Nico36

L'option AF indéboulonable dans le temps et dans l'espace ne semble pas trop de mise sur le dernier GFS, avec le retour à une situation bien connue ces dernières semaines et le retour au flux d'ouest perturbé de + en + méridional. On voit dès le 1er jour le retour du courant jet plus rectiligne au large de Terre Neuve, qui progresse dans l'océan Atlantique Nord, et ne dévie pas. L' 'étau anticyclonique se desserre sur l'Europe Occidentale, puis finalement on se retrouv dans une situation ultra classique, un cas d'école mais avec un écart de pression marqué avec AA vitaminé aux Açores et les basses pressions islandaises , la fameuse dépression semi permanente, plus de 80 hPa d'écart. On pourrait se dire que la mécanique est bien huilée, en regardant jusqu'à la fin de l'échéance; cependant GEM ne suit pas vraiment et on reste plus longtemps sous le règne de la barrière anticyclonique. Absolument rien d'hivernal dans la circulation atmosphérique en tout cas dans les deux cas, le vortex est très concentré et ne laisse pas la place à une quelconque brèche vers Spitzberg par exemple. Rien à signaler non plus du côté du SSW semble t il :

Sur la commune de la Teste de Buch en Gironde, précisément à la plage de la Salie (photo prise sur le ponton du "wharf").

Déjà une érosion marquée sur le littoral aquitain, l'aspect "falaise" des dunes de ce jour est là pour en témoigner. Surtout, nous ne sommes que le 22 décembre et il reste encore tout l'hiver et le début du printemps pour l'amplifier.

Dernière image sat en imagerie visible avant la nuit. On voit bien le cœur du système au large de la Cornouaille ainsi que le jet avec ces nuages d'altitude au large, en face de la Galice. Le jet est bien rectiligne, légèrement concave.

Image satellite il y a une heure, on distingue l'enroulement de Fabien. Les premières salves pluvieuses arrivent sur l'arc alantique.

La référence à ce niveau, c'était l'hiver 2013-2014 : https://www.giplittoral.fr/sites/default/files/upload/pdf/risques/rapport_rex_tempetes_2014.pdf https://www.lpo.fr/images/actualites/2014/echouages/bilan_echouages_2014_lpo_final1.pdf Sinon, niveau houle, le plus destructeur c'est surtout la houle longue, celle avec des périodes de plus de 15 secondes qui a traversé tout l'océan. Les simulations donnent quoi? A savoir que l'érosion est déjà en avance par rapport à un hiver "classique" sur les côtes sableuses aquitaine : https://www.sudouest.fr/2019/12/16/bassin-d-arcachon-grosse-erosion-sur-la-plage-de-la-lagune-et-a-la-dune-du-pilat-6963268-2733.php MF a sorti la page dédiée à notre tempête Fabien : http://www.meteofrance.fr/actualites/77869718-meteo-la-tempete-fabien-attendue-ce-weekend-pour-le-debut-des-vacances

Ces deux derniers mois de 2019 sont vraiment au top niveau agitation avec des coups de vent à répétition, des cumuls pluviométriques exceptionnels et très peu de jours calmes.🤖 Malheureusement tout ceci prend fin à partir de Noël, la cloche anticyclonique revient, il ne va plus rien se passer car dans le même temps, pas de neige ni de vague de froid non plus en vue. Je crois que mon prédecesseur va devoir bouffer du stratus pour terminer l'année.

Hello, Je sais pas si on va avoir du rouge, probablement du "orange plus ou moins foncé" en tout cas ici on a reçu un mail nous informant de ceci (je bosse dans une administration publique) : "La préfecture nous informe que le département de la Gironde a été placé en vigilance ORANGE pour le risque de vents violents. Cette alerte est valable pour l’ensemble du département jusqu'au 22 décembre inclus. " Bizarre, je ne vois rien sur la carte vigimeteo à ce jour. Faudra que je retrouve le post de diffusion administrative des alertes pour mieux comprendre comment ça se passe.

Sur la commune de Couthures sur Garonne à quelques kilomètres, c'est bien 1875 la référence selon le même site repère de crues.

On y est presque 😁 "À la station de Marmande (47), le maximum de crue est observé en journée de lundi avec un niveau compris entre 9,15 et 9,20 mètres dépassant les crues de référence de 2009 et 2013. " Sauf que la dernière référence, c'était en janvier 2014 8.50 m et pas 2013, 7.75 m, ce qui était 75 cm en dessous sauf erreur de ma part...

Un article du site MF me laisse très songeur. http://www.meteofrance.fr/actualites/77698556-intemperies-des-pluies-remarquables-depuis-le-debut-de-l-automne A la fin, il est écrit : "Une crue remarquable de la Garonne Toutes ces pluies ont alimenté les cours d'eau du Sud-Ouest comme la Garonne qui connaît une crue remarquable se propageant lentement vers l'aval. À la station de Marmande (47), le maximum de crue est observé en journée de lundi avec un niveau compris entre 9,15 et 9,20 mètres dépassant les crues de référence de 2009 et 2013. Il faut remonter à la crue catastrophique de juin 1875 (qui aurait inspiré la phrase «Que d'eau, que d'eau ! » au président de la république de l'époque Mac-Mahon) pour trouver des niveaux plus élevés." Sauf que ce n'est pas vrai, il y a au moins la crue de décembre 1981 (10,56 mètres), février 1952 (11,39 mètres), mars 1930 (11,34 mètres), ainsi que 1927, 1935, 1955 où on dépassait les 10 mètres et donc largement le pic observé hier. Photo à l'appui sur le site repère de crues : Il y a d'ailleurs des photos qui circulent sur twitter ou les journaux avec la photo de ce repère de crue (sous le pont suspendu de Marmande) au moment du pic de crue hier, où on voit qu'on est bien en dessous des 10 mètres... Je vais essayer de les retrouver.

Peut etre que c'est lié au fait qu'à Langon, l'effet de la marée se fait déjà ressentir alors qu il est absent plus en amont à La Reole. Du coup, sur le segment "Garonne Girondine", la Reole a été choisie et plus en aval c'est Bordeaux la référence pour la Garonne soumise à l influence des marées. Et ensuite il y a Ambes pour la confluence Dordogne/Garonne et le début de l'estuaire de la Gironde. Autre raison peut être, l impact en termes de dommages est peut être plus important aussi à la Reole qu à Langon malgré une ville moins peuplée. D'ailleurs, tout comme à Marmande, il y a une plaque de repère historique des crues (1930, 1952, 1981...), sur un endroit passant où c'est toujours impressionnant de se dire, en periode d'étiage, que le fleuve peut monter aussi haut.

Du côté de Marmande (47) :

Crue majeure sur la Garonne en Lot et Garonne. On a dépassé facilement 2014, la référence de fin janvier 2009 à Tonneins est franchie et devrait l'être à Marmande sous peu. Le niveau de décembre 1981 ne devrait pas être atteint. La Réole (33) ce matin, sachant que le pic de crue n'est pas encore attein.

Petit comparatif avec août, c'est assez différent C'est la saison pour planter du riz?

C'est au passage de la ligne de grain à 6h, 20 km nord de Bordeaux, que les rafales étaient les plus puissantes à plus de 100 km/h. Flash bleutés électriques (caractéristiques d arbres ou branches sur lignes électriques?) , toujours magnifique et fascinant lors de forts coups de vents. Bon réveil à ceux qui dormiraient encore:)

La dernière référence en la matiere c'était fin janvier 2014 où ce lac avait déjà débordé sur Sanguinet et Biscarrosse. Sinon, renforcement apparant des rafales depuis une demi heure. Une sacrée ligne de grains descend entre la Vendée et le Loiret avec des reports de déluge de grêle. A suivre si elle continue d aller plus sud.

Pour l'anecdote, les pictogrammes MF sur Dax voient de la pluie non stop entre jeudi 01h00 et vendredi 19h00. Assez rare pour être signalé.

Pas de patate anticyclonique qui nous colle au basques et aucune en perspective, ça fait plaisir. Résultat, un mois de novembre bien agité et décembre qui prend le même chemin, c'est impeccable. Il ne manque plus que la neige à Noël...

Je me posais aussi la question de ce concept de "nappe qui a lâché", si quelqu'un a la réponse. Il faudrait un contact Infoclimat sur place pour voir où en est la rivière à Châteauroux (car à Ardentes un peu plus en amont, l'assec est presque là). Sinon, le dernier bulletin hydrologique (début septembre) en région Centre est édifiant. Celui de début octobre devrait l'être encore plus si les pluies de ce week end ne sont pas marquées. http://www.donnees.centre.developpement-durable.gouv.fr/bulletins/BSH_debut092019.pdf Extraits : "Les débits de base relèvent majoritairement d’une occurrence d’ordre trentennale sèche au sud de la Loire." "La sécheresse y est particulièrement prégnante avec des indices d’humidité qui sont parmi les plus faibles pour cette période de l’année depuis 1958 (avec un record pour l’Indre et la deuxième valeur la plus faible pour le Cher)." "Au sud de la Loire, les débits de base sont globalement très bas avec des périodes de retour des minima qui sont majoritairement inférieurs à la trentennale sèche" "Dans le bassin de l’Indre, les débits moyens mensuels sont très secs avec un déficit global d’écoulement, marqué à l’amont, de plus de 70 % Les débits de base traduisent une situation hydrologique exceptionnellement sèche d’occurrence supérieure à la cinquantennale à l’amont et sèche d’occurrence supérieure à la quinquennale à l’aval. (depuis 1995)

La situation dans les départements plus au Nord (Indre et Cher) est aussi préoccupante, à la fois pour les eaux de surface comme les nappes. Comme en Creuse, des étangs sont en passe d'être totalement asséchés. On fera le bilan plus tard car l'épisode exceptionnellement sec perdure, mais c'est la plus grande sécheresse depuis au moins la 2ème guerre mondiale. On assiste même à des feux de forêt : https://www.lanouvellerepublique.fr/indre/commune/migne/dans-la-brenne-des-images-de-feux-mediterraneens Pour les nappes en train de crever le plancher, largement en dessous de la décennale sèche :

J'en reviens pas pour Issoudun (36)! Voici la station sur street view (derrière le panneau centre technique municipal, après les pins ) : https://www.google.fr/maps/@46.9429551,1.978381,3a,58.5y,198.67h,83.87t/data=!3m7!1e1!3m5!1sKUEsP-inAADhmfA8wglFVw!2e0!5s20180501T000000!7i13312!8i6656 Sinon, la station de Montgivray aussi dans l'Indre affiche sur 3 jours les valeurs suivantes : 42.5°C 41.7°C 43°C Il avait déjà fait 41.4°C le 29/06. Lors du fameux coup de chaud du 18/08/2012, il y avait eu 42.3°C. Ce secteur du sud de l'Indre confirme son potentiel à très gros score du fait du sol et de son emplacement près des premiers contreforts nord du massif central (en août 2003 Maisonnais non loin de là avait enregistré 42.6°C https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1981-2010/maisonnais/valeurs/MF18135001.htmlmarnes schisteuses. ) A Châteauroux qui avait attendu 113 ans pour battre le vieux record de 1906, le record absolu du 23/07 n'aura tenu que 2 jours avec 41.4°C vs 41.2°C.

Le record absolu datant d'hier n'a pas tenu plus de 24H00, avec 40.8°C relevés à 15H00. La station ouverte en 1945 avait échoué une première fois à atteindre les 40°C avec 39.9°C le 10/08/2003 puis une deuxième fois avant hier avec également 39.9°C. A voir si on parvient à dépasser les 41°C avant 16H? Outre les records absolus de température, l'ensoleillement mensuel pourrait (devrait) être record d'ici au 31/07. Sans oublier la série de TX>25°C sans interruption qui a démarré le 22 juin (à mettre en perspective avec une TXM 1981-2010 de 26°C), et devrait s'interrompre samedi.

32.4°C à Châteauroux à 10H00! +4°C en une heure 😯 On est globalement 1H30 en avance par rapport aux épisodes d'août 2003, du 18/08/2012, de fin juin dernier ou des deux derniers jours. C'était prévu par les modèles, avec une chauffe plus précoce mais aussi un plafonnement vers le milieu d'après-midi, donc pas de chauffe jusqu'à 19h00 a priori.

Déjà 37°C à midi à Saint Loup sur Aujon (52) et Chatillon sur seine (21). http://meteonews.fr/fr/Hitparade_meteo/CFR/France Les stations du centre qui avaient particulièrement scoré hier dans le secteur Berry Bourbonnais (Montgivray 36, Orval 18, Tortezais 03) confirment leur réputation une encore aujourd'hui.