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Météofun

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Tout ce qui a été posté par Météofun

  1. Une des principales raisons, comme l’a dit Simon (j’avais commencé à rédiger mon message avant que tu ne poste le tiens -ça m’a pris pas mal de temps de tout faire et j’ai pas mal de boulot par ailleurs en ce moment …-, et j’ai pas eu le courage de modifier les redites) c’est bien dans la très franche anomalie d’altitude. Et on a de la chance sur cet épisode on a eu un cas de possible cyclogenèse très incertaine et un autre parfaitement prévisible. La principale différence réside dans les anomalies d’altitude.Voilà la situation le 22 au matin, soit 12 à 18 h seulement avant la supposée explosion de la cyclogenèse. On note bien dans le rail d’altitude une vaste zone pas très claire mais c’est difficile d’y déceler quoique soit ! ! Et pourtant on n’est que quelques heures avant la supposée cyclogenèse ! ! Alors là-dessus c’est clair que les modèles ne peuvent qu’avoir du mal à cerner la situation … Dans la pratique la plupart d’entre eux voyait plutôt une réaction sur l’avant de l’anomalie d’altitude et pas celle de l’arrière qui était visiblement un peu plus marquée : Prévision à 18h : http://91.121.94.83/modeles/gfs/archives/g...2200-4-18.png?0 Or finalement on se souvient que les vents les plus forts dans l’intérieur de la France ont été causés le lendemain après-midi sous l’impulsion de l’anomalie plus franche qui poussait derrière. Pour Klaus, rien de tout ça … au contraire, une énorme patate qui descend bien au sud : Elle est bien identifiée, large, donc en fait pas trop mal gérée par les modèles plutôt que cette sorte de nid à micro-anomalie pour la précédente cyclogenèse où les modèles ont bien du mal à discerner quoique se soit (et d’ailleurs, on ne voyait rien de flagrant sur le cartes comme on vient de le montrer jusque au-dessus …). On note bien qu’on ne regarde là et pour ce qui suit que la structure et le contexte de grande échelle, celle que les modèles ne représente pas trop mal à quelques jours, et non les anomalies fines qui ont déjà été discuté avant (même si, comme dans le paragraphe précédent j’y fais parfois allusion). En effet les évolutions plus fines sont conditionnées par la représentation de grande échelle, on regarde donc quelle est la possibilité pour le modèle d’évaluer de façon satisfaisante l’évolution fine pour un contexte donné. Bon très bien, mais on sait que les cyclogenèses c’est une interaction barocline entre les structures d’altitude et les structures de basse couche. Voilà la situation pour le 22 au matin : Les lignes noires sont le tourbillon relatif de basse couche nettement positif. Effectivement comme Simon en avait la remarque dans un message précédent les modèles gèrent parfois pas très bien la chose, mais c’est lorsqu’on regarde à l’échelle fine (et c’est d’ailleurs une des cause de « dérapage » des modèles). Ici c’est le contexte global qui nous intéresse, donc il n’y a pas de problème. On note toujours la zone de troposphère où on ne sait pas trop ce qui s’y passe. Et, vraiment pas de bol, y compris à grande échelle, le tourbillon de basse couche n’est visiblement pas très clair non plus … On a une espèce de vaste zone dans le sens de l’écoulement, mais impossible d’y discerner une anomalie quelconque nettement plus prononcée. Par contre, on sait maintenant que le contexte est très favorable avec une sérieuse réserve. On comprend pourquoi les modèles ont eu du mal, et comprendra d’autant mieux en comparent avec le cas de Klaus. Donc voici pour Klaus : On retrouve l’anomalie d’altitude. Mais surtout à première vue on ne voit pas trop ce qui change pour le tourbillon de basse couche du cas précédent : il conserve une forme allongée. Et en plus de ça, si dans le cas précédent une grande partie de l’anomalie restait sous le jet, ici une grande partie est assez nettement décalé au sud du jet (regarder le jet avec les barbules). Pourquoi est-ce que cette situation était « beaucoup moins incertaine » alors ? On voit bien que là il n’est pas de question de savoir quel micro-décrochement de tropo va réagir avec quel micro-décrochement de basse couche puisque l’anomalie altitude va tout balayer. Là au moins c’est clair. Et ça ça l’était du coup bien avant que la tempête nous tombe dessus, on ne regarde pas trop les détails de la trajectoire ou de l’intensité, mais là au moins on avait des éléments consistants. Donc le premier point de changement avec le cas précédent c’est que là l’anomalie d’altitude est située bien en amont de l’anomalie de basse couche. Et il faut savoir que le flux d’altitude étant bien plus rapide, l’anomalie d’altitude va se déplacer bien plus vite que celle de basse couche. Et on montre (je vais pas expliquer ici car ça compliquerai inutilement mon message –même si ça se comprend en fait assez bien, mais ça peut être développé dans un autre sujet-, donc il faut l’admettre) que l’interaction barocline freine l’anomalie d’altitude et accélère l’anomalie de basse couche. On est sauvé : « grâce » à ce mécanisme on maintient plus longtemps l’interaction sans que l’anomalie d’altitude ne file par l’avant trop vite. Mais du coup, le corolaire, c’est que comme la cyclogenèse va débuter sur le bord ouest de l’anomalie de tourbillon de basse couche (associé à une anomalie chaude) et donc qu’il va y avoir une accélération du déplacement de l’anomalie de tourbillon de basse couche de ce côté par l’intéraction barocline, elle va se nourrir de tout le tourbillon situé à l’est. C’est ce que j’ai représenté sur cette petite séquence : Là encore cette évolution était relativement certaine au regard du contexte général (mais ne suffis pas à tout expliquer car c’est finalement pas si rare que ça). Et enfin, troisième point, on a vu que la partie Est de notre anomalie de base couche était décalée au sud du jet. Et bien, ce qui aurait pu être un désavantage pour les cyclogenèses plus classique de l’est de l’Atlantique qui croissent surtout en sortie de jet, se transforme ici en élément favorable à cause du dédoublement de jet lié à la très puissante anomalie qui s’enfonce profondément et qui a bien réagit (de façon assez sûr comme on vient de le voir). Du coup, cette partie du tourbillon est idéalement bien placé pour les forçages liés à l’entrée droite du jet au nord-est de la cyclogenèse. Voilà globalement les principaux points lié au contexte de grande échelle auquel il faut bien sûr associé un jet qui se prolongeait suffisamment vers l’Europe. Du coup, si on revient au cas de la cyclogenèse avorté, comme dit Simon, les modèles attendaient un vrai forçage de l’anomalie de basse couche liée à une advection chaude. C’est pourquoi les modèles la voyaient démarrer sur le bord est de l’anomalie de basse couche, chose beaucoup plus incertaine car très tributaire d’un certain forçage de basse couche. De même elle est moins « nourrie » par le tourbillon plus à l’ouest. En revanche l’anomalie était globalement très bien positionnée par rapport au jet, d’où le caractère potentiellement très dangereux qui compliquait encore plus la prévi. Ensuite pour la relation avec le réchauffement strato … j’en sais pas trop grand-chose, je connais mal se domaine. Ce qui est sûr c’est qu’il n’y a pas d’action directe et que, d’un autre côté, cette cyclogenèse s’inscrit dans le contexte du réchauffement strato. Il ya surement certains liens indirects entre les ondes de grande échelle strato et ce qui a pu influencer à plus petite échelle les ondes troposphériques. Mais j’ai essayé de regarder un peu la chose … Déjà, pour quelque bases, je repointe un message que j’avais écrit sur une autre partie du forum : /index.php?showtopic=33645&st=1100&p=915634'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?show...;p=915634 Il y a un truc qui peut être important et que j’ai oublié de dire de lien c’est que généralement les ondes atmosphériques planétaires possèdent un certain déphasage vers l’est lorsqu’on descend de la haute stratosphère vers la basse stratosphère. Voilà une petite chronologie que j’ai faite avec les cartes d’altitude géopotentielle à différents niveaux (50 hPa, 100 hPa et 300 hPa) et une dernière qui représente la hauteur de la tropopause : Juste une petite précision quand même, mais les cartes en noire ne sont pas très lisibles (mais c’est suffisant pour voir ce qui est nécessaire), mais c’est une projection polaire avec le pôle nord au centre et, attention, on voit l’Afrique et l’Europe en haut (je suis désolé, y’avait surement moyen de faire une représentation plus pratique, mais j’ai pas pris le temps de chercher …) et l’Amérique qui part vers la droite. La carte de la tropopause concerne le bassin Atlantique. Pour vous aider à mieux vous repérer je vous donne ici une carte plus grosse : http://images.meteociel.fr/im/3729/86.217....4.8.45_btg4.png http://images.meteociel.fr/im/5204/dtTheta...011000_mde2.jpg Les données viennent de ces sites : http://www.cdc.noaa.gov/data/gridded/reanalysis/ http://www.atmos.albany.edu/facstaff/rmctc.../animSelect.php On note très bien que les ondes les plus courtes sont filtrées lorsqu’on est dans la stratosphère (50 hPa). J’ai commencé le 10 Janvier lorsque le vortex polaire stratosphérique était bien en place et je suis allé jusqu’au 26 janvier avec un pas de 2 jours à chaque fois. Je vous laisse regarder, mais on peut retenir quelques points principaux : 1) Si on regarde les cartes à 50 hPa, le réchauffement strato se met en place très franchement du 10 jusqu’au 14 avec un vortex polaire très chahuté ; mais on note très globalement moins d’évolution du 14 au 22 alors que c’est la période intéressante pour la mise en place de la cyclogenèse qui nous concerne. 2) On a le décalage très visible sur les cartes colorisées de la tropopause, mais on le voit aussi sur les autres, d’un thalweg entre le 10 et le 20. Au début on le voit en haut à gauche, les 16 et 18 il passe au milieu de l’image et le 20 plutôt au milieu-gauche et toujours au nord (lien avec le vortex polaire). C’est ce que j’ai représenté sur cette image avec le cercle bleu : A 50 hPa, l’influence est bien plus légère mais on détecte quand même une extension du thalweg vers l’Europe, notamment le 20, c’est qu’on voit en comparant les cartes du 16 et du 20 : 3) Sur la carte à 50 hPa, on note le 24 un vortex polaire temporairement à nouveau mieux organisé, notamment au niveau de l’Atlantique et de l’Europe. C’est visible aussi sur la carte de tropopause où on remarque un comportement nettement plus zonal et moins fortement ondulé lorsqu’on compare avec les autres cartes. C’est ce qu’on voit sur cette image : 4) Associé au point 2) et le décalage de cette onde de très grande échelle, on note une très forte poussés des hauts géopotentiels associée à une poussée tropicale, sur le flanc ouest du thalweg vue dans le 2). Cette poussée est associée à une dorsale et des hautes valeurs de hauteur de tropopause qui apparaissent très lentement sur l’extrême gauche de la carte de tropopause entre le 10 et 20. C’est ce que l’on voit sur cette image dans les cercles rouges : Or, on le voit sur les cartes de géopotentiel (très bien pour les 2 premiers niveaux et même un peu –certes atténuée- sur celle à 50 hPa), cette dorsale s’effondre complètement entre 20 et 22. C’est ce que l’on voit ici : De plus on note que cet effondrement à rongé le thalweg (axe bleu) plus à l’est. Ce même thalweg est aussi influencé par la dorsale Atlantique. Résultat notre thalweg est de plus courte longueur d’onde et file donc vers l’est (on le voit un peu avec le déphase de l’axe à 300 hPa le 22 en comparant avec à 300 hPa le 20 tandis qu’il y a moins de décalage entre ces deux jours pour les niveaux plus élevés) en servant de précurseur d’altitude pour notre cyclogenèse. On a ainsi formé notre anomalie d ‘altitude très franche. Juste une petite remarque : le thalweg se met à filer vers l’ouest lorsque sa longueur d’onde diminue car il n’est plus en équilibre avec l’effet dit « bêta ». Si on prend un simple thalweg, la divergence qu’il produit en aval du flux avec les advections de TA et la convergence en amont le force à se décaler dans le flux. Mais on sait aussi que le paramètre de Coriolis varie en latitude, avec donc un TA globalement bien plus élevé en valeur absolu près des pôles que près de l’équateur. Et sur ce type de grande onde ça devient significatif. Autrement dit, là où le flux a une composante nord (en amont du thalweg) on a une advection positive de TA (donc divergence) par cet effet, et là on le flux à une composante sud (en aval du thalweg) on a plutôt une advection négative de TA. On en déduit que l’effet de la variation du paramètre de Coriolis est d’entraîner les ondes à l’opposé du flux. J’ai représenté ces deux effets bien séparé sur le schéma suivant (comme Sirius, tu n’aimes pas les trucs lié en météo, j’espère que là, avec ce net découpage, tu seras comblé ! ! lol) : On remarque donc que les advections de l’effet bêta sont l’exact opposé de ce que produit les advections de TA lié à la vorticité du thalweg. Les ondes stationnaires correspondent à un équilibre de ces effets : dans ce cas le champ de TA et le champ de géopotentiel sont parfaitement superposés (iso-TA et isohypses confondues). Et lorsque la longueur d’onde est plus petite, la courbure du thalweg devient plus forte, le TA augmente aussi, tout comme les advections de TA liées à la courbure plus grande du thalweg : ces advections dominent celles de l’effet bêta : résultat un petit thalweg part dans le flux. Par ailleurs, une augmentation du vent entraine une augmentation des advections de TA, ce qui là ne change rien (l’advection est plus forte tant pour l’effet de courbure que pour l’effet bêta. Mais c’est pas tout, lorsque le vent augmente le tourbillon augmente pour une courbure donnée, résultat le TA du à l’ondulation augmente et lorsque le vent augmente les advections de TA du à la courbure augmente plus vite que celle du à l’effet bêta : l’onde tend à partir dans le flux et l’équilibre est atteint pour des longueur d’onde plus grande. Ce qui se passe souvent et un peu ici aussi d’ailleurs, c’est que c’est pas forcément tout le thalweg qui part, mais souvent la pointe qui accélère davantage dans le flux car la pointe recueil d’avantage de tourbillon que l’ensemble du thalweg dans sa globalité qui est lui encore significativement influencé par l’effet Bêta. Bref tout ça c’était une (petite) parenthèse pour comprendre ce qui se passe, c’est un peu technique, si c’est pas clair je pourrai peut-être y revenir ultérieurement, mais peut-être sur un autre sujet. On comprend donc pourquoi l’érosion du thalweg sur les bords, ce qui a modifié sa longueur d’onde mais moins son amplitude à permis sa migration vers l’est. En revanche le lien avec le réchauffement strato n’est pas évident. Même si on voit une réaction à 50 hPa, j’ai du mal à voir ce qui est cause et conséquence (tout est lié /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">). Mais là mon absence de réponse (si ce n’est que si y’en a une elle est probablement assez peu direct et plutôt faible) vient peut-être d’un manque de connaissances dans le domaine. Voili-voilou … bonne lecture ! Et d’ailleurs, application direct d’une tempête très prévisible (pas dans le détail mais pour le risque) pour lundi soir et la nuit de lundi à mardi. Même si c’est pas aussi fort que Klaus, probablement encore quelques dégâts en perspective …
  2. Juste un passage en coup de vent (et même tempête ... /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> OK c'est par là la sortie ! ==> ), mais oui, oui bien sûr y'a pas de problèmes !
  3. y'a le site de la météo portugaise ! http://www.meteo.pt/pt/otempo/previsaonumerica/
  4. J’ai bien vu que tu avais compris Sirius mais je j’apporte tout de même ces quelques schémas que j’ai fais aujourd’hui au cas où ça permet à d’autres lecteurs qui étaient en limite de suivi de mieux comprendre. Sur cette première image, j’ai représenté un rapide de jet : Le but c’est d’expliquer d’où proviennent les forçages associés à ces rapides et de bien situer les zones de div/conv par rapport au rapide. Donc aussi de bien faire la différence avec la confluence et la diffluence qui sont bien différentes de la div/conv. La confluence c’est la convergence des lignes de flux (en entrée de jet donc) mais dont le bilan de masse (le vent en première approximation) peut être divergent si les advections de TA sont positives ou convergent dans le cas contraire. En effet, un rapide jet se forme généralement par la présence d’une dorsale et d’un thalweg. Ils sont marqués respectivement par des axes négatifs et positifs de vorticité relative, donc respectivement par des basses valeurs ou des hautes valeurs de Tourbillon Absolu (TA). Or il y a une règle en météo qui dit, qu’en première approximation, les advections positives de vorticité génèrent de la divergence et les advections négatives de voticité de la convergence. Plongé dans l’écoulement, on identifie bien sur le schéma 4 zones distinctes d’advection de TA (positives ou négatives) … et donc un quadripôle de div/conv. J’espère que c’est plus explicite avec ce premier schéma. C’est pourquoi la présence du dédoublement de jet fait exploser la divergence avec l’effet des deux rapides de jet qui s’ajoutent. C’est ce que montre le schéma suivant : Comme je l’avais déjà précisé dans un message précédent, c’est une situation qu’on voit pas mal dans les grosses cyclogenèses, car très favorable, mais qui assez peu présente de ce côté-ci de l’Atlantique. En effet, généralement on est en bout de course du jet, donc il est peu fréquent d’avoir un rapide de jet à l’est de la cyclogenèse sur l’est de l’Atlantique et ce type d’évolution à plutôt lieu sur l’ouest de l’Atlantique là où climatologiquement on est davantage au milieu du jet. J’avais d’ailleurs montré précédemment que même la tempête qui avait touché les îles Britanniques la semaine précédente la notre n’était pas du à un dédoublement de jet. Et la plupart des cyclogenèses modérées qui nous concernent croissent principalement en sortie gauche du jet (noyau de div au nord-est du rapide de jet). Généralement les cyclogenèses qui croissent par dédoublement de jet (avec donc un appui significatif de la div du sud-ouest d’un rapide de jet) arrivent en fin de vie sur l’est de l’Atlantique, sauf de temps à autre où ça peut faire mal (1999 et 2009 notamment). C’est donc ce que l’on voit bien sur ces cartes : http://www2.wetter3.de/Archiv/GFS/2009012312_38.gif (ici pour le balisage de la zone : http://images.meteociel.fr/im/9692/Diapositive2_rdy1.GIF ) On voit bien le max de div entre les deux rapides de jet. Associé à celle-ci : http://www2.wetter3.de/Archiv/GFS/2009012312_8.gif Elle représente les advections de TA. En effet on a vu que, dans la théorie, ce n’est pas véritablement la position dans le rapide de jet qui implique la divergence, mais c’est plutôt les advections de TA. Cette carte balise donc les zones que le modèle envisage comme réellement forcé. Et du coup, je me suis amusé à la replacer au milieu du jet sur ce schéma : Placé dans la carte du jet à 300 hPa, j’ai mi à l’intérieur de petit cadre blanc les forçages en advections de TA : les vrais forçages du modèle. On peut remarquer en suivant les lignes isohyspses noires qu’il est exactement à la bonne place (juste leur résolution est deux fois meilleures sur la carte des forçages). Et bien ça tombe nickel : le max d’advection de TA tombe parfaitement entre les deux jets et au niveau du max de div. Le modèle conceptuel marche vraiment bien (ouf, on est rassuré ! !). En fait c’est logique car le rapide de jet est forcé par des ondes (axe de thalweg et de dorsale) qui, plongées dans l’écoulement, forcent aussi ces advections TA. Par contre, là où je voulais en venir, il est parfaitement faux de dire « La cyclogenèse va être très importante car les forçages d’altitude –advections positives de TA- sont prévues importants ET on se situe en sortie gauche de jet –par exemple-). Le « ET » ne convient pas car on regarde la même chose différemment (le forçage du modèle –advections de TA- et le forçage en s’identifiant au modèle conceptuel). Voili-voilou … En espérant que ce soit suffisamment accessible !
  5. C’est vrai qu’il a aussi un problème de « nombre de personnes concernés ». Par exemple, lors de la dernière vigie rouge sur le vent l’ouest de l’Hérault était dans les seuils rouge (c’était explicitement marqué dans les bulletins de MF) mais n’est pas pour autant passé en rouge. De toutes les façons en France les risques vitaux liés aux orages concernent surtout les inondations, d’où la situation parfois un peu confuses sur le sujet dans le sud. D’ailleurs c’est confus pour le passionné qui cherche la perfection, mais c’est néanmoins très clair pour les services de l’état ou le grand public qui comprend très bien qu’il risque d’y avoir des inondations produites par des pluies orageuses. Le rouge concernant des risques vitaux assez importants, c’est quand même très rare comme situation pour les orages autre que les inondations (et au passage je trouve que c’est finalement très bien ajuster comme seuil, au moins pour le vent). Et concernant les alertes type Estofex ou Keraunos, c’est très bien qu’elles soient dispo sur le net, mais je trouve qu’il est hors de question que ce soit relayé sous forme d’une vigie de couleur rouge par MF par exemple, quand bien même il y a un risque de tornade par exemple. C’est bien trop aléatoire et localisé comme risque. Par contre, c’est vrai que peut-être que dans le futur on verra se genre de risque apparaitre dans des bulletins, sera pour moi une très bonne évolution (surement pas pour de suite d’ailleurs), mais je ne crois qu’il est besoin d’aller plus loin en terme d’alerte en France. Le risque est quand même marginal (à côté des inondations par exemple) même s’il fait beaucoup parler. Sinon effectivement le rouge c’est du cas par cas. Je crois bien que c’est ça effectivement même si je n’en suis pas parfaitement sûr. Même si effectivement ils regardent très attentivement les types de profils, CAPE, CIN, couche plus sèche en altitude, bande de convergence de BC, probablement aussi un peu le cisaillement … MF n’est plus dans les années 70 non plus … Très honnêtement, ça suffis amplement pour baliser les risques classiques, d’orages forts ou pas (au moins dans les grandes lignes) et le risque de grêle ou de rafales aussi. Ca doit bien couvrir plus de 90 et même surement plus de 95% des situations. D’ailleurs les prévis de forts risque Keraunos ou Estofex collent généralement assez bien avec les risque d’orages plus violents prévu par MF, même s’il y a parfois des petits écarts mais qui proviennent plus d’une différence dans l’appréciation de la situ météo, ce qui n'est pas la même chose que ce dont on parle.Et en recherche je sais qu’il commence a y avoir des tests pour utiliser des indices plus poussées comme aux States et comme nous on utilise en prévi amateur. Il faut faire des tests sur ces cas passés pour trouver les seuils dans les climatologies de nos régions et en termes de prévi pour s’adapter au comportement des modèles utilisés. Peut-être que dans les années à venir il y aura plus d’évolution en prévi opérationnel. Je suis d’accord, mais, comme le dit Mammatus, la question à se poser, c’est « Est-ce qu’en terme de prévision ils ressortaient des autres ». Là rien n’est moins sûr. A mon sens l’utilisation du rouge doit rester exceptionnelle.Je pense que le plus gros problème de MF, c’est pas tant dans la prévision de l’identification précise d’un phénomène particulier (tornade par exemple) et la quantification de la probabilité d’occurrence associé que dans le suivi « en direct » de ces événements. Là même si c’est dans la bonne vois je crois qu’il faudra attendre encore quelques années avant que nous, passionné, on trouve MF particulièrement réactif.
  6. Effectivement, la première raison, quantitativement parlant, c’est bien l’effet de « blocage » par le relief. On sait que les précipitations apparaissent lorsque trop d’humidité condense. Pour ce faire, il faut refroidir l’air. Et le moyen le plus simple pour refroidir l’air est de l’élever car il se détend vu la pression baisse en montant. La quasi-totalité des précipitations se produisent par l’élévation de l’air qui entraine son refroidissement. Or lorsque le vent « rencontre » une montagne il est obligé de s’élevé, au moins en partie, et donc de se refroidir davantage, et au final de renforcer les précipitations. On parle du "forçage orographique". Donc c’est le relief situé « au vent » de la montagne qui est le plus concerné par cette situation. Par exemple, pour les Vosges soumises aux flux d’ouest, les versants et sommets Ouest sont bien plus arrosés que les versants de la vallée du Rhin. Ensuite, il a d’autres phénomènes qui entrent en compte comme la convection qui est favorisées par les pentes montagneuses chauffées au soleil. Par contre le coup des gouttes d’eaux qui n’ont pas le temps de s’évaporer car plus proche des nuages ça ne joue qu’au second ordre, même si dans certaines régions très sèches ça doit pouvoir être non négligeable.
  7. Avoir le BAC est une obligation (ça c’est sûr), mais je crois que si le programme est du BAC S ou STI en fonction de la filière choisi (TSE ou TSI), je ne sais pas l’obtention du BAC dans ces filières une nécessité. Vu ce qui est écrit sur le site de l’ENM, je ne crois pas, mais c’est à confirmer : "Le concours est ouvert aux titulaires du baccalauréat et comporte des épreuves écrites d’admissibilité sur le programme du bac S"Mais même si c’est pas obligatoire (à confirmer ?) c’est chaudement recommandé d’avoir au moins le niveau du BAC dans la filière concerné (S ou STI). Le niveau est effectivement assez élevé. Mais là-dessus tu as tout à fait raison ! ! : "Qui ne tente rien, n'a rien" Certes il y a plus de places (donc de débouchés) mais il y a aussi beaucoup plus de formations. Et au final, je ne suis pas sûr que ce soit beaucoup plus facile pour y accéder pour les même domaines qu'en France (probablement un peu, mais il ne faut pas non plus se faire d’illusion, enfin c’est juste mon avis). Ce qui change aussi beaucoup, outre le plus grand nombre de société privés de météo pur, c’est la climato-météorologie sous l’angle géographique et bio-météo qui y sont beaucoup plus développées qu’en France (en France ça reste beaucoup de l’ancienne école –en étant un peu péjoratif, mais pourtant c’est bien ça- ou alors, de façon plus moderne et technique, c’est pris en charge par MF ou l’INRA par exemple).
  8. Oui c’est bien ça. On parle de tropopause dynamique. Mais parfois on prend plutôt 2 PVU au lieu des 1.5 PVU de cette carte, ce qui revient à monter un peu la tropopause. Mais de toutes les façons dans les zones actives elle est très basse, et bien plus que la tropo thermique. En effet dans la forte subsidence d’altitude à l’arrière de la cyclogenèse, les mouvements verticaux restent surtout dans la zone troposphérique (le tourbillon et les vitesses verticales de cette échelle passent très mal dans la stratosphère avec la plus forte stabilité statique). Résultat le tourbillon de l’anomalie d’altitude est étiré vers le bas (le tourbillon augmente donc par conservation du moment cinétique, comme un patineur qui passe des bras écartés en les ramenant le long de son corps et accélère sa rotation) tandis que le gradient thermique se desserre. Effet on se souvient que le tourbillon potentiel (vertical) est le produit du gradient vertical de thêta (donc proportionnel en première approche au gradient de température) par la composante verticale du tourbillon absolu (tourbillon relatif –i.e. rotationnel du vent- plus paramètre de Coriolis f) multiplié par l’inverse de la masse volumique, mais ça c’est pas ce qui est important. (TP = 1/Ro*TA*grad(Thêta) ). (Il me semble qu’on avait déjà vu le TP plus détail l’année dernière, mais si tu as besoins de plus de compléments sur le sujet, n’hésite pas)Or on conçoit bien que si le TP est conservé et que les subsidences troposphériques étirent le tourbillon d’altitude (donc augmentent sa valeur), le gradient de température doit baisser. Ca peut se comprendre que comme les subsidences sont surtout présentes dans la troposphère (ce qui permet d’ailleurs détirer le tourbillon d’altitude), seuls les iso-thêta (thêta conservé dans le mouvement adiabatique) les plus proches de la troposphère descendent significativement. On desserre donc le gradient de thêta stratosphérique, et on arrive ainsi à avoir une tropopause dynamique bien plus basse que la tropo thermique (défini à partir d’un certain gradient vertical de thêta). Je te donne un lien intéressant : http://www.virtuallab.bom.gov.au/meteofran...b03/ab03600.htm Et globalement tout le module est super : http://www.virtuallab.bom.gov.au/meteofrance/index.html Donc effectivement ces valeurs basses ne sont pas rares. Et effectivement aussi les hautes valeurs observées dans l’Atlantique tropicales sont bien liées en surface à des conditions Anticyclonique. En effet, les advections d’altitude de tourbillon tropical (haute tropo) génèrent du tourbillon anticyclonique car le paramètre de Coriolis augmentant dans le mouvement vers le nord (il est plus élevé au pôle et nul à l’équateur), pour conserver le TA (valable grossièrement à grande échelle, mais pas dans le cas des cyclogenèses, comme on a pu le voire juste avant), il faut diminuer le tourbillon relatif et donc créer du tourbillon anticyclonique qui se traduit souvent en surface par un anticyclone. Exactement. En fonction des « recettes de cuisine » à la grosse louche que j’ai expliqué, les valeurs de vent à ces niveaux peuvent donner une estimation –grossière- des rafales pour les cas classiques. Effectivement, mais c’est quelques chose qu’on pouvait anticiper en regardant les modèles. Ici tu as la prévision de GFS du 23 à 00Z pour le 24 à 6H :http://www.estofex.org/modelmaps/maps/2009...2300/30_700.png En couleur tu vois bien le retour vers l’arrière de l’air chaud jusque la Gironde qui s’entremêle avec l’air froid. On est bien là dans de la prévision. Par contre par rapport à la réalité c’est ici un peu trop au sud car on se souvient qu’en prévision les modèles voyaient passer le tourbillon un peu trop au sud. Effectivement, je suis revenu à l’étape de la cyclogenèse avec ce qui se passe en altitude … C’est vrai que ça peut paraitre un peu décousu comme raisonnement. Disons que c’est l’aboutissement d’une situation à dédoublement de jet (un à l’arrière et au sud –dans la diffluence et la divergence- et un à l’avant et au nord –dans la confluence et la divergence-) qui amène souvent à l’isolation d’une bulle chaude comme ça (la théorie montre que c’est plutôt due à la seule présence du jet à l’avant et nord de la dépression -situation de confluence-, mais c’est un cas pur très rare).Pour que tu visualises mieux j’ai mis les axes de jet en blanc sur les deux images. Tu vois que d’une ondulation avec deux rapides de jets différents est carrément passé à 2 jets différents et une vrai rupture (enfin je pense, après c’est une question d’appréciation, le tout c’est de comprendre ce qui se passe) : ils prennent la cyclogenèse en sandwich. http://images.meteociel.fr/im/1716/Diapositive1_kmk5.GIF http://images.meteociel.fr/im/9692/Diapositive2_rdy1.GIF Voilà en attendant tes autres questions (pas du tout "stupides" !) j’espère que ça a pu t’éclaircir un peu. /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">
  9. Tiens j’avais pas vu le sujet. Pour ma part c’est effectivement ce qui risque de me retomber dessus. Il ne me reste que 2 chances pour faire le concours IENM spécial maitrise. Après c’est clair que dans la recherche il y a moyen de pas mal galérer après la thèse. Le problème c’est pas trop d’en trouver une, mais plutôt après. Quoique choisir un sujet qui nous plait vraiment, assez ouvert sur l’extérieur (pour avoir des liens avec d’autres labos par exemple) n’est pas forcément très simple. Donc pour l’instant je ne compte pas trop dessus (je parle de l’avenir dans la recherche après la thèse) même si effectivement parfois on peut être chanceux et ça peut ne pas trop mal se passer … mais c’est pas forcément la règle comme l’exprimait Pinthotal quelques messages avant.En tout cas, je suis tout à fait d’accord avec Pinthotal, c’est pas la mort de faire TSE : c’est incroyable y’a pas que l’argent dans la vie ! ! ! Faut savoir ce qu’on veut. Et d’ailleurs si tu veux être ingé tu pourras toujours quand même passer par le concours interne la sélectivité n’y est que d’environ 50%. Et sinon juste une petite précision. Le SIRTA n’est pas un labo en temps que tel. C’est un site instrumenté géré par l’IPSL (institut de plusieurs labos franciliens) et qui étudie de façon approfondie l’avenir de l’instrumentation, notamment en télédétection, pour des applications ultérieures terrestre ou satellite. Mais s’il est certes géré par l’IPSL (le LMD en particulier), il est ouvert sur d’autres labos comme le CNRM (comme dans le cadre de la campagne Paris-Fog à laquelle tu fais référence).
  10. Vraiment sympa à lire comme analyse Simon ! Merci ! Et d’ailleurs pour abonder dans ton sens j’ai repris quelques images issues du site Satrep : http://www.satreponline.org/ (je vous conseille vivement d’aller voir les archives de ces évènements c’est particulièrement parlant !) Voila la situation à 18h UTC : En haut à gauche on a l’image prise dans le canal de vapeur d’eau et à droite la simulation de cette image par le modèle. Il s’agit de la prévision du CEP de 00Z (donc la prévi à H+18 heures). En bas on a un zoom de la zone intéressante et au milieu l’image Airmass (image satellite retravaillée où on a notamment les zones sèches dans le canal vapeur en couleur orangée et les nuages dans l’IR). On voit très bien que les écarts mentionné par Cotissois pour GFS sont tout aussi valables pour le modèle européen. En effet les lignes roses représentent les altitudes géopotentielles (en gros les altitudes toutes simple) de la 1 PVU. Concrètement, les zones actives qui procèdent du tourbillon en altitude ont des valeurs basses, les zones d’anomalies basses de tropopause sont donc associées aux zones basses de la 1 PVU. Ce sont des zones qui sont donc plus sèche à l’étage moyen et apparaissent en foncé sur les images satellites du canal vapeur. On voit juste à l’ouest de la Bretagne que l’axe de basse iso-1PVU simulé par le modèle correspond bien sur la sur l’image simulée à une zone sèche (sombre) : et heureusement car le modèle est cohérent avec lui-même. En revanche il n’en va pas du tout de même dans le cas réel (à gauche), où, exactement comme indiqué par Cotissois dans son message, dans la réalité, la poussée tropicale (matérialisé par la zone banche sur l’image vapeur) est bien plus au nord que ce pensait avoir le modèle. Il y a donc un sérieux décalage entre la simulation et la réalité : dans cette zones les courbes roses simulées ne correspondent pas du tout aux zones sèches/humides observées en réalité. En gros on montre bien le décalage entre modèle et réalité : ça ne risque pas de suivre la prévision de ces modèles ! Dans ce cas, l'idée est de trouver un modèle qui colle mieux à cette réalité (si y'en a un !) et de voir son scénario (qui n'est pas forcément juste pour autant !). Et voilà à 00h UTC : (mêmes images que précédemment mais à 00h UTC, par contre, les lignes roses sont la prévision à H+12 heure du CEP de sa sortie de 12Z. On note très bien le décalage vers le nord de la poussée tropical en altitude : le jet est décalé bien plus au nord que ce qui était prévu (décalage entre les lignes roses du modèles et la limite nuageuses sur l’image sat à droite alors que tout concorde parfaitement à droite avec les lignes roses du modèle et la simulation de l’image sat par le modèle en fonction de sa représentation). C’est exactement ce que disait Cotissois, mais je trouve que ces images montre ça sous un angle différent qui complète son discourt et surtout montre pour un autre modèle (ils sont nuls : ils sont tous faux !). On remarque que sur les cartes montrées par Cotissois GFS ne voyait pas de noyau juste au sud de la Cornouailles anglaise comme le CEP, mais ça vient du fait que c’est pas exactement le même paramètre, l’altitude de la 1 PVU est particulièrement sensible à la cyclogenèse qui est en cours de développement sur le modèle (mais pas vraiment en réalité lol). L’anomalie d’altitude que l’on voit pointer au sud-ouest de l’Irlande est celle qui va effectivement renforcer le tourbillon sur le nord est de la France l’après-midi suivant. Ceci dit on voit bien que bien que ce soit deux modèles différents avec deux analyses différentes, ils sont tous les deux à coté de la plaque dans le même sens. Mais tout ça, bien que palpitant, ne concerne pas Klaus … Concernant Klaus, c’est vrai que l’enroulement (typique de ce genre de violente perturbation en perte de vitesse – on parle de cyclolyse) est superbe !
  11. Ha oui pardon c'est moi qui était partie sur autre chose ! /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Je comprends mieux maintenant … Si si je crois que tu peux le dire vue les différences qu’il y avait entre les analyses et prévis immédiates de GFS et la réalité … Mais pas de soucis Simon lorsque tu m’auras remasterisé la chose, tu me donneras ta correction et je la mettrai à la place de l'image qu’il y a actuellement ! /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">Plus sérieusement je pense que globalement on peut quand même dire que seul le noyau du nord à un peu interagie et presque pas celui du sud, si tenter qu’on arrive à distinguer deux noyaux principaux. Mais bon, je pense quand même qu’on peut dire ces vastes généralités, après c’est clair que dans le détail c'est autres chose ... Aïe Sirius … le but n’était pas que ce soit inaccessible … Effectivement n’hésite pas à redemander les points de vocabulaires qui sont obscure ou les cartes qui te paraissent ésotériques. C’est vrai que ce sont des choses qu’on emploie beaucoup sur la partie prévision du forum ou même cette partie là, mais peuvent paraitre un peu obscure extérieurement pour certaines d’entres elles et pour ceux qui, comme toi, fréquentent moins les parties météo.Mon (long) message était plutôt destiner à montrer qu'il était possible possible d'avoir une méthodologie rationnelle pour faire ce type de prévision. Et de tenter de l'expliquer dans ses grandes lignes. Non … ou plutôt ça dépend ce qu’on regarde. Au moment de la cyclogenèse, oui, c’est claire que la température de l’eau sous le développement joue assez peu (du moins pour ces cas à forte advection chaude, c’est moins vrai pour les cyclogenèses en air froid qui partent sur un cycle convectif significatif). Après, c’est sûr qu’une eau chaude ne peut pas lui faire de mal, mais c’est pas essentiel.En effet, l’énergie est advecté depuis les régions tropicales. Là par contre, la température de l’eau (au niveau de l’origine de l’alimentation chaude et humide) à une importance puisque l’air qui alimente la cyclogenèse y a séjourné un certain temps et a pu, le cas échéant, se charger en chaleur et humidité. Mais la façon dont cet air est alimenté est aussi très importante pour exploiter correctement ce potentiel. Le second point, et qui est un peu lié au premier, c’est concernant les tourbillons initiaux de basse couche. La cyclogenèse se développe sur des précurseurs de basses couches qui se présentent sous la forme de tourbillon de basse couche (ça ne veut pas forcément dire que l'air est réellement en rotation, mais on peut simplement avoir un axe de thalweg, un cisaillement horizontal plus marqué, ...). Ces derniers peuvent avoir pour origines des restes de petits systèmes tropicaux, où l’eau surplace à une importance considérable. Mais ils peuvent aussi simplement venir du détachement d’une anomalie chaude et l’advection d’une anomalie chaude génère de tourbillon de basse couche. La température de l’eau peu aussi avoir une importance considérable dans la distribution initial du champ de température. Par exemple, c’est pas pour rien que ce qu’on appelle le « storm track », c’est-à-dire la zone barocline principale (d’un point de vue climatologique) ai lieu à partir des côtes est américain, et notamment au niveau du front thermique du Gulf-Stream avec le courant du Labrador : les eaux chaudes du Gulf-Stream apportent une énergie considérable et le contraste thermique horizontal étant marqué (forte baroclinie) les advections de températures sont rapidement très prononcées (ascendances et génération de tourbillon basse couche).
  12. Je confirme ce qu’on pu déjà dire les autres : la prévi ne posait pas de problèmes particulier pour les grandes lignes. Dans le détail il y a quand même eu quelques petits écarts de dernières minutes, principalement sur trois points : 1) Qui ne nous a pas concernés directement est le creusement beaucoup plus rapide que prévu au large de la Galice. Voilà les relevés des vents par satellites : http://manati.orbit.nesdis.noaa.gov/qscat_...oms/WMBds30.png A comparer avec l’analyse GFS du même moment (enfin 1h avant) : http://www2.wetter3.de/Archiv/GFS/2009012318_22.gif Même si l’échelle n’est pas la même, très clairement GFS a vu un peu léger dans la rapidité du creusement, ce qui s’est effectivement passé le lendemain avec une dépression un peu plus creuse que prévue initialement. 2) Un décalage vers le nord un peu plus prononcé qu’envisagé initialement. A mon avis c’est en partie lié au creusement un peu plus rapide que prévue. J’expliquerai pourquoi un peu plus tard. 3) Une durée pus longue que prévu, en partie à cause du 1) aussi car l’interaction s’est estompée un peu plus vite comme vient de le dire Cotissois. Sinon pour commencer à répondre à Sirius (message du haut de la page), effectivement la base c’est les modèles. Et pour le vent, les données affichées par les modèles sont généralement très bonnes. Comme ici : http://www.meteociel.com/modeles/gfs/vent-moyen/3h.htm Ca donne une très bonne idée générale, bien supérieure à tout ce que pourrait faire en regardant le gradient de pression puisque le modèle est beaucoup plus puissant que ça en terme de dynamique (il tient compte de l’effet de courbure, des variations temporelles de pression, …). D’ailleurs la pression en surface est un paramètre final du modèle (pour les modèles hydrostatiques comme GFS, celui du CEP, ARPEGE, …). Par contre il est cohérent avec lui-même, ça veux dire que s’il y a un décalage dans sa représentation globale la prévi du vent aura toutes les chances d’être aussi affectée par le changement. Et il tient mal comptes des effets locaux du au relief, c’est pourquoi il est souvent assez médiocre en Méditerranée par exemple. Et évidemment, généralement plus le vent est fort, plus le gradient de pression est élevé. Ensuite, il convient de regarder ce que prévoient les autres modèles. On peut se faire une idée de la dispersion, et éventuellement choisir le scénario vu par le plus de modèle. C’est comme ça qu’on a très rapidement abandonnée les prévisions faites par le modèle français ARPEGE qui ne s’est d’ailleurs pas sortie grandie de l’affaire … (je précise qu’usuellement il est plutôt très correcte et à des scores mondiaux légèrement supérieur à GFS, du moins il y un ou 2 ans, je n’ai pas les derniers chiffres). Et là la prévision ensembliste apporte tout son poids. L’évolution du système météo est extrêmement dépendante des conditions initiales, or on ne les connait jamais parfaitement. L’idée est de faire tout un jeu de prévision en changeant légèrement l’état initial à chaque fois : si les prévisions amènent toutes à la même prévision la situation est fiable, sinon ça complique la chose (pour ce faire est bien de connaitre les méthodes employées, à savoir si on balise les risques extrêmes ou si on essai d’avoir un ensemble plus homogène). L’avenir de la prévision météo passe par le développement de la prévision ensembliste. Donc à partir de ce point on a choisi un modèle qui semblait avoir le scénario le plus consensuel (pas une moyenne, qui ne représente peut-être rien du tout, mais le modèle qui s’inscrit le mieux dans l’ensemble des modèles dispo). Et là, en tant qu’amateur on est vite limité car on ne dispose pas des champs précis du vent pour beaucoup de modèles … il faut donc s’adapter (en l’occurrence estimer la situation du modèle retenu à partir du modèle dont on a plus de données mais qu’on n’a pas forcément retenu car on soupçonne un écart … là c’est assez sport). Ici c’est une chance GFS pouvait servir de base très correcte. Mais c’est pas tout, il se peut que les modèlent ne tiennent pas compte de tout les phénomènes. Par exemple, si on identifie un risque de ligne instable, l’instabilité, que le modèle tient en partie compte, est sous-évaluée. C’est au prévisionniste d’apporter sa patte. Pour le cas présent il y avait un petit risque sur le sujet, mais assez mineur, l’instabilité devant surtout avoir lieu à l’arrière, ce qui s’est effectivement passé. Autre exemple, en cas d’anomalie sèche d’altitude très franche et très contrasté, on a parfois de violentes subsidences à l’arrière du front froid avec un caractère quasi-convectif. C’était le cas en 99 par exemple, mais ici la situation dynamique n’avait rien à voir puisque le jet était presque faible (disons modéré pour être honnête), l’anomalie d'altitude très large : http://91.121.94.83/modeles/gfs/archives/g...2312-4-6.png?12 et la cyclogenèse était très mature : résultat si le phénomène était probablement un peu présent il n'entraînait pas réelle sous-estimation du vent par les modèles destinée à être corrigée. Il peut y avoir d’autres phénomènes comme ça qui ont une influence et qu’il faut être capable d’anticiper. C’est pas le plus simple. Mais par chance ce n’était pas le cas sur ce coup-ci. Là maintenant on a une estimation correcte des vents moyens. Il faut estimer les rafales. En cas d’atmosphère stable on prend souvent des valeurs un peu en-dessous de 925 hPa (mais ça reste indicatif, par exemple en cas de dépression de 950 hPa, 925 hPa c’est trop proche du sol). En cas de situation faiblement instable, 925 est pas trop mal. En cas de situation assez instable en basse couche, prendre 850 hPa est un bon compromis (c’était ce qui pouvait être fait ici). Et en cas de situation très instable, typiquement dans les traînes actives, prendre 700 hPa semble une bonne idée. Après, ce sont là des recettes cuisine qu’il faut adapter en permanence. Ensuite il faut appliquer ces résultats à topographie locale. Les connaissances du terrain sont alors une grande aide. C’est là que les modèles à maille très fine apportent toute leur plus-value, à condition qu’ils ne soient pas trop biaisés (maille fine avec prise en compte du relief, rafales plus pertinentes, …). C’est par exemple ce que faisait remarquée Sebass dans les cartes qu’il a présenté plus haut : le vent était prévu bien trop fort sur l’est Hérault car le modèle a vu passé le tourbillon trop au nord. L’évolution synoptique des modèles à maille fines est essentiellement conditionnée par le modèle père qui fournie les conditions aux limites, d’où l’importance du modèle père. Bon voilà globalement comment on peut faire. Mais on peut nettement affiner la chose. En effet lorsque le phénomène en cours de formation, on peut regarder l’évolution de phénomène et voire les différences avec les scénarios déroulés par les derniers modèles (et d’ici quelques années les scénarios ensemblistes à échelle moyenne voire fine). A partir de là on est à même de choisir le modèle qui semble coller le mieux avec l’évolution de la situation et éventuellement adapter se même scénario en fonction des petits écarts observés. C’est de la prévi à très courte échéance qui n’est vraiment pas facile du tout. Par exemple les prévi de MF peuvent modifier l’état de la prévision 0 du modèle si ça ne leur convient pas et relancer le modèle sur la base de l’analyse corrigée. C’est là l’un les principaux points mais qui n’est pas évident à gérer. J’avais dis que je reviendrais sur le décalage un peu vers le nord par rapport aux prévisions initiales. Les concepts de Shapiro (ou plutôt l’exploitation de ces schémas finaux) donnés par Cotissois sont intéressants d’un point de vu descriptifs mais il ne faut pas chercher à comprendre le phénomène avec ça. A ce niveau ils sont plus intéressants lorsqu’on faits des études sur des surfaces iso-thêta (ou iso-thêtaE en cas de condensation). Ce modèle marche surtout lorsque le flux global est confluant (entrée de jet surtout) et si on est en situation diffluente (sortie de jet essentiellement) la description norvégienne est plus proche de la réalité. Mais il ne faut surtout pas chercher d’explication derrière ça. Ce qui n’empêche pas que les fondements théoriques qui ont permis d’obtenir ces phénomènes dans le cas de circulation simplifiée sont primordiaux pour la compréhension des mécanismes (isolation des phénomènes clefs), mais c’est pas du tout indiqué dans ces schémas. Donc on est là dans une situation qui a laissée un cœur chaud de basse couche et mêmes les moyennes couches comme en témoigne cette carte à700 hPa : http://www2.wetter3.de/Archiv/GFS/2009012406_26.gif C’est typiquement ce qui se passe lorsque qu’on est dans le cas d’une situation confluente. Si on regarde le jet, il est assez faible mais présente surtout une ondulation très marquée au milieu de l’Atlantique au début du phénomène : http://www2.wetter3.de/Archiv/GFS/2009012306_38.gif qui se brise rapidement : http://www2.wetter3.de/Archiv/GFS/2009012312_38.gif On observe ici deux jets bien distincts : un au sud et à l’arrière de la cyclogenèse et un au nord et à l’avant de la cyclogenèse. C’est une situation typique à cyclogenèse très forte avec très forts forçages. En effet sur la carte précédente on voit bien les fortes divergences d’altitude (signe + entre les deux morceaux de jet). On peut le voire sur ce schéma conceptuel : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/comm...f/Jetstreak.gif (la cyclogenèse profite ici des deux divergences avec les deux rapides de jets). Alors le morceau de jet au sud est en situation de diffluence (sortie de jet), mais celui du nord est en confluence au niveau de la cyclogenèse (entrée de jet). Cette situation n’est pas la règle pour le développement de perturbation classique pour l’Est de l’Atlantique, donc même si on a une influence de la diffluence, les caractéristiques de confluence apparaissent clairement par rapport à l’habitude. Cette situation continue de s’amplifier durant le développement explosif : http://www2.wetter3.de/Archiv/GFS/2009012318_38.gif Le forçage imposé par le jet du nord provoque donc des ascendances marquée assez loin à l’avant qui trouvent une excellente réponse car elle tombe en plein sur l’advection chaude qui elle aussi provoque des ascendances puisque les advections chaudes provoquent de la divergence en altitude (augmentation des épaisseurs) : http://www2.wetter3.de/Archiv/GFS/2009012318_9.gif On le repère très bien sur les vitesses verticales : http://www2.wetter3.de/Archiv/GFS/2009012318_13.gif Ou la réponse en précipitations : http://www2.wetter3.de/Archiv/GFS/2009012400_4.gif Or, le rôle de l’advection chaude est aussi de provoquer la baisse de la pression de surface avec de la divergence d’altitude. Ici, la divergence est donc aussi renforcé avec le jet plus au nord qui provoque sa propre divergence, ce qui accélère la perte de la pression et donc le déplacement de la dépression. En effet, si la dépression de basse couche ne faisait qui suivre le flux de basse couche, les interactions barocline s’épuiseraient immédiatement puisque le flux d’altitude est plus rapide et l’anomalie d’altitude continuerai sa route toute seule en altitude vers l’est. Le rôle de l’interaction barocline est donc de favoriser l’accélération de la dépression de basse couche par rapport au flux de basse couche et de ralentir l’anomalie d’altitude, l’interaction peut se poursuivre ainsi plus longtemps. Bref, et c’est là où je voulais en venir, mais c’est que si la cyclogenèse à commencer à exploser un peu plus que prévue, cela signifie que les divergence d’altitude étaient plus importantes, et visiblement notamment celle du nord, ce qui a forcée le tourbillon de basse couche à se décaler un peu plus vers le nord. En tout cas ce cas à double jet qui était aussi présent en 99 est une source d’explosion de cyclogenèse classique mais c’est pas le cas le plus fréquent par chez nous, surtout pour les perturbations qui se développent sans tempêtes. Usuellement on rencontre plutôt une diffluence simple car l’Europe est plutôt en sortie de jet. C’était d’ailleurs le cas pour la formation de cette tempête sur les îles Britannique la semaine dernière : http://www2.wetter3.de/Archiv/DWD/09011718_DWD_Analyse.gif http://www2.wetter3.de/Archiv/GFS/2009011718_38.gif Enfin, évidement, tous les cas ne sont pas aussi simples et j’aimerai aussi aborder le cas de la perturbation de vendredi (c’est le cas décrit dans le message de JS). Là pour le coup la prévision était vraiment très très délicate. On se souvient que les modèles étaient très hésitants. Certains comme ARPEGE (modèle de MF) faisaient exploser la cyclogenèse, d’autres la voyaient fortes mais sans plus (GFS par exemple), d’autres voyaient encore autre chose … Bref dans tout ce bazar c’est difficile de choisir un scénario à retenir. Je remets la prévision de GFS : http://91.121.94.83/modeles/gfs/archives/g...112-0-36.png?12 Et là un petit commentaire de comparaison : /index.php?showtopic=33006&view=findpost&p=917558'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?show...st&p=917558 A partir de là on voyait bien qu’on avait plusieurs scénarios possibles : 1 ) Fusion des deux tourbillons et bon phasage avec explosion de la cyclogenèse (situation vue par ARPEGE la veille du jour du coup de vent) 2) Fusion des deux tourbillons et un peu moins bonne interaction avec une explosion plus limité (situation entre-vue par ARPEGE le jours même, tout en restant assez proche du 1) ) 3) Développement du tourbillon nord et assez bonne interaction pour le voir se développer correctement (situation de GFS) 4) Développement du tourbillon nord, mais trop au nord du forçage principal avec une cyclogenèse limité 5) Développement du tourbillon sud et assez bonne interaction pour le voir se développer correctement 6) Développement du tourbillon sud, mais trop au sud du forçage principal avec une cyclogenèse limité (cas du CEP dans l’exemple précédent). En prévision on se retrouve devant un très gros problème : que choisir ? Compte tenu risque qui n’a pas réussi à être très bien quantifié, MF a visiblement choisi la carte de la prudence en mettant une vigilance suivant les scénarios 1) et 2). Et que c’est-il passé finalement ? Et bien le scénario 4) : développement du tourbillon nord trop au nord pour pouvoir interagir efficacement et le tourbillon sud à continué sa vie : http://images.meteociel.fr/im/8408/dt_AO_large_16_bth6.gif D’ailleurs il est intéressant de voir finalement que ce qu’on pressentait sur les cartes à thêtaE (sur le message que j’ai mis en lien) c’était bien vérifié : http://www2.wetter3.de/Archiv/GFS/2009012218_5.gif Mais le risque d’un emballement existait vraiment si les deux tourbillons de basse couche avaient convergés. C’est vraiment une situation poison pour le prévisionniste. Et là j’ai pas de solution toute faite si ce n’est d’attendre encore quelques année pour avoir des systèmes de prévision ensemblistes à maille moins grossière et plus performants (choix des perturbations et amélioration des modèles). Et cet aspect illustre qu’il est important de s’appuyer sur la technique et la théorie pour faire de la prévision. On n’est pas capable de faire mieux que le modèle (c’est une évidence) mais on peut au moins arriver à identifier les risques même si après on pêche sur le scénario à retenir et la prévi en elle-même. Bref, si les modèles paraissent avoir fait de grands pas depuis 99, ce qui est indéniable, tout n’est pas rose pour autant. Et je reste persuadé que si une situation identique se profilait la prévision ne serait pas tant amélioré que ça (du moins de ce qu’on peut croire après le cas de samedi). Le problème c’est qu’avec un jet aussi rapide que 99 les anomalies ne sont positionnées dans le rail que 24h avant de débarquer sur la France, d’où un laps de temps très court, car temps que les anomalies ne sont pas positionnées dans le rail on ne peut rien faire de précis, et une fois qu’elles le sont, le moindre décalage change radicalement la donne vue la taille des anomalies (ce qui n’était pas complètement le cas de notre tempête avec une très grosse anomalie d’altitude par exemple). Par rapport à tes dernières questions Sirius : 1) Je crois qu’il y a incompréhension avec JS. La carte présenté est celle du cas du coup de vent de la nuit de jeudi à vendredi et vendredi en journée sur le nord de la France et qui à avorté (voire plus haut) 2) Je ne sais pas du tout. La seule chose de sûr c’est que le réchauffement stratosphérique agit uniquement sur les grandes ondes planétaire ou au pire les très grandes ondes synoptiques, pas sur la cyclogenèse en elle-même. Par contre pas impossible que ça ai pu influencer la position du courant jet par exemple (par forcément directement, mais au moins pour ce mettre en cohérence physique et les interactions avec les grandes ondes). 3) en plus de ce que j’ai pu dire avant (je crois qu’il y a pas mal d’éléments dans le corps de mon message) : http://images.meteociel.fr/im/7937/dt_AO_large_13_quu1.gif * Anomalie d’altitude très large et bien représenté *Anomalies de tourbillon initial de basse couche large et bien représenté *Jet seulement modéré avec des éléments positionnés bien à l’avance * … 4) JS à déjà en partie répondu … elle existait initialement puis a interagie mutuellement avec les basses couches (principe de l’interaction barocline) Donc pardon d’avoir été un peu long, mais si ça peut apporter quelques éléments de réponses aux questions posées avant … Et sinon, désolé, mais j’ai sauvegardé du tout (c’est mal !).
  13. Effectivement, … bien vu ! C’était très bien géré, mis-à-part ce petit couac de dernière minutes mais à priori sans conséquences. Bravo MF ! C’est surement pas le bon sujet pour débattre de ça, il existe ailleurs, mais je trouve que réserver le rouge pour ce genre d’évènement n’est pas idiot du tout. Le laisser seulement pour les évènements vraiment exceptionnels est un vrai plus par rapport à d’autres pays européens. C’est d’ailleurs typiquement ce qui a sauvé MF d’un point de vu com’. Pour la tempête de vendredi, si les seuils auraient mis du rouge pour du 130-140 sur les côtes et du 110-120 dans les terres, vu le fiasco de la prévi, MF aurait été vraiment très mal pour aujourd’hui. A ce sujet, généralement j’aime pas trop taper sur MF, surtout après une aussi belle réussite qu’aujourd’hui, mais je ne m’étais pas exprimé sur la pseudo-tempête de vendredi, et y’a eu 2 ou 3 trucs que j’ai pas bien compris. Je suis tout à fait d’accord que le risque existait et je trouve que la tartine de orange était tout à fait justifiée pour baliser le risque qui vraiment présent. En revanche, je ne comprends pas bien les prévisions si extrêmes annoncées. Sur ce forum, dès la veille au soir on a pu voir que la situation n’était pas du tout cernée et que a probabilité d’une tempête faible ou même simple coup de vent existait sérieusement. Dans ce cas, pourquoi prendre le scénario le plus élevé ? MF devait bien se douter de la possibilité d’un non évènement : les ingés de MF ne se basent pas que sur ARPEGE ! J’aurais bien aimé savoir si les sorties du modèle ensembliste d’ARPEGE faite sur le 18Z sortaient la même explosion que le déterministe. Et qu’en était-il de l’ensembliste du CEP sur le coup ? Donc si quelqu’un de MF passe par là … Et de toutes les façons, l’avenir de ce genre de bête ne pourra que passer par la prévi ensembliste. Et surtout, MF connaissait le risque bien plus grand de la tempête suivante, pourquoi avoir mis tout un branle-bas journalistique sur une situation météo à risque humain modéré et d’une prévisibilité pas très claire, au risque de perdre de l’impact pour le lendemain ? … Ce qui s’est finalement un peu passé le vendredi soir alors que le rouge était de sortie. Enfin, à côté, de la réussite du jour c’est pas forcément très important ! /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Et sinon, même si c’est un peu HS, toujours à propos de la prév ensembliste d’ARPEGE (PEARP), j’aurais bien aimé savoir si l’ensembliste était aussi à côté de la plaque que le déterministe sur la tempête d’aujourd’hui (mauvaise semaine pour la version déterministe d’ARPEGE d’ailleurs …). Initialement le système est quand même spécifiquement développé pour améliorer ce genre de phénomène, mais ce n’est que le début …
  14. Aucune idée ... Mais renseigne-toi auprès de MF, après cette journée qui aura flingué un certain nombre de ses anémo-girouettes (pas de chance pour les valeurs !) ils seront très certainement super intéressés par la chose ! /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">
  15. Voilà un petit message que la version CEP n’est pas à abandonner trop vite pour la nuit de jeudi à vendredi. Voilà la carte thêtaE du GFS 12Z : Et voilà celle du 18Z : On remarque une poussée chaude génératrice de tourbillon sur le 18Z a sud de la Bretagne. C’est celle là que CEP à développé et pas l’autre comme les autres modèles. Mais il est intéressant de voir que GFS et les autres modèles développent toujours celle nordique, mais GFS montre aussi très bien cette poussée, ce qui est nouveau. Mais c’est sûr, si c’est celle du sud qui l’emporte, c’est bien moins phasé avec les forçages associés au jet très étroit : et d’une bonne tempête on passe au simple coup de vent. Si on regarde le tourbillon de BC : Sur le 12Z : Le double tourbillon est bien visible (alors que la thêtaE était moins explicite), mais c’est bien le gros du nord qui l’emporte largement. Et ces cartes ne sont pas encore sorties pour le 18Z … tans pis … Bref, je ne serai pas étonné, à défaut d’un scénario aussi extrême que le CEP que les modèles continuent à modérer cette tempête et la rende assez classique voire éventuellement en simple bon coup de vent. Mais bon, c'est quand même très incertain et je n'ai jamais dis que s'excluait complètement un scénario tempêteux ... Sinon pour la tempête du lendemain dans le sud-ouest, ARPEGE fait un peut bande à part … Mais là pour le coup je ne suis pas trop : Par contre, avec l’accélération classique le long des Cantabriques, ça va être assez dramatique et catastrophique sur le PPays Basque, les Landes et plus dans l’intérieur. En revanche, la dynamique n’a rien à voire avec 99 (jet infiniment plus faible) : Ce qui n’empêche pas les forçages d’être monstrueux au niveau de la très grosse anomalie.
  16. Faute de temps je vais faire court … En espérant que ce sera néanmoins suffisant. C’est la relation du vent thermique. Tu sais que l’air froid est plus dense que l’air chaud. La pression va donc décroitre beaucoup plus vite avec l’altitude dans l’air froid que dans l’air chaud. Les zones au-dessus d‘un air froid de basse couche et des couches moyennes correspondent donc à une anomalie basse de pression et les zones au-dessus de l’air chaud à une anomalie haute de pression (en supposant le champ de pression uniforme en surface). Ainsi dans l’hémisphère nord (c’est l’inverse lorsqu’on a la tête en bas), un gradient thermique génère du vent. La contribution du vent thermique associé à Coriolis est de laisser l’air chaud à droite et l’air froid à gauche, ça c’est valable quelques soit la circulation sous la couche considéré. Dans ce cas le vent géostrophique au sommet d’une couche considéré est égal à la circulation géostrophique de la base de la couche auquel on additionne la composante thermique de la couche considéré (donnée par la température moyenne de la couche). Donc effectivement, c’est bien ça ! Globalement dans la troposphère, l’air froid est présent vers les pôles et l’air chaud vers les tropiques. Par la relation du vent thermique on trouve bien une circulation d’ouest. Ensuite, on a des ondes dans l’écoulement. Ces ondes ont tendance à remonter le flux et elle remonte le flux d’autant plus vite qu’elles sont de grande longueur d’onde. C’est pourquoi les grandes ondulations planétaires font « visuellement pour un observateur sur terre » quasiment du surplace : elles remontent le flux à peu près à la même vitesse que l'écoulement de celui-ci. Par contre, les petites ondulation sous-synoptiques sont toute petites et sont très largement entrainées dans le flux en déboulant à toute vitesse. Entre les deux les grandes ondulations synoptiques paraissent se décaler assez lentement dans le sens du flux.Les interactions baroclines viennent se greffer par-dessus ce système général. C’est pas vraiment qu’il se régénère au-dessus des océans. Par exemple, sur l’Amérique du nord il prend de plus en plus d’ampleur au-dessus du continent et est déjà très fort sur l’Atlantique. C’est du aux ondulations planétaires, qui elles même sont du à la réparation des contient et des océans (forçage thermique et dynamique), des grandes chaines de montagne (forçage dynamique) et des zones de fronts thermiques océaniques. Par exemple la zone la plus barocline Atlantique a essentiellement lieu au niveau de la zone du front thermique océanique du Gulf-Stream en opposition aux courant froid du Labrador. Donc non, climatologiquement, c’est pas au-dessus des continents qu’on a le plus de baroclinie. D’ailleurs sur les continent et sur les interfaces continent/océan la baroclinie crée est essentiellement de couche limite et surtout possède un cycle diurne très important. En revanche les fronts thermiques océaniques sont beaucoup plus stables dans le temps.Voilà ces grandes ondes moyennée : http://www.ecmwf.int/research/era/ERA-40/E.../D02_LL_YEA.gif
  17. Non ça n’a rien à voire. C’est un phénomène qui prend aussi le nom de « mur de foehn » dans d’autres régions. C’est un phénomène statique ou presque. Certes des ondes de ressaut sont toujours possibles, mais le problème c’est que tes roll-clouds n'étaient pas parallèle à la côte, et donc étaient trop perpendiculaire aux montagnes qui généraient l’effet de foehn.
  18. Très intéressant cette étude statistique Treize.Je repointe le lien vers son message : /index.php?showtopic=33645&view=findpost&p=913477'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?show...st&p=913477 Je me permets d’apporter des infos sur la dynamique car il y a parfois beaucoup de chose qui sont dites ici mais le sujet n’est visiblement pas très bien connu … Ceci dit c’est pas du tout le domaine que je maîtrise le mieux donc je vais rester assez vague, mais ça permettra j’espère d’établir quelques bases. J’ajoute que c’est un domaine encore en friche scientifique et qui intéresse beaucoup de monde (je là parle plus globalement de la dynamique de la moyenne atmosphère, c’est-à-dire de la strato et de la mésosphère et non uniquement des réchauffements strato qui en font partie). Que se soit pour la dynamique et notamment les liens strato-tropo, mais aussi vis-à-vis de la chimie atmosphérique ou du climat. Contrairement à ce qu’on croit parfois (pourquoi d’ailleurs ??), il y a des équipes françaises qui travaillent sur le sujet. En premier lieu la base donnée que tu as est très partielle : il s’agit d’étude de cas. Des réchauffements strato modérés il s’en produit tous les ans et même souvent plusieurs fois par ans. Les réchauffement très importants avec même inversion de la circulation du vortex polaire (le vrai –stratosphérique-, pas le vortex troposphérique –utilisé, à tord je trouve, par abus de langage-) qui amène parfois une circulation d’est dans la strato - qui n’est donc précisément donc plus un vortex polaire vue qu'il n'y a dans ce cas plus de circulation d'ouest marquée …- sont moins fréquents. Par ailleurs dans l’hémisphère nord la quasi-totalité des fins du vortex polaire hivernal se produit sous l’impact d’un réchauffement brutal qui le détruit définitivement. Ensuite j’ai pu lire sur ce forum un post qui présentait ce lien : http://strat-www.met.fu-berlin.de/products...cmwf1/temps.gif Et qui annonçait qu’il fallait attendre un peu que les modèles tiennent en compte le réchauffement … probablement par ce que la prévision ne correspondait pas à ses désidératas … Sauf que c’est précisément issus des modèles de prévision (le CEP en l’occurrence pour ce lien). Donc évidement que le modèle en prend en compte puisque sa prévision troposphérique est physiquement (pour ce qu’on en sait actuellement) cohérente avec le réchauffement strato. Par contre, c’est vrai qu’on en sait pas exactement très bien prendre en compte les liens réciproques. Physiquement ces réchauffements se produisent par l’introduction des ondes planétaires troposphériques dans la stratosphère. Leurs déferlements dans la stratosphère ralentissent l’écoulement moyen, donc le flux d’ouest du vortex polaire. Cela veut dire qu’on réchauffe la strato polaire (règle du vent thermique pour ceux qui connaissent). Il se trouve que lorsque le vortex est très intense les ondes de trop courte échelle sont filtrées dans la stratosphère. Typiquement, avec un vortex bien mature, seules les très grande ondes peuvent le perturber à sa périphérie : celles qui font une longueur d’onde sur tout un cercle de latitude (c'est-à-dire qui présente un thalweg et une dorsale) (on les appelle les ondes n°1). Avec le ralentissement du flux du vortex, les ondes plus courtes peuvent passer (onde n°2 (2 thalweg et 2 dorsales sur un cercle de latitude) ou même n°3). Pour illustrer avec 2 exemples (c'est plus facile pour comprendre) : Ici par exemple (lien suivant) on a l’onde n°0 (le vortex polaire pur –c’est-à-dire circulaire-) qui est ultra dominante. Mais une onde n°1 est quand même un peu présente avec une très faible dorsale vers l’Atlantique nord et l’Europe de l’ouest (on voit le vortex polaire légèrement s’applatir) un très faible thalweg à l’opposé : Ici par exemple (lien suivant) on a des ondes n°2 qui sont très présentes (structure quadripolaire) et associé avec une onde n°0 encore bien présente (la dominante est encore nettement cyclonique) : Bon je disais que plus le flux du vortex ralenti plus les longueurs d’onde petites peuvent se maintenir et déstructurer ce qui reste du vortex. Evidement cela à des répercutions sur la dynamique troposphèrique puisque les petites ondes planétaires ou les très grandes ondes synoptiques de la troposphère trouvent (pour une fois) des ondes de même longueur d’onde dans la strato. En conséquence, il y a généralement une perturbation des modes annulaires (circulation le long des cercles de latitude qui domine la climatologie) comme celui de l’AO. Voilà globalement 2 ou 3 idées que je voulais apporter, qui n’apportent pas grand-chose en termes de prévision, mais qui permettent peut-être au moins de recadrer un peu le sujet. Du moins si mon message est accessible et compréhensible, ce qui n’est pas forcément complètement gagné … même si j’ai essayé que ça le soit.
  19. Bon on y voit un peu plus clair maintenant. Le risque de petite surprise pour lundi est maintenant définitivement écarté. En effet le jet est modéré et les affaires sont maintenant bien callées : Et surtout c’est que l’anomalie est plutôt large : Du coup le forçage est très large (si y’a des petite différences dans les anomalies de basse couche l’impact sur la prévision restera modéré) mais il n'est pas très puissant. Je ne vois pas trop ce qui pourra changer là-dessus. De petit écarts sont encore possible au niveau des anomalies de basses couche et vont conditionner les éventuelles erreurs de prévision, mais là ça jouera sur la dizaine de km/h, le timing et le zonage, bref, le détail fin. Donc je maintiens ce que je disais hier et affine un peu. On peut compter sur du 70/90 km/h généralisé dans les terres sur un petit quart nord-ouest voire jusqu’au Poitou (avec donc localement des rafales un peu plus fortes). Eventuellement on pourrait avoir 80 à 90 km/h généralisé dans les terres des départements longeant l’océan du sud de la Bretagne à la Charente-Maritime. Ailleurs sur la moitié nord on peu plutôt compter, hors relief, entre 70 et 80 km/h généralisé ou même en cas d’activité plus modéré, 60 à 80 km/h (encore une fois, des rafales un peu plus fortes sont toujours possibles localement). Sur les côtes (hors caps sur-ventilés (!)), c’est vraisemblablement plutôt du 90 à 110 km/h dont il s’agira en général, et éventuellement un peu plus du sud de la Bretagne à la Vendée. Et sinon, comme on pouvait s’y attendre hier, pour mardi, il n’y a plus rien du tout ou presque. Il faudra néanmoins surveiller la possibilité de la formation d’une ligne instable en air froid sur le petit axe de tourbillon de basse couche et sa très faible anomalie chaude à l'avant avec des averses fortes et un renforcement des rafales mais pas une cyclogenèse en tant que tel …
  20. J’avais rapidement regardé le coup de folie de GFS ce matin, mais je n’avais pas pris le temps d’écrire ici. Ca s’inscrit en complément de l’analyse de Cotissois.Le coup de vent de GFS (75 kt de vent moyen à 10m juste sur les côtes de Bretagne !) était du à la présence de noyaux de tourbillon de basse couche extrêmement prononcés issues des latitudes tropicales et associés à des anomalies très chaudes et humides. http://91.121.94.83/modeles/gfs/archives/g...1600-6-60.png?0 On voit très bien sur cette carte anomalies chaudes très prononcé de petite échelle le long de l’advection principale. On retrouve notamment une avec un tourbillon très marqué qui se matérialise avec le minimum de pression à 1020 hPa dans le coin en bas à gauche. En fait le vrai ingrédient à la cyclogenèse n’est pas le tourbillon marqué par Run999h sur son image qui est du tourbillon en air froid qui dépéri, mais celui là. Par contre, il a joué un rôle puisqu’il y a eu une convergence de noyaux de tourbillon dans le flux confluent de basse couche, renforcé par la convergence. Les noyaux de tourbillons ont alors fusionnés entre eux pour donner la bombe prévue par GFS. Le tout, et c’est remarquable, avec un jet franchement faiblard pour ce genre de phénomène : http://91.121.94.83/modeles/gfs/archives/g...1600-5-90.png?0 On décèle sur ce jet très bien l’énorme anomalie d’altitude associé d’ailleurs. Bref, petite séquence qui montre la convergence des noyaux de tourbillon et l’association avec l’anomalie d’altitude : (on voit les trois anomalie au large de Terre-neuve et dans l’axe du sud du Groenland) Et sinon, pour comparer voilà les trois anomalies du run de 0Z : Et la même pour le run de 12Z : Y’a pas photo, on comprend pourquoi les autres modèles ne voient rien du tout. D’ailleurs l’ensembliste tend à confirmer … Bilan, j’y crois pas du tout. On peut presque utiliser l’affirmatif sur le coup. Et de toutes les façons avec un jet modéré comme ça, la chose sera assurée bien à l’avance une fois que ces anomalies seront prises dans le rail. Le cas de lundi matin est plus incertain. Mais j’ai du mal à voire quelque chose de vraiment monstrueux. Il faudra surtout surveiller les rafales sous les grains à l’arrière. Il faudra affiner la chose, mais je suis d’accord avec l’analyse de Cotissois, il y a des chance que GFS sous-estime un peu son creusement sur son run de 12Z étant donné qu’elle accentue un peu l’onde suivante. Ceci dit, même si on doit rester très prudent, je pense que mettre un plafond max à 90/100 km/h en rafales généralisés dans les terres ne me semble pas exagérer, et pour l’instant, sauf localement, je pense à un peu moins (70/90 km/h généralisés ???). (Si je mets des chiffre c'est juste pour quantifier mon propo, mais ils ne sont là sans plus, sans aucune autre précision de lieu et de timing évidement).
  21. Bonjour, Je me suis baladé dimanche dernier sur un lac gelé (celui de Saint-Quentin-en-Yvelines) et on pouvait y observer des formes étranges dans la glace. Elles sont dues à l’absence de bulles d’air à certains endroits, le plus souvent alignés (le long d’une fente probablement). Mais je ne comprends pas du tout quel est le mode de formation et comment expliquer ces sortes de bras biscornus autour du point. Je pense qu’il y a un lien avec le fait que c’est de la neige qui a été mouillé par une arrivée d’eau (d’où les zones très « bulleuses »), mais comment expliquer mieux la chose ?? Merci à vous. /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">
  22. Par contre, je ne sais pas comment tu compte t’y prendre, mais c’est vraiment difficile de faire un programme d’adaptation qui tient à peut près la route. Il faut tenir compte de la situation météo : tu ne peux pas dire : « j’enlève systématiquement 2°C aux mini parce que c’est la moyenne ». Il y a des cas (genre tous ceux qui sont bien ventés par exemple) où la Tn (par exemple) ne sera pas idiote et où tu risque de la rendre fausse.Je ne sais pas quelle est la structure des programmes d’adaptation statistique de MF qui, je crois, se basent sur l’approche MOS. Mais si quelqu’un de MF passe par là, je serais curieux d’en savoir plus … En tout cas, l’idée est de tenir compte de la situation météo du jour pour ton adaptation en retenant des champs GFS (d’un point de vu physique mais aussi statistique). C’est à tout de choisir ceux qui sont pertinents (vitesse de vent à 10m, température, différence entre T et Td, nébulosité, humidité de basse couche ou plus haut, …). Bref, à toi de voire ce qui pourrait avoir une influence pour la variabilité de ce que tu veux adapter statistiquement. Pour ce faire, c’est typiquement le genre de chose où l’approche par réseaux neuronaux. Mais je ne connais absolument rien de cette méthode. Il y a peut-être des algorithmes de base pour t’aider qui doivent traîner sur le net, mais je pense que c’est assez lourd à programmer (je ne connais pas ton niveau sur le sujet). Par contre, une fois l’apprentissage du modèle effectué (et tu peux le faire en continue au gré des runs et des résultats), c’est très rapide d’exécution. Sinon, j’ai éventuellement une alternative beaucoup plus simple à programmer mais que je sorts comme ça de mon chapeau, et dont je ne sais pas si elle sera pertinente ou efficace. De plus elle est probablement lourde en temps de calcul. Mais l’idée est de référencer tout un panel de cas (plusieurs dizaines à quelques centaines) sur les paramètres choisis. Puis tu traites un certain jour pour trouver les profiles rentrés initialement qui assez proches et dont tu connais déjà la correction à faire pour tomber sur la valeur observé. Et par là il faut sélectionner les plus ressemblants et leur appliquer la correction pondéré en fonction de la similitude avec le profil étudié. Pour trouver les profils semblables, tu peux aussi mettre des poids différent en fonction des paramètres si tu juge qu’un paramètre à plus d’importance qu’un autre. Pour que ça marche, tu as intérêt à ne sélectionner que quelques paramètres : ceux dont tu auras remarqué qu’ils ont le plus d’influence pour le paramètre que tu souhaite adapter statistiquement. D’une part ça permettra de réduire le temps de calcul, et d’autre part, trop de paramètres différents c’est avoir de très grosses difficultés à tomber sur un profil proche, à moins d’avoir une base de données initiale très grande. C’est à tester, je ne garantie rien en jouant de cette façon. Sinon, c’est regarder comment sont les modèles d’adaptation statistiques des organismes météo ou le réseau de neurones. Bon courage ! /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">
  23. Et puis juste pour compléter, il y a front et front … Il y a dans la haute atmosphère des zones plus humides qui se balades et qui n’ont besoin que d’un très faible forçage pour condenser (congeler en l’occurrence, vue les altitudes considérées). Sans pour autant se trouver dans une « zone frontale ». Et puis d’ailleurs, parfois, la simple turbulence du au gradient de vitesse de vent au niveau du jet suffis pour faire apparaitre des nuages si l’humidité est suffisante.
  24. Et puis juste si je peux simplement me permettre de rajouter une petite observation à ces explications, c’est que la couche limite (partie de l’atmosphère sous l’inversion de basse couche) n’a cessé de s’abaisser au cours de des jours concernés. On est partie de ça : http://meteocentre.com/archive/tephi/2009/...10612_07145.gif Pour arriver à ça : http://meteocentre.com/archive/tephi/2009/...11012_07145.gif Et même ça : http://meteocentre.com/archive/tephi/2009/...11112_07145.gif (à seulement 200m au-dessus du sol de Trappes on dépassait les 7°C !) C’est vraiment l’abaissement de l’inversion qui a renforcé la pollution en n’arrêtant pas de diminuer le volume dilution.
  25. Oui enfin ce genre de d’analyse est purement subjectif. Les modèles sont aussi capables de tenir compte de ces anomalies. Par exemple, le modèle du CEP est initialisé sur les analyses des SST. Et le modèle de prévision mensuelle utilise même un système couplé avec un modèle d’océan pour les faire évoluer, c’est dire … ( http://www.ecmwf.int/research/monthly_fore...troduction.html ) Et si les modèles sont imparfaits sur la chose, ils sont infiniment plus juste dans leur résultat que les analyses « à la louche » qu’on peut faire comme ça.Si par contre cette analyse est issue d’un traitement statistique précis, c’est tout autre chose, là c’est aussi une méthode scientifique tout à fait justifié pour ce genre de chose.
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