Aller au contenu

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

Kyrion

Adhérent Infoclimat
  • Compteur de contenus

    3968
  • Inscription

  • Jours gagnés

    4

Tout ce qui a été posté par Kyrion

  1. D'énormes plumes également ici à Kalhausen. Rah, dommage pour le degré de trop mais c'est beau quand même !
  2. On connaissait l'abri davis avec des coupelles à pot de fleurs maintenant on a aussi le kit du parfait nivologue avec bûches et lanternes .
  3. Hauteur max à Kalhausen (218m, moselle est) : Photo non contractuelle, j'avais placé cette nuit la voiture en chambre froide pour valider la tenue en plaine . Gros saupoudrage sur les surfaces favorables, RAS sur la route.
  4. Il y a de ça ;). Je ne sais plus qui parlait hier d'un vortex dispersé et fortement chahuté mais finalement ce n'est pas tant le cas que ça ; pour moi il est davantage contraint spatialement que véritablement éclaté. Nous ne sommes pas loin sur notre quadrant de connaître simplement un renouvellement de la synoptique actuelle avec une nuance qui tient en l'absence de séquence chaude pendant cet intervalle. Situation actuelle - J+7 : En basse couche, on va probablement se diriger vers un temps de plus en plus froid mais contrairement à ce que modélisait certaines sorties à long terme, on a un mal fou à obtenir une coulée polaire massive. La nouveauté, c'est que cette fois-ci on observerait bien un déplacement du VP Canadien vers l'Asie mais il ne ferait dans un premier temps que transiter vers l'est avec toujours ces HGP qui traînent aux voisinages de la Scandinavie/Mer de Kara. C'est vraiment le tube de l'hiver : On est donc toujours très bien situé puisque l'on se trouve au cœur de cette rivière de bas géopotentiels mais, dans un monde parfait, il aurait fallu cette oscillation Atlantique dont on bénéficie depuis des semaines sans cette oscillation côté Russie qui relègue les masses d'air froides très au nord. Maintenant pour revenir un peu aux prévisions, la nouveauté c'est quand même un repositionnement favorable des masses d'air froides sur le continent européen. Pas nécessairement en altitude (cf : les premières cartes postées) mais en basse couche c'est bien visible. Toujours cette comparaison situation actuelle / J+7 cette fois-ci au niveau de la moyenne IFS ens : On observe un début de blocage avec l'isolation d'une anomalie haute sur la Scandinavie qui favorise la mise en place d'un drain froid. Assez loin de chez nous dans un premier temps mais la mécanique est là. Et ce blocage Russe est une nouveauté globale qu'on voit apparaître sur les indices de blocage. Jusqu'à présent, la circulation n'était jamais véritablement bloquée et les rares fois où la circulation d'anomalie basse se produisait cela restait cantonné au bassin Atlantique : Je sais que ca va faire sourire une grande partie des plainards qui n'ont vu pour l'instant que de la pluie grasse mais sur le long terme, ça pourrait être un élément vraiment favorable. En effet, ça pourrait favoriser des épisodes de conflit avec cette masse d'air froide présente à proximité de notre pays mais aussi casser enfin cette tendance à l'affaiblissement des coulées polaires avec ce flux de sud qui cisaillait rapidement l'alimentation froide et dont on a parlé à de multiples reprises. Le bloc russe serait encore là, mais ce qui serait advecté en flux de sud aurait une capacité bien moindre à réduire la coulée polaire en raison de cette barrière bleue qui n'existait pas auparavant : C'est long, c'est poussif, mais cette séquence froide va s'inscrire dans la durée. A mon tour de souhaiter un bon réveillon à tous .
  5. Peu fréquent de trouver une aussi belle illustration du concept de "goutte froide" :
  6. Oui. Au jeu des interactions, pour moi celle qui se produit avec cette dépression açorienne ne m'inquiète pas plus que ça. Elle peut retarder voire remettre un peu en cause le caractère national de l'épisode froid mais ne remet pas en cause la synoptique dans sa globalité puisqu'elle joue un rôle moteur par la suite pour une éventuelle coulée polaire. Ce qui pourrait vraiment faire basculer du mauvais côté, et on est en est pas si loin sur la dernière sortie, c'est plutôt l'interaction avec la cyclogenèse Labradorienne (anomalie de basse tropo au sud du Groënland) : On a suffisamment de dynamisme et un courant jet suffisamment méridional sur le Labrador pour forcer cette anomalie à progresser vers le nord et observer une réalimentation du blocage, mais ça se joue à peu de choses. C'est marginal, mais voici à quoi ça pourrait aboutir : On aurait alors un bloc de HGP qui s'isolerait bien trop au nord nous laissant en marge de toute séquence hivernale.
  7. A mi chemin entre la prévision de ce topic et de la prévision saisonnière, on observe une continuité remarquable voire exceptionnelle par rapport à ces dernières années quant à la récurrence de bas géopotentiels sur la France. Le diagramme longitudinale de ces anomalies permet de donner un aperçu de la propagation des géopotentiels tant sur un plan géographique (axe horizontal) que temporel (axe vertical) ainsi que l'écart-type (nuances de gris) : Ca peut paraître barbare de prime abord mais en axe vertical le trait vert représente à peu près la longitude à laquelle se trouve la France. Ensuite, on peut essayer d'en tirer quelques enseignements : - assez bonne fiabilité jusqu'au 6-7 janvier - prééminence d'un régime de dorsale Atlantique avec cet axe d'anomalies positives en rouge sur l'ensemble du bassin Atlantique avec une tendance à la propagation vers l'ouest (AG ? Est Canada ?) - corrélativement, on retrouve cette rivière de bas géopotentiels sur l'Europe occidental - tendance à partir du 8-9 janvier à voir cette rivière prendre de l'ampleur (flèches vertes). En d'autres termes, cette moyenne traduit un très probable décrochage polaire avec une bande plus plus large à nouveau concernée par les basses pressions Bref, à l'échelle hémisphérique le schéma semble très bien dessiné même sur du -très- long terme, on pourrait presque en tirer un signal jusqu'au 16-17 janvier. Naturellement, on ne retrouve pas sur ce diagramme l'ensemble des issues possibles pour la France mais j'ai l'impression que ce schéma d'ensemble semble si marqué que j'ai presque du mal à le voir perturber par des interactions foireuses, ou alors que temporairement. Bref, on est vraiment bien situé et ça risque de durer.
  8. Oui, je pense qu'on tient là notre scénario dominant : on a une bonne probabilité désormais d'assister à une interaction entre anomalies basses européennes et Atlantique. On est encore un peu loin donc on ne va pas considérer ce scénario comme acquis mais je pense que cela va avoir lieu, reste maintenant à en déterminer les modalités. Et là au jeu des interactions, il y a des bonnes... et des mauvaises interactions mais il y a aussi des bons et des mauvaises blocages : La bonne interaction, c'est celle qui se produit aux latitudes les plus méridionales et qui arrivent à progresser vers l'est. L'afflux doux serait important mais temporaire et le déplacement zonal de la dépression pourrait être un relai à une descente polaire par la suite : Mais cela est conditionné par le positionnement du blocage et là il y a aussi le mauvais blocage. Celui qui file en loucedé vers l'est du continent américain, sans donner son reste. On se retrouve donc avec une interaction qui se produit trop à l'ouest de notre pays et en prospective, je ne suis pas sûr que cela puisse évoluer favorablement par la suite (IFS 0Z) : On remarquera la filiation avec la situation actuelle et cette réminiscence du bloc russe et du flux de sud associé sur la Scandinavie. Heureusement que c'est du déterministe à J+10, parce que cette dernière sortie ne m'enthousiasme pas du tout. On n'y retrouve plus le déplacement de masse d'air froide vers l'Europe du Nord qu'on peut espérer et on peut imaginer sans mal qu'une continentalisation du flux ne ramènerait pas grand chose (IFS 12z / IFS 0z) : On verra la moyenne mais je pense que pour l'instant ce scénario doit être isolé tant dans l'intensité de l'interaction que dans son positionnement occidental, mais à surveiller parce que pour moi il est mauvais pour la France mais aussi une grande partie de notre quadrant européen. On voit bien sur les cartes précédentes que la bascule des masses d'air froide se fait du mauvais côté.
  9. Restons pragmatique, moi ça me fait plus penser à ça : Sinon au-delà du jeu des interactions qui conditionneront le temps sensible chez nous, il y a quand même un mouvement très intéressant qui se met en place et qui semble se renforcer sur les dernières sorties c'est le déplacement d'une partie du VP et des masses d'air froides associées du grand nord Canadien vers la Scandinavie. Je me permets d'en parler puisqu'au delà des hésitations importantes chez nous, ça semble être un élément synoptique relativement robuste, y compris sur les moyennes : - Côté positif : ce Groënland libéré pourrait favoriser le retour d'échanges méridiens à long terme si le blocage arrive suffisamment à se propager vers l'ouest - Côté négatif : Virgile l'a souligné, cette libération du Groënland pourrait aussi conduire le blocage à s'échapper trop vers l'ouest nous laissant en marge de toute invasion polaire Bref, ça va être passionnant à suivre parce que selon que cette anomalie de HGP retombera sur ses racines orientales ou occidentales, les conséquences ne seront pas les mêmes.
  10. Un moment il va peut-être falloir arrêter aussi de prendre les modèles pour des benêts. Oui, la dynamique d'altitude ne sera pas la même, oui on sera dans un contexte plus instable mais quand nos modèles modélisent un iso 0° entre 500 et 700m c'est bien qu'ils prennent en compte tout la colonne atmosphérique. Y compris le fait que les bas géopotentiels feront baisser l'altitude habituelle à laquelle on se réfère quand on parle de température à 850 hPa... Pour la nuit prochaine, Arôme modélisait hier uniquement des pp neigeuses, aujourd'hui du grésil mais dans les 2 cas il n'a jamais envisagé de tenue. GFS y compris. C'est bien qu'il prenait en compte le caractère instable mais aussi une T° trop douce en basse couche. Donc il faut avoir du recul par rapport aux modélisations : oui ils peuvent se tromper mais dans 95% des cas, ils auront raison. A fortiori dans une situation où les centres d'actions sont bien définis et sans froid préexistant en basse couche. Pour revenir aux prévisions : Toujours un petit potentiel pour la fin de semaine, flux qui prend une composante nord, baisse du dynamisme en basse couche et baisse de la température en altitude : Tous les modèles ou presque voient une petite perturbation remonter par le sud en lien avec ce cœur dépressionnaire situé sur en Manche. Ca reste faiblard mais avec un timing favorable ça pourrait le faire.
  11. Merci ! Je me demande d'ailleurs l'occurrence d'une telle chute ? Ca doit être très peu fréquent. J'ai eu une grosse inquiétude en voyant qu'il n'y avait aucun message ce matin. Puis je suis allé voir IFS, j'en reviens apaisé .
  12. Exactement . Cas d'école où les moyennes permettent tout au plus d'exclure certains scénarios (encore que) et où la carte d'écart type est trompeuse. Jusque là, on a l'impression qu'on est bien, fière, sûr de soi... : Puis on regarde le panel associé et on se prend un vilain rateau... : Plus sérieusement, comme Lame a pu le dire, le scénario matinal de GFS serait vraiment la plus mauvaise issue à la situation actuelle puisqu'on assisterait alors à un redoux mais aussi à une reprise de la circulation Atlantique avec dissipation pure et simple de toute forme de blocage. On voit que le reliquat d'anomalies hautes aux voisinages du Groënland n'aurait plus aucune influence sur le long terme : Si on pouvait s'enlever définitivement cette épine du pied ça serait déjà un gros progrès. Une interaction au niveau des Açores ou une circulation sous blocage m'inquiète moins parce qu'elle laisse plus d'ouvertures sur le long terme. Si on veut voir le verre à moitié plein, elle pourrait permettre de maintenir un bloc d'anomalies hautes suffisamment robuste afin d'empêcher le retour à une circulation d'ouest classique. Sur un plan hémisphérique, ce bloc de HTP pourrait être un support qui permettrait aux masses d'air froide d'enfin migrer vers la Scandinavie. Sur du long terme ce repositionnement peut être intéressant, c'est ce que suggère IFS. Maintenant, si on exclut l'interaction au niveau de l'Islande présentée en intro et qui serait probablement rédhibitoire, on est vraiment face à un panel conséquent de scénarios. J'avais commencé à écrire quelque chose sur 2 issues mais quand je regarde le panel ça n'aurait même pas de sens pour l'instant de dégager 2 options. Parfois, même sur du long terme on sait vers quoi on va tendre, ce soir je pense que personne ne sait.
  13. Si cette situation de marais barométrique se met en place avec peu ou pas de flux en basse couche et une nébulosité présente sur une grande partie du pays, ça risque quand même de donner des Tx bien basses (avec pour pendant, des Tn à peine fraiches). C'est poussif mais on change quand même assez nettement de flux entre le début et la fin du topic : Ca doit être frustrant pour la plaine jusqu'à présent mais en terme de synoptique c'est autrement plus intéressant à commenter que le flux de SO ad vitam aeternam auquel on a été habitué depuis... ? Edit : en complément, on voit cette évolution dans l'origine de la masse d'air avec une composante polaire qui prend le pas sur le versant maritime :
  14. Je ne suis pas dans le Vercors actu donc j'ai juste donné les relevés de la station. J'espère qu'il neige aussi à St-Niz c'est pour ça que j'ai bien apprécié le message qui parlait du Moucherotte dans les nuages .
  15. Il est sans pitié le salaupiaud : -15,5° de Tn à Lans village et déjà une Tx > 3°.
  16. Oui, c'est vrai que dans l'idée on peut dire que les modèles ont plutôt vu juste. Prévisions saisonnières de MF y compris. Les indices basses fréquences utilisées semblent pour l'instant donner d'excellents résultats puisqu'on conserve la même trame depuis quelques semaines maintenant : - VP tanké plutôt côté Asie - zonal très marqué côté Pacifique - ceinture zonale à une latitude particulièrement élevée - et le VP qui lâche quelques effluves de bas géopotentiels sur l'Europe occidentale à l'origine d'un redressement du flux en aval et moteur de températures particulièrement douces en Europe centrale/Scandinavie : On tire la quintessence du potentiel "froid" que peut offrir une telle circulation atmosphérique. Ca n'exclut pas une continentalisation et une vague froid mais quand même bien même cela se produirait, cela ne remettrait pas en cause la bonne gestion globale des centres d'actions à l'échelle hémisphérique jusqu'à présent. J'ai l'impression, et moi le premier, qu'on s'est parfois fait avoir par une impression de déstabilisation du VP à long terme, or pour l'instant il est resté finalement globalement concentré. Au tiers de l'hiver (oui, déjà !), je pense désormais de plus en plus que pour mettre à mal ce schéma, il faudra compter sur le réchauffement stratosphérique qui se met en place. Ca me semble être une piste susceptible d'envisager peut-être un repositionnement du VP et une nouvelle répartition des masses d'air froide (qui ne sera pas forcément plus favorable d'ailleurs). Après, souhaitable ou pas c'est un autre débat, on a déjà une très belle synoptique qui a pu se mettre en place et qui saura réjouir 100% des montagnards, je reste plus circonspect pour les plainards pour l'instant .
  17. D'accord avec vous et je pense qu'on va être très rapidement fixé puisque l'interaction foireuse entre bloc européen et Atlantique se joue dès 144h. On identifie bien à la PVU cette excroissance du thalweg européen qui n'existe pas de manière si prononcée sur les autres déterministes (nord des Îles Britanniques). Associée à une dépression Labradorienne ayant une trajectoire plus zonale, l'interaction ne peut que se produire -> fin de la partie -> GFS : IFS ne voit ni cette anomalie européenne, ni la cyclogenèse Labradorienne prendre une trajectoire zonale (tous les voyants sont au vert - gauche) ; UKMO joue le 50/50 avec une gestion du thalweg américain proche de GFS (pas terrible comme signal) mais à la différence de ce dernier il ne voit pas l'anomalie européenne aussi prononcée, l'interaction pourrait potentiellement donc ne pas avoir lieu : Edit : ce qu'on observe tout de même à long terme, même si ça sera plutôt l'objet du prochain topic, c'est une reconcentration du VP. Si le bloc de bas géopotentiels arrive s'isoler chez nous avec dans le même temps une hausse du champ de pression sur l'Atlantique, cette situation de blocage et cette goutte froide pourrait mettre énormément de temps à se combler. Ca va être un quitte ou double et les 2 moyennes ne sont pas sur la même longueur d'onde. On devine une velléité dépressionnaire plus marquée sur l'Atlantique chez l'américain :
  18. Je demande qu'à me tromper ;). Mais quoi qu'il en soit ça ne me semble pas le flux idéal pour la plaine. Je l'avais dit sur un autre topic mais la plaine et la montagne se réjouissent rarement de concert. Et si vous êtes friand de cette synoptique c'est grâce à son apport humide conséquent. En plaine, apport humide conséquent rime souvent avec douceur trop présente. Il y aura sûrement quelques coins qui auront de la chance mais dans sa globalité, je pense que ça va être très compliqué. Pour moi il n'y a pas énormément de synoptiques intéressantes pour la plaine : - soit la présence antérieure d'une masse d'air froide avec une perturbation qui arrive en flux d'ouest sans trop de dynamisme - soit un flux de nord bien établi avec des anomalies qui glissent le long de l'AA et arrivent chez nous par la Mer du nord. Le dernier épisode > 5cm à Nancy c'était ça (janvier 2013) :
  19. L'explication n'est pas bien compliquée Pablo : Un iso 0° entre 400 et 600m, le tout dans un contexte dynamique, il n'y aura quasiment rien à attendre pour la plaine < 300m. Or c'est à cette altitude qu'on trouve 90% des habitants du N-E. On pourra y voir la neige tomber mais pas impossible que Metz, Nancy et Strasbourg ne voient aucun cm au sol d'ici la fin de semaine. J'aurais pu également y mettre la carte des températures, même pour des gelées ça va être compliqué jusqu'à jeudi.
  20. Salut @lame2, Je voulais rebondir sur ce message hier mais le temps m’a manqué. En préambule afin d’éviter toute mauvaise interprétation, je partage le constat du RC qu’il ne s’agit pas de remettre en cause. Après, sur la situation présente, je pense que c’est plus la circulation globale sur notre quadrant qui est défavorable qu’un véritable défaut intrinsèque de masse d’air froide. Après, on pourrait toujours se poser la question du RC dans le schéma de circulation (?). Je pense que notre synoptique pâtit d’une conjonction de deux éléments défavorables et probablement liés : - le positionnement du VP côté Asie et par extension l’absence de froid sur le Grand nord Canadien/Groënland/Scandinavie - Et, on y a déjà fait référence à plusieurs reprises (toi aussi d’ailleurs), cette branche du jet qui prend systématiquement une courbure très méridionale dès l’Europe centrale En point de comparaison, j’ai choisi décembre 2017 à gauche et la situation à venir à droite. Il y a évidemment des différences mais on retrouve ce mouvement ondulatoire avec une succession de décrochages qui avaient suivi la même trajectoire axée sur le proche Atlantique. Le tout suffisamment proche temporellement pour que la comparaison ait un sens : Le facteur X cette année, ce sont ces satanées anomalies hautes (rond rouge) qui n'arrêtent pas de se succéder sur le nord de la Scandinavie alimentés par cette branche du jet qui diverge vers le sud quand elle heurte le bloc de HGP Russe. Le thalweg n'en est finalement pas un et évolue beaucoup trop rapidement en goutte froide. Le froid transite donc au nord (flèche bleue) sans avoir pu être drainé vers nous : Même comparaison au niveau de la T° à 500 hPa (2017 - 2020) : Cette année, le froid n'arrive pas à s'établir au nord et en Scandinavie en particulier. C'est structurel et ça fait des semaines que ça dure avec une anomalie positive de vent méridional sur un axe Allemagne/Norvège (gauche) et dans le même temps une circulation zonale survitaminée en Mer de Kara (droite, valeurs fortement positives en rouge) : Donc en gros, l'alimentation froide aux hautes latitudes est constamment amoindrie par ce chalumeau européen et le froid circule toujours sur un axe classique O-E mais à des latitudes inhabituelles élevées. En soi, c'est une circulation traditionnelle dans un mouvement ondulatoire sauf qu'habituellement le courant jet prend plutôt une composante SO en Europe (cf 2017) et pas S comme c'est le cas depuis un moment. Et ce courant zonal aux hautes latitudes semble favoriser une concentration du VP côté Asie/Pacifique. On avait déjà fait la remarque, mais la répartition des anomalies est assez ahurissante, il n'y pas de froid au niveau de notre quadrant. Enfin, pour finir cette comparaison avec 2017 on peut voir la nuance dont je parlais avant entre thalweg et goutte froide. En 2017, il y avait un semblant de continuité du pôle vers les latitudes méridionales dans le décrochage polaire (gauche), on observe rien de tout ça aujourd'hui avec cette ceinture de HGP haut perchée qui verrouille tout : En météo fiction, il faudrait que cette branche du jet bifurque plus loin sur le continent ce qui permettrait de conserver une continuité dans l'advection froide mais ça semble pour l'instant difficile de casser cette récurrence installée depuis des semaines :
  21. Oui, concernant le risque neigeux (= tenue) cela a plutôt bien été anticipé par les modèles et il devrait rester cantonné à l'ouest et au sud du N-E (Plateau de Langres, Morvan, Vosges). Grosso modo tout ce qui va se trouver > 300m : GFS zèbre une grande partie du N-E concernant la perturbation de la nuit de lundi à mardi mais peu à attendre concernant une éventuelle tenue en plaine. L'iso 0° est assez bas mais le brassage devra être présent à tous les niveaux sans que les PP soit très intenses, ça me paraît donc difficile d'aller chercher une éventuelle isothermie. Potentiel plus intéressant en fin de topic puisque tous les modèles envisagent de multiples creusements secondaires en marge du complexe dépressionnaire centré sur les Îles Britanniques. A grande échelle, on voit qu'on va rester dans un contexte d'humidité latente pendant plusieurs jours avec cette alimentation par le nord et le SO (HR à 700 hPa - mercredi prochain) le tout dans un contexte instable avec cette profonde anomalie de basse tropopause : C'est un contexte favorable au creusement d'anomalies secondaires qu'on commence doucement à voir apparaître à plus fine échelle (SO, façade ouest) : Encore une fois, je pense que le nord du nord-est (Lorraine et Alsace) n'est pas le secteur le plus favorisé car au plus près du cœur dépressionnaire et en marge de l'humidité mais s'il y a une carte à jouer pour la plaine ça sera à ce moment-là.
  22. Dire que ça part dans tous les sens à 144h, c'est peut-être un tantinet exagéré quand même. Il y a une trame commune et un modèle qui sort du cadre c'est GFS. Je dis pas qu'il a tort ou raison mais il est isolé ce matin dans ce qu'il modélise ou en tout cas dans l'intensité avec laquelle il le modélise : Il y a quand même 3 des 4 principaux déterministes qui envisagent une branche du jet plongeant vers le sud suffisamment longtemps pour renouveler notre blocage. Dans une intensité variable, avec évidemment des conséquences différentes à long terme, mais la trame est là. GFS est le seul à voir les anomalies transitant sur le continent américain être reprise dans la circulation zonale aussi rapidement avec ici le creusement de cette dépression qui écrête notre dorsale sans qu'elle ait pu advecter suffisamment d'anomalies de HTP vers l'Islande. UKMO est le seul à éventuellement tenter un rapprochement avec cette idée mais sans l'explorer de manière aussi forte. Donc GFS envoie une information que les ensembles relaient sur la carte d'écart-type en zonant le secteur d'incertitudes mais pour l'instant ça reste un scénario à la marge (dans cette intensité) : Si on se réfère à la carte d'écart-type précédente, on voit bien qu'il faut mettre la focale sur le continent américain (côte Est et Midwest). C'est dans ce secteur que les différences commencent à poindre dès J+5 entre GFS (gauche) et les autres : Différence qui se produit en 2 mouvements en raison d'un courant jet moins ondulant : - tout d'abord cette anomalie sur le Midwest qui ne reste pas suffisamment en marge du courant jet et qui prend une trajectoire SO -> NE trop rapidement. On perd une partie du mouvement ondulatoire. - en aval, cette anomalie basse Labradorienne qui ne plonge dès lors pas assez longtemps vers le sud et qui écrête notre dorsale naissante en prenant une composante zonale marquée entre Groënland et Islande. Si on croise nos modèles sur une même carte, on voit cette différence de gestion sur les 2 zones citées précédemment :
  23. Dans le bas des courbes, il est précurseur. Dans le haut, il est isolé. Ca sera ma maxime, contribution et conviction du soir . Joyeux Noël
  24. Je pose ça là, pour les archives : Pour les prévisions, tout a été dit. Joyeuses fêtes à tous ;).
  25. Oui, situation un peu hybride où on voit que globalement ça va être compliqué pour la plaine... mais au jeu du dynamisme, des occlusions et fronts secondaires on peut encore malgré tout espérer. Je pense que dans un premier temps c'est plutôt l'ouest du nord-est qui risque d'être aux premières loges en étant à l'interface des remontées humides et du froid qui transitera par le NO. Pour le reste du nord-est, je pense qu'il y aura plus à attendre de la fin de la semaine (hors topic) avec un pivotement du complexe dépressionnaire et une bascule progressive (?) en flux O/NO/N. La perte de dynamisme pourrait permettre à la masse d'air de perdre quelques degrés. Les fronts seront probablement plus anarchiques mais avec une meilleure occurrence de voir des précipitations neigeuses jusqu'en plaine. Mais bon c'est encore loin, et au jeu des interactions et circulation d'anomalies sous blocage, les modèles vont désormais souffler le chaud et le froid pendant quelques jours. On avait une assez bonne fiabilité depuis plusieurs jours sur cette descente polaire, je pense qu'on va désormais entrer dans une plus grande phase d'incertitudes sur le renouvellement et l'évolution de ce complexe dépressionnaire.
×
×
  • Créer...