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Cers

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Tout ce qui a été posté par Cers

  1. L'ouest de la France est sous l'influence d'un thalweg synoptique peu mobile situé sur le proche-Atlantique. Dans le courant de secteur sud, des advections chaudes continuent de se produire et circulent des thalwegs de courte longueur d'onde associés à du soulèvement et de la convergence dans les niveaux inférieurs, favorisant la convection profonde. L'analyse du champ de vorticité à 500 hPa sur IFS montre en particulier un transport de vorticité cyclonique entre le sud de l'Espagne et le centre-ouest de la France d'ici la nuit prochaine, à l'origine d'advection différentielle de vorticité cyclonique. Le champ de div (Q) montre aussi une zone de convergence (forçage pour des mouvements ascendants). La masse d'air chaud et humide est caractérisée à 850 hPa par des theta-W de 16 à 19 °C, alors que de l'air plus sec et plus frais circule en altitude vers 500-600 hPa, à l'origine d'un gradient vertical de température pseudo-potentielle du thermomètre mouillé négatif et donc d'instabilité convective. Des orages devraient se déclencher cet après-midi au nord de l'Espagne, remonter dans le courant de sud-sud-ouest, et concerner notamment le golfe de Gascogne et la façade atlantique en soirée et la nuit prochaine. Le sondage de Bordeaux la nuit dernière montrait un gradient vertical de température plutôt élevé au-dessus de la couche limite nocturne. Les sondages prévus ce soir en Aquitaine montrent une EML à l'étage moyen, des gradients thermiques verticaux assez forts entre la surface et 700 hPa (~ 8 K/km en moyenne). La MUCAPE excèdera potentiellement 1 kJ/kg, en particulier près des littoraux, soit une instabilité modérée. Les profils verticaux montrent néanmoins une MUCIN parfois importante, supérieure à 50-100 J/kg, qui devra être érodée par les forçages verticaux pour être vaincue et autoriser une convection humide profonde. Si initiation il y a, compte tenu d'un cisaillement vertical de vent profond modéré - entre 20 et 35 kts -, des clusters multicellulaires seront possibles. Un orage de grêle est envisageable (grêlons de 5-15 mm voire 2-3 cm localement). La présence d'air sec en moyenne troposphère, les profils en V inversé associés à une DCAPE > 1000 J/kg suggèrent par ailleurs la possibilité, localement, de forts vent convectifs (potentiel qui dépendra en partie de la stabilisation de la couche limite). On le voit, bien que la probabilité d'orage soit plus élevée en mer, un orage fort n'est pas à écarter près des côtes d'Aquitaine. En début de semaine, le thalweg d'échelle synoptique va gagner vers l'est et un écoulement rapide en altitude s'installera entre l'est de l'Espagne et le sud de la France d'ici mardi. Les régions du sud-ouest seront sous l'influence d'un courant de secteur sud-ouest divergent en altitude. Par rapport à ce weekend, les profils verticaux se déstabiliseront davantage à l'intérieur des terres de lundi à mardi. Des valeurs de MUCAPE entre 1000 et 2000 J/kg sont attendues. La MLCAPE pourrait même atteindre ou dépasser 1000 J/kg. A nouveau, des orages se développeront lundi après-midi en Espagne puis probablement par le sud de l'Aquitaine et aux abords, dans un environnement instable et bien convergent en basses couches. Le cisaillement vertical de vent serait à priori trop faible pour autoriser des supercellules, mais suffisant pour permettre le développement de structures multicellulaires potentiellement bien actives. La probabilité d'orage multi-modèles en Aquitaine et à l'ouest de Midi-Pyrénées est en tout cas élevée lundi soir entre 16 h et 21 h UTC. Des orages fortement électriques sont envisageables. L'atmosphère sera dotée d'un contenu en eau précipitable de 30 à 40 mm. Les orages pourront se montrer très pluvieux et localement producteurs de grêle. Le risque de vents forts sera surtout conditionné par l'organisation de la convection, les orages pouvant évoluer en un système convectif de méso-échelle pluvio-venteux remontant dans l'écoulement de sud-ouest en direction du Limousin. Mardi, des orages se formeront à nouveau et concerneraient davantage l'Occitanie par rapport à la veille, tandis que l'atmosphère deviendra peu à peu moins instable en allant vers le littoral atlantique.
  2. Cers

    Météo Pratique

    Salut @Lachignole, merci de l'intérêt porté à mon blog. L'étude de cas sera publiée après la vague de chaleur actuelle. J'ai commencé à travailler sur les figures et l'analyse. Je posterai le lien vers l'article ici lorsqu'il sera en ligne. Adrien
  3. Les modèles de prévision du temps ne tiennent pas toujours compte des variations de concentrations d'aérosols désertiques. A la fin de cet article, j'en parle brièvement : https://www.meteopratique.com/2022/04/sable-du-sahara.html?m=1
  4. L'évolution du profil vertical est notable sur 24 heures à Bordeaux entre dimanche et lundi à mi-journée. En comparant, on voit d'abord dans la couche [500, 1000] hPa le décalage de la courbe d'état (en rouge) vers la droite et le décalage de la courbe du point de rosée (en vert) vers la gauche, traduisant un réchauffement et un assèchement de la masse d'air par les processus de transport et de subsidence. La hauteur de la tropopause, identifiable par l'inversion de température au-dessus de 200 hPa, augmente pour atteindre plus de 14 km d'altitude ! L'isotherme 0 °C, déjà relativement haut, passe de 4434 m à 4675 m. Le profil de dimanche en basse couche (au-dessus) montre une couche de mélange (gradient adiabatique sec de 1 K pour 100 m) diurne surmontée par une inversion vers 1 km d'altitude. Ce lundi (au-dessous), l'inversion était plus marquée et l'épaisseur de la couche de mélange près de la surface encore plus restreinte, suite au réchauffement par advection et subsidence de l'air. La température potentielle croît avec z, on note trois couches de mélange élevées (EMLs), caractérisées chacune par un gradient thermique adiabatique sec. Ceci résulte des advections d'air chaud et sec originaire d'Afrique du Nord, où les couches de mélange peuvent être très profondes, avec une température potentielle supérieure à 40 °C. D'ailleurs, sur ce sondage, theta ~ 40 °C entre 700 et 850 hPa, soit davantage que la veille. La subsidence peut aider un maintenir de forts lapse rates. Comme l'air est très sec, la CAPE est nulle.
  5. Cers

    Météo Pratique

    Bon, l'article reviendra aussi sur la vague de chaleur de ce début septembre, tant qu'à faire !
  6. Bonjour, Par curiosité, j'ai regardé quelques trajectoires ce matin avec le modèle HYSPLIT de la NOAA, à partir des données GFS. Je vous en montre quelques unes. J'ai choisi la position d'Angoulême comme point d'arrivée, où il est prévu pas loin de 39 °C sous abri lundi après-midi, une température extrême pour début septembre. Tout d'abord, voici la trajectoire de deux parcelles arrivant au-dessus d'Angoulême lundi matin à 6 h UTC. On voit que l'air provient d'Afrique du Nord et de Méditerranée, où l'air est plus chaud. Sur le graphe en bas à gauche, c'est la pression atmosphérique. Lire le diagramme de droite à gauche. Les parcelles d'air, lors de leur déplacement vers le nord, sont animées en moyenne d'un mouvement descendant. Lorsque l'air descend, il y a un réchauffement adiabatique dû à la compression, et assèchement de la masse d'air. Notez au passage l'influence des Pyrénées pour la parcelle d'air la plus élevée passant au-dessus de la montagne : ce dimanche après-midi l'air monte en amont du relief dans un courant de sud puis redescend côté français (on retrouve bien cet effet en coupe verticale). Pour les deux autres figures présentées plus bas, j'ai sélectionné les deux niveaux d'arrivée suivants, lundi à 15 h UTC : 500 m et 1400 m et au-dessus du sol, il s'agit des trajectoires représentées en rouge et en bleu respectivement, commençant le 3/09 à 00 UTC. En regardant d'abord la carte, on note que l'air vers 850 hPa lundi à 17 h dans l'ouest de la France proviendra de Méditerranée, des environs de la Sardaigne : il y a un transport entre l'Afrique du Nord et la France, comme déjà montré plus haut. Mais dans la couche limite de surface, des parcelles d'air proviendront du sud-est du Massif central en effectuant alors un trajet plus court dans le même laps de temps. Sur le graphe en bas à gauche, c'est la pression atmosphérique. Lire le diagramme de droite à gauche. La parcelle d'air remontant de Méditerranée (en bleu) évolue entre 800 et 880 hPa avant d'atteindre l'ouest de la France lundi à 852 hPa. Sur le graphe de droite, c'est la température potentielle, theta. La température potentielle est par définition la température qu'aurait une parcelle d'air si elle était ramenée adiabatiquement au niveau standard 1000 hPa. Pour obtenir la theta d'une parcelle d'air située à un niveau P donné à l'aide d'un diagramme thermodynamique, c'est simple, il suffit de suivre la courbe adiabatique sèche en partant de la température T jusqu'à 1000 hPa. La theta est indépendante de l'humidité et caractérise la température d'une parcelle d'air indépendamment des variations de pression : une parcelle d'air qui du point de vue de la température vraie T (celle qu'on mesurerait) se réchauffe adiabatiquement en descendant par exemple conserve sa température potentielle. Theta ne peut changer que s'il y a apport ou perte de chaleur via les échanges avec l'extérieur ! Son évolution nous renseigne alors sur les sources/puits diabatiques. Revenons à notre parcelle d'air dont la trajectoire est représentée en bleu : sa température potentielle est de 309 K initialement au voisinage de la Sardaigne et de 310 K à l'arrivée, elle ne change pas beaucoup au cours du déplacement. Il y a dans ce cas quasi-conservation de la température potentielle, ce qui indique que la parcelle d'air, assez éloignée de la surface, n'a en fait quasiment pas reçu de chaleur. Mais 310 K de theta soit ~ 37 °C, c'est élevé ! En considérant un gradient adiabatique sec en basse couche et sur-adiabatique près du sol, cela correspond bien à une température de 39 °C à 2 m et de 23 °C environ à 850 hPa (le sondage prévu par GFS est montré en bas). Par conséquent, entre ce dimanche et lundi après-midi, l'augmentation de température à 850 hPa est liée à une advection chaude. Intéressons-nous maintenant à la parcelle d'air dont la trajectoire est représentée en rouge, près de la surface. Initialement le 3/09 à minuit, elle se situe en Ardèche vers 920 hPa (graphe de la figure de gauche). On voit que l'air descend la nuit vers la vallée du Rhône, la pression augmente (puisque P diminue avec z). Puis la parcelle d'air subit en journée une ascension sur le Massif central tout en se dirigeant vers l'ouest. Elle redescend du côté ouest du Massif central lundi pour atteindre finalement Angoulême. Observons l'évolution de la température potentielle (graphe de droite). Initialement, la theta est de 296 K : cette parcelle en France est donc potentiellement plus froide au départ que celle de tout à l'heure. Cependant, contrairement à la parcelle d'air précédente, la theta augmente significativement entre dimanche et lundi ! Ce qui signifie, si vous avez bien suivi, que notre parcelle a gagné de l'énergie. Et cette énergie provient tout naturellement du Soleil : chauffage radiatif. Le sol se réchauffe en journée et la couche limite se réchauffe par turbulence. Notre parcelle gagne d'abord de l'énergie dimanche : sa température potentielle grimpe de 294 K (~ 21 °C) à 306 K (~ 33 °C) l'après-midi. Suite au refroidissement nocturne, sa theta diminue puis remonte encore lundi jusqu'à 310 K (~ 37 °C) dans l'ouest suite au chauffage diurne. Cette brève analyse montre le rôle conjugué de l'advection chaude, du chauffage radiatif et de la subsidence synoptique dans le réchauffement atmosphérique.
  7. En fin d'après-midi et ce soir, un thalweg d'altitude franchira les Pyrénées et pourrait favoriser une convection profonde et orageuse du massif pyrénéen à l'Aquitaine. On peut voir ce thalweg secondaire à 300 hPa ou 500 hPa (ci-dessous), remontant vers le sud-ouest de la France, alors qu'un cut-off low peu mobile évolue au large de la péninsule Ibérique, induisant des mouvements verticaux synoptiques. Le minimum dépressionnaire se prolonge en surface dans l'air chaud sur l'Espagne, légèrement décalé par rapport à la dépression d'altitude, signature d'un système actif. Le champ d'épaisseur [500-1000] hPa (couleurs) indique la présence d'une masse d'air chaud sur la France. A 300 hPa, le thalweg est associé à du fort tourbillon cyclonique (en rouge ci-dessus, juste au sud des Pyrénées). Le transport de vorticité positive par le vent de composante sud se traduit par une advection de vorticité absolue positive en aval du thalweg. L'advection de vorticité cyclonique augmente avec l'altitude, en raison du cisaillement vertical de vent (lequel croît avec Z) et parce que le thalweg est plus prononcé près de la tropopause que dans les niveaux inférieurs (tourbillon cyclonique plus fort). Par conséquent, l'advection différentielle de vorticité cyclonique est prévue positive : AVA(300 hPA) - AVA(700 hPa) > 0. Ceci contribue à générer des ascendances ; le diagnostic peut être effectué à partir de la convergence des vecteurs Q à 500 hPa : div Q < 0 (en rouge) => forçage pour des ascendances. Dans un environnement encore instable (CAPE entre 500 et 1500 J/kg), des orages seront alors possibles. Ils seraient plus ou moins bien organisés. Le cisaillement vertical de vent entre la surface et 6 km est montré sur la dernière figure : 40-70 km/h de SE, soit autour de 15 m/s en module, ce qui pourrait permettre quelques orages multicellulaires.
  8. Ce ne serait pas une joie... Mais il ne te reprendra plus, puisqu'il n'interviendra plus.
  9. @DoubleKnacki "D'ailleurs Cers si tu passes par là, j'ai toujours un doute sur cette identification au niveau de cette configuration du jet dans ce genre de cas de figure. Pour moi, ça ressemble à une petite tentative de cassure passagère, plaçant l'Ouest aquitaine dans une sortie de SG/ED de jet fortement divergente. Néanmoins, il n'y a pas vraiment non plus de cassure à proprement parler. On dirait que le système orageux qui remonte par le Sud au même moment, provoque une sorte de fracture temporaire au sein du courant jet, sauf que je n'en suis pas certain. Si tu as une explication, que je puisse rectifier le tir de mon côté" @ORAGE31 "la présence de fortes ascendances synoptiques en ED de jet comme tu dis. D'ailleurs, en regardant le champ de divergence à 300hPa sur GFS, on peut voir un fort noyaux de divergence sur l'Aquitaine." Le développement des orages est étroitement relié à la configuration synoptique et à des facteurs à l'échelle méso. Il convient d'avoir aussi à l'esprit que les orages modifient l'environnement au sein duquel ils éclatent. Des ascendances et une divergence du vent en haute troposphère peuvent résulter de la convection profonde elle-même. Il n'y a pas de divergence en entrée droite ou sortie gauche de jet streak favorisant la convection dans le sud-ouest de la France ce soir. Un jet-streak circule au large de la Bretagne, et l'entrée droite associée à un forçage QG pour des ascendances se situe un peu en marge, plus à l'ouest au niveau de la zone frontale, au large entre la péninsule Ibérique et les côtes atlantique en fin d'après-midi (figure ci-dessous). L'advection différentielle de vorticité cyclonique dans le sud-ouest de la France est limitée ; on a en revanche une advection chaude dans les niveaux inférieurs (deuxième figure) -> forçage pour des ascendances et participe à la déstabilisation des profils verticaux ou la diminution de la CINH. Les ascendances dans les systèmes convectifs sont compensées par des mouvements descendants et conjuguées à un écoulement divergent en altitude, au niveau des sommets/enclumes à l'équilibre thermique (typiquement au voisinage de la tropopause). Si la divergence à 300 hPa ne précède pas les orages, ce n'est pas un forçage. Sur les cartes AROME, on voit souvent se développer une forte diffluence suite au déclenchement de la convection dans le modèle, c'est l'effet de la convection sur l'écoulement. Le vent près de la tropopause se renforce souvent dans la zone avant gauche d'orages organisés à méso-échelle (apparition d'un maximum de vent), où le courant dû à l'outflow divergent vient s'ajouter au courant général de même direction. De plus, le chauffage lié à la libération de chaleur latente au sein de l'atmosphère a pour effet de changer la répartition du champ de vorticité potentielle (PV). Il y a création d'un dipôle vertical (pouvant être plus ou moins incliné dans un environnement cisaillé en profondeur) caractérisé par une anomalie de PV+ au-dessous de la zone de chauffage diabatique, et une anomalie de PV- juste au-dessus. Ce qui tend à renforcer le gradient horizontal de PV près de la tropopause et le courant de haute altitude. Sur la coupe ci-dessous, la tropopause dynamique est plus haute au-dessus des ascendances, et on visualise un maximum local de PV à mi-troposphère (~ 2 PVU). Bref, c'est complexe, mais il faut retenir que (1) les orages se développent et s'organisent si les ingrédients requis - humidité, instabilité convective, forçages à méso-échelle, cisaillement vertical de vent - sont réunis, (2) les caractéristiques de l'atmosphère influencent leur évolution et que (3) ces orages affectent leur environnement (modifications des champs de température, vent, géopotentiel, tourbillon...), à l'échelle locale, puis ces changements se répercutent avec le temps à plus grande échelle en fonction de l'ampleur de la convection. Si des éléments météorologiques identifiés comme résultant de la convection profonde ne sont pas des forçages, ils peuvent néanmoins influencer l'initiation/le développement d'autres orages (et donc devenir des forçages...).
  10. Cers

    Météo Pratique

    Le prochain article portera sur la vague de chaleur récente, qui a été exceptionnelle : processus physiques menant aux épisodes de chaleur, particularités météo de l'événement du 16 au 24 août dernier, observations/records et changement climatique. Bonne soirée
  11. La question était de savoir en quoi citer la/les source(s) est important, non ? Sur les réseaux sociaux, les publications ne sont pas accompagnées de bibliographie que je sache. Ce qui ne signifie pas qu'on peut se dispenser de la source lorsqu'on montre une figure, par exemple.
  12. Citer la ou les source(s), c'est d'abord respecter le droit d'auteur, reconnaitre et ne pas s'approprier le travail d'autrui, c'est faire preuve d'éthique. Cela permet également de justifier des propos et d'appuyer son argumentation, de donner éventuellement de la crédibilité, d'apporter de la valeur. Un lecteur ou une lectrice intéressé(e) peut aller consulter les sources, pour en vérifier la fiabilité ou en savoir plus sur un sujet.
  13. Je n'ai pas eu cette impression ; c'est humide certes, mais les intensités de pluie sont bien faibles.
  14. Tout à fait ! Et c'est très appréciable je trouve ! Il pleut un peu actuellement sur Soultz, comme cet après-midi.
  15. C'est un peu exagéré ou maladroit en effet (le smiley "glacé" haha) si l'on s'en tient aux températures matinales, mais les températures ont aussi peu évolué en journée. Après une quinzaine de jours avec des nuits chaudes, 20-25 °C à 8 h du matin puis une très forte chaleur en journée, il est ressenti de la fraîcheur.
  16. Cers

    Météo Pratique

    Bonjour tout le monde, L'adresse de Météo Pratique créé en septembre 2021 vient d'être renouvelée. La prévision des risques avec carte a été récemment abandonnée. Merci quand même à ceux qui consultaient de temps en temps la page dédiée. Un article - étude de cas, pédagogie ou photo commentée - sera désormais publié régulièrement. On m'avait demandé si je traiterai de sujets autour du climat, mais en général non. Ce n'était pas l'objectif de Météo Pratique, qui se concentre sur la météo, à différencier de la climatologie. Exemples de sujets qui pourront être traités : - la structure de l'atmosphère, les échelles spatio-temporelles ; - les notions de parcelle d'air, de gradient, de divergence, d'advection ; - comprendre différents paramètres météo utilisés en prévision du temps et leur intérêt ; - lire et interpréter un diagramme thermodynamique, un hodographe du vent ; - les processus dans la couche limite atmosphérique ; - la formation des nuages et précipitations ; - la cyclogenèse et les fronts ; - connaître les ingrédients pour les orages ; - analyser une image radar, une image satellite ; - comprendre le fonctionnement des modèles de prévision numérique du temps ; - la prévision d'ensemble ; - etc. A+ Adrien
  17. Salut, A distance du radar, l'image de V donne le mouvement radial des hydrométéores à un certain niveau, et il ne pleut pas forcément au sol là où on a des signaux. Bien se rendre compte de l'échelle horizontale (méso) du phénomène, qui ne se situe pas à proximité de la surface mais plus haut à la base des nuages. Il y avait du cisaillement de vent, mais çà ne suffit pas à former un tourbillon local.
  18. @ORAGE31 Plus la CAPE est forte, plus la vitesse des courants ascendants peut être potentiellement élevée si l'énergie potentielle est convertie en énergie cinétique. Il y a une limite théorique dans le modèle de la particule pour w qui est la racine carrée de 2*CAPE. Quel que soit le cisaillement de vent, la limite imposée par la thermodynamique ne peut pas être dépassée, mais un cisaillement vertical de vent marqué permettra de ne pas réduire davantage le potentiel. Il ne faut pas oublier que l'instabilité convective, si c'est un ingrédient important, n'est qu'un facteur. De fait, une activité pluvio-orageuse marquée est tout à fait possible en présence d'une MUCAPE relativement faible ou modérée dans un contexte bien dynamique (et il y a des cas observés). Le mode convectif change en fonction du rapport instabilité/cisaillement, des lignes de grains virulentes et mêmes des supercellules peuvent être observées dans des conditions dynamiques, de très fort cisaillement vertical de vent mais peu instables.
  19. Voici le sondage observé à 10Z sur le nord-ouest de l'Italie, propice à des orages violents supercellulaires producteurs de grosse grêle, fortes rafales de vent et pluies intenses : - SBCAPE élevée, MLCAPE proche de 2 kJ/kg ; - profil "loaded gun", inhibition convective permettant d'accumuler l'énergie, devant diminuer pour être vaincue par les forçages verticaux ; - cisaillement vertical de vent suffisamment marqué, près de 25 m/s en module sur 0-6 km ; - réservoir d'hélicité relative (SRH) en basse couche.
  20. Ok, donc là tu évoques des solutions liées à l'aménagement/urbanisme, très bien. Mais quelles pourraient donc être ces autres mesures touchant davantage le citoyen climato-sceptique ou climato-indifférent, totalement acceptées par les gens préoccupées par le RC, et ayant un impact sur le climat ?
  21. Pour répondre à la question initiale, si je suis chez moi j'ouvre simplement en grand toutes les fenêtres par 35 °C dehors. Comme çà, la chaleur rentre comme il faut mais l'air circule et je m'adapte. Je laisse l'ordinateur tourner et me fait cuire une ratatouille, çà contribue à chauffer encore les pièces. Mais la température descend la nuit. Je suis opposé à l'utilisation de la climatisation.
  22. C'est beau ces discours, mais à quel genre de mesures/restrictions efficaces pensez-vous, et que vous accepteriez vous même, peut-être volontiers ?
  23. Disons que le risque ira croissant en allant vers le golfe du Lion et plus généralement les régions méditerranéennes, où les ingrédients seront réunis. Sur le RS simulé montré dans le Lauragais, outre le gradient thermique vertical devenu plus faible comme tu l'indiques, la masse d'air est maintenant moins chaude et l'humidité des basses couches a diminué, limitant aussi l'énergie disponible pour la convection.
  24. Bonjour, Ce topic est très actif ! L'orage violent peu mobile d'hier a été initié dans une zone de convergence des vents à méso-échelle près de la surface à l'est du Massif central, dans un environnement très instable et cisaillé sur la verticale. Si l'imagerie dévoilait une structure étirée en V, l'image de vitesses radiales montrait temporairement la signature d'une rotation à méso-échelle associée à cet orage. L'algorithme de ML ne l'a pas détectée. La première figure ci-dessous représente la réflectivité (dBZ) convertie en intensité de précipitations à 15 h UTC. On y voit la structure convective en question, en bas de l'image. De forts échos sont alors observés vers la frontière entre les départements de la Haute-Loire et de la Loire à cet instant, près de la zone d'alimentation, alors que l'enclume s'étire vers le nord-est sous l'effet du courant en altitude. Voici donc l'image de vitesses radiales sur laquelle on observe un dipôle de rotation. J'ai ajouté l'emplacement du radar de Saint-Nizier-d'Azergues ("RADAR" en blanc), alors situé au nord de la zone d'intérêt, approximativement entre Roanne et Villefranche-sur-Saône. En vert, le mouvement des hydrométéores se fait vers le radar ; en rouge, les hydrométéores s'éloignent du radar. On peut estimer V max à environ 70 km/h (vers le radar) et V min à environ -30 km/h, ce qui donne Vrot ~ 50 km/h.
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