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Nancy vient de battre dimanche son record d'ensoleillement sur 1 mois glissant (31 jrs) avec 403 heures d'ensoleillement cumulé entre le 18 mai et le 18 juin 2023! @fran39 et @gaet34 existe-t-il d'autres stations, hors arc méditerranéen, ayant dépassé les 400 heures sur un mois glissant? Ce record est tout bonnement incroyable dans une région où habituellement l'ensoleillement annuel cumulé est en moyenne de 1750 heures, bien que depuis 2018 nous connaissons une explosion de l'ensoleillement avec un moyenne annuelle d'ensoleillement qui atteint quasiment 2000 heures sur les 5 dernières années. Autre record cette fois-ci égalé, celui de la fraction moyenne d'ensoleillement qui sur les 31 derniers jours atteint 82 % soit autant que l'exceptionnel avril 2007.

Orage vraiment sympa hier, très esthétique, bcp de foudre et aucune violence . Le pluvio de jardin parfaitement raccord avec Essey (12mm), la terre est bien humide en surface.

Idem bel éclair nuage sol à l'instant, et ENFIN de l'eau, sans violence particulière mettant fin à une série de 35 jours sans pluie significative.

Orage estival sympathique sur Nancy, du vent de la pluie et une activité électrique honorable, ça claque assez fort.

A nouveau en orange dimanche + interdiction des feux de la Saint-Jean par arrêté préfectoral https://www.estrepublicain.fr/environnement/2023/06/16/les-feux-de-saint-jean-interdits

Pour Nancy, en valeur absolue sur 23 jours (3 semaines) la période actuelle reste encore derrière celles que l'on a pu enregistrer lors des étés 2022, 2020, 2019, 2015, 2006, 2003 et 1976. Elle est néanmoins très haute au regard de la saisonnalité, passant même d'un cheveux devant juin 1976 si l'on se contente de regarder la période mai-juin. On constate effectivement une progression fulgurante ou plutôt inquiétante de l'ETP sur le NE. Un seuil a été franchi depuis 2015, correspondant à un réchauffement brutal des étés avec la survenue régulière de vagues de chaleur estivales tout à fait exceptionnelles et d'étés trop chauds qui sont en train de tuer nos forêts. Le tournant est pour moi la vague de chaleur de début juillet 2015 très forte dans le NE du pays et qui sur 5 jours dépasse 2003 en terme d'anomalie. Elle a ouverte la voie aux autres que l'on connaît et à l'explosion des occurrences de records de chauds/doux, qui sont désormais battus plusieurs fois par an. Pour illustrer, à Nancy depuis 2015 la température moyenne des étés est supérieure aux étés les + chauds ayant eu lieu avant 2015 (sauf 2003). Moyenne thermique des étés depuis 2015 : 20,3°. Top 3 des étés les + chauds avant 2015 : 22,1° en 2003 19,9° en 1983 19,7° en 1994. Autre façon de voir les choses, l'été le + frais de la série (depuis 2015) fut 2021. Il se classerait d'un point de vue thermique à la 6 ème place des + chauds de tous les étés avant l'an 2000... Sinon voici l'évolution de la moyenne du cumul estival (JJA) de l'ETP à Nancy : 1951-1980 : 309 mm 1961-1990 : 322 mm 1971-2000 : 343 mm 1981-2010 : 367 mm 1991-2020 : 397 mm 2000-2022 : 409 mm 2015-2022 : 445mm Effrayant.

Forte odeur de brûlé ce matin par ici...toujours des nuits agréablement fraîches (tn 10,6°). Sinon nouveauté un ciel qui n'était pas tout bleu ce matin avec des passages nuageux assez important, mais le soleil est déjà de retour. En cas de journée à 13h d'ensoleillement aujourd'hui nous arriverions à 400h d'ensoleillement sur les 31 derniers jours.

Une première quinzaine de juin exceptionnellement ensoleillée, sachant qu'il manque la journée du 15 juin dans le graphique ci-dessous. On va probablement écrasé les records précédents de presque 50 heures sur une quinzaine seulement. Sur 15 jours glissants nous avons d'ailleurs battu le record de fraction d'ensoleillement du 24 mai au 7 juin avec une fraction d'ensoleillement moyenne de 91 %, sachant que le masque solaire à la station en cette saison est d'environ 5 à 6% autant dire que sur les 15 derniers jours la nébulosité fut tout à fait anecdotique. On surveillera également le cumul d'ensoleillement sur 1 mois glissant, les 400 heures mensuels sont à portés de fusil dans les prochains jours, hallucinant. Après un début d'année timide niveau ensoleillement sans être réellement médiocre, le rattrapage est spectaculaire avec une pente forte à tel point que l'on dépasse à nouveau la variabilité habituelle autour de la moyenne (sigma >1).

Je me disais ça sent fort la fumée, à l'odeur je dirais feu de végétation.

Sans parler de canicule et sans vouloir faire de régionalisme, il ne faudrait pas non plus minimiser le caractère durablement chaud et sec du temps sur une bonne partie du pays, qui par sa durée et surtout sa précocité (nous ne sommes que mi juin) commence à prendre une tournure remarquable. Les seuils caniculaires ne sont certes pas dépassés et ne devraient pas l'être dans le cadre de ce topic, mais la chaleur semble devoir se maintenir de façon tout à fait inhabituelle sur la moitié nord et en particulier au nord de la Seine et vers le nord est. Des stations comme Lille et Cambrai comptabilisent au 14 juin 3 à 4 jours de forte chaleur et la série en cours de jours de chaleur successifs pourrait encore se poursuivre tout au long de la semaine prochaine, la rendant potentiellement exceptionnelle. Il est également à souligné que la potentielle dégradation orageuse présente à nouveau des incertitudes quand à sa capacité "arrosante" pour les régions de l'est voir à réellement progresser vers le nord est où là aussi la situation est remarquable et pourrait le rester.

ETP hier exceptionnellement élevés: 8,7mm à Saint-Dizier 8,5mm à Strasbourg-Entz.

Vraiment très impressionnant depuis 1 mois par ici!

Un petit mot sur la journée d'hier du point de vue de la sécheresse de l'air. Pour Nancy-Essey avec une hygrométrie moyenne de seulement 41,2%, il s'agit au niveau de la moyenne quotidienne de la valeur la + basse enregistrée en juin depuis 1947. On notera que les moyennes quotidiennes naviguent depuis fin mai autour des records bas. En ce qui concerne les valeurs de HR minimales absolues sur une journée, là aussi les 17% d'hier correspondent à la valeur la + basse jamais enregistrée en juin. Il y a cependant eu des valeurs ponctuellement bien + basses en juillet, en mai et en avril. On peut donc retenir que la journée d'hier fut exceptionnellement sèche pour un mois de juin, qui est finalement le seul mois de la saison estivale avec des extrema bas bien au dessus des valeurs de juillet août et du printemps. On le voit d'ailleurs bien sur le graphique au niveau des moyennes quotidiennes les + basses, la période mi-mai à début juillet correspond à une période où ces derniers sont rarement sous les 50 %. Deux raison à cela, l'arrivée de l'été, de son soleil puissant et de ses chaleurs entraînant normalement une + grande instabilité des masses d'air donc + d'humidité qu'au printemps, saison climatologiquement la + sèche en Lorraine. Il y a également le fait qu'en cas de période sèche et chaude prolongée entre fin mai et début juillet, les sols sont normalement encore humides du fait d'une recharge de saison froide encore proche, et la végétation bien verte au sortir du printemps. Cette réserve d'humidité entraîne une + grande évapotranspiration des sols et de la végétation et donc des valeurs moyennes quotidienne d'HR moins basse que + tard dans la saison.

HR minimale jusque 13% à St-Dizier et Colmar-Houssen.

Taux d'humidité relative de seulement 14 % à Saint-Dizier avec un point de rosée négatif, 17 % à l’aéroport de Metz-Nancy-Lorraine, le tout dans une ambiance bien ventilé (vent moyen proche des 30km/h et rafales >40km/h)

Flippant..

On a tout de même des stations qui tombent sous les 20 % d'HR c'est pas courant début juin et probablement proche des records bas, à 15h l'humidité relative s’établit à 18% à Nancy-Ochey, aer. de Metz-Nancy-Lorraine, Saint-Dizier et Metz-Frecaty. Sur Nancy ciel d'un bleu profond et luminosité très forte, bise sensible (>50km/h en raf) presque fraîche à l'ombre, environ 26° au thermomètre.

Merci pour le partage, il aurait été également intéressant d'aller un peu plus loin que les grands régimes qui recouvrent des types de synoptiques bien différentes, qui peuvent jouer aussi sur le niveau de température à l'échelle Européene mais plus sûrement de la France J'avais tenté l'exercice de regarder au sein de chaque régime, en tentant de croiser le calendrier des 4 grand régimes de temps et le calendrier des types de circulation atmosphérique défini selon la méthode de Hess et Brezowsky. J'avais remarqué par exemple qu'au sein des régimes hivernaux de NAO-, les circulations atmosphériques très hivernales apportant des VDF (circulations de NNE avec anticyclones sur Mer de Norvège-Fénnoscandinavie ou sur l'Islande) semblent avoir diminuer au profit fit des circulations cycloniques de SSO (Sz et TB) nettement moins hivernales voir carrément douces. Ces dernières sont en très nette augmentation et désormais majoritaires lorsqu'une NAO- se produit, surtout depuis 2013 Ce que j'avais retenu de cette rapide analyse, c'est que depuis 2013 pour nos hivers la fréquence des différents régimes à grande échelle n'a pas franchement évolué, en revanche les circulations atmosphériques en jeux à plus fine échelle ont pas mal bougé dans le sens d'une accentuation des flux chauds/doux. En régime NAO- les synoptiques à VDF qui se produisaient fréquemment sous ces régimes ont laissé la place à des synoptiques plaçant le SO de l'Europe sous des flux majoritairement doux (circulation d'OSO sous blocage). En régime AR, les synoptiques les plus dynamiques (flux de N ou NO dépressionnaires bien alimentées en air polaires scandinave) ont laissé place à des circulations de type talweg très occidentaux moins bien alimenté en air froid et + maritimes en basse couche. En règime NAO + les circulations d'ouest dépressionnaires ont laissé la main au circulation incurvées SO nettement + douces. On trouve également moins de circulation d'ouest butant sur HP européennes. En régime de blocage, les HP ont plus fréquemment tendance à prendre un positionnement qui ne permet pas de bénéficier d'une véritable influence continentale en air sec et + froid.

Toutafé, j'ai pris l'exemple de l'automobile car le matraquage publicitaire autour de l'électrique est absolument démentiel, à cela s'ajoute la mise en branle de politiques fiscales et d'infrastructures pour le développement et l'achat de ce type de véhicule. Mais on pourrait élargir la focal à bien d'autre chose, la sacro-sainte croissance reste le seul mode de penser le développement du monde, alors que cette dernière n'est pas tenable. La transition devrait avant tout être culturelle et philosophique, changer notre approche sur le rapport au temps, aux autres, au vivant, aux objets, pour sortir du cercle vicieux de la vitesse, de la consommation et du matérialisme.

Tu as tout résumé, la crise climatique ne va faire que s'accentuer, le temps de l'insouciance sur les enjeux environnementaux est désormais révolu, mais il règne encore une véritable politique de l'autruche sur la priorité politique que nous devrions donner à ces enjeux et les actions fortes qu'il faudrait prendre de la part des occidentaux (français inclus) et de la Chine. Mais tout ceci est bientôt terminé, la crise va s'imposer à nous de façon très forte, dans le meilleur des cas dans la prochaine décennie, mais mon avis est que ce sera avant 2030. S'adapter à +4° est aujourd'hui malheureusement un discours de vérité qu'il convient de faire entendre sans pour autant renoncer à la sobriété seul levier viable pour contenir le RC. C'est sur ce dernier point qu'il y a encore un tabou général, de la part du politique, du monde économique et des citoyens, j'ai le sentiment que personne n'est prêt à faire ce pas (au delà des discours et de l'affichage..). Pero je suis de + en + révolté par la course folle aux IA dont l'impact environnemental s'annonce catastrophique, l’électrification à marche forcée du parc automobile sans réflexion sur les mobilités individuelles, le rapport et la place malsaine de la voiture dans la société, tout en mettant de côté le bilan environnementale lui aussi cata de la production de ces véhicules...Bref on est dans la mouise et je serais tenter de dire que c'est bien fait pour nous.

Attention grande prudence mardi sur la Lorraine, risque d'incendie à mon avis tout à fait exceptionnel avec une combinaison de facteur très remarquables pour la région.. Bise de NE très sensible. Masse d'air exceptionnellement sèche, avec points de rosée négatifs et HR <10 %! Chaleur voir forte chaleur + ensoleillement maximum Le tout sur une végétation et des sols anormalement secs pour la saison, avec 1 mois de bises et des dernières véritables pluies remontant à mi-mai.

Pour Nancy en misant sur des journées à + de 14h d'ensoleillement d'ici vendredi soir les 400h pourraient être atteint avant samedi. A priori plein soleil jusque mercredi, mais il y des incertitudes sur quelques passages nuageux jeudi et vendredi. Sinon on surveillera la masse d'air sèche qui devrait arriver par le NE, avec une masse d'air potentiellement record bas en contenu en eau précipitable sur la Lorraine, la situation devrait encore se dégrader un peu plus. Voir le fil intéressant de @fran39 à ce sujet.

La situation devient vraiment sérieuse sur le NE du pays, avant une semaine à nouveau sèche et chaude. A priori aucune pluie à nouveau jusque dimanche, ce qui potentiellement nous ferait une série d'à minima 35 jours consécutifs sans précipitations significatives (RR>1mm) pour Nancy, et 40 jours pour Strasbourg. Les records pour ces 2 stations : 46 jours du 18-sept au 04-nov 1969 pour Strasbourg 39 jours du 03-juin au 09-juil 1976 pour Nancy Il est également très probable que Nancy et Strasbourg s'approche d'ici la fin de semaine des 400h d'ensoleillement sur 1 mois glissant! Rien de surprenant donc à voir ce type de bilan:

Je ne disposes pas des données pour Strasbourg, mais pour Nancy j'ai un mois glissant (31 jours) à 396,4 heure du 5 juin au 5 juillet 1976, hier soir nous étions à 331h sur 31 jours glissants, on pourrait chercher le record si par exemple la moyenne de l'insolation quotidien est de 13h d'ici le 21 juin. C'est bcp mais pourquoi pas? Après si l'on regarde // à l'insolation max théorique c'est bien la période 2 avril au 2 mai 2007 qui est devant, la seule à dépasser les 80 % sur 1 mois, actuellement nous en somme à 68% sur 31 jours glissants.

Les forêts du Grand Est émettent désormais + de carbone qu'elles n'en stockent...