affecté par le thalweg d'altitude s'accompagnant d'advection différentielle de vorticité absolue et d'ascendances. C'est très sec en revanche dans les niveaux inférieurs, on note une assez forte dépression du point de rosée (en surface par exemple, l'écart est de 15 °C entre T et Td). La SBCAPE est nulle, mais la MUCAPE peut atteindre quelques centaines de J/kg comme ici (~ 350 J/kg), ce qui représente une instabilité suffisante pour des averses ou des orages, mais la densité de CAPE reste faible (d'ailleurs le MULI de -2 K). Sur ce sondage, la MUCIN est de l'ordre de -50 J/kg, il y avait par conséquent de l'inhibition convective, qui a pu diminué la nuit ou être plus faible sur les régions où des orages ont éclaté. J'ai regardé quelques sondages simulés ARPERE/AROME qui montraient effectivement une MUCIN plus faible (en valeur absolue) en milieu et fin de nuit. Le niveau de condensation par ascendance (LCL) et le niveau de convection libre (LFC) sont très hauts, à plus de 4000 m d'altitude : il en résultait des orages de l'atmosphère libre à bases élevées, quand la convection parvenait à se déclencher.
  20. Chez nous, rien de sévère à prévoir ces prochains jours. Une crête anticyclonique va s'étendre d'ici le milieu de semaine entre l'Afrique du Nord et l'Islande. Le temps sera plus sec et deviendra progressivement plus chaud sur la France, même si le ciel pourra demeurer plus ou moins nuageux sur une partie nord. Mercredi, les températures dépasseront probablement 30-35 °C dans le sud-ouest, en Aquitaine et sur Midi-Pyrénées, ainsi que près de la Méditerranée du Languedoc-Roussillon à la Provence. Une chaleur forte est en particulier probable en Aquitaine, des Pyrénées-Atlantiques à la Gironde en passant par les Landes, où des températures maximales supérieures à 35 °C sont envisageables. Toutefois, par vent de secteur est, les points de rosée relativement bas limiteraient la hausse des indices de chaleur et la sensation d'inconfort devrait par conséquent rester généralement modérée. Par ailleurs, cette forte chaleur ne serait pas durable dans la zone. Un thalweg secondaire circulera de mercredi à jeudi du golfe de Gascogne à l'Angleterre, associé à un forçage quasi-géostrophique pour des ascendances en aval mais faiblissant lors de sa progression, et une augmentation des gradients thermiques verticaux à l'étage moyen. L'augmentation de la MUCAPE (quelques centaines de J/kg possible) et de la convergence du vent dans les niveaux inférieurs pourrait permettre le développement de quelques averses voire des orages, d'abord dans l'ouest du pays puis vers les régions centrales. L'instabilité conditionnelle ne serait toutefois pas élevée et une inhibition convective importante pourrait s'opposer à l'initiation de la convection profonde. Les profils verticaux simulés sont plutôt secs et les LCLs/LFCs souvent prévus assez hauts. Enfin, une chaleur intense devrait persister du Languedoc à la basse vallée du Rhône. Source : Météo Pratique.
  21. Bonjour, Sortie hier en montagne, entre Markstein et Schnepfenriedkopf. Au total 25 km et environ 1000 m de dénivelé positif dans des conditions idéales pour une rando-course. Départ par 13.5 °C en fin d'après-midi sous un ciel nuageux mais par temps sec, puis un peu de pluie et du vent à mi-parcours, entre le Platzerwasel et le Lauchenkopf dans le brouillard. Une éclaircie s'est dessinée, puis la pluie était de retour sur la fin dans une ambiance devenue un peu plus fraîche et venteuse. Une ambiance de début d'automne comme j'aime. Par contre, avec le retour de l'humidité, les tiques sont plus nombreuses, j'en ai ôté deux sur moi. Ci-dessous une photo prise au Schnepfenriedkopf, où il y a une jolie bruyère :
  22. En complément à mon message précédent, voici une coupe ouest-est à travers cette dépression dans la nuit de ven à sam (prévision GFS). La dépression se situe alors au voisinage de l'Irlande, vers 10 ° W. En couleurs, c'est l'advection de température : transport horizontal d'air chaud pour le jaune/rouge, transport d'air froid pour le bleu/violet. On note alors de fortes advections thermiques : des advections chaudes à l'avant du système, des advections froides à l'arrière. En contours, c'est l'advection de vorticité absolue. On relève de fortes valeurs en haute troposphère à cet instant, au-dessus du maximum d'ascendance vers 500 hPa (flèches verticales). Dans le cadre de la théorie quasi-géostrophique, les mouvements verticaux sont reliés aux advections thermiques d'une part et aux advections différentielles de vorticité absolue d'autre part : l'advection chaude conjuguée à une advection différentielle positive de vorticité absolue (i.e l'advection de tourbillon croît avec l'altitude ici, notamment en raison du cisaillement vertical de vent) correspond à un forçage pour des mouvements ascendants. A l'ouest en revanche, tout à gauche de la coupe, on a des advections froides et de la subsidence (flèches vers le bas).
  23. Il faut aussi dire que nous sommes en été, pas en hiver ! Avec un jet-streak à près de 250 km/h, pour un début août, la baroclinicité de l'atmosphère peut être qualifié de forte, non ? Si le courant-jet est fort, c'est que les gradients de température et d'épaisseur sont marqués. Une "bonne" interaction entre une anomalie cyclonique d'altitude située juste en amont d'un tourbillon positif près de la surface renforce le processus de cyclogenèse, pouvant dans certains cas mener à un creusement explosif, effectivement, mais l'amplification d'une perturbation commence dès lors qu'on a de l'instabilité barocline, afin de rétablir l'équilibre du vent thermique. L'anomalie cyclonique en surface qui nous intéresse s'amplifie d'abord un peu au-dessus de l'Atlantique à l'ouest via les advections quasi-géostrophiques de température et de vorticité. En particulier, les advections d'épaisseur se renforcent conjointement au développement graduel d'une onde barocline, les champs de theta-E et d'épaisseur se déforment, la pression baisse faiblement en surface. Il y aurait ensuite une faible interaction barocline entre l'anomalie positive de PV et le tourbillon de basse couche de vendredi à samedi quand le déphasage devient optimal, de brève durée, l'écoulement est rapide en altitude. De plus, la dépression arrive à maturité, l'air froid encercle peu à peu le minimum avec développement d'une occlusion. Les gradients diminuent, les advections aussi. Dans ces conditions, le creusement cesse à ~ 1000 hPa. Les vitesses verticales sont bien présentes durant la cyclogenèse, quoique non exceptionnelles (on les voit sur une carte à 500 hPa par exemple). Interactions verticales ou non, il y a conversion par la perturbation d'énergie potentielle utilisable en énergie cinétique.
  24. Une coupe sud-nord peut montrer un décrochage de tropopause, avec un gradient de PV méridien au niveau du courant-jet. Ta coupe était trop à l'est de la dépression à mon avis. Ci-dessous par exemple on voit la variation du niveau de la tropopause dynamique, matérialisée par la surface 2 PVU en trait pointillé qui descend quasiment à 500 hPa sous le jet :
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