Aller au contenu

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

Kyrion

Adhérent Infoclimat
  • Compteur de contenus

    3968
  • Inscription

  • Jours gagnés

    4

Tout ce qui a été posté par Kyrion

  1. Simple hypothèse mais je me demande si le réchauffement stratosphérique ou au moins le ralentissement des vents zonaux en cours et à venir n'est pas un élément favorable à la pérennisation de cette situation perturbée. Pour l'instant, le vortex polaire troposphérique s'est très bien débrouillé seul et on a eu la chance de se retrouver sur l'axe des coulées polaires mais on a pu voir début décembre que cela n'avait été qu'éphémère avec un retour rapide des bas géopotentiels par l'Atlantique. Or ce qu'on voit ce soir c'est un renouvellement plus au moins efficace de notre dorsale même à très long terme avec une tendance forte à voir des anomalies hautes persister aux voisinages du Groënland et de l'Islande. Ca n'exclut pas un retour de la douceur par l'intermédiaire d'une interaction malheureuse entre anomalies Européennes et Atlantiques mais je me demande si ce ralentissement des vents zonaux et sa propagation progressive en basse atmosphère n'est pas un élément vraiment favorable à l'échelle européenne en permettant une installation progressive du froid en basse couche. Je ne suis pas un fan inconditionnel des prévisions stratosphériques mais je me demande si dans le cas présent, à défaut de scinder notre VP, cela n'a pas pour effet au moins d'empêcher le retour à une circulation zonale classique. Comme cela a été dit précédemment, le signal est vraiment très fort pour un blocage de la circulation à grande échelle avec ce dipôle de hauts géopotentiels entre Atlantique et Russie orientale (fin de topic et J+......15 !) :
  2. La position de notre coulée polaire après 4j de décalage Est vs la position "réelle" de la dite coulée polaire : Bon allez, je suis un peu de mauvaise foi, GFS décale effectivement un peu mais... il est relativement isolé pour l'instant .
  3. Ca va être un bon moyen de le tester. Ces périodes sont intéressantes puisqu'on va consulter des modèles qu'on ne regarderait pas autrement (Arpège Europe, NOGAPS NAVGEM...) . Disons qu'il propose quelque chose de synoptiquement proche donc ce n'est pas aberrant. On peut dire que ça reste dans la marge d'ajustement que permet encore l'échéance mais bon je ne compterais pas trop dessus. Sinon franchement je trouve qu'on ne met pas assez en avant la performance remarquable des modèles jusqu'à présent. Il n'y a quasiment jamais eu de synoptiques vraiment hivernales sur notre pays et ça fait maintenant près d'une semaine qu'on a cerné la dynamique ondulatoire. Il y a eu des ajustements mais au final on ne sera pas très loin de ça... et la sortie date de vendredi dernier : On n'a fait que s'ajuster à quelques centaines de kms mais le décrochage n'a jamais été vu ni sur les Açores ni sur l'Europe centrale. Ou alors vraiment de manière marginale. C'est sûr que ces quelques centaines de kms ont une importance mais à l'échelle de notre quadrant je trouve la perf' remarquable. Sur le plus long terme (fin de topic), ça pourrait en revanche devenir un peu plus anarchique avec des centres d'actions probablement moins marqués.
  4. Merci pour ce résumé Lame. Après sur cet aspect de tassement des anomalies hautes on peut dire qu'elles sont tant un élément limitant dans la progression vers le sud du thalweg que dynamisant. Cette branche zonale pincée entre le Maghreb et la Péninsule Ibérique constitue également le réservoir qui alimente la cyclogenèse dans sa progression vers le bassin Méditerranéen. Sans cet apport en anomalies hautes, ou si la coulée s'était produite plus à l'est, le thalweg aurait perdu de son dynamisme en progressant vers le sud. D'un côté, cela empêche une continentalisation du flux mais de l'autre c'est aussi ce qui permet un apport humide conséquent La montagne qui rit, la plaine qui pleure. Rarement les deux de concert ;).
  5. Le SSW c'est souvent le bas de laine de l'hivernophile qui vient y piocher un espoir neigeux en désespoir de cause . Je caricature à dessein et j'y jette aussi souvent un œil, mais simplement pour dire qu'on en parle fréquemment quand on n'observe plus de débouchés hivernaux sur nos cartes classiques. Ca peut créer un environnement favorable à la perturbation du vortex polaire troposphérique mais en terme de conséquences, on peut tout aussi bien se retrouver avec une circulation rétrograde sur l'Atlantique nous plaçant durablement dans une alimentation douce. Ou observer des thalwegs qui s'échouent systématiquement sur l'océan : ce sont bien des échanges méridiens, mais pas ceux que l'on espère. Ce qu'on peut dire pour l'instant, c'est que les modèles sont d'une grande stabilité et j'ai l'impression que les espoirs de décalages ouest/est ont perdu un peu de sens ces dernières années. On a assisté jusqu'à présent à des ajustements à la marge contrairement à il y a quelques années où effectivement on observait régulièrement un biais dans la modélisation au-delà d'une certaine échéance. Il me semble que c'est beaucoup moins le cas désormais. @sastrugis Merci pour le complément d'info, tu as tout à fait raison !
  6. Cela avait déjà été dit mais on se rapproche vraiment de plus en plus de ce que l'on avait connu en début de mois. C'est assez impressionnant à quel point on retrouve la même circulation et les mêmes acteurs à quelque semaines d'intervalles malgré la transition douce de la dernière décade : On pourra toujours affiner sur le temps sensible d'ici quelques jours, mais si on raisonne par analogie globalement les zones privilégiées seront proches de celles de début décembre : l'ensemble des massifs, plaine du nord-est + centre-est. Seule nouveauté, le potentiel un peu plus présent sur les cotes de la Manche en lien avec une anomalie de bas géopotentiels plus prononcée. La plus grand stabilité de la dorsale et son rabattement moins rapide qu'en début de mois pouvant favoriser un léger refroidissement en surface et une plus grande continuité dans la circulation de perturbations par la Mer du nord. Il faudra vraiment miser sur la durée et le renouvellement sinon la plaine dans son immense majorité risque d'être chaffouin. Ca semble encore du domaine du possible même si ça commence à pousser sur l'Atlantique.
  7. J'aurais plutôt placé la Lorraine en pôle position mais peu importe, il est presque sûr qu'on observera des flocons dans le nord-est, en plaine, dans la nuit de jeudi à vendredi. Pour une couche, ça va être plus compliqué davantage par manque de précipitations que par problème de température. Ca fait 48h qu'on a le même signal avec ces petits paquets neigeux venant du nord : Si on veut affiner un peu, on pourrait dire que c'est l'ouest de la Lorraine qui semble dans l'axe le plus intéressant. A l'est d'une ligne Metz/Besançon on pourrait se retrouver en marge des forçages en étant trop proche du cœur de la petite dépression de surface qui tangentera nos frontières. Ca peut aussi encore bouger mais c'est la tendance qui revient avec insistance dans les dernières sorties : Bon rien de fou puisque les HP poussent fort à l'arrière et que les précipitations vont avoir lieu dans un contexte anticyclonique mais sur le principe, voir des flocons un 25, ça reste sympa !
  8. Pour une fois on est du bon côté de la force, c'est quasi miraculeux quand on observe la répartition des anomalies froides : On surveillera effectivement une réalimentation du blocage avec une nouvelle cyclogenèse en sortie de continent américain qui pourrait réalimenter la dorsale (on l'identifie ci-dessus sur la pointe sud du Groënland), avant de surfer sur sa crête et offrir un relai à l'alimentation froide et humide. On ne semble pour l'instant pas assister à un retour du zonal susceptible de balayer cette tendance ondulatoire. Pour moi le principal danger pour l'instant serait celui d'une circulation douce sous blocage où le thalweg européen entrerait en interaction avec la cyclogenèse Labradorienne, mais c'est un scénario minoritaire voire inexistant pour l'instant. Mais à surveiller quand on connait le pouvoir perturbateur de petites anomalies qui ne peuvent apparaître parfois qu'à court terme.
  9. Quand on est au-dessous, "jolie" ce n'est pas le terme qui nous vient de suite à l'esprit . Glauque au possible dans le secteur gare avec un brouillard dense. Vivement le retour en haut.
  10. Pour changer un peu des diagrammes classiques et donner quelques arguments aux "optimistes prudents" () de ce soir on peut effectivement voir que le déterministe sort assez nettement du semblant de tube frais qui se dessine à long terme (dommage que ça ne soit pas les T2m). Ici pour Paris avec le dét' en pointillés, le contrôle en rouge : On sort encore plus du cadre quand on prend le diagramme de Strasbourg, qui selon la dernière sortie du déterministe serait quasiment en flux de sud en fin d'échéance : Donc oui, on a un panache qui laisse supposer un recadrage vers quelque chose d'un peu plus polaire par contre ça manque vraiment de scénarios froid mais ça c'est une constante malheureusement. Je pense qu'on peut fixer la limite de prévisibilité à J+5/6 à peu près. Enfin, si on veut un peu "s'amuser" on peut aussi regarder la répartition du vent en basse couche. Votre mission, si vous l'acceptez, sera de trouver du continental . Plus sérieusement, on a une répartition à peu près équitable avec un panel qui balaye la moitié de la rosace du SO au N à partir de dimanche (à nouveau pour Paris, légère dominante SO tout de même) :
  11. D'accord avec l'aspect agitation et messages, ca change 👍 ! En revanche, là c'est pas seulement un décalage est/ouest qu'il faut "espérer", mais un changement de synoptique si on souhaite obtenir quelque chose d'intéressant. IFS est à ce titre intéressant puisqu'entre ce matin et ce soir il a présenté en 2 sorties ce qu'on pourrait obtenir de mieux/pire : On retrouve bien le rôle pivot de la cyclogenèse Labradorienne et de l'anti Asiatique sur lequel insiste @_sb depuis quelques messages. Si la route du nord se libère et que l'advection de hauts géopotentiels rejoint ce résidu d'anomalies hautes, c'est "cuit" : le thalweg perd ses racines polaires et s'isole quelque part entre proche Atlantique et au mieux Europe de l'ouest. La métaphore du balancier mentionné précédemment est parlante. Le scénario "intéressant", c'est IFS matinal et GEM 12z avec cette liaison qui ne se fait et une dorsale qui ne s'échappe pas en mer de Baffin : Le problème, c'est que cette synoptique est devenue minoritaire et que l'échéance se rapproche. Même sur le panel GEFS, on a beau trouver des scénarios plus favorables, ça reste la même trame "défavorable". On voit d'ailleurs que malgré l'écart-type important au niveau des géopotentiels, il y a finalement très peu d'hésitations sur les températures, ça commence à peser lourd :
  12. On sent que nous ne sommes plus très loin de trouver un lien de filiation avec une synoptique pas si lointaine... :
  13. C'est le fils de HTP et HGP ? Sinon d'accord avec le reste du message.
  14. Je me permets de citer le message posté en réponse dans un autre topic mais qui a plutôt sa place ici . C'est vrai qu'on se répète un peu mais c'est difficile d'aller vraiment chercher du froid : Justement, je n'en suis pas sûr et j'en avais parlé un peu sur le topic long terme en effectuant un petit comparatif avec 2010 (comparaison pas forcément judicieuse avec une situation aussi extrême dans un sens favorable) ; mais j'ai l'impression que cette synoptique reste structurellement défavorable à la plaine puisque pour l'instant le courant d'ouest empêche l'établissement d'un bloc froid sur l'Europe occidentale. Autant, je sais que les réserves froides peuvent vite être balayées, autant le fait qu'on ait pour le moment pas le moindre blocage sur l'Europe va être probablement défavorable même avec un éventuel creusement Méditerranéen. On ne s'en rend pas suffisamment compte sur la carte des géopotentiels mais il n'y a strictement aucune masse d'air froide sur l'Europe et on a pour l'instant beaucoup de chance de se retrouver sur la trajectoire des décrochages (T° à 500 hPa) : Ce qui modère mon enthousiasme pour l'instant même si les cartes sont plaisantes, c'est que même avec ce décrochage, on conserve une circulation d'O/SO sur une grande partie de l'Europe. Il nous manque cette branche du jet plongeant vers la Méditerranée qui pourrait couper la circulation d'ouest et faire la liaison avec la branche qui circule sur le Maghreb. On ne voit ça nulle part pour l'instant : Ce n'est pas pour rien qu'on ne trouve sur les diagrammes que peu de scénarios sous les -5° à 850 hPa. Quand bien même il y aurait tentative de continentalisation, on se retrouve avec ce redressement du flux sur l'Europe centrale qui coupe l'alimentation continentale. Tant que l'on aura cette branche parasite (flèche rouge), on ne basculera pas vers quelque chose de très froid : MAIS, j'insiste, ça n'exclut aucunement des phénomènes hivernaux, y compris en plaine. Les chutes de neige par -10° chez nous ce n'est pas la norme mais cette absence de froid préexistant et de continentalisation, même temporaire, augmente les conditions à réunir pour en observer. Mais elle reste du domaine du possible, ce n'était pas toujours le cas ces dernières années .
  15. Je vais faire du HS désolé et ça sera mon dernier message LT sur ce topic mais je pense que le débat est intéressant . Justement, je n'en suis pas sûr et j'en avais parlé un peu sur le topic long terme en effectuant un petit comparatif avec 2010 (comparaison pas forcément judicieuse avec une situation aussi extrême dans un sens favorable) ; mais j'ai l'impression que cette synoptique reste structurellement défavorable à la plaine puisque pour l'instant le courant d'ouest empêche l'établissement d'un bloc froid sur l'Europe occidentale. Autant, je sais que les réserves froides peuvent vite être balayées, autant le fait qu'on ait pour le moment par le moindre blocage sur l'Europe va être probablement défavorable même avec un éventuel creusement Méditerranéen. On ne s'en rend pas suffisamment compte sur la carte des géopotentiels mais il n'y a strictement aucune masse d'air froide sur l'Europe et on a pour l'instant beaucoup de chance de se retrouver sur la trajectoire des décrochages (T° à 500 hPa) : Ce qui modère mon enthousiasme pour l'instant même si les cartes sont plaisantes, c'est que même avec ce décrochage, on conserve une circulation d'O/SO sur une grande partie de l'Europe. Il nous manque cette branche du jet plongeant vers la Méditerranée qui pourrait couper la circulation d'ouest et faire la liaison avec la branche qui circule sur le Maghreb. On ne voit ça nul part pour l'instant : Ce n'est pas pour rien qu'on ne trouve sur les diagrammes que peu de scénarios sous les -5° à 850 hPa. Quand bien même, il y aurait tentative de continentalisation, on se retrouve avec ce redressement du flux sur l'Europe centrale qui coupe l'alimentation continentale. Tant que l'on aura cette branche parasite, on ne basculera pas vers quelque chose de très froid : MAIS, j'insiste, ça n'exclut aucunement des phénomènes hivernaux, y compris en plaine. Les chutes de neige par -10° chez nous ce n'est pas la norme mais cette absence de froid préexistant et de continentalisation, même temporaire, augmente les conditions à réunir pour en observer. Mais elle reste du domaine du possible, ce n'était pas toujours le cas ces dernières années .
  16. Salut le nord-est, Bientôt de retour pour quelques jours dans votre région, je commence à regarder le potentiel neigeux histoire de ne pas trop regretter de quitter les hauteurs . Plus sérieusement, même si c'est juste pour le plaisir sans qu'il y ait à espérer grand chose, le risque d'observer des flocons le 25 est tout de même présent. Après le passage de la perturbation pluvio-venteuse le 24 (tout de même avec rafales ~ 70 km/h jeudi), un ciel de traîne en flux de N devrait se mettre en place le 25. On pourrait donc avoir quelques paquets précipitant qui pourraient descendre de Mer du nord dans un contexte de fort refroidissement en altitude (-7°/-8° à 850 hPa / -30° à 500 hPa). On voit sur les prévisions de réflectivité qu'on est sur des petits noyaux qui pourraient transiter entre Alsace/Lorraine à la faveur du réchauffement diurne donc plus sous la forme d'averses que d'un front : Ca c'était pour le 12z IFS d'hier, c'est un peu moins favorable ce matin mais dans ce flux de nord, même temporaire, je pense qu'on peut encore espérer au moins une floconnade. Plus pour le plaisir des yeux que pour la luge par contre ; la privatisation des routes pour en faire des pistes de fond devra attendre encore un peu . Pour le long terme, bien incapable pour l'heure de dire ce qu'il en sera. En revanche, pour la plaine je pense qu'un scénario à la GFS ne serait pas souhaitable (*). Il vaudrait mieux espérer une dorsale moins massive mais avec un décrochage polaire qui resterait plus longtemps alimenté par ses racines polaires. Si le thalweg s'isole trop rapidement en goutte froide le froid n'arrivera pas à s'établir en basse couche, le parallèle sera vite fait avec la situation du début de mois qui n'avait pas été transcendante ici il me semble. La différence cette fois-ci risque d'être encore plus notable entre les agglos/plaines < 300m et les premiers plateaux. A bientôt ;). * Je vois d'ici @pablo25 me faire de gros yeux ^^.
  17. C'est à peine si le flux d'est aurait le temps de s'établir en basse couche. Le 25 on reste encore en flux de N et c'est le lendemain qu'on pourrait basculer très temporairement sur quelque chose de plus continental. Il fera d'ailleurs probablement plus froid samedi que vendredi malgré le retrait des T° à 850 hPa, le tout sous potentiellement un beau soleil d'hiver qui réchaufferait les coeur et un peu les T° : Edit : Grillé par @tao
  18. Le problème que nous avons cette année, outre le fait qu'on se trouve 10 ans plus tard et qu'on pourra toujours s'interroger sur les masses d'air au pôle, c'est aussi cette branche du jet qui ne plonge pas suffisamment vers le bassin Méditerranéen et qui ne casse pas véritablement la circulation d'ouest. C'était déjà le cas début décembre. Dans notre situation (selon GFS), le thalweg, en plongeant, s'isole trop rapidement de ses racines arctiques sans pour autant parvenir à couper la circulation zonale, on voit bien le tourbillon qui cisaille par l'est l'advection entre Islande et Norvège : En cela, 2010 était différent malgré une mécanique proche avec cette branche qui plongeait vers le Maghreb et coupait la circulation d'ouest, y compris à des latitudes très méridionales. Un des éléments qui n'a pas encore été évoqué c'était aussi la présence à l'époque d'un petit blocage sur les Balkans avec un réservoir d'anomalies basses qui n'arrive pas à s'établir cette année : Concrètement, à l'époque, quand le thalweg avait plongé vers la Méditerranée il n'avait pas soulevé une masse d'air aussi douce que ce qu'envisage GFS 6z. Cela avait permis d'advecter une masse d'air plus froide puisqu'elle n'a pas été aussi rapidement coupé de ses racines nordiques :
  19. C'est plus simple en posant l'équation :
  20. Merci pour la synthèse @lame2. Pour imager ces hésitations, on retrouve le même mur de prévisibilité qu'il y a quelques jours et qui se situe environ à J+6. On est bon jusqu'à jeudi : - 1ère dorsale désormais bien cernée - isolement d'une goutte froide aux Açores qui va redresser le flux mais de manière insuffisante pour perturber le déferlement d'anomalies basses - décrochage polaire qui va flirter avec les 2/3 est de la France : 48h plus tard, on perd ce tube de certitudes avec une dispersion des scénarios qui débute au Labrador et qui se propage en aval jusqu'en Europe occidentale. Hésitations qui portent classiquement tant sur la latitude que la longitude de la crête de notre dorsale ainsi que du décrochage polaire subséquent. A contrario, on retrouve une bonne fiabilité pour un décrochage polaire qui concernera désormais de manière quasi certaine au moins l'Europe centrale : Pour revenir aux sorties matinales, IFS (gauche) sera certainement à mi chemin entre GEM/GFS, au moins dans l'idée, avec une gestion très différente du thalweg américain en envisageant une branche du jet prenant une composante bien plus zonale que GFS (droite). On se retrouve avec un échange méridien moins intense sur la côte est et une propagation moins nette des HGP : En synthèse sur une même carte : les lignes bleues correspondent à GFS, les rouges à IFS. On voit bien cette hésitation quant à la gestion de cette anomalie sur la côte est alors pourtant qu'en amont les isolignes se superposent traduisant le faible degré d'incertitudes : Pas vraiment étonnant de voir IFS reprendre un scénario très présent sur le panel GEFS. Avec un seuil de prévisibilité qu'on peut situer actuellement à 144h et avec ce thalweg qui va véritablement s'écouler sur les Etats-Unis entre 168 et 192h, on peut dire de manière empirique qu'on va assister à des sorties fluctuantes au moins encore 48h avant de pouvoir à peu près cerner la trajectoire de la dorsale et du décrochage polaire subséquent. Pour l'Europe centrale ça me parait acté ; pour la France comme toujours il va falloir attendre même s'il parait difficile d'échapper désormais à une séquence hivernale, au moins temporaire. Et une fois que ça sera acté pour la France, il faudra voir si le potentiel restera cantonné aux massifs ou pourra concerner plus massivement la plaine. Tout un programme . Edit : en regardant nos principaux déterministes, cette gestion du thalweg américain chez GFS avec un creusement prononcé me semble minoritaire et donc probablement hors sujet. Ca ne remet pas en cause un dénouement hivernal mais il est probable que la dorsale ne se propage pas de manière aussi nette vers le Groënland que ne le modélise l'américain. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose puisque ça pourrait contraindre le décrochage à prendre une composante davantage nordique que maritime en s'échouant sur notre pays et non pas sur l'Atlantique (cf : IFS).
  21. Oui, et tellement bien modélisé par les mailles fines, c'est fascinant : Des gens voulurent faire du skating et Dieu créa Gève .
  22. Je confirme, c'est bien moi. D'ailleurs ça continue ce soir à St-Nizier où on se prend de bonnes bourrasques de S alors que ça gèle à Lans village. Des fois j'ai l'impression d'habiter davantage au Cap Corse que dans le Vercors . Pour revenir à l'évolution du manteau neigeux, il a fallu à peine 48h entre dimanche et mardi pour nettoyer les 20-25cm en terrain découvert qui n'avaient pas pu correctement se fixer pendant le week-end. J'irai faire un tour au Moucherotte demain, mais même en altitude ca a du bien décaper : on a probablement moins à 1900m qu'à Gève.
  23. C'est en tout cas le premier potentiel pouvant y faire penser depuis 10 ans. Je partage évidemment l'enthousiasme ambiant, renforcé par les sorties déterministes... mais les ensemblistes sont tout de même là pour nous rappeler que malgré l'unanimité apparente il peut encore y avoir de la friture sur la ligne Açores - Groënland. On trouve à échéance "proche" un écart-type considérable entre Groënland et Labrador traduisant encore la forte incertitude quant à la trajectoire que prendra le courant jet en sortie de continent américain : On trouve des scénarios très divergents entre un courant jet prenant une composante méridienne (déterministes, vision majoritaire ce soir) ou bien davantage zonale : Second élément à surveiller, mais davantage par habitude et que l'on n'observe pas ce soir, ce sont les petites anomalies qui ne manqueront pas d'apparaître lorsque l'échéance se rapprochera et susceptibles de perturber la propagation de la dorsale. Cela pourrait notamment prendre la forme d'une interaction précoce entre le décrochage polaire et ces anomalies/cyclo Labradorienne pouvant nous faire basculer dans une circulation de SO sous blocage : Donc oui, clairement le potentiel est énorme ce soir et je suis le premier à en être ravi. Comme dit en introduction, nous n'avons probablement pas vu de telles cartes depuis 2010 mais il existe encore un panel de scénarios bien plus défavorables. Il ne faut pas les mettre en avant outre mesure, mais au même titre que les "mauvaises" modélisations d'il y a 48h ne pouvaient être considérées comme définitives, celles de ce soir ne peuvent pas l'être davantage pour l'instant ;). @Ciel d'encre : Me semblait que fut un temps, tu étais plus branché WMC Moscou pourtant
  24. A la différence de début décembre, la 1er décrochage polaire, même s'il ne nous concerne pas directement, permettra d'offrir plus tard une belle réserve froide sur l'Europe centrale . On voit que même si on se retrouve avec des géopotentiels assez proches, la masse d'air ne sera pas totalement identique. Le thalweg lors de son isolement ne rabattra plus une masse d'air subsaharienne comme cela fut le cas en début de mois (gauche) ; l'alimentation froide devrait donc se tarir bien moins rapidement : C'est une sortie et je ne sais pas si ce scénario se rapprochera de ce que l'on connaîtra réellement mais en tout cas dans une vision à long terme, ce qui se met en place pourrait être bien plus solide.
  25. Bonsoir, Je ne suis pas certain que cette dépression Açorienne ait un rôle prépondérant dans l'élévation de la dorsale. Le fait qu'elle soit reprise dans la circulation d'ouest n'est au contraire pas une mauvaise chose puisque cela permet de libérer l'Atlantique. A contrario, si elle reste en marge du complexe dépressionnaire, plonge vers la Péninsule Ibérique et conserve suffisamment de dynamisme, elle va soulever des HGP vers l'Europe occidentale et limiter d'autant la capacité de la coulée polaire à progresser vers le bassin Méditerranéen. En version caricaturale, c'est un peu le scénario 11 du panel : Si sur GEM la dorsale n'amène pas grand chose c'est parce qu'il y a bien trop peu de dynamisme côte américain. On assiste plutôt à une sorte de marais barométrique sur l'Atlantique : Sinon pour rejoindre @tao, assez bonne prévisibilité jusqu'à J+7 mais ça se dégrade assez vite dans les 48h qui suivent avec toujours une tendance à la dorsale mais avec une hésitation importante quant à la latitude de la dorsale et le devenir de cette première anomalie Atlantique. Le scénario exposé plus haut (plutôt "défavorable") avec une anomalie qui s'isolerait à proximité du pays n'est pas marginal donc à prendre en considération :
×
×
  • Créer...