romèze01

En complément du poste de @Arkus, voici le graphe de l'indice d'humidité des sols pour l'Occitanie depuis le 1er janvier 2021. On y voit bien la diminution constante depuis fin janvier qui nous a amené d'un niveau élevé à des valeurs inférieures au premier décile actuellement. Et l'anomalie du SWI à l'echelle de la France hier. Aucune région n'échappe à la sécheresse de surface : Pour aller quasi quotidiennement au lac de la Ramée, je suis assez stupéfait de l'état de la pelouse. L'herbe est presque aussi jaune qu'en juillet. Bref, il ne faut jamais se croire à l'abri d'une sécheresse après un hiver humide.

Tn de ce matin (MF et static) en plaine toulousaine : Muret-Lherm : -3.5 °C Montauban : -2.1 °C Saint-Hilaire : -1.9 °C Ondes : -1.7 °C Bressols : -1.2 °C Francazal : -1.1 °C Cité de l'espace : -1.1 °C Castanet-Tolosan : -0.6 °C ... Toulouse-Blagnac : + 0.9 °C

Et pendant ce temps on arrive difficilement à 22 °C à Toulouse-Blagnac et 19.7 °C à Carcassonne. Ça caille

Oui, une nouvelle fois on a un ciel bien dégueu dû à une quatrième remontée de sable. Très compliqué cette année d'apercevoir correctement les Pyrénées depuis Toulouse. En gros on a deux cas : - soit la visi est excellente mais le massif est bouché par blocage orographique ; - soit le massif est dégagé mais il y a du vent d'Autan et/ou du sable qui ruine la visi...

Bonjour ! J'ouvre ce topic car le massif semble enfin sortir de sa torpeur (aucun message depuis le 20 janvier !!), avec la mise en place de conditions plus fraîches et humides et le retour de la neige en moyenne montagne. Comme chacun le sait, un dôme de hautes pressions / hauts géopotentiel se consitue sur l'Atlantique, laissant une vaste coulée froide se produire sur l'Europe. Le jet d'altitude est assez dynamique, orienté Nord-Ouest et dirigé en plein sur la France. Il pilote une succession de thalwegs qui concernent pour l'instant essentiellement les massifs de l'est du pays. Pour aujourd'hui nous sommes concerné par un pseudo front chaud qui vient buter sur les Pyrénées, avec quelques précipitations intermittentes à la clé, sous forme de neige au dessus de 1200 m. Aucun cumul bien entendu, on a même de belles éclaircies en altitude, en témoignent les diverses webcams du massif. Demain devrait être une journée assez nébuleuse mais sèche en plaine, quelques résidus humides pourront donner des précipitations éparses sur le massif. Les choses sérieuses commence mercredi avec l'arrivée d'un nouveau thalweg dans la nuit et advection d'air froid à l'arrière. Le blocage sur les Pyrénées fonctionnerait parfaitement, comme l'illustre une coupe nord sud pour mercredi matin : (theta'w en plage de couleur, humidité à 700 hPa en mauve, vitesse verticales en orange) Les précipitations seraient durables toute la journée, avec une limite-pluie neige vers 1200 m, s'abaissant légèrement en fin de journée. On peut s'attendre à 10 à 20 cm pour cette journée au dessus de 1500 m. On passe encore un cran pour la journée de jeudi avec l'arrivée d'une goutte froide par le nord. Mais il convient d'attendre encore un peu car il y encore pas mal de divergences entre modèles : CEP est bien plus incisif et plus humide qu'Arpège, et ce dernier fait circuler la goutte froide plus rapidement. Si on suit le scénario de CEP on peut s'attendre à voir la neige tomber à des altitudes inférieures à 1000 m, potentiellement jusqu'en vallées mais cela reste largement à confirmer. Pour ce week-end le flux devrait prendre une composante plus continentale apportant un air plus sec et toujours bien frais pour la saison. On surveillera donc le risque de gel en plaine et dans les vallées, surtout vu l'état d'avancement de la végétation. Il se pourrait qu'un goutte froide s'isole quelque part en méditerranée comme l'illustre les spaghettis en Pmer (isoligne 1000 hPa) ainsi que la moyenne de l'EPS en ZT500. On conservera encore un risque de précipitations neigeuse sur le massif pour ce week-end, risque qui irai en s'amenuisant plus tard mais on arrive à des échéances déraisonnables 😀 Dans ce vigoureux flux de nord en altitude, on surveillera aussi la formation de plaque à vent dans les versants sud, bien que la sous-couche soit à présent bien dure pour accueillir cette neige fraîche. On espère pouvoir enfin skier de la poudreuse bientôt !

Petit évènement ce matin, il a gelé à Toulouse-Blagnac avec -0.2 °C, la première fois depuis le 26 janvier 🙃 Ciel dégagé mais toujours assez crasseux en basses couches comme depuis des jours et des jours... La visi peine à décoller au dessus de 5000 m.

Salut ! On est début mars, il donc est temps d'ouvrir ce topic, bien qu'on aurait pu le faire il y a un mois vu les conditions printanières qui règnent... Petit tour au Pic des Trois Seigneurs aujourd'hui pour revoir un peu le soleil entre les Sc et les cumulus qui se développaient sur le relief. Je suis monté par le versant Nord et j'ai eu l'agréable surprise de trouver pas mal de neige dès 1450 m. Sauf qu'on est ici à l'aplomb direct de la falaise du Pic, complètement abrité du vent, et cela ne représente pas du tout l'enneigement général en versant nord à cette altitude. Au fond, le versant Sud du Pic de la Journalade, 1945 m : 1800 m, on commence à bien apprécier la mer de nuages depuis le col de la Couillate, 1961 m Sommet en fin en vue, remarquons derrière au centre de l'image, le Cap de Bouirex (1875 m) qui est le seul sommet des avant-monts à emerger Le Saint Barthélémy au fond qui semble bien sec Vers la Pique rouge de Bassiès, ou plutôt ce que les cumulus nous laisse voir

Une coupe verticale entre Atlantique (à gauche) et Méditerranée (à droite) sur l'analyse d'Arome 12Z permet d'identifier où se trouve la couche humide en altitude. Les plages d'humidité supérieures à 90% se retrouvent ponctuellement à partir de 700 hPa, puis de manière plus généralisée au dessus de 400 hPa. Je pense qu'il y avait un peu d'étage moyen, et pas mal de nuages élevés qui corroborent l'observation satellite. _modeles_minicartewrf.php

Les modèles sont effectivement dans les choux depuis hier sur la couverture nuageuse, et ce matin on constate que cette plaque de grisaille et bien corrélée au maximum de concentration en particule sableuse : Le sable en suspension fait probablement office de noyaux de condensation. D'ailleurs, malgré cette apparence de nuages bas sur l'image visible, ceux-ci apparaissent bien blanc sur la composition colorée, signe d'un sommet des nuages à haute altitude : En regardant l'image de plus près on remarque l'aspect granuleux du sommet de la couverture nuageuse, je me rappelle avoir déjà vu cela une fois et il me semble que c'était aussi lors d'un épisode de remontée de sable. Quelqu'un d'autre aurait un souvenir similaire ?

Je m'associe aux autres cyclistes de ce topic qui éprouvent une certaine lassitude par rapport à la persistance de ce vent. En ayant marre de fuir vers le Sud pour rouler hors de son domaine d'influence, j'ai décidé de faire un effort aujourd'hui, et de pédaler dans le Lauragais (à moins que ce sois la flemme de faire une heure de route et de sentir la culpabilité d'un bilan carbone désastreux ). Quelle folie ! 119 km à se faire secouer par les rafales turbulentes qui s'infiltrent même dans les endroits où tu te crois à l'abri pendant 30 secondes. Tu donnes tout ce que tu as pour avancer péniblement à 15 km/h dans une pauvre montée de 2%, tu dois te pencher du coté du vent pour ne pas te faire déporter par les rafales de travers, le tout avec ce bruit permanent et assourdissant dans les oreilles. 3h de lutte infernale jusqu'à ce virage à droite salvateur dans les environs de Montesquieu-Lauragais, tous ces efforts pour quelques minutes d'extase absolue dans la vallée entre Montbrun-Lauragais et Lacroix-Falgarde où tu roules à 50 km/h sans effort, en ayant l'impression de flotter au dessus de l'asphalte. Le vélo est un sport idéal pour observer pendant plusieurs heures ce qu'il se passe dans le ciel, comprendre l'aérologie près du sol, et aussi en subir les conséquences. Au moins il ne faisait pas trop froid avec une Tx de 16.1 °C à Blagnac.

Vu l'état du lac de la Ramée ce matin, je me suis dit qu'une petite sortie au lac de la Ganguise valait peut-être le coup. Il est correctement orienté parallèlement au lit de l'Autan pour offrir un fetch assez important pour former de bonne vagues. Arrivé là-bas, ça bougeait pas mal, dans l'air comme dans l'eau. J'ai mesuré une rafale de 90 km/h sur le barrage Assez inhabituel de voir des vagues aussi bien formées sur un lac, même si ça se produit à chaque coup d'Autan Ensuite je suis allé faire un tour sur le versant sous le vent de la Montagne Noire. Je sais qu'il y a toujours de bonne rafales au niveau du décollage parapente au dessus de Sorèze, là où se trouve la balise ffvl http://balisemeteo.com/balise_histo.php?idBalise=52. J'y ai mesuré 95 km/h avec mon anémo manuel qui date de 2004 et qui ne semble pas trop apprécier les fortes rafales tant les valeurs données semblaient incohérentes avec le ressenti.

TKE pour Turbulence kinetic energy. Elle est calculée comme la moitié de la somme des variances des trois composantes de la vitesse du fluide (cf wikipedia). Je ne maîtrise pas les équations qu'il y a derrière, mais c'est un indice que l'on utilise pour quantifier la turbulence dans nos prévisions pour l'aéronautique Ici c'est la turbulence orographique qui est mise en évidence liée aux ondes de reliefs. On en retrouve aussi pas mal dans la couche de l'Autan (friction + variation du vent sur la verticale).

Pour Socoa aussi d'après les tableaux IC (18 °C à battre)

199 km/h à Iraty ! Voici une coupe à travers le 64 fait avec Arome hier après-midi pour cet après midi qui illustre bien ce déferlement : On y voit bien le fort flux de SSO à l'avant qui passe sur la chaîne, et le déferlement mis en évidence par la chute brutale des iso-thêta (en tiret) et le ressaut juste derrière qui se propage jusqu'à la tropopause. En nuance de bleu-violet, la TKE. On remarque la barbule à 60 kt (vent moyen) près du sol au niveau du point d'inflexion des iso-thêta !

La nuit tient ses promesses dans le Pays-Basque : - Tn provisoire de 18.4 °C à Biarritz - 19,2 °C à San Sébastian - 19 °C à Socoa avec une rafale mesurée à l'instant à 100 km/h. Ce n'est que vers 5h que la température est passée sous les 20 °C !

Quand le foehn arrive à Luchon, ça fait pas semblant : +9.6 °C en 6 minutes

En effet, des nuits bien douces sont à attendre au pied des Pyrénées ces prochains jours. Pour ce qui est du record de Biarritz on surveillera la nuit de vendredi à samedi et celle de samedi à dimanche. Pour la première, le foehn devrait maintenir la température a un niveau proche du record toute la nuit entre Biarritz et Saint-Jean de Luz. Arpège est assez stable sur ses trois réseaux du jours, même si le 06Z est un peu moins chaud en fin de nuit. La nuit de samedi à dimanche devrait être encore plus douce, avec une bulle à 20 °C persistant une bonne partie de la nuit sur ARP12. Cependant on sens qu'à grande échelle le flux de sud en surface perd de sa vigueur et prend une composante plus ouest. Le foehn ne serait plus assez puissant pour maintenir la température matinale, surtout qu'un voile nuageux assez dense devrait être présent. En fin d'après-midi le risque est de voir le flux d'ouest rentrer un peu avant 18UTC et de ruiner définitivement la Tn établie le matin, risque illustré par ARP12 : Mais on est là aux limites du run et il suffirait d'un petit décalage de quelques heures pour valider une grosse Tn dimanche !

Foehn généralisé sur tout le piémont ce début d'après-midi, on notera le 22.4 °C à 14h15 à Orlu avec un Td de -6.2 °C !

Rien à signaler à Toulouse, sauf peut-être ces 0.8 mm de flotte tombés cet après-midi pendant que je terminais ma sortie vélo. Ambiance lilloise Le ciel est partiellement étoilé, et le vent vient de virer à l'ouest sans qu'on s'en aperçoive, le front ayant tout simplement oublié la ville. Image radar de 20h40 :

Quelques cm de neige cette nuit au dessus de 1000 m qui ont juste servi à cacher la couche de sable, car niveau quantité, c'est bien faible... Ascension du Cagire aujourd'hui par son versant Nord-Ouest, lequel a été visiblement bien exposé au vent puisqu'il n'y quasiment plus d'ancienne neige jusqu'au sommet. Tout avait été balayé par le vent. Les combes du versant Est sont bien plus chargées même si ce n'est pas non plus extraordinaire. Vers 1350 m au niveau de la cabane de Juzet, le soleil brille encore On continue de s'élever et les nuages arrivent Arrivé au sommet de justesse avant que le plafond nuageux n'enveloppe les hautes montagnes de l'Ariège De beaux contrastes vers la plaine alors que l'on devinait quelques semblant de rideau de pluie défiler au loin

Et la température qui avait déjà du mal à descendre en dépit d'une couverture nuageuse loin d'être uniforme, est repartie à la hausse. L'arrivée de l'Autan lui a fait regagner un degré pour s'établir présentement à 14.4 °C à Blagnac. Presque étrange pour une fin de soirée d'hiver... La semaine dernière, presque au même moment pour une de mes dernières soirée nordiste, j'étais sous une chute de neige intense avec des flocons énormes A noter une excellente visi toute la journée :

Entendu aussi à Tournefeuille, le radar a franchement une sacrée allure pour une fin janvier 😍 L'arrivée de l'air plus froid en altitude sur l'air doux de basses couches tient ses promesses !

Dans ce cas précis oui, mais souvent c'est l'eau de la Garonne qui est plus douce que l'air ambiant (lors des fraîches matinées d'automne et d'hiver), à ce moment-là c'est bien l'eau évaporée de la Garonne qui se re-condense au contact de l'air froid

Comme souvent, ma prévision est foireuse du fait d'un choix qui aurait pu être bon mais qui s'est révélé mauvais par la suite. J'ai décidé de pas trop baisser la Tn vu la couverture nuageuse en place hier soir. J'y croyais en voyant la remontée de la température après le mini provisoire à 5.3 °C. Mais j'avais pas anticipé la baisse de la T sous l'effet de l'évaporation plus tard dans la nuit Pour la Tx, l'air doux a déjà envahi Toulouse, avec 12 °C et ça monte toujours...

Saupoudrage également à Hellemmes, qui est déjà sur le point d'avoir disparu depuis que les précipitations se sont arrêtées. 1 °C à actuellement à Lesquin comme à Roubaix.